Innocent Island. Une terre autrefois dompté par l'homme, aujourd'hui laisser à l'abandon et contrôler par des enfants qui ont perdu en foi dans les adultes. Un monde ou l'enfant et le sauvage cohabitent. Un monde ou les horreurs de ceux qui sont passés ici continuent de hanter ces lieux. Des zombies ? Des criminels ? La fange humaine que l'on voit partout. Existe t'il une ile sans ces êtres ? Une ile pure ? Une ile où l'on pourra bâtir un monde sans tout ce que nous rejetons, tout ce que nous haïssons, mais un monde sans haine, aussi. Un monde que voudrait Ishii. Un monde à offrir à tout ceux qui le désirent. Les hommes, les femmes et les enfants que nous avons libérés désirent un monde pareil. Nous ne l'avons pas trouvé. Je ne pense pas que ce soit celui-ci. Mais Innocent Island est un monde qui ne demande qu'à avoir un renouveau. Un havre de paix pour des âmes peinées. Une terre. Une terre pour vivre. Pas revivre. Vivre en tant qu'esclaves, ce n'est pas vivre. Innocent Island est leur chance. Et je compte bien les aider à saisir cette chance.
Les Étrangers aideront.
Ishii en tête. Il l'a promis. Et c'est un être de parole. Je n'ai rien promis, mais c'est de bon cœur que je le ferais. Rendre service. Rendre le sourire. C'est la plus belle des récompenses. Et quand je vois Uran, la gamine qui s'est entichée de moi, qui me regarde de ses grands yeux et qui me souris pour m'encourager, je ne peux refuser. Je dois le faire. Et je veux le faire.
Les promesses seront tenues.
Cela fait à peine deux jours que les Étrangers sont sur Innocent Island et après les premières explorations vient le temps de l'installation. Les anciens esclaves ont le désir de s'installer ici, malgré l'état sauvage de l'ile. Mais c'est aussi une chance ; recommencer loin de tout. Installer non loin du Bel Espoir, les hommes exploraient les environs tandis que les enfants s'amusaient sous les regards attendris des mères. Des premiers contacts ont été réalisés avec les enfants de l'ile. Rarement très positif. Pour l'instant, une sorte de statu quo s'est installé. Et tandis que l'on se prépare à l'installation pour une longue durée des anciens esclaves, l'appréhension me guette. Comment réagiront les enfants de l'ile ? Vaste question. J'ai demandé à Uran. Elle n'a pas su me répondre. Elle n'a que très peu côtoyer le principal clan de l'ile : les pirates.
Finalement, un endroit a été trouvé, plus loin sur la côte que là où nous étions. Une anse large avec une rivière non loin au milieu de solides arbres massifs. Et sur cette côte, les vagues vestiges de ce qui a peut-être des jeux d'enfants. Peut-être un espace de détente. Un espace aujourd'hui à l'abandon, vaguement mis en miette et gagner par les mauvaises herbes. Un endroit qui, une fois dégagé, offrira eau et lumière à la communauté. Un bon endroit. L'endroit qu'ils désirent. Et c'est tout ce qu'il importe. Après cette décision, il vient le temps de la construction.
Ce moment qui commence.
En premier lieu, il faut construire des habitations solides. Des maisons à moitié détruites ont été retrouvées çà et là. Les matériaux peuvent être récupérés. Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi du bois. Beaucoup de bois. Par chance, il y a des arbres. Et cerise sur le gâteau, il y a moi. Rien de mieux que moi pour la découpe. Tandis que d'autres Étrangers s'affairent à récolter des matières premières ou à ériger les premières maisons, le chef des anciens esclaves me fournit une vingtaine de paires de bras solides pour faire la besogne. Pas une sale besogne. La découpe du bois, c'est noble. C'est en communion avec les arbres. Un jour, j'apprendrais à Uran ce que c'est. Elle a préféré s'amuser avec Gnuh. C'est qu'il est populaire auprès des enfants.
Au boulot ?
Au boulot.
Les Étrangers aideront.
Ishii en tête. Il l'a promis. Et c'est un être de parole. Je n'ai rien promis, mais c'est de bon cœur que je le ferais. Rendre service. Rendre le sourire. C'est la plus belle des récompenses. Et quand je vois Uran, la gamine qui s'est entichée de moi, qui me regarde de ses grands yeux et qui me souris pour m'encourager, je ne peux refuser. Je dois le faire. Et je veux le faire.
Les promesses seront tenues.
Cela fait à peine deux jours que les Étrangers sont sur Innocent Island et après les premières explorations vient le temps de l'installation. Les anciens esclaves ont le désir de s'installer ici, malgré l'état sauvage de l'ile. Mais c'est aussi une chance ; recommencer loin de tout. Installer non loin du Bel Espoir, les hommes exploraient les environs tandis que les enfants s'amusaient sous les regards attendris des mères. Des premiers contacts ont été réalisés avec les enfants de l'ile. Rarement très positif. Pour l'instant, une sorte de statu quo s'est installé. Et tandis que l'on se prépare à l'installation pour une longue durée des anciens esclaves, l'appréhension me guette. Comment réagiront les enfants de l'ile ? Vaste question. J'ai demandé à Uran. Elle n'a pas su me répondre. Elle n'a que très peu côtoyer le principal clan de l'ile : les pirates.
Finalement, un endroit a été trouvé, plus loin sur la côte que là où nous étions. Une anse large avec une rivière non loin au milieu de solides arbres massifs. Et sur cette côte, les vagues vestiges de ce qui a peut-être des jeux d'enfants. Peut-être un espace de détente. Un espace aujourd'hui à l'abandon, vaguement mis en miette et gagner par les mauvaises herbes. Un endroit qui, une fois dégagé, offrira eau et lumière à la communauté. Un bon endroit. L'endroit qu'ils désirent. Et c'est tout ce qu'il importe. Après cette décision, il vient le temps de la construction.
Ce moment qui commence.
En premier lieu, il faut construire des habitations solides. Des maisons à moitié détruites ont été retrouvées çà et là. Les matériaux peuvent être récupérés. Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi du bois. Beaucoup de bois. Par chance, il y a des arbres. Et cerise sur le gâteau, il y a moi. Rien de mieux que moi pour la découpe. Tandis que d'autres Étrangers s'affairent à récolter des matières premières ou à ériger les premières maisons, le chef des anciens esclaves me fournit une vingtaine de paires de bras solides pour faire la besogne. Pas une sale besogne. La découpe du bois, c'est noble. C'est en communion avec les arbres. Un jour, j'apprendrais à Uran ce que c'est. Elle a préféré s'amuser avec Gnuh. C'est qu'il est populaire auprès des enfants.
Au boulot ?
Au boulot.