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Des promesses en l'air.

Rappel du premier message :


    Mais !
    ...
    Non ! Mais j'exige de...
    ...
    Humpf...
    ...
    Je comprends... Je ne ferais rien...
    ...
    Bien...
    ...
    Oui ?
    ...
    Mh... Je m'en occupe tout de suite.
    ...
    A bientôt.

    Un soupir.

    Elle raccroche son Denden et le broie dans sa main, repoussant du pied un serviteur qui le lui masse depuis près d'une heure, en vantant sa beauté et son intelligence.

    Un autre soupir.

    Un rictus mauvais prend place sur son visage azuré.

    Lust est très mécontente. Les dernières nouvelles ne sont pas bonnes. Même si bonne, c'est un grand mot. Disons plutôt qu'elles ne satisfont pas la Corsaire qui daigne sortir de son fauteuil doré pour dévaler les marches de son hotel particulier.

    Préparez le char, le navire et les geôles ! Je ne veux pas rester une minute de plus sur cette île indigne de moi...! Il n'y a rien ici, rien qui ne vaille la peine...
    Bien maitresse...
    Nous nous en allons ?... Au navire... ?
    Oui, misérable idiot ! Nous partons ! Mais avant ça, j'ai une escale à faire au port pour saluer un invité...
    Oui maitresse...
    Bien maitresse...
    Je vous aime maitresse...
    Tirez-vous d'ici avant que je ne vous ordonne de vous pendre !
    Oui maitresse !

    D'une démarche gluante, les trois sbires quittent la scène pour s'en aller atteler le char de maitresse. Un autre rentre pour donner à Lust son manteau de fourrure et un diadème. Elle enfile son manteau et place avec précaution la couronne sur sa tête, s'admirant dans une vitre salie, sous le regard béat de son suivant...

    Dépêchons.

    *

    Plus vite.

    La masse informe avance lentement mais sûrement vers le port. Dans un bruit qui donnerait la nausée, flasque, mélange de couleurs improbables. Comme des hommes qui dégoulinent simplement sur le pavé mais qui avancent quand même, trainant derrière un char immense et magnifique. Le char en question est fait d'acier plaqué or et de très belles fleurs qui recouvrent sa structure. Un trône est planté en son milieu, trône surmonté d'un immense serpent doré. Le transport fait un boucan d'enfer, et il vous faut peu de temps, à vous, équipage pirate salué par vos quelques partisans, pour vous retourner et admirer d'un oeil curieux ce qui approche.

    Lust, sur son trône, vous regarde avec un mépris assumé en s'avançant vers votre navire. C'est pile devant vous qu'elle fait arrêter son char d'un claquement de fouet. Ses esclaves s'inclinent sur le sol, fondant en lançant des déclarations d'amours à la femme poisson qui ne daigne pas leur adresser un regard.

    Non. Elle vous fixe tour à tour. Avant de planter ses yeux brillants dans le regard d'Ishii.

    Vous avez l'air bien pressé de partir, Etrangers.


Dernière édition par Lady Humpf le Dim 24 Nov 2013 - 16:04, édité 1 fois
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C'est fou comment les choses peuvent changer aussi rapidement. Les sentiments sont si versatiles. Alors que mon esprit était dans la tourmente, en proie à un chaos sans nom, sans pouvoir mener une réflexion cohérente dans tout ce fourbi, il y a eu une lumière. Cette lumière a chassé les ténèbres pour que mon esprit ne soit plus qu'un océan de clarté. Avec une seule idée, un seul sentiment qui domine. Si pur. Si fascinant. Quelque chose que l'on peut reconnaître même si c'est la première fois qu'on le ressent. C'est mon cas. En quelque sorte, ou tout du moins, dans un état aussi merveilleux. Ça me prend les tripes. J'ai l'impression que mon coeur va s'arrêter, battant à un rythme irrégulier. Il y a aussi un creux dans l'estomac, comme un vide, comme si justement ces tripes avaient disparu. Ça monte dans la gorge sans pouvoir s'exprimer en d'autres mots qu'une souffrance latente que l'on aime, un peu masochiste. Je tremble. Je reste sans voix. Un frisson me parcourt l'ensemble du corps comme une vague sur la mer. Glaciale. Mais si plaisante. Il est là. Et je le chéris.

L'amour.
J'aime.
J'aime Lust.

Lui obéir est un régal. Son regard est enivrant. On voudrait s'y plonger à jamais. Ne jamais détourner les yeux, mais on finit par le faire, honteux, comme si on s'attardait en un pays qui n'est pas le sien. Lust obnubile mes pensées. Je suis à elle. Je suis une extension de son bras, de son âme. Adorable et aimante. Ses lèvres sont mon nectar, comme un don doublé d'une promesse d'une prochaine embrassade. Donne-moi ton ordre, Lust chérie, et j'obéirai. Je voudrais lui dire, mais je ne peux pas. Car il n'y'en a pas besoin. Son regard est déchiré par la haine. Son beau visage. Et même si elle n'avait rien dit, j'aurais fait ce qu'il y avait à faire. Qui ose la déranger ? Qui ose la blesser ? Lui. Le nouveau. Et lui, l'ancien. L'homme poisson. Un vague souvenir me vient en mémoire que je repousse sans tarder. Être son ami ? Idiotie que cela. J'ai Lust et elle m'a. C'est tout ce qu'il faut.

Tuons ! Tuons !
Oui. Tuons-les. Pour elle.

Démon et moi-même, nous sommes entiers pour elle. Il est plus animal, comme un chien bien dressé reconnaissant sa maitresse. Moi, je suis sa compagne. Encore un autre souvenir qui me vient. Moi et lui, nous affrontant. Un souvenir encore bien mensonger. Jamais nous n'aurions pu nous opposer alors que nous avons les mêmes rêves. Les mêmes aspirations. En réponse à un trou énorme dans mon cœur. Un trou qui n'a jamais été comblé.

Prendre les coups pour elle, c'est avec plaisir. Et la douleur n'a que peu de valeur comparée à la gratitude qu'elle m'offrira. Et même si j'en arrive à poser le genou à terre, ma détermination ne faillit pas. Je ressens Lust près de mon corps. Son tremblement. Sa peur ? La colère me ronge. Une colère abominable qui ne demande qu'à les punir. Alors, je me penche en direction de Lust, réclamant la promesse d'une caresse.

Mon amour … n'aie crainte. Je vais châtier ses abominables sans cœur qui ne connaisse rien d'autre que la haine qui ne sera jamais supérieure à mon amour pour toi.

Puis je m'en retourne vers l'affreux homme poisson. Et les sourires et regards tendres laissent place aux poings fermes et aux regards d'aciers.

Tu n'as aucune amie ici si ce n'est dame la Mort vers qui je vais t'envoyer !

Et je charge sous ma forme de bousier les deux individus. Mon choix se fait d'abord sur l'homme poisson, bifurquant au dernier moment pour le percuter et le piétiner. Repassant en forme semi-bousier, j'use de mes poings pour lui masser méchamment les côtes. Les coups pleuvent de toutes parts et la douleur me fait crier un instant. Et alors que je vois venir une frappe traitresse, une voix m'interpelle.

Que fais-tu ?

Une voix que seule moi j'entends. Une voix qui me perturbe un instant suffisamment grand pour ne pas savoir parer l'attaque qui me fait soudainement tant souffrir. L'espace d'une seconde, je doute. Qui est-ce ? Une part de moi qui n'est pas unie dans mon amour absolu ? Impensable. J'essaie de ne plus y penser pour continuer à frapper. Frapper pour tuer. Tuer l'homme poisson. Voire blesser l'inconnu. Les ennemis de Lust sont mes ennemis mortels. Et seule la mort pourrait m'arrêter dans ma danse guerrière.
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Mafaele se relève en époussetant ses vêtements. Une offensive de bousier géant qui se bat par pseudo-amour, c'est rude. Mais heureusement, plus de peur que de mal pour le révolutionnaire qui toussote un peu en faisant mine de. L'homme a plus d'une carte dans sa manche pour palier devant ce genre de problème. Vague reflexion, concernant la seconde des Etrangers : Devra-t-il s'en défaire ?

Ouille.

Lorsqu'il relève les yeux, il comprend que son nouvel adversaire n'est autre que Lust, elle qui le fixe avec un regard furieux. Furieuse, oui, ça elle l'est. Et Mafaele comprend bien qu'il ne perd rien pour attendre ses insultes de tantôt. Mauvaise manoeuvre pour le tacticien qui se remet d'instinct en garde en attendant une offensive de la part de la Corsaire.

Corsaire qu'il sait être celle qu'on ne confronte que rarement physiquement. Circonstances exceptionnelles pour l'homme qui en vient au main avec une demoiselle sérieusement remontée. Il fait l'impasse sur l'affrontement à côté, oublie pour quoi il est venu là, et accueille la première offensive de Lust en laissant parler son haki.

Le coup de poing qui aurait pu lui couter cher glisse sur son esquive parfaite. De même que la suite. Il repousse Lust en prenant soin de ne pas toucher sa peau pour éviter les effets du fruit et hèle l'homme poisson qui a des démêles avec un bousier blond :

Capitaine, je vous laisse votre amie. Je m'occupe de celle-là !

C'est après avoir encouragé l'homme d'un pouce en l'air qu'il reprend son offensive là ou il l'avait laissé.
    Une claque.

    Bien placée. Que Mafaele Kez n'aura pas vu venir. Lust affiche un regard triomphant avant de saisir l'homme par le col de sa tenue trop propre. Regard triomphant qui se transforme vite en regard haineux. Une veine palpite à sa tempe et ses moustaches de poisson chat frétillent d'excitation.

    Je reviens très vite ma Douce...

    Elle ne prend pas la peine de regarder Adrienne. Elle lui confie l'autre homme, l'autre qui s'est dressé contre elle et qu'elle prend un malin plaisir à briser. L'autre qui ne rejoindra pas sa collection d'esclave. Et Mafaele Kez goute bien trop vite la force de la femme poisson qui entend bien remettre les points sur les i, surtout lorsqu'elle le soulève à bout de bras sans se fatiguer, qu'elle fait volte-face et fonce droit en faisant tampon avec le corps du Révolutionnaire dans les calles du Bel Espoir.

    Laissant un trou béant derrière son passage et le champ libre aux Etrangers.
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    Il a beau se faire écraser le corps, mordre le cœur et détruire le dos à coups de violence, le Monstre ne réagit pas, plus. Oh il tente, un peu... Mais la puissance du Bousier, ses énormes muscles tendus à leur maximum, sa carapace, incassable, plus dure que du diamant, ses énormes coups de patte qui volent plus lourdement que des boulets de canon... Ça détruit le crâne, jusqu'à le percer, jusqu'à se faire une place à l’intérieur, tordre l'esprit et oublier l'espoir.

    Il en oublierai ce qui fait de lui l'homme qu'il est devenu. Il en reviendrait à l'animal qu'il était, plein de douleur, de tristesse et de haine. A chaque coup qu'il se prend, c'est un bonheur qui vole. C'est son amitié qui se perd plus encore que son corps dans le sang des blessures.

    Alors il supplie, comme un gosse, comme un faible. Il supplie son ami d’arrêter de lui faire mal, il craque. Il pense à tout ce qu'il perd dans ce combat, parce que ce n'est pas à son corps qu'il pense. Ce n'est pas pour ses blessures qu'il pleure. 
    Adrienne, rappelle toi. Les jours qui se lèvent avec le rythme de basse de Jackie. Rappelle toi les parties de carte sur le Bel Espoir. Rappelle toi... Les enfants sauvés d'Innocent, les esclaves libérés. Rappelle toi les sourires qu'éclaboussent les visages et les rires qui éclatent.

    Il sourit, les coups volent encore mais il sourit, parce qu'à revivre ces moments, à revoir ces images qui font ce qu'il a toujours voulu être, il ne peut pas croire que cela puisse s'envoler. Il ne peut pas. Il en a trop souffert, pour arriver là, il a trop peiné dans sa vie pour que la seule chose qu'il n'ait jamais réussi se fasse écraser comme ça. Alors il continue, à rêver à se dire que ce n'est qu'un mauvais moment, qu'Adrienne retrouvera ses esprits parce que c'est comme ça, et qu'Adrienne ne peut qu'être quelqu'un de bien, qu'être son amie. 

    Il est résigné, l'Ishii. Il serre les dents avec un sourire plein de larmes. Il baisse le crâne avec un corps rempli de bleus. Mais il continue à rêver, à sourire, à se dire qu'Adrienne, elle peut pas être ce qu'elle montre, que ce n'est qu'un mauvais moment

    Qu'Adrienne, c'est son amie.

    Mais les coups volent encore plus fort. Un poing vient lui décrocher la mâchoire, un pied lui casser les côtes et cette douleur là, celle là même qui lui ronge le corps finit par ronger l'esprit, comme un mal qui gagne tout, qui se transforme en virus pour gagner contre chaque partie de l'âme et de la chaire, du sang et des larmes.

    Alors l'Ishii se lève et fait face à ce monstre de haine. Mais lui continue à sourire comme pour encore croire en tous ces espoirs qui s'envolent aussi durement que la douleur s'immisce. Il fera fâce à cette mort là, il fera face à cette amie là ! Et quitte à mourir, autant le faire pour ses convictions ! Qu'elle vienne ! Qu'elle vienne la mort il l'attend !

    Ses bras se tordent pour s'emparer de ceux de l'ennemi, sa gueule cogne contre le torse de l'animal, ses poings s'écrasent dans des coups, encaissent les chocs, évitent les attaques, défendent les idéaux !


    Dernière édition par Ishii Môsh le Dim 8 Déc 2013 - 17:16, édité 1 fois
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    Ce n'est plus un combat, c'est une lutte à mort. Les poings volent de chaque côté et à chaque contact, mes cris deviennent rugissements, presque bestiaux. Plus je frappe et plus j'ai la rage. Plus il me fait mal et plus j'ai envie de l'achever. Mais il n'est pas comme moi. Il est beaucoup plus serein. Serein face à la mort. Face à la perspective de mourir. Il n'a rien. Il n'a plus rien. Et moi, j'ai Lust. J'ai tout. C'est l'opposition totale entre ceux qui vivent en ce monde et ceux qui y survivent. Et parce qu'il est libre, il se permet de sourire. D'apprécier cet instant où l'on va embrasser dame la Mort. Mais même dans l'agonie, il continue de proférer ces mensonges. Ces non-vérités. Me rappeler de choses qui ne me reviennent pas. Il n'y a que Lust dans mon esprit. Et je ne vois pas pourquoi il y aurait autre chose. Je ne peux que penser à elle. Et penser à elle est ce qui me fait le plus chaud au cœur. C'est un plaisir incomparable. Un plaisir qui parvient à apaiser mes douleurs et mes forces déclinantes.

    Il est fort. Très fort. Et malgré sa faiblesse, il offre une résistance solide. Et même avec mon hôte démoniaque, je commence à douter de ma réussite. Les poings se font plus faibles. Les siens aussi. Sa résistance également. Et il finit par poser le genou par terre après une mandale plus forte que les autres, frappée avec une rage absolue. Une deuxième amène l'autre genou au sol. Je sens l'adrénaline gagner une nouvelle fois mes veines. C'est la fin. Je vais en finir. Il n'est plus en état de se battre. Juste en état de recevoir des coups, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. Moi, je peux encore frapper. Et je frappe. Toujours. Inlassablement. Toujours les mêmes endroits, réduisant en bouillie la chair et les os. Puis L'Ishii s'effondre sur le dos, presque achevé. Et je viens m'agenouiller sur son torse. Un poing en appui sur le sol, j'arme le droit. Une beigne. Deux beignes. Trois beignes. Elles s'enchainent à un rythme de plus en plus lent, mais toujours aussi fort. J'halète. Je puise mon énergie là ou je ne l'aurais jamais trouvé. Je suis en transe. Il n'y a plus que moi, ce visage et mon poing.

    Et dans une dernière frappe brutale, l'homme poisson sombre dans l'inconscience. Et même dans cet état, il paraît serein. Il sourit.

    Je reste là, immobile, mon poing vers le sol ; le sang de ma victime coule entre mes doigts et, lentement, les gouttes tombent, tachant le costume. Ce qu'il en reste. Je l'ai frappé. Je l'ai battu. J'ai accompli l'ordre de Lust. Et un sentiment incroyable de satisfaction m'envahit, chassant toute volonté de continuer à combattre. C'est fini. Et c'est alors que je prends conscience de ce qui m'entoure. De ces gens qui me regardent, terrifiés, sans comprendre ce qu'ils voient. Ces hommes qui se dirigent vers moi, armés d'armes de fortune, criant de rage. Sauver Ishii ? Sauver l'homme poisson ? Pourquoi ces hommes s'intéresseraient-ils à un être comme lui ? Il n'a pas d'ami.
    Il n'a jamais eu d'ami.

    Et puis il y a cette enfant, cette gamine qui me fixent malgré ces larmes qui inondent son visage. Agenouillée, elle se bouche les oreilles. Pour ne plus entendre. Ne plus jamais entendre le bruit de mes poings contre la chair de l'homme poisson. Je la connais. Uran. Non ? Mais je ne ressens rien. Je ne ressens que Lust. Alors je m'en détourne et je tente de me relever. Je manque de défaillir, m'apercevant soudainement que je suis vraiment vidée. Mais ça semble empirer. Comme si quelque chose puisait en moi. Ma vision se trouble. Mes pensées aussi. Le visage de Lust se superpose à des centaines d'autres. Ils sont trop flous pour que je les reconnaisse, mais je sens que c'est important.

    Et c'est dans cet état que les hommes m'attaquent et me battent. D'instinct, je me défends, renvoyant les plus téméraires et frappant au jugé, sans savoir qui, sans savoir où. Ils ne sont pas si fort, mais dans mon état, ils sont comme une légion d'insectes venant à bout de moi, lentement. Je frappe. Encore. Comme avec Ishii. Et puis, soudainement, un autre homme apparaît. Il semble plus fort. Et un nom me vient en tête. Franz. Le prêtre d'élite. Son visage est dur. Et son mouvement est fluide vers mes côtes. Trois coups, puis une prise à la gorge pour forcer la suffocation. C'est réussi et bientôt, il me lâche et je m'effondre sur le ventre. Les ténèbres gagnent mon champ de vision tandis que je vois Franz me fixer sans sourciller. D'une main, il sort une dague de son côté. Et j'ai le sentiment, soudainement, qu'il veut en finir avec moi. Mais je ne peux le savoir. Je sombre. Je sombre tout comme Ishii. Et dans ma chute, je ne suis pas seule. Un autre est là, à mes côtés. Il me parle. Des mots qui font autant mal que des poings.

    Toi.
    Tu n'as jamais eu d'ami.
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    Votre combat a couvert le combat à l'intérieur du Bel Espoir. Pourtant, ce dernier n'est pas terminé, car maintenant que vous êtes tous deux à terre, cherchant encore à lutter sans que vos corps ne puissent suivre la cadence, vous pouvez entendre les cris et les éclats de bois sur le pont du navire... Parmis toutes ces voix, celle de Mafaele, distincte car tremblante de rage, courant après Blake Redhorn en jurant qu'il va lui faire la peau. Ce même Mafaele que les quelques autres encore censés tentent de rattraper et maintenir à terre pour le calmer de cette colère soudaine...

    Un craquement sinistre retentit, et une silhouette sombre dans le trou sur la coque du Bel Espoir...

    C'est Lust, qui sort du Bel Espoir en se tenant les côtes. Vous pouvez voir ses mains teintées de rouge, l'air fâché, le sourire tordu par la douleur. Vous pouvez, par déduction, retracé ce qu'il s'est passé : Mafaele l'a blessé au flanc durant le combat dans le navire, et elle s'est servi de son propre sang pour lancer une technique de color trap. Le Révolutionnaire courant à présent après un Blake sans doute marqué, pris d'une colère sans nom... Tout ça fait sens désormais.

    Pfff...

    Lust approche à pas chancelant vers toi, Ishii. Elle se penche. Te regarde. Essoufflée. Et fini, de rage, à envoyer un coup de pied dans tes côtes déjà travaillées par les poings d'Adrienne.

    Tu me regarderas prendre ton second, faire tuer tes amis et couler ton navire. Je vais tout te prendre, "Capitaine".

    Elle se retourne et se penche vers Adrienne, qu'elle hisse avec précaution sur son épaule meurtrie par le combat. Sans un coup d'oeil en arrière, elle te lance d'une voix glaciale :

    Regarde bien. Et ouvre grands les yeux.

    Avant de quitter la scène en se dirigeant d'un pas lent vers son propre bateau qui n'attend que son ordre pour te prendre tes derniers rêves.
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