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Qu'il est moignoooooooon! [RP Fruit]

Une semaine qu'il avait rencontré June. Ils étaient devenus de bons amis. De très bon amis même. Pour le Khan, leur relation était des plus étranges. Il ne savait pas du tout comment se tenir avec la jeune femme. Qui plus est, ses vieux démons le relançaient étrangement. Il en avait marre de se battre contre eux. Mais il fallait tenir. La petite femme lui permettait de tenir debout. Il avait moins mal. Moins peur. Ses mains ne tremblaient plus le soir dans le noir. Il était mieux. Plus serein. Son démon le hantait toujours et il l'affrontait désormais sans ciller. Avec une ardeur renouvelée tant que la jeune femme était là. June. Joli prénom que celui-là. Elle était son rayon de soleil. Sa lumière au bout du tunnel. Et il s'en voulait de lui faire subir sa frustration. Sa colère. Il aurait tant aimé être meilleur. D'ailleurs, il était même sorti acheter à manger ce matin là. Il aurait aimé lui ramener un croissant. Pour lui faire un petit déjeuner agréable. Quelque chose de bon et de chaud. Pour se faire pardonner son comportement de cochon boudeur raleur.

Et il marchait donc ce jour là avec quelques dorikis en poche. Juste quand il entendit la rumeur. Elle se propageait comme un venin. Un frémissement qui passait de bouche en oreille. Les moines étaient de retour. Après une disparition des plus mystérieuses depuis la révolte, le Khan n'avait pas eu de nouvelles des anciens résidents du monastère. C'était d'autant plus étrange que le Tcheff avait dépêché de nombreux agents pour les retrouver. Sans succès. Petru craignait leur retour. Il lui avait fait parvenir des missives concernant les moines. En réalité, le commerçant en matériaux préférait commercer avec les nouveaux résidents de l'édifice monacal. Leurs prix étaient beaucoup moins élevés et ils payaient de manière régulière. Avec quel argent? Petru s'en foutait comme de l'an quarante. Il voulait faire du business. Et c'était le cas. M'enfin.

Il paya rapidement deux ou trois croissants et prit le chemin du retour. June allait être contente. Elle devait encore dormir. Son pas se pressa et il bifurqua dans une rue annexe. Une épaule heurta la sienne.
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Lui. Le père Coltello. Plus puissant des moines qu'il ait vu à ce jour. Encapuchonné dans une longue toge marron. Il ne lâcha nul mot. Le Khan fût tenté de le retenir pour lui demander des explications mais June se poserait des questions s'il n'était pas là au réveil. Il reprit sa route et rentra en hâte. Le petit soleil se levait. Il servit rapidement un verre de jus d'orange pour la belle et posa le tout, croissants compris, dans une assiette.
"Bien dormi petite dame?"

Juste ça. Rien de plus. Comment aurait-il pu se douter que cette journée allait marquer sa vie? Et elle sourit.


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» Qu'il est moignooooooon ;


Elle sourit et il le lui rendit. Qu’il était bon de voir un visage familier au réveil. Ce petit être qui la protégeait ; qui l’effrayait aussi parfois. Mais il faisait des efforts, de gros efforts. Il luttait contre cette chose qui le rongeait de l’intérieur. C’était un brave type, elle ne se lassait pas de le répéter. Les yeux brillants, la belle s’attabla. « Yepah ! J’ai rêvé qu’on volait sur le dos de grands oiseaux. J’aimerais bien un animal de compagnie. Enfin, pas là tout de suite… Disons, trouver un jour un animal tout mignon qui a besoin d’une maman, ahaha ! » Cela semblait être une journée tout ce qu’il y avait de plus normal.

Et puis il y eut ce cri. Lointain, perdu quelque part dans l’espace. Il se rapprochait, s’intensifiait, puis semblait disparaitre peu à peu pour regagner en ampleur. Plus qu’un cri, c’était un grondement. Non, bien pire que cela. Une chose indescriptible qui se propageait dans l’air, dans le sol, dans l’esprit des gens. Qui les hantait soudainement et les effrayait. Une force que l’on pourrait presque matérialiser, et pourtant elle restait indescriptible. Mais les lèvres de June mirent un nom sur cette déformation du temps et de l’espace. Elles l’appelèrent explosion. Tandis qu’à l’autre bout de la ville, plus en hauteur, les yeux d’un homme penché par la fenêtre le qualifiaient différemment : tuerie. Et que cet enfant terrifié, dans la rue d'à côté, ne cessait de se répéter dans son esprit que le Jugement divin approchait.
Tous avaient raison. Tous. Cela avait commencé très tôt dans la nuit, par quelques mots prononcés dans un murmure rauque, d’une bouche malicieuse à une oreille avide. Puis des ombres, des visages. Rêvait-on ? Les bruits des uns influençaient-ils le regard des autres ? Rumeur, illusions. La ville se réveillait à peine, et tout prenait forme. Puis comme un éclat, tout avait explosé. Plus haut, proche du monastère. Il y avait déjà eu le premier mort ; le malheureux.

Alors oui, l’enfant avait aussi raison. La détonation sonnait comme l’heure du Jugement.

June s’était redressée vivement, tant le bruit semblait proche. Et son ami avait fait de même. Prompte, elle se précipita au dehors pour voir d’autres visages, certains tirés par la fatigue, jeter des regards curieux ou inquiets. Déjà de la fumée s’élevait lentement d’une ruelle ou d’un endroit plus en haut de la ville en tout cas. Là, le hurlement précédemment entendu s’intensifia, une voix forte parlait apparemment. Mais ils étaient trop loin et ne pouvaient entendre. Il fallait attendre que la rumeur se propage de nouveau. Un enfant passa en criant, et une femme expliqua enfin. Des moines ? June croisa le regard de Kanbei. Elle ne savait pas, elle ne connaissait pas encore très bien les lieux. Mais lui, il était sur son territoire ici, c’était certain. Ces gens – non pas les moines, mais ceux qui les avaient chassés, pensait-elle – lui demandaient parfois des choses ; elle ne voulait pas savoir quoi, ça le regardait. Ses yeux interrogèrent silencieusement le Khan. Il semblait évident qu’il allait partir. Elle l’accompagnerait. Elle se rendrait utile. La dame baissa les yeux vers le sol. Cela semblait un peu improbable, il était vrai. Tout dépendait de ce qui se passait réellement. Mais fichtre, elle serait têtue cette fois !

Et elle prit la main de son protecteur. Pour être sure de le suivre, peu importe où il irait.
Et aussi parce qu'elle avait peur.
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La main de la jeune femme se referma sur la sienne. Tout se passait tellement vite. Elle avait peur. Lui? Un peu. Au fond de lui, il n'aimait pas l'idée qu'elle l'accompagne et qu'elle s'expose au danger. Mais bon. Elle voulait venir alors soit. Elle viendrait. Le chaos régnait autour d'eux. Une explosion avait eu lieu plus haut. Vers le monastère. Des cris s'étaient élevés de l'endroit comme autant de plaintes sonores. Un massacre avait lieu. Il ne savait pas où. Mais ce massacre s'en prenait à la nouvelle autorité en place. Le régime du Tcheff. Et à la plèbe. Le Khan devait y aller. L'animal tout mignon ne risquait pas d'arriver aujourd'hui. Ce jour là marquait des combats à venir. Oui. Le frisson le long de sa nuque s'intensifiait. Le sang allait couler. Abondamment.
Ils revenaient.
Les Moines. Pourquoi maintenant? Pourquoi de cette manière? Autant de questions qui dansaient dans sa tête. Ils semblaient pourtant non-violents. Ses yeux passèrent sur June. Elle risquait de voir l'horreur. Le sang. La mort. Il ne voulait pas qu'elle le voie dans cet état. Désormais, il était différent. Plus calme. Plus serein. La protéger en premier lieu. Voilà ce qu'il fallait faire. Il fallait qu'elle soit en sécurité. Kanbei l'emmena dans la maison et prit tout ce qu'il avait comme armes. Un pistolet. Un fusil à canon scié. Un fusil. Et des boites de munitions. Il lui donna un pistolet et sa ceinture de munitions tout en lui expliquant comment cela fonctionnait. Elle semblait effrayée mais il la rassura. Elle ne devrait pas s'en servir pour tuer. Juste pour se défendre. Elle avait si peur. Il la serre contre lui.
« On va y aller. N'aies pas peur je suis avec toi d'accord? Il faut juste que je trouve ce qui cause ces problèmes et que je m'en charge. On y va? »

Alliant le geste à la parole, ils sortirent en direction du monastère. Ses mains ne tremblaient pas. Il n'avait plus peur du tout. Elle était avec lui. Ensemble, ils pourraient tout affronter. Même les pires choses. Et ils marchèrent. La fumée les guidait jusqu'au lieu de l'explosion. Les gens évitaient son regard. Pourquoi? Il leur faisait probablement peur. Sauf à lui. Cet enfant. Il était venu le voir en s'agrippant à sa manche.
"Dis monsieur, tu vas nous aider hein?"

Il avait souri et hoché de la tête, ce après quoi le gamin était parti se blottir dans les bras d'un de ses parents. Et c'est là qu'ils virent la scène. Une dizaine de maisons avaient été soufflées dans l'explosion. Une bombe probablement. Il y avait du sang partout. Des gens se tortillaient dans les décombres. L'endroit explosé rassemblait en réalité le QG de la milice du Tcheff. Les membres, de simples hommes en tenue vert kaki, étaient pour la plupart blessés voire morts. Ainsi donc les moines s'en prenaient au Tcheff. June semblait en état de choc. Le Khan lui demanda si elle allait bien. Apparemment elle accusait le coup mais ça allait. Il fallait aller au monastère. Vite. Ils repartirent en courant.

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Il fallait les aider ! Il fallait les sortir des décombres ! Pitié, pitié, que quelqu’un leur vienne en aide. Mais déjà Kanbei l’entrainait en courant. Elle ne devait pas s’arrêter. Elle trébucha, se ressaisit, poursuivit son chemin. Être forte. Pitié… Il y avait du sang, trop de sang. Grande inspiration. L’air frais faisait du bien. Il était encore tôt. Mais bientôt l’air serait chaud. Saturé d’une odeur infecte ; pourriture qui infecterait les poumons. La mort. N’aurait-elle pas pu sauver l’une ou l’autre vie s’ils s’étaient arrêtés ? Parfois, certains choix lui échappaient ; mais elle ne savait pas choisir.
June se laissait porter par la course de Kanbei. Le monastère. Son esprit semblait trop mou pour tout saisir. Mais elle allait bien. Oui, elle n’avait pas mal. Elle serra plus fort la main de l’homme.

Très vite le monastère se dressa devant eux. Elle ne l’avait encore jamais trop approché alors son aspect menaçant lui paraissait normal. Mais peut-être que pour une personne qui le côtoyait souvent auparavant, la différence était palpable. Il se passait quelque chose d’anormal, de désagréable, à l’intérieur des murs. Ils entrèrent sans grande difficulté par les portes déjà déverrouillées et une nouvelle vision d’horreur s’imposa à eux. Ce n’était pas un mort, mais un être torturé. Son visage abordait une expression de totale panique et d’effroi tandis que ce qui restait de son corps pendait lamentablement, gouttant sur le sol. June étouffa un cri et se recula subitement. Ça faisait mal. Là, en plein cœur. Comme ses genoux flanchaient elle s’appuya contre un mur. Des larmes ? Son corps la brulait de l’intérieur. Elle voulut dire à Kanbei de poursuivre sans elle. Il allait s’inquiéter, si ce n’était pas déjà fait. Mais elle ne parvint pas à s’exprimer.

C’était dur. C’était sale. Ces gens étaient des êtres pourris. Elle avait toujours pensé que les religieux étaient non violents. Mais il était vrai qu’elle ne s’était jamais intéressée à la religion de près, elle avait pu se méprendre. Et puis, il fallait faire avec son temps et son monde. Une ère corrompue. Démente.
La douce se remit sur pieds. « Je vais bien. Il faut se dépêcher. » Elle en avait assez de tout cela. Il fallait que quelqu’un les empêche de commettre d’autres atrocités. Les réduise en poussière. Sa mâchoire se serra. Elle, elle ne pouvait pas, évidemment – elle aurait pu si elle n’avait pas si peur. Mais Kanbei était un homme fort.

Et il y avait d’autres hommes solides dans l’enceinte du monastère. En effet, lorsqu’ils passèrent dans les salles, ils ne croisèrent pas seulement des morts – bien qu’il y en ait un certain nombre apparemment – mais des résistants. De ceux qui avaient repoussé les moines une première fois, ou de ceux qui s’étaient retrouvé là parce que le destin en avait décidé ainsi. Et qui ne comptaient pas rendre l’âme de sitôt. La dame admirait cette capacité que certaines personnes avaient à ne pas laisser tomber. A s’accrocher, à trouver la force dans une rage de vivre.
Elle crut apercevoir un moine, un instant, tourner sur leur droite et se cacher dans l’ombre. Sans dire un mot, elle porta instinctivement sa main à l’arme qu’elle avait passée dans sa ceinture de fortune. Ce n’était peut-être que son esprit qui lui jouait un tour. Ou un fourbe qui voulait les surprendre. Mais ils passèrent sans que rien ne se produise. Elle se relâcha. Aurait-elle tiré ?

Ils débouchèrent dans une ultime salle, plutôt spacieuse, d’où provenait le plus grand nombre des bruits de lutte. Elle résonnait et rendait toute l’ampleur du combat et l’acharnement qu’avaient les deux camps. Il ne semblait pas y avoir eu de discours. Peut-être un regard entendu. Et puis simplement les combats. June guetta rapidement les gens qui avaient besoin d’aide. Une chance que les religieux soient assez facilement reconnaissables. Elle savait ce qui lui restait à faire, du moins c’était la seule chose dont elle se sentait capable. Si toutefois Kanbei n’avait pas d’autres projets pour elle.
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La violence était partout. Même le monastère n'avait pas été épargné. C'était le premier endroit où elle régnait. June était vraiment mal. Elle serrait la main de Kanbei de toutes ses forces, comme pour se convaincre que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Elle avait besoin de réconfort et il ne pouvait pas s'arrêter pour la serrer dans ses bras dans l'immédiat. Il était aux aguets. Ses yeux furetaient dans chaque pièce ou endroit où ils passaient. Il était prêt à tout pour ramener le calme. La paix. Même si cela devait se faire dans le sang. Les portes du monastère étaient toutes ouvertes. Un homme s'y était même fait torturer. Sûrement pour savoir où se trouvait le Tcheff. Le Khan avait cette impression que le monde autour de lui était en train de devenir totalement fou. Comme lui. Avant.
Et ils débarquèrent dans la dernière salle. La grande salle.
Les combats y faisaient rage intensément. Des moines contre les hommes de Petru. Il n'eût pas le temps d'analyser ce qui se passait si longtemps. Un des moines qu'ils avaient croisés dans le couloir les avait suivi discrètement. Du moins il avait voulu l'être. Le Wanajima avait repéré son manège depuis le début. Il vit la lame scintiller du coin de l'oeil. Une dague ou autre chose. Une arme du même acabit en tout cas. Elle se rapprochait de June dangereusement. Celle-ci venait d'ailleurs de lâcher la main du Khan et d'aller vers des blessés. Elle ne pouvait pas voir la lame. Le Khan vit juste son regard plein de détermination. Ce petit bout de femme était impressionnant. Elle défiait sa propre peur pour aider son prochain. Un bref instant, le Khan ressentit ce qui ressemblait à de l'amour pour cet être. Et alors il repensa à la lame. Un profond sentiment de colère l'envahit. Elle n'avait rien fait. Elle voulait juste aider.
Aider.
Ses membres se raidirent. Le bras qui tenait la lame venait d'être stoppé net. Ce gars-là venait de faire l'erreur de sa vie. Il avait essayé d'attenter à la vie d'un des êtres les plus purs de ce monde. Le bras du pirate empoigna cet hère à la gorge et l'envoya violemment valser contre un mur où sa colonne se fracassa dans un grondement sourd. Et de un. Ses armes visèrent les quelques moines les plus près de lui et trois détonations se firent entendre. Trois corps tombaient déjà au sol. Sa colère ne faisait que commencer. Ses yeux parcoururent la salle. Le Tcheff était aux prises avec une demi-dizaine de moines et son service d'ordre ne faisait que diminuer. Il était dans la merde. Mais il eut le temps de faire un signe de tête à Kanbei en guise de... En guise de quoi d'ailleurs? Ce mec là n'était qu'une sorte d'inconnu pour lui. Il dirigeait juste cette île. Le Khan ne lui devait que cette forme de paix qui durait depuis près d'un mois. Et il lui était légèrement redevable. Enfin. Il devait aider Petru qui avait besoin de ce gars-là. Pour le reste, il s'en carrait...
Trêve de papotages.
Ses mains empoignèrent les deux premiers moines qui se présentaient à lui et il les choqua violemment entre eux. Moins trois. Il y avait quand même pas mal de monde. Il se fraya un chemin jusqu'au Tcheff à coups de poings. Il ramassa aux passages quelques petites baffes mais rien de dangereux. Nombre de lames dansaient dans la salle. Il en saisit une au vol et la retourna contre une gorge. Puis deux. Puis trois. Son bras effectuait un ballet sanglant de premier ordre. Il aurait pu être boucher dans une autre vie. D'ailleurs. Il était désormais à côté du Tcheff. Celui-ci le remerciait oralement désormais. Et il lui promettait une grande récompense s'il éliminait les moines.

Pas de souci. Il allait le faire. Mais pas pour ce type. Pour lui. Pour June. Pour qu'elle soit en sécurité. D'ailleurs... Où étaient les moines les plus importants? Il ne les avait pas vu jusqu'ici. C'est alors qu'il sentit une présence derrière lui. Trop tard. Une douleur lancinante lui parcourut le bas du dos. Rein droit. Et il plana à travers la pièce qui voyait son nombre de participants diminuer à vitesse grand V. Il s'écrasa par terre comme une loque en laissant ses armes tomber. June l'avait-elle vu? Il ne fallait pas qu'elle se soucie de lui. Se relevant difficilement sur ses jambes, il épousseta ses habits. Il allait la protéger. Il allait là... Menton. Coup de pied latéral. Il glissa sur de longs mètres avant de rouvrir les yeux.
« Alors c'est ça l'Homme qui a sauvé l'île des Pirates du Marteau et permis à ces merdes de prendre le pouvoir? Décevant. »

Il avait mal. Foutrement mal. Ce gars-là. Il l'avait croisé juste avant d'aller voir June. Le père Coltello. Probablement le moine le plus fort des Companieros. Il avait aidé le Khan à sauver les vies d'innocents lors de l'attaque des pirates du Marteau. Apparemment, son sens de la Justice était assez relatif. Le Khan passa une main sur sa mâchoire et articula un VOUS? très théâtral. Il ne s'attendait pas à grand chose de la part de ce type là.
« Hm. Tu as retiré la vie à un bon nombre de mes frères et t'interposes dans notre reconquête pacificatrice. Je vais donc devoir te retirer la vie. »

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Un, deux, trois. On tire. Trop lourd. Un, deux, trois. On pousse. Il roule. Victoire.
C’était lourd un homme. Surtout mort. Mais il fallait dégager ce corps de là, sinon le blessé qui se trouvait en dessous mourrait d’étouffement. Rapidement, elle arracha un pan de toge pas trop sale qui trainait et s’approcha de celui qu’elle venait de libérer. La tête, un coup rude sur l’arrière du crâne. L’abdomen, à gauche. Un couteau, planté de moitié. Mais il était clair que ça ne passait par aucun point vital. Elle n’était pas médecin, mais elle avait déjà vu des hommes se faire soigner ainsi. Mesure d’urgence, lorsqu’en pleine mer il n’y avait pas d’autre choix. Une fois, le médecin de bord avait simplement dit qu’il fallait tout couper, que ça n’était pas possible autrement. June s’était réfugiée dans sa chambre, pour ne rien voir.
Ça la répugnait. Elle sentait qu’à tout instant, son estomac pouvait lâcher. Mais il fallait le faire. Elle roula en boule le morceau de toge et le fourra dans la bouche de l’homme. Pour qu’il ne se morde pas la langue ou quoi. Puis elle saisit le couteau et le retira sèchement.

C’était un geste inconscient en soi ; elle aurait pu l’achever si elle s’y était mal prise. Et puis ? Il serait mort de toute façon, si elle n’était pas venue. Il avait mal, terriblement mal. Serrer si fort sa mâchoire lui avait empêché d’hurler, mais elle ne doutait pas un instant qu’il ressentait une horrible souffrance. Ça saignait. A deux mains, elle appuya. De toutes ses forces. Pitié, que cela s’arrête. Continuant de presser la blessure, elle ressortit le tissu de la bouche du gaillard et s’en servit pour éponger. Finalement, cela sembla s’amenuiser. C’était une petite blessure. Très certainement qu’il avait plus souffert du coup qu’on lui avait porté à la tête et qu’il avait sombré dans les vapes. Elle souffla. Il poussait un râle sourd, semblant fiévreux. Elle lui nettoya le visage, et le sang qui collait là où on l’avait assommé. Malheureusement, elle n’en pouvait pas plus pour lui. Elle accrocha le tissu autour de son ventre, pour qu’il persiste une certaine pression sur la plaie.

Se relevant, elle s’essuya le front, laissant par la même une longue trace de sang. Puis elle récupéra le couteau et avisa non loin un autre homme à terre. Il était si difficile de dire qui était encore vie et qui ne l’était plus. « Petite ! » Le grondement la fit sursauter et elle se retourna soudainement, pour voir un moine qui courrait dans sa direction, arme au poing. Il y eut un bruit mou. Il s’effondra à moins d’un mètre de sa cible, dague planté en travers de la gorge. L’homme qui avait crié la considéra un instant puis disparut de nouveau dans la masse de combattants.
Si proche de la mort. Elle se sentait fatiguée, soudainement. Où était Kanbei ?

Ils étaient de moins en moins nombreux. Elle balaya rapidement la scène du regard et le vit enfin. Au sol ?! Kanbei, à terre ?! D’un coup, elle se précipita à sa rencontre. Mais le prêtre était déjà à ses côtés, tandis qu’il se relevait. Ça semblait mal parti. FUCK. Elle en avait trop vécu pour aujourd’hui, et son esprit commençait à sévèrement craquer. Elle s’empara de son arme et la pointa sur le religieux.

« Tu vas rien faire du tout, saleté de prêtre ! » Tirer. Recharger. Tirer. Recharger. Combien de temps allait-elle faire ça ? Furieuse. Plus rien ne comptait hormis cet enfoiré qui menaçait Kanbei. Il fallait l’abattre ; lui et tous les autres. Mais à chaque tir, la peur la saisissait. Et elle fermait les yeux. Tirer. Elle allait rater sa cible… Ses doigts glissaient à chaque fois qu’elle tentait de recharger son arme. Trop lente. Elle allait le rater. Putain ! Elle voulait le tuer ! Et pour se donner du courage, elle continuait de déblatérer vivement. « Vous méritez de crever, tous autant que vous êtes. Dieu aime ; vous tuez. Alors quoi, ça se dit porteur de Justice ? Mes fesses, oui ! Retourne en enfer, saloperie ! » Elle s’arrêta pour essuyer les larmes qui coulaient le long de ses joues. Derrière un voile, elle l’apercevait debout, qui ne la regardait même pas. Il n’avait rien. Elle avait tiré trois fois. Mais il ne semblait pas atteint. Grande quiche qu’elle était de n’avoir jamais appris à tirer, en deux ans qu’elle avait navigué avec des pirates. Néanmoins, elle le percevait, il l’écoutait. Dieu sait qu’il ne fallait pas énerver une dame. « Laissez-nous vivre en paix, bordel ! Vous saignez des innocents sans aucune pitié. Des monstres, c’est tout c’que vous êtes. » Il y avait tant de rage dans son cœur. Et intérieurement, elle pensa à Kanbei. Bon sang, défonce ce prêtre, p’tit homme.

C’était une impression nouvelle. Ce sentiment d’avoir vu tant d’atrocité que le dégoût avait pris le dessus. Et que la fureur l’envahissait un peu plus à chaque instant. Mais surtout, elle ne voulait pas qu’on fasse de mal à Kanbei. Et cet imbécile de prêtre en mousse semblait désirer le contraire. C’était ça, le déclencheur de toute cette colère.
Au fond, restait-il de la peur ? Oui, toujours. Elle restait June. Terrifiée.
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Il avait encore mal. Terriblement mal. Sa mâchoire était probablement déboîtée voire bien entamée. Et du sang coulait doucement. Enfin... Il ne le sentait pas mais l'odeur lui venait en bouche comme s'il baignait dedans. Sa vue était trouble. Son état légèrement comateux. Il était dans les choux. Dans le potage. Dans la soupe. Dans tout ce que l'on aurait pu mettre avec des légumes. Il était en galère. Sèche. Les combats s'estompaient peu à peu. Les moines avaient le dessus et les hommes du Tcheff devaient se replier. Etrangement, les moines les laissaient refluer vers les sorties. C'était totalement étrange. Ne voulaient-ils pas s'en prendre au Tcheff? Il ne comprenait plus rien. Apparemment...
« Ce n'est qu'un jeu! Tu viens à peine de comprendre? Nous nous amusons à cela tous les deux trois ans. Et voilà que tu viens foutre ton grain dans ce beau mécanisme de pacification par la violence. »

Le Khan était totalement estomaqué. Il n'aurait jamais imaginé ça dans ses pensées les plus folles. Ces hommes faisaient tout cela volontairement? Cette idée était absolument inhumaine. Diabolique. Malsaine. Et pourtant... C'était sûrement le cas. Un coup de chausse dans les côtes en vint à le faire rouler sur le côté. On eût dit un animal apeuré. Il avait si mal. Et... Il ne voulait pas mourir. C'est alors qu'il la vit. June. Elle l'avait vu lui. Etalé sur le sol. Alors qu'il devait la protéger. Et voilà qu'elle essayait de tuer le moine. Elle le manqua plusieurs fois sans tout autant l'inquiéter. Elle était triste. Si triste. Les tripes de Kanbei se replièrent sur elle même. Elle essayait de le défendre. Des larmes roulèrent le long de ses joues et il serra les poings. Un moine débarqua dans la salle qui s'évacuait.
« La relique est en lieu sur. Père Coltello, nous y allons. Vous venez? »
Le moine congédia l'homme qui venait d'entrer d'un revers de main. Il voulait apparemment en finir avec eux. Et puis... De quelle relique parlaient-ils? L'homme qui venait d'en parler semblait glousser d'excitation quant à cette relique. La situation prenait une allure des plus folles. Ils allaient probablement mourir ici. June continuait d'ailleurs de parler. Elle haïssait cet homme. Et pourtant, une fois son dialogue fini, le père se tourna vers Kanbei.
« Une amie à toi? Hohoho! Petit cachottier. Je vais m'occuper d'elle avant d'en finir avec toi. Le Jugement Divin approche ma jolie! »

Et il se dirigea vers la jeune femme, poing droit serré, main gauche ouverte. C'était fini? Il allait s'en prendre à June? L'esprit du Khan entra en éruption. Il allait faire du mal à SA June. A sa dame? A son monde? Non. Il ne permettrait jamais cela. Ses membres se raidirent, ses poings se fermèrent et il se releva en silence. Son être tout entier était parcouru de frissons. Jamais cet homme ne toucherait à June. Oh non! Jamais. Il n'en avait pas le droit. June tremblait de peur. Elle pleurait. Et il approchait. Encore et encore. Son sang bouillonnait.
*plic ploc plic ploc*
Et il bondit. Une accélération fulgurante en direction du moine. Ses traits n'étaient pas déformés par la colère ou quoi que ce soit d'autre. Il était animé par le besoin de protéger cette petite femme qui l'avait sorti des ténèbres. Il était animé par la Justice. La vraie. L'heure du Jugement allait sonner. Pas le Jugement Divin non. Son Jugement. L'appel du Juste. Le moine eût à peine le temps de le sentir arriver et son poing s'enfonçait déjà dans ses côtes. Il fut projeté sur un mur dans un coin de la pièce dans un bruit assourdissant. Le Khan caressa doucement la tête de sa douce et se retourna vers le cratère dans le mur et l'ombre du moine.
« Je suis ton seul Dieu. »


Et mon Jugement approche.

Il fonça sur la silhouette du moine. Celui-ci était encore sonné. Il parvint cependant à anticiper le Khan qui ramassait une dague au sol et para ses trois premiers coups avec une aisance déconcertante. Pourtant, cela n'allait pas durer. Un coup de genou au bas ventre eût raison du moine. Et le Khan enroula la nuque de celui-ci sous son bras droit pendant que la lame glissait sur son cou.
Et le sang jaillît.
Tel un pantin de bois désarticulé, le père Coltello, porteur de la justice démoniaque des Companieros, s'effondra au sol. Vaincu. Il venait d'être vaincu. Et Kanbei en était le principal responsable. Rien ne pourrait l'arrêter. Et son aversion pour ces moines grandissait encore. Il allait les éradiquer. Tous. Purifier cette île de tout le mal. Direction la relique.
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« Je… Je vais rester là. Je vais bien. Mais… Je vais rester. » Elle se recroquevilla sur elle-même. Là, au beau milieu de cette salle ensanglantée. Je vais bien. Quelque chose se relâchait en elle ; une tension folle. Parce que c’était fini. Ils étaient tous partis. Kanbei l’avait vaincu. Plus rien ne semblait pouvoir l’arrêter aujourd’hui. C’était rassurant, car il n’y avait pas de folie dans sa hargne. Juste, comment dire… Quelque chose. Comme une foi inébranlable.
La douce avait lâchée son arme, et s’était laissée tomber au sol, après que le prête avait tenté de l’attaquer. Et elle s’était roulée en boule, comme une enfant. Pour écouter les battements de son cœur rythmer le silence. Pour écouter les gémissements des hommes, qui paraissaient si lointains.

Une grande fatigue l’avait saisie. Plus forte qu’auparavant. Il fallait dire qu’elle avait forcé en s’attaquant au prêtre. Mais il s’en prenait à Kanbei. Cela ne la troublait pas plus que cela, néanmoins, cette spontanéité, ce regain de force qu’elle avait eu pour tenter de le sortir de là. Elle ne l’expliquait pas, certes. Ils étaient amis. Cela paraissait naturel. Elle avait toujours été ainsi. A penser aux autres. Et maintenant, sa tête lui tournait et elle avait besoin de s’abandonner.
C’était fou, tout ce qui s’était passé.

Finalement, elle sombra. Rejoignant pour quelques instants l’immobilité des morts et des blessés autour d’elle. Un sommeil sans rêves. Noir absolu ; il fallait oublier. Panser ses blessures, autant physiques que psychiques.

Plus de Kanbei. Plus de moines. Plus d’île. Juste June, perdue au milieu de rien. Plus de corps. Plus d’esprit. Juste une âme solitaire. Qui es-tu ? Perdue. C’est ma nature.
Et où est passé le Soleil ?
Mais il y avait cette odeur. Qui irritait les sens. Et ces gémissements. Qui broyaient le cœur. Son répit fut de courte durée, au final. Pas même une heure. Le réveil fut comme une redécouverte de son espace. Ou la dure compréhension que tout ceci n’avait pas été rêvé. Alors elle regarda de nouveau tout ce carnage. Le corps du prêtre Coltello. C’était d’une tristesse… Que faisait-elle ici ? Elle qui aimait la vie, l’espoir, la lumière et l’air frais. Ce n’était pas pour elle, tout ça. Cette vie misérable. Cette île dégénérée. La mer lui manquait, maintenant. Elle était guérie de son arrivée difficile. Elle voulait voyager. Se trouver son coin à elle. A eux. Mais oui ! Il avait disparu. Elle lui avait dit de partir… Leur île à eux.

« Kanbei ! Kanbei ! » June courait dans le monastère. Le retrouver, et fuir d’ici. C’était son plus grand désir. Elle se retrouva dehors, elle ne sut trop comment. Fichtre. Où était-il maintenant ?



Dernière édition par June Howk le Ven 1 Nov 2013 - 23:19, édité 1 fois
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June allait rester là. Soit. Les moines ne risquaient pas de revenir. Ils devaient croire que le père Coltello avait tout détruit. Ha. Tant mieux. Elle serait en sécurité. Et puis... Cela l'empêcherait de voir ce qu'il allait faire. Quoi? Des choses. De terribles chooooooses! Sa détermination n'avait pas bougé d'un poil. Il allait se farcir tous ces moines. Un par un. Ou deux par deux. Bref. Il allait se les faire. En sortant de la salle, il remarqua un moine se diriger vers une des statues ornant le monastère. Rien d'étrange jusqu'au moment où la statue ne se mette à pivoter sur son socle après que le moine l'ait trifouillée au niveau des gonades. Drôle de passage. Le Khan fondit sur le moine avant même que celui-ci n'ait le temps de dire ouf. En fait, il eût juste le temps d'émettre un gargouillis sinistre pendant que le Wanajima l'empoignait à la gorge en s'enfonçant dans le souterrain. Le cognant violemment en bas de l'escalier sous la statue, il le fixa d'un air fou dangereux.
"On va jouer au jeu des questions. J'te questionne, tu réponds. Bonne réponse, ta durée de vie s'réduit pas. Mauvaise réponse bah... Comme le père Coltello. COUIC COUIC CAPICHE?"

Le moine acquiesça, terrorisé. A quel fou pouvait-il bien avoir affaire? Il n'en savait rien. Le Khan demanda au moine quelques informations sommaires. De un, s'il était le dernier moine qui emprunterait ce passage. Affirmatif. De deux, est-ce que tous ses amis étaient au bout du tunnel. Affirmatif. De trois, le tunnel était-il piégé? Négatif. Que de bonnes nouvelles. Il pressa la trachée jusqu'à ne plus entendre que le sifflement rauque émis par la gorge du moine. Puis il referma son poing. Il venait de battre son record de victimes à la journée et cela ne risquait pas de s'arrêter là. Il endossa la robe de bure du moine et son accoutrement ridicule par dessus ses habits. Hohohoho. Et il s'enfonça dans le souterrain. L'unique voie débouchait sur une grande salle où de nombreux moines s'agglutinaient. Une cinquantaine. Apparemment, ils avaient fait un grand tri dans leurs rangs. La pièce était plutôt grande. Une sorte d'autel surélevé et très éclairé se tenait au centre de la pièce. Le Tcheff était accroché sur une sorte de billot. Il allait probablement y passer. Un moine se tenait derrière lui. Le visage dénudé.
Kanbei l'avait déjà vu. Le chef de l'ordre. Le patron quoi. L'instigateur de toute cette petite sauterie. Et le v'là qui se la jouait solennel. Avec tout le décorum digne d'un orateur religieux. Vas-y que j'te sorte les symboles. Les machins. La cape du chef. L'épée du méchant. Il ne manquait plus que le discours... Trop tard.
"Mes biens chers frères, merci. Merci d'avoir aidé notre ordre à se purifier de toutes les souillures qui l'affectaient. Merci d'avoir fêté en communion avec vos frères cette Santa Muerte"
Santa Muerte. Original pour un massacre en règles. Et voilà que les clameurs de la plèbe se mettaient à monter. Pff. Quel tas de dégénérés psychopathes. Ils allaient tous mourir. Mais il fallait attendre. Encore un peu. Voir de quoi il retournait.
"Cette journée rouge nous a permis de renaître sous un jour meilleur. Je vous souhaite une bonne Santa Muerte mes frères. Pour finir cette auguste célébration, je vais saigner pour vous l'Homme qui a cru prendre notre place pendant quelques temps. Mais d'abord, il faudra l'oindre de l'aura de la relique pour que son arme aille rejoindre notre Père."

D'un signe de main, il fît venir deux auxiliaires vers lui. Tous deux portaient une cloche de verre sous laquelle se tenait... UN FRUIT DU DEMON?!? Qu'est-ce que? Ce fruit leur servait de relique? Au vu des précautions qu'ils prenaient pour le manier, ils se foutaient de ce que le fruit apportait. Ces hommes étaient fous. Tous. Les voilà qu'ils amenaient le fruit sur la tête du malheureux. Pendant ce temps, le Wanajima se rapprochait de l'autel avec discrétion. Il avait un plan en tête. Et il savait très bien comment se jouer de toute cette pourriture assoiffée. L'autel n'était plus qu'à quelques mètres. La lame du bourreau oscillait au-dessus de la tête du Tcheff. Cet homme ne mourrait pas. Pas aujourd'hui. Même s'il s'était fait capturer et amener ici.
*bond gracieux et agile*
Il était sur l'autel, la robe de bure planant derrière lui. Le Khan. Seul. Face à tous. Une demi-centaine de regards éberlués venaient de se braquer sur lui. Et dans l'incompréhension, le Wanajima rafla le fruit à un moine bouche bée. Pour y planter ses dents dedans. Un râle aigu s'éleva du chef des Companieros. Une plainte mugissante. Une ire sans nom.
"SOIS MAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUDIT"

"Il me semble que c'est ce que je viens de faire l'ami."

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La haine est un bon motif pour avoir envie de tuer quelqu'un. Il les haïssait. Ils le haïssaient. Qui tomberait le premier? Eux? Lui? Personne ne pouvait le prédire. Il avait envie de les tuer tous. Tous un par un. Et il allait le faire. Pas de souci pour ça. Le p'tit hic, c'qu'il venait de faire quelque chose d'étrange. Bouffer un fruit du démon juste parce que ces connards l'foutaient dans une colère noire était un peu abusé certes. Il fallait juste espérer qu'il tombe pas sur le fruit du bourricot ou sur c'lui d'la limace et il serait à peu près sauf. Fin bon. Fallait tout de même dévier cette lame qui dansait sous ses yeux. Et comme on était encore dans la période OH MY GOD, WHAT THE FUCK THIS GUY IS DOING?, il était tout à fait possible d's'occuper des quelques biches sur l'autel. D'quelques coups d'bras, les v'là qui dégringolaient en bas dans une version bain de foule de star locale. Autant vous épargner les bruitages de chute pendant que le pirate empoignait le chef de tout ce merdier à la gorge, la lame désormais dans sa main. Le Tcheff semblait pas en pisser large. P'têtre même qu'il s'faisait dessus en ce moment. Eurk. Tant qu'il tâchait pas ses chaussures, le Khan en dirait rien. Le temps était venu de faire ce pourquoi il était doué. Tuer? Aie aie sir.

Et ouais messieurs, dames. Le sieur Wanajima est pas venu pour jouer les nounous. Ca en étonne encore certains? Fieffés rêveurs. Faut arrêter de boire du thé vert. Le p'tit chef s'met à beugler comme un mammifère. A mugir plutôt. Des bruits d'quadripède au système digestif plutôt évaluer. Pourvu qu'il pète pas dans sa main.
"MEUUUUUHEUUU! MEUUUUUUUHEUUUUU"

Sale. On dirait plutôt quelqu'un qui manque d'air en fait. Et tous les autres ont toujours pas bien compris ce qui allait se passer. Ils vont tous mourir ici. Point barre. Oh, la belle bleue. Violette maintenant. Et elle se tortille dans sa main. Jusqu'à arrêter de frémir. Dommage. Reste plus qu'à faire en sorte qu'elle prospère pas. Et le reflet qu'il a dans son autre main décide d'aller à la rencontre d'la fleur violacée. Fin rouge désormais. La fleur saigne. Elle saigne dans un dernier sursaut. Plus d'intérêt. Autant aller jouer avec d'autres fleurs. Y a un champ juste en bas.

"Venez tous bande de dégénérés! Puissent ceux qui réussiront à s'enfuir ne pas me recroiser à nouveau."

La colère coule en lui comme un torrent. Des rapides. Et il saute dans la masse juste après avoir coupé les liens du Tcheff. De toute manière, il est leur cible. L'autre plouc ne sert plus à rien maintenant. Ils se battent pour leur survie. Plus pour leurs idéaux. Et ça ne leur réussit pas plus que ça. Ses mains valsent à travers les gardes et il fonce leur bloquer la sortie. Combien ont pu sortir avant? Pas plus d'une demi-douzaine. Peut-être un ou deux de plus que prévu vu les bruits dans l'escalier. Ils ne reviendront pas de sitôt. Il est leur Juge. Coupables? Ils le sont tous. Il ne reste plus qu'à appliquer la sentence. De nombreuses trachées éclatées et rotules brisées apparaissent petit à petit. Certains se tortillent en gémissant, d'autres rampent. Seuls quelques restent l'affronter. Voilà qu'ils l'encerclent. Plutôt drôle. Ils croient pouvoir le stopper? On ne lit que de la haine dans leurs yeux. Voilà les derniers restes de leur ordre. Une rage aveugle. Et il sème la mort comme autant d'offrandes faites à la Justice. Voyez-le. Lui, pirate, servant la Justice. Ironique non? Les cris plaintifs se font de plus en plus nombreux. Mais ces gars-là sont encore là. Et le Khan a fortement envie de pisser sur leurs principes. Un couteau kukri fond dans son dos, au niveau de sa tête. Trop lent. Le voilà qui repart déjà en direction d'un plexus solaire pendant que son ancien porteur se voit violemment jeté au sol et voit son visage recevoir un coup de pied des plus dévastateurs. Ils ne sont déjà plus très nombreux mais sa haine est encore vive. Ils paieront le prix du sang. Tous. Et voilà que le ballet macabre continue dans des plaintes de plus en plus terribles. Il est la Mort. Il est le Fléau de ces hommes. Pas de pitié. Pas de remord. Il n'a plus de place pour ces ressentiments depuis longtemps. Et le spectacle continue encore quelques minutes pour débusquer les dernières geignardes cachées dans la grand salle. Vingt minutes. Voilà le temps que lui ont fait perdre ces gens.

La folie est toujours en lui et elle vient de se révéler une fois de plus au grand jour. Le Tcheff en est saisi d'effroi. Il ne sait pas quoi dire. Juste à hocher très faiblement de la tête quand le Khan lui dit Pas de quoi. Pas de quoi casser trois pâtes à un canard d'ailleurs. Réajustant son haut bien ensanglanté et déchiré, le pirate tâte ses poches à la recherche d'une quelconque substance à fumer. Nada. Des larmes se massent au coin de ses yeux. Elles ne couleront pas. Il n'en a plus le droit. Il est le Khan. Maudit Khan.
Reste plus qu'à aller chercher June...
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