>> Klaus Santa
Pseudonyme : - Age: 41 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Dirigeant d'une entreprise de production et vente de fruits et légumes Groupe : Civil But : Diffuser le Bien, la Paix, la Joie, la Justice et les Sourires dans les Blues, puis sur Grandline, au sein de l'Ordre des Chevaliers de Nowel ! Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : - Équipements : Une hotte fourre-tout contenant des objets aléatoires (et des oranges). Codes du règlement (2) : Parrain : Ce compte est-il un DC ? : Non Si oui, quel @ l'a autorisé ? : - |
>> Physique Santa est un géant de près de deux mètres pour 105 kilos d’os, de tendon, et surtout de muscles. Ceux-ci, saillant fortement, contribuent à lui fournir une carrure plus qu’impressionnante. Tous ses muscles sont clairement dessinés, et son absence de frilosité lui permet de se passer des vêtements les plus encombrants, dans des conditions de froid extrême. Il possède d’abondants cheveux d’un blanc immaculé ainsi qu’une grande barbe assortie qui lui couvre la moitié du visage et descend jusqu’au milieu de sa poitrine. Ses yeux sont d’un bleu polaire et son visage est sans rides. Sa bouche rieuse est fréquemment ouverte sur un large sourire. Il porte pour en finir avec la tête un chapeau rouge avec un pompon blanc au bout. Globalement, toute sa tenue est rouge et blanche. Il porte une tunique sans manches laissant voir ses bras musculeux. Celle-ci est bien entendue rouge, et bordée de fourrure blanche, la même que celle du pompon. Sa tunique est serrée à la taille par une simple ceinture en cuir tout ce qu'il y a de plus banal. Il porte par-dessus une cape respectant son code vestimentaire ceinte autour du cou. Son pantalon est tout simplement en laine teinte en rouge. Pour finir, Santa met également des bottes en cuir classiques. Enfin, il porte toujours sur son dos une hotte remplie de tout un fatras totalement aléatoire, sachant qu'il y met et ôte des trucs et des bidules au pif. >> Psychologie Personnage joyeux en toute circonstance, Santa a la générosité et le bonheur dans le sang. Les gentils seront récompensés par de nombreux présents tandis que ceux qui n’auront pas été sages se verront punis sans pitié. Son expérience de la vie et des affaires lui ont donné la faculté d’être un excellent juge des caractères (ou en tout cas, il en est persuadé), il est très rapidement capable de savoir si quelqu’un a fait quelque chose de mal ou non, et peut donc agir en conséquence. Les cas litigieux flirtant entre Bien et Mal ou les personnes difficilement déchiffrables nécessitent de lui qu'il assoit la personne sur ses genoux et la regarde bien dans les yeux pendant une dizaine de secondes. Son rire caractéristique (‘’Ho ! Ho ! Ho !’’) est son salut et ponctue de nombreuses de ses phrases. De même, « As-tu été sage cette année ? » revient souvent dans ce qu’il dit. Paternel et sympathique, il n’hésitera pas à prodiguer moult conseils aux autres, et se mêlera toujours de ce qui ne le regarde pas. Sa conception de la justice est relativement flexible, car elle prend en compte les circonstances des actes, dans une certaine mesure, et laissera une marge d'erreur aux autres. Cependant, il considère de son devoir et sacerdoce de faire comprendre (par la force si nécessaire) qu’il faut faire le bien autour de soi. Totalement fanatique, il n'hésitera pas à glisser de nombreuses références à sa religion, même si ce qui compte, ce sont les actes, et non les procédures. >> Biographie Santa est né il y a une quarantaine d'années dans l'archipel de Dårlig Ulv Stranden, sur l'île de Dürhölm. D'aucuns disent que c'était une nuit de tempête, et que la foudre a frappé un renne ce soir-là. Enfin, seulement son grand-père, après qu'il soit devenu complètement gaga et grabataire, parce qu'il faisait une fixette sur ce genre de trucs. La vérité, c'est que personne n'est au courant et s'en souvient, parce que ça n'intéresse personne. Ses parents étaient marchands de légumes, les achetant au producteur avant de les revendre sur une autre île de l'archipel. Leur goût du travail bien fait, de l'effort juste et leur bonté furent transmises à leur fils unique, impactant encore sa personnalité actuelle. Ayant travaillé dès sa jeunesse aux côtés de ses parents à temps partiel, ceux-ci lui laissèrent les rênes de l'entreprise familiale vers ses vingt-quatre ans, se contentant d'abord de superviser, puis d'observer. Santa, mettant à profit ce qu'il avait appris grâce à ses cours à distance de management stratégique, décida de procéder à une intégration d'abord verticale de l'activité familiale. Il racheta donc petit à petit les intermédiaires, d'abord de transport de marchandises, puis d'agriculture, afin de maîtriser la filière de haut en bas. Ensuite, il intégra une partie de ses concurrents directs du secteur de la distribution pour se retrouver, peu après ses trente ans, à la tête d'un véritable petit empire de la vente de fruits et légumes. Même pendant les années de dur labeur, Santa n'oublia pas la bénévolence que ses parents lui avaient inculqué, participant activement à l'aide des personnes en difficulté, finançant des sorties scolaires et autre (en bénéficiant donc de crédits d'impôts). Ce fut dans le cadre de la préparation d'une de ces sorties que Santa eut un grave accident de pédalo, qui fut et est toujours soupçonné d'avoir été planifié par un concurrent malveillant. Du fait de l'accident, Santa passa quatre longues années dans le coma. Quand il se réveilla, il avait changé. Sa personnalité était devenue encore plus joyeuse, sa bénévolence s'était accentuée, et il avait désormais un guide, l'Esprit de Nowel. Du fait de son sommeil prolongé, il dut passer moult mois en rééducation, et lui qui avait toujours été sportif entraîna alors son corps au-delà de ses limites. Malgré ses années d'absence, tout le monde s'attendait à ce qu'il reprenne la tête de son entreprise à son réveil, même si son assistante et seconde avait fourni un travail exemplaire dans le maintien de son empire. Aussi, la surprise fut générale quand Santa annonça vouloir se consacrer aux bonnes œuvres à travers le monde, jusque et y compris sur Grandline, qui était considérée par beaucoup comme une zone où le droit était au mieux fluctuant, au pire carrément inexistant. Pour l'entreprise, il aurait été désastreux de voir son emblématique dirigeant partir pour une quête abracadabrante, donc après de longues délibérations, Santa accepta d'en profiter pour développer quelques contacts commerciaux de par le monde. Santa publia par conséquent une petite annonce dans un journal local et attendit ceux qui souhaiteraient lutter à ses côtés.
>> Test RP Santa était dans son pédalo préféré, le rouge avec un grand visage souriant peint dessus. Ca lui faisait du bien de pédaler. Les débuts de sa rééducation avaient été compliqués mais désormais il se sentait plus en forme que jamais. D'ailleurs, l'île était déjà toute proche. Il y allait juste pour négocier un petit contrat avec les agriculteurs sur place. En effet, ils cultivaient la Bananas, un fruit très rare des pays chauds. Seulement, les frais de transport pour les faire venir jusqu'à North Blue étaient exorbitants, surtout si on voulait que le fruit arrive dans un état édible. Et c'était ce qu'on voulait. Du coup, cette île parvenait à les cultiver grâce aux très nombreuses sources chaudes qui se trouvaient là. Et comme en plus le relief était très accentué, avec une profonde vallée, un genre de micro-système s'était créé tout seul, avec une chaleur quasi-tropicale en bas de la combe et de la neige en haut. C'était l'espèce d'effet de serre qui permettait de cultiver la Bananas. Et comme l'île était proche des principaux marchés de Santagricole, la société de Santa, même si le produit coûtait cher, les frais de transport minimaux permettraient quand même de rentabiliser l'affaire. Bien sûr, Santa n'avait accepté d'y aller que parce que son assistante, qui avait repris les rênes de l'entreprise, n'avait personne d'autre à envoyer, et que des rumeurs faisaient état du prochain départ vers cette île d'un concurrent. Pour rendre service. C'était bizarre, au fond, il avait croisé Niels dans le couloir en partant. Mais déjà le pédalo s'arrimait au quai. Il sortit de son véhicule d'un bond et s'étira brièvement avant de partir d'un pas plein d'allant vers la maison du Principal de l'Association Cultivatrice de Produits (ACP). Le nom bizarre faisait référence au premier cultivateur, un genre de matheux dont la passion était d'analyser d'immenses tableaux statistiques en les réduisant à ce qui les représentait le mieux. Le vent marin soufflait fort sur le port, mais le temps était sec, avec un ciel d'un bleu polaire, donc il ne pleuvrait probablement pas aujourd'hui. Sans un frisson, Santa s'engouffra dans les ruelles du port, remarquablement propre d'ailleurs, prenant raccourci sur raccourci pour arriver au lieu qu'il cherchait, avec pignon sur rue. Il toqua poliment et attendit patiemment qu'on lui ouvre. « - Bonjour, monsieur Klaus, je présume ? - Ho ! Ho ! Ho ! Voyons, appelez-moi Santa. Monsieur Desgouttes ? - Tout à fait. Suivez-moi plutôt dans le salon. » L'homme qui avait ouvert devait être âgé d'une cinquantaine d'année, avec en fait de cheveux deux énormes touffes blanches derrière les oreilles. Son visage faisait plus vieux que son âge, sans doute à cause du temps passé dehors à cultiver ses fruits, peu importe le climat. Résultat, entre rides et peau tannée par le vent, deux petits yeux marrons au regard énergique. Mais toutes les dents étaient encore là, et la stature du personnage faisait que son mètre soixante-dix semblait grandi de quinze centimètres. « - Bien, monsieur Santa, quel bon vent vous amène donc parmi nous ? - Je viens en temps que délégué pour mon ancienne société, la Santagricole. - Ah oui, je crois savoir que vous n'en faites plus partie ? - Ho ! Ho ! Ho ! Je suis toujours vice-président d'honneur, mais effectivement, je me suis distancé de tout ça. - Ce qui nous ramène à ma question précédente, n'est-ce pas ? - Tout à fait. La Santagricole souhaiterait négocier un contrat à propos de vos Bananas, afin de les vendre dans un périmètre considérablement plus grand. - Nous avions déjà eu cette discussion il y une dizaine d'année, me semble-t-il ? - Ho ! Ho ! Ho ! Effectivement ! - Et quelle avait été ma réponse ? - Un refus, de toute évidence. - Tout à fait. - La situation a cependant changé. - Exactement. D'ailleurs, la situation a tellement changé que nous nous trouvons dans une situation difficile. Par conséquent, nous ne pourrons accéder à votre demande pour le moment, en raison d'issues... techniques. - Pourriez-vous développer ? - Je crains que cela ne soit possible. » Sur ces mots, la porte du salon fut claquée violemment par un jeune homme paniqué d'une quinzaine d'années : - Grand-père, grand-père ! - Voyons, Godfried, tu vois bien que je suis occupé. - Hum, pardonnez-moi de vous interrompre, Principal, Monsieur, mais, euh... - Oui, Godfried ? - Les tigres-mouches sont revenues ! - Oh mon dieu... Très bien, allons-y, mon garçon ! - Monsieur le Principal ? - Oui, monsieur Klaus ? - Je ne pense pas me tromper en affirmant que les tigres-mouches sont la raison pour laquelle nous ne pouvons pas négocier ? - … Effectivement. - En tant que Président de la Santagricole, j'ai moi-même eu maille à partir avec de nombreux parasites, vous savez. - Hmpf, j'imagine que ça ne coûte rien d'essayer. Venez avec nous, nous allons au verger. - Ho ! Ho ! Ho ! Comptez sur moi ! - Mais grand-père, y'a le type de la FC qui doit arr... commença l'adolescent, avant de se faire taire d'un regard furibond. » Une vingtaine de minutes de marche à pied plus tard, les trois hommes étaient descendus au fond de la vallée et contemplaient un champs dévasté au point qu'il en devenait difficile de savoir ce qui y était cultivé auparavant. Un vieil homme se tenait appuyé à la barrière, contemplant le désastre sans un mot, les yeux chagrins sous deux sourcils broussailleux. « - Les tigres-mouches, hein, commença le Principal. - Aye... - Bon, combien d'hectares, celui-là ? - V'la peine douze, m'c'est l'troisième en une semaine. - Ah. Les attaques s'intensifient ? - Aye... - Ho ! Ho ! Ho ! Peut-être puis-je vous aider si vous me dites ce que vous savez ? - Qui c'est-y ? - Santa Klaus, le président de Santagricole. - Eul gros bonnet, aye ? J'sais pas c'qui pourra-t-y faire pour nous. - Ho ! Ho ! Ho ! Je suis seulement vice-président d'honneur. Parlez-moi de votre problème, je suis sûr que l'Esprit de Nowel pourra nous aider à vaincre cet obstacle ensemble ! » Après un regard en coin légèrement sceptique, le Principal commença à expliquer, chacun de ses mots semblant peser sur le vieil agriculteur, qui se tassait de plus en plus. « - Il y a quelques semaines, un navire de South Blue a fait escale ici pour commercer. Quand il est reparti, nous avons dû faire face aux tigres-mouches. Au début, elles étaient peu nombreuses et causaient peu de dégâts. Ca n'a pas duré. Elles se sont multipliées à une vitesse démoniaque, et maintenant, nous ne pouvons plus rien faire. - Et les insecticides ? - Les bananas ne peuvent pas survivre aux doses nécessaires pour être efficaces, donc nous sommes coincés. - D'ailleurs, dis, grand-père, pourquoi on les appelle des tigres-mouches? - Probablement les rayures, mon garçon, maintenant laisse les adultes disc... - Nenni, Principal, chevrota l'agriculteur. Je les avons vues. Je les avons entendues, aussi. Qu'elles rugissent, Principal. Qu'elles feulent et miaulent, aussi. Je les avons vues. Je les avons entendues... Comme des tigres itou, mais en meute... - Il n'a pas l'air bien, commenta Santa. - Des vacances lui feraient le plus grand bien. - Ou la retraite, ajouta l'adolescent. - Allons, il tient encore la forme! assura le Principal. - Ho ! Ho ! Ho ! Quelques jours de congé et il n'y paraîtra plus! - Je les avons vues et entendues... Elles rugissent, elles miaulent et feulent, mais en meute... - Bon, ok, il est peut-être plus fatigué que prévu. On trouvera quelque chose. - Ho ! Ho ! Ho ! Ecoutez, je peux essayer d'aller dans leur nid... - Tanière, que c'est-y. - … tanière pour éradiquer les raisons de cet accroissement en agressivité. - Oui, très bien, faites donc cela, Monsieur Klaus ! D'ailleurs, je pense que le mieux serait de partir immédiatement. Le plus tôt sera le mieux, n'est-il pas ? » L'envoyé de l'Esprit de Nowel ne put s'empêcher de noter les coups d'œil vers sa montre à gousset, et le regard fuyant du Principal. Aucun doute à avoir ! Il n'avait pas été très sage, ou s'apprêtait à ne pas l'être, mais en tout cas, il y avait rennes sous congère ! « - Ho ! Ho ! Ho ! Je pense rester ici encore un peu le temps de réflechir à un plan d'attaque. - Vous êtes sûr ? La nuit risque de tomber pendant que vous serez encore là-haut, ça pourrait être dangereux. - Dans ce cas, il faudrait mieux que je parte le lendemain, alors ? - Ah, euh... oui, pourquoi pas. Vous pouvez rester à l'hotel, tout frais payé, toutes taxes comprises, en pension complète, il n'y a aucun problème. Sur ce, je vais devoir y aller, un euh... rendez-vous important, vous savez, la charge de Principal, tout ça... - Ho ! Ho ! Ho ! Voilà qui est fort bon de votre part ! - Il n'y a pas de quoi, c'est vous qui nous rendez service, vraiment... Très bien, tout est réglé, voilà voilà... - Dites, Principal, vous n'attendriez pas quelqu'un de la FC pour régler le problème, en échange de quoi ils deviendront vos partenaires exclusifs ? - Quoi ? Mais non, pas du tout, voyons, cela ne serait pas correct... - … - Oui, bon, c'est vrai, il devrait arriver d'une minute à l'autre. - Il est là, grand-père, celui avec tout le matériel bizarre! - Ah, effectivement, le voilà qui remonte le chemin. Ma vue n'est pas aussi bonne qu'auparavant, hahaha... haha... ha... » Le type de la FC était un grand escogriffe, quelque chose comme la trentaine, légèrement voûté sous le poids d'un grand sac à dos et d'une lourde valise anonymes. Ses sourcils se haussèrent comiquement quand il vit, puis reconnut le charismatique ex-PDG de la Santagricole. « -Que fait-il ici ? Demanda-t-il immédiatement. - Il a décidé de venir nous aider. - Je pensais que nous nous étions mis d'accord. Si nous réglons le problème, nous obtenons le monopole. - La situation n'a pas changé, maintint le Principal. - Tant mieux. Je vais y aller, dans ce cas, répondit le dé-tigres-mouchator du même ton agressif qu'il utilisait depuis le début. - Ho ! Ho ! Ho ! Je propose cela dit un petit changement : celui de nous deux qui règle le problème obtient le contrat. Cela me semble juste, et personne n'aura de problème avec l'Autorité de la Concurrence de North Blue ! - Ah non, merde, pas encore eux ! Grommela celui que, pour des raisons de simplification évidentes, nous appellerons l'Eradicator. » Santa avait bien visé. Il y avait une huitaine de mois, la FC s'était retrouvée ciblée par une affaire qui faisait encore régulièrement la une, comme quoi ils auraient fait pression sur un autre groupe de négoce de légumes pour finalement le racheter. Ce n'était pas le concept d'OPA qui était mis en cause, mais le fait que, dans cette zone, il n'y avait que ces deux entreprises, créant un monopole qui avait été refusé. Accessoirement, la Santagricole avait du coup procédé au rachat, agrandissant encore son influence. « - Ok, faisons ça, ajouta l'Eradicator après un moment. - Ho ! Ho ! Ho ! Ca me semble bon, alors. - Très bien. Messieurs, quelque chose à ajouter ? - Je suis prêt. - L'Envoyé de l'Esprit de Nowel est toujours paré ! - Elles rugissent, j'vous assure, je les avons vues et entendues... Comme des tigres itou ! C'est vrai! - Ho ! Ho ! Ho ! Il va vraiment très mal, non? - On s'en occupe, vous inquiétez pas. Sur ce, messieurs, bonne chance. Trois... Deux... Un... C'est parti ! - C'est l'heure du-du-du-du... duel! - Privé de télé pour une semaine, mon garçon. - Hein quoi ? Mais c'est trop pas juste! - Ca t'apprendra à dire des âneries, de toute façon, tu passes trop de temps devant ces conneries. - C'est pas des conneries, d'abord, c'est... - Dites, messieurs, vous êtes encore là ? - Ah oui, désolé, nous étions distraits. - Ho ! Ho ! Ho ! Nous pensions à autre chose. - Oui, bah allez-y, maintenant, ça va pas se faire tout seul ! - N'empêche que c'est dégueulasse! » maintint l'adolescent, qui se ramassa une taloche derrière la tête. Après un regard vers l'Eradicator, Santa partit au pas de course, droit vers la montagne, suivi de près par son adversaire. Les deux savaient qu'il n'y avait nul besoin de se presser pour le moment : la plupart du trajet serait en montagne, et il resterait en sus à éliminer les tigres-mouches, donc aucune raison de s'épuiser inutilement de façon prématurée. Le début du chemin était simplissime : c'était tout simplement la montée pour arriver au bord de la vallée, au point où l'escalade pouvait commencer. Et encore, escalade était un bien grand mot, il s'agissait plutôt d'une randonnée relativement difficile par des chemins parfois douteusement praticables. D'ailleurs, quand ils arrivèrent à la première croisée des chemins, il leur parut évident de prendre un chemin différent. Santa invita d'un geste de la main l'Eradicator à choisir, car dans sa situation, il ne savait pas si une voie était meilleure que l'autre, ou même si elles menaient au sommet de la montagne, auquel, selon le Principal, devrait se trouver le L'Eradicator ayant pris le chemin de droite, Santa prit placidement celui de gauche, toujours au pas de course. Alors que c'était relativement simple au début, cela se corsa rapidement quand il essaya de grimper petit à petit, des portions du sentier étant recouvertes d'éboulis, ou franchement inexistantes. Il dut même escalader sur une petite dizaine de mètres pour éviter une zone qui avait l'air carrément instable, un éboulement qui avait eu lieu juste devant lui et dont la poussière à peine retombée laissait voir des pierres roulant et tremblotant encore. Pas l'endroit le plus accueillant pour une grimpette. Au bout d'une heure, Santa, en nage, fit une petite pause et décida de sortir deux oranges de sa hotte. Il profita de son goûter pour regarder un peu par où il comptait passer et se demander ce que devenait l'Eradicator. Les deux chemins les avaient menés sur des versants différents de la montagne, donc il n'avait aucune idée de l'endroit où l'homme se trouvait par rapport à lui. Peut-être qu'il avait déjà fini et s'apprêtait à redescendre. Santa ne pensa pas longtemps à ces doutes. L'Esprit de Nowel le guidait, et si le mieux pour l'île était le commerce avec la FC, ainsi soit-il. Il se releva plein d'allant et se prépara à un autre morceau d'escalade, vu qu'un petit sentier de bêtes semblait partir de cinq mètres plus haut en étant très praticable. Une heure de plus et Santa se hissait sur un petit promontoire rocheux et s'offrait la vue panoramique de l'île et de la mer alentour. Il arrivait même à distinguer son petit pédalo rouge tout en bas. La petite grotte ressemblait à la description faite par le Principal, donc il supposait qu'il ne s'était pas trompé de montagne. Ho ! Ho ! Ho ! Le représentant de la Santagricole entra prudemment, tous ses sens aux aguets, le soleil fournissant justement un petit éclairage qui allait relativement loin dans le fond de la caverne. Ses yeux se firent petit à petit à l'obscurité, et il avança encore dans un genre de couloir descendant en colimaçon. Il arriva enfin à l'entrée d'une salle qui semblait être assez grande pour être une pièce de réception, mais dont une partie était occupée par une masse qu'il ne parvenait pas bien à identifier. Quelque chose s'écrasa alors à côté de lui comme une poupée de chiffon : l'Eradicator. « - Ho ! Ho ! Ho ! Vous allez bien ? - Non, ça va pas fort, merci de vous en inquiéter, grogna-t-il. - Dites donc, c'est un sacré attirail que vous avez là, fit Santa en montrant l'aspirateur, la combinaison quasi-intégrale et les fumées chimiques vertes-uranium qui sortaient dudit aspirateur. - Je pensais pas tomber contre une reine, bonne chance mon gars, à votre tour. Essayez de pas y laisser votre peau, ça fait désordre. - Ho ! Ho ! Ho ! Laissez faire la magie de Nowel ! » Santa regarda alors droit devant lui : de la pénombre venait de jaillir ce qui devait être la reine des tigres-mouches, une créature franchement pas jolie-jolie qui, étonnamment, semblait plus tenir des abeilles que des mouches. Mais pour le côté tigre, ça, par contre, c'était bien présent. Ca devait être la cause de la brusque férocité des tigres-mouches. Une reine pondeuse qui avait besoin d'une quantité colossale de nourriture n'avait pu voir le jour que grâce à l'écosystème tropical rare d'une petite île de North Blue. Ce qui faisait que la masse bizarre que Santa avait notée derrière devait être la ruche elle-même, ou peut-être l'amas d'oeufs contenant des milliers de tigres-mouches. En bref, il fallait régler cette situation au plus vite, si on ne voulait pas que l'île toute entière finisse dévorée. L'homme jaugea la bête du regard. Près de deux mètres au garrot, une sacrée dentition et des pattes antérieures à vous étêter un ours, mieux valait y aller à fond dès le début. « -Monsieur l'éradicateur ? - Oui, monsieur Klaus ? - Auriez-vous l'amabilité de chanter ''Vive le vent'' ? - Auriez-vous l'amabilité de ne pas dire de conneries ? Notre situation est plutôt sérieuse, vous savez. - Ho ! Ho ! Ho ! Chantez, vous verrez si c'est des bêtises ! - Bon, bon... Vive le vent, vive le ve... - Et mettez-y du cœur, ou l'Esprit de Nowel ne nous viendra pas en aide ! - J'suis pas sûr d'avoir envie qu'il vienne, moi... - Billevesées, tout le monde veut la venue de l'Esprit de Nowel, ho ! Ho ! Ho ! - Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiveeeeeeeer... Qui s'en vaaaaaa sifflant soufflaaaaaant dans les grand sapins veeeeeeerts... » Santa se mit progressivement en phase avec le rythme de la chanson, puis fonça vers la bête qui s'était contentée d'observer prudemment les humains. Quelques pas lui suffirent pour supprimer la distance, mais il dut immédiatement se baisser pour esquiver un coup de patte. La reine sauta alors en arrière et poussa un rugissement assourdissant qui fit trembler les murs, des gravats s'en détachant. Santa réduit à nouveau immédiatement la distance, des griffes lui écorchant superficiellement l'épaule tandis que son poing s'écrasait sur ce qui devait être la tempe de la bestiole, qui ignora le coup pour le bousculer d'un coup d'épaule. L'homme tomba sur le dos, la reine au-dessus de lui, ailes battant faiblement, et salive dégoulinant de ces crocs jaunis. L'Envoyé de l'Esprit de Nowel se glissa sous le ventre de la bête puis frappa violemment du talon la patte postérieur droite à l'articulation du pied gauche tout en la maintenant en place du pied droit, brisant effectivement le genou. Un feulement de rage et de douleur mêlées retentit et la reine fit volte-face, cueillant Santa alors qu'il se relevait d'un puissant coup de patte qui lui fêla trois côtes et laissa quatre coupures parallèles relativement profondes dues aux griffes du demi-félin. Santa se releva en titubant, touchant sa blessure de la main avant de s'ébrouer. Il se sentait plus faible, tout d'un coup, mais il n'arrivait pas à savoir pourquoi. En un instant, la bête fut sur lui, le frappant à nouveau, mais il réussit à amortir le choc en bondissant dans la direction vers laquelle il était éjecté. Alors qu'il se faisait jeter de toute part, le combat devenant de plus en plus à sens unique, il comprit la source soudaine de son impuissance, en dehors des blessure : « - Pourquoi avez-vous arrêté de chanter ? - Bah la chanson était finie ! - Fallait reprendre, ou en chanter une autre ! - J'en connais pas d'autre ! - Ben voyons, tout le monde connaît pleins de chansons de Nowel ! - Nan ! - Si, tous les grand-parents chantent des chansons de Nowel autour du sapin ! - Ah, voilà, alors ! Mon beau sapiiiiiiiiiiiiiin, roi des forêêêêêts, que j'aimeuh ta verdureuuuuuh ! » Plein d'une vigueur nouvelle et majestueuse, Santa se redressa de toute sa hauteur, toisant la bête à l'aide de ses deux centimètres de plus. Comme elle avait le sens de l'humour, elle se dressa sur ses pattes arrières, le regardant cette fois lui de haut. Et tomba lamentablement sur le côté, sa blessure n'étant pas vraiment guérie. Profitant de la faiblesse passagère de sa cible, Santa, habité de l'Esprit de Nowel, sauta le plus haut possible, armant son bras droit loin derrière lui, et lâcha sa technique la plus puissante : ''Santa Chop !''. Le coup toucha la reine en plein sur le front, lui fracassant l'os puis le cerveau juste derrière. Mais dans le même temps, la créature avait préparé elle aussi un monumentale coup de patte qui partit alors que le coup de Santa touchait. L'inertie suffit à ce que l'attaque s'achève pour éjecter Santa à l'autre bout de la pièce, lui faisant perdre connaissance... *** Santa fut réveillé par une sacrée douleur au côté et un vrombissement paniqué. Il était adossé à un mur, et était presque sûr que ce n'était pas comme ça qu'il s'était évanoui. Sans doute l'Eradicator l'avait-il placé dans une position plus agréable. D'ailleurs, nulle trace de lui. Et la masse qui ressemblait à la ruche avait disparu elle aussi, remplacée par quelques tâches vertes par terre, et des fragments tremblottants d'on-ne-savait-trop-quoi. Le vrombissement des tigres-mouches diminua peu à peu à mesure qu'elles sortaient de la caverne, et Santa leur emboîta le pas, pour se précipiter vers la mer, sans doute en direction de la reine la plus proche. Bonne chance, elle ne se trouvait jamais qu'à l'autre bout du monde. D'après la position du soleil, il avait dû être K.O. une dizaine ou une quinzaine de minutes. Ne lui restait plus qu'à annoncer sa victoire au Principal pour récupérer le contrat, mission doublement accomplie. Un grand sentiment de joie l'envahit, anesthésiant quasiment totalement la douleur qu'il ressentait (presque) dans chaque partie de son corps. Une poignée d'heures plus tard, il arrivait à la demeure du Principal, dans laquelle il fut accueilli immédiatement. Introduit dans le salon après qu'on l'eût assuré qu'un médecin était en chemin, il put entendre la conversation en cours : « - … Et c'est alors que, voyant Santa Klaus en danger de mort, je pris mon courage à deux mains et achevait la bête, avant d'éliminer le reste de la ruche. Les autres tigres-mouches devraient se suicider dans la mer incessament sous peu. Malheureusement, alors que je finissais mon travail, monsieur Klaus s'évanouit. Du fait de son gabarit, il m'était impossible de le ramener, donc je suis rentré tout seul pour vous annoncer au plus vite la bonne nouvelle. - C'est... C'est merveilleux ! S'exclama le Principal. - Tout à fait, vous êtes sauvés, grâce à la FC. Maintenant, réglons les formalités désagréables, et signons ce contrat. - Ho ! Ho ! Ho ! - Ah, Santa ! Je suis ravi que vous alliez bien. Hélas, il semblerait que vous ayez perdu le défi, par conséquent, nous signerons avec la FC. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. - Qu'entend-je ? C'est pourtant moi qui ai achevé la terrible bête au creux de antre, armé de toute la puissance de Nowel ! - Pardonnez-le, Principal, il a frôlé la mort de très très près, il ne doit plus savoir ce qu'il raconte, c'est fréquent, dans ce genre de cas, intervint l'Eradicator. - Oui, bien sûr, je comprends, un médecin devrait d'ailleurs arri... le voilà, tiens. Docteur, je compte sur vous pour vous occuper de monsieur Klaus ! - A vos ordres, Principal. J'enverrai la facture à... ? - Ici-même. - Je me mets au travail à l'instant. - Donc, monsieur Klaus, comme je vous le disais, vous êtes un peu retourné par les événements, c'est tout naturel. Cependant... - Non, Principal, c'est faux. Quand je suis arrivé, l'Eradicator venait de perdre son duel, et j'ai alors vaincu la bête, lui fracassant le crâne. - Allons, c'est impossible, nous avons bien vu que... - Voilà qui est problématique, mon cher monsieur de la FC. Nous n'avons aucun moyen de savoir lequel d'entre vous dit la vérité. - Ho ! Ho ! Ho ! J'en ai un, Principal. - Ah, je vous écoute ? » Santa fit alors signe à l'Eradicator de s'approcher, alors que lui-même s'asseyait dans un grand fauteuil à bascule près de l'âtre de la cheminée. Malgré ses récriminations (« Non mais ça ne rime à rien, que faites-vous ? Arrêtez ! Je vous somme de cesser ! ») il fit asseoir le type de la FC sur ses genoux, puis lui demanda de le regarder droit dans les yeux. Pendant ce temps, le médecin essayait encore de la soigner en parallèle, ou tout du moins de désinfecter ses blessures. « - Eradicateur de la Fruit Company Borcelina, dite FC Borcelina, tonna Santa. - Oui? - Avez-vous été sage cette année ? - Je... Oui... C'est-à-dire que... Bien sûr... - Je répète : avez-vous été sage cette année ? Répéta Santa, les yeux au bleu polaire ne cillant pas plantés dans ceux de l'Eradicator. - Je... Ca dépend des fois, voilà ! Content ? - Êtes-vous la personne qui a tué la reine des tigres-mouches ? - Mais tout à fait... - Êtes-vous la personne qui a tué la reine des tigres-mouches d'un puissant coup du tranchant de la main en plein sur le front, lui éclatant par ce fait la boîte cranienne et le cerveau ? - Non... - Sans compter qu'il a de petits morceaux d'os plantés dans toute la main droite, le sieur Klaus, hein, Principal. Donc j'aurais tendance, après expertise médicale j'ai toujours rêvé de faire de la police judiciaire ! à confirmer la version du géant barbu. - Ah, euh, il semblerait qu'il y ait donc eu, euh... méprise, n'est-ce pas. C'est donc apparemment monsieur Klaus, de la Santagricole, qui gagne le concours pour l'exploitation à l'international des Bananas, j'imagine. Souhaitez-vous également signer le contrat maintenant ? - Ho ! Ho ! Ho ! J'espère que tu seras plus sage l'année prochaine, Eradicator ! - Oui, oui... - A la bonne heure ! L'Esprit de Nowel est avec chacun d'entre nous, ne l'oublie jamais ! - Non, non... - Monsieur Klaus ? Wouhou ? On s'occupe du contrat ? Il se fait tard et demain j'ai gol... il faut que je m'occupe de réparer les champs, vous comprenez. - Ho ! Ho ! Ho ! Bien sûr, Principal. Je vous propose de rédiger le contrat puis d'appeler mon assista... la présidente de la Santagricole pour vérifier qu'il est conforme. » Une dizaine de minutes plus tard, aucun point ne semblant litigieux, la liaison par escargophone fut établie avec le QG de la Santagricole. « - Oui, allô ? Monsieur Klaus va bien ? Nous avons appris pour la reine des tigres-mouches, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé ? Il va bien, n'est-ce pas ? Devons-nous envoyer au plus vite un commando d'extermination ainsi qu'un navire de rapatriement médical ? Ou nous pouvons envoyer une unité mobile de soins intensifs si nécessaire ? Va-t-il bien ? Allô ? - Ho ! Ho ! Ho ! Je vais très bien, ma chère. D'ailleurs, nous vous appelions au sujet de la finalisation du contrat. - Ah, tant mieux. Je ne m'inquiétais pas pour vous, évidemment, ne vous méprenez pas. - Ho ! Ho ! Ho ! - Vous avez vu comment ça se passait. Le dirigeant de la société Pear est mort, et voilà que son action en bourse chute considérablement, nous ne pouvons nous permettre un événement pareil et... - Bien sûr, je comprends. - Ahem, bonsoir, je suis le Principal. Donc, je vais vous lire le contrat : … - Et voilà, acheva-t-il. - Et bien, ce contrat me semble tout à fait parfait. - Oui enfin, il est quand même fort compliqué, coupa le Principal. - Comment cela ? - Eh bien, c'est dur à lire. On ne pourrait pas rajouter des couleurs ? - Dites, c'est un contrat, pas l'histoire des Power Rangers. - Ah euh, oui, bien sûr... - Vous savez ce que c'est, tout ce blabla juridique. - Je comprends, je comprends... Et bien, bonne soirée, madame. - Mademoiselle. Bonne soirée, Principal. - Mademoiselle, pardon. Bonne soirée. » Clic. |
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Dernière édition par Santa Klaus le Sam 9 Nov 2013 - 17:35, édité 3 fois