QG de South Blue, midi
Franchement, il n’y avait pas de quoi se mettre dans cet état. C’est vrai que ce n’était pas bien gros, mais celui qui critiquait n’était pas franchement mieux loti. Enfin… Peu importe. Maintenant il faut absolument que je leur montre que je suis capable d’être un véritable atout pour la Marine. Si j’étais refusé, la révolution me rejetterait, sans aucun doute. Je dois être intégré et même pouvoir prétendre à la marine d’élite. Ce n’est que dans ce corps armé que je pourrais exploiter tout le potentiel de mon affectation.
Le navire était rempli de gens très différents. Des petits, des grands, des gros, des maigres, des moches et des beaux… Certains venaient de très loin, d’autres de l’île d’à côté. Quelques uns étaient victimes du mal de mer tandis que d’autres bouquinaient tranquillement en tentant de faire abstraction des discussions que les plus sociaux avaient entamées. Au milieu de tout ce monde, Gon aiguisait ses sabres, une clope coincée au coin des lèvres. Mais un point commun entre tous expliquait leur rassemblement sur ce pont. Ils voulaient tous intégrer la marine. Chacun d’eux voulait vouer sa vie à la Marine, protéger les faibles et défendre le gouvernement mondial contre tous ceux qui voudraient provoquer un déséquilibre des forces.
Tous ? Haha ! Non ! L’un d’entre eux résistait encore et toujours à l’oppresseur. Un valeureux sabreur ne se trouvait ici que pour pouvoir infiltrer la Marine et y récupérer des informations qu’il pourrait ensuite retransmettre à la révolution. Voire même pouvoir effectuer des petits assassinats stratégiques si l’occasion se présentait. Le navire pénétra dans une baie gardée par de nombreux miradors. La sécurité était très impressionnante. Gon se surprit à penser qu’une mouette se ferait abattre en vol si jamais elle essayait d’entrer dans la zone. Le pont tomba et les civils furent débarqués, braqués par une milice dotée de fusils mitrailleurs.
-Allez les troufions ! On avance dans le calme et on ferme sa gueule ! Toutes les armes et les vêtements sont à déposer dans les vestiaires particuliers. Une fois à poil, vous irez passer votre visite médicale. Allez ! On se bouge !Tous ? Haha ! Non ! L’un d’entre eux résistait encore et toujours à l’oppresseur. Un valeureux sabreur ne se trouvait ici que pour pouvoir infiltrer la Marine et y récupérer des informations qu’il pourrait ensuite retransmettre à la révolution. Voire même pouvoir effectuer des petits assassinats stratégiques si l’occasion se présentait. Le navire pénétra dans une baie gardée par de nombreux miradors. La sécurité était très impressionnante. Gon se surprit à penser qu’une mouette se ferait abattre en vol si jamais elle essayait d’entrer dans la zone. Le pont tomba et les civils furent débarqués, braqués par une milice dotée de fusils mitrailleurs.
Tous les nouveaux arrivants s’exécutèrent, certains avec plus de réticences que d’autres. On parlait souvent de la virilité des marines, mais personne ne prévenait les prétendants qu’ils allaient se retrouver à la queue-leu-leu, devant un mec à poil et derrière un autre, pendant près d’une heure à attendre de voir s’ils étaient aptes ou non. Après avoir poireauté pendant plus d’une heure et demi, Gon fut invité à entrer dans la salle. Fort heureusement, il y avait eu une bagarre pour passer le temps. L’un se moquait de la taille de l’autre et cela avait vite dégénéré. C’était rigolo.
Franchement, il n’y avait pas de quoi se mettre dans cet état. C’est vrai que ce n’était pas bien gros, mais celui qui critiquait n’était pas franchement mieux loti. Enfin… Peu importe. Maintenant il faut absolument que je leur montre que je suis capable d’être un véritable atout pour la Marine. Si j’étais refusé, la révolution me rejetterait, sans aucun doute. Je dois être intégré et même pouvoir prétendre à la marine d’élite. Ce n’est que dans ce corps armé que je pourrais exploiter tout le potentiel de mon affectation.
Un grand homme très mince avec de fines lunettes s’approcha et observa Gon de haut en bas. Il semblait l’étudier et on pouvait presque voir les pensées défiler derrière ses rétines. La recrue fut pesée, mesurée, fit des tests d’effort, d’endurance et de souplesse. A chaque résultat, le docteur notait quelque chose sur une fiche et se contentait de simples « Hummmm…. ». Au bout d’une dizaine de minutes, il décrocha la feuille de son calepin et la tendit à Gon qui s’en saisit.
-Voilà votre dossier, c’est bon pour moi. Remplissez le formulaire et allez voir le bureau des affectations. Vous pouvez vous rhabiller.