Il est tôt.
Personne encore n'a osé faire face à la brume matinale qui enveloppe encore ce petit monde. D'ici quelques heures, elle se sera sûrement dissipée.
Seule, en proie à ses insomnies, se tient debout dans un champ une jeune fille aux cheveux gris. Elle est droite, fière, et semble défier l'horizon. Elle tient un vieux katana dans sa main droite : Voilà déjà plusieurs mois qu'il semble n'avoir pas été aiguisé.
Seule, dans cet abîme de silence, elle a froid.
Elle regrette son décolté qu'elle troquerait volontiers contre un pull. Mais lorsque le jour sera levé, elle s’exhibera, fière, et les pêcheurs de Fushia la regarderont.
Sur la partie dévoilée de son sein, on peut lire une phrase tatouée d'une écriture agréable : "Demain dès l'aube...". Qui ne connait pas ce poème?
Brisant le calme précédant l'aube, elle effectue quelques mouvements, pivotant sur place, son sabre semblant glisser dans le vent. Elle soulève autour d'elle des grains de sable, et sa silhouette trouble, que masque le nuage, parait danser. Enfin, elle s'arrête.
Son front est baigné d'une sueur glacée. Il fait vraiment très froid, aujourd'hui.
On peut voir des cernes sous ses yeux. Il faudrait qu'elle trouve un endroit où dormir. La nuit finira par avoir raison d'elle. C'est dangereux, la nuit. Elle nous enveloppe, de son amère étreinte, et ne nous relâche que lorsque l'astre de jour ne daigne se montrer. Mais, durant tout ce temps, si l'on se laisse bercer par le sommeil, qui sait si l'on en apercevra les rayons? Qui sait si l'on ne sera pas condamné à errer pour l'éternité dans cet amas d'obscurité?
La jeune fille se méfie de la nuit. On est jamais trop prudent.
Mais elle se méfie du jour aussi.
Car, quand vient celui-ci, nos préoccupations accourent aussitôt à sa suite.
Qu'allait-elle bien pouvoir manger aujourd'hui?
Elle souhaitait au possible économiser les 8000 berrys qui lui restaient jusqu'à la fin du mois. Mais il lui fallait se nourrir. Une heure sans doute s'est écoulée depuis le début de son entraînement.
Elle range finalement le katana dans son fourreau et prend la route qui mène aux habitations.
Un quart d'heure plus tard, elle voit enfin s'étaler devant elle le village de Fushia. Les premiers habitants s'éveillent : Au coin de la rue, une alléchante odeur de pain vient assaillir les narines de la vagabonde. Elle s'approche, et découvre le boulanger du village en plein ouvrage. Il entasse dans sa vitrine viennoiseries et baguettes en tout genre : par chance, il ne l'a pas aperçue. Discrètement, elle saisit un pain au chocolat et le dissimule dans son sac. Alors qu'elle s'éloigne hâtivement du commerce, elle aperçoit un individu de grande taille, la fixant avec insistance, de l'autre côté de la rue. La peur la fait tressaillir : L'a-t-il vue ?
Sa main effleure le fourreau de son arme. Craintive, elle dévisage cet homme de taille colossale qui se dresse face à elle.
Pourvu qu'il ne soit pas de la marine.
Personne encore n'a osé faire face à la brume matinale qui enveloppe encore ce petit monde. D'ici quelques heures, elle se sera sûrement dissipée.
Seule, en proie à ses insomnies, se tient debout dans un champ une jeune fille aux cheveux gris. Elle est droite, fière, et semble défier l'horizon. Elle tient un vieux katana dans sa main droite : Voilà déjà plusieurs mois qu'il semble n'avoir pas été aiguisé.
Seule, dans cet abîme de silence, elle a froid.
Elle regrette son décolté qu'elle troquerait volontiers contre un pull. Mais lorsque le jour sera levé, elle s’exhibera, fière, et les pêcheurs de Fushia la regarderont.
Sur la partie dévoilée de son sein, on peut lire une phrase tatouée d'une écriture agréable : "Demain dès l'aube...". Qui ne connait pas ce poème?
Brisant le calme précédant l'aube, elle effectue quelques mouvements, pivotant sur place, son sabre semblant glisser dans le vent. Elle soulève autour d'elle des grains de sable, et sa silhouette trouble, que masque le nuage, parait danser. Enfin, elle s'arrête.
Son front est baigné d'une sueur glacée. Il fait vraiment très froid, aujourd'hui.
On peut voir des cernes sous ses yeux. Il faudrait qu'elle trouve un endroit où dormir. La nuit finira par avoir raison d'elle. C'est dangereux, la nuit. Elle nous enveloppe, de son amère étreinte, et ne nous relâche que lorsque l'astre de jour ne daigne se montrer. Mais, durant tout ce temps, si l'on se laisse bercer par le sommeil, qui sait si l'on en apercevra les rayons? Qui sait si l'on ne sera pas condamné à errer pour l'éternité dans cet amas d'obscurité?
La jeune fille se méfie de la nuit. On est jamais trop prudent.
Mais elle se méfie du jour aussi.
Car, quand vient celui-ci, nos préoccupations accourent aussitôt à sa suite.
Qu'allait-elle bien pouvoir manger aujourd'hui?
Elle souhaitait au possible économiser les 8000 berrys qui lui restaient jusqu'à la fin du mois. Mais il lui fallait se nourrir. Une heure sans doute s'est écoulée depuis le début de son entraînement.
Elle range finalement le katana dans son fourreau et prend la route qui mène aux habitations.
Un quart d'heure plus tard, elle voit enfin s'étaler devant elle le village de Fushia. Les premiers habitants s'éveillent : Au coin de la rue, une alléchante odeur de pain vient assaillir les narines de la vagabonde. Elle s'approche, et découvre le boulanger du village en plein ouvrage. Il entasse dans sa vitrine viennoiseries et baguettes en tout genre : par chance, il ne l'a pas aperçue. Discrètement, elle saisit un pain au chocolat et le dissimule dans son sac. Alors qu'elle s'éloigne hâtivement du commerce, elle aperçoit un individu de grande taille, la fixant avec insistance, de l'autre côté de la rue. La peur la fait tressaillir : L'a-t-il vue ?
Sa main effleure le fourreau de son arme. Craintive, elle dévisage cet homme de taille colossale qui se dresse face à elle.
Pourvu qu'il ne soit pas de la marine.