Fish Bake |

♠ Bon commençons par le commencement. Décris-toi physiquement.

- Euh … Tu te fous de ma gueule c’est ça ? Je suis juste en face de toi.

♠ C’est pas grave. T’inquiètes pas je sais ce que je fais. Décris-moi comment tu es physiquement.

- Tu te fous de moi j’ai bien compris. Tu vois bien que je suis un Homme poisson non ?

♠ C’est vrai que tu dois avoir du mal à passer inaperçu. Avec ta peau bleu, tes yeux de requins qui me foutent quelques peu la frousse, tes branchies apparentes et ta coupe punk version mal coiffée. Ça fait un certain style à la fin tu me diras. Sans vouloir te vexer.

- Ne t’inquiètes pas, s’il y a bien une chose sur laquelle je ne suis pas susceptible c’est bien mon physique.

♦ Regardez le gros machin bleu là-bas. Putin il est moche !

- Dégage de là gamin ou je t’arrache les tripes.

♠ Pas susceptible sur ton physique tu disais non ?

- Ouai mais là il m’a traité de gros. Je ne peux pas laisser tout passer non plus.

♠ Sinon après qu’est-ce qui te caractérise en tant qu’homme … Poisson ?

- Je ne suis pas super philosophe pour répondre à ce genre de question mais essayons. Je suis plutôt grand, le genre baraqué. Comme tous les hommes poissons tu me diras. Je crois que je suis du genre requin. Pour le type de poisson hein. Nombreuses cicatrises sur le torse et le dos. Risque du métier. Après tu l’as déjà dit. La peau bleue, blablabla, blablabla …

♠ Ok ok. Tu n’es pas vraiment le genre de mec à faire de long discours.

- Non pas vraiment. Vaut mieux être franc et direct. On perd moins de temps.

♠ Après pour tes habits ?

- Je n’ai pas vraiment de style. Souvent torse nu, je me trimbale avec un simple pantalon. Si j’ai froid je me couvre, chemise de préférence autrement un simple t-shirt. Je suis pas sûr que les filles humaines se retourne sur moi, alors tu sais.

♠ Autres signes particuliers ?

- Oui. Maintenant que j’y pense. Lorsque je suis dans mon rôle de chasseur de Primes je porte un masque. Blanc, avec seulement deux trous noir à l’emplacement de mes yeux avec pour insigne à la place de la bouche « You are Free ». Une petite blague de ma part. Elle est pas mal non ?

♠ Désolé mais je n’ai pas compris.

- Bah quand je choppe un mec, sur mon masque y a marqué le truc alors que je vais le mettre en taule. Tu vois le lien ?

♠ Oui, mais ce n’est pas drôle.

- C’est toi qui n’es pas drôle. Putin d’humain.

♠ Bon on a passé le test du physique avec succès. Sinon niveau Psychologie tu te sens comment ?

- Pas super intelligent.

♠ D’accord, rien d’autre ? Tu es plutôt un mec sympa ou plutôt du genre barbare ?

- Y a des jours avec et des jours sans. Les jours je rigolerais surement avec toi alors que les jours sans il ne faut pas trop venir me chercher des noises. Tu comprends ?

♠ Je vois. Et sinon tu fais quoi dans la vie ?

- Je suis chasseur de prime. Un bon taff, tranquille.

♠ On a pas le même sens du mot tranquille. Mais sinon pourquoi tu fais ça ?

- C’est un bon moyen de gagner sa vie, ça paye bien, tu voyage pas mal et tu as de compte à ne rendre à personne. Tu es libre. Bon c’est vrai il faut quelques fois se salir les mains, comme partout. Quelques gnons de temps en temps ça remet toujours en forme.

♠ Ok. Et sinon la piraterie ou la marine ça ne te tente pas ?

- La piraterie c’est un concept pas vraiment fait pour moi. On est mal vue dans cette profession. Pour la marine, j’ai déjà donné. L’uniforme et les ordres ce n’est pas vraiment mon truc tu vois ?

♠ Du coup chasser des pirates, ça te fais rien ?

- Tu sais je ne mets pas tous les pirates en taule. Ceux qui me paraissent sympa, je les laisses tranquilles. Ceux par contre qui se la joue un peu trop et tape plus faible qu’eux alors là oui c’est les barreaux directs ! Je te le dis tout de suite je déteste tous ces types qui se la raconte, qui la joue sanguinaire et grosse brute. Y a moyen de montrer sa domination autre que par la violence. Ce genre-là, je leur montre ce que c’est la vraie force physique. Après quand je suis en manque de tune, gentil ou pas gentil, une prime reste une prime.

♠ Sinon niveau vocabulaire tu pêche un peu non ?

- Je te l’ai dit. Je ne suis pas super intelligent. Y a un truc qui m’aide à réfléchir. C’est ça.

♠ Vas y fait gouter …… Woua mais c’est un calumet de la paix ton truc. Ça fait bien planer.

- Joli nom pour mon tabac spécial, je retiens. Quand je t’en fume deux ou trois, je ne sais pas mais je te sors des théories qui arrivent à tenir la route. Ça m’aide à rester zen. Parce que j’ai tendance à m’emporter quelques fois ... ouai souvent. Mais après les remarques sur mon physique, ça je m’en tape.

♠ Les humains, plutôt les hommes tu les perçois comment ?

- Comme le reste. Hommes, hommes poisson, chevaux, vaches, tous ceux qui me font chier je les envoie voir ailleurs si j’y suis.

♠ Ok du coup, t’es plutôt le genre de mec qui tape et qui pose les questions ou qui réfléchit ?

- Un truc entre les deux. Je réfléchis mais si je ne comprends pas, mes poings aident à me faire comprendre.

♠ A par ça, taper sur ceux que t’aimes pas. Tu as un but dans la vie ?

- Pas vraiment. Je cherche juste à faire ma place dans ce monde. La vie est bien trop courte et chiante pour que je prenne le temps à me prendre la tête sur des conneries. Tu devrais en faire pareil. Prends un verre de rhum. Ça te fera du bien tu verras.

♠ Tu m’as dit sinon que tu portais un masque lorsque tu te disais Chasseur de Primes. C’est quoi cette histoire ?

- Alors ça c’est une vieille histoire. C’est un vieux trip avec le timbré qui m’a sorti des griffes d’un dragon céleste. Il mettait toujours un masque lorsqu’il jouait au marine. Du coup moi je trouve ça sympa et j’ai repris l’idée. Puis au moins ça me permet de faire la différence entre vie professionnelle et vie privée.

♠ Je commence à cerner le type que tu es. Pour un homme poisson tu es plutôt sympa. On a toujours des préjugés sur ce genre de personnes.

- Surtout n’oublie pas petit gars. Je suis un brin susceptible. Alors si toi ou l’un de tes compères me rabaissent, ça risque de virer rouge. Là tu risques de voir mon côté Homme poisson comme tu dis. Je ne suis pas un mauvais bougre mais faut pas pousser le bouchon trop loin non plus.

♠ On a parlé de ton physique et de ta psychologie. Mais y a une chose importante qu’on n’a pas évoquée. Raconte-moi ton vécu, Fish Bake.

- Tu veux savoir mon histoire ? Ok. Je vais essayer d’être bref alors. Depuis que je suis gamin, je n’ai souvenir que j’ai grandis avec un dragon céleste. Tu dois connaitre ce genre de personnage, ils sont plutôt célèbre sans le vouloir. C’était le genre d’homme a pas vraiment être démoniaque. Certes il l’était, mais pas autant que ses congénères. Alors oui j’étais un esclave. Mal traité, comme les autres. Surtout avec la tronche que j’ai.

♠ Tu ne connais pas l’île des Hommes poissons ou leur karaté aquatique ?

- Je suis au regret de te répondre non. J’aimerais bien y faire un tour un jour, pour voir pour admirer, pour connaitre. Puis faire du karaté dans l’eau, je ne sais pas, mais ça me branche pas plus que ça.

♠ Mais aujourd’hui tu n’es plus un esclave alors qu’est-ce qui s’est passé ?

- Accroches toi parce que la raison de ma liberté est dure à entendre. Je suis libre parce qu’un pauvre fou m’a racheté au dragon. Pour 30 millions de berrys. Ça en fait du pognon. Pourquoi il a fait ça ? Selon ses dires, quand il m’a vu, il a eu une illumination comme quoi j’avais un destin hors du commun. Taré le gars je te dis.

♠ Il était quoi le bonhomme pour balancer 30 millions comme ça ?

- Marine. Mais attention, pas le mousse de bas étage qui fait le ménage sur les bateaux. Non lui s’était un haut de la haute. Le genre de gars respecté de tous, héros de guerre et blablabla. Il était quand même badass quand je me souviens maintenant. Il avait becté un fruit du démon. Un fruit un peu spécial si je me souviens bien. Pas vraiment qu’on veut manger quand on cherche à avoir un pouvoir aussi Badass qu’il pouvait l’être. Mais ça allé bien avec son côté timbré. Il pouvait effacer la mémoire des gens. Pas le truc permanent. Du coup c’est comme s’il était invisible pendant un laps de temps. Plutôt cool quand on y repense.

♠ Et du coup, il a fait quoi ensuite ?

- Ensuite ? Bah il m’a pris sous son aile. Ca a fait jaser au début. Un haut gradé de la marine, qui prend sous son aile un gamin homme poisson. Mais il était le genre de type à qui on pardonne beaucoup pour son passé. Alors c’est passé. C’est comme ça que pendant des années je l’ai suivi. Faisant office de secrétaire jusqu’à qu’il décrète que j’ai l’âge de l’accompagner au combat. On en a serré des pirates, des révos, des criminels. Une belle vie d’aventure. C’est là d’ailleurs qu’on a inventé notre pari débile. Tu sais l’affaire du masque. Un jour je l’ai mis au défi de draguer une fille avec un masque plus qu’horrible. S’il réussissait, c’était à moi de porter le masque autrement il devait le garder. Comme prévu il a perdu. Ce fut une bonne tranche de rigolade. Et comme j’avais un peu pitié j’ai moi aussi mis le masque. C’est comme ça qu’est venu le fait de mettre un masque lors des missions. Je crois que pendant cette époque on n’est jamais allé sur les blues. Simplement rester sur Grand Line. Ça m’a bien forgé à l’époque. On a dû poser bien à terre un peu partout. Boyn c’est une île sympa. Un peu mortelle sur les bords mais sympa.

♠ Ça avait l’air d’une vie palpitante. Qu’est-ce qu’il est devenu cet homme ?

- Il est mort.

♠ Comment ?

- Avant ça, pour comprendre, il faut que tu saches que cet homme adorait ce que j’ai pu te faire fumer tout à l’heure.

♠ Tu m’étonnes ?

- Mais des fois il en abusait un peu trop. Et là il en avait abusé un peu trop. Du coup ce jour-là il a voulu comme il avait fait avec moi à l’époque. Récupérer une pauvre âme en peine à un dragon céleste. Seulement celui-là était un peu plus con que pouvait l’être celui qui me retenait. Du coup il a pris une balle directe entre les deux yeux.

♠ Tu as dû souffrir de ça non ?

- Non du tout. Celui qui m’a racontait la chose m’a dit qu’un moment du coup de feu, il rigolait à s’arracher les cordes vocales, alors moi aussi j’ai ris. Il était fou, badass c’est sûr mais complètement timbré. Pleurer dans ce genre de moment ça aurait été de lui faire honte. Et ça jamais je pourrais. Je lui dois tout après tout. C’est pour ça que je ne veux pas crever comme une mer**. Il a pu le faire, je veux au moins faire mieux que lui. Ahahah.

♠ Du coup tu es resté dans la marine après ?

- Non. Je suis parti. J’étais peut-être encore jeune, mais j’étais plus que majeur. La marine, je te l’ai dit. Les uniformes, les ordres, les contraintes ce n’est pas pour moi. Alors je continu d’arrêter les méchants. A ma façon. Puis ça me fait de sacrées payes. C’est là d’ailleurs que j’ai pris la décision de partir sur les mers des Blues. Je n’avais jamais vu ce genre d’endroit. Ca a fini de forgé mon caractère. Ici les créatures comme moi ne sont pas forcément les bienvenues. Grand Line est vachement plus ouvert d’esprit sur ça. L’uniforme de marine devait peut-être aider. C’est là aussi que j’ai obtenu ma licence de chasseur de prime. Par un pari. Le donneur des licences à la marine était un ancien ami à lui et on s’est dit alors, en l’honneur de mon ancien mentor, pourquoi ne pas faire un pari. C’était son genre ça de faire des paris pour tout et n’importe quoi. Un fait que j’ai hérité je crois. Du coup on a fait le pari.

♠ Qui était ?

- De rester le plus longtemps possible sur un poteau en plein centre-ville, sur une seule jambe en faisant la plus horrible des grimaces. Le pauvre après 3 jours sans manger et sans boire, le vieux il est tombé. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler ce jour-là. A chaudes larmes. Mais bon plus débile tu meurs. Héhé.

♠ Et maintenant tu as des projets ? Aller sur Grand Line ?

- Pour l’instant je me plais sur les blues. Un jour j’y retournerais. Comme tout grand aventurier. Il y a encore pas mal de méchants à mettre derrière les barreaux ici, alors autant en profiter. C’est pour ça que je suis ici, maintenant là, face à toi. En train de perdre mon temps. Je l’attends.

♠ Qui ?

- Ma prochaine trouvaille …

Je l’entends. Je le vois. Je le poursuis. Je ne cesse de courir après. Après mon repas. Ne pensez pas que je sois devenu cannibale. Bien que la proie que j’ai actuellement en ligne de mire ne soit autre qu’un humain, je ne mange que de la rôtisserie. La fripouille qui essaye tant bien que mal de m’échapper n’est qu’un pâle petit pirate avec une prime sur la tête. 2 millions de berrys qu’ils en veulent. Largement de quoi me payer un repas vous ne croyez pas ? Alors oui je ne suis pas très intelligent. Mais lui non plus. Parce que mine de rien, le pauvre bougre vient de se mettre tout seul dans la merde. Il a tourné, pour sûr. Mais la ruelle n’est malheureusement qu’une impasse. Je suis en chasseur de prime. Masque de professionnel oblige. Je ne suis donc pas à découvert.

▬ Je crois que tu t’ai mis dans la merde petit. Arrête dont de courir, cela ne sert plus à rien.

Je lui lâche ça du début de la rue. Prenant bien le temps de faire craquer les os qui compose mes phalanges. Il est l’heure de faire mes exercices. Que les enfants se couvrent les yeux, ça va saigner. Mais une chose m’arrête dans mon avancée. Une chose aussi frêle et fragile que pourrait l’être une plume dans mon sillage. La chose est chaude. Une main. Je peux la balayer sans même me stopper, mais non. Au lieu de ça, je dévie mon regard sur le quelconque inconscient qui a bien pu.

▬ Ta mission s’achève ici, chasseur de prime. Tu auras ton argent. Mais laisse dont ce malfrat aux griffes de la marine. Cela vaut mieux.

A cet instant je m’en balance de la fripouille. Je te regarde morpion et tu oses me parler sans même me porter la moindre intention. Un marine. Tous les mêmes. Dès que l’uniforme touche leurs grosses fesses, ils arrivent à croire qu’ils sont les rois du monde. Pour l’instant je reste dans le silence. Mon corps tout entier fait une rotation. Je suis face à lui, mais je ne vois que son portrait. Un gringalet, c’est à peine s’il arrive à mes tétons. Je peux l’écraser d’un simple mouvement de bras. Puis il se décide à retirer sa main, attirant avec elle le masque qui laisse dès lors mon visage nu. Il tourne alors la tête. La stupeur. C’est le sentiment qu’il a en voyant mon visage.

▬ Voici donc la vérité. Le chasseur masqué n’est autre que Fish Bake.

Il me connait on dirait. Je suis devenu célèbre. Mais il est bizarre. Son faciès à changer. Il a quitté mon regard. Je ressens de la haine.

▬ Lieutenant ?

Les dents serré, tête relevée, il m’attrape par le col, du moins il essaye. Pour je ne sais quelle raison.

▬ Fish Bake. Combien de fois je me suis remémoré ce nom. Tu sais que toi, l’enfoiré d’homme poisson que tu es, tu as pris la place d’un autre ces dix dernière années.

Moi ? J’ai pris la place d’un autre ? Qu’est-ce qu’il me dit ? Je ne comprends rien. Je ne suis pas vraiment intelligent non plus, c’est peut-être ça.

▬ Tu es qui toi pour m’insulter ainsi. Je ne suis pas un gars susceptible mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus.

Je commence tout de même à m’énerver un tant soit peu. Il le ressent. Il me lâche et me tourne le dos.

▬ Mon nom n’a pas vraiment d’importance. Sache juste qu’il y a 20 ans, juste avant que tu ne sois recueilli par Jacky, ton mentor. C’est moi qui devais être à ta place. Partir à l’aventure, avec l’homme qu’il était. Devenir un puissant officier après sa mort et récupérer toute sa popularité d’antan et me considérer MOI ! Comme son héritage. Mais il t’a pris, toi un homme poisson tout juste sorti du caniveau.
▬ Tu voulais être l’élève de ce timbré ? Je t’aurais bien laissé la place. Entre lui et le dragon céleste, je ne sais pas lequel des deux je pourrais choisir même aujourd’hui. Tu aurais dû jouer à l’esclave meurtrie par les coups de fouets, peut-être que là tu aurais pu avoir ta chance. Mouahahah.
▬ N’essaie pas de me manquer de respect … monstre.
▬ Que vas-tu faire alors ? Me faire passer dans l’autre monde pour pouvoir prendre ma place et enfin avoir la considération que tu désires ? Je comprends pourquoi le vieillard n’a pas voulu de toi. Avec une telle façon de penser il t’aurais lui-même fait passer à trépas.
▬ Comme s’il aurait pu. Crois-tu que je sois devenu lieutenant aujourd’hui par la force des autres ? Surement, mais au moins moi j’ai un cerveau et je sais l’utiliser. Jacky n’était qu’un vieux sénile complètement à la masse de toute façon. Maintenant que tu me le fait remarquer avoir été sous ses ordres aurait été un déshonneur.

Pendant qu’on parle, le pauvre pirate essai lui de se faire la malle. Mais aucune échappatoire. Puis je dois dire que là, je m’en balance un peu de ce pauvre petit gars. Le blondinet juste en face de moi, n’arrête pas de faire les cent pas, lui commence à me les chauffer. Qu’il se foute de ma gueule, ça passe, j’y suis habitué. Mais là, il envoi du lourd sur Jacky. Ca je ne peux pas le permettre … qu’on lui manque de respect. Je sais bien que ce gars-là c’est un lèche des grandes instances, que de le frapper va surement m’attirer un tas d’enmerdes. Mais quand on me pousse à bout, il faut que ça explose. Je le quitte alors du regard. Il continu de blablater comme s’il est le meilleur de nous deux, comme s’il est au-dessus de nous deux, comme si monsieur est intouchable, mais moi je ne l’écoute plus. Quand les marines qui le suivent voient ce que je m’apprête à faire, ils courent dans sa direction. Mais il est trop tard. Il faut rester sur ses gardes, petit marine.

BOUM !

A l’impact de mon poing, le mur du bâtiment, quelque peu fragile vole en éclat. Comme une vitre brisée, des blocs de pierre traversent un peu partout. Les marins restent bouche bée. Grande ouverte à faire apparaitre leur glotte. Ils ne savent pas si leur lieutenant est mort ou juste bien amoché. La poussière s’efface peu à peu. C’est là qu’on le voit, tout tremblotant. Accroupie juste à côté du bras qui vient de traverser le mur qui se trouve dans son dos. Il est mort de trouille et ça se dit officier de la marine. Laisse-moi rire. Je ne l’est pas touché, vous l’avez compris, j’ai juste effleuré son beau visage. Mais peu importe. Il faut que je redevienne calme. Alors j’en sors un. Un quoi ? Un calumet de la Paix. Je l’allume. Je commence alors à partir. Les marines n’essaient même pas de s’interposer.

▬ Je vous laisse le primé, de toute façon l’heure du repas est passé. A la revoyure les marines. Dites bien à votre chef que si jamais il manque de respect à un officier mort, je serai là. Bye.

Puis je m’en vais. Mon médoc’ au bout du bec, une certaine fringale dans le bas du bide …