>> Kyo Atsu
Pseudonyme : Kyo (Prénom japonais, signifiant gingembre) Atsu (Nom)
Age: 15 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Métier : Aucun métier, vit d'une pension mensuelle que lui versent ses parents.
Groupe : Civils
But : Se faire connaître, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens du terme.
Équipements :
- Un vieux sabre hérité de son père
- 3000 berrys
- Quelques vêtements
Codes du règlement (2) :
Parrain : Non
Ce compte est-il un DC ? : Non
Age: 15 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Métier : Aucun métier, vit d'une pension mensuelle que lui versent ses parents.
Groupe : Civils
But : Se faire connaître, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens du terme.
Équipements :
- Un vieux sabre hérité de son père
- 3000 berrys
- Quelques vêtements
Codes du règlement (2) :
Parrain : Non
Ce compte est-il un DC ? : Non
>> Physique
De petite taille -frôlant les 1m60-, Kyo est une adolescente dynamique et expressive. Ses yeux sont bleus azur, tandis que ses cheveux, coupés en un carré plongeant, sont incolores. Une mèche rouge, plus longue que l'ensemble de sa coiffure tire un trait sur l'air frivole du personnage pour la rendre plus imposante. Soignant peu son apparence, on peut fort souvent la trouver décoiffée, ou sale. Aimant attirer l'attention sur elle, elle se vêtit de façon assez provocante pour son jeune âge.
Dès lors qu'on lui adresse la parole, on peut se rendre compte qu'elle soutient ses dires d'une multitude de gestes, à la limite du mime. Lorsqu'elle est nerveuse, bien que ne s'en étant jamais rendue compte, elle a pour habitude de se pincer le lobe de l'oreille droite.
On peut voir sur son visage une cicatrice lui scindant le nez perpendiculairement, en deux parties égales. Elle en possède une seconde au niveau des hanches.
Aimant le tape à l'oeil, elle possède aussi un piercing à l'arcade droite et un autre sur la lèvre inférieure. Elle a deux lignes noires tatouées sous l'oeil droit, sur la joue gauche et sur l'épaule droite, ainsi que quelques phrases ou extraits de phrases dans le dos, les bras, les hanches et les chevilles telles que : "L'homme est un apprenti, la douleur est son maître." (Alfred de Musset).
Elle arbore toujours le même pendentif : Un dé de bois usé par le temps, qui servait à la base à une pratique de divination. Elle en a rayé les chiffres, de façon à signifier explicitement qu'elle ne mise pas sur l'avenir.
Dès lors qu'on lui adresse la parole, on peut se rendre compte qu'elle soutient ses dires d'une multitude de gestes, à la limite du mime. Lorsqu'elle est nerveuse, bien que ne s'en étant jamais rendue compte, elle a pour habitude de se pincer le lobe de l'oreille droite.
On peut voir sur son visage une cicatrice lui scindant le nez perpendiculairement, en deux parties égales. Elle en possède une seconde au niveau des hanches.
Aimant le tape à l'oeil, elle possède aussi un piercing à l'arcade droite et un autre sur la lèvre inférieure. Elle a deux lignes noires tatouées sous l'oeil droit, sur la joue gauche et sur l'épaule droite, ainsi que quelques phrases ou extraits de phrases dans le dos, les bras, les hanches et les chevilles telles que : "L'homme est un apprenti, la douleur est son maître." (Alfred de Musset).
Elle arbore toujours le même pendentif : Un dé de bois usé par le temps, qui servait à la base à une pratique de divination. Elle en a rayé les chiffres, de façon à signifier explicitement qu'elle ne mise pas sur l'avenir.
>> Psychologie
Kyo ne prend pas la peine d'apprendre à connaître ceux qui l'entourent. Elle est, dans son monde, l'élément central autour duquel toutes choses prennent forme et s'organisent. Elle n'a que peu de remords face à ses actes, quelle que soit leur nature.
Cependant, ce personnage n'est pas un prototype de tueur en série froid et sans coeur. Au contraire, elle sait parfois montrer de l’intérêt pour un loisir, une façon de faire ou une culture différente de la sienne.
Se considérant comme ayant souffert, elle s'autorise tous les excès.
Sa vision pessimiste du monde, de par son expérience, ne demande qu'à être orientée dans la bonne direction par quelqu'un qui saurait gagner sa confiance. Malgré cela, elle a souvent tendance à simuler une affection pour arriver à ses fins, préférant une collaboration à un combat. Tant qu'elle lui permettra d'avancer ou de s'en tirer, n'importe quelle perspective ne saurait que la ravir. D'une nature plutôt fière et arrogante, elle a cependant une fâcheuse tendance à être dans la provocation continue.
En combat, elle est partisane des coups bas, des feintes, et n'hésite pas à trahir ses alliés si cela s'impose.
Autre détail : Elle a un léger faible pour l'odeur de lavande, qui lui rappelle l'encens que sa mère faisait régulièrement brûler dans le salon familial.
Cependant, ce personnage n'est pas un prototype de tueur en série froid et sans coeur. Au contraire, elle sait parfois montrer de l’intérêt pour un loisir, une façon de faire ou une culture différente de la sienne.
Se considérant comme ayant souffert, elle s'autorise tous les excès.
Sa vision pessimiste du monde, de par son expérience, ne demande qu'à être orientée dans la bonne direction par quelqu'un qui saurait gagner sa confiance. Malgré cela, elle a souvent tendance à simuler une affection pour arriver à ses fins, préférant une collaboration à un combat. Tant qu'elle lui permettra d'avancer ou de s'en tirer, n'importe quelle perspective ne saurait que la ravir. D'une nature plutôt fière et arrogante, elle a cependant une fâcheuse tendance à être dans la provocation continue.
En combat, elle est partisane des coups bas, des feintes, et n'hésite pas à trahir ses alliés si cela s'impose.
Autre détail : Elle a un léger faible pour l'odeur de lavande, qui lui rappelle l'encens que sa mère faisait régulièrement brûler dans le salon familial.
>> Biographie
1610 : La famille Atsu au grand complet est aujourd'hui réunie sous le toit d'une petite maison de style traditionnel japonais, propriété d'un jeune couple appartenant à la branche principale de leur clan. Tout ici n'est qu'angoisse et agitation, mais les individus présents sont heureux : Voilà déjà quinze ans qu'aucune occasion ne les avait invités à se réunir. Oncles, nièces, neveux, cousins, grands-parents, tous avaient perdu contact, éparpillés aux quatre coins du monde. Et voilà que l’événement les avait rassemblés en ce lieu insolite. Laissant de côté le stress qui les envahissait, tous s'affairaient au tâches qui leurs avaient été assignées. Tandis que les femmes s'occupaient de préparer à manger, les hommes décoraient la maison, et les enfants aidaient à ranger la chambre. Ils voulaient que la première impression que les jumelles Atsu auraient du monde qui les entoure soit la plus merveilleuse possible. De nature superstitieux, les parents avaient fait venir, parmi cette foule de gens peu ordinaires, un oracle. Un médecin avait également été convié, et, au chevet d'Hiroko, que les contractions commençaient à assaillir, et la rassurait. On l'avait allongée sur un matelas que l'on avait placé dans la chambre, après avoir dégagé les meubles. Lorsqu'enfin on sentit, une dizaine d'heures plus tard, que l'accouchement arrivait à son terme, tous se regroupèrent dans le salon, sans un mot, laissant le père rejoindre en hâte la future mère. On entendait des cris, parfois, quelques mots, puis, enfin, des pleurs : Elles étaient nées.
Tour à tour, chacun vint féliciter le couple, admirer leurs rejetons, et leur présenter des vœux de bonheur. Quand vint le tour de l'oracle, il se pencha sur le berceau, examina un instant les petites, que le médecin avait auscultées et lavées, et déclara : "Comme elles sont nées, la cadette trouvera le repos une heure après son aînée. La durée de leurs vies sera identique." Ces phrases résonnèrent dans la pièce, sans que personne n'accepta de les entendre. Enfin Masao, le père, congédia le devin, refusant de croire que la fatalité d'un destin commun enveloppait ses filles. C'est ainsi que les jumelles Atsu naquirent, maudites dans la joie et la bonne humeur.
1620 : Kyo et Kiseki -car c'est ainsi qu'on les a nommées-, avaient dix ans. Leur oncle débuta cette année leur entraînement au sabre. (Les Atsu sont une famille de samouraïs réputés.) Tandis que Kyo mit plus de temps à se familiariser avec le milieu, Kiseki brilla dès ses débuts, faisant la fierté de ses parents. Cependant, elle sembla désintéressée de tout ce que l'on tenta de lui enseigner d'autre : Tandis que sa jumelle étudiait les chiffres et les lettres, son écriture restait encore très mauvaise. Plusieurs fois, Kyo surprit sa soeur a jouer avec une bande de gamins errants qu'on leur interdisait de fréquenter, mais, sous les menaces de Kiseki, n'en toucha jamais mot à ses parents.
1623 : Les jumelles avaient alors treize ans. Tandis que Kyo était discrète, mais toujours volontaire et enjouée, Kiseki, devenue plutôt douée en escrime, semblait échapper chaque jour davantage à sa famille. Lorsque son père finit par découvrir ses fréquentations, il s'énerva pour la première fois devant ses filles, et, sous prétexte que cela ternissait la réputation de leur famille, priva l'aînée de sortie. Le lendemain, lorsqu'Hiroko vint réveiller ses filles, elle ne trouva que Kyo, bâillonnée et attachée à son lit. Kiseki était partie pendant la nuit, emportant son sabre, quelques vêtements, et toute la fortune dont elle et sa sœur disposaient. La mère de famille, horrifiée, détacha sa fille qui lui répéta les paroles de la fugitive : "Je n'ai pas ma place ici. Je pars avec ceux qui me comprennent, et lorsque nous aurons un navire, nous deviendrons pirates et partirons sur la Grand Line." Tous pensèrent que ce n'était qu'un coup de tête, et, tout en organisant des recherches sur toute l'île, étaient convaincus qu'elle finirait par revenir. Sauf Kyo. Elle, avait compris qu'elle était partie pour de bon. Elle avait vu cette étincelle dans le regard de sa sœur, ce petit rien, qu'on appelle obstination. Et, effondrée, elle avait perdu gout à tout. Finalement, après des mois à broyer du noir, elle reprit les leçons d'escrime, une motivation toute nouvelle l'animant. Elle rebâtit son caractère, se forgea une autre personnalité, plus combative. Elle refusa d'être à nouveau celle qui se laissait marcher dessus. Après ce radical changement moral, s'en suivi un changement physique : Voulant tirer un trait sur son apparence angélique -cheveux longs, très clairs, et yeux bleu-, elle coupa ses cheveux et colora l'une de ses mèches en rouge. S'en suivirent deux piercings : L'un à la lèvre inférieure, l'autre à l'arcade droite. Puis, pour achever sa transformation, elle se fit tatouer diverses citations macabres, et quelques lignes noires un peu partout sur le corps.
1625 : Kyo, qui a désormais 15 ans, ne rêve que d'une chose : Que l'on parle d'elle. Que le récit de ses exploits parvienne jusqu'aux oreilles de sa jumelle. Ayant enfin réussi à convaincre ses parents de la laisser quitter le domaine familial, elle négocia une pension qu'ils lui verseraient. Toujours sur son île natale, elle cherche cependant à prendre le large, la mer lui rappelant Kiseki. Peu lui importe le moyen : Qu'il lui faille entrer dans la marine, ou rejoindre un équipage de pirates, elle embarquera, elle en est sure! Son personnage a beaucoup évolué : Elle s'autorise aujourd'hui tous les dépassements tels que boire, fumer, se droguer... Et n'hésite pas à voler de quoi se nourrir, s'habiller, voire autre chose en cas de besoin. Cependant, en tant que jeune adolescente, son caractère n'est en aucun cas définitif, et elle peut encore évoluer. En bien ou en mal, seul le futur nous le dira. Une chose est sure, son caractère et son physique actuel s'accordent aujourd'hui davantage avec la piraterie que la marine.
Tour à tour, chacun vint féliciter le couple, admirer leurs rejetons, et leur présenter des vœux de bonheur. Quand vint le tour de l'oracle, il se pencha sur le berceau, examina un instant les petites, que le médecin avait auscultées et lavées, et déclara : "Comme elles sont nées, la cadette trouvera le repos une heure après son aînée. La durée de leurs vies sera identique." Ces phrases résonnèrent dans la pièce, sans que personne n'accepta de les entendre. Enfin Masao, le père, congédia le devin, refusant de croire que la fatalité d'un destin commun enveloppait ses filles. C'est ainsi que les jumelles Atsu naquirent, maudites dans la joie et la bonne humeur.
1620 : Kyo et Kiseki -car c'est ainsi qu'on les a nommées-, avaient dix ans. Leur oncle débuta cette année leur entraînement au sabre. (Les Atsu sont une famille de samouraïs réputés.) Tandis que Kyo mit plus de temps à se familiariser avec le milieu, Kiseki brilla dès ses débuts, faisant la fierté de ses parents. Cependant, elle sembla désintéressée de tout ce que l'on tenta de lui enseigner d'autre : Tandis que sa jumelle étudiait les chiffres et les lettres, son écriture restait encore très mauvaise. Plusieurs fois, Kyo surprit sa soeur a jouer avec une bande de gamins errants qu'on leur interdisait de fréquenter, mais, sous les menaces de Kiseki, n'en toucha jamais mot à ses parents.
1623 : Les jumelles avaient alors treize ans. Tandis que Kyo était discrète, mais toujours volontaire et enjouée, Kiseki, devenue plutôt douée en escrime, semblait échapper chaque jour davantage à sa famille. Lorsque son père finit par découvrir ses fréquentations, il s'énerva pour la première fois devant ses filles, et, sous prétexte que cela ternissait la réputation de leur famille, priva l'aînée de sortie. Le lendemain, lorsqu'Hiroko vint réveiller ses filles, elle ne trouva que Kyo, bâillonnée et attachée à son lit. Kiseki était partie pendant la nuit, emportant son sabre, quelques vêtements, et toute la fortune dont elle et sa sœur disposaient. La mère de famille, horrifiée, détacha sa fille qui lui répéta les paroles de la fugitive : "Je n'ai pas ma place ici. Je pars avec ceux qui me comprennent, et lorsque nous aurons un navire, nous deviendrons pirates et partirons sur la Grand Line." Tous pensèrent que ce n'était qu'un coup de tête, et, tout en organisant des recherches sur toute l'île, étaient convaincus qu'elle finirait par revenir. Sauf Kyo. Elle, avait compris qu'elle était partie pour de bon. Elle avait vu cette étincelle dans le regard de sa sœur, ce petit rien, qu'on appelle obstination. Et, effondrée, elle avait perdu gout à tout. Finalement, après des mois à broyer du noir, elle reprit les leçons d'escrime, une motivation toute nouvelle l'animant. Elle rebâtit son caractère, se forgea une autre personnalité, plus combative. Elle refusa d'être à nouveau celle qui se laissait marcher dessus. Après ce radical changement moral, s'en suivi un changement physique : Voulant tirer un trait sur son apparence angélique -cheveux longs, très clairs, et yeux bleu-, elle coupa ses cheveux et colora l'une de ses mèches en rouge. S'en suivirent deux piercings : L'un à la lèvre inférieure, l'autre à l'arcade droite. Puis, pour achever sa transformation, elle se fit tatouer diverses citations macabres, et quelques lignes noires un peu partout sur le corps.
1625 : Kyo, qui a désormais 15 ans, ne rêve que d'une chose : Que l'on parle d'elle. Que le récit de ses exploits parvienne jusqu'aux oreilles de sa jumelle. Ayant enfin réussi à convaincre ses parents de la laisser quitter le domaine familial, elle négocia une pension qu'ils lui verseraient. Toujours sur son île natale, elle cherche cependant à prendre le large, la mer lui rappelant Kiseki. Peu lui importe le moyen : Qu'il lui faille entrer dans la marine, ou rejoindre un équipage de pirates, elle embarquera, elle en est sure! Son personnage a beaucoup évolué : Elle s'autorise aujourd'hui tous les dépassements tels que boire, fumer, se droguer... Et n'hésite pas à voler de quoi se nourrir, s'habiller, voire autre chose en cas de besoin. Cependant, en tant que jeune adolescente, son caractère n'est en aucun cas définitif, et elle peut encore évoluer. En bien ou en mal, seul le futur nous le dira. Une chose est sure, son caractère et son physique actuel s'accordent aujourd'hui davantage avec la piraterie que la marine.
>> Test RP
C’était une nuit sans lune. Une de ces fameuses nuits où l’on sait qu’il doit se passer quelque chose. Une de ces nuits où le vice apparaît comme une évidence. Où, lorsqu’un vent glacé accompagne le déclinement de l’astre de jour, on laisse son regard vagabonder dans l’horizon, se demandant si au petit matin tout sera différent. Si son quotidien s’en trouvera bouleversé, ou si les jours s’écouleront toujours, inspirés de la même monotonie heureuse. Mais l’on sent cette tension qui imprègne l’air trop lourd déjà, on devine aux étoiles qui n’osent pointer le bout de leur nez, et préfèrent tenir compagnie aux nuages, que le bonheur a décidé de prendre congé. Qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur, c’est trois fois rien : Du pain tartiné de sirop d’érable, un rayon de soleil échoué à travers les rideaux de la salle à manger, un sourire, un rêve, et le tout baignant dans cette douce odeur de lavande, issue de l’encens que, comme chaque jour, Mère faisait brûler dans le salon. Le bonheur, c’est trois fois rien, et pourtant, il est si facile de le laisser s’échapper.
Cette essence de rêve semblait ne pas convenir à ma sœur, qui n’avait pu s’empêcher de la repousser toute sa vie durant.
Peut-être avait-elle peur d’être heureuse ?
Je n’avais que treize ans. Âge de l’incertitude, âge où l’on est trop vieux pour être un enfant, mais pas suffisamment pour être un adulte. Où l’on ne sait pas si l’on est quelqu’un de bien. En attendant que le temps ne daigne passer, on se contente de rire, de s’amuser d’un rien, de bayer aux corneilles. Voilà ce que sont treize ans. Peut-être ma sœur vivait-elle en marge du temps ? Peut-être un jour s’étaient-ils querellés, et avait-il décidé de ne plus la côtoyer ?
Père et Mère avaient privé Kiseki de dîner, aussi quand vînt mon tour d’aller me coucher, je la cru déjà abandonnée à la douce étreinte du sommeil. Rêvant à des jours meilleurs, d’autres horizons, bien loin de la dispute qui venait d’éclater. L’ayant toujours vu distante, j’en avais déduit qu’elle rêvait de voyager. D’explorer les terres, les mers, de construire un nouveau monde selon ses espérances. J’avais vu juste. J’étais seulement loin de me douter que je ne faisais pas partie de ce monde.
Les ombres des arbres de notre jardin s’exhibaient, fières, sur les murs de la chambre, passant à travers la fenêtre restée ouverte. Je m’étais déchaussée, et, machinalement, étais venue contempler ce sinistre tableau, prendre une dernière bouffée d’air frais avant de m’endormir à mon tour. Le lendemain matin, tout aurait dû rentrer dans l’ordre. Ma sœur et moi aurions repris les cours, et il n’y aurait plus eu d’ombres malveillantes, de nuages, et le soleil aurait repris sa course à travers le ciel. Mais le destin, ou plutôt ma jumelle, à moins que les deux n’aient comploté ensemble, avait décidé qu’il n’en serait pas ainsi. Perdue dans le désordre de mes pensées, je n’entendis pas Kiseki s’approcher de moi. Elle posa sa main sur son épaule, et je retins un cri de surprise. Le fait de la voir habillée ne m’alarma pas, tant mon esprit était tourmenté. Elle murmura :
« C’est pour aujourd’hui. »
Sans comprendre le sens de sa phrase, pensant que la tension qui pesait ce soir là l’avait réveillée, je lui répondis :
« Je sais. »
Sans parvenir à interpréter la situation, je compris que quelque chose n’allait pas, et désignais le ciel que les ténèbres enveloppaient.
« Est-ce que tu vois les étoiles ? »
Elle regarda rapidement et enchaîna, grave :
« Non, bien sur.
- C’est bien le problème, avais-je chuchoté en lui prenant la main. Moi, je les vois encore. »
Elle parut surprise de ma déclaration, et recula d’un pas, chancelante, puis plongea son regard dans le mien et articula avec peine, comme si les mots lui manquaient.
« Promets-moi, petite sœur, que quoi qu’il arrive, quoi que le destin ne nous fasse endurer, tu les verras toujours.
- C’est promis, avais-je bafouillé sans trop comprendre où elle voulait en venir. »
J’allais lui demander des explications lorsqu’elle ôta sa main de la mienne avec une violence que je ne lui connaissais pas, et, d’un geste sec, m’enfonça un morceau de tissu dans la bouche, puis l’attacha, serrant si fort que je ne pus émettre aucun son. Sans comprendre ce qui m’arrivait, je me jetai aussitôt au sol, tentant de lui échapper. Alors que je me ruai vers la porte d’entrée, Kiseki, plus rapide, me rattrapa, puis me lia les poignets dans le dos et les chevilles à l’armature d’un lit, si bien que je ne pus plus bouger. J’espérais un sourire. Que ce ne soit qu’une plaisanterie. Un cauchemar. La froideur de son visage, ce soir là, restera à jamais ancrée dans mon esprit. Elle déclara soudain, brisant l’angoisse qui croissait en moi :
« Je n’ai pas ma place ici. Je pars avec ceux qui me comprennent, et, lorsque nous aurons un navire, nous deviendrons pirates. »
Elle ajouta, comme pour se justifier :
« La monotonie de cet endroit serait venue à bout de moi. Personne ici ne peut savoir ce que j’endure, lorsqu’en me levant le matin je sais que chaque journée sera identique à la précédente, et que jamais rien n’y changera. »
Il me parut alors évident que cette dernière phrase s’adressait à elle-même, plutôt qu’à moi comme elle le prétendait. J’aurais préféré qu’elle me roue de coups, plutôt qu’elle ne m’assène cette réplique. Il est des mots qui écorchent davantage que des lames, des phrases qui donnent la nausée. J’aurais préféré n’être jamais venue au monde que d’avoir à entendre ce qu’elle m’avoua ce soir là : Alors que mon être entier était imprégné de bonheur, ma sœur n’avait été que l’ombre d’elle-même. C’est ce soir là que je compris : Bonheur, faux ami, se nourrit en réalité du malheur d’autrui.
Je restais donc assise, impuissante, réduite à regarder ma sœur agir sans rien pouvoir tenter pour la retenir. En premier lieu, elle s’équipa d’un sac que lui avait offert notre tante et le chargea de quelques vêtements. Puis, elle dévissa sa tirelire et en récupéra les économies, dont le montant s’élevait à une dizaine de milliers de berrys. Elle vida ensuite la mienne, ralliant mon argent à sa cause. Enfin, pour finir, elle récupéra son sabre favori qu’elle avait dissimulé sous son lit, le sortit de son étui, contempla la lame quelques instants, puis le rangea et le fixa dans son dos. D’un bond agile, elle escalada la fenêtre. Sans se retourner –par peur ou par fierté, je pense-, elle ajouta à mon attention, d’une voix atrocement neutre :
- Au revoir, Kyo.
Et l’ombre de ma sœur disparut dans cette nuit sans lune, tandis que je restais là, immobile, seule, honteuse, salie…
Cette essence de rêve semblait ne pas convenir à ma sœur, qui n’avait pu s’empêcher de la repousser toute sa vie durant.
Peut-être avait-elle peur d’être heureuse ?
Je n’avais que treize ans. Âge de l’incertitude, âge où l’on est trop vieux pour être un enfant, mais pas suffisamment pour être un adulte. Où l’on ne sait pas si l’on est quelqu’un de bien. En attendant que le temps ne daigne passer, on se contente de rire, de s’amuser d’un rien, de bayer aux corneilles. Voilà ce que sont treize ans. Peut-être ma sœur vivait-elle en marge du temps ? Peut-être un jour s’étaient-ils querellés, et avait-il décidé de ne plus la côtoyer ?
Père et Mère avaient privé Kiseki de dîner, aussi quand vînt mon tour d’aller me coucher, je la cru déjà abandonnée à la douce étreinte du sommeil. Rêvant à des jours meilleurs, d’autres horizons, bien loin de la dispute qui venait d’éclater. L’ayant toujours vu distante, j’en avais déduit qu’elle rêvait de voyager. D’explorer les terres, les mers, de construire un nouveau monde selon ses espérances. J’avais vu juste. J’étais seulement loin de me douter que je ne faisais pas partie de ce monde.
Les ombres des arbres de notre jardin s’exhibaient, fières, sur les murs de la chambre, passant à travers la fenêtre restée ouverte. Je m’étais déchaussée, et, machinalement, étais venue contempler ce sinistre tableau, prendre une dernière bouffée d’air frais avant de m’endormir à mon tour. Le lendemain matin, tout aurait dû rentrer dans l’ordre. Ma sœur et moi aurions repris les cours, et il n’y aurait plus eu d’ombres malveillantes, de nuages, et le soleil aurait repris sa course à travers le ciel. Mais le destin, ou plutôt ma jumelle, à moins que les deux n’aient comploté ensemble, avait décidé qu’il n’en serait pas ainsi. Perdue dans le désordre de mes pensées, je n’entendis pas Kiseki s’approcher de moi. Elle posa sa main sur son épaule, et je retins un cri de surprise. Le fait de la voir habillée ne m’alarma pas, tant mon esprit était tourmenté. Elle murmura :
« C’est pour aujourd’hui. »
Sans comprendre le sens de sa phrase, pensant que la tension qui pesait ce soir là l’avait réveillée, je lui répondis :
« Je sais. »
Sans parvenir à interpréter la situation, je compris que quelque chose n’allait pas, et désignais le ciel que les ténèbres enveloppaient.
« Est-ce que tu vois les étoiles ? »
Elle regarda rapidement et enchaîna, grave :
« Non, bien sur.
- C’est bien le problème, avais-je chuchoté en lui prenant la main. Moi, je les vois encore. »
Elle parut surprise de ma déclaration, et recula d’un pas, chancelante, puis plongea son regard dans le mien et articula avec peine, comme si les mots lui manquaient.
« Promets-moi, petite sœur, que quoi qu’il arrive, quoi que le destin ne nous fasse endurer, tu les verras toujours.
- C’est promis, avais-je bafouillé sans trop comprendre où elle voulait en venir. »
J’allais lui demander des explications lorsqu’elle ôta sa main de la mienne avec une violence que je ne lui connaissais pas, et, d’un geste sec, m’enfonça un morceau de tissu dans la bouche, puis l’attacha, serrant si fort que je ne pus émettre aucun son. Sans comprendre ce qui m’arrivait, je me jetai aussitôt au sol, tentant de lui échapper. Alors que je me ruai vers la porte d’entrée, Kiseki, plus rapide, me rattrapa, puis me lia les poignets dans le dos et les chevilles à l’armature d’un lit, si bien que je ne pus plus bouger. J’espérais un sourire. Que ce ne soit qu’une plaisanterie. Un cauchemar. La froideur de son visage, ce soir là, restera à jamais ancrée dans mon esprit. Elle déclara soudain, brisant l’angoisse qui croissait en moi :
« Je n’ai pas ma place ici. Je pars avec ceux qui me comprennent, et, lorsque nous aurons un navire, nous deviendrons pirates. »
Elle ajouta, comme pour se justifier :
« La monotonie de cet endroit serait venue à bout de moi. Personne ici ne peut savoir ce que j’endure, lorsqu’en me levant le matin je sais que chaque journée sera identique à la précédente, et que jamais rien n’y changera. »
Il me parut alors évident que cette dernière phrase s’adressait à elle-même, plutôt qu’à moi comme elle le prétendait. J’aurais préféré qu’elle me roue de coups, plutôt qu’elle ne m’assène cette réplique. Il est des mots qui écorchent davantage que des lames, des phrases qui donnent la nausée. J’aurais préféré n’être jamais venue au monde que d’avoir à entendre ce qu’elle m’avoua ce soir là : Alors que mon être entier était imprégné de bonheur, ma sœur n’avait été que l’ombre d’elle-même. C’est ce soir là que je compris : Bonheur, faux ami, se nourrit en réalité du malheur d’autrui.
Je restais donc assise, impuissante, réduite à regarder ma sœur agir sans rien pouvoir tenter pour la retenir. En premier lieu, elle s’équipa d’un sac que lui avait offert notre tante et le chargea de quelques vêtements. Puis, elle dévissa sa tirelire et en récupéra les économies, dont le montant s’élevait à une dizaine de milliers de berrys. Elle vida ensuite la mienne, ralliant mon argent à sa cause. Enfin, pour finir, elle récupéra son sabre favori qu’elle avait dissimulé sous son lit, le sortit de son étui, contempla la lame quelques instants, puis le rangea et le fixa dans son dos. D’un bond agile, elle escalada la fenêtre. Sans se retourner –par peur ou par fierté, je pense-, elle ajouta à mon attention, d’une voix atrocement neutre :
- Au revoir, Kyo.
Et l’ombre de ma sœur disparut dans cette nuit sans lune, tandis que je restais là, immobile, seule, honteuse, salie…
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Prénom : Romane
Âge : 15 ans
Aime : Mon dieu...Qu'est-ce que j'aime? Eh bien, je dirais que j'aime par dessus tout dessiner. (J'y consacre au minimum deux heures quotidiennes) Mais, je pense que l'écriture et le dessin sont liées d'une manière ou d'une autre. En effet, comme bon nombre de dessinateurs, j'adore écrire également. Et, fan de la culture japonaise, j'adore aussi tout ce qui se rapporte aux mangas!
Si ça peut intéresser quelqu'un, j'ai réalisé image de présentation à l'aide de ma tablette graphique, l'année dernière, inspirée d'une base pour la position, et mon avatar en aquarelle récemment.
N'aime pas : ...Les gens superficiels?
Caractère : Mes amies me définissent plutôt comme quelqu'un de complètement délurée, mais je sais me montrer sérieuse s'il le faut! Disons aussi que je suis quelqu'un de posé, qui aime bien tout prévoir, tout calculer, et qui a ses petites habitudes. (Grand-mère dans l'âme!)
Fais du RP depuis : Un an! Auparavant via un blog, mais je dois avouer que le niveau me semble bien plus élevé ici.
Disponibilité : La plupart du temps, le soir en semaine. En week-end, le matin et en soirée également.
Comment avez-vous connu le forum? : Par hasard, et j'ai pensé que ça pouvait être une bonne idée...Donc me voilà!
Je ne cache pas que je ne suis pas très "habile" avec les forums, donc excusez-moi si je commet quelques gaffes au début ><'
Merci d'avoir lu ma présentation! ^^
Dernière édition par Atsu-Kyo le Jeu 3 Oct 2013 - 20:21, édité 11 fois