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Un plongeon dans les ténèbres

1625
Las Camp, secteur 8


Demande de quête : un plongeon dans les ténèbres
Spoiler:

Le secteur huit. C'est là bas que je dois me rendre. Mais avant de partir, je dois passer prendre des hommes. Le sergent Howard devrait me fournir les soldats. Je le trouve dans la cours. On se salue rapidement, puis j'en viens au fait. L'ordre provenant de la commandante, il obtempère sans broncher, me fournissant ainsi une trentaine d'hommes. Je le remercie, envoie les hommes chercher leur équipement. J'en profite pour discuter un peu avec le sergent sur la disposition des lieux, le type de personnes auxquelles on va se heurter, les dangers ... Je préfère me renseigner avant de me jeter dans la gueule du loup, car si j'y vais sans rien connaître, autant creuser nos tombes directement. Non, je ne suis pas assez fou pour partir non préparé dans un endroit que je ne connais pas, affronter des êtres dont je ne sais rien, et surtout, sans savoir à quoi ressemble la personne que je dois ramener en vie. On me décrit un homme blond, avec un long manteau noir, portant des froufrous au niveau du col, et maniant un sabre. On continue la description en me donnant des détails. Le sergent Howard enchaîne en me décrivant un maximum les lieux, les meilleurs accès, les personnes que je risque de rencontrer et de devoir affronter. Ok, maintenant, je vois mieux à quoi j'ai à faire. Les soldats sont déjà de retour. Ils se mettent en rang, me saluent, et attendent.

C'est bien, vous avez fait vite les gars. Je vais vous expliquer la mission qui nous a été confié. Le traitre Mogaba a capturé un civil, et l'a emmené dans ses quartiers privés, dans le secteur huit. Ceux qui connaissent la zone savent qu'elle est de loin la plus dangereuse de l'île. On va devoir affronter des ennemis puissants, peut-être même plus puissants que nous. Mais ce n'est pas pour ça qu'on va perdre. La puissance ne veut rien dire, on peut les battre en étant plus intelligent qu'eux. Si vous me faîtes confiance, si vous obéissez aux ordres sans réfléchir, on peut repérer le prisonnier, le récupérer et le ramener sans trop de bobos. Alors voilà ce qu'on va faire.

Je m'accroupis au sol, leur dit de se rapprocher, et entame mon dessin explicatif. Je trace les flèches pour mimer les mouvements que l'on fera afin que chacun garde bien en mémoire le plan. Je leur demande au passage si certains ont des aptitudes particulières. Non, aucun. Ils sont tous homogènes. Dommage, j'aime bien avoir des talents particuliers afin de pouvoir les exploiter à mon avantage. Là, je vais devoir compté sur l'uniformité ... La marine nous veut tous identique, montrons lui qu'être différent est une force. Je suis loin d'être comme tout le monde, et je ne m'en porte vraiment pas plus mal, au contraire. Je suis confiant dans nos chances de succès que j'estime à 70% maintenant qu'on m'a expliqué la situation et les locaux. Certains soldats du groupe sont des locaux qui ont vécu pas très loin, ils connaissent donc la zone. Chouette, je vais me servir de ça. Je vous laisse les rebelles, je m'occuperai des chefs. On part sur le principe du premier qui termine va aider les autres. Quelle que soit la situation, réfléchissez, analyser les choses, prenez deux secondes pour vous calmer. On est bien plus réactif à froid qu'en pleine bataille. N'oubliez pas, la tenaille les gars. Il faut les prendre en tenaille.

On se relève. La journée semble bien entamée, il doit être dans les cinq heures du soir je pense. La nuit ne va donc pas tarder à tomber. Je pourrais lancer la mission dès maintenant et attaquer de nuit, mais cela nous désavantagerai. Les rebelles doivent s'attendre à une attaque dans la nuit. On va en profiter pour se reposer tranquillement cette nuit. On partira demain matin, juste avant l'aube. Les ennemis n'auront pas dormis de la nuit, seront paranoïaques avec un peu de chance si le plan se déroule comme convenu. On aura donc l'avantage. Ça ne durera que quelques secondes, ou des minutes au mieux, mais ça les désorganisera et nous donnera le temps de passer à la phase deux de l'attaque. Chacun pose son paquetage à l'endroit que je leur ai indiqué. On voyage léger. On a tous une épée et un fusil accroché dans le dos. J'ai en plus mon poignard et les deux pistolets, même si ces derniers sont vides, ils peuvent me servir de bluff. Et dans une telle situation, ça ne sera pas de trop.
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Légendes:


Un plongeon dans les ténèbres Drapea11


Dernière édition par Clotho le Mar 28 Oct 2014 - 16:02, édité 4 fois
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5h. Je me réveille à l'heure, comme prévu. Je m'habille, me lève, prends mes affaires et sort dehors, dans la cours, en direction du point de rendez-vous. Les hommes arrivent quelques minutes après moi. On s'échauffe, on s'étire, on vérifie rapidement le matériel qu'on a passé au crible hier soir, on revois ensemble le plan. Chacun a compris son rôle. Les déclencheurs ont de quoi activer le premier piège, les hommes faisant diversion ont bien mémorisé la tactique, très simple, mais que j'espère efficace. On va affronter des hommes poissons visiblement. Je ne savais même pas que ça existait ces trucs là ... A vrai dire, quand je repense au contre amiral, c'est vrai qu'il a une gueule de monstre ... Mais j'ai toujours pensé que c'était à cause d'une malformation étrange ... Maintenant que je connais leur existence, je vais être sur mes gardes. Je ne sais pas ce qu'ils valent sur terre, mais dans la mer ils auront l'avantage, c'est sur. On doit donc les capturer avant qu'ils ne parviennent à s'échapper. Et si on peut les disperser, je pourrai peut-être me charger d'eux.

Mais à quel point c'est fort ces trucs là ? Non, je ne suis pas en train de faire une discrimination, mais ... ce sont comme des animaux, non ? Je ne sais pas, j'en ai jamais vu de ma vie. Pourtant, si on dit hommes, qu'ils savent parler, marcher, penser ... ça veut dire qu'ils sont des hommes, non ? Ils sont tous pareils ou quoi ? S'ils me surclassent, je suis bien dans la merde, car aucun des hommes ne pourra les arrêter avant de mourir. Si seulement on avait quelqu'un avec un talent de sniper, ça me faciliterai les choses ... Oui, parce que si moi je snipe, qui va foncer dans le tas ? Mon rôle est simple, et compliqué à la fois. Tout repose sur un travail d'équipe, l'opération entière est basée sur la coopération. Si ne serait-ce que l'un de nous se plante, oublie une partie du plan ou autre chose, tout s'effondre, et ça risque de mal se finir pour nous. Mais bon, on va prier pour que chacun garde bien en mémoire le déroulement des choses tel que je le souhaite.

J'essaie de me préparer psychologiquement. Je me concentre en fermant les yeux. Je suis sergent aujourd'hui, pas le droit à l'erreur. J'ai des vies sur mes épaules, je suis responsable, plus un enfant. Je ne dois pas échouer. Je ne peux pas échouer. J'ai trente hommes sous mon commandement, est-ce seulement possible d'affronter les gangs et de s'en tirer tous indemne ? Non, je ne crois pas. Si j'avais eut plus d'hommes, j'en aurais confinés aux soins. Mais avec seulement une trentaine, je ne peux pas me le permettre. Le moindre être trouvera son utilité dans mes rangs, personne ne sera laissé sans rôle. On va se jeter dans la gueule du loup, dans la cachette de Mogaba. Puisque la commandante m'envoie sans renfort, il n'y est pas, sinon jamais elle ne m'aurait envoyé, sachant que je ne suis pas de taille à lutter contre ce monstre. La tension diminue légèrement. On va affronter des gangs redoutables, des hommes poissons dont je ne connais rien, dans des lieux que je ne connais pas. Tout ce dont je dispose ce sont les informations qu'a bien voulu me donner le sergent Howard. Les amphibiens sont plus puissants, plus résistants que nous, mais légèrement moins rapides il semblerait. En d'autres termes, on oublie les armes à feu classiques car leur peau résistera trop longtemps. On doit donc les combattre au corps à corps, sans se prendre de coup. Est-ce que les hommes seront de taille ? Serais-je assez puissant ? Serais-je à la hauteur que l'on attend de moi ?

Oui. Je n'ai pas le choix. Je suis Clotho, un sergent de la marine aujourd'hui, plus le petit bébé qui ne sait pas se défendre. Mon cerveau m'a toujours fournit des solutions pour répondre à toutes les situations. Il ne me lâchera pas aujourd'hui. Je dois avoir confiance en lui, en moi. J'ai la vie de trente hommes entre mes mains, sans compter celles des truands. Si je joue bien, on aura peut-être même pas à se battre, le sang pourra éviter de couler. Mais si j'ai tout compris, les hommes poissons détestent les humains. Mais je sais aussi qu'ils haïssent Mogaba, il y a donc peu de chance que je les croise. Mais mieux vaut être préparé quand même. Tout le monde est prêt, on arme nos fusils, et on se dirige vers la sortie de la base.


N'oubliez pas les gars, on y va intelligemment. Mieux vaut avancer pour reculer un peu ensuite si ça permet de sauver des vies. On ne se jette pas dans un piège bêtement. On va réussir. Vous savez pourquoi ? Parce qu'on est de la marine, on sauve les civils. Et aujourd'hui, c'est justement un civil que nous allons secourir. Cette mission est noble, elle apportera la paix sur l'île. Avec des gangs en moins pour la gangréner, elle ne s'en portera que mieux. Mais si on peut éviter les combats, autant le faire. Allez, c'est parti ! On est à quelques pas de la sortie quand j'entends un bruit bien particulier. Je me retourne, et souris.


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Dernière édition par Clotho le Ven 13 Sep 2013 - 5:59, édité 1 fois
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Le bruit d'une unité qui marche à l'unisson, il n'y a pas grand chose de meilleur. Je récapitule dans ma tête les actions à faire, l'ordre à enchaîner, la durée de chacune d'elle. Si mes hommes n'ont pas le droit de se tromper, je l'ai encore moins. Je suis responsable de leur vies. Allez, on y va ! On avance à allure rapide, se cachant entre les bâtiments. Je suis devant, avec trois autres marines. Celui qui connait le mieux la zone nous guide, les deux autres donne la cible, moi j'inspecte et donne les ordres. Pour les vingt sept restants, ils ouvrent l’œil et dégomme les cibles pointées par les deux en avant. Ils sont par rangée de cinq, sur cinq rang et demis donc. On a tous nos fusils en main, armés et prêt à faire feu. Nous sommes en guerre, et je ne peux perdre personne, de même que je ne peux pas pendre de gants. J'ai ordonné aux hommes de ne tirer qu'une fois, car un seul tir suffit à neutraliser quelqu'un. Une seule balle en pleine tête, c'est tout ce qu'il faut. Plutôt que chacun gâche des balles inutilement, que cinq personnes tirent sur la même cible, j'ai attribué des 'secteurs' de cible à rang.

Ceux à droite couvre la droite, ceux au centre droit couvre l'avant droit, ceux au centre couvre le centre, etc ... Ceux de devant visent devant, ceux de derrière visent derrière. Ça évite de gâcher des munitions pour rien, de tirer plusieurs fois sur la même personne, de surveiller toute la zone. Évidemment, ça augmente notre réactivité, mais diminue notre efficacité si l'ennemi ne vient que d'une seule direction. Mais en même temps, l'ennemi est encore censé dormir, donc bon. Le soleil n'est pas encore entièrement levé sur l'horizon. Il n'a pas encore commencé en fait, pour être exact. La nuit recouvre la totalité de l'île. J'ai décidé qu'on allait faire les choses bien. Puisqu'il y a deux entrées dans la maison cible, on va prendre celle de l'est. De cette manière, lorsqu'on ouvrira la porte, les gangs auront le soleil dans les yeux, tandis que nous on l'aura dans le dos. Enfin, je l'aurais en face aussi moi, mais bon. Avec mes yeux clairs, je vais souffrir, mais ce n'est pas comme si je n'étais pas habitué. Toutes ces années à essayer de m'habituer à une vive lumière sans que mes rétines ne se réduisent, diminuant ainsi mon champ de vision. Je ne suis pas encore arrivé à ce stade, mais d'ici quelques années j'y serais sans vraiment de problème, je le sais.

On arrête la progression car on arrive près l'objectif. On observe bien autour de nous. Étrangement, personne ne fait le guet dehors. Pourquoi ? C'est bizarre ... Peut-être, non, surement un piège. Mais je n'ai pas le choix, on dois sauver l'oncle d'Ivan. Les hommes posent les sacs aux endroits prévus. Je fais le tour par derrière tel que j'ai envisagé la suite des évènements. Tout va se bousculer très vite. En cinq minutes, l'affaire pourra être réglée. Mais je sais que rien ne va se passer comme je le souhaite. Ça serait trop beau si les criminels se rendaient ... Oui, beaucoup trop beau. Cela fait deux minutes que je suis devant la porte, le signal est donc lancé automatiquement. Je donne un grand coup dans la porte en bois avec mon pied. L'ouverture se fait alors voir. Moi qui pensais avoir ces gens par surprise, je me retrouve pris à mon propre jeu. Ils sont tous armés, me regardent. Le temps que l'information aille à leur cerveau, puis qu'ils transmette les informations au corps, je me suis replié derrière le mur tandis qu'ils commencent à me viser. Heureusement, le mur arrête les balles. Pratique ces trucs là quand même.

En entendant les balles qui fusent, les soldats ouvre la porte avec brutalité et commencent à tirer à travers la fente ainsi créée. Les ennemis doivent alors se retourner, tandis que certains se dirigent vers moi, toujours armés de leur fusils. Les hommes balancent les sacs à travers la pièce. Ce petit bruit distrait deux des malfaiteurs pendant ... un quart de seconde dirons nous. Mais lorsqu'ils explosent, une seconde plus tard, ce sont la moitié des malfrats qui se retrouve légèrement aveuglé par la fumée. Ce n'est pas grand chose, mais ça suffit pour que les marines puissent en descendre pas mal. Les détonations retentissent tandis que mes hommes continuent d'envoyer les paquet remplis de poudre, armé d'un bout de corde enflammé. Oui, une petite bombe artisanale. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, ok. Les ogres de Malzette se tiennent devant nous, et tombent rapidement sous le plomb. Je sais que ce n'est pas habituellement une tactique de la marine, mais il faut savoir improviser avec les choses qu'on a sous la main si on veut survivre. Un abrutis parvient jusqu'à moi, en traversant l'ancienne porte. Je l'accueille avec un coup de fusil en pleine tête. Non, pas de balle, juste le manche. Le nez saigne, il tombe au sol, inconscient. Sur les cinquante ennemis, j'en dénombre une quarantaine encore debout et armée. Ok, c'est l'heure de parler.


Rendez-vous et plus personne ne sera blessé. Arrêtez de tirer, posez vos armes sur le sol et vous vivrez. Maintenez le feu et vous mourrez. Mogaba est tombé, vous n'avez plus de raisons de vous battre pour lui. La commandante Sissi va arriver d'ici peu, vous ne pourrez tenir. Est-ce que vous voulez vraiment mourir ?

Ma petite voix ne s'entend pas vraiment dans le déluge qui a lieu ici. Personne ne s'arrête, j'en déduis donc qu'ils refusent ma proposition. Je jette raidement un coup d’œil à l'intérieur de la salle. Il n'y a plus qu'une dizaine d'hommes. Les autres ont du se replier dans les autres pièces. Je prends mon fusil et décoche autant de balles que possible. Mes hommes font de même. Rapidement, les dix derniers corps tombent sur le sol. Quelque chose cloche. Ils nous attendaient visiblement, alors pourquoi n'ont-ils pas prévu de protection pour réduire le nombre de morts ? Sont-ils stupides à ce point ? On investis l'endroit avec mes hommes. Pour l'instant, aucune perte à déplorer de mon côté. Des petites égratignures, rien de plus. Ouf. D'après mes calculs, il doit trente personnes, comprenant les trois ennemis principaux. C'est là où je réfléchis, mais trop tard. On a attaqué la zone sans savoir où se trouvait l'otage. Les ennemis se replient. Vont-ils tuer l'otage ? S'en servir comme monnaie d'échange ? Utiliser un passage souterrain ? Le local est grand, très grand. Il doit presque la taille d'un hangar. On avance progressivement, rapidement, mais intelligemment. Si on se précipite, on va tomber dans un piège. On doit garder la tête froide en tout moment, toute circonstance. Étant donné qu'il y a plusieurs passages possible, note groupe se scinde en trois, toute arme pointée vers l'avant.

Je prends le passage de gauche avec le tiers des hommes, une autre partie prend celle de droite tandis que la dernière reste à surveiller les sorties. Il y a pleins de cachettes possibles à cause de toutes les caisses, les bureaux, les angles du bâtiment ... Je déteste ça. Je suis sur mes gardes, mes sens en alerte. D'où l'attaque va-t-elle venir ? Droite ? Gauche ? Hauteur ? Dans l'autre couloir, on entend des bruits de tirs. Avançant toujours aussi prudemment, on finit par voir une barricade faite de chaise, de bureaux et autre matériel provenant de l'endroit. Ils savent qu'ils ne peuvent pas sortir, puisque nous bloquons les deux seuls points d'accès. Ils se sont donc repliés en défense, érigeant un semblant de blocage qui pourrait ralentir notre avance. Je fais stopper l'avance. On est tous à couvert. Je dis aux hommes de me couvrir et de bien ouvrir l’œil. Je monte rapidement sur une caisse, en rampant discrètement. Mon fusil pointé vers la barricade, j'observe voir si je vois du mouvement. Dans l'autre couloir, les coups de feu continuent de retentir.


Hey, les emplumés ! Ça fait quoi de se faire avoir ?

Je regarde plus précisément, et là je comprends. Je dis aux hommes d'aller rapidement soutenir les autres. Ils me regardent incrédules, puis obéissent sans poser de question. Pourquoi est-ce que je fais ça ? Parce qu'il n'y a plus que trois individus ici, en face de nous. Ce qui signifie que plus de vingt personnes sont en train d'affronter dix des nôtres. Cela fait du deux contre un. Ils ne pourront pas tenir très longtemps, je devais donc leur envoyer des renforts. Et les seuls renforts ici, c'est nous. S'ils ne sont que trois, je peux l'en occuper. S'ils se sont pliés à Mogaba, c'est qu'ils ne sont pas du tout du même calibre. Et rien qu'à leur voix, on peut l'entendre. Or, s'ils sont plus faibles, cela signifie que j'ai une chance contre eux. Quand bien même ils seront trois, le nombre ne change rien pour quelqu'un comme moi. Trois, vingt cinq, trois mille, c'est du pareil au même. Sur ma position perchée, arme tendue et chargée vers l'ennemi, je n'ai qu'à attendre qu'ils décident de sortir ou que mes hommes nous rejoignent. Puisque les deux côtés sont reliés, ils finiront tôt ou tard par arriver. Les ennemis seront alors pris en tenaille, vingt fusils braqués sur eux.

Vous savez que vous n'avez aucune chance de sortir d'ici libre. Mogaba est en fuite, il ne reviendra jamais plus ici. Vous voulez vraiment finir vos jours dans une boite de conserve ? Est-ce que ça en vaut le coup ?
Mieux vaut mourir libre que vivre prisonnier.
Ok, alors faisons un deal. Vous trois, contre moi. Vous gagnez, bah ... vous gagnez. Vous perdez, je vous emmène en prison. Ou si vous préférez, je vous tire une balle dans la tête.
Tu nous ne laisseras jamais sortir d'ici vivant.
Mes hommes ne vous arrêteront pas si je leur dis. La seule façon pour vous de sortir vivant, c'est en prisonnier, ou me battre. Qu'est-ce que vous avez à perdre de toute façon ?

J'entends une balle partir, un air me frôler. Je réplique aussitôt, après avoir repéré d'où venait le tir. Ma balle passe à travers la barricade, et atteint sa cible. Un cri se fait entendre, une arme tombe au sol. Visiblement, j'ai bien touché le genou. Il devrait avoir plus de mal à bouger ainsi. Je n'étais pas sur d'y parvenir à cause de tous les obstacles, mais c'est tout bon pour moi. Je me surprend encore ...

La prochaine fois, c'est dans la tête. Alors, ma proposition ?

Le mec continue de crier. Oui, ça doit faire mal de se faire exploser la rotule, j'en conviens. On dit merci papa pour l'entraînement à la précision durant la chasse. Parce que oui, chasser depuis ses six ans, tous les jours, ça aide. Non seulement je suis un excellent pisteur, je suis devenu bien plus patient, mais en plus j'ai acquis une précision extraordinaire. Le tout a été renforcé par ma formation à la caserne. Aujourd'hui, j'ai vingt trois ans, et je suis doué pour le tir à distance. Je pourrais presque faire assassin sur commande si seulement j'étais meilleur. Comprenant que leur meilleure chance de sortir vivant et libre était d'accepter ma proposition, ils sortent de derrière leur défense. S'exposant ainsi, ils sont en danger. Je pourrais facilement leur tirer dessus et en finir avec toute cette histoire. Mais non, je ne suis pas comme ça. Je descend de ma boite, pour aller face à eux. Il y a deux montagnes de muscles, dont une 'femme', et un homme tout maigre, portant une épée. L'homme bien carré se tient le genou et possède beaucoup de mal à poser le pied gauche au sol. C'est donc lui qui a écopé de mon tir. Tant pis. La femme reste derrière, les deux mâles avancent. Je pose mon fusil plus loin, et sort mon épée. Je ne suis pas très doué. Je vois les hommes arriver rapidement. Il n'en reste plus qu'une poignée sur la vingtaine. J'en compte six. C'est mieux que rien. Je leur fait signe de ne rien tenter, puis me concentre sur le combat qui approche.


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Heureusement qu'en arrivant sur l'île, plein de membre du gang sont morts. Parce que si on devait avoir le gang au complet, ici, on serait déjà mort avant d'avoir pu entrer. Les derniers évènement ont désorganisé la famille, et la marine en a profité. J'en ai profité. J'en profite encore à l'heure actuelle en fait. On se jauge. Contre la montagne, je ne suis pas sur de faire le poids, je vais donc utiliser ma rapidité et mon agilité, surtout vu l'état de son genou. Contre l'autre, c'est l'inverse. Je sors mon poignard que je prends dans la main gauche. Je recule. Le grand costaud à mal à son membre postérieur, il ne pourra donc pas jouer très longtemps, sera moins rapide et moins efficace. C'est le premier des dieux que je dois mettre KO. Je recule afin de le forcer à avancer, ce qui va lui provoquer une douleur, l'empêchant de me rejoindre. Ainsi, son compagnon se retrouvera seul à m'affronter. Si je les affronte en combat rapproché, en même temps et au même endroit, ça risque de mal se finir pour moi. Je dois les séparer afin d'augmenter mes chances. Un peu comme au black-jack en somme.

Malheureusement, le petit, qu'on m'a désigné comme étant Dragnar, ne mord pas à l’hameçon. Ils ne sont pas habitué à travailler en équipe si j'en juge d'après leur postures opposées, le mètre qui les sépare et d'autre signe. Je peux peut-être jouer là dessus, faire en sorte qu'ils se gênent l'un l'autre. Oui, pourquoi. Je reprends ma place initiale puisque les ennemis ne bougent pas. Je commence même à avancer vers eux. Une démarche lente, tranquille, sure de moi. En total opposé avec mon esprit en somme à cet instant. Car oui, mon cerveau m'envoie des milliers d'informations à la seconde, des milliards de pensées que je ne parviens pas à traiter. Tout est confus. La seule chose qui me permette de rester concentré, c'est le combat, et le risque de mort qui en découle. Je suis à un mètre d'eux. Chacun sur ses gardes, sauf Krox qui déguste avec sa jambe. Je pose mes yeux sur Dragnar, pour lui faire croire que je vais me focaliser sur lui, qu'il est ma cible. J'avance. Slash. Premier coup d'épée. Je contre avec un coup horizontal qui vient intercepter son arme. Avec mon poignard, je tente une percée dans sa défense. Un coup de poing s'approche de ma tête. Je tente une esquive, sans succès.

Heureusement, il s'est appuyé sur la jambe qui le fait souffrir pour me porter le coup. Et la souffrance est telle qu'il doit prendre appuis sur l'autre jambe pour ne pas tomber. Ce qui retarde son coup d'une seconde. Mais c'est tout ce qu'il me faut. Une seconde d'inattention, c'est une seconde de trop dans un combat. Une seconde pour mourir. Je ramène mon poignard vers l'extérieur gauche de mon corps. Il passe à quelques millimètres du bras ennemi qui se rétracte rapidement. Je roule en arrière sur moi même afin d'emporter avec moi l'épéiste. Il se recule, mon plan ne fonctionne pas. Zut, deux feintes que je viens de rater. On se remet en position. La montagne se remet à crier tout en essayant d’étouffer son râle. La femme se met alors à 'parler' comme soi elle venait de rater les soldes.


Vous allez réussir à le battre cet avorton espèce de merdeux ou je dois venir vous botter l'espèce de merde qui vous sert de cul ?! C'est qu'un gamin, massacrez le. Montrez lui pourquoi on est le gang le plus puissant ici. Faîtes lui déguster vos armes.

Ils déglutissent un peu avant de charger. Enfin, c'est un bien grand mot. L'estropié saute à cloche pied, pour ne pas poser sa jambe gauche au sol, afin de limiter la douleur qu'il éprouve. Le second cout telle une gazelle. Rapide, précis, l’œil vif. Je lance mon épée en avant d'un mouvement horizontal et circulaire, forçant le plus agile des deux à se plier en deux, vers le bas. Il tombe sur les genoux. Son épée pointée vers mes jambes, il amorce lui aussi son coup de sabre. Je saute en l'air, pour éviter son attaque. Résultat, je me prend un bonne droite en plein torse. Sur le coup, j'en ai le souffle coupé. La force de l'impact me fait voler légèrement dans les airs. Je tiens mon épée fermement dans la main droite, et entame une violente descente. L'épaule droite de Dragnar se trouve juste au niveau de mon arme. Je l'abats. Sauf qu'au dernier moment, ma faiblesse reprend le dessus. Je ne peux pas blesser cet homme, quand bien même lui cherche à me tuer, me blesser, me mutiler, m'atrophier ... Non, c'est au dessus de moi. Je réfléchis trop, je suis trop calme. Pas assez d'adrénaline parvient à mon cœur, je ne suis pas sous pression. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je réfléchis ?

Je n'ai jamais autant réfléchis durant mes combats précédents. Je ressentais juste les actions à faire, tout simplement. Mais là, je me retrouve comme un putain d'ordinateur de merde. Mon cerveau envoie trop d'informations en même temps. Je vois le sabre remonté vers mon ventre. Je le bloque avec le mien. Le poing arrive juste après, comme à chaque fois ... ... ... Comme à chaque fois ... comme à chaque ... ô putain ! Je peux me servir de ça contre eux. Ils ne sont pas coordonnés, ne combattent pas en équipe, ne s'occupe même pas des tentatives de l'autre pour me battre. Je dois utiliser cela pour gagner. Je me laisse glisser sur le sol, de manière à me retrouver à la même hauteur de Dragnar. Avec mon poignard dans la main gauche, je lui plante la droite. Il hurle, et reçoit mon poing contenant mon épée en pleine face. Il tombe sur le sol, évanoui. Le gros balourd envoie son arme massive contre ma personne. Je lâche mon épée, serre mon poing et les dents, et contre son attaque avec exactement la même. Poing droit contre poing droit. Le choc est terrible pour chacun de nous. Les phalanges craquent, le sang jaillit, des plaies s'ouvrent. Pourtant, il n'y a pas de cris. Ma main droite me fait souffrir, je peux presque ressentir les nerfs, comme s'ils étaient à vif. Ma main gauche taille rapidement le genou droit de Krox. Avec le genou presque brisé sur la jambe gauche, blessé sur la jambe droite, il s'effondre. La douleur fait le reste.

Aussi puissant que nous soyons, nous restons des humains. On peut ignorer les limites de notre corps, mais pas indéfiniment. Il s'est vaillamment battu, a affronté sa souffrance jusqu'au bout. Mais au final, le corps finit toujours par gagner. La femme me regarde de haut. Bah oui, elle fait quand même deux mètres. Enfin, quand je dis femme, tout est relatif, hein. Elle commence à se jeter sur moi, hurlant des insultes dont je ne connaissais même pas l'existence. Ça ressemble à peu de chose près à 'espèce de cachalot mal monté', 'sale fils de babouin', 'ordure de dépotoir bouffant la merde' et j'en passe. Elle aura au moins réussis à me faire sourire. Le fait de voir ses deux meilleurs hommes allongés sur le sol, inconscient doit lui donner des ailes, parce que malgré ses cent dix kilos, j'ai l'impression qu'elle n'en pèse de trente. Elle court presque plus vite que moi. Ha, la colère donne des ailes.


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Dernière édition par Clotho le Jeu 19 Sep 2013 - 8:03, édité 1 fois
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Comment un truc aussi gros, lourd et massif peut-il courir aussi vite ? Je ne connais pas sa force, mais mon instinct me demande d'esquiver les massues qui lui servent de poings. Avec mon poing droit qui me fait souffrir, je ne pourrais pas frapper aussi fort qu'en temps normal. Ma défense ne s'en trouve que très nettement réduite, mais mon attaque par contre en prend un sacré coup. Cinq mètres avant impact. Je la regarde dans les yeux, et je n'y lis que de la rage. Quatre mètres. Ses jambes sont si lourdes qu'elles font presque trembler le sol. Trois mètres. Ses bras chargés de testostérone brassent l'air. Deux mètres. Sa tête semble aussi dure que le diamant, aussi impénétrable que les oreilles d'un sourd. Un mètre. Je serre mon épée dans ma main droite, ce qui me fait un peu souffrir. Elle allonge son bras pour me frapper. Comment pourrait-elle ? Elle est bien trop loi ... Ha ! Mais c'est quoi ça ! Une espèce de bestiole grisâtre court sur son bras et me saute sur le torse. Ce truc à plein de poils partout sur sa face. Ça chatouille et ses pattes me pincent. En gros, ça me déconcentre.

D'un coup d'épée, j'oblige l'ogresse à reculer si elle ne veut pas se faire trancher. Mon bras gauche ... ah ! Mais ça mord cette bestiole ! Et qu'est-ce qu'elle me mord en plus ? Je vous laisse deviner. Oui, parfaitement, elle me mort ce que j'ai de plus précieux. Mes pauvres petites chéries en prennent pour leur grade. Je me retrouve donc avec des morsures en pleins sur mes jumelles, et un poing monstrueux qui revient droit vers ma tête. Je me laisse tomber sur le sol, en plein sur les fesses. La bestioles émet un bruit en se faisant écraser sous mon poids. Je me soulève de quelques centimètres avant de bien retomber dessus, encore une fois. Elle lâche sa prise, mes fesses donc, et tombe sur le sol. Je me prend le poing en plein ventre. J'encaisse comme je peux. Je contracte mes abdos au moment du choc. Finalement, elle n'est pas si forte que ça. Le coup ne me fait pas décoller, il ne m'envoie pas dans le décor, ne me coupe pas le souffle. entant un second souffle, justement, arriver, j'en profite pour prendre une grande bouffée de dioxygène et envoyer un bon crochet du gauche dans le menton du monstre. Elle en tombe sur les fesses.

Je vois la bestiole courir vers sa maîtresse en me passant entre les jambes. Quelle bonne idée me passe par la tête ? Jouer au football. Je shoot un grand coup dans cet animal avec un bon coup de pied. Elle part s'écraser contre le mur, comme un bonne grosse mousse au chocolat lors d'une bataille de nourriture. Elle n'est pas prête de se relever de suite. Puis je remarque quelque chose sur le sol. Une chose rouge, liquide, qui coule au goute à goute. Du sang. Mon sang. Tout une mécanique se met en place dans mon corps. Mon cerveau libère de l'adrénaline par quantité impressionnante. J'entre dès lors dans un mode que je ne contrôle plus vraiment. Je laisse ma rage s'exprimer, mon côté sauvage reprend le dessus. C'est comme si plusieurs personnalités se battaient en moi et que finalement, je leur cédais le contrôle de mon corps. Je vois les actions, mais je suis incapable de les empêcher. Je me vois lâcher mes deux armes et foncer vers la grosse vache. Mon poing droit est armé. La douleur est superficielle, presque inexistante. Cet état me permet, momentanément, d'oublier les douleurs du corps, de frapper plus fort, et plus longtemps. En contre partie, la douleur est amoindrie, je ne distingue plus vraiment qui est qui, et je ne contrôle plus mon corps. La seule façon d'entrer dans cet état, c'est de voir mon sang couler, peu importe d'où il vient.

Joyce se relève aussi rapidement que son corps le lui permet, donc presque en roulant sur elle même. Bah oui, pas facile quand on est un cube. Mais trop tard, mon poing est déjà sur sa tronche de cake. J'y mets toute ma force. Résultat, son gros pif saigne, elle traverse la pièce presque intégralement et part s'écraser dans le mur. Sans prendre le temps de me reposer, je fonce droit sur elle. Oui, pleine ligne droite. Je ne réfléchis pas, j'agis. Je deviens pur instinct. En l'espace de quelques secondes, je suis sur elle, et la frappe d'un nouveau coup de poing. Elle oppose ses avants bras à cette attaque. Malheureusement, mon état augmente légèrement ma puissance. Là, niveau force brute, elle ne fait plus le poids. Je suis tel un taureau qui charge sa proie. Je frappe encore et toujours au même endroit. Elle garde ses bras devant elle, comme en posture de boxe pour essayer de se protéger un maximum de mes frappes. Mais elle ne tient pas longtemps, et finit par baisser sa garde. D'une droite magistrale, je l'envoie au sol. Elle ne se relève pas. Elle ne bouge pas. Mes hommes sont dans le coin, tous les six, observant la scène, incapable de dire quoi que ce soit. Apeurés de mes capacités et de mon état actuel, il voit bien que ce n'est pas mon état ordinaire.


Lèves toi espèce de grosse vache ! Allez, debout, lèves ton gros cul. Tu vas le lever ce gros machin où j'appelle un bateau pour te remorquer ?! DEBOUT GROSSE MORUE !

Voyant qu'elle ne se lève pas, je m'assois sur son corps. Et je la frappe. Encore, et encore, et encore ... Je ne compte plus les coups. Les secondes passent, ma force diminue soudainement. La douleur revient dans mon poing droit. Je tombe au sol, roule sur moi même et serre les dents. La douleur me traverse tout le corps. Mes terminaisons nerveuses situées à l'extrémité de mon membre antérieur droit me sont souffrir, comme si quelqu'un les épluchait avec un pluche légume, versait du vinaigre dessus, et recousait le tout avec une aiguille à tricoté chauffée à 100°C. Vous avez l'image en tête, c'est bon ? Bah alors souffrez avec moi. Pour les mecs, prenez un bon coup de pied dans les valseuse, multipliez le par cinq ou même trente, vous obtenez le résultat. Ça fait mal, hein ? Les soldats se précipitent vers moi. Je leur dit que tout va bien, et de s'occuper de menotter les prisonniers plutôt. La femme n'est pas prête de se réveiller, il va donc falloir la porter jusqu'à la base. C'est là que je me dis que je suis vraiment stuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuupide. Désolé pour le cri, la douleur a été trop forte. J'ai assommé la femme, on a aucune trace d'Igor de Cimitiero, l'homme qu'on devait ramener sain et sauf. Putain, qu'est-ce que je suis con quand je perd la tête ...

Sergent tout va bien ?
Oui, ça peut aller. J'ai connu pire.
On a cherché partout, il n'y a aucune trace d'Igor monsieur.
Alors on va attendre qu'elle se réveille pour la faire parler. Mais ça ira surement plus vite avec les deux autres gus. Écoutez moi attentivement. Je vais surement bientôt m'évanouir pendant quelques dizaines de minutes. Vous êtes en charge de maintenir les prisonnier ici, sous votre surveillance. Surtout, ne bougez pas, compris ?
Compris sergent.

Paf. C'est le dernier mot que j'entends. Afin de diminuer ma souffrance, en réponse à cet effort, mon corps à développer et envoyer de l'endorphine dans mon organisme. Et afin de contrer la dose d'adrénaline plus tôt reçue, il a du envoyer une dose encore plus forte d'endorphine, comparable à de la morphine. Je suis donc littéralement dans les vapes, drogué par mon propre corps.


Un plongeon dans les ténèbres Drapea11
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Trente minutes plus tard. Trente minutes durant lesquelles rien n'a changé. Mes hommes sont restés près de moi, ont surveillé les prisonniers et n'ont laissé personne rentrer dans le hangar. Les deux individus de sexe masculin se sont réveillés, mais n'ont pas craché le morceau sur la localisation d'Igor. Peut-être qu'ils ne le savent vraiment pas. Dans tous les cas, je vais devoir les interroger moi même. Je me réveille avec difficulté. Ma main droite me fait toujours souffrir, même si la douleur est moins forte qu'avant. Je me relève doucement, prenant appuis sur la gauche. Krox et Dargnar me voient me lever. Ils tentent de faire de même, mais mes hommes les maintiennent assis et en joug.

Assis tous les deux. On a a parler.
On a rien à dire à des enflures de marines.
Ouais, des enflures de marines qui puent.
On est venu ici pour récupérer Igor de Cimitiero. Maintenant, vous allez me dire où je peux le trouver, sinon je vous jure que les tartes de l'autre thon paraitront bien fades comparées aux miennes.
Parles pas de moman comme ça ! J'vais t'éclater la tronche, sale face de. PAF.

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que mon genou vient à la rencontre de son nez. Il tombe violemment sur le sol, et du sang coule rapidement. Il se met à hurler. En plus d'avoir son genou gauche éclaté, le droit tailladé, il a maintenant la pif explosé. Je dis les choses une fois, pas deux. Il peut voir la colère dans mes yeux. Il ouvre la bouche, mais rien ne sort. Je repose mon pied sur le sol. Tu veux continuer à jouer ou on passe directement aux choses sérieuses ? L'ogre qui leur sert de chef semble reprendre ses esprits. Elle a des bleues sur le visage, et le reste du corps. Elle me regarde. Les seize soldats restant tiennent tout ce beau petit monde en joug, prêt à tirer à mon ordre.

La marine est tombée bien bas ... Confié un commandement de troupes à un jeunot comme toi, faut vraiment pas avoir peur. T'as quel âge ? 12ans ? 13ans ? Comme si j'allais parler de choses comme ça avec toi. Dis moi où est Igor de Cimitiero, qu'on en finisse. Je vais le chercher, on vous apporte à la base et je suis débarrassé de vous. Si vous refusez, on peut reprendre là où s'est arrêté. T'es pas un peu jeune pour faire des menaces comme ça, gamin ? Appelles moi encore une fois gamin, et je te fais bouffer tes dents, vieilles peau. T'as tellement de bourrelets qu'en les ramassant, on pourrait couvrir l'île entière. Tu veux jouer aux insultes, on peut faire ça toute la journée. Sauf que j'ai pas de patience, et que ça va très vite m'agacer. Alors dis moi où je peux le trouver sinon je te jures qu'il te faudra une paille pour avaler ta bouffe.

Elle me défie du regard, puis elle semble comprendre que je ne plaisante pas. Elle ouvre la bouche, puis se ravise. Elle fait ça plusieurs fois. Tout le monde a les yeux braqués sur elle. Elle se tait ainsi pendant plusieurs minutes. Je ne suis pas du genre à perdre mon calme, mais j'ai déjà perdu quatorze hommes. Il m'en reste seize. Il n'est pas question que je perde plus d'hommes.

Il est caché dans un endroit que vous ne trouverez jamais.
Il est chez toi, pas vrai ?

Elle affiche une face déconfite. Oui, sa seule phrase m'a mis sur la voie. Comment ? Simple, une étude psychologique. Elle a confiance en elle et dans la cachette, ce qui signifie qu'elle connait l'endroit par cœur, que la protection est limitée niveau quantité mais assez importante en qualité car elle n'a pas bronché. Les seuls endroits lui appartenant, à elle ou au gang, sont chez elle et deux ou trois placards à balais.


Un plongeon dans les ténèbres Drapea11
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-Ici Nelly

Une voix fatiguée et assez charmante sort de l’escargophone. Ivan met quelques secondes avant de répondre. Il se rappel de la discussion qu’il a eue avec Isaac et ce dernier lui disait de faire attention à Nelly.

-Bonjour Nelly. C’est toi qui es venu pour le sauvetage ?

-Je… Oui… Je viens d’arriver avec mes hommes. Si ça ne te dérange pas … On prépare notre plan maintenant, ce soir on dort … On lance l’attaque avant l’aube.


Les termes « si ça ne te dérange pas » ne sont pas à prendre comme une supposition. En réalité c’est ce qu’elle a prévu et c’est ce qu’elle va faire.

-Connais-tu un lieu… où l’on peut se rejoindre ?

L’ange répond positivement à cette demande et lui indique comment rejoindre une auberge depuis le port. L’handicapé à passer pas mal de temps sur Las camp, de ce fait il connait quelque endroit sympa. En tout cas le lieu de rendez-vous est donné et notre homme se met en route. Traversant des rues un peu plus animé que d’habitude, l’information de la chute de Mogaba a dù filtrer et le monde est en train de bouger. Qui sont ces passants qui courent dans tous les sens ? La question est intéressante, mais Ivan n’a pas le temps d’y répondre. Avançant vers ce fameux lieu, jusqu’à ce que l’auberge du Gros boudin prenne forme dans ses rues si sombres. Un certain soulagement de voir que ce lieu est toujours en bon état, cela di un groupe d’une vingtaine de personnes y débarque. Qui sont-ils ? Encore une bonne question sauf que celle-ci aura une réponse. Le léger vent qui parcourt la ruelle change de ton lorsqu’elle heurte des vêtements. Une personne qui était en hauteur se pointe juste derrière notre révolutionnaire. Des bandelettes l’entourent et le bloc contre son siège. Une vraie momie. Sauf que cette momie est encore vivante et à cet instant elle ne peut respirer, alors elle se débat puis au bout de quelques secondes des bandelettes se retirent au niveau de la bouche. Une grande inspiration pour Ivan qui a bien cru que mort aussi pitoyable allé lui arriver.

-Je pense qu’il n’y a qu’un idiot capable de se promener en chaise roulante sans garde du corps.

La voix faible, fatigué d’il n’y a pas si longtemps fait son apparition. Alors la seule réponse que nous entendions de l’ange qui a une voix si douce est.

-Nelly ?

-Nelly, c'est tout ce que tu trouve à dire? Pff... Alors comme ça, toi aussi tu es un membre de notre famille ? Garçon numéro dix.


Ivan ne comprend pas. Pourquoi parle-t-elle de famille ? C’est une Cimitiero aussi ? Non, rien à voir. Elle se nomme Andrew Nelly, alors qu’elle est cette histoire de famille.

-Père est content d’avoir retrouvé l’un de ses fils… Il m’a dit de prendre soin de toi...

Dans ces paroles, elle oublie un détail et notre détenteur de fruit du démon le sait. Alors les questions vont commencer. Il veut savoir c’est quoi cette histoire de famille et de numéro, ainsi que le détail qu’il manque.

- Si je suis ton frère, pourquoi me traites-tu de cette façon ?

Décidément, les belles questions sont nombreuses. Alors la jeune femme s’approche de l’oreille de sa cible et lui murmure quelques phrases tout en retirant les bandelettes.

-Nous ne sommes que des demi-frères. Tu n’es rien d’autre qu’un obstacle qui m’empêche d’atteindre le sommet. Mais cette fois… Si j’accomplis cette mission parfaitement, je vais regagner des places dans le classement et je finirais probablement deuxième.

Elle dit la vérité ! Alors ça c’est une réelle surprise.  Celle-ci est convaincue qu’Ivan est son demi-frère.

-Ne parlons pas de ça, père m’a mis en garde. Tu es l’un de ses fils donc la malédiction t’atteindra.

-Quel genre de malédiction ?

-Nous avons tous un mal de tête qui ne fait que progresser…  Enfin …. Je crois… Heureusement que frère Kétamine nous confectionne des médicaments.


Elle se met en marche vers l’auberge alors que l’handicapé découvre son visage. Une odeur de moisi la parcours, tandis qu’elle est vêtue d’une tissu noir assez transparent. Ses vêtements semblent très légers. Son regard perçant semble fatigué. Le contour de son oeil est rouge. On croirait voir une drogué insomniaque...
Un plongeon dans les ténèbres 70352755_imagesia-com_b48m
Elle se rapproche du groupe qui lui créer un passage. Ils sont donc avec elle… Tranquillement installée dans ce lieu, une discussion de la stratégie commence.

-T’es numéro dix homme, je suis...  Mieux placé que toi.. J’ai un rang supérieur au tien…  Donc c’est moi qui dirige l’opération… Je crois.

Elle se tient la tête et ne semble pas en très bon état. Un grand vers d’eau en main prête à être bu avec une sorte de cachet. Après avoir pris ce qu’elle devait prendre, Nelly décide de dormir car elle sera probablement en force après une bonne sieste.

-De toute façon on fait comme d’hab.

Une habitude pour elle, mais pour Ivan ? Quelle est cette stratégie. Les hommes l’informent. Cela consiste à une diversion tandis que Nelly infiltre en douce et abas le leader et interroge par la même occasion. La nuit serra courte et le lendemain, le secteur huit risque d’être retourné.



Pendant ce temps, dans un coin sombre du secteur huit.

-MOGABA GOUIN GOUIN GOUIN GOUIN. (gouin, c'est sa manière de pleurer.)

-Arrête's de pleurer's, personne's peut l’battre.

Alors que tout proche de ses deux hommes sont attaché trois individus. Un jeune appartenant à la famille de la truande, la femme d’un certain mercenaire ainsi qu’Igor De Cimitiero.

-Tant qu’on's a ses trois-là's, rien ne peut nous arriver's. Même's sans Mogaba on peut's gérer Las camp's.

-Oui mais, MOGABA est le dieu de Las camp GOUIN GOUIN GOUIN


Gros pleurnichard -> Alias: Recouineyem.

force:

Le petit qui laisse trainé des 's' de partout -> Alias: Scar's

force:
    Après la grosse sieste qu’a  effectuée Nelly, le groupe se réveille. L’aube ne va pas tarder et le sang va probablement couler avant l’apparition du soleil. Tout le monde est calme et le silence est d’or. Personne ne cherche à communiquer. Ils sont concentrés, alors Ivan décide de briser ce silence en engageant une discussion avec la chef. Il ne sait pas que la concentration est importante avant un combat. Tous les hommes simulent plusieurs fois leur action dans la tête.

    -Je pense que nous devrions effectue une action rapide et précise. Plus il y aura de bruit, plus les ennemies se ramèneront.


    Le regard qu’elle lance à celui qui a osé briser ce silence est terrifiant. Des bandelettes jaillissent et étranglent l’ange qui est soulevé de sa chaise. Celui-ci tente de d’enlever ses bandes dans un premier temps, mais c’est sans réussite. Il prend alors une de ses armes à feu et la pointe vers Nelly. Celle-ci le jette au sol comme un vulgaire déchet. Une chute lamentable, son arme lui échappe et glisse un peu plus loin. Le groupe sort sans se soucier du briseur de silence. Une fois à l’extérieur, le monde attend. L’handicapé rampe pour prendre son arme et il continue sa route jusqu’à sa chaise. Une escalade qu’il a faite de nombreuses fois. Sauf que là, arrivée au pied de son moyen de transport, une douleur l’arrête. Son ventre qui a encore la marque de la main de Mogaba. Impossible de se rétablir. Il reste au sol la main sur cette douleur incommensurable. Recroquevillé sur lui, son visage affiche une grimace qui n’est pas visible.

    Les minutes passent et c’est finalement l’aubergiste qui  s’amène.

    -C’est pas que ça me fait plaisir que tu débarrasses le plancher, mais bon, là je pense que ça nous arrange pas vrai petit bonhomme.

    Un simple « hum » en guise de réponse. Avec l’aide d’autrui, le justicier retrouve ses roulettes. Il serre la main de l’homme et le remercie chaleureusement. Dehors, un autre univers l’attend. Aussitôt qu’il franchit la porte, un léger vent vient le titiller et lui donne la chair de poule. Son corps réagit étrangement et se met à trembler. Que fait ‘il ici avec ce genre d’individu ? Le regard imperceptible par Nelly et ses hommes, ce regard montre une légère pétrification. Il ne veut pas, en tout cas pas avec eux. A-t-il réellement le choix ? C’est lui qui à demander des renforts. C’est lui le responsable de tout ce qui s’est passé. Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour.

    -Nelly, nous évitons de tué ?

    Elle se met à rire et ses hommes font de même. La femme se rapproche d’Ivan, ce dernier saisi ses deux armes et les pointes vers ce pseudo allié.

    - Ecoute-moi bien… Hors de question  de faire marche arrière… Si tu me mets des bâtons dans les roues, je te tue. Car oui, j’ai ce pouvoir. Tandis que toi, tu me dois totale obéissance. Les gens meurent dans la famille…. Mais ta une bonne tête. Tu pourrais devenir mon allié et m’aider à contrôler la bande mystérieuse. Qu’en dis-tu ?

    Elle lui tend la main. Les paroles qui sont sorti de sa bouche ne sont que vérité. Mais Ivan ne s’associera plus à ce genre d’individu. Il doit se nettoyer et devenir un modèle irréprochable. Alors, il avance et ignore la main. Nelly reste immobile quelques instants.

    -Ne me serrez pas la main vous allez me tuer. Car j’ai le cœur sur la main.

    Surprise par un tel comportement, elle souffle vers ses yeux pour faire partir les quelques mouches puis elle serre sa main et se met en route. L’atmosphère est pesante et cette alliance risque d’être éphémère. Ivan sait qu'elle ne le tuera pas. Elle souhaite prendre du grade et semble en avoir un minimum dans la tête pour ne pas laissé passé ce genre de chance en commettant une erreur grossière. Après tout, elle aura tout le temps de le tuer après avoir accomplis cette mission. En tout cas, la direction prise est celle du secteur huit !
      Des coups de feu son perceptible. Enfin… On les entend plutôt bien dans ces heures ou l’activité humaine frôle le néant. Les responsables de ce vacarme sont probablement les marines qui accompagnent le sergent Clotho. Ivan le sait et la situation risque de s’envenimer pour les combattants du gouvernement mondial.  Deux choix son possible, profiter de la diversion de brave bonhomme ou parcourir ce secteur tous ensemble. Mais d’après le sourire de Nelly, c’est la première option que le groupe prend. Inutile de vouloir négocier. Demander à criminel d’aider la marine c’est le comble. La seule chose à faire est de manipuler ce groupe pour qu’il aide les soldats. Plus facile à dire qu’à faire.

      -Nous pourrons nous diriger vers la zone de combat et créer des embuscades pour chopper quelque garde et élimer des ennemies. Nous questionnerons certains d’entre eux.

      -Et tu vas me faire croire que c’est un abruti comme toi qui a vaincu Mogaba ?

      Une réponse négative, alors ce groupe de sauvetage continue d’avancer doucement en ne s’approchant pas de la zone de combat. Sauf qu’un groupe d’une vingtaine de personnes ne passe pas inaperçu. Alors qu’un groupe passe au pas de course, un homme s’arrête car il les a aperçus du coin de l’œil. Ils sont dans une ruelle sombre.

      -Grouillez-vous ! Un groupe de marine est venu faire sa loi à las camp. On va leur montrer de quoi on est capable !

      Le manque de motivation au combat de cette unité semble ne pas plaire à cet homme. Alors il parle avec son chef qui se montre. Enfin, une main énorme se pose sur l’individu, puis le corps monstrueux apparait. On croirait voir Mogaba. Imposant avec des cheveux couleur Or. La ruelle semble se rétrécir face à ce nouveau monstre Issu de Las camp. Il pointe son gros doigt vers les inconnus.

      Force:

      - Vous semblez vous écarter de la zone de combat. Vous connaissez le sort qu’on réserve au traitre ? Deux groupuscules ont tenté de reprendre leur indépendance suite à la disparition du boss. J’ai dû les briser personnellement.

      Lorsqu’il emploie le mot brisé, il craque ses doigts et on sent tout de suite que c’est pas un rigolo. L’ange regard rapidement à gauche puis à droite. Nelly a disparu. Ivan pense qu’elle tentera un assassinat. Elle apparaitra au-dessus de ce colosse et tentera de l’enrouler comme elle l’a fait à plusieurs reprises sur notre petit justicier. Le manque de réaction du groupe semble être la réponse. Alors se blond du nom de Ki-Kong  soulève un l’homme sous sa main et le met derrière lui.

      -Prévient le gang des hommes poissons. On aura quelques minutes de retard. Mais je pense qu’ils n’auront pas besoin d’aide vue la quantité d’ennemie…

      L’homme pars en courant suite au ordre donnait par le mercenaire qui n’a pas d’autre choix que de servir les intérêts de Mogaba. C’est une perle précieuse cet homme. Le genre de gars qui parcourt les rues de las camp en solo et qui n’a pas peur de personne. Les gens le laissent tranquille et espère qu’il n’est pas dans leur secteur pour prendre une de leur tête.

      -Hum. J’ai pas besoin d’aide pour ces handicapés mental.

      -Mentaux

      -Ouais mentaux.

      Il avance sans précipitation et comme prévu Nelly fait son apparition, elle tombe sur lui et l’enroule rapidement. L’adversaire n’a aucune chance de s’en sortir.

      -Résurrection

      Les bandelettes se resserrent comme si l’individu à l’intérieur a changé de gabarit. Un homme plus fin semble avoir pris place. Etrange.

      -Elle l’a asséché ! Trop forte !

      Puis Ki-Kong regagne sa forme originale et sort de ces bandelettes tout en force.

      -YAAAA ! Le tout est d’avoir un mentaux d’acier !

      -Un mental !

      -Ouais un mental !

      Les bandelettes de Nelly jaillissent de nouveau et le colosse reprend sa forme fine. Il esquive tout en s’approchant de son adversaire. Une fois proche, il reprend sa forme ordinaire tend son bras. Les quelques bandelettes sur son chemin ne l’empêchent pas de faire une saisie. Il l’attrape au visage et l’explose au sol. Des bandelettes tout autour de la fille on permit d’amortir le choc. Les hommes de Nelly foncent sur le monstre et sont balayé un par un.  Derrière, les hommes qui accompagnent Ki-Kong rigolent tranquillement. Avoir un allié de cette trempe est un réel plaisir pour eux. Ils se délectent du spectacle.

      Bang !

      Les premiers coups de feu sont lancés. Puis d’autres. Le colosse esquive comme il peut en prenant sa forme fine. Mais avec toute ces balles, il déguste et se repli. Les deux groupes se séparent et un déluge de tir entre en scène dans ce couloir de la mort.


      Dernière édition par Ivan De Cimitiero le Dim 15 Sep 2013 - 14:33, édité 1 fois
        Elle finit par me dire que oui, Igor est bien chez elle. Mais la manière qu'elle a de me le dire me laisse perplexe. On dirait un piège. En même temps, on a pas forcément d'autres solutions. Je ne connais pas l'île, on a pas de renforts. Faut-il aller se jeter dans gueule du loup ? De toute manière, on ne peut pas ne rien faire. On doit bouger. Si on reste immobile, d'autres gangs risquent de nous tomber dessus. Et il ne manquerait plus ça, d'autres combats. Ok. Je fais signe aux soldats de se lever et de se préparer.

        Bon, on va aller chez elle. On a pas vraiment d'autres solutions, ça ne me plait pas plus qu'à vous les gars, mais on doit retrouver Igor de Cimitiero.
        Pourquoi doit-on trouver un criminel et l'aider, sergent ?
        Parce qu'il est avant tout un civil et que c'est le devoir de la marine de sauver et protéger les civils, non ? Parce qu'il est de la famille qu'Ivan, l'homme qui nous a aidé à mettre Mogaba en déroute. Parce qu'ils sont sans doute révolutionnaires tous les deux, qu'aider Igor me rapprochera d'Ivan. Et qu'au moment opportun, nous pourrons peut-être faire tomber toute la révolution d'un seul coup.

        Mélange de mensonges et de vérité, impossible de discerner le vrai du faux dans mes propos. Comme je suis capable de me convaincre de presque tout, presque tout peut-être vrai, sortant de ma bouche, même si c'est faux. Car après tout, la vérité n'est qu'une notion abstraite, différente pour chaque personne. Certains la trouve dans la beauté, d'autres dans la force, dans les convictions ... La vérité n'est qu'un mot, rien de plus. Il est tellement facile de le modifier pour qu'il corresponde à nos besoins que c'en est déroutant. Je ne suis pas forcément un menteur, mais ça arrange bien mes affaires quand même, je ne vais pas le nier. Mais dans le cas présent, savoir que l'on va dans un piège et ne pas avoir d'autres choix que de foncer dedans ne me plait, mais alors pas du tout. Que puis-je faire d'autre ? On ne va pas rester indéfiniment quand même, c'est bien trop dangereux ... N'y a-t-il vraiment pas d'autres solutions ? Réfléchis Clotho ... Cherche ...  Non, aucune ne me vient à l'esprit. Tant pis, allons nous jeter dans la gueule du loup ... une fois de plus. On se regroupe tous à l'entrée du hangar, on regarde rapidement à travers les fenêtres. Personnes dans les rues, pas un bruit. Pourtant, après quelques secondes des coups de feu retentissent. J'ouvre la porte prudemment, et c'est là que ...


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        Je vois des trucs bizarres en face de moi, à trois mètres environ. On dirait des hommes, mais pas humains. Ils sont verts, grands, bleus à poils roux ... Des hommes poissons ? Ça ressemble à ça des hommes poissons ? Mais ... Mais ils ne se ressemblent pas du tout, ni entre eux, ni avec le contre amiral ... Les hommes lâchent rapidement le nom de Shan Zang dit "Rousse Lee". Un homme poisson utilisant le karaté des hommes poissons et ayant formé certains êtres puissants. Il frappe l'air de son poing. Il espère me toucher à une distance de trois mètres ou quoi ? Comment ne pourrait-il que ... paf ! Je me prends un coup de poing dans le ventre qui me fait reculer. Comment ?! Comment peut-il me frapper à une telle distance ? Est-ce lui au moins ? Non, quelqu'un doit être invisible, c'est la seule explication possible.

        Alors le minable, on comprend pas ?
        Jamais un humain ne pourra comprendre pourquoi nous, hommes poissons, leurs sommes si supérieurs.
        Qu'est-ce que tu m'as fait ?!
        Tu aimerais bien le savoir, vermine.
        Nous avons la capacité d'agir sur l'eau, et devines de quoi est composé le corps humain ... Je peux te frapper à distance sans aucun problème. As-tu peur à présent, insecte ?
        Je ne suis pas un insecte. Tu peux ptet frapper à distance, mais tes coups sont faibles.
        Quoi ?


        Il redonne un coup de poing dans l'air. Je fais une roulade à droite, esquivant l'attaque. Il recommence, je fais de même. C'est bien ce que je pensais. Il ne peut frapper qu'en ligne droite, puisque ces coups touchent l'endroit qu'il vise, pas moi. Si je bouge assez rapidement, je peux esquiver sans trop de problème, et m'en tirer sans dégât. Il martèle l'air de ses poings, mais chacun de ses coups me rate. Ça lui sert à quoi d'attaquer s'il ne parvient pas à toucher sa cible ?

        Je suis un maître karaté de l'île des hommes poissons.
        Un maître pour les enfants.

        Cette remarque ne lui plait pas. Il redouble d'ardeur. J'en ai marre d'esquiver, car j'use mon endurance, et mon instinct me dit que j'en aurais besoin plus tard. Je me rapproche donc par vagues et roulades. Quand je suis assez prêt, je saute afin de m'approcher de lui rapidement. Je tombe juste entre ses jambes. Je fais volte face, colle mon corps au sien, donc mon dos contre son torse. J'attrape ses bras que je maintient en avant, tendus, les bloquant. Puis je me laisse tomber, d'un seul coup. Il essaie de se débattre bien sur, sans succès. Tout mon poids ainsi basculer en avant accentue la pression sur ses bras. On entend un petit crac, puis il bascule devant moi, tombant sur le sol. Il se met à crier, du sang coule. Je me mets debout.

        Enfoiré ! Saloperie d'humain de merde ! Tu m'as brisé le bras. Tu vas me le payer !
        Je ne suis pas sur qu'un maître de karaté qui ne peut plus utiliser ses bras soit vraiment utile, non ?


        Il se relève, et me fonce dessus. Je m'accroupis, effectue une balayette au niveau de ses mollets. Il se fait percuter, et retombe au sol. Je prends appuis sur mes mains, soulève mon corps, jambes en l'air, et abat la droite violemment sur sa tête. L'homme poisson tombe inconscient. Je me relève. Mon poing droit me fait toujours souffrir, et mon ventre s'y met désormais. Même si son coup n'était pas puissant, je n'étais pas préparé. J'aurais pu mourir, tout aurait pu se terminer. Je dois être plus prudent. Je ne dois pas baisser ma garde, à aucun moment. Je dois être sur le qui vive à chaque instant. A partir de maintenant, c'est une question de survie. Un second homme poisson s'avance vers moi. Il est plus grand, ressemble à un espèce de poulpe, sans tentacules, et porte deux bâtons. Un adepte des combats visiblement .. Le troisième, dans le fond, debout ne me regarde même pas. D'après son regard, je suis indigne de mériter ses yeux, de respirer le même air. Oui, il se croit si supérieur. Défaut. Je dois me ressaisir. Je ne peux pas me laisser aller aux pulsions durant le combat, je dois rester intègre, juste et bon. Je ne peux pas briser les membres juste par plaisir. Je ne dois pas céder à cette partie de moi. Non, je suis plus fort que ça, je vaux mieux que ça ! Rerends Clotho, ou tu vas devenir une bête assoiffée de sang un jour, sans même t'en rendre compte. Tu deviendras ce que tu détestes par dessus tout. Alors on y retourne, mais calmement, okay ?!


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        Dernière édition par Clotho le Jeu 19 Sep 2013 - 8:05, édité 1 fois
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        [Beaucoup de "bâton" et "arme" dans ce post, désolé, mais je parviens pas à trouver des synonymes.]

        Je me calme comme je peux. J'essaie de relativiser, de retrouver mon sang froid. Mon épée main droite, mon poignard main gauche, lui possède ses deux bâtons. Ils font quoi ... Dans les quatre vingt centimètres je pense. Le sergent Howard m'a dit que les hommes poissons étaient plus puissants et résistants physiquement que les humains. Pourtant, celui que j'ai battu ne faisait pas le poids. Il avait des techniques intéressantes, mais il lui manquait la force. Était-ce un cas isolé, à moins que je ne sois devenu trop puissant trop puissant pour eux ... Bon, dans tous les cas, je n'ai pas vraiment envie d'essayer. L'adversaire en face de moi avance d'un pas. Le type resté en retrait, en costard ordonne d'accélérer les choses, que ce n'est pas un vulgaire humain qui va pouvoir arrêter les hommes poissons.

        Qu'est-ce que vous avez contre les humains ?
        Ce qu'on a ? Vous n'êtes que des êtres inférieurs, des raclures de pourritures, des moins que rien, des esclaves d'esclaves. Même les animaux ne veulent pas de vous.
        Vous savez ce qu'on fait aux poissons ? On les mange.


        Le dénommé Zébékiel se lance sur moi, armé de ses deux triques de combat. Il lance le premier droit devant lui, à la verticale. J'esquive avec une roulade à gauche, pour changer. Sa seconde tige bat l'air horizontalement. Il utilise une technique de croix. Je ne suis pas familier avec son arme, mais je crois me souvenir qu'un bâton de combat est forgé dans du bois très résistant, un truc genre 2,9/3,5. Inutile donc d'essayer de le briser. En revanche, ses quatre vingt centimètres sont une arme à double tranchant, car si je parviens à me rapprocher de lui, ses armes ne lui serviront plus à rien. Tactique trouvée, amorce engagée. Je me lève, pare le coup avec mon épée. Sa force me fait reculer un peu quand même. Il ramène son second bâton près de son corps tandis que j'allonge mon bras de manière lui planter mon poignard dans la cage thoracique. Il se recule au bon moment, stoppe son attaque par réflexe, puis fait quelques pas en arrière, tout comme moi. On s'observe.

        Jamais une saleté d'humain ne m'a blessé, c'est pas prêt de commencer.
        Faut une première fois à tout. Mais si tu déposes les armes et te rend, ton corps restera sans cicatrice, c'est promis.
        Moi ? Me rendre à un esclave ? Plutôt mourir.
        Les humains ne sont pas des esclaves.
        Votre peuple pitoyable prend les siens comme esclaves. Vous vous asservissez vous même, vous dîtes avoir des règles mais à la première difficulté vous n'hésitez pas à les briser. Vous ne valez rien. Vous n'êtes rien de plus que de la viande. Vous êtes la pire erreur de ce monde !

        Certes, l'espèce humaine n'est pas la meilleure qui existe. Mais c'est en reconnaissant ses fautes qu'on grandit, qu'on apprend de ses erreurs pour éviter de les refaire. On commence à peine à entrer dans un tunnel de lumière dont on ne peut voir la fin. Je ne vous laisserai pas tout gâcher.


        Eustach a prit par à la conversation tout en minant un air dégouté. On a vraiment l'air de le répugner. Il se croit si puissant que ça ou quoi ? Zébékiel demande où se trouve Ki-Kong, car il aurait déjà du être là. Puis il charge. Je parviens à contrer coup sur coup, à esquiver. Sauf que ... Ma main commence à me refaire souffrir vraiment, et je ne pourrais pas rester ainsi trop longtemps, car chacun de ses coups emplis de haine frappe violemment mon épée. Chaque vibration me fait mal, et je vais finir par lâcher mon épée si on continue ainsi. Je dois en finir, et rapidement. Mais il ne me laisse aucune ouverture ... Ce qui signifie que ... je vais devoir briser ma défense volontairement tout en donnant l'impression qu'il s'agit d'une erreur, prendre au moins un coup, résister à son attaque tout en envoyant la mienne, frapper assez fort pour le mettre hors d'état de nuire. Le tout effectué aussi rapidement que possible, en évitant un coup mortel. L'échange se poursuit sans répit, j'esquive tous les coups qu'il m'est donné d'esquiver au lieu de les contrer, mais il y en a peu, très peu. Ce poisson sait se servir de ses armes. Bon, tant pis. J'allonge mon bras droit armé de mon épée vers lui pendant qu'il m'assène un violent coup au niveau de mes côtes gauche. Malgré le fait de m'y être préparé, de contracter mes abdos, le martèlement de mon corps me coupe presque le souffle. Il y va vraiment fort. Mon sabre le touche très peu au niveau du bassin, côté droit. A peine une éraflure. Il se recule en titubant.

        Tu as osé me toucher, sale vermine ! Tu vas payer pour ton crime !

        Je tais la suite de ses propos, s'il y a des enfants qui lisent cette histoire. Sachez juste qu'il a lâché assez de jurons et d'insultes pour faire pâlir une émission de télé réalité pendant plusieurs années, pour mettre au pas tous les prisonniers d'un QG des Blues et pour faire passer un homme agressif pour une petite fille. Il me fonce dessus, aveuglé par la rage. Voilà l'ouverture que j'attendais. Puisqu'il considère les humains comme de la merde, se faire blesser par l'un d'eux le pique dans son orgueil, et il perd la raison. Ses attaques sont désordonnées à présent, son style est brouillon. Je parviens à trouver plusieurs ouvertures, mais sans avoir le temps de les saisir. Quand ses armes touchent le sol, se dernier se fissure légèrement au niveau de l'impact. Sa violence semble avoir été décuplée, son agressivité doit en être la cause. Si je veux le battre, je vais devoir le mettre hors course, et donc le blesser. Ok, incision. Mon poignard fend l'air pour aller rencontrer sa main. Il ne tente même pas d'esquiver. Je lui entaille sommairement le poignet, contre son attaque de châtaignier avec mon épée. Le coup fait vibrer mon arme, ce qui se répercute dans ma main. Je manque de lâcher mon arme. Mais non, je tiens bon. Je me rapproche de lui en faisant glisser son arme sous mon bras, mon épée remontant sans cesse jusqu'à finir par toucher son torse. Il rabat son deuxième bâton vers l'intérieur de son corps. Heureusement pour moi, son bras est trop court, il ne peut que se frapper l'épaule en prenant la canne ainsi.

        Je lui plante mon épée dans la cage thoracique, mon poignard lui lacère la nuque rapidement. J'évite tous les organes vitaux. Du sang gicle de son corps très rapidement. Trop rapidement. Merde, j'ai du toucher une artère ou un organe. Mais comme est-ce possible ? J'ai fais attention à ne pas ... ô pinaise. Leur morphologie n'est pas normale comparée à celle d'un humain, il serait donc logique de penser que leur organe aient changé de place. Et donc, en voulant les esquiver, je les ai touché. Non de diou dé nom de diou ! Il tombe sur le sol, tremble un peu. Un projectile vient le toucher en pleine tête. Puis plus rien plus de bruit, plus de tremblement. Un trou gros comme un verre d'eau se trouve à la place de son front. Le sang coule abondamment. Eustach s'approche de moi, et lâche quelques mots.


        Je n'ai pas besoin de personnes inutiles. J'ai besoin de forts. Tu sembles fort. Dommage que tu sois un esclave. Si tu renais en homme poisson, reviens me voir. Adieu.


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        Quelques corps gisent dans la ruelle. Nelly posait contre un mur, se tient la tête et fait fonctionner ses méninges. L’ennemi a une force supérieure, de ce fait elle ne peut l’assécher grâce à son fruit du démon de plus, en combat, Ki-Kong semble nettement supérieur. Les tirs continuent. Le temps que les armes montrent leur efficacité, les chefs réfléchissent à une stratégie. La moindre seconde d’avance peut être décisive. La jeune femme se redresse et semble avoir trouvé une solution.

        -Il faut simplement …

        Là, quelque chose d’inattendu arrive. Cette fois c’est Ki-Kong qui arrive par les airs en toute discrétion. Sa présence est comme senti par Nelly, mais il est trop tard. Les mouches qui sont proches de son œil se sont envolé comme pour signaler un danger. Sauf qu’il est trop tard et que le colosse donne un énorme coup de poing du haut vers le bas. Le corps s’écrase au sol et s’aplatie comme une crêpe. Malgré les balles que ce monstre a reçues, il a su agir très rapidement. Il ne lui a fallu qu’une dizaine de seconde pour lancer cette attaque. C’est impressionnant. Même pas le temps de reprendre son souffle qu’il est là. Tout le monde est surpris, les tireurs arrêtent leur manœuvre pendant quelque temps avant de réaliser qu’ils n’auraient jamais dû mettre leur pied sur ce territoire. Les balles ressortent de leur demeure alors que les propriétaires des armes sont envoyés dans le décor un par un. Ils ont tellement étaient surpris qu’ils ne calculent plus les autres tireurs qui relancent une slave tandis qu’un autre groupe arrive d’un autre côté pour effectuer un tir croisé.

        Les hommes encore en état de combattre ne sont plus que cinq. Le colosse se cache derrière une caisse pour se reposer et attend le deuxième groupe qui doit finir le travail en tir croisé… Sauf que celui-ci n’arrive pas. Intrigué, il lance un petit coup d’œil, et non toujours rien. Nelly a profité du repli de Ki-Kong, pour disparaitre. Ivan a tout vu. Elle s’est cachée dans une caisse à trois mètres de monstre. Pendant que nous parlons d’Ivan, celui-ci n’a absolument rien fait depuis le départ. Des monstres qui tuent des monstres. Il ne souhaite pas s’en mêler. Cela dit, quelque chose le titille. Il se rappelle du médecin qui s’occupait du lieutenant-colonel. La raison qui pousse certaines personnes à agir de la sorte sur cette île est le fait d’être contraint.

        -Le Blond ! Vous ne seriez pas contraint d’agir de la sorte par hasard ? J’ai rencontré un homme qui travaillait pour Mogaba. S’il ne le faisait pas sa femme était tuée. Est-ce votre cas ?
        Un silence de sa part. Il relance un coup d’œil et ses hommes ne sont toujours pas arrivés. Il se passe quelque chose pourtant l’adversaire ne semble pas paniqué. Comme si derrière cette caisse personne ne peut l’atteindre.


        -Si tu veux discuter, dis à tes hommes de cesser le feu.

        -Je suis le dixième fils, en l’absence de Nelly c’est moi qui commande alors arrêté.


        Les hommes s’arrêtent. Pourtant ils ne font pas par de l’organisation. Leur seul lien avec elle est leur chef qui en fait partie. Pourquoi obéisse-t-il ? Tout simplement parce que cela peut donner une chance à Nelly. En tout cas le mastodonte se relève et hurle à ses hommes de venir sans tirer. C’est ce qu’ils font. Surpris par leur nombre, il décide de se plaquer contre le mur le plus proche. Dos au mur pour ne pas recevoir d’attaque surprise. Tout le monde le regard étrangement.

        -Les hommes qui ont fait le tour ont disparu. La femme aux bandelettes n’est pas là non plus. Coïncidence ? ça m’étonnerait !

        Pas bête la bête, cela dit. Il fait fausse route. Un homme vêtu de blanc sort de la zone où se trouve le groupe de Ki-Kong. Avec une démarche lente est ses habits amples, il approche tranquillement. Tous les regards convergent vers celui-ci. Aucun stresse, tout va bien. Une sérénité incroyable se dégage de cet être.

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        -Continuer, je ne fais que passer.

        Il regarde les environs, observe tout le monde et se dirige vers la cachette de Nelly. Il entre sa main et la sort.

        - Il n’y a plus de danger.

        La fille avec le visage en sang est assez intimidée. Elle a honte d’être dans cet état face au seul homme qui compte pour elle. Ce dernier essuie le visage de sa sœur tendrement puis il lance un sourire. Une fois la séquence émotion terminée, il se retourne brusquement vers le colosse et parle avec une lenteur incroyable.

        -Tu ne sembles pas stupide. Pourtant, tu ne montres pas de colère à mon égard. Ce ne sont pas réellement tes hommes. De toute façon ce secteur risque de sombrer avec le départ de Mogaba.

        L’homme semble surpris de ce qu’il entend. Il regard Kétamine sans cligner d’un sourcil et attend la suite. Les hommes qui l’accompagnent lui disent de ne pas écouter ces conneries.

        -Tu n’est pas au courant ? Ce petit bonhomme a Vaincu Mogaba. Toi qui pensais pouvoir l’ange du jugement, c’est assez drôle non ?

        Il attrape la main de sa sœur qui allait tenter un assassinat pendant que le manque de vigilance est à son apogée chez l’ennemi. Nelly tente de retirer son bras en regardant son frère, mais celui-là la dévisage sans le moindre sourire. Puis il la lâche et elle recule derrière son ainé. Pendant ce temps, les hommes de Ki-Kong tentent d’arranger les choses en racontant toute sorte de mensonge, mais celui-ci ne semble pas savoir ce qu’il doit faire. Entre les blessures de balle, le possible mensonge de l’homme en blanc et la possibilité de libérer sa femme prisonnière. Beaucoup d’idées et de stratégie passent dans son cerveau. Le blond finit par ouvrir la bouche.

        -Petit, pourquoi as-tu tué Mogaba ?

        -Je ne l’ai pas tué. J’ai simplement combattu un homme qui ne représente pas la justice. Je fais simplement ce que j’estime juste. Combattre sans se poser des questions sur l’ennemie est impensable. Avec un malentendu nous pouvons combattre des gens qui nous ressemblent. Mais d’après ta réaction… Je suppose que tu n’es pas tellement satisfait de faire ce que tu fais. Tu sais, tout le monde fait des erreurs et moi le premier… Cela-dit, l’homme est né avec des défauts. Vouloir être parfait est irréalisable. Nous sommes nés pécheurs. Maintenant progressons et changeons notre état. Apprenons des erreurs du passé et avançons. Voyons voir à quelle vitesse tu te relèves. Un homme qui tombe, c’est normal.

        Ivan est presque sûr que la personne en face est une victime de cette île. Il a fait cour pour ne pas trop perturber le colosse. Il attend de voir la réaction. Un homme qui trébuche et qui ne se relève pas est un minable. La plupart des hommes mettent un certain temps à se relever. Puis les génies se relèvent immédiatement peu importe le nombre de fois qu’ils tombent. Il ne s’avoue jamais vaincu comme ce petit ange.

        -Les rumeurs circulent vite. Tu es cet ange descendu du ciel pour sauver ce monde. Puis il semble que tu sois l’handicapé qui a combattu au côté du Géant et de la femme. On raconte aussi que tu ne peux mourir.

        Kétamine avance doucement et se place entre les deux êtres qui communiquent. Si vous voulez savoir comment certaines rumeurs sont nées, le responsable n’est autre que ce médecin en blanc. Il prépare un coup et son plan à déjà avancer. Faire d’un handicapé un être supérieur. Pourquoi fait-il cela ? Avec son intelligence, il compte conquérir énormément de chose. Lorsque tout le monde verra que cet handicapé s’agenouillera devant Kétamine. Ils concluront que c’est un dieu. Mais en attendant il souhaite être discret et avancer tranquillement. Sa connaissance de l’handicapé est parfaite. Il pense que c’est un atout pour lui et que ça lui permettra de régner sur la bande mystérieuse grâce au fruit du démon.

        -Que tout le monde regarde. Immortel ! Cet homme est immortel. C’est un être divin. Démonstration! Nelly ligote le.

        Ivan ne sait pas ce qui se passe et commence à paniquer. Mais les bandelettes sortent rapidement et l’enroulent. Il est encore immobile et incapable de bouger. Kétamine prend des aiguilles et les plantes dans le cou de l’handicapé. Puis il le pousse par terre. Sa sœur retire ses bandages.

        -Mogaba n’a pas pu le tué. Vous allez comprendre qu’on ne peut vaincre un homme divin. Il est préférable d’être de son côté.

        Musique ambiance:

        Ki-Kong touche l’être mystique et constate qu’il n’y a aucun signe de vie. Celui-ci est en léthargie. Quelque seconde passe avant que le médecin retire ses aiguilles. Puis peu après l’ange se relève alors que son tissu n’est plus sur lui. Ses ailes à découvert. Un être fascinant pour Kétamine. Des ailes d’anges, le pouvoir de la vérité. Il ne peut pas rêver mieux. Alors il observe son expérience tandis qu’Ivan regard à droite à gauche tout paniqué. Il crache du sang puis fini par se calmer.

        *Je… Je suis vivant ?!*


        OH !


        Tout le monde est surpris. Mais c’est l’handicapé qui reste le plus surpris. Les yeux ouvert comme jamais.

        *Je… Je suis immortel. Comment est-ce possible ? Dans certaines religions on raconte que des êtres aux pouvoirs incommensurables naissent de bonne personne. Ma mère était la plus douce et mon père le plus juste. Leur union m’a créé. Je suis donc… L’élu ! Je suis l’élu… Je suis l’élu ! Celui qui doit éclairer ce monde. IMMORTEL ?! Non je ne pense pas. En tout cas Merci Dieu pour ce cadeau. Je deviendrais l’homme le plus puissant de cette terre. *

        L’ange regarde ses mains tandis que des hommes le soulèvent avec délicatesse et le remettent sur sa chaise roulante.  Avec tout ce qui s’est passé, personne ne contredira la divinité d’Ivan d’après le docteur. Son coup est réussi. Il a même convaincu l’handicapé d’être ce qu’il n’est pas. Toujours son regard qui rode tandis que cette histoire le fascine.  Une fois installé, l’ange ne remet même pas son tissu. Il n'a plus besoin de se cacher. Le monde est dans l'obscurité totale. Ce n'est pas un visage calciné qui lui ferra de la peine.

        -Je suis l’ange du jugement. Je vais détruire tout être qui sème le désordre sur cette terre. Ceux qui se mettront en travers de ma route subiront mon châtiment !

        -Ô ange du jugement. J’ai besoin de ta divine puissance pour récupérer ma femme qui est entre les mains des hommes de Mogaba.


        Un genou au sol et la tête basse, le colosse à marcher et tous les hommes fond de même. La preuve leur est venue. Ils n’ont pas envie de perdre comme Mogaba ou de laisser la vie face à un être qui vient d’une autre planète.

        *Cette sensation. Je ne dois pas sourire. Mais je me sens bien. C’est la première fois que je suis autant apaisé. J’ai enfin trouvé qui je suis. Je sais pourquoi mes actions se sont déroulées ainsi. J’ai vécu ce que je devais vivre pour devenir ce que je suis. Aujourd’hui c’est ma véritable naissance. Une naissance qui risque de bouleverser ce monde. Enfaite… Comment se nomme l’ange du jugement  déjà? *

        -En tant qu’ange du jugement, je libérerais ta femme. Puis je vous questionnerais tous et les coupables seront châtiés.


        JE SUIS ESDRAEL !
          Co ... Comment ?! Il ... Il vient de tuer son second. Comment a-t-il pu faire une chose pareille ? Pourquoi ?! Pourquoi l'a-t-il tué ? Il aurait encore pu lui être utile ! Cet homme poisson ... C'est ... C'est ... un monstre ! Tout comme Thor Ecta. Ils tuent pour le plaisir de tuer ... Je sens la rage m'envahir, la colère qui reprend le dessus, la haine qui s'installe. Sans que je ne saigne, le mode berserker commence à reprendre le dessus. Pourtant, je lutte intérieurement. Oui, je combats pour ne pas perdre le contrôle. Si je cède, je deviendrais comme cette homme, une bête sauvage, sans cœur, avec un instinct de survie démesuré. Alors pas question, je resterai humain. Je vivrais en tant qu'humain !!! Dois-je vraiment devenir un monstre afin d'en battre un autre ? Non, je ne peux pas le croire. C'est juste que je ne suis pas assez puissant. Oui, c'est ça, parce qu'avec plus de force, je n'aurais pas besoin de ce mode de combat pour vaincre. Mais les ennemis que je vais affronter sur Grand Line seront bien plus puissants, et le rapport de force sera toujours le même. Je dois donc progresser bien plus vite que je n'avance dans le monde. Est-ce seulement possible ? Nous le verrons bien assez tôt.

          Eustach s'avance, menaçant. Il tend sa main droite en avant. De l'eau semble apparaître. Comment il peut faire ça ? Comment peut-il faire apparaître de l'eau comme par magie ? Est-ce par ce qu'il est un homme poisson lui aussi, ou possède-t-il un pouvoir bizarre comme Mogaba ? D'un geste de la main, il envoie l'eau vers moi. A vrai dire, je n'ai trop le temps de voir ce qui se passe. La seule chose que je sais, c'est que malgré ma roulade pour esquiver, je n'ai pas été assez rapide, et ma jambe droite me fait souffrir. Je regarde son état d'un coup d’œil en me redressant. Elle a été percée par plusieurs petits objets, de la taille d'une balle de fusil. Mais le poisson n'a aucune arme. Serait-ce l'eau ? Comment ?! Impossible ... Il peut manipuler l'eau pour lui donner la forme qu'il souhaite, la rendre tranchante ou perforante ... ? Ça s'annonce mal pour moi. Oui, très mal. Je crois que je vais quand même avoir besoin de Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Putain de jambe de merde !!!!! Cette garce me fait souffrir et m'empêche de bouger correctement. Si à pleine vitesse je n'ai pas pu esquiver son attaque, avec un mobilité réduite, et donc une célérité réduite, quelle chances ai-je ?

          Cette attaque semble avoir une portée. Mais elle possède un angle mort. Dans la distance qui sépare sa main de son corps, l'eau n'attaque pas. Elle part de son membre antérieur. Si je parviens à me glisser dans cet espace, je serais à l'abri de l'attaque. Mais qui me dit qu'il n'a pas d'autres techniques de ce genre ? Sa peau semble épaisse, une peau de requin. Pourrais-je au moins l'abîmer ? Avec ma main droite qui me fait souffrir, mon attaque est diminuée. Ma blessure précédente au ventre me fait encore mal. Légèrement moins, mais c'est toujours perceptible, et capable de briser ma concentration. Et pour finir, ma jambe droite m'empêche de bouger librement. Je ne traîne pas encore la jambe, mais chaque fois que je la pose sur le sol, j'ai envie de hurler. Pourtant, je ne le fais pas. Mes hommes comptent sur moi, je ne peux pas les abandonner. Seul, je ne pas faire grand chose. Il me faudrait de l'aide, au moins pour servir à distraire le requin ... Une idée me traverse l'esprit.


          Libérez les prisonnier les gars.
          Quoi ?
          Vous avez perdu la tête sergent ?
          Seul je n'arriverai pas à le battre. S'il me bat, on va tous mourir, eux y compris. S'ils m'aident à le combattre, on a une chance de vaincre. Faîtes moi confiance. Hey, vous trois, vous préférez mourir tué par un homme poisson ou aider un marine et survivre ?
          On y gagne quoi ?
          La survie. Je ferais ce que je peux pour vous faire emprisonner dans les blues et non à Impel Down.

          La simple évocation de ce nom les fait frisonner. Même s'ils n'ont aucune chance de pouvoir y aller, n'étant pas assez redouté, ils ne le savent pas. Et connaissant la réputation de la prison maritime de Grand Line, leur choix est vite fait. Surtout qu'ils ne veulent pas mourir. Les soldats enlèvent donc les menottes des prisonniers. Eustach nous regarde avec un air condescendant, comme si nous étions si pitoyable. Mon air inquiet peut se lire sans problème sur mon visage, tandis que je réfléchis à plusieurs tactiques possibles. A quatre contre un, j'aurais surement une ouverture. Il ne peut pas nous repousser tous en même temps ... Du moins, j'espère.

          Ce n'est pas parce que quatre insectes combattent un dieu qu'ils ont une chance de le battre. Vous pourriez bien être des milliers, cela ne changerait rien. Vous n'êtes rien. Votre espèce va payer pour tout ce qu'elle nous a fait. Vous allez souffrir !


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          Je suis un putain de sergent de la marine qui combat le crime, et voilà que je dois m'allier à des criminels pour qu'on puisse survivre. Si on m'avait dit ça un jour, jamais je n'y aurais cru. Non, jamais. Aucune chance. Mais il faut parfois faire des compromis afin d'atteindre nos objectifs. Ce qui me chagrine, c'est que si je commence à en faire dès maintenant, qu'est-ce que ça va être quand j'aurais pris du grade ... Je vais engager des pirates pour arrêter d'autres pirates, encaisser la prime et la partager avec eux ? Tous les pirates ne sont pas forcément mauvais, c'est vrai. Certains veulent simplement prendre la mer, librement, sans contrainte et ne font pas de mal. je ne dois pas mettre tous les pirates dans le même bateau, okay.

          Ça y est, Eustach lève sa main, et balance ses gouttes d'eau. Chacun tente d'esquiver comme il peut. La femme, à cause de sa corpulence, n'a pas été assez rapide et vient de se faire transpercer de part en part. La montagne de muscle également, à cause de son genou brisé. L'autre à, en revanche, réussis à tout esquiver, son petit gabarit étant un avantage. Quant à moi, je me suis réfugié dans le hangar. Mes hommes me voient revenir, sans comprendre. Je me pose sur le sol en essayant de ne surtout pas penser à ma jambe. Je dois trouver un moyen de me rapprocher de lui ... Je pensais qu'avec les trois autres j'aurais une diversion possible, mais non. Alors tant psi, même si je dois me haïr jusqu'à la fin des temps, je dois gagner. J'ordonne aux hommes de faire feu sur l'homme poisson. Ils s'exécutent sans tarder, et font mouche. Sauf que sa peau est, comme je le pensais, bien trop résistante pour qu'elle soit abîmée par de simples armes à feu. Un homme surgit d'une ruelle, regarde le non humain, et dit "Ki-King aura du retard, il est en train de combattre. il arrivera dès qu'il pourra.'

          Eustach ne regarde même pas le messager qui reprend sa route en courant. On entend marmonner un ''
          Comme si j'avais besoin d'aide face à ... ça". Il relance son eau, mais cette fois, tout le monde se protège dans le hangar. Malheureusement, je remarque que la paroi, pourtant censé être solide, commence à se trouer au fur et à mesure de ses attaques. Ça recommence. Je perds mes moyens. Je perds mon calme, ma concentration. Comme contre Mogaba. Je n'ai rien retenu de la leçon qu'il nous a infligé. Je vise toujours bien trop gros pour mes capacités ... Comment puis-je croire que je vais réussir à battre des types comme ça ? Je ... heu ... Je commence à trembler. Les soldats le voient bien, et comprenant que quelque chose ne va pas, ils essaient de le réparer. Si je tombe, tout le monde tombe, ils comptent tous sur moi. Je les ai amené ici, c'est à moi de en les faire sortir vivants. Ils me rassurent, me disent que tout va bien se passer, mais rien ne change. Les pas de l'homme poisson se font plus sonores, il se rapproche. Chacun s'évertue alors à essayer de me faire reprendre pied à la réalité. Peine perdue. Splash ! Une grande main vient heurter ma joue gauche, avec une violence inouïe, me ramenant dans ce monde de force.

          Tu vas te réveiller sale gamin de merde ?
          Mais ça va pas bien ou quoi ?
          Vous avez osez frapper le sergent ?!
          Tirez !
          Tu vas te réveiller oui ou merde. Si tu fais rien, on va tous crever. Tu nous as libéré pour qu'on t'aide, alors bouges ton gros cul et fais nous sortir de la en vie ! T'es le seul qui peux faire que'que chose. T'as nos vies entre les mains, magnes toi le trou avant qu'il ne t'en fasse un deuxième.
          Je ...
          Je heu ... non ! Tu fais, c'est tout. On a pas le choix. Alors ressaisis toi si tu ne veux pas mourir ici. T'as pas de rêve, rien qui ne te donnes envie de rester en vie, t'as pas d'objectifs à accomplir dans ta putain de vie ?

          Je me repasse ma vie en tête. Mes parents, mon enfance, leur mort, mon vagabondage pendant des années, mon engagement dans la marine, la fierté que j'ai ressentis, l'honneur de porter un manteau, l'uniforme, la sensation de refaire parti d'une famille, la petite fille à qui j'ai fait la promesse de rendre ce monde meilleur, les personnes auxquelles j'ai dit que je deviendrai amiral en chef. Une lueur apparait dans mes yeux. L'ogresse la voit, et comprend. Elle comprend qu'elle vient de me tirer des limbes de mon esprit, la pire prison qui soit. Je me déteste de ne pas être assez fort, alors je dois compenser avec mon cerveau. Je dois être à la hauteur qu'on attend de moi. Non, je dois être bien au dessus. Alors fais chauffer tes méninges mon gars, on y retourne. Je me lève, prend appuis sur la jambe gauche, et utilise mes neurones plus vite que je ne l'ai jamais fait. Contre l'ex sergent, j'avais Jormungard, le lieutenant pour l'occuper, Ivan pour le distraire. Là, c'est moi qui occupe l'ennemi, les gars qui le distraient. Je ne peux pas abandonner, pas après avoir vécu tout ça. J'ai eut plus de sensation en quelques jours que tout le reste de ma vie. Je fais enfin parti d'un truc qui me dépasse. Je vais donner le meilleur de moi. Je serre les dents, pose ma jambe droite sur le sol. Je déchire un morceau de tissus pour me faire un garrot afin de ne pas perdre trop de sang. Personne ne viendra nous aider, nous seuls seuls. Nous ne pouvons compter que sur nous même, que sur moi.

          Ma machinerie cérébrale se remet en route. Je me mets en face de la porte, tombant face à face avec Eustach. Je serre mon poing droit et lui administre un uppercut magistral au menton. Il est un peu plus grand que moi, faisant dans les deux mètres facilement. Le toucher à cet endroit est donc aisé pour moi. Je fais fis de la souffrance que je ressens et accentue mon coup. Rien. Rien ne se passe. Sous nos yeux médusé, l'homme poisson reste à la même place, ne crache pas de sang, ne décolle pas du sol, n'esquisse même pas un rictus. Il a simplement la tête légèrement levée suite à mon coup, mais c'est tout. C'est là le mieux que je puisse faire ... La douleur me relance, c'est insupportable. Qu'est-ce qui est le pire ? La souffrance ? Qu'il ne ressente rien ? Sa supériorité technique et physique ? Devant mon incrédulité, les mafieux décident d'agir, et de bondir sur Eustach. Chacun a pris une épée trainant sur le sol, et frappe le requin avec. Mais leurs attaques restent sans effet. Cette peau est vraiment un problème, elle le protège des attaques physiques, proches comme éloignée. Pourtant, il y a un endroit que je pense avoir trouvé comme sa faiblesse. Je demande aux hommes combien il reste de sacs, on me répond deux. Bien, j'ai donc deux essaies, deux chances, et une infinité de malchance.


          Tiens, les moucherons sortent de la cachette finalement. C'est tout ce que vous pouvez faire ? Je m'attendais à mieux quand même ...
          C'est pas encore finit. Même si je dois me briser tous les os du corps, je t'arrêterais, Eustach.
          Tu penses vraiment être en mesure de le faire, esclave ?
          Non. Je le sais. Mon destin est de devenir amiral en chef de la marine. Et j'y parviendrai coûte que coûte. Il n'y a pas beaucoup de vérité dans ce monde, et quand on en vois une, on le sait. Ceci est ma vérité. Et tu seras une des pierres qui bâtiront le monde auquel j'aspire.


          Il commence à parler, alors je fais signe au soldat. Il lance le sac de poudre, avec une mèche enflammée, et le sac explose au niveau du torse de l'homme poisson. Ce dernier ne ressens pas grand chose, mais de la fumée apparaît, masquant la visibilité. Je sors le sac de poudre de ma main gauche, saute sur le requin, enfonce ma main dans sa bouche, lâche le sac. Je retire mon bras aussi rapidement que possible, mais les dents heurtent le bout de mon bras, à savoir mes doigts, repliés. Je lâche un cri de douleur. D'une droite toute aussi puissante que la précédente, je frappe au même endroit. Le poisson relève la tête, une fois de plus, puis je me recule. La mèche ayant été allumée il y a deux secondes, j'en possède une de plus pour dégager. Car au lieu de faire deux sacs de poudre identique, on a presque vidé entièrement le premier pour tout mettre dans le second. L'explosion sera plus grand. la bombe doit être dans sa trachée désormais. Un boum se fait ressentir. Eustach tombe au sol, toussant, crachant du sang. Son corps, en extérieur du moins, est impeccable. On ne peut pas en dire autant de l'intérieur.

          Insecte ! Vermine ! Qu'est-ce que tu m'as fait ? Il lâche du sang entre chaque mot, et tous ses propos sont ancrés dans la rage, la colère et la haine, encore plus qu'avant. Si ta peau à la résistance d'un requin, ce n'est pas le cas de l'intérieur. Tes organes internes sont plus résistants que ceux d'un humain, c'est vrai, mais pas assez pour résister à une explosion. Ta trachée a du être abîmée, assez pour te faire souffrir chaque fois que tu parles, et te plier en deux. Je n'ai ni ta force, ni ta résistance il est vrai. Mais je compense avec mon cerveau. Les soldats l'encerclent rapidement, avec les trois mafieux. Chacun le tient en joug. Ceci ne l'arrêtera pas, et ne fera que le ralentir. Je dois donc enchaîner avec la phase deux. Néanmoins, pour un plan improvisé en quelques minutes, il se déroule plutôt bien jusqu'à présent. Le malfrat crache du sang, encore et toujours. A chaque fois que ce dernier remonte par la trachée, il souffre. Un humain serait déjà mort, sa gorge ayant explosé. Mais pour un homme poisson, sa résistance peut se retourner contre lui. Analyser la situation calmement, ça aide à repérer les failles. Car même si parfois elles sont bien cachées, certaines fois il arrive qu'elles soient exposées, ou encore plus rare, que la force cache la faiblesse de l'ennemi.

          On mets les menottes à Eustach. Les trois membre du gang des ogres de Malzette me regardent avec un air de défi. Ils veulent vraiment jouer à ça ? Les soldats pointent leurs armes dessus. Ils se mettent eux même les menottes, et je viens finir le travail pour le troisième. Je vérifie qu'elles soient bien serrés, juste un peu trop. Puis je me pose sur le sol, épuisé. Trop, c'est trop. Je demande des congés après, j'ai besoin de repos ... Je n'en peux plus ... Ma main droite est presque en morceau, on peut voir les os sans peau à certains endroits, le sang qui coule abondamment, mon ventre me fait souffrir, ma jambe droite ne peut plus se poser sur le sol sans provoquer une atroce douleur. Un des marine me donne des pilules qu'il garde dans son sac, un petit stock en prévision de. Je le félicite. Il va falloir que je fasse de même. En rentrant, j'achète des médocs. Puis je réfléchis en me disant que de toute manière, puisque je vais dans l'équipage du lieutenant, il y aura un médecin à bord. Bah oui, qui partirai sur la mer pour une durée indéterminée sans médecin ? On se relève rapidement. Des bruits proviennent d'un peu plus loin. Mes sens me font défauts à cause de ma douleur, je ne parviens pas à tout identifier. On commence ensuite à se mettre en route vers la maison de Joyce Malzette. On reste sur nos gardes, avec nos cinq prisonniers. Que faire de l'homme poisson tué lâchement par son supérieur ? n ne peut pas traîner le corps jusqu'au QG, si on le laisse ici les survivants risquent de nous en vouloir encore plus, de se venger en multipliant les actions coups de poings ... Je décide finalement de l'emmener avec nous. Je dis merci quand même à Malzette pour la gifle, car sans elle, nous serions probablement mort. Si on y repense, je n'ai eut que de la chance jusqu'ici. A chaque fois, tout dépend d'une personne ...


          Un plongeon dans les ténèbres Drapea11
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          C’est donc avec un groupe composé d’une vingtaine de personnes qu’Esdrael se dirige vers le quartier général de Mogaba. En tête de ligne, le torse bombé, il roule. A ses côtés le mercenaire qui vient d’être soigné par le docteur. Le colosse qui trouve enfin le moyen de se venger de ce groupe qui sembler imbattable. Les cinq sentinelles cachées ne réagissent pas lors de la venue du groupe. La simple vu du colosse leur semble donne confiance. Sauf que l’un a remarqué que la personne à ses côtés n’est autre qu’Ivan De Cimitiero. Alors il entre dans le bâtiment et hurle.

          -KI-KONG a attrapé notre ennemi numéro un !

          Tout le monde accueille le groupe dans la grande salle. Une cinquantaine d’hommes rodent dans les parages avec le sourire. Une victoire. Voilà ce qu’ils pensent tous.

          -Je suis Esdrael, anciennement connu sous le nom d’Ivan De Cimitiero. Je vous offre votre jugement. Chacun d’entre vous serra juger sur ce qu’il a fait. Si votre cœur est pourri, vous finirez en prison, si vous êtes une bonne personne vous serrez libre.

          Le monde éclate de rire et ils ont raison. Qui peut croire qu’une personne aussi faiblement réduite peut proliférer de telle parole. Ivan se trouve au centre des attentions, l’une des rares fenêtres laisse entrer de la lumière qui n’éclaire que l’ange. Celui-ci ouvre ses bras et les tend. On lui jette des projectiles qui sont arrêtés par le blond. Cela surprend tout le monde et les rire diminuent. Qu’est ce que ça signifie. Le mercenaire brise les objets et les lances au sol.

          -Que ceux qui lèvent la main ne subiront pas le châtiment divin. Les autres seront considéré comme des démons et nous les éradiquerons.

          Les mots comme sale traitre sont lâchés. Puis les menaces de mort sur sa femme sont de partie. Personne n’a l’intention de se rendre et le combat éclate par un coup de feu en direction d’Ivan. Ki-Kong se prend la balle pour protéger l’ange. Puis un homme hurle que celui-qui arrive à tuer l’handicapé pourra toucher la récompense. Un déluge de balle tous encaisser par le colosse qui met un genou à terre. Les hommes du groupe du justicier répliquent en envoyant une salve qui tue quelque ennemie.

          -C’est la première fois que je vois la lumière dans les ténèbres de las camp. Je n’ai pas envie qu’elle s’éteigne.

          -Vous êtes jugé tous coupable de tentative de meurtre. Vous ne méritez pas mieux…


          L’ange surpris par le comportement de Ki-Kong se rapproche de celui-ci et pose la main sur son épaule. Un moment calme où les hommes recharges leurs armes tandis que d’autres lance un combat au corps à corps. Dans tout ce carnage, seul dans la lumière, isolé de ce monde se trouvent les deux êtres. Les yeux d’Ivan commencent à se remplir de larmes et lorsque la première touche le sol, le colosse se relève avec on ne sait quelle force. Il lance un cri qui surclasse tous les autres sons et fonce dans le tas. Ses mouvements sont de plus en plus lents. Mais le nombre d’ennemis diminue rapidement. Jusqu’à ce que Recouineyem arrive avec sa hache. Il se dirige vers le grand. Celui-ci utilise sa technique de résurrection et fonce sur son ennemi. Le choc entre les deux hommes les envoie chacun d’un côté de la pièce. Recouineyem sort des décombres tandis que Ki-Kong fait un pas, puis un autre. Le sourire aux lèvres et la partie haute du corps se décrochent de la basse.

          *Boum …. Boum*

          Un homme probablement bon vient de tomber. Le cœur d’Ivan commence à s’emballer. La vue d’une telle horreur le met dans un état de panique extrême. A croire qu’il lutte contre lui-même en se tenant la tête et en sortant petit à petit de la lumière. L’homme qui est né blanc a développé une partie d’ombre en parcourant las camp… Trop d’année dans ce lieu pourri.

          CREVE DEMON !

          Il tire de nombreuses balles vers l’assassin, celui-ci les blocs avec son arme. L’ange veut se lever mais ne peut pas. Il souhaite se tenir sur ses jambes, mais son corps refuse. C’est la première fois qu’il souhaite en coller une à un homme. L’ennemi approche tandis qu’Esdrael l’attend avec une expression sur le visage. La première fois que la colère l’emporte autant. Une fois l’ennemi proche, il ne peut plus manquer sa cible. Son ennemi s’apprête à le couper en deux.

            Vous vous demandez que va-t-il se passer. Hélas, si je vous le dis maintenant vous ne comprendrez pas. Donc remontons le temps juste avant que les hommes soient visibles par les sentinelles. Vous y êtes ? C’est reparti !

            Les cerveaux se rassemblent pour créer une stratégie. Foncer comme un bourrin est une chose, mais prévoir ses arrières est une autre. Ne jamais oublier l’issue de secoure. Ce qui est convenu c’est que Nelly se sépare du groupe et infiltre les lieux. Le chemin qu’elle doit emprunter est décrit par Ki-Kong. Avec la connaissance, c’est du gâteau pour l’assassine de pénétrer les lieux et de se diriger vers les prisonniers.

            Après cette réunion rapide, Nelly a donc pénétré les lieux, et la diversion d’Ivan ainsi que Ki-Kong est parfaite. Les yeux sont rivés sur eux et elle peut facilement entrer. Dans les escaliers qui mènent aux détenus, elle croise Recouineyem. Elle parvient à se dissimuler dans un coin d’ombre et a évité la masse. Le blond lui a dit, un homme bien musclé avec une hache est un adversaire que tu ne parviendras pas à vaincre. Une fois que le grand sort et se met à écouter les nouvelles. La fille d’Isaac Andrew pénètre les lieux. Une fois que les premiers coups de feux retentissent elle se trouve face à Scar’s. L’entrée est une grande porte, elle ne peut passer inaperçu.

            -Qui’s ?

            Nelly surprise par ses paroles reculées d’un pas. Un homme qui lui dit Kiss la dérange quelque peu. A force d’ajouter des ‘s’ de partout, il y a bien évidemment des mots qui semble avoir un autre sens. Mais les prochaines paroles viennent d’un homme enchaîné dans l’ombre. L’une des terreurs de Las camp. Incorruptible. Exécutant de nombreux criminels…. J’ai nommé Igor De Cimitiero.

            -Si tu défais mes chaines je pourrais envoyer ses monstres dans leur demeure qu’est l’enfer.

            -La ferme’s !


            Nelly lance ses bandelettes tandis que le jeune à la cicatrice esquive en reculant. Il prend une épée et se place proche des prisonniers.

            -Si tu souhaites’s les sauver je te conseille de partir loin d’ici’s.

            Le problème c’est que l’individu est un peu trop proche d’Igor. Alors qu’il se focalise sur l’étrange technique de l’ennemi, l’oncle d’Ivan donne un coup de tête sur le plat de la lame pour la rabaisser. Surpris, Scar’s regarde rapidement ce qui se passe et cela crée une ouverture à Nelly qui balance ses bandelettes. Elle attrape l’ennemi qui se débat. Mais les bandelettes sont nombreuses et finissent par avoir raison de lui. Une vraie momie.

            -Les clefs sont dans sa poche.

            Alors elle assèche en premier lieu le pauvre Scar’s, puis elle récupère les clefs et libère les esclaves. Igor saisi directement le katana et plante le jeune homme de la famille de la truande. L’arme s’enfonce dans le corps et c’est avec le visage proche du futur mort qu’il murmure à sa victime.

            -Ne t’en fais pas, si j’ai le temps je penserais à envoyer ta famille te rejoindre.

            Puis il enlève l’arme et effectue un mouvement sec pour enlever le sang. Il tend la main à la pauvre femme de Ki-Kong puis l’aide à se relever. Pour finir, cet anti-criminel vérifie que Scar’s est bien mort tandis que Nelly s’écroule. Elle n’a rien vu venir, mais son adversaire est un professionnel au lancer de couteau. Pendant qu’il tentait de se défaire des bandelettes, quelques lames sont partie en direction de la femme qui perd beaucoup de sang. L’homme à la cicatrice sort des bandelettes tout assoiffé. Igor qui est loin d’être en pleine possession de ses moyens tente une attaque, mais en vain. L’adversaire arrive à prendre ses distances. Celui-ci a la langue pendue comme un chien qui ne demande qu’à boire.

            Le combat ne dure pas longtemps, des couteaux sont lancés mais Igor prend la chaise sur laquelle était assis sot ennemie et bloque les projectiles. Il avance tandis que l’autre recul, puis il lance la chaise et fonce juste après elle. L’homme qui ajoute des ‘s’ un peu partout esquive mais sans eau dans son corps, il est très affaibli et n’a pas la force d’effectuer une deuxième esquive. Malheureusement pour lui la deuxième est la plus importante. Une arme blanche s’enfonce dans son corps.

            L’ennemi n’a plus d’otage, mais il ne le sait pas encore. Igor demande à la femme du mercenaire de s’occuper de Nelly pendant qu’il fait le ménage. Il sort doucement et lance une attaque par-derrière. Tuant un à un les ennemis embusqués. Dans son élan, il fut interrompu par la projection De Recouineyem. Lorsque les mots ‘Crève démon’ sorte de la bouche d’Ivan, Igor entre dans une colère incommensurable. Les tirs de l’ange pleuvent tandis que l’adversaire approche jusqu’à se trouver face à face. Le doigt sur la cachette, l’handicapé n’a qu’un mouvement à effectuer pour envoyer ce démon dans l’autre monde, mais il ne le fait pas. Sa main est comme bloquée. Alors que les larmes ne cessent de coulé, notre justicier à roulette n’arrive pas. Il ne peut pas faire cela. C’est alors que l’arme descend comme la foudre qui s’abat.

            Un mouvement rapide et précis est effectué par un homme qui n’a pas jugé bon d’intervenir dans toute la bataille. Le dénommé Kétamine s’interpose entre les deux hommes et bloque l’attaque en croisant ses bras sur le bois de la hache. Il pose presque un genou à terre tandis que la hache s’arrête devant le visage d’Ivan. C’est en même temps qu’une lame sort du torse et rafle le visage de Kétamine. L’oncle du justicier à fait ce que ce dernier ne pouvait faire.

            La chute du dernier lieutenant de Mogaba encore dans ses lieux crée une fuite générale chez l’ennemi. Ils ne sont pas stupides. Il est préférable de reconnaitre une défaite que de s’entêter dans celle-ci.

            Notre homme est dans tous ses états et continue de pleurer. Il n’a même pas remarqué la présence du jumeau de son père qui n’hésite pas à le giflé.

            -C’est donc ça l’espoir. Vivre au côté de ton père durant toutes ses années… ça ne t’as rien appris ?

            L’ange tente de ne plus pleurer. Il sèche ses larmes et touche sa joue rouge qui possède encore la marque de la main.

            -Tu es loin de mon niveau, alors n’imagine pas pouvoir atteindre celui de ton père. L’aventure s’arrête ici pour toi. Tu ne te mêleras plus des affaires de ce monde.

            Il ne rigole pas et n’a aucunement l’intention de revenir sur ses paroles. Depuis le départ il était réticent. Maintenant, il va s’occuper personnellement de ce bon à rien, de ce faux justicier, de son neveu.

            -Je m’excuse de ce que vous a fait cet homme. Il a fait couler assez de sang sur cette île.

            -Mon oncle, j’ai un ami qui se trouve dans ses lieux. J’aimerais que tu l’aides à sortir de ce trou. Ensuite nous pourrons partir. Je n’omettrais point de résistance.


            L’homme regard durement le petit. Les lèvres bougent mais aucun son ne sort. Pour commencer il demande aux gens de récupérer Nelly et la femme du mercenaire. Ensuite il pousse la chaise roulante et se dirige vers la sortie. Il finit par accepter en l’indiquant avec un ‘c’est d’accord’ presque imperceptible.

            C’est à ce moment que débarque toute en force le jeune sergent avec quelque troupe. Ivan signale que c’est lui qu’il faut sauver.

            -Clotho c’est bien ça. Mon neveu veut que j’te conduise en lieu sur. J’ai pas que ça à faire, alors j’te demande de bien vouloir m’accompagner. J’te ramène dans ton petit QG où tu seras tranquille. Ça te va ?

            L’ange baisse la tête. Il n’a pas son tissu sur la tête, mais une honte l’écrase. La honte d’être un poids et non un soutien pour ce monde. La cible que le segent devait sauver et dans un sale etat. Un regard dur, les sourcils froncés. Les habits en lambeau. Igor qu'a subi quelque torture durant son séjour chez Mogaba ne semble pas si heureux de retrouver sa liberté. C'est un phénomène assez étrange...
              Eustach battu, menotté, on attend la fin des coups de feu pour aller voir ce qui se passe. Du moins, c'est ce qu'on devrait faire. Mais sans savoir pourquoi, mon instinct me pousse a aller voir maintenant. On avance donc comme un seul homme. On tourne plusieurs fois pour se diriger vers la source des tirs. Comment peut-on espérer faire régner la justice dans un tel lieu sans verser de sang ? Je ne suis qu'un abruti qui ne réfléchit pas assez. Je fonce dans le tas des que ce que je crois juste est en danger. Je dois être bien plus prudent si je veux pouvoir survivre et aider les gens comme je le leur ai promis. Mais je ne suis qu'un utopiste, je pense que tout le monde peut être sauvé, en dépit de leurs actions. Pourtant, Mogaba ne mériterait pas d'être sauvé. Mais ce n'est pas a moi de juger, je ne suis qu'un simple fantassin qu'on envoie en première ligne afin de dégrossir les rangs adverses. Il y a quelques jours, j'étais encore en formation. La, je suis en pleine guerre, et je la perd. Là, on aperçoit Ivan, et d'autres hommes que je ne connais pas. Pourtant, il en est un que je reconnais grâce aux descriptions qu'on m'en a fait. Je me souviens aussi de l'avertissement de la commandante d'élite.

              Si vous pouvez nous ramener chez nous, on ne va pas dire non. Surtout qu'on a ceux là à se trimballer ...

              Je lui désigne les prisonniers d'un geste de la tête. Les hommes ne sont pas vraiment chaud a l'idée de travailler avec lui, mais je ne leur laisse pas le choix. J'ai seize hommes encore en vie. J'essaie tant bien que mal de mettre la petite voie en moi en veilleuse, car elle me dit que ce n'est pas bien. Évidemment que tuer ce n'est pas bien, mais il s'agit de tirer sur des méchants pour sauver un gentil. Qui décide qui est gentil ou méchant, qui doit vivre ou mourir ? Et si demain, on décidait que je devais mourir parce que je suis corrompu ? C'est bien pour ça que je dois rapidement devenir important, pour ne pas qu'on puisse m'éliminer aussi facilement. Soudain, un grognement se fait entendre. Puissant, redoutable, agressif. Du sang gicle, les hommes reculent vers moi. Je jette un coup d’œil, et je vois Eustach frapper ce qui passe à portée de ses bras. Sans vraiment réfléchir, je serre mes poings ainsi que les dents pour ne pas céder à la douleur. J'ai pas le choix. Plan M. M comme ça fait mal de se prendre un coup de requin blanc. Son poing vient se loger en plein milieu de mon torse. Il a pénétré un peu à l'intérieur. Mais pas le temps de me laisser aller à souffrir, pas le temps de réfléchir. Je rassemble mes forces et frappe, aussi fort qu'il m'est donné de le faire, la face de l'homme poisson. Je le frappe encore, et encore. Il fat de même. Un coup pour lui, un coup pour moi. Sauf que nos attaques n'ont pas la même puissance. Ces coups me font mal, horriblement mal. Je peux sentir mes muscles qui se raidissent et qui refusent de continuer, certains de mes tissus organiques sont à la surface de mon corps. Mes transmissions nerveuses m'indique un seuil de douleur que je ne devrais pas découvrir. Mon poing droit est dans un sale état, pire qu'avant. La peau de mon adversaire est résistante. La souffrance devrait me plier, mais je ne vacille pas. Pas encore. Je dois protéger mes hommes. Je dois survivre. Je dois accomplir mes rêves. Et c'est pas un pti homme poisson qui va m'arrêter !

              Passer par dessus la douleur, c'est vraiment pas évident. Ma vision s'est troublée, mon corps va me lâcher je ne sais quand, sans me prévenir, je ne vise plus vraiment. Je ne distingue plus que des formes abstraites. Je n'ai plus aucune sensation dans mon bras droit, et franchement, c'est désagréable. Car je ne sais même pas si je suis en train de frapper ou non. Mais je continue de lancer mon esprit à l'attaque car je sens qu'on me frappe toujours. Je n'abandonnerai pas ! Je suis un marine, un défenseur de l'ordre et de la justice sur cette terre. Une justice plus dure, une justice plus efficace. C'est ce qu'a mis en place l'ancien amiral en chef Sakazuki. C'est aussi la politique des grandes instances. Je ne peux pas faire défaut à cette institutions que j'ai juré de protéger et servir. Les coups continuent de tomber sur nos deux corps. Les hommes se demandent comment on peut encore continuer, d'où nous provient une telle force. Eustach tire sa puissance de sa haine, de sa rage. Je tire la mienne de l'espoir et de mes rêves, de ma volonté de protéger. Clac. Arg ! Voilà, mon bras droit vient de lâcher, mon épaule est déboitée. Je ne peux plus me servir de mon poing droit du tout. Alors le gauche prend le relai. On frappe, encore et encore. A bout de force, après plusieurs minutes, on tombe à genou sur le sol.


              Comment ... kof Il crache du sang à cause de sa blessure. Comm...ent un mis...érab...le peut me fa...ire ça ?! Je suis t...out pui...ss...ant !
              Non. Tu ne l'es pas. Tu es faible. Tu te bats pour toi. Je ne peux pas perdre contre quelqu'un comme toi qui dénigre tout ce pour quoi je me bats. Je combats pour tout ce qui est bon et juste dans ce monde, pour que les habitants n'aient plus peur d'envoyer leur enfants à l'école en se demandant s'ils vont revenir. Pour que plus jamais on ne lise dans les journaux 'attaques de pirates, 800 marins morts'. Pour que les gens puissent vivre heureux au lieu de se cacher et d'avoir peur. Et les gens comme toi, qui saccagent tout par plaisir, qui dénigre la vie, qui tuent sans raison, ça me mets hors de moi !!!

              Un sabre passe à portée de ma main gauche. Je le saisis aussi rapidement que possible. C'est à dire que ça me prend bien une dizaines de secondes. Je le lève au dessus de ma tête, et l'abat diagonalement sur Eustach. La griffe du tigre, enseignée par le sergent instructeur au QG, s'est finalement révélé utile. Le sang gicle de son corps encore plus. Je viens de lui entailler son torse. Comment ? Il est à bout de force, moi aussi. Nous sommes brisés tous les deux. Mais vous savez, dans un combat à mort, même si l'on est presque mort, on parvient parfois à trouver la force de faire des miracles. Et ceci est un putain de miracle. Vous savez d'où m'est venu cette force ? J'ai honte de l'avouer, mais tant pis. Du seigneur des pirates, Monkey D. Luffy. Il a affronté Arlong dans sa jeunesse, qui se prétendait tout puissant. Il lui a brisé le nez, l'a frappé, a détruit son endroit et l'a combattu. Arlong était réputé comme invincible, et cet homme l'a battu sans sourciller. Donc les hommes poissons ne sont pas imbattables, loin de là. Eustach tombe au sol, plus mort que vivant. Et dans les secondes qui suivent, je fais de même. Mon corps me lâche entièrement. Mon épaule droite déboitée, mon poing droit avec les nerfs à vifs, plusieurs trous dans mon torse suite aux attaques du requin ... Aucun doute, il me faut de la chirurgie, et très vite. Les hommes savent quoi faire, car je les avais prévenu avant de partir. J'avais donné mes ordres en prévision, et visiblement, j'ai bien fait. Je perds conscience. Le monde devient gris. Puis noir. Il fait froid. J'ai mal. Non, je n'ai plus mal. Je ne ressens que ... je ...

              Les hommes attachent Eustach solidement, puis lui disent de les guider rapidement au QG. Je ne tendrai pas longtemps dans cet état, c'est une certitude. Inconscient, ayant des hémorragies multiples, mes nerfs à vifs du côté droit, je sombre petit à petit.


              Un plongeon dans les ténèbres Drapea11
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              Contrairement à Ivan, Igor hait la marine. Alors voir tous ses petits soldats entre ses mains le réjouit quelque peu. Pour lui, un marine est un homme qui se bat pour les idéaux du gouvernement. Donc ce sont des complices du meurtre de son frère. Personne n’a parlé suite au drame. Alors ces vies seront sacrifiées… Enfin ça se serait passé ainsi si notre homme n’était pas un digne représentant de la famille Cimitiero. Ses soldats n’ont probablement aucune connaissance des événements qui change ce monde.

              -Ivan, j’ai besoin de ton pouvoir. Tu me diras pour chaque soldat s’il ment ou non.

              Le blond fait quelques pas lents et interpelle les marines.

              -Plus le temps s’écoule, plus les chances de survie de votre sergent diminuent. Alors répondez correctement. Chacun votre tour. Que faut-il faire si une force qui répand le bien refuse de coopérer avec la marine. Les arrêter, réponse une. Les laisser faire, réponse deux.  Je n’ai pas besoin d’argument.

              Certains ne comprennent pas. Pourquoi perdre du temps, mais Igor semble être leur seule chance de survie. Après tout, ces troupes ne connaissent pas les lieux et pour des marines, se perdre dans las camp est synonyme de mort. Ils finissent par répondre. Igor regard son neveu à chaque réponse pour savoir si tout ce qui est raconté est vrai ou non. Une fois que chaque soldat a donner sa réponse. Le groupe se met enfin en route. Kétamine s’occupe de gérer le reste des troupes et ne tardera pas à partir pour l’archipel vert.

              Sur le chemin, l’anticriminel chuchote à Ivan.

              - Que ferrais-tu ? Sachant qu’une partie de ses hommes aurait arrêté ton père.

              L’ange réfléchit quelques instants. Ce n’est pas la question qui mérite autant de réflexion. Mais le pourquoi de cette question. A quoi joue Igor ? Malgré son fruit du démon, Ivan ne connait pas la vérité sur ces actions.

              -Je pense que père aurait simplement accompagné ces hommes en lieu sur. Même si ces personnes souhaitent arrêter des représentants de la justice, ils le font car le mot juste diffère d’un individu à l’autre. Si tout le monde doit faire ça propre loi… La paix ne risque pas ….

              Plus il parle et plus sa voix s’estompe. Le doigt est placé sur les erreurs que fait le jeune. Toujours la honte sur les épaules, l’handicapé baisse les yeux et n’a pas la force de les relever. Tout cela ne sert donc qu’à enseigner ? En tout cas, les hommes avancent dans les ruelles et se trouvent rapidement au QG. Il semblerait que ce fameux ex-prisonnier leur a fait gagner pas mal de temps. Les hommes surpris de se trouver si proche sont tout heureux.  Mais le bruit de la lame dégainé par le guide calme certaines ardeurs. Les marines sont sur le point de sortir leur arme.

              -Vous êtes des marines. Nous sommes des révo. La vie ou la mort. Nous avons toutes les cartes en main et nous avons choisi de vous donnez la vie. Ne l’oubliez pas. Mais ce n’est pas tout. La marine a tué mon frère, le père d’Ivan. Pour la simple raison qu’il faisait sa propre justice. Mais si vous fouinez dans les archives vous trouverez que le meurtre n’est pas légitime. Vous avez tué l’un des nôtres et pourtant on vous laisse la vie sauve.

              -Mon oncle je…

              -Ivan je t’aime bien, mais là je crois que c’est vraiment le moment pour toi de ne pas faire le moindre bruit. Alors soldat. Je vous conseille de vite ramenez le sergent. N’oubliez pas. Vous n’êtes pas nos ennemies, pourtant vous nous considérez comme vos ennemies. Si  vous avez le culot de mettre une prime sur nos têtes. Je serais forcé de défendre mon honneur.


              En parlant de défendre son honneur, Igor pense à renverser le gouvernement. Pourquoi cela ? Pour lui c’est logique, mettre une prime sur quelqu’un c’est dire que celui-ci est mauvais et dangereux. Alors renverser le gouvernement s’est montré à tout le monde que ce n’est pas lui qui était en tort mais tous ces incapables représentants qui portent le symbole de la mouette.

              Les hommes partent avec on ne sait quelle idée en tête. Tandis que les Cimitiero partent, direction l’orphelinat de Kage Berg.
                Tué ... ? Père d'Ivan ... ? Malgré mon état, quelques mots me parviennent aux oreilles. Les soldats me portent précautionneusement, comme si j'étais fait de cristal. Un sourire peiné apparait sur mon visage. Je ne peux pas bouger le moindre muscle, mais mes yeux essaient de se tourner vers Ivan. Je le cherche du regard, malgré le fait qu'ils soient fermés. Les soldats crient un peu de joie. On doit être arrivé au QG. Ils remercient Igor, tout en prenant garde à lui. Puis ils se tournent vers Ivan. Ils le remercient. Pour la question d'Igor, certains ont choisis la réponse une, car ils ne croient qu'en le gouvernement mondial. D'autres ont choisis l'option 2. Ils sont trois dans ce cas. Moi, je choisis l'option 3. Répandre le bien est subjectif, comme Mogaba l'a prouvé. Il a mené sa base à la baguette, il a trafiqué avec les gangs, terrorisé l'île, mais c'était dans son propre intérêt, pour son bien. Donc désormais, avant qu'on me demande si c'est bien ou non, je prend le temps de réfléchir. Je regarde les actions, les personnes les ayant effectuées, les conséquences, la manière employée. L'option 3 me convient donc bien mieux que le reste. La justice dépend de la vision de chacun. Moi, je crois en l'Humanité plus qu'en un gouvernement. C'est donc pour ça, que mon choix est fait. Si je le pouvais, je prendrais la main d'Ivan avant qu'il ne parte, mais c'est trop tard. Et de toute faon, je ne peux pas bouger, mon corps me fait trop souffrir. Je ... je ... reperds conscience une nouvelle fois. Les marines m'ont emmené directement à l'infirmerie. Aussitôt, les médecins ont hurlé.

                Mais qu'est-ce qu'il a encore fait celui-là pour être dans cet état ?
                Il a affronté les gangs de Las Camp pour ramener un … civil.
                Les gangs ? A lui seul ? Mais il est taré ou quoi ? Il sait qu'il va sûrement mourir au moins ?
                Je ne le connais pas depuis longtemps, mais je pense que le sergent aurait dit que s'il avait permis de rendre l'île ne serait-ce qu'un peu meilleure, alors ça valait le coup d'agir ainsi.
                Il est jeune, arrogant, stupide. S'il continue ainsi, il ne survivra pas longtemps. Surtout s'il veut aller sur la route de tous les périls …
                Il y arrivera.
                Qu'en savez-vous ?
                Je n'en sais rien, je le sens, c'est tout. Quand on est à ses côtés, on se sent bien. Il nous donne confiance en lui, en nous, en nos actions. Et dès qu'on n'y est plus, on a envie de marcher à ses côtés.
                On continuera cette discussion plus tard. Là, je dois essayer de sauver cet abruti de ramassis de demeuré !

                Il s’enfuit en salle d'opération avec d'autres médecins, des infirmières … Tout ça pour essayer de sauver un abruti trop faible. Quelques heures plus tard, il sort enfin du bloc, part dans la partie soins, et informe les soldats que mon état est plutôt stable. Mais que je vais avoir besoin de temps pour me remettre de mes blessures. Beaucoup de temps. Eux se font soigner pour leur blessures, surtout mineures. Ils se mettent à sourir.

                Je ne sais pas comment il fait pour être toujours en vie … Il avait des hémorragies internes, externes, un bras déboîté, un poing avec les nerfs à vifs, une jambe presque brisée, l'autre dans un état à peine meilleur … Il doit avoir une sacrée bonne étoile …
                La meilleure du monde.
                Vous savez laquelle ?
                Un rêve. Celui de devenir ami ...
                Ah. C'est donc lui l'abruti qui le clame partout ? Croyez en mon expérience les gars, ce genre de type ne fait pas long feu sur la route qui l'attend s'il se comporte ainsi tout le temps.
                Il a arrêté des gangs de l'île, a fait prisonniers leurs chefs, a battu un homme poisson redoutable, et tout ça sans renforts. Dîtes moi, doc, quand avez-vous vu quelqu'un faire ça pour la dernière fois ?

                Il cherche dans sa mémoire, mais ne trouve pas. Peut-être parce qu'il n'est pas trop au courant de la situation du monde tellement il a d'opérations par jour. Quelques heures plus tard, je me réveille enfin. Une infirmière près de moi me voie ouvrir les yeux, et appelle le docteur pendant qu'elle me parle. Mais je n'entend rien. Je vois ses lèvres bouger, mais aucun son ne sort de sa bouche. D'ailleurs, je n'entends pas non plus le patient à côté qui renverser le récipient en métal sur le sol. Aucun bruit, rien. Je suis sourd. Ô mon dieu, je suis sourd !!!!! Le docteur s'approche de moi, et me parle. Je hurle, surement, que je n'entends rien. Il s'approche de mes oreilles, touche quelque chose, retire quelque chose, et le monde me revient enfin, aussi bruyant qu'avant. Ah. Ouf. Bien mieux maintenant.

                Bon, parlons de ce qui va vous fâcher, sergent. Vous êtes coincé ici jusqu'à ce que vous ayez récupéré. Entièrement.
                Quoi ? Non, pas question ! Je dois rejoindre le lieutenant dans son équipage. Il part dans un mois, je ne peux pas rater ça !
                J'ai bien peur que si pourtant.
                Oui, bah moi je vous dit que non.

                Je m’appuie sur mon bras pour me lever, mais une douleur intense me fait lâcher et je retombe sur mon lit. Le doc se bouche les oreilles. Je regarde mon poing. Les fils de suture viennent de lâcher, le sang coule presque à flot. Il s'empresse de prendre des compresses, d'appeler du renfort. Je gesticule tellement ça me fait mal. Et mes jambes ! Arg, mes jambes. Mes épaules … Tout mon corps me fait souffrir. On me remet une dose de calmants et je me sens aller. Je suis tout chose, tout drôle …

                Je me réveille bien plus tard. J'ai perdu la notion de jour, d'heure, bref, de temps. Une chose est sure, je sort contre l'avis médical, mais je n'ai pas le choix. J'ai encore plein de choses à faire avant de rejoindre l'équipage. Les criminels ont été remis en prison, mon rapport a été fait. Je sais qu'on aurait du ramener Igor et Ivan, mais vu que ma vie était en danger, les hommes ont vite choisis. Et je ne leur reproche rien. J'ai pris la responsabilité de la chose, car ce sont mes hommes, mes ordres.


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