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Lien de sang, liens de crasse

Mahach était sur le pont de son bâteau, à la proue, assis en tailleur. La main au dessus des yeux, il scrutait le Grey Terminal qui se dessinait à l'horizon, sortant peu à peu de la brume, comme si une création se montait en sortant du néant devant lui. Malgré son attention sur le paysage, il réfléchissait.

"Dans ma tête, tout est clair maintenant. *sifflement* Hop, nettoyé. Plus d'idées à la con, plus que la rage, le couteau entre les dents. Ces quelques putains d'années à vadrouiller sur les Blues m'ont forgé, j'suis enfin prêt à monter ma p'tit affaire. Il m'faut des hommes autres que ceux là, des hommes qui en ont ! Et un lieu. Des hommes, ça s'trouve. J'veux dire ... où est ce que ces putains de bourgeois n'ont pas voulu nous écraser avec leur supériorité, hein ?

Regarde Goa, c'royaume pourri ! C'est la putain de tête de ce putain de monstre ! Mais en même temps la bête se fait bouffer par la haine qui grimpe comme un de ses putains de membres qui se gangrène. Mais on peut pas encore le décapiter. Faut pas le décapiter. Nan nan nan. L'décapiter c'est trop beau pour lui. Faut jouer avec lui comme il a joué avec nous. Faut l'tenir par les valseuses ! Tu lui fais faire c'que tu veux après.

En fait, c'est vrai, j'peux plus blairer le Grey T. Personne se bouge là d'dans ! Mais putain que je l'envie. Un petit royaume à côté du grand ! *claquement de langue* Avec des Dragons Célestes !"

Il se met à rire, ce qui n'inquiète même pas ses hommes en pleine manœuvre de navigation.

"Ouais, un petit Dragon Céleste. J'te vole ton gamin. *sifflement* Tu veux faire un Buster Call ? T'ES PUTAIN DE SUR QUE TU VEUX UN BUSTER CALL ? TU VEUX QUE TON GAMIN CREVE AVEC MOI ? HEIN ? Moi j'suis sur que non. Hmm. C'est moi qui ait les valseuses ici, vieille pourriture. Et si Papa veut revoir son fiston, il a intérêt à casquer et à ce que je sois encore en vie. *sifflement* Par ici la monnaie, Ducon. Ton gamin ? J'sais pas, il doit trainer sur l'marché noir. En tout cas, il m'rapporte un putain paquet d'blé. Ah, j'oubliais ! *claquement de langue*"

Le bateau jeta l'ancre.


- Vous, vous restez ici. J'veux pas faire de vagues, pas ici.



Enfin, il mit pied à terre. Le sol du Grey Terminal était un mélange de terre et de détritus en tout genre. Rien ne pouvait plus pousser sur ce sol, rien à part des bidonvilles réunis en quartiers. Et encore, il n'y avait presque plus de place parmi les montagnes de déchets quoi qu'il n'était pas rare qu'ils naissent de la pollution locale.

Quand Mahach entra dans le premier quartier, les espèces d'humains qui le peuplaient étaient armes à la main. Par ici, on n'aime pas trop les étrangers, surtout quand ils viennent de l'extérieur, surtout quand ils reviennent au pays. Mahach aussi avait sa machette à la main, simple précaution.


- Ca va, on s'détend, j'viens pas pour vous.
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Mahach s'enfonçait dans le Grey Terminal. Quartier après quartier, il était toujours autant surveillé, lui toujours autant sur le qui-vive. Il approchait à grands pas de sa destination, son quartier natal, quand l'Homme-Chien croisa sa route, averti par ses hommes.

- Regardez qui rentre la queue entre les jambes ... Alors ? L'herbe est-elle plus verte ailleurs ?
- J'viens pas pour toi. Où est ma soeur ?
- Ah, la famille. Cette famille, toujours à nous causer des soucis. Ca fait combien de temps depuis votre coup d'éclat ? Tu crois que tu peux revenir impunément ?
- Je s'rai pas long, il faut que j'lui parle.
- Tu ne réponds pas à la question. Tu nous snobes ? Tu te crois supérieur à nous ? Tu es devenu comme eux ?
- Nan nan nan. J'm'amuse avec eux.
- Soit tu es avec nous, soit tu es contre nous.
- Ca sert à quoi d'vouloir les trucider, putain ? HEIN ? On va encore plus te serrer à la gorge ! *sifflement*

L'homme-chien, dans le même élan, s'était jeté sur Mahach et lui avait décoché un violent de poing en plein visage. Allongé, le second du Grey Terminal le prit par le col, à moitié accroupi sur lui.


- Nan ! Faut leur faire payer ! La même chose qu'il nous ont fait ! Les traitres et les faux frères avec !
- Ca suffit ! Lâche le s'il te plait !

L'homme-chien tourna la tête vers la personne qui venait de l'interrompre.

- Mai !

Il lâcha sa victime et se dirigea à pas lents vers sa soeur.

- Tiens tiens, une autre pourriture. Je vous laisse dix minutes ...

Il s'évanouit parmi les montagnes de détritus, Mahach se releva et rejoignit sa soeur.


- Mai, je ...
- Qu'est ce que tu viens faire là ? Tu ne crois pas que tu m'as assez pourri ? Hein ? Il fallait que tu reviennes ? Tu sais que j'en ai bavé après ton départ et tu reviens, comme ça, un beau jour ? TU SAIS CE QUE J'AI FAIT POUR REGAGNER LEUR CONSIDÉRATION ?
- TA GUEULE !
- Toi, fermes la ! Tu lâches ta famille dans le bordel le plus complet, tu t'évanouis dans la nature et tu reviens du jour au lendemain comme si de rien n'était ! TU CROIS QUE JE VAIS T'ACCEPTER SANS RIEN DIRE !
- Putain mais j'connais les règles d'ici, moi aussi j'y ai vécu. C'est pour toi qu'j'ai tout r'tourné ! Hmm ? Putain, c'est qui que j'ai sauvé ? ALORS TU VAS ME LAISSER PLACER QUELQUES PUTAINS DE MOTS !

Il avait posé le canon de son arme sur le front de sa soeur qui devint muette, puis le retira.

- Okay, j'me calme. J'sais qu'ç'a pas du être facile pour toi, mais c'est mieux qu'jouer les bonniches alors si t'es pas contente, j't'emmerde. *sifflement, claquement de langue*

Il se mit à faire les cents pas devant sa soeur.

- Mais j'viens pas pour ça. Justement, j'te propose de t'sortir d'ce merdier mais crois pas qu'j'vais t'supplier. J'viens te d'mander une seule putain de fois. J't'ai lâché parce que tu m'les brisais à jamais être contente, mais on est dans l'même bateau toi et moi. Quand j't'ai quitté, j'ai rencontré des gens bien. Ils m'ont pris sous leur aile, ils ont compris la putain de rage que j'gardais en moi. Maintenant, j'peux m'démerder seul, et j'compte bien m'entourer. Tu veux en être ?
- Qu'est ce que t'as fait pendant ces années ? Est ce que t'as r'pensé à ceux du Grey Terminal qui restaient toujours des esclaves ? Est ce que tu te fous d'eux éperdument maintenant ? Hein, Mahach ? Pourquoi tu repenses à moi que maintenant ? Et qu'est ce que tu m'proposes ? PUTAIN, RÉPONDS MOI !
- Oh, on s'calme, d'accord ?! C'est moi qui peux t'sortir de la merde d'où qu't'es ! Bien sur qu'j'r'pensais au Grey T ! J'pensais à toi et à tout l'monde, même s'ils nous tirent une putain de gueule.
- Et tu crois qu'on aime y rester dans notre "merde" comme tu dis si bien ? Réveilles toi Mahach, et écoute un peu le monde autour de toi. Tu verras que l'Homme-Chien veut faire un tour à Goa. Mais il parait aussi le Roi des Ordures enrôlent des gens pour la Révolution. Même moi.

Mahach s'étonna.

- Ouais, même moi Mahach, même moi j'ai voulu prendre les putains de rennes pour m'en sortir. Parce que j'en ai ras le cul de cette putain de vie et de craindre de finir bonniche un d'ces quatres. J'avais r'gagné la confiance du village à force de m'plier d'vant eux. Voilà même pas un an qu'ils avaient pleine confiance en moi, et moi j'voulais tous les sortir de là. Tu vois, le Grey Terminal se bouge le cul, Mahach.
- Et qu'est ce que tu voulais faire ?
- Que ce soit l'Homme-Chien ou le Roi des Ordures, ils veulent y aller par la force. Tout ce qu'on va gagner, c'est qu'not' vie soit encore plus dure qu'avant. J'veux ... J'voudrais ... J'voudrais intégrer la Marine pour lutter contre l'esclavage.
- Quoi ?! Mais putain qu'est ce que c'est qu'cette connerie ?
- Alors toi aussi tu réagis comme ça ...
- Mais Mai ! Oh ! Mai ! Mais bordel, ouvre les yeux ! *sifflement* La Marine, le Gouvernement mondial, c'est la même chose ! C'est eux qui autorisent l'esclavage !
- Chuis sur qu'il existe de bon Marine qui se battent pour lutter contre.
- Et alors ? Tu crois qu'ils vont prendre quelqu'un du Grey T ?

Elle resta silencieuse.

- J'vois qu'nos voies sont totalement à l'opposé, soeurette.
- Quoi ? Pourquoi ?
- C'est tout l'inverse que j'avais à t'proposer. Pourquoi ce s'rait les seuls à profiter de l'esclavage ? Hein ? Nan nan nan, moi aussi j'veux rentrer dans la danse ! J'veux ma part du gateau, j'veux qu'ils connaissent le même PUTAIN D'ENFER que nous !
- A quoi ça servirait ? Ca n'arrangerait pas les choses.
- J'm'en fous ! J'les emmerde ! On s'installe dans un joli p'tit coin, on attend sagement. Chuis sur qu'y a bien un ou deux petits péteux friqués qui passeront dans le coin. *sifflement* On les capture, on d'mande une rançon à papa et maman, ils envoient l'fric, et nous en envoie l'gosse au marché noir. *claquement de langue*
- Mais c'est atroce !
- Nan, *sifflement* c'est l'juste retour des choses. Mais avant ça, on s'trouve un coin *claquement de langue* on fasse ami-ami avec la pègre locale, on leur fournit leur poudre, *sifflement* on gagne notre beurre et on passe au niveau supérieur, l'esclave de luxe.


Mai était stupéfaite, bouche bée. Mahach s'énerva.

- Madame est encore putain de pas contente. Hmm ? Qu'elle se démerde !

Il partait à grandes enjambées, tout aussi remonté.

- Mais j'te souhaite de réussir, histoire de s'revoir les mers, mais compte pas sur moi pour avoir d'la pîtié.
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Mahach revenait à présent sur ses pas, sa machette toujours à la main et l'autre posée sur son arme à feu. Sur son passage, toujours les mêmes grognements, voire quelques insultes qui lui passaient par dessus la tête. Il ne faisait pas bon rester ici, il le savait. De toute façon, sa soeur qui le regardait partir aussi triste que déterminée n'avait pas voulu le rejoindre à nouveau.
Ils allaient se recroiser, c'était sur, mais les échanges ne seraient plus aussi cordiaux.


Même l'Homme-Chien guettait également son départ, et peut être même allait il donner des représailles à Mai. Mais Mahach s'en fichait complètement, encore une fois sa soeur refusa ses avances et dans sa tête, la rage montait. 



Il arrivait au port miteux où il avait accosté avec ses hommes quand il ne put supporter davantage les messes basses à son sujet.

- QU'EST CE QU'IL Y BANDE DE BOUSEUX ? HEIN ? VOUS VOULIEZ MA PEAU ? C'EST CA ? HMM ? VOUS ÊTES QUE DES BONS A RIENS S'BOUGENT PAS LE CUL ! MÊME PAS POUR ESSAYER D'M'AVOIR ! CREUVEZ BIEN DANS VOT' COIN COMME VOUS L'FAITES !

Le chef du quartier du port cracha au sol.

- J'T'EMMERDE !
- Mahach ... euh ...

Un de ses hommes avait tenté de le raisonner.

- Ta gueule, toi !

Il dégaina son pistolet et tira. L'homme se courba comme s'il avait violemment rentré son ventre, puis tomba mollement en arrière, dans le bateau. L'équipage le jeta par dessus bord presque immédiatement comme si c'était la routine.


Le chef du quartier grogna une insulte entre ses dents et brandit sa lame en direction de Mahach qui s'avançait vers lui à pas feutrés tel un prédateur.

- Qu'est ce que t'as toi, hein ? Tu crois que j'suis fou, c'est ça ? Tu crois que chuis putain de fou parce que j'ai buté un d'mes gars ? J't'ai déjà donné la définition du mot "folie" ? La folie c'est quand on essaie de faire la putain de même chose tous le temps en espérant qu'un jour, ça marche. *sifflement* Chuis sur que quand tu vois Goa, tu t'dis "Putain, demain, on va tous les tuer ! Hein qu'c'est vrai ? Ouais, demain, on arrivera à entrer à Goa ! Mais la vérité, c'est qu't'es cinglé ! T'es cinglé parce que t'arriveras jamais à grimper jusqu'à Goa et qu'tu vas en crever mon pote ! *claquement de langue* Alors ouais, tu peux m'buter et alors ? Ca changera rien mon gars, parce que ça te soulagera pendant dix putains de minute mais tu vas vite retrouver ta PUTAIN DE FRUSTRATION QUI T'BOUFFE AU FOND D'TOI !

Il arrivait réussi à s'approcher nez à nez avec lui comme si ses paroles l'avaient envouté. Il avait même baissé son arme. Subjugué, le chef du quartier ne bougeait plus, totalement fasciné par Mahach, les yeux légèrement exorbités et la bouche bée. Il y avait quelques spectateurs apeurés, même les gros bras n'intervenaient pas. Et puis, Mahach se calma.


- D'abord t'es qui toi ? Hein ? Tu crois qu'tu peux m'menacer comme ça ? Franchement, sérieusement, t'as d'la merde dans la tête ou quoi ? *claquement de langue*


Il posa son pistolet sur le front du chef du quartier et la pointe de sa machette sur le haut de son torse. Il en laissa tomber sa lame au sol.

- TU VEUX QU'J'T'OUVRE EN DEUX ? C'EST CA ? *sifflement*

Il retira sa machette et la rangea dans son fourreau à sa ceinture.

- J't'ai d'jà donné la définition du mot "folie" ?

Il appuya sur la détente dans le cri d'horreur des femmes et des enfants témoins de la scène, le chef du quartier s'écroula sur lui même comme un vulgaire pantin de boue qui se souvenait qu'il était soumis à la gravité puis Mahach se tourna vers son équipage de fortune et vint à leur rencontre. Les spectateurs étaient médusés sur place.


- Bougez vous l'cul ! *sifflement* Rattrapez moi tous ceux qui tenteraient d'se barrer ou alerter les autres quartiers. Et magnez vous, les rumeurs sont comme des rats ici, ça grouille de partout à une vitesse folle. Toi, amène la poudre et toi d'la corde. L'reste, faites moi des prisonniers.
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Quelques instants plus tard ...

- C'EST CA ! COURREZ OU CREVEZ ! 

Mahach s'adressait aux quelques personnes qui avaient pu survivre à leur assaut sur le port.

- Bon, il va falloir faire vite. *sifflement* Préparez le bateau, j'arrive, juste histoire d'égayer un peu l'quartier, hmm ?

Mahach et ses hommes se tenaient dans un taudis qui servait de maison. Il avait plusieurs prisonniers autour de lui et quelques uns dans les maisons environnantes. Il s'amusait avec eux comme un gamin qui aurait découvert un nouveau jouet. Des tas de nouveaux jouets tous aussi neufs et intéressant les uns que les autres.
Les otages étaient bâillonnés et encordés de partout. Ils étaient assis ça et là, parmi des trainées de poudre et un tonneau rempli lui aussi de poudre.

- Comme vous êtes du Grey T, vous valez rien à mes yeux. J'peux pas vous trimballer ou vous vendre, encore moins réclamer une rançon. Pourtant, vous avez fait enrager aussi les mecs ! Chuis un chien moi les gars, faut pas m'pousser à bout comme ça. *sifflement* Mais bon, c'est pas grave, j'vous pardonne.

Il faisait les cents pas parmi eux et sorti une lettre roulée de sa poche.

- Bon bon bon ... Qui a une sale gueule de gentil chien-chien ? Toi ! Tiens !

Il lui défit son bâillon.

- Chut, ferme la. Ferme ta gueule. Ferme ta putain de gueule ou j'te bute ! Mords moi donc ça et va l'apporter à ton gentil maitre ! *sifflement* Tu sais, l'autre qui est courbé et qui marche à quat' pattes comme un putain d'cabot. Va lui dire que s'il ose toucher à un ch'veu d'ma soeur, j'viens cramer un aut' quartier. *claquement de langue* Tu vois, chuis gentil, j'te sauve la mise alors lève toi ! DEBOUT PUTAIN !


Il le souleva par les cordes qui le maintenaient prisonnier au niveau du buste et lui fila un coup de pied au derrière puis se raccroupit en regardant l'otage s'enfuir à toute allure dans de petits couinements comme un chien battu.


- Mais les autres ... *claquement de langue*

Il se releva, prit le tonneau de poudre dans ses bras puis dansa follement avec pour bien répandre de la poudre partout en chantant gaiement, même sur les otages.

- *sifflement* Il est temps pour moi de mettre les voiles ! Oh, j'oubliais !

Il se recula en direction de la sortie et tira un coup de feu sur une trainée de poudre qui s'embrasa immédiatement et qui plongea bientôt la pièce dans un brasier infernal duquel surgissaient de petits cris de terreur étouffés.

- Je regarde si vous n'essayez pas de vous enfuir, bande de p'tits coquins !

Le sourire satisfait aux lèvres, il partit rejoindre son bateau, éclairé par le bûcher géant qui consumait les maisons-taudis voisines.

- On lève les voiles, ouvrez grand. *sifflement* J'veux plus êt' là dans cinq minutes.

L'équipage s'exécuta sans broncher, et Mahach, toujours aussi souriant, se tenait fièrement dressé à la proue de son navire de fortune. Son second l'approcha.

- Mahach ?
- Ouais ?
- T'es d'bonne humeur ?
- J'crois ouais, ce petit spectacle m'a r'donné du baume au coeur.
- *rire bête* Ouais, tant mieux. Parce que tu d'vrais foutre en l'air la vie d'nos hommes comme ça, ni gaspiller la poudre ou les cordes, on va jamais arriver à bon port comme ça, ou ça va nous couter un bras !
- Bah, t'en fais pas pour ça, des gars ça s'trouve toujours, pareil pour la poudre et la corde.
- Euh ... ben ... ouais, tu dois avoir raison ... Et pour ta soeur ? Tu crois que l'Homme-chien va rien lui faire ?
- J'm'en fous d'ma soeur, j'l'emmerde.



C'est donc le coeur léger que Mahach et son équipage prirent le large pour accoster à une prochaine île.
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