Shimotsuki, fin d’après midi.
Si je veux y arriver il faut absolument que je mette la main sur ce Hana Hana no Mi. Ce fruit maudit me permettrait de surpasser n’importe quel bretteur, j’en suis convaincu. Mais une chose est sure, il ne se trouve pas sur Shimotsuki. Je connais cette île par cœur. Je peux donc mettre cela dans un coin de ma tête pour le moment et ne plus y penser. Voilà, c’est ici… J’ose pas rentrer. Comment va réagir Mila en me voyant ? Est-elle fâchée ? Et les enfants ?
-Gon ? C’est toi ? Ho mon dieu !
-Tu restes combien de temps, Papa ?
-Deux, trois jours. Vous me manquiez trop.
-Tu dînes avec nous ce soir ?
-Bien sûr. Je ne manquerai ça pour rien au monde.
Quelle foule ! Combien sont venus pour apprendre à manier les lames ? Très peu je pense. La plupart n’ont pas la carrure pour ça. Ce gros plein de soupe ferait bien de s’entraîner un petit peu plutôt que de manger. Des femmes, n’en parlons pas… Les femmes ayant réussi à devenir de grandes bretteuses dans l’histoire se comptent sur les doigts d’une seule main. Et celui-là ? Il porte des sabres ! Enfin ! Mais qu’est ce que… Son attitude est étrange… Il serait pas… Aveugle ? Un bretteur aveugle, non mais n’importe quoi !
-Et toi ! Tu me vois ? Qu’est ce que tu fiches ici avec des sabres ?
Cela faisait bien longtemps que Gon n’avait pas remis les pieds sur son île natale. Plus d’un an en vérité. Sa famille lui manquait terriblement et il avait besoin d’une pause. Tuer, tuer, encore et encore, c’est épuisant pour le moral même si on a conscience de poursuivre une cause juste. Il avait besoin de voir sa femme, de jouer avec ses enfants et d’observer leurs progrès. Sûrement irait-il également saluer son maître qu’il considérait comme son père. L’île était enfin à portée de vue et on sentait que le navire commençait déjà à ralentir. Au fur et à mesure que les maisons grossissaient, que les paysages familiers lui revenaient, il sentait la nostalgie l’envahir et ne put retenir une petite larme.
Il n’était pas forcément fier de rentrer chez lui alors que le monde n’était pas encore parfait, mais il ne pouvait pas tout faire en un jour, bien sûr. Il devait d’abord devenir fort. Devenir le plus grand bretteur de ce monde.
Il n’était pas forcément fier de rentrer chez lui alors que le monde n’était pas encore parfait, mais il ne pouvait pas tout faire en un jour, bien sûr. Il devait d’abord devenir fort. Devenir le plus grand bretteur de ce monde.
Si je veux y arriver il faut absolument que je mette la main sur ce Hana Hana no Mi. Ce fruit maudit me permettrait de surpasser n’importe quel bretteur, j’en suis convaincu. Mais une chose est sure, il ne se trouve pas sur Shimotsuki. Je connais cette île par cœur. Je peux donc mettre cela dans un coin de ma tête pour le moment et ne plus y penser. Voilà, c’est ici… J’ose pas rentrer. Comment va réagir Mila en me voyant ? Est-elle fâchée ? Et les enfants ?
La gorge serrée, Gon poussa la porte d’entrée. Sa femme était assise à la table du salon et lui tournait le dos. Une tasse de thé dans les mains, elle semblait en train de réfléchir intensément car elle ne l’avait pas entendu entrer. Lorsqu’il posa sa main sur son épaule, elle eut un sursaut tellement fort que la tasse brûlante vola dans les airs pour s’écraser au sol. La femme poussa un hurlement strident avant de reconnaître le visage de son mari.
-Gon ? C’est toi ? Ho mon dieu !
Explosant en sanglot, elle sauta au cou de son bien aimé pour l’embrasser. Les enfants arrivèrent en courant, ayant entendu leur mère hurler à la mort. En voyant leur père, ils se précipitèrent à leur tour en criant de joie. Gon sentit à nouveau les larmes lui monter lorsqu’il serra sa famille dans ses bras, mais cette fois-ci il ne tenta pas de se retenir. Il pleura à chaude larme. Il ne s’était jamais rendu compte à quel point ils lui manquaient.
-Tu restes combien de temps, Papa ?
-Deux, trois jours. Vous me manquiez trop.
-Tu dînes avec nous ce soir ?
-Bien sûr. Je ne manquerai ça pour rien au monde.
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Le lendemain matin, Gon se réveilla plein d’énergie. Cela faisait plus de six mois qu’il n’avait pas vu sa femme et cela s’était ressenti. Les voisins, eux, étaient grognons d’avoir si peu dormi. Réveillé de bonne heure et de bonheur, le bretteur avait décidé d’aller rendre visite son maître, Honda. Celui-ci l’avait éduqué depuis son plus jeune âge et lui avait tout appris à propos du maniement du sabre. Ou plutôt des sabres. Honda-sensei était le maître du Nitoryu de Shimotsuki. Alors qu’il se dirigeait vers le dojo, un groupe de visiteurs débarqua en provenance du port.
Quelle foule ! Combien sont venus pour apprendre à manier les lames ? Très peu je pense. La plupart n’ont pas la carrure pour ça. Ce gros plein de soupe ferait bien de s’entraîner un petit peu plutôt que de manger. Des femmes, n’en parlons pas… Les femmes ayant réussi à devenir de grandes bretteuses dans l’histoire se comptent sur les doigts d’une seule main. Et celui-là ? Il porte des sabres ! Enfin ! Mais qu’est ce que… Son attitude est étrange… Il serait pas… Aveugle ? Un bretteur aveugle, non mais n’importe quoi !
Gon s’avança vers cet homme d’un pas décidé. Se prendre pour un épéiste alors qu’on n’a même pas le sens de la vue est un déshonneur pour la discipline et un affront pour ceux qui l’appliquent.
-Et toi ! Tu me vois ? Qu’est ce que tu fiches ici avec des sabres ?
Dernière édition par Gon Blacknife le Lun 21 Oct 2013 - 22:16, édité 1 fois