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Des recherches un poil trop poussées

Nouvelle Ohara, fin de matinée

Une voile blanche venait d’apparaître à l’horizon. Il fallait être fou pour prendre la mer avec un temps pareil. Depuis plusieurs jours, la mer était déchaînée et la seule lumière provenant du ciel était celle des éclairs qui déchiraient les nuages noirs. La plupart des capitaines refusaient de prendre le large, mais Gon avait insisté longuement, sortant une liasse de billets comme principal argument. Cela avait suffit à un vieux loup de mer pour larguer les amarres et emmener le bretteur en direction de la nouvelle Ohara. A présent qu’il était sur le pont, trempé des cheveux jusqu’aux orteils, tremblant de tout son corps, il se dit qu’il aurait peut-être pu attendre quelques jours finalement. Mais son enthousiasme à l’idée d’en apprendre plus sur les agissements du gouvernement était  très difficile à réprimer. Tout le monde connaissait la très célèbre histoire de la destruction d’Ohara par un Buster Call. Ce peuple avait été décimé par l’organisme qui était censé protéger les civils.
Le gouvernement mondial était corrompu, et ce, depuis toujours. Il était grand temps de commencer à se battre pour destituer le pouvoir en place. Et s’il y en avait qui avaient les glandes, ça devait bien être le peuple de la nouvelle Ohara. Il avait bon espoir de trouver des alliés dans sa quête en cet endroit.

Enfin ! Me voici arrivé là où le gouvernement à effectué son acte le plus terrible du siècle dernier. C’est le ground zéro. Le symbole même des horreurs que peut faire la Marine en toute légalité. La répression ! La corruption ! L’impunité ! C’est intolérable ! C’est à moi qu’il incombe de régler ce problème. Mais pour ça, il me faut des informations. La grande bibliothèque saura apaiser ma soif. Aucun doute.


Le pont tomba et frappa le quai avec une violence surprenante. Sans se soucier des gouttes qui tombaient, Gon descendit calmement et se dirigea d’un pas assuré en direction de l’immense arbre qui trônait au milieu de l’île. Difficile de le manquer, son tronc massif faisait se sentir ridiculement insignifiant. D’un pas pressé, il passa la gigantesque porte et secoua vivement la tête pour évacuer l’eau de ses cheveux. Certains autochtones rallèrent en voyant des gouttes s’écraser sur les pages de leurs précieux manuscrits. Des regards noirs se tournèrent en direction du nouvel arrivant.
-Monsieur ! Un peu de discrétion et de respect, vous êtes dans une bibliothèque !
-Hein ? Oh oui, pardon.

Gon s’essuya les pieds sur la moquette et se mit à défiler dans les allées à la recherche de renseignements sur le fameux événement qui avait rasé Ohara. Le Buster Call. Avant de condamner le gouvernement, il voulait se forger sa propre opinion et comprendre les raisons de cet acte irréparable. Il y avait peu de chance que cela soit excusable, mais il devait savoir. Il devait connaître son ennemi pour mieux le faire tomber. Après quelques minutes, il trouva un ouvrage intitulé « Ohara, son histoire, le drame. » Cela n’était pas très percutant, mais pour un début, ça ferait l’affaire.
Gon s’assit et ouvrit le livre à la première page. Il sauta les premières pages et alla au sommaire. Il alla donc directement au moment du désastre. Après plusieurs heures de lecture, il comprit une chose qui revenait souvent. Ohara a été bombardée parce qu’ils faisaient des recherches sur les agissements du gouvernement dans les années 700. Cette période aurait été surnommé le « siècle manquant » en raison du manque total d’information à ce sujet.

C’est tout ? Ils n’expliquent absolument pas de quoi il retourne. Ils peuvent pas simplement dire qu’un peuple a été exterminé pour ses idées sans expliquer quelles étaient ces idées ! Il faut à tout prix que je trouve ! D’autres bouquins pourraient peut-être me renseigner. Celui-ci est trop vague. Voyons voir ce qu’on a… Ha ! Peut-être celui-là. « Ohara, le peuple Martyre ». C’est pas mal ça !


Gon sortit l’œuvre de son étagère et la posa à plat sur une des tables avant d’entamer sa lecture. Dehors, le soleil descendait petit à petit. Lorsque Gon leva le nez des pages, il faisait nuit. L’homme de la réception fit un appel pour annoncer que les visiteurs étaient invités à quitter les lieux. Ils pourraient revenir le lendemain matin à partir de huit heures. Gon se leva et ramassa le plus de bouquins possibles traitant du sujet qui l’intéressait et s’approcha de la réception.
-Bonsoir. Pourrais-je emprunter ces livres. Je vais prendre une chambre à l’auberge du coin.
-Bien sûr monsieur. Je vais simplement vous demander 10 000 berrys de caution par livre. Vous les récupérerez en rendant les livres. Je vais simplement vous les prendre pour les enregistrez dans le registre des sorties.
-Oui, oui bien sûr. Tenez.
-Merci. « Ohara, le peuple martyre », « Les Buster Call dans l’histoire », « L’histoire du monde, faits ou fabulations ? », « Savons-nous tout de notre passé ? », « Le gouvernement mondial à travers les siècles »… Dites donc, vous faîtes des recherches ?  
-Disons que j’aime bien être au courant des choses.
-… Je vois… Bonne soirée monsieur.

Gon attrapa la pile de livres et sortit en ignorant le regard noir que le caissier lui balançait à la gueule. Il ignorait que l’homme avait déjà sortit un escargophone et était en train de donner une description détaillée d’un mec louche qui venait de débarquer…
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Cela faisait maintenant une semaine que l’étranger venait tous les jours, s’asseyait et lisait des livres à propos du Buster Call et de l’histoire du monde. La seule chose qui avait changé, c’était les gens qui l’entouraient. Les autres lecteurs, assis à différentes distances de lui le surveillaient de près. Le moindre comportement louche de sa part était noté et envoyé sous forme de rapport. C’était rare, mais il arrivait que le gouvernement envoie un homme, incognito, pour vérifier que les œuvres exposées au public ne soit pas trop… révélatrices. Le gouvernement mondial ne tenait pas à ce que ses anciens agissements répréhensibles ne soient ébruités. Et bien entendu, une pluie de feu destructrice, c’est suffisamment traumatisant pour que personne n’ait envie de vivre ça une deuxième fois. C’est pourquoi quiconque se mettait à fouiller de façon  un peu trop évidente dans les vieux dossiers déclenchait une alerte générale, silencieuse, mais intense.

Gon n’avait pas conscience de l’émoi qu’il déclenchait depuis plusieurs jours au sein des membres de la bibliothèque. Il se contentait de lire, heures après heures, jours après jours, pour épancher sa soif de connaissance. Un homme assis en face de lui, feignait de lire un journal mais avait découpé des trous pour pouvoir l’épier discrètement. Le bretteur l’avait bien entendu repéré mais se dit qu’un homme capable d’utiliser une ruse aussi clichée ne pouvait pas être bien dangereux. Et le petit manège continua comme cela pendant trois semaines. Gon prenait des livres de plus en plus poussés et le réceptionniste les notait dans un coin, tandis que d’autres le surveillaient étroitement. Mais un jour, Gon se leva d’un coup et se dirigea droit vers l’accueil. Ce geste fit se lever bon nombre de gens mais tous restèrent à l’écart.
-Bonjour, désolé de vous déranger mais je viens de terminer le dernier livre sur mon sujet. Vous n’auriez pas des bouquins un peu plus… explicatifs à propos de ce qui s’est passé lors du siècle manquant ?

A peine eut-il prononcé ces deux mots que tout le monde s’immobilisa dans l’établissement. Tous les regards se tournèrent vers lui et un silence de mort tomba. Gon se retourna et jeta un regard aux alentours. Il ne comprenait pas ce qui se passait.
-Désolé, monsieur, mais je ne vois pas de quoi vous parlez. Il n’y a aucune information à propos de cette époque. Je vais vous demander de partir.
-QUOI ? Mais je n’ai rien fait de mal. Je veux juste en savoir plus. L’histoire ne devrait jamais être oubliée.
-Je vous l’accorde, mais c’est ainsi. Nous n’avons RIEN à propos de cette période historique. Veuillez ne pas insister ! Sécurité !

Deux colosses sortirent de nulle part et attrapèrent les bras de Gon qui tenta de se débattre  mais abandonna  rapidement.
-Vous ne devez pas faire ça par peur ! Vous ne devez pas couvrir le gouvernement par crainte de représailles !

Un immense poing s’abattit sur son crâne, l’envoyant directement au pays des rêves. Des rêves de liberté et de révolution.

Putain… Ma tête ! J’ai mal… Il m’a pas loupé cet enfoiré… Quelle bande de couards ! Ils préfèrent couvrir leur pire ennemi plutôt que de montrer fièrement leurs convictions. Je comprends qu’ils aient peur mais jusqu’à quand va-t-on tolérer leur comportement ? En tout cas, moi, il n’en est pas question. S’ils ne veulent pas m’aider à la bibliothèque, je trouverai bien du soutien chez les civils. Peut-être des révolutionnaires sont-ils restés ici. Il parait qu’il y en avait beaucoup au siècle dernier. Ouh… la vache, je n’aurais pas dû me relever aussi vite. Mon crâne me lance. Il faut que j’aille me coucher…


D’un pas lent et sans énergie, Gon se mit en route vers l’auberge. Les gardiens de la bibliothèque l’avaient bien amoché et l’avaient laissé au milieu de la rue, contre les pavés froids. Son amour-propre en avait pris un coup et une bonne nuit de sommeil lui ferait le plus grand bien. A force d’avoir le nez plongé dans les livres, il n’avait pas dormi depuis un bon moment. Il entra dans l’auberge, monta péniblement l’escalier et s’écroula tout habillé. Il tomba dans un sommeil sans rêve, gardant un goût amer dans la bouche. En plus d’un goût de sang.

Au beau milieu de la nuit, la porte s’ouvrit en grinçant et trois individus portant une cagoule pénétrèrent discrètement dans la chambre de Gon, avant de se placer de part et d’autres du lit. Celui qui semblait être le chef fit un signe de tête à ses camarades avant de crier.
-HEY ! On me parle un peu trop de toi en ce moment ! Je ne sais pas qui tu es, mais je te conseille de ne pas trop farfouiller dans le passé du gouvernement mondial. La dernière fois que quelqu’un s’y ait intéressé de trop près, l’île a été rasée et des milliers de personnes sont mortes. Si je dois te tuer pour éviter que cela n’arrive à nouveau, crois moi, je n’hésiterais pas.
-Patron… Je crois qu’il dort encore…
-Hein ?! Mais réveillez-le bande d’abrutis !

Une torgnolle plus tard, Gon était réveillé et sa joue était rouge.
-Hein ? Quoi ? Que ? Vous êtes qui ?
-AHEM ! Je disais donc : On me parle un peu trop de toi en ce moment ! Je ne sais pas qui tu es, mais je te conseille de ne pas trop farfouiller dans le passé du gouvernement mondial. La dernière fois que quelqu’un s’y ait intéressé de trop près, l’île a été rasée et des milliers de personnes sont mortes. Si je dois te tuer pour éviter que cela n’arrive à nouveau, crois moi, je n’hésiterais pas.

Encore un peu la tête dans le cul, Gon mit un certain temps à comprendre ce qu’on lui disait. Arrêter ses recherches ? Inenvisageable.
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Gon se redressa d’un bond. Il était furieux ! On lui avait foutu un coup sur le crâne, on l’avait viré d’une bibliothèque comme on vire le dealer de la boîte de nuit, on l’avait jeté par terre, sur les pavés froids et humides, on venait de lui foutre une mandale pendant son sommeil et maintenant on le menaçait de mort s’il ne se soumettait pas aux toutous du gouvernement ! Mais quel monde de merde ! Passant une main sous son oreiller, Gon sortit ses deux sabres et en glissa un sous e menton de chaque larbin avant de s’adresser au chef apparent.
-Je sais que ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui ne le méritent pas. Le gouvernement mondial n’a aucune légitimité, s’étant autoproclamé comme étant « La Justice » ! HAA ! Elle est bien bonne ! Les tenryubitos qui ont tous les droits, les shishibukais à qui on pardonne tout du moment qu’ils sont utiles, la destruction d’Ohara sans raison, le siècle manquant qui doit renfermer tellement d’horreur qu’ils ont peur qu’on sache, les esclaves de Tequila Wolf… Je ne pense pas qu’un jour je me soumettrais non… Ho non ! Et je pense qu’en agissant comme vous le faîtes, vous ne valez pas mieux qu’eux !

Les hommes encagoulés reculèrent afin de se dégager des pointes aiguisées qui les menaçaient mais Gon, n’avait pas terminé. D’un petit saut, il descendit du lit et continua à avancer, jusqu’à ce que les deux hommes soient bloqués par le fond de la pièce. Le chef, lui, était à quelques centimètres du visage de Gon mais n’osait pas bouger, de peur de perdre ses hommes.
-Vous pouvez me frapper, ou bien me menacer,
Me distraire, me décourager, ou m’enfoncer
Dire que ce que je fais est vain
Et même que je n’suis qu’un crétin
J’peux vendre mon âme à la Marine !
Avec elle on peut truander,
Toji en est l’exemple même mais vous n’aurez pas,
Ma liberté de chercher !


Terminant sa déclaration, il recula, laissant les deux mecs respirer et se mit en position pour se battre. S’ils voulaient le faire taire, ils allaient devoir se retrousser les manches et verser du sang. Mais ils ne semblaient pas aussi courageux que leur discours aurait pu le laisser penser. Tendant l’index, le chef fit signe à Gon d’attendre un instant, puis les trois hommes se regroupèrent pour chuchoter entre eux. Un peu décontenancé, le bretteur laissa retomber ses bras, se demandant à qui il avait à faire. Une équipe de bras cassés, certes, mais de quel groupe ? Finalement, ils finirent par se redresser et à se tourner vers lui.
-Nous croyons en ta bonne foi. Si tu tiens à mieux comprendre les agissement du gouvernement, tu peux rejoindre la révolution. Nous accueillons tous les éléments prometteurs. Tu auras accès à la réserve de la bibliothèque et tu seras formé par les meilleurs d mouvement. Mais en contrepartie, tu dois te dévouer corps et âme à notre cause et ne jamais en parler, même sous la torture. Tu peux encore refuser, mais après, ce sera trop tard. Toute trahison est punie par la mort. Quelle est ta réponse ?


La révolution… J’avais entendu parler d’eux, mais je ne les imaginais pas ainsi. Ils ont vraiment l’air d’amateurs, mais ils détiennent de très nombreuses informations ainsi que des agents infiltrés dans beaucoup de domaines. Et puis, nous poursuivons le même objectif, dans les grandes lignes. Faire tomber le gouvernement et le juger pour ses péchés passés et présents. La seule différence, c’est que moi, je lutte aussi contre la piraterie. Mais j’avancerai plus vite avec eux que tout seul.


-Okay.

Avant qu’il n’ait le temps de comprendre quoi que ce soit, les tris hommes se jetèrent sur lui et le firent tomber. Sa tête cogna contre le rebord du lit et il tomba dans les pommes. A croire que c’était une manie décidément.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il était totalement plongé dans le noir. Il tenta de se lever mais senti qu’il était attaché solidement en position assise. Il voulut se débattre mais une voix l’interrompit. D’un coup, il se mit à voir clair. Il était dans un sous-sol éclairé par des torches. Les murs de pierres ruisselaient d’humidité. Un homme très grand avec une barbe le regardait, tenant à la main le sac qu’il venait d’ôter de la tête du prisonnier.
-Bienvenu dans ta nouvelle famille. Ici, à la révolution, nous t’apprendrons tout ce que nous savons et te formerons à un métier qui peut nous servir. Ainsi tu pourras être infiltré à des positions stratégiques pour nous. Tu dois bien savoir que tu devras obéir à n’importe quel ordre, n’importe quand, à n’importe quel prix. Nous ne sommes pas des plaisantins, notre cause est sérieuse. Te sens-tu prêt ?
-Ca irait mieux si on me détachait…

L’homme sortit un couteau et coupa les liens.
-Mesure de sécurité afin que tu ne puisses dévoiler l’emplacement de cette base. En cas de trahison, tu comprends ? A présent, suis moi. Ta formation va commencer.
-Je suis déjà bretteur.
-Un style de combat n’est pas un métier. Tu dois te rendre utile sur un navire, tu sais. Manier des sabres ne sert à rien durant un voyage. Nous allons te former.
-Bien. Je n’ai qu’une exigence, je veux apprendre à lire les ponéglyphes. Vous pouvez m’apprendre ?
-Les ponéglyphes ? … … … Intéressant. Oui, nous avons une section. Tu devras suivre la formation spéciale «Vérité ».
-Parfait. Au fait, combien de temps dure cette formation ?

L’homme garda le silence et avança de quelques pas, laissant Gon derrière lui.
-Un an…

La torche s’éteignit et l’obscurité avala tout.
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