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Souvenirs enfouis.

Arc 2: Pré-Grand Line

Chapitre 1 : Souvenirs enfouis.






On attribue à un célèbre révolutionnaire, la phrase « tout voyage commence par une recherche ». Elle n’avait jamais été aussi vraie. Le cauchemar de Zaun terminé, Volesprit avait l’impression d’avoir perdu pied sur sa vie. Elle ne savait plus vraiment quoi faire... mais heureusement, Trevor était là. Il lui avait permit de se mouvoir à nouveau, elle qui ne bougeait plus que par inertie.

Volesprit se sentait bizarre, lorsqu’elle était avec lui. Un peu comme si elle voulait lui prouver qu’elle était à sa hauteur. Elle se forçait à se contrôler, et avait presque l’air normal en sa présence. Mais le contrôle de soi permanent qu’elle exerçait commençait sérieusement à la fatiguer. Aussi se retrouvait-elle devant un dilemme : s’abandonner à ce qu’elle était vraiment, ou abandonner Bondurant. Mais, si ce ne fut pas elle qui fit le choix, le destin prit un malin plaisir à le faire à sa place.

Inu Town fut le première endroit que Trevor et Volesprit visitèrent après Zaun avant la destination finale qu’était Luvneel, le grand hub qui redirigeait les flux commerciaux vers les différentes Mers, dont Grand Line.
Pour économiser les berrys, Trevor et Volesprit durent dormir dans la même chambre. Trevor eut la présence d’esprit de calmer ses ardeurs face à une Volesprit à moitié terrorisée par l’idée de partager sa chambre avec un homme. Mais Trevor avait un principe, principe élementaire de survie, qui remontait à bien avant son entrée dans l’univers de la piraterie : « Don’t stick your dick in crazy. ». Les bases de leurs relation ainsi posées, ils purent sereinement prendre la route vers Inu Town.

Le petit déjeuner se prit dans une auberge populaire. Le repas de Trevor et de Volesprit se constituait d’une omelette et un Pyotr’s N°5, qui faisait un succès monstre chez les pirates du genre de Bondurant.

« Ca fait longtemps que j’avais pas mangé comme ça, héhéh. »

« Houhou… Moi aussi. (Volesprit but son verre cul-sec. ) C’est bon, ce machin. »

« Si c’était pas bon, j’en boirais pas. Je crois que Luvneel exporte également à Grand Line, à vérifier quand on sera là-bas. »
Il fit un clin d’œil.
Volesprit termina l’omelette, se rinça la bouche avec une gorgée de boisson, avant de remettre en place son masque à gaz.

« En parlant de ça. Tu as dit que tu allais me donner des leçons de navigation ? »


« Yep. Mais pour ça, va falloir qu’on se trouve un bateau. Donc des berrys…Qu’est ce que tu regardes? »

Volesprit ne regardait jamais son interlocuteur droit dans les yeux. Le problème ici, c’est que non seulement elle ne le regardait pas, mais en plus de ça son attention était capturée par quelque chose qui se passait derrière lui.

« Ne te retourne pas. Je connais cet homme. Il a fait partie de mon équipage… Faut que je t’explique quelque chose. J'ai été capitaine d'un équipage. Et au moment de partir sur Grand Line, il y a eu une mutinerie...»

Volesprit ne finit pas sa phrase, captivée par le spectacle du marin trapu, qui profitait de son petit déjeuner.

« Alors ? » Fit Trevor.

« Alors Barnabé, (elle ne l’appellait que par son autre nom, qu’il partageait avec l’ancien second de Volesprit),Cet homme a organisé une mutinerie. Et je pense qu'il sait ou se trouve Barnabé. Pas toi hein. Mon ancien second. Et j'en suis certaine. »
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« Bon, ben écoute. Fais comme tu veux. Je vais partir au centre-ville, on se rejoint vers le coucher du soleil, près du port. On en rediscutera là bas. »


« Ainsi soit-il. »

Trevor Barnabé Bondurant se leva, laissant ainsi Volesprit seule pour affronter son passé.


Dernière édition par Volesprit le Dim 6 Oct 2013 - 11:32, édité 4 fois
    Crapaud ne se rappelait même plus de comment il avait obtenu ce sobriquet. Il était laid. Petit, et avec un sourire insupportable. C’était peut-être ça. Mais en tout cas, et ça personne ne pouvait le lui reprocher, c’est qu’il était méthodique. Il savait qu’avec son physique, il aurait tôt fait d’intégrer un équipage de pirates, et le bon.

    Barnabé. Pauvre vieux Barnabé. Pas le Barnabé Bondurant, récemment ami de Volesprit, non. L’autre Barnabé, Barnab’, comme on l’appelait au navire. Celui qui parlait comme un pirate, qui se battait comme un pirate et qui sentait comme un pirate. Et pourtant, Crapaud savait que c’en était pas un.

    Oui. Crapaud savait beaucoup de choses. Sur Volesprit et sur Barnab’. Ce salaud de traître à la marine. Depuis ce l’évènement Flatpoint Island sur Grand Line, il était hors de question de laisser un gars comme Barnabé quitter la Marine sans surveillance. Au début, il filait doux. Il s’occupait de Volesprit. Puis il y eut l’affaire du massacre des bandits. C’est à ce moment là qu’ils avaient envoyé Crapaud.
    Mais quand cet abruti avait engagé un équipage pirate, là, il n’y avait plus de doute. Barnabé allait faire une bêtise, parce qu’il en savait trop. Et le Cipher Pol ne pouvait pas le laisser s’en sortir. Il s’y est pris à deux fois. Crapaud ne savait pas ce qui était arrivé au premier équipage, mais avait intégré le deuxième.
    Et même comme ça, on lui avait donné une dernière chance. La perte du premier équipage avait été un avertissement. Ne quitte pas North Blue. Ne t’approche pas de Reverse Mountain. Mais rien n’y fait.  Donc à l’annonce du départ sur Grand Line, Crapaud avait fomenté la mutinerie. Les tafioles n’avaient pas osés tuer  Barnabé et Volesprit. Mais vu comment ils avaient été abandonnés, il y avait peu de chance qu’ils eussent survécus.

    Et pourtant… Et pourtant. Volesprit était assise avec un jeune homme, équipée de son nouveau masque à gaz, clinquante de bijoux de pacotilles, et sa sempiternelle cape, machine de vengeance et d’assassinat.
    Il ne lui en voulait pas, à elle. Au contraire, elle lui faisait de la peine.

    « Vous avez  été mêlée à une affaire… Vous n’avez même pas idée, capitaine. »


    « Crapaud. Qu’est ce que tu fous là. »


    « La vraie version, ou la fausse ? »


    « Celle qui te fera rester en vie, alors. »


    « La fausse donc, capitaine? Mais je préfère vous donner la vraie. J’ai appris que vous
    vous en êtes tirés. Vous avez tué deux pauvres gars. Ensuite vous vous êtes enfui de la prison de Zaun. Quand j’ai appris ça, j’ai pris les voiles vers East Blue. Sauf que j’ai été trop lent. Voilà. »


    « Ecoute. Ecoute attentivement. Je suis avec quelqu’un. On va trouver Barnabé. Je veux que tu me dises où est Barnabé. »

    « Je ne sais pas où il est. »

    « Tu mens. »

    « Non. »

    « TU MENS ! »

    Le silence se fit instantanément. Crapaud ricana pour détendre l’atmosphère, et le temps reprit son cours.

    « Ecoute. Tu n’as aucun interêt dans le fait que je saches ou est Barnabé. Parce
    que si je le savais. Je le tuerais. Attends avant de dégainer. »

    Il sortit son badge, montrant son appartenance en Cipher Pol 4.

    « Agent Vanderspool du CP4. A votre service mademoiselle, kruk kruk kruk. Ecoute. Je t’aime bien, Volesprit. Franchement. Un an à ton service m’ont appris à apprécier ton comportement imprévisible, j’ai eu des remords à essayer de te tuer. C’est pourquoi je vais te donner un cadeau. Comme ça, on sera quitte. Je vais te donner un conseil, pour être précis. »


    Crapaud prit une gorgée de son eau-de-vie.

    « Avant de trouver Barnabé. Va sur East Blue, sur Logue Town.Il y a un bureau CP, là bas. C’est le seul endroit des Blues où, peut-être, tu trouveras des informations sur l’affaire « Flatpoint Island ». »


    « Et si je ne trouve rien ? »

    «PFFFFT. Bien sûr que tu ne vas rien trouver. Va sur Flatpoint Island. Et seulement ensuite, tu reviendras voir Barnabé. Et tu lui demanderas des explications, de la part de Crapaud. »

    « Et…où se trouve cette île ? »

    « Kruk kruk kruk. Sur Grand Line. Mais je n’ai pas le droit de t’en dire plus.
    Contente toi donc de ça. Lorsque tu connaitrais la réponse. Là, tu te diras que, finalement Crapaud n’est pas le salopard qu’il prétendait être… Et que Barnabé n’était pas le second rêvé de tout capitaine. Sur ce… J’ai un bateau pour Luvneel qui m’attend. Bonne journée à toi ! Et...Bon courage pour tes aventures...capitaine. »




    Ce mot sonnait tellement faux dans sa bouche maintenant... Et il s'en délectait.


    Dernière édition par Volesprit le Dim 6 Oct 2013 - 19:53, édité 1 fois
      « Alors, qu’est ce qui s’est passé ? »

      Volesprit était encore sous le choc de la révélation, malgré tout le temps passé. Elle ne savait pas comment l’expliquer. En s’approchant de Crapaud, elle avait d’abord eu la ferme intention de le tuer. Puis il a parlé. Il avait toujours été très habile avec les mots. Mais ce qu’il avait dit avait complètement chamboulé la pirate.

      « C’était un agent du CP. »

      « Merde. Il t’a rien fait, j’espère ? »

      « Rien. Il ne comptait pas me faire du mal, je pense. Il m’avait averti. Il m’a dit de ne pas aller chercher Barnabé tout de suite. Que je devais aller à East Blue avant, et puis peut-être aller sur Grand Line après. »

      « Pourquoi ça ? »

      « Parce que, Trevor. J’ai pas envie de te mêler à ça. Je pense que tu ne devrais pas prendre le même bateau que moi. Le CP est une organisation tentaculaire.  En ce moment, même, peut-être sont-ils en train de nous surveiller. Je veux que tu files doux. Pars pour Grand Line si ça te chante. Mais reste loin de moi. Je t’en supplie. »

      Trevor était stupéfait. Il n’avait jamais vu Volesprit dans un tel état. C’est alors qu’il se rendit compte qu’elle était en train de lui serrer sa main, avec la sienne. *Bon dieu…* pensa-t-il.

      « Ecoute. Je ne peux pas te laisser toute seule. La dernière fois qu’on t’as laissé seule, tu as fini emprisonné par un justicier déguisé en mouette. »


      Volesprit rit doucement, et approcha son visage de celui de Barnabé. Elle pouvait voir ses yeux. Les yeux d’un navigateur aguerri par la mer, ses dangers et ses tempêtes. Un homme chez qui le courage était bel et bien présent, quoi que l'on puisse penser.

      Pour la première fois de sa vie, elle fixait un homme droit dans les yeux.

      Mais alors qu'elle se tenait sur la pointe de ses pieds, à quelque millimètres de son visage mal rasé, son masque à gaz heurta le menton de Trevor. Et elle lâcha alors sa main, partant sans dire au revoir. Pour ne pas montrer ses larmes. Et sa honte.
      Elle entra dans la première auberge qu’elle vit, paya la chambre à l’avance et s’endormit d’un sommeil sans rêve. Demain est un autre jour.

      Un autre jour. Et pour la première fois depuis le début de son séjour à Zaun, elle se sentit terriblement seule, avec pour seule compagnon une question qui devra la tarauder jusqu'à la fin de ses aventures :

      "Pourquoi Crapaud avait-il livré autant d'informations, aussi simplement?"