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« La discipline, c'est de savoir ce que l'on veut, et de ne jamais l'oublier. »

Rappel du premier message :

Ingénieur Jacob ?

Je me relève et essuie la transpiration de sur mon front. Une brosse en main, je la trempe dans un peu d’eau avant de faire face au vieil homme qui s’approche. Habillé trop proprement pour venir me filer un coup de main, il me fait un grand sourire en caressant sa moustache.

Vice-Amiral ?

Il me fait un salut militaire parfait, que je tente d’imiter en manquant de m’assommer avec ce que j’ai dans la main. Il rit, me dit que je n’ai pas a être aussi formel dans cette tenue pour le moins négligé (vrai que le T-shirt et le jean déchiré, ça fait pas très propre), et ajoute sur le ton de la conversation :

J’ai mis un temps fou à vous trouver.
D’accord. Désolée.
Ne vous excusez pas.
D’accord. Pas désolée.
Hum… Très beau navire !
Oui, hein. On en prend soin.
Vous faites quoi ?
Je… Nettoie.
Avec cette brosse ?
Non, c’est pour me brosser les dents ça.
C’est une grosse brosse !
Je sais, c’était une blague.
Ah ! Hahaha, ciel, oui ! Une blague ! Fort marrant !

Il rit vraiment. Alors que mon humour reste quand même à désirer.

Mh… Vous me cherchiez ?
Ah oui ! L’Amiral m’a conseillé de venir vous voir…
L’Amiral ?
Lui-même !

Je fronce les sourcils et l’invite à poursuivre :

Au sujet d’un élément compliqué que nous avons dans notre base.
Ah. Un système qui ne fonctionne plus ?
Non, un élément… Humain.
Un humain ? Je ne suis pas très spécialisée dans les humains, vous savez…
Oui, mais il a dit que vous seriez tout de même approprié pour vous occuper de ce garnement.
Euh… Je traite avec des adultes, pas des enfants.
Il a vingt-cinq ans.
C’est un grand enfant.
On peut dire ça. Il est venu à bout des nerfs du colonel d’élite, Oko.
Un grand enfant très pénible.
Et l’Amiral s’est dit que vous êtiez sans doute la mieux placée pour le… Remettre dans le droit chemin.
Un mousse récalcitrant, ce n’est pas si dur à cadrer.
Il est lieutenant-colonel.
C’est une blague ?
Non.

Pourquoi est-ce que j’ai l’étrange impression que l’Amiral veut me tuer ?

Alors si je résume, l’Amiral Shiro vous a conseillé, à vous, de venir me voir, moi, pour que je gère un gamin compliqué, c’est ça ?
C’est ça. Pas avec ces mots-là, naturellement.
En fait, l’Amiral a vraiment peur que je m’ennuie, j’imagine.
Sûrement.
Je suis obligée ?
Il a dit qu’il valait mieux vous ordonner ce genre de chose. Donc, considérez ceci comme une mission très importante que vous ne pouvez pas rater.

Pause. Lourd silence. De plomb.

Ma mission très importante est de jouer la baby-sitter pour un gosse aussi gradé que moi qui a le même âge que moi et que vous n’êtes pas capable de cadrer ?
C’est ça.
C’est genre… UNE BLAGUE ?!
L’Amiral a mis en avant vos qualités indéniables pour réussir cette mission.
… Qualités indéniables.
Oui. Il a dit : Autoritaire, impulsive, têtue, convaincante, insolente, qui cogne dur, avec un caractère de cochon et… J’ai déjà dit « têtue » ?
Oui vous l’avez dit. L’Amiral a une très bonne image de moi.
Il s’inquiète pour vous.
Vous pourrez lui dire d’arrêter de s’inquiéter pour moi.
Haha, je le ferai.

Petit sourire d’un papi attendrissant.

Après cette mission.

J’hausse les épaules. Pas le choix visiblement.

Ou est-il ?
Vous voyez celui qui fait le pitre sur le mât là-bas ?

Je me retourne et regarde l’horizon. Les yeux cherchant le pitre sur le mât, je finis par le trouver.

Han merde.
Tututu, pas de vulgarités dans ma base.

Chouette journée en perspective.

… Han… « Flûte ».
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Les heures passent et Oliver maitrise de mieux en mieux l’art du chalumeau. Sous les conseils avisés d’Oswald et de moi pour faire une découpe parfaite, les deux hommes enchainent les travaux sans broncher, taillant les pièces d’acier sans regarder le temps s’écouler sous mes ordres. La nuit pointe le bout de son nez pour laisser place au petit matin, et jusqu’à la fin de la matinée, aucun d’eux ne s’arrêtent jusqu’à ce qu’on en vienne à jointer les pièces pour les assembler.

Et c’est plier en quatre dans le petit espace fait pour lui que je colle Oliver pour vérifier qu’il a bien tout ce qu’il lui faut. Et c’est sous des « aie » et des « attention, là c’est ma jambe… C’était ma jambe, pas grave », que la construction se poursuit pour presque se terminer, jusqu’à l’arrivée en catimini d’une jeune recrue sous les ordres du Capitaine, qui s’avance vers lui d’un pas de chat avec les joues tellement rouge qu’il donne l’impression d’être sur le point d’éclater.
La réputation de monstre d’Oswald le poursuit, que je pense pour moi-même, et il a dû faire forte impression lors de la première réunion. Son air l’annonce comme porteur d’une très mauvaise nouvelle. Et sa petite voix fluette qui ne colle pas du tout à sa carrure massive, en dit long sur la fameuse nouvelle…

Capitaine ? Il y a un problème avec Smiley Smile…

Oliver pouffe à l’intérieur du robot-sous-marin en entendant ce qu'il dit, ajoutant que ce n’est pas forcément une nouveauté. L’air dépité d’Oswald m’en dit long sur ce qu’il en pense : Double-face semble éreinté de devoir courir après ces nouvelles recrues qui n’en font qu’à leur tête. Je n’ai pas encore croisé ce jeune homme, mais je sais déjà qu’il a un don particulier pour user les nerfs des plus hauts gradés. A croire qu’Oliver a de la compétition. Ou alors, qu’ils font tous les deux un concours, et ceci expliquerait cela…

Il… Comment dire… Il s’est enfui avec la boite que la Commandante vous a donnée…
La boite ?

Oswald commence progressivement à se décomposer pour m’expliquer que la boite lui a été remise par la Commandante Barbie et qu’elle contient un bien inestimable venant de l’amirauté, bien qu’il se doit d’offrir à un de ses subordonnés pour augmenter la force du frappe du navire et de ses occupants : Un fruit du démon. Je fronce un sourcil avec un sourire amusé : Oswald est dans une merde noire.

Ah ouais… Donc en fait, t’as dernière recrue vient de te voler pas loin de cinquante millions de berries qu’on t’avait plus ou moins prêté…

Je me moque ouvertement en retournant aux finissions, tapotant sur la carrosserie en me marrant, avec Oliver coincé à l’intérieur me disant que ça manque quand même pas mal de place.

Colonel, j’ai une autre annonce pour vous…

Je m’arrête parce que c'est à moi qu'il s'adresse cette fois, me retourne vers le mousse qui a l’air beaucoup plus à l’aise maintenant que le pire est annoncé. Il me regarde, droit comme un piquet et un poil plus détendu que tout à l’heure.

Nous avons perdu la sirène.

La nouvelle tombe en même temps qu’un silence de plomb. Silence interrompu cette fois par les rires à l’intérieur du robot-sous-marin. Une veine palpite à ma tempe et explose brutalement à la gueule du jeune mousse qui en perd sa casquette :

QUOI ?!!!!

L’homme se raccroche à ce qu’il peut, bondit derrière le dos d’Oswald pour se cacher de moi, mais rien n’y fait :

BANDE D’INCOMPETENTS !
Hi !
VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE GAFFE BORDEL DE MERDE !? Vous n’avez qu’une mission, bande d’andouilles ! UNE MISSION ! Surveiller une Sirène, ce n’est quand même pas la mer à boire ! Comment je fais pour retrouver une sirène dans toute cette flotte ou dans cette putain de base ?!
Pardon Colonel… Je suis désolé !

L’homme sanglote de plus belle, tapis dans l’ombre en me suppliant de ne pas lui jeter un sort.

Arrêtez de pleurer, vous allez plutôt me récurer l’infirmerie ! Je veux que le sol brille et qu’on puisse s’y voir comme dans un miroir !
Oui colonel ! Tout de suite colonel ! Vous me donnez une punition aussi, Commodore ?

C’est vrai que, quitte à se faire réprimander, autant que ça soit jusqu’au bout. Je me passe la main sur le visage en posant tous mes outils sur le sol. Daenerys a la priorité pour l’instant, surtout si je dois essayer de la retrouver dans cette base…

Oliver ! Tu termines ce sous-marin, je veux qu’il soit parfait à mon retour ! Et je n’en ai rien à foutre que tu sois coincé à l’intérieur, tu te démerdes !

Et je fais volte-face, avalant la distance vers le quai en pestant bien fort :

J’t’en foutrai de la discipline, moi !
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-Il… Il a osé… Il a osé…
-Commodore? Une punition?
-Bordel…
-Commodore?
-L'État Major va me radier d'la profession, putain…
-Commodore…
-Hum?
-Vous vous lamentez encore tout seul…
-Niéh…

Donc il a foutu le camp… Incapable de rester une simple journée à bord que déjà il s'en va en laissant derrière lui une pagaille monumentale. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir y faire moi?! Dépité, décomposé, je tombe sur l'arrière train, au sol. Autour, tout le monde est silencieux et me fixe, comme dans l'attente d'un ouragan de colère qui ne vient pas. Même Oliver, pas loin à ma droite, a cessé de parler en se demandant bien ce qui peut se tramer.

-J'devrais me fâcher là, non? Pffeewh…

D'abord ce Smile complètement fou qui m'agresse, puis se tire avec le fruit de l'État Major. Ensuite, cette folle de Jeska qui trouve le moyen de me mettre une claque. Puis la grognasse de Serena Porteflamme qui se la joue bravade. Ensuite Oliver et toutes ses emmerdes, et maintenant Daenerys qui manque à l'appel… C'EST PAS SUR CETTE ÎLE DE GRAND LINE QU'ON DEVRAIT AVOIR DES PROBLÈMES MERDE!
Un tic agite le bas de ma paupière comme je contrôle difficilement ma respiration saccadée. Si ce Smile avait bien un sourire désarmant, il a trouvé le moyen de m'enlever le mien!

-Haha… Ha… Hahaha…. HA… HAHA… HAHAHAHAHA! HAHAHAHAHAHAHA ! HAHAHAAA! HAHAHAH!

Je n'peux même plus me retenir! Je ris sans m'arrêter! Comme pour expulser ce trop plein de fatigue accumulée durant les derniers évènements. Je ris! Je ris et je ris encore plus fort! À m'en décrocher la mâchoire! Partout autour, tout le monde me fixe avec un regard gêné et chargé d'incompréhension. Puis, parmi les hommes, Sarko s'avance, et se met à son tour à rire à gorge déployée, à son tour. Et soudain, comme une contagion ne pouvant plus être contenue, le rire se transmet d'un marin à un autre, d'un bâtisseur à un autre, d'un ami à un autre ou même d'un frère d'arme à un autre.

-HAHAHAHAHAHAHA!
-HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!
-HIHIHIHIHIHIH!
-HÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉH!
-HOHOHOKHOHOHOHOHOH!
-HOUHOUHOUHOUHOUHOU!
-HOLOLOLOLOLOLOLOOO!
-HAWAWAWAWAWAHAHA!


Ce sont plus d'une centaine de Rhinos Storms qui rient tous en cœur sur les quais de Navarone, autour d'une carcasse de sous-marin, attirant les regards intrigués d'autres centaines d'hommes qui passent leurs têtes par des fenêtres et des hublots de la base énorme.

Et appuyé contre la rambarde d'un balcon, au sommet du colossal massif montagneux de Navarone, Otto Anderman sourit en tendant l'oreille et en écoutant ce que la rumeur de la Baie de Navarone lui souffle.
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TOI !

Toi, c'est elle. Elle, c'est une marine. Un joli brin de fille avec des ailes qui plus est. Et ce qui frappe, c'est son visage d'ange. J'avoue que sur un point purement esthétique, elle est beaucoup mieux que Milly. J'arrive à sa hauteur alors qu'elle veut monter sur le Léviathan. Je me pose devant elle tandis que je vois Milly à une dizaine de mètres en train de regarder au-dessus de moi alors que l'autre lui désigne le bois du bateau. Elle ne peut pas me louer. Et la fille ne me loupe pas. Elle me trébuche dessus. Aveugle ? Encore mieux.

Oh oh oh ! Je sais que tu me kiffes trop, mais j'suis pas le genre de mec qui fait les calins dès le premier jour, tu vois ? J'suis demandé comme type.

Je la pousse tout doucement, puis je me recoiffe d'une main tandis que j'en rajoute à mort. Le mec beau gosse. Le mec classe. Je passe derrière l'ange et paf, une tape sur le popotin.

J'en ai vu, mais c'est pas de la gnognotte ça ! Mieux que CERTAINES !

Attaque grossière. L'intéressée détourne les yeux, rouges. L'autre tâche ne se rend compte de rien. Héhé. Prend sa dans ta gueule. Mais le mieux arrive. Qui c'est qui descend ? Mais c'est Lilou ! Là, on touche le gros lot. Niveau séduction, c'est l'étage au-dessus. Niveau grade aussi. Sur tous les plans, Lilou, elle assure. Alors j'abandonne l'ange.

Désolée poulette, j'ai rendez-vous.

Lilou arrive. Elle a l'air très en colère. Je l'intercepte au passage.

Hey ! LILOU ! Ça va chou ?


Elle fait une gueule bizarre. Normal. Je m'approche.

Laisse-toi faire ! C'est méga important ! C'est une question de vie ou de mort !

Coup d'oeil en direction de Milly. Elle s'est rapproché de trois types bien musclé et vu leurs airs gênés, elle doit pas leur dire des trucs banals. Pour l'autre, il se retrouve planté là, comme un con. Bien fait. Allons y Lilou, on balance le grand jeu.

Hey, Baby. Je suis désolé pour hier, j'étais méga occupé. Mais je me ferais pardonner ce soir, t'inquiètes.

Clin d'oeil. Sourire colgate. Prends ça Milly. On détourne pas les yeux d'un mec au sex-appeal si énorme que moi. Les femmes sont à mes pieds.

Ah ! Lilou ! T'as vraiment des merveilleux boobs. Bien mieux que CERTAINES !

Et Bam, dans les dents. Et je joins les gestes aux mots. Milly voit rouge et s'enfuit. Héhé. Tu peux pas tenir face à moi.

Mais Lilou ne semble pas avoir apprécié la scène.
Ça fait mal.
Très mal.
Le vol plané n'a jamais été ma tasse de thé.

Suite
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Spécial Hiechu

« La discipline, c'est de savoir ce que l'on veut, et de ne jamais l'oublier. » - Page 2 Th?id=H.4546202650085108&pid=15

Je ne suis pas un chien et pourtant je considère Oliver comme mon meilleur ami. Faut croire qu'on a vécu dans la même niche, abandonné, déboussolé et sans carte pour le menu XXL. Même si je rembobine cette dernière prose, tu te remettrais en cause, car je suis Hiechu !

Hiechu !

Je ne suis pas un pokémon avec leur putain de fruits du démon trouvés sous les hautes herbes, effrayés, il reste cacher de peur de rencontrer le big boss de la ligue. Cherches pas, je pèse dans le game ! A tel point que tu balances comme une vieille cave-pou qui se fait la belle. (Pas de) Label 5 pour toi ce soir ! Seul alcool que tu pourras boire, 3 dents pétés après deux Perfect d'affilés.  

Hiechu !

Habess, je pète pas plus haut que mon vase, c'est juste un blase. Alors apprends à mieux observer, ramasses les pots cassés avant te faire tabasser ! Oh yeah. T'as vu ? Je peux me permettre un petit excèy sans prépositions, je suis le pro de la composition, le mac des marques multifruits multivitaminés et te fis pas à la correction forum, ça te blessera et comme on est pas le vendredi 13, on manque de mercurochrome.

T'écoutes pas mes conseils ? Tu fais la tête brûlée ! Mais, crâne. Crâne encore. Tu auras besoin de ta tête pour compter le nombre de vies que vaut cette prime lorsque tu seras en prison. QUOI ? Bon, je m'égare et pas forcément du Nord même si ça fait belle dunette que je l'ai perdu. Ouais, peu survivent alors au fait de se trouver sur la ligne Hiechesque allant du Léviathan à Taboulistan. Comment ça vous savez pas c'que c'est qu'une ligne Hiechesque ? Ben c'est comme une ligne droite, mais avec plein de débris malchanceux éparpillés tout le long. J'connais pas plus direct comme géométrie. A part le point à la limite. Et encore il vaut pas le poing Hiechesque lui aussi... Pas fautes de chercher la sérénité pour percevoir la vérité aussi dure que la pierre froide sur ta joue un lendemain de cuite.

Ça ne te fais pas évoluer ! Ce serait trop beau pour être Lloydesque.

Sans contrôle C, j'exhibe pas ma plume d'acier, je ne suis pas un piaf Rocket ! Lecteurs, quand tu rentres mon blase dans ton pokédex. Tu mattes : Hiechu, L'Inspiration sous une forme Extra-One Piece, Tout le monde s'inspire de Bibi Hie ! Lugia l'appelle le Ho-Ho au floe qui glace !

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Jeska attendait sur le quai. Elle semblait contempler la silhouette massive du Léviathan. Mais il n'en était rien. En fait, elle se demandait ce qu'elle faisait là. Au vu des événements de la veille, elle aurait clairement cru que les Rhinos Storms ne voudraient jamais d'elle. Pourtant, ce matin, une personne vit lui remettre une lettre. Comme souvent, le handicap de l'ange n'était pas ou peu connu des hautes sphères, et on lui avait donc imprimé. Or, comme tout aveugle, la jeune femme ne "lisait" que le braille. Elle dut donc chercher quelqu'un pour lui lire son courrier. Et quelle fut donc sa surprise lorsqu'on lui annonça qu'elle était mutée à bord du Léviathan.

Aussi vite que faire se peut, elle regagna sa chambre et commença à ranger ses affaires. Fort heureusement, Jeska était une personne ordonnée qui ne s'éparpillait peu. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la voilà sur le quai du port de Navarone, trainant sa valise à roulettes sur le pavé. Pour des raisons personnelles, elle avait toujours voulu intégrer cet équipage. Seulement, aujourd'hui, la réalité était bien trop différente de ce qu'elle avait imaginé. Elle qui souhaitait une entrée en grande pompe, recommandée par monsieur Fenyang himself. Où tous seraient là pour l’accueillir. Là, elle était seule dans la fraicheur matinale convoquée par un courrier froid et formel. Elle mesurait avec une certaine amertume l'immense écart entre ses rêves de jeune fille et la réalité glaciale.

Son cœur se serra, et elle frissonna. Est-ce que ce serait toujours comme ça? Elle se sentait condamnée à être toujours déçue. Que ce soit pas les gens, ou par la vie elle même. Lentement, elle avançait vers le Léviathan avec le même entrain qu'un prisonnier se rend à l’échafaud.

Puis soudain, on l’appela. Un simple "Toi!" qui venait de deux mètre derrière elle, légèrement sur la gauche. Comme il n'y avait qu'elle sur le quai, elle savait que cette interjection lui était destinée. Elle se tourna vers la source du bruit que déjà l'homme était sur elle. Machinalement, elle recula d'un pas. Une telle proximité avec une personne qui lui était inconnue ne pouvait que la mettre mal à l'aise. Enfin, homme, façon de parler, la voix était encore un peu aiguë, comme si il n'avait pas fini de muer. Comme il ne déplaçait que très peu d'air atour de lui, Jeska en déduisit que son gabarit était relativement fluet.  Bref, un jeune aspirant. Mais que pouvait-il bien lui vouloir? Était-il là pour lui annoncer que tout ça n'était qu'une farce?

Puis arrivèrent les propos sans queue ni tête. l'aveugle ne savait pas trop où se mettre. Tout d'un coup, il lui flatta un peu trop familièrement l'arrière train. Sur le moment, elle ne savait plus trop ce qu'il se passait. Tout semblait tellement surréaliste. Elle sentit une drôle de chaleur lui colorer les joues et elle s'en trouva fort mal à l'aise. Logiquement, elle se pensait plus gradée que le gamin et elle se prépara donc à lui retourner une baffe magistrale, assortie d'une corvée de latrines longue durée. Mais le facétieux mouflet faussa compagnie à l'ange et alla retrouver une certaine Lilou. Une femme au caractère bien trempé. Volcanique même. Car elle envoya valser le jeunot.

Jeska grimpe la passerelle, toujours en trainant sa valise. Arrivée au niveau de la jeune femme, elle réalise qu'elle sent fort l'huile de moteur, le brûlis et la limaille. L'aveugle salue respectueusement sa supérieure en se mettant au garde-à-vous.

Bonjour, je suis la Lieutenant Jeska Kamahlsson. Je... je viens d'être mutée sur le Léviathan. Et... hum... merci d'avoir corrigé ce gamin pervers aux mains baladeuses.

L'aveugle lui sourit. Entre Oswald qu'elle méprisait, Wallace qui lui faisait peur et Smile avec qui elle entretenait une relation compliquée, Lilou lui paraissait être la personne la plus sympathique de son futur équipage. Autant essayer de faire bonne impression. Et là, quelle ne fut pas sa déception lorsqu'elle entendit la rousse lui dire simplement "De rien..." A l'entendre, la dame était préoccupée. Mais là, Jeska avait clairement l’impression de faire tapisserie. Et voilà, l'ingénieure lui passait devant. Pas un mot de plus. L'ange poussa un profond soupir de déception. Déprimée, elle traina sa valise et sa carcasse dans le Léviathan pour s'y faire montrer ses quartiers.
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