Quelques part sur East Blue, à trente mètres sous la surface de l'océan. à Bord de l'Hypérion.
Dans les coursives du sous-marin résonne une musique de cantatrice qui a surement fait fureur jadis. Mais aujourd'hui, c'est un peu désuet et ça fait beaucoup rire l'équipage. Sauf bien entendu ceux qui doivent passer à côté de la source d'origine, à savoir la cabine du capitaine Nemo. D'ailleurs, un esprit taquin (qui a dit mesquin?) règle à bord, si bien que beaucoup rigole du pauvre sort réservé au matelot qui, vaillamment, surveille la porte de la cabine de Némo, attendant ses ordres à tout moment. Rastignac lui à d'ailleurs, discrètement fait parvenir des boules quies afin d'atténuer ses souffrances auditive.
En parlant du pauvre matelot, voilà qu'une voix sorti tout droit d'un film d'épouvante le gronde. C'est Nemo, depuis sa cabine, qui hèle le jeune homme. Celui ci ferme les yeux d'appréhension, inspire un bon coup et pivote sur sa droite. Il ouvre la lourde porte métallique d'une main au trois quart et s'enquiert des volontés de son capitaine en faisant abstraction du bruit infernal qui le submerge. Il doit aussi rester en apnée pour ne pas suffoquer par l'épaisse couche de fumée de cigare qui se répand très vite en dehors de la pièce. Il a même du mal à percevoir le capitaine à cause de la brume cancéreuse.
Capitaine ?
Fiston, vous allez au pas de course me trouver le lieutenant colonel Mavim. Au passage, vous vous arrêterez au mess, pas pour bavarder ni renifler ce que ce gros branleur de cuistot mitonne mais pour me ramener de la gnôle et pas l'truc de cérémonie que je sers à ces raclures du QG, nan ! La fiole marron caché derrière le sucre et vous plantez pas triple andouille, il y a la mort au rat à côté.
…
Vous attendez quoi, un fax de l'Amiral en Chef pour vous bouger le derche ? Go matelot, Go !
Sur la passerelle
Le second est à la manœuvre, dans le siège centrale, il check un à un les soldats entrain de faire fonctionner ce cercueil sous-marin. Il est concentré et ça se voit, c'est un homme rigide et qui n'aime pas trop l'esprit plaisantin du bord. Il aime rappeler à tout le monde que si ça foire, lui, il peut survivre au fond de l'eau. Ce qui généralement, plombe un peu l'ambiance. Mais bon, c'est un mec bien vu par l'équipage par ses ordres plutôt justes, contrairement au Capitaine.
Les bruits du sous-marin sont les seuls sont que l'on peut percevoir. Chacun est à son poste et ne cherche pas à discuter avec son plus proche camarade. Soudain, l'oreille d'or annonce un signal. Aussitôt, le second se précipite à ses côtés, tous les hommes poursuivent leur travail mais cette fois ci, ils laissent traîner une oreille pour écouter ce qui va suivre. Le barreur se tient prêt à toute éventualité, les hommes des ballastes ont les doigts collés sur les vannes de purge et le radio a déjà près de sa bouche le Den Den pour donner ordre à la machinerie, au besoin.
Le second demande confirmation, l'oreille d'or confirme. Monstre marin taille 2 en approche rapide. Des perles de sueurs apparaissent sur les fronts, plus ou moins lisses, des hommes de la passerelle. Le Second enfile une paire de Den Den et écoute. Il écoute attentivement les bruits que captent les Den Den aquatique. Et son visage n'est pas rassurant, simbad reconnaît le bruit, enfin, il espère ne pas le reconnaître. Il réfléchit et demande la date du jour à haute voix. Le radio répond, le second ferme les yeux et ses moustaches frémissent.
Chié.. Il fait quoi par ici.. Il est pas du tout dans son habitat naturel.
L'un des soldats demande si il faut prévenir le Capitaine, le second rétorque de façon sec un non qui ne laisse pas de place aux doutes. L'oreille d'or confirme la trajectoire de la créature. Le second réfléchit et demande au cartographe leur emplacement. L'homme s'empresse d'ajuster sa règle sur sa table et lui indique d'une petite croix au crayon gris l'emplacement du submersible et sa trajectoire.
On est encore loin de Logue Town ?
La réponse tombe comme un couperet, il faudra encore 1 heure à plein régime au sous-marin pour atteindre l'anse de Logue Town. Le second sens l'angoisse naître parmi ses hommes alors il fait ce que tout bon capitaine ferait, il occupe les esprits et donne l'impression de maîtriser la situation. Il demande un check complet, profondeur, réserve de combustible, estimation de la durée d'immersion rapide. Il ne donne pas l'alerte, c'est tendu, il le devrait, il le sait mais il prend le risque. Il peut très bien rien se passer...
Pendant ce temps, dans la cabine du capitaine, Mavim est arrivé sous l'escorte du planton. Nemo a baissé sa musique mais la laisse tourner en fond sonore, histoire que ça reste convivial. La fumée est atroce, pire qu'un brouillard matinal, si la cabine était plus grande, on ne pourrait y voir le bout. Mais visiblement, ça ne gêne absolument pas le capitaine qui débouche sa gnôle personnelle. Il se cale dans son fauteuil et regarde avec fureur le nouvel officier du bord. Il tire une bouffée de son cigare avant de le poster sur son cendrier où traînent d'autres cadavres de cigare.
J'dois dire que j'ai apprécié votre bordel sur le caillou l'autre jour. J'aime pas trop poser l'pied à terre, c'est chiant et ça bouge jamais. Mais là j'dois dire que votre feu d'artifice dans c'marais, m'a bien fait marrer ! Haha, humour, excellent nan ?
Mais bon, arrêtons les courbettes, j'vous ai pas fait débouler ici pour vous faire du comique. J'veux qu'on cause et du genre sérieux. D'ailleurs, pardonnez-moi.
Il se penche légèrement sur la gauche et regarde derrière l'épaule de Mavim.
Matelot, va jouer à touche pipi avec les Toubib dans le hangar, j'ai pas besoin que tu restes user mon tapis devant la porte alors du balais !
Il attend que le matelot parte et quand il juge, à l'oreille qu'il est assez loin, il se redresse et refixe Mavim avec insistance.
J'vais pas couper les poils de cul en quatre, j'veux faire de vous mon second. Le sushi encore vivant que l'on m'a affecté est utile et efficace, ça m'fait chier mais c'est comme ça. Par contre, l'a pas besoin d'être mon second pour l'être, efficace. Vous pigez ? J'peux plus voir sa gueule de merlan frit rogner sur mon siège comme un camé sur sa dope. On m'a affecté sur ce tas de ferraille alors qu'il était une épave. On m'a fourni des gus et pendant un an et demi, je les ai reluqué s'afférer à remettre en ordre de bataille ce tacot. J'ai cru mourir d'ennui. Aujourd'hui, ça fonctionne, on sait pas trop comment mais ça fonctionne et voilà que les grands pontes lorgnent dessus et commence même à baver tellement qu'ils désire l'utiliser.
En un instant il plante son couteau sorti de nul part sur son bureau, en plan dans un journal qui raconte l'évasion d'Impel Down et le procès de Toji. La lame vibre et reste droite, plantée comme un I entre vous deux.
Mais ils peuvent se le foutre au cul leur sous-marin. C'est mon bâtiment et j'entends qu'il le reste. J'ai horreur qu'on m'bourre le mou pour les ordres et tout le bordel. Car j't'explique, les têtes d’œuf de scientifiques l'ont remis en route et veulent le garder, c'est pour ça que j'ai une ribambelle de connard et un gros géant dans le Hangar à l'arrière. La marine fournit les matelots et la main d'oeuvre pour faire bouger ce truc et assurer un semblant de sécurité dans l'espoir d'en disposer pleinement et pour finir, le top du top, la crème fraîche de la marine, les élites. C'est va t-en guerre essaye de refiler un poste à Simbad dans l'espoir qu'il prenne ma place. J'ai d'ailleurs cru comprendre ou lire que t'étais dans la même situation.
Alors je te le dis tout de suite Mavim. Ici c'est moi le taulier et en aucun cas ces grosses tarlouzes du bureau. Toi tu m'plais alors on va attendre l'arrivée à Logue Town et j'ferais l'nécessaire pour les papelards mais là où ça coince, c'est comment on se débarrasse sans se débarrasser de mon actuel et emmerdant second ? T'as une idée ? Propose.
Dans les coursives du sous-marin résonne une musique de cantatrice qui a surement fait fureur jadis. Mais aujourd'hui, c'est un peu désuet et ça fait beaucoup rire l'équipage. Sauf bien entendu ceux qui doivent passer à côté de la source d'origine, à savoir la cabine du capitaine Nemo. D'ailleurs, un esprit taquin (qui a dit mesquin?) règle à bord, si bien que beaucoup rigole du pauvre sort réservé au matelot qui, vaillamment, surveille la porte de la cabine de Némo, attendant ses ordres à tout moment. Rastignac lui à d'ailleurs, discrètement fait parvenir des boules quies afin d'atténuer ses souffrances auditive.
En parlant du pauvre matelot, voilà qu'une voix sorti tout droit d'un film d'épouvante le gronde. C'est Nemo, depuis sa cabine, qui hèle le jeune homme. Celui ci ferme les yeux d'appréhension, inspire un bon coup et pivote sur sa droite. Il ouvre la lourde porte métallique d'une main au trois quart et s'enquiert des volontés de son capitaine en faisant abstraction du bruit infernal qui le submerge. Il doit aussi rester en apnée pour ne pas suffoquer par l'épaisse couche de fumée de cigare qui se répand très vite en dehors de la pièce. Il a même du mal à percevoir le capitaine à cause de la brume cancéreuse.
Capitaine ?
Fiston, vous allez au pas de course me trouver le lieutenant colonel Mavim. Au passage, vous vous arrêterez au mess, pas pour bavarder ni renifler ce que ce gros branleur de cuistot mitonne mais pour me ramener de la gnôle et pas l'truc de cérémonie que je sers à ces raclures du QG, nan ! La fiole marron caché derrière le sucre et vous plantez pas triple andouille, il y a la mort au rat à côté.
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Vous attendez quoi, un fax de l'Amiral en Chef pour vous bouger le derche ? Go matelot, Go !
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Sur la passerelle
Le second est à la manœuvre, dans le siège centrale, il check un à un les soldats entrain de faire fonctionner ce cercueil sous-marin. Il est concentré et ça se voit, c'est un homme rigide et qui n'aime pas trop l'esprit plaisantin du bord. Il aime rappeler à tout le monde que si ça foire, lui, il peut survivre au fond de l'eau. Ce qui généralement, plombe un peu l'ambiance. Mais bon, c'est un mec bien vu par l'équipage par ses ordres plutôt justes, contrairement au Capitaine.
Les bruits du sous-marin sont les seuls sont que l'on peut percevoir. Chacun est à son poste et ne cherche pas à discuter avec son plus proche camarade. Soudain, l'oreille d'or annonce un signal. Aussitôt, le second se précipite à ses côtés, tous les hommes poursuivent leur travail mais cette fois ci, ils laissent traîner une oreille pour écouter ce qui va suivre. Le barreur se tient prêt à toute éventualité, les hommes des ballastes ont les doigts collés sur les vannes de purge et le radio a déjà près de sa bouche le Den Den pour donner ordre à la machinerie, au besoin.
Le second demande confirmation, l'oreille d'or confirme. Monstre marin taille 2 en approche rapide. Des perles de sueurs apparaissent sur les fronts, plus ou moins lisses, des hommes de la passerelle. Le Second enfile une paire de Den Den et écoute. Il écoute attentivement les bruits que captent les Den Den aquatique. Et son visage n'est pas rassurant, simbad reconnaît le bruit, enfin, il espère ne pas le reconnaître. Il réfléchit et demande la date du jour à haute voix. Le radio répond, le second ferme les yeux et ses moustaches frémissent.
Chié.. Il fait quoi par ici.. Il est pas du tout dans son habitat naturel.
L'un des soldats demande si il faut prévenir le Capitaine, le second rétorque de façon sec un non qui ne laisse pas de place aux doutes. L'oreille d'or confirme la trajectoire de la créature. Le second réfléchit et demande au cartographe leur emplacement. L'homme s'empresse d'ajuster sa règle sur sa table et lui indique d'une petite croix au crayon gris l'emplacement du submersible et sa trajectoire.
On est encore loin de Logue Town ?
La réponse tombe comme un couperet, il faudra encore 1 heure à plein régime au sous-marin pour atteindre l'anse de Logue Town. Le second sens l'angoisse naître parmi ses hommes alors il fait ce que tout bon capitaine ferait, il occupe les esprits et donne l'impression de maîtriser la situation. Il demande un check complet, profondeur, réserve de combustible, estimation de la durée d'immersion rapide. Il ne donne pas l'alerte, c'est tendu, il le devrait, il le sait mais il prend le risque. Il peut très bien rien se passer...
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Pendant ce temps, dans la cabine du capitaine, Mavim est arrivé sous l'escorte du planton. Nemo a baissé sa musique mais la laisse tourner en fond sonore, histoire que ça reste convivial. La fumée est atroce, pire qu'un brouillard matinal, si la cabine était plus grande, on ne pourrait y voir le bout. Mais visiblement, ça ne gêne absolument pas le capitaine qui débouche sa gnôle personnelle. Il se cale dans son fauteuil et regarde avec fureur le nouvel officier du bord. Il tire une bouffée de son cigare avant de le poster sur son cendrier où traînent d'autres cadavres de cigare.
J'dois dire que j'ai apprécié votre bordel sur le caillou l'autre jour. J'aime pas trop poser l'pied à terre, c'est chiant et ça bouge jamais. Mais là j'dois dire que votre feu d'artifice dans c'marais, m'a bien fait marrer ! Haha, humour, excellent nan ?
Mais bon, arrêtons les courbettes, j'vous ai pas fait débouler ici pour vous faire du comique. J'veux qu'on cause et du genre sérieux. D'ailleurs, pardonnez-moi.
Il se penche légèrement sur la gauche et regarde derrière l'épaule de Mavim.
Matelot, va jouer à touche pipi avec les Toubib dans le hangar, j'ai pas besoin que tu restes user mon tapis devant la porte alors du balais !
Il attend que le matelot parte et quand il juge, à l'oreille qu'il est assez loin, il se redresse et refixe Mavim avec insistance.
J'vais pas couper les poils de cul en quatre, j'veux faire de vous mon second. Le sushi encore vivant que l'on m'a affecté est utile et efficace, ça m'fait chier mais c'est comme ça. Par contre, l'a pas besoin d'être mon second pour l'être, efficace. Vous pigez ? J'peux plus voir sa gueule de merlan frit rogner sur mon siège comme un camé sur sa dope. On m'a affecté sur ce tas de ferraille alors qu'il était une épave. On m'a fourni des gus et pendant un an et demi, je les ai reluqué s'afférer à remettre en ordre de bataille ce tacot. J'ai cru mourir d'ennui. Aujourd'hui, ça fonctionne, on sait pas trop comment mais ça fonctionne et voilà que les grands pontes lorgnent dessus et commence même à baver tellement qu'ils désire l'utiliser.
En un instant il plante son couteau sorti de nul part sur son bureau, en plan dans un journal qui raconte l'évasion d'Impel Down et le procès de Toji. La lame vibre et reste droite, plantée comme un I entre vous deux.
Mais ils peuvent se le foutre au cul leur sous-marin. C'est mon bâtiment et j'entends qu'il le reste. J'ai horreur qu'on m'bourre le mou pour les ordres et tout le bordel. Car j't'explique, les têtes d’œuf de scientifiques l'ont remis en route et veulent le garder, c'est pour ça que j'ai une ribambelle de connard et un gros géant dans le Hangar à l'arrière. La marine fournit les matelots et la main d'oeuvre pour faire bouger ce truc et assurer un semblant de sécurité dans l'espoir d'en disposer pleinement et pour finir, le top du top, la crème fraîche de la marine, les élites. C'est va t-en guerre essaye de refiler un poste à Simbad dans l'espoir qu'il prenne ma place. J'ai d'ailleurs cru comprendre ou lire que t'étais dans la même situation.
Alors je te le dis tout de suite Mavim. Ici c'est moi le taulier et en aucun cas ces grosses tarlouzes du bureau. Toi tu m'plais alors on va attendre l'arrivée à Logue Town et j'ferais l'nécessaire pour les papelards mais là où ça coince, c'est comment on se débarrasse sans se débarrasser de mon actuel et emmerdant second ? T'as une idée ? Propose.