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Premier signe de réveil


- Shabondy - Groove 13 -
- Proche du marché aux esclaves -



Tel le dernier coup de canne sur les planches, le claquement sec du la porte pourtant massive sur le mur ouvre l'histoire, attirant curiosité et méfiances. Comme un seul homme, les habitués et aventuriers de passage de la "Palourde ouverte" jette un œil sur le nouveau venu, réflexe bien involontaire mais au combien compréhensif qui trahira leur nature même de fugitif et de conscience noire. Le regards jaugent la silhouette à contre jour, glissent sur ses contours massifs et sur les maigres traits de lumières qu'elle daigne laisser passer, avant de replonger précipitamment dans leurs verres et leur conversations couvées. Car si la prudence est mère de sureté, la curiosité et une sacrée garce qu'il vaut mieux éviter de côtoyer trop longtemps. Et ici, nul n'ignore qui traverse maintenant les tables jusqu'au bar, où d'un doigt aussi musclé qu'une cuisse d'adolescent il appelle le barman pourtant déjà en route.

-Ça faisait longtemps m'sieur. Combien déjà, trois mois ? Quatre ?

Quatre doigts se lèvent en réponse, accompagné d'un sourire malicieux.

-Je vous sers la même chose que d'habitude ? En double.

Hochement de tête ; et tandis que le barman s'affaire l'homme se retourne et s'accoude au comptoir en contemplant la reste de la clientèle comme un boucher lorgnerait un pré bondé.

-Voilà m'sieur, triple dose comme vous l'aimez.

Nouveau hochement de menton satisfait tandis que la chope disparait presque entièrement dans une main quasi inhumaine.

-M'sieur ? J'imagine que si vous êtes de retour c'est pour affaire ?

Hochement de tête silencieux une fois de plus, tandis que l'homme s'amuse des mines terrifiées qu'affichent de plus en plus les autres clients mal-alaises par ses regards appuyés.

-J'imagine que ça n'a pas été trop dur cette fois encore ?

Hochement négatif.

-P'tit frère est allé le ramener à la marine. Comme il faisait pas plus de 200 millions je l'ai laissé s'en charger seul, c'était bien plus que suffisant.

-Oh. Je vois. Votre frère va bien ?

-Ouaip. Il mange sa soupe tous les soirs et devient un sacré gaillard. Môman s'rait fier de lui.

-J'en doute pas m'sieur.



Le silence s'instaure tandis que les verres défilent et que le barman se fait un devoir de disparaitre, délaissant sa salle comme un chien de berger laisserait son troupeau au loup bien trop gros pour lui.
Puis finalement, c'est d'une voix presque implorante qu'il ose briser la tranquillité du monstre qui lui tourne encore le dos.

-Euh... si j'peux me permettre... vous venez pas ici pour mes clients j'espère ? Nan parce que c'est des bons gars et mon établissement à sa réputation de neutralité alors*/

-T'inquiète mon grand, j'suis pas là pour ces traînes savates. Y en a pas un qui vaudrait la peine que j'me déplace pour réclamer sa prime.

Le ton est haut, clairement relevé pour que tous présents l'entendent et s'en offensent. Et pourtant... nulle voix n'osera se lever, bien plongée dans leur mousse comme soudainement aveugle sourd tout autant que muet. Car lorsque "Big Cassidy" le chasseur de prime parle, c'est le tonnerre lui même qui n'ose l'interrompre.

-Nan on a d'autres choses en vue, t'inquiète j'te dis.

-D'autres choses ?...

-Ouais.

La main du colosse glisse sur le comptoir, attirant sous ses doigts l'attention du barman sur une feuille de prime au nom tristement célèbre dernièrement.

-Oh. Et vous pensez qu'il serait ?...

-Ouaip. On a nos sources.

-Il parait qu'il aurait sur lui la lettre de... vous savez. Je l'ai lu dans le journal.

Sourire éclatant sur lequel se reflètent toutes les lanternes de la "Palourde ouverte". Et d'un seul coup c'est l'univers tout entier qui semble plus sombre. Car Les frères Cassidy pensent à la reconversion ; et c'est d'une pierre deux coups qu'ils comptent rentrer de pleins pieds dans la légende.
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- Shabondy - Groove 20 -
- Entrée de la zone de non-droit -


-Qu’est ce que vous regardez ?

La voix de Raskall surgissant dans mon dos ne parviendra pas à m’arracher à mon silence, tout absorbé que je suis à contempler l’entrée d’un quartier qu’on m’avait tant de fois interdit d’arpenter jadis. Moi, officier de la marine, sommé de ne pas déclencher de guerre par mes humeurs massacrantes dans une zone où tous ont leurs intérêts. Et pourtant, presque trois ans après ma dernière venue sur ce carrefour maritime, voilà que c’est de ces frontières que je n’ai plus droit de sortir. Une éternité me semble-il, comme si trois ans à arpenter grand Line avec mes loups avaient plus de poids que les trente précédentes.

Le squelette  affublé de l’uniforme déchiré de la mouette se balance au grès du vent du large, pantin éloquent par son silence et ses mimes funèbres. Un temps je m’étais vexé de cet étrange panneau… un temps court avant que ne me revienne en mémoire ma nature et mes penchants. Combien de fois j’avais bravé l’interdit et avait tissé des liens entre ceux de l’ombre et mes propres intérêts ? Suffisamment pour que je m’y sente souvent plus à l’aise qu’au sein de notre propre caserne en tous cas huhuhu.

-Bon, quand y va-t-on ? Me lance un sbire bien impatient de s’affairer aux choses sérieuses.

-Non.
-Quoi ? Ne me dites pas que vous désirez traîner dans la région ? Si jamais on venait à vous repérer, cela tournerait au vinaigre et nous avons déjà assez perdu de temps.

-J’ai encore une chose à faire avant de plonger.
-Qu’est c’qu*/
-Toi, va au local de la "Bloody Palm" terminer les préparatifs, et attends moi là bas.
Ça ne devrait pas prendre longtemps.


Habitué à éviter le moindre signe d’insistance, le dandy des mers obtempère avant de repartir de son côté, non sans un dernier regard inquiet dans ma direction. Pfff… quelques semaines déjà qu’il me regarde de la sorte… Comme s’il s’interrogeait sur moi, ou plutôt sur ce que je représente encore pour lui. Me voit-il changé ? Affaibli par mes récents déboires ? Si c’est le cas il faudra que je me méfie ; et que lui en fasse de même s’il ne veut pas que je lui imprègne de nouveau la peur de la tempête.

Haussement d’épaule, je relève l’épaisse écharpe qui couvre mon poncho et rajuste le bandana qui me sein le front avant de m’élancer à mon tour. Ainsi, bien que plus louche qu’un congrès sur le strabisme je ne dénoterai alors pas de la foule de truands et de contrebandiers qui peuple ce secteur. Et grand malheur arrive à celui trop curieux qui voudrait découvrir mon minois ou mes écailles. Je trace ainsi ma route au travers des bulles et des mangroves, repoussant curiosité et froussards avec la même facilité.



Une dernière chose à faire sur l’archipel de Shabondy avant de se mettre en route pour les profondeurs.
Avant que sur le royaume des Hommes poissons ne s’abattent ma présence et mes intérêts.


Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 20 Nov 2013 - 22:35, édité 3 fois
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- Shabondy - Groove 20 -
- Zone de non-droit -



-[…] Une dernière chose à faire avant de rentrer bibiche.
-Quoi ? Il est déjà tard et le ragoût de poulmard doit être près à l’heure qu’il est.
-Je sais bibiche, mais juste une dernière affaire et je rentre. Pars devant je te rejoins.
Je fermerai sans toi.


De son regard coutumier, la bibiche en chef perce son mari de part en part, scrutant sur ses traits innocents le moindre signe d’une fourberie quasi-proverbiale.

-Tu ne vas pas encore te mettre en affaire avec des types plus dangereux que de raison n’est-ce pas ? On a déjà largement assez de clients réguliers comme ça pour avoir à risquer notre peau avec des fripouilles bien trop grosses pour nous.


Assez de clients réguliers, oui pense dans sa tête Zarwisky "Le vendeur de Log" ; mais pas encore assez pour s’assurer une bonne fois pour toute une retraite au soleil. Car oui bibiche a raison –comme toujours- c’est user la chandelle par les deux bouts que de gratter quelques millions par-ci par là pour des risques bien trop importants. Mais cette fois-ci… cette fois ci, si tout se passe comme prévu c’est des vacances sans fins qui s’offriront à eux. Une dernière affaire avec un vieux mécène et adieu la vie de risque et de labeur.

Sourire d’ange donc.

-Meuh non bibiche, juste un inventaire à refaire. Tu m’connais.


Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 13 Nov 2013 - 15:06, édité 1 fois
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- Shabondy - Groove 20 -
- Zone de non-droit -


Je l’connais l’loustic… Va falloir me montrer prudent si j’veux pas repartir avec mon slip et la moitié d’mes organes pour seules possessions. Car niveau affaire le Zarwisky connaît l’domaine et s’y est même fait une place de prince. En même temps, quand vous devez fournir une grosse part de la flotte marchande de Grand line en Log pose et en eternal, il vaut mieux savoir jouer des chiffres et des relations si on n’veut pas se retrouver saigné par les frais. Et puis, est-ce que j’irais chez un amateur, j’vous l’demande. Non évidemment.
D’autant que ce fichu rapia doit être le seul contact à même de me fournir ce que je cherche dans le temps record que je me laisse : Un Eternal pose des archipels de Shabondy, lieu vital de transit où je sera0i sûrement amené à revenir de nombreuses fois. Alors bien que je lui fasse autant confiance qu’en un pied de table au petit matin, c’est un risque que j'préfère courir tant que j’en ai l’occasion.

C’est sur ce constat alarmant sur la nature humaine que je fais une courte pose devant la boutique de Zar’, en profitant pour me rallumer un cigare à l’abri des regards entre deux racines, le temps de faire le ménage dans ma tête et d’être fin près. Va falloir ouvrir l’œil et les neurones, sait-on jamais.

Les fins filets de mort lente que j’inhale caressent mes bronches avec délectation…
Je savoure ce moment de calme…

-Hey m’sieur.

Hum ? La voix d’une morveuse entre deux âges, à la frimousse presque entièrement couverte  de taches de rousseur et aux cheveux courts en batailles. Gueule fine pour des airs de garçon manqué –mais de peu- ; et un air presque impatient qu’elle me jette à la trogne. Genre ça l’énerve que je l’ai pas r’marquer plus tôt. Le tee-shirt orné d’un grand point d’interrogation qu’elle arbore sera à l’opposé de l’attention que je lui accorde alors. Je me détourne donc d’elle aussi-sec, essayant ainsi tant bien que mal de me re-concentrer sur mes affaires.

-Ho m’sieur ! V’z’êtes bouché ou quoi ?

Grmelemlelem… Reste Zen Toji, c’est qu’une pisseuse comme tant d’autre qui va essayer d’te grappiller quelques berries en pensant que t’as pas forcement le caractère de ta gueule. Ne pas juger sur les apparences tout ça tout ça… Pas d’bol gamine j’suis exactement comme ce que j’affiche : un mec qu'il faut pas chercher. Je hausse le menton dans les airs en tournant encore un peu plus la tête. Si elle croit qu’elle peut me*/

-Nan mais oh j’vous parle là !
-QUOI A LA FIN ?!
-Ah ben voilà quand vous voulez.
-TU M’VEUX QUOI MERDE ?
-Bah ça va oh ! Vous vous croyez où ? Pas la peine d’être désagréable !

Index et pouce qui pincent l’arrête mainte fois brisées de mon nez…
Respire amplement Toji… Voilà… inspiiiireSouuuuufle

-Moi je m’appelle Pénélope Nolwen Jessica. Mais tout l’monde m’appelle P.N.J.
-Rien à carrer.
-J’ai besoin d’votre aide.
-Va jouer plus loin.
-Mon petit frère a été capturé par des esclavagistes…
-Rien à foutre.
-… puis vendu comme aide au type dont vous avez lorgné la boutique.
-Rien à branler.
-Alors je voudrais que vous…
-Je t’écoute pas tu sais ça ?
-… alliez le délivrer pour moi.
-Oh-oh, tu m’entends ?
-Voilà. Des questions ?

Deux gigantesques yeux verts en amande qui me foudroient d’un air dur, comme si le simple fait que je ne réponde pas instantanément était source d’irritation. Surtout que visiblement le refus n’est pas une option envisageable dans sa caboche de moineau, et que nul doute n’est permis à ce sujet. Les deux mains sur les hanches, elle attend l’air sévère.

Envoie la chier cette pisseuse.
Tu n’as pas que ça à faire…
On ne l’connaît même pas ce con d’môme.
T’as rien à y gagner à part des risques et pas mal d’emmerdes.
Et puis comment elle te parle oh !

Elle doit avoir quoi… quatorze ans au max. Son p’tit frère doit du coup avoir… dix ? Un peu comme moi quand…

Oh tu m’écoutes ?
Tu t’écoutes ?! Oh !

Soupire…

-Bon comment il s’appelle ton frangin déjà ?

Grand sourire plus éclatant qu’un lever d’soleil sur l’écume de grand Line en réponse ; et déjà j’commence un peu moins à r’gretter ma question.
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Diling-diling...

-Désolé on est ferm*/.. Oh. C'est vous.
Je vous en prie Monsieur T. Asseyez vous, mettez vous à l'aise.


-Être à l'aise chez toi tiendrait du miracle ; et j'ai rien d'une gueule de croyant.
Alors on va aller à l'essentiel tu veux bien.


-B.b.bien sûr Monsieur T.
-T'as ce que j't'avais demandé ?
-Évidemment ! Il n'est pas un article que je ne me fais pas un devoir de me procurer.
-Bien.
-Mais vous ? Avez vous... l'argent ?
-'Videmment têtard, tu m'prends pour un mesquin ?
-Excellent...

"Fais gaffe" que m'susurre mon instinct d'survie tandis que les yeux de l'homme se mettent à pétiller plus que d'raison. Je sais le loustic proche des Berries, mais y a dans son frottement de main et dans sa voix comme des allures de tapette à sourie. Et tant qu'on est dans l'spirituel j'peux vous dire que son sourire à l'même éclat que trente d'berries d'argent. Mon regard s'aiguise, mais hors de question de l'dépiauter façon jambon d'fête avant qu'il ne m'ait filé mon bien, même pour du préventif.

Sur un signe de main l'homme m'apporte donc un petit coffret, pour en sortir avec des airs de maître orfèvre l'Eternal pose tant convoité. On sent que l'gars est fier de son truc... presque à en masquer ses allures de conspirateur.

-L'argent donc ? Nihnihnih...

Quarante millions se déversent en cascade sur la table, manquant de peu d'engloutir la boussole et le cœur du marchand. C'est presque si je n'vois pas sa langue s'agrandir assez pour se lécher les yeux  où se reflète ce fameux chiffre. Un véritable gamin découvrant ses cadeaux j'vous jure.

Puis une liasse de plus qui retombe sur le haut de la pile : 1 million.

Et là, sur la mine de Zar' c'est le voile de la méfiance qui tombe brusquement. Il me connait ne serait-ce que de réputation ; et sait que je ne suis pas homme à me montrer altruiste si facil'ment. Le marchand lorgne donc avec défiance tantôt la liasse tantôt mon visage impassible, avant de me demander avec la prudence d'un démineur :

-Et c'est pour quoi ça ?

-Il parait que t'as un esclave. Ça c'est pour te le rach'ter en prime du Pose.
-Mais qu/*...
-Si tu comptes bien il y a là le double du prix normal pour un humain rach'toque, alors vois ça comme un droit d'fermer ta gueule.

Zar' sent le truc louche, s'interroge et ne trouve pas signe de réponse... Et comme je ne cesse de le transpercer de mon regard finit par céder sans trop de mal à l’appât du gain. Au diable la curiosité, avec ce bonus providentiel il aura tout loisir de s'en racheter un autre bien mieux portant, ainsi qu'un second pour aider sa bibiche aux cuisines. Décidément cette journée allait se montrer encore plus riche en dons du ciel qu'il ne l'aurait pourtant cru.

-Mathiaaaaas ! Viens ici espèce de sale vermine !


Clignement de paupière bien involontaire, et j'ai un poing qui s'sert dans ma poche.

-A te voilà toi ; sois content tu vas voir du pays. Voilà ton nouveau maitre.
Maintenant allez vous en, on sait jamais qui pourrait nous surprendre ici.


Hum ? Étonnant cette précipitation... De même que ces p'tits coups d'oeil qu'il jette de plus en plus souvent depuis peu à la fenêtre... Pressé d'finir ton affaire Zar' ? Pourtant c'est pas la marine qui viendrait nous emmerder ici. Surtout que j'suis là incognito, du coup on devrait être plutôt peinard. Qu'est c'que tu nous as mijoté dans l'dos espèce de sale vermine opportuniste...



-S'en aller ? Nan j'pense pas.

Marchand esclave et ripoux nous tournons d'un bloc sur l'origine de la voix caverneuse qui déboule comme en terrain conquis !

-Nan j'pense plutôt qu'on va tous rester bien sag'ment là et discuter un peu, hurhurhur.


Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 18 Nov 2013 - 23:21, édité 1 fois
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Massif ; plus que moi même. Taillé dans du taureau des mers là où moi j'ai été gravé dans l'granit marin, mais avec ce même air de prédateur affiché au grand jour comme une provocation. Une horrible tignasse blonde ondulante qui encadre des pectoraux mis en valeur par des bretelles cuir et piques, le summum du grand chic mais qui en met plein la vue aux p'tits gens. Et ce putain d'sourir à vous en faire palir un mannequin pour dentifrice... Horrible mélange entre le poseur de catalogue et le bodybuildeur dopé aux hormones de roi des mers. Mais en dehors de son look disons... discutable, le mec dégage une sacrée présence. Palpable, comme un gout qui vous colle direct au palais. Suffisamment en tous cas pour que j'me retienne de prendre le risque de l'décapiter en simple guise de bienv'nue.

-B..Big Cassidy ?! Mais qu'est-ce que vous faite là ?!
-Marre d'attendre dehors p'tit gars, hurhurhur.
-Mais le plan était que vous le capturiez hors de ma boutique une fois l'argent récup*/... Oh !.. oups...

Voyez vous ça...
Grrrrr....
Marre d'avoir raison sur la nature humaine.
Grrrrr.
Foutus perméables.
Grrrrrrrrrr !
On dirait que final'ment j'vais avoir droit à un Eternal gratos et lui à un sacré dégats des Os à faire passer sur son assurance habitation.

-T'inquiète Zarbiscuit...
-Zarwinsky.
-Zarcuicui ouais si tu veux. D'toutes façons on va pas t'la ruiner ta bicoque...
Que tu dis.
... Juste le temps d'lui faire cracher où il a planqué notre lettre de marque et je te l'calme illico la terreur des mers. 300 millions et le titre pour bibi et le reste pour ta pomme comme prévu.

La lettre ? Alors là mon gars si tu crois que j'vais t'raconter suffisamment ma vie pour t'dire où j'planque mes précieux, tu t'fourres le coude dans l'oreille jusqu'au colon descendant. Crois moi la seule intimité qui va être sur le tapis ce soir s'ra pas du genre à s'trouver plaisante. Par pour toi en tous cas.



-Salut Thunder F. Moi c'est Big Cassidy et j'vais m'faire un plaisir de toucher ta prime.
-'Chanté.
-Alors si tu veux, comme j'suis un mec cool, tu peux t'épargner pas mal de bobo en t'laissant faire gentiment. Dis moi juste où t'as planqué la lettre et tes trésors et j'tacherai de te ramener en un seul morceau à tes anciens confrères. Promis-juré-craché Pftu !
-Si tu crois être à la hauteur de tes ambitions têtards...
-Hey mec ! Mon frérot et moi on a épuré le nouveau monde ! On est des durs, des vrais de vrais.
Alors j'peux te dire qu'un ripoux qui joue tout sur sa réput' c'est loin d'nous faire peur. On sait tous comment Tetsuda t'as amoché sans mal.

Grrrrr... Parle pas de c'que tu connais pas.
-Viens donc si tu l'oses, humain.

On s'regarde, se jauge... Lui semble à des miles de s'rendre compte du danger dans lequel on nage alors... Confiant. Trop peut être. Surement... Mais pas si sûr que ça en fait. Puis d'un coup on sent qu'dans son cerveau y a des raccourcis qui s'font. Un doute passe dans son regard, ennuyé plus qu'inquiété en fait.



-Mince... Quelque chose me dit que tu vas pas me dire ça si facilement tout compte fait.
-Sans blague...
-Puis tu dois pas non plus être du genre à cracher tes confidences sous les avoines...
-Un bon point pour toi génie.
-Tsss...

Le type marque une pause, se raclant le menton dans un effort sincère de réflexion...

-Je sais ! Si tu m'dis pas où tu planques la lettre...

Je m'attends au pire.

-... je tue Zarwinsky ! Ahaaaaah !

Grand moment de silence... Zar' et moi nous regardons l'air interdit. "Il est sérieux ?" semblons t'on nous dire en silence..

-Fais l'ami, fais.
-Nan mais ça va pas la tête ?! Je suis avec toi triple buse !

-Ah oui non merde...
Bon autre chose alors. Euh... Si tu m'dis pas ça je... bute le gamin !


Dit-il en saisissant soudainement le pauvre môme qui essayait tant bien que mal de se faire oublier de cette pas-si-joyeuse bande de fous. Mes nerfs se vrillent tandis que je vois l’immense main du colosse empoigner le cou de poulet du morveux, stupide preneur d'otage qui en l’occurrence ne pouvait pas mieux tomber. Tsss foutue môme avec ces yeux verts bien trop grands... Mais rien n'est perdu ! Hors de question que je cède aux menaces même ridicules de qui qu'ce soit. Le bluff est encore permis, il faut juste que j'la joue suffisamment convainquante.

-Pfff qu'est c'que j'en ai à foutre de ce sale hum*/...
-Hey mais c'est mon frère ! Vous pouvez pas le laisser mourir vous me l'avez promis !
Qu*/ ?! T'in mais d'où elle sort celle là ?! Nan mais tu pouvais pas attendre dehors comme convenu ? Con de gamine tu vas tout m'faire foirer !

-Ahaaaaah !
Que m'lance un Cassidy pas trop sûr des détails de ce qui se déroule mais convaincu d'avoir tiré la bonne pioche !

-Vous êtes vraiment un salaud de dire ça !
-Nan mais att*/
-Moi qui croyais que vous étiez un adulte sympa !
-Rah mais tu vas me laiss*/
-J'aurais vraiment pas du accepter votre aide, espèce de sale menteur !
-Tu rigoles c'est toi qui m'a*/
-Tous les mêmes !
-BOUCLE LA ! Rah c'est pas vrai ça ! J'vais l'sauver ton foutu frangin alors arrête un peu !
-Ah ? Cool, merci.
-Alors maintenant tu te tais et tu m'laisses faire ok ?
-Ok. Mais mon frère c'est pas un "foutu frangin" d'toutes façons...
-Tchuuut ! Plus un mot !
-... !
-Tchuuut !!
-...



Bon où on en était ? Ah oui.
Un "Despote's palm" et tout est fini.
Te laisse pas emmerder par toutes ces histoires quoi.
Regarde comme tu te bouffes la vie à vouloir rendre service pour tu n'sais quelles obscures raisons.
Butes les tous et puis marre quoi !
-Écoute moi bien Little Cassidy.
-Nan moi c'est Big C. en fait, Little C. c'est mon fr*/...
-Ouais s'tu veux. Bref... Écoutes moi bien Moyen Cassidy !
Voilà, dis lui que tu vas l’écorcher vif plutôt que d'écouter ces âneries !
Faire un manteau d'sa peau et du boudin d'son sang pour les jours de fête !
-J'veux bien te céder la lettre...
QUOI ?!
-...mais à une condition.
-Laquelle ?
-Relâche le môme et bats moi en duel. D'homme à homme, à la régulière.
Q.QUOI ?! A la régulière ?!
-OK !


Je m'avance donc les bras grands ouverts, comme en signe de transparence pour prouver ma bonne foi ; avant d'une balayer d'un geste ample les millions qui trônaient encore jusque là sur la table, faisant comme on dit "table rase". Je tire ensuite une chaise sur laquelle je m'y assois tandis que pleut encore autour de nous la nuée de papillons verts. Un coude sur la table, je retrousse manche et babines pour exhiber biceps et double rangée de dents, chacun plus redoutable que l'autre.

Confiant dans ses 400 kilos de musculature et de lotion bronzante, Cassidy sourit alors en réponse avant de rejeter le gamin et de faire glisser sa propre chaise face à moi. Un coude au moins moitié plus gros que le mien se pose alors à son tour, tel un gladiateur des temps passés...

Une arène de deux mètres carrés de chêne... Et cinq avenirs qu'on s’apprête à y jouer et qui ne peuvent détacher leur souffle et leurs yeux de la scène.


Nos regards se croisent dans une nuée d'étincelles métaphoriques... puis nos deux mains se rapprochent lentement avec prudence.
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De gestes lents, appliqués, emplis de prudence, nous rapprochons nos doigts avant qu'une poigne ferme ils ne s'enserrent dans une étreinte à même de souder les continents. Nos regards sont tout autant liés, à tel point que la fin du monde ne saurait les décrocher. La Victoire. La mort. Seules forces suffisamment puissantes pour nous toucher alors.

Commence alors, avant même que le signal du départ ne soit lancé, une lutte intense. La moindre fibre musculaire de l'adversaire est inconsciemment étudiée, testé par de subtils jeux de fores et de résistance... Chacun raffermit sa position, sa posture... Le moindre détail pourrait faire pencher la balance... balance où nous avons tous deux posé toute notre volonté.

Puis comme face au silence qui s'est abattu sur la boutique où nul n'ose alors respirer trop fort, Zawinsky se rapproche avec mille précaution et suée, avant de placer une main tremblante et au combien minuscule autour du bloc de chair et d'os fusionné. Une grosse goutte de sueur coule sur son front... Puis d'un coup sec le signal est lancé !

*HOURRIA !*

D'une détente quasi-instantanée je propulse ainsi toutes mes forces dans ce bras, qui éjecte presque mon adversaire de sa chaise avant même que ses propres muscles ne commencent à se contracter ! Presque... Trois centimètres d'espace où se fige d'un seul coup le poing de Cassidy ! Trois centimètres trop loin de la réussite. Grand sourire de celui qui a conscience d'être passé pas loin de la défaite, mais qui se sait sur la pente de la victoire. Je force, recrute toujours plus de volonté... Mais rien n'y fait. Puis, lentement, cran par cran, nos poings remonte sous les colossales forces de mon adversaire dont les muscles gonflent toujours plus à chaque seconde. On repasse au centre... Puis de l'autre côté... La douleur se lit sur nos deux visages crispés par l'effort surhumain que nous déployons. Le bois de la table se rapproche sans cesse de mon poing... Raaah !
Raaaaah !
Mais tu n'vas pas le laisser faire tout d'même ?!
Marre de tout ces pecnots qui m'soufflent de plus en plus souvent dans les bronches en pensant pouvoir s'en tirer impunément ! Marre de ces corniauds qui s'disent que j'vaux plus tripette ! Marre qu'on m'voit déjà un pied dans la tombe ! J'suis pas encore mort bande de tocards ! J'suis encore loin d'être fini ou affaibli ! J'sais pas d'où vous vient cette mode de prétendre pouvoir me battre, mais j'vous jure qu'il va falloir arrêter ça de-suite !
Voilà !
Laisse moi ressortir !
Laisse moi leur montrer ce qu'on vaut !
J'suis un homme-poisson bordel de bitte à cornes ! Et tu crois – toi misérable humain- pouvoir me tenir en puissance ? Je broyais des navires quand t'étais encore tout juste fier de ton premier bocal de cornichon. JE SUIS TOJI ARASHIBOUREI !
GROAAAA !


La bête et moi déployons nos forces conjointes, et d'une poussée implacable remontons lentement mais suremment notre poing malgré les forces colossales que Cassidy s'efforce de redoubler ! Visages de peine et de colère. Regards de haine et de volonté. Plus rien n'existe autour.

Nos poings s'immobilisent au centre, forces et volontés s'égalant et se neutralisant.



"D'homme à homme, à la régulière." qu'on s'était dit hein ?... Pour l'homme à homme on pose les choses ça c'est sûr... par contre pour ce qui est de la régulière, navré coco mais faudra r'passer plus tard, hors de question que j'laisse qui-qu'ce soit s'mettre en travers de ma route.
Voilà on se retrouve enfin !
Fais lui mordre la poussière !
Devant le constat d'égalité horripilant qui s'annonce, la bête souffle dans mon cœur de sombres conseils. Égalité avec un humain ? Ridicule ! Perdre la lettre et notre fierté ? Hors de question ! Se battre à la loyale ? Pour quoi faire ?! Aucune parole ne mérite d'être tenue face à ce genre d'individu ! Seule la victoire compte !
Voilà... huhuhu.
Et puis... rien n'a été dit sur les moyens qu'on pouvait employer n'est ce pas ?
Tout à fait.
La nature m'a offert des dons ; et il serait injure et bêtise de ne pas en user.
Exactement !


500 volts se déchargent donc brusquement de me main dans le bras de mon opposant, crépitant de milles étincelles tandis que les décharges qui se succédant dansent et brulent  chair comme  nerfs ! Mange donc ça pitoyable humain ! Huhu*/Hurgl ?!
Exactement au même moment, c'est d'étranges ondes de choc que Cassidy semble générer de son côté, visiblement tout aussi impatient et décidé à employer les grands moyens ! Les vagues de forces se déversent ainsi dans mon bras et toute mon épaule, faisant alors crisser mes cartilages, manquant de peu de fissurer mes os. Foiré ! L'est pas la moitié d'un branque en fait.

Nos dents se serrent, et nous poursuivons sans rien lâcher notre combat toujours immobile. Épreuve de force mais aussi de mental... Le premier à faiblir perdra tout.

Et comme on voit que ni la puissance ni la volonté nous fera clairement défaut, nous décidons d'ajouter la technique sur la balance. D'un coup sec de talon sous la table, Cassidy fait donc sauter un des pieds de ma chaise, manquant de peu de me déstabiliser assez pour faire pencher les forces de son côté. Je me rattrape alors d'un pied, avant de lui envoyer l'autre directement dans la rotule ! Encaissé du plat du mollet, le coup sera détourné pour que son équivalent soit projeté directement vers mes parties sensibles... qu'un Tekkai bloquera avec peine.
Coup de genou qui heurte le dessous de la table du côté du dos de sa main ! Si je ne peux amener ton poing au bois, c'est le bois qui ira à ton poing. La table bascule donc sous ma poussée, avant d'être saisie et arrêtée juste à temps par Cassidy de sa main libre ! A aucun moment nos coudes n'ont quitté leur position d'origine ni le contact du support. Mon adversaire me rend alors la pareille tandis qu'en dessous s'affairent nos jambes qui se croisent se bloquent et se heurtent en cascade ! Ma propre main libre agrippe donc à son tour l'autre bord de la table, tandis que nous nous levons tous deux tout en la tenant fermement dans les airs, les coudes encore bien calés dessus.

S'agittent et luttent nos jambes, forcent nos bras, se heurtent l'un à l'autre nos esprits... Et toujours nos deux poings immobiles, baignant dans cette parfaite égalité.

Mais je l'aurais. Foi de moi je jure que je l'aurais ! Il est au bord du gouffre je le sens ! Allez Toji... encore un petit effort... Faiblis pas mec ! Peu à peu je sens poindre les prémices de la victoire... je sens le barrage se fissurer sous ma pression... Aller encore un peu... Tu vas l'avoir, tu vas/*.... ?!

BRAAAAACK !


Énorme masse de métal qui m'écrase de tout son poids sans prévenir, quitte à amener avec elle la moitié de la toiture !


Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 22 Nov 2013 - 10:47, édité 1 fois
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Croyez moi sur parole, se prendre cinq tonnes d'acier qui vous tombent sans prév'nir sur l'coin d'la gueule ça vaut l'détour. Essayez pas d'découvrir ça par vous même hein, pas sûr que l'expérience soit très profitable vous imaginez bien. Déjà que perso, pour le coup, j'le vis encore moins bien qu'la pire gueule de bois de l'histoire, avec des tronches d'endive comme vous autres...
En bref, me voilà une fois de plus à gouter aux joies de la découverte des fondations de l'architecture locale, mais sans avoir droit aux sons ou encore à la vue ceci dit. Nan juste le gout du sang et de la terre plein la gueule et le nez. Puis la douleur évidemment. Du genre qui vous aurez broyé la nuque si vous ne l'aviez pas suffisamment musclée pour casser une hache de bourreau comme moi. La colère aussi. De s'être fait surprendre. Pire, de s'être fait interrompre.

Mais l'temps que j'sorte de mon état comateux et que j'réalise c'qui m'arrive pour de bon, voilà qu'on m'prend une nouvelle fois de vitesse. Le poids qui m’écrase au sol disparait donc rapidement tandis qu'au dessus de moi me parvient enfin au travers des sifflements d'une oreille malmenée les cliquetis d'une chaine qu'on tracte et le rire tonitruant de Big Cassidy.

-Bwarfbwarfbwarf ! Fiou je l'avais pas vu v'nir ce coup là !

Une autre voix, plus lointaine.

-Hohey frérot ! Me voilà enfin !
-Salut Frangin ! Tu tombes bien comme qui dirait Bwarfbwarfbwarf !
-J'ai fais aussi vite que j'ai pu quand j'ai appris que tu étais parti chasser. Tu aurais pu m'attendre quoi !
-Désolé frangin, j'ai pas pu m'freiner. Tu m'connais hurhurhur.
-Môman te dirait que c'est pas bien.
-Ouais ouais je sais... Sinon, ça s'est bien passé avec la prime ?
-Euuuuh...
-Quoi, qu'est ce qu'y a ?
-J'ai un truc à t'avouer...
-La marine a posé soucis ? Tu l'as laissé filer ?!
-Non non !... C'est juste que...
-Accouche.
-J'ai dépensé la moitié d'la prime en bonbons sur le chemin du retour...
-QUOI ?! Encore ?!
-Désolé...
-A chaque fois c'est pareil ! Tin' j'peux vraiment pas te faire confiance.
-Pardon...
-Notre pôvre mère doit être en train de se retourner dans sa tombe à l'heure qu'il est.
-Oh non pas môman...
-Dîtes, si j'vous emmerde faut pas hésiter.

Bon sang là j'commence à être furax. Ca s'voit au ton que j'emploie, à l'économie des mots. Faut pas s'y tromper, moins j'gueule plus ça va ventiler ferme.  Parc'qu'autant manger sec par un d'la haute passe encore ; mais s'faire ruiner son costard et d'voir bouffer à la paille pendant des jours par une bande de baltringue maritime... là j'dis non. Alors on s'reconcentre deux minutes si vous voulez bien, histoire de pas s'montrer impoli. Merci, ça m'prendra pas plus longtemps pour vous envoyer rejoindre la pôv' femme qui a du crevé d'honte à vous élevant.

-Hurhur, j'crois qu'il a pas encore son compte frangin ; tu lui en remets une couche ?

-Bien sûr frérot ! C'est comme si c'était fait !

Bruit de machine, sifflement de piston et choc d'une chaine à laquelle se balance l'immense boule d'acier... Little Cassidy remet le couvert avec joie et bonne humeur. Putain... nan mais sans déc' le gars se balade systématiquement avec une grue de chantier sur lui ? Super pratique pour les arrestation surprise et la discrétion vous avouerez... Après, visiblement il y arrive contre toute logique et c'est c'qui compte.

Voilà donc la boule de démolition qui s'élève dans les airs, mue par le bras de la grue que je ne peux qu'entrevoir au travers de l'immense trou béant qui orne maintenant le toît ; ainsi que son pilote fou d'ailleurs, véritable sosie de l'autre dégénéré blond mais en version plus jeune et boule de gras, entassé tant bien que mal dans l'habitacle de commande. Une sphère commandée par un autre type de sphère, les philosophes auront sur'ment beaucoup d'choses à dire là dessus.

-C'est parti !

Et tandis que de mon côté je finis enfin de me remettre sur pied et de masser mes épaules amochées, c'est tout un pan de la boutique qui se retrouve enfoncé par le fléau géant, balayant mur mobilier et articles avant de foncer sur moi avec la loi de la cinétique de son côté. Fuck la cinétique moi j'dis. Je tends juste la paume devant moi, bien campé sur mes appuis et auréolé de la puissance de la Bête.

-"Ocean's steamroller".
BOOO.OO.ONG !.!.!...!.......!.........!........

La masse s’arrête instantanément tandis que j'absorbe sans mal les forces en présence.
Puis mon regard se lève lentement le long de la chaine vers son propriétaire.

-Sans déc' les loulouttes, vous commencez à m'gonfler.

Cinq doigts qui s'enfoncent alors sans le moindre mal dans la chair du métal grâce aux griffes de la bête qui les nimbent alors... Puis me voilà qui d'une brusque poussée projette les tonnes d'acier en un grand mouvement de pendule qui emmène le tout directement dans la gueule d'un Big Cassidy alors en pleine surprise.

SBAF !

La boule poursuit son chemin sans accuser le coup -non sans manquer d'emporter un autre pan de la boutique évidemment-  avant de repartir dans les airs, un gros moustique bodybuildé bien collé sur l'devant.

-Frérooooooot ! Désolééééééé !
-Keuf ! T'inquiète frangin ça va aller...
-Fréroooot, je suis si conteeeeeeeeent que t'ailles bien !....
-Renvoie moi là bas on va lui faire notre spécialité !
-OK !!

D'un coup de manette Little Cassidy oriente donc le bras mécanique, décalant ainsi la trajectoire du projectile loin de lui, mais surtout dans une nouvelle courbe qui n'aura d'autre destination que moi. Jokari version poids lourd, deuxième service. Sauf que là pour le coup j'suis plus que prêt. Plus que prêt et énervé en l’occurrence. Alors tandis que la boule arrive, amenant à son bord un Big Cassidy plus souriant que jamais, moi j'arme mon poing en arrière et prépare un "Tsunami Fist" de première main. Le chasseur de prime fond sur moi tel un rapace géant, tout en mèches blondes en muscle et en acier !...

Tsunami Fist !
Mum's Punch !

Le choc entre mon propre poing et les forces combinées de Big Cassidy et du poids de la grue éclate dans l'air comme un coup de tonnerre ! Un instant nous semblons figés, une fois de plus à égalité... L'air lui même se tord sous la pression... Avant que dans le gant de Big Cassidy le Rejet Dial ne se surajoute. BANG ! Aaaaargl ! Putain qu'ça fait mal !
Ton épaule est déboitée.
'Foirés !
On s'en fout fais les payer !
T'as raison. A MORT !
A MOOOORT !

Guidé par mon instinct je réagis alors en une fraction de seconde, commençant à tourner sur moi même pour laisser passer la masse de métal et ainsi amortir au maximum le choc alors même que mes ligaments sont en train de craquer un par un, réflexes inhumains nés d'une vie à jongler avec la mort entre les mains expertes de la Bête. Ainsi, malgré les dégats subis et la terrible douleur qui me vrille les nerfs, je serais à même de contre-attaquer et de*/ !! Oh non !
Quoi ?
Le gamin !
Quel gamin ?!
Le gamin quoi ! Il est juste derrière !
Et alors ?
Si on s'écarte il va se prendre le choc de plein fouet !
Je répète : et alors ?
Je n'peux pas permettre ça !
Nan mais attends qu'est c'que tu nous fais f*/ Laisse moi les rennes !
Attends ! Raaaaah !

Ma vrille se stoppe à mi chemin ; et c'est de plein fouet que je me mange toute la violence du choc ! L'épaule alors déjà bien amochée n'y survie pas, et c'est un os entier qui éclate sous l'impact. Aaaaargl ! J'ai alors tout juste assez de force et de volonté pour maintenir mon adhérence, glissant sur le sol qui s'effrite en deux tranchées...
Mais qu'est ce que tu fais ?
Aide moi toi au lieu d'faire chier !
... avant que d'une poussée je ne parvienne à repousser le tout en arrière ! Big Cassidy repars donc dans les cieux, commençant déjà une troisième courbe sous les commandes expertes de son frère afin de remettre le couvert. Keuf, con de môme... Font systématiquement chier sans déc'. Promis une fois les deux zig' décanillés j'm'occupe de ton cas. Keuf...

Je te l'avais dis. Seul nous comptons. Tous les autres ne seront jamais qu'une tremplin ou un frein selon comment tu les utiliseras. Non... Quoi ? Ça c'était avant. On n'peut pas continuer comme ça. Bien sûr que si on peut. Il nous suffit de*/ Nan on va s'détruire et tu l'sais. Pfff n'importe quoi. On est indestructible ensemble. Rien ne peux nous arrêter. On survivra à ce monde ensemble. Non. Laisse moi l'aider... Juste une fois. Juste cette fois laisse moi nous aider. Tsss... S'il te plait.............Merci.

Big Cassidy replonge, sûr d'en finir, là où des deux mains j'ai échoué alors que je n'en ai plus qu'une valide à lui opposé. Déjà le voilà qui arme son autre bras, suremment équipé lui aussi d'un autre Rejet dial meurtrier. L'aigle des mers fond sur sa proie, impatient qu'il est de cueillir le poisson blessé à la surface de l'eau sans même s’arrêter. Mais si c'est une main qui se tend à sa rencontre, c'est toute la puissance de la Bête sur laquelle il se heurtera. "Paume du dieu sombre" que je murmure avec reconnaissance.

La terrible vague de Haki frappe alors avec la puissance d'un raz de marée le chasseur de prime, l'encastrant dans le métal tandis que la boule de démolition repartira en arrière sans même avoir eu l'occasion de me toucher une fois de plus !

-Heurgl !...
-Frérooooot ! Attends je vais te/*. Glups ! Argl, qu'est ce 'que ?!
-Ahaaaaaaa ! Prends ça stupide ! Boule puante dans ta bouche !
-Aaaaaaargl c'est ignoble ! Mômaaaaaaan !
-Ahaha ! Bien fais pour toi !

Nan mais elle fout quoi là haut celle là encore ?!
Putain mais elle peut pas tenir en place plus d'deux minutes nom d'un chien ?
Elle va s'faire avoiner avec ces conneries si ça continue.

Ouais, mais tu not'ras qu'pour le coup elle aide bien.
Surtout pour un moustique qui doit peser moins lourd qu'une seule de mes biscottes du matin huhuhu.

Pas faux.

Car si la manœuvre audacieuse de la prise d'assaut de la cabine de Little Cassidy permet sans doute possible de distraire les mouvements de la grue et donc de la boule, ce n'est pas ce qui va empêcher le plus jeune des chasseurs de prime de reprendre ses esprits d'ici peu. Déjà le voilà qui tend une main pleine de rancœur vers elle. Alors histoire que les efforts de la pisseuse ne soient pas gâchés et en hommage à son courage suicidaire, on va exploiter tout ça avant que l'autre gros lard ne se décide à lui tordre le cou pour lui apprendre à vivre.

Je me jette donc dans les airs d'un "Obsidian Balista", heurtant en pleine course de mon bras valide la boule d'acier alors en pleine trajectoire aléatoire par le biais d'un Big Cassidy qui supportera d'ailleurs assez mal l’expérience. Telle une balle au bout de son fil, le tout prendra ainsi une superbe ascendance avant de tournoyer autour de son axe directement en direction de la cabine et du deuxième de la portée.

BROIIIIIING !
Fait la grue tandis que s'abat sur elle à pleine vitesse les cinq tonnes d'acier !
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-Hey m'sieur. Sont morts les méchants ?

Elle, son frère toujours silencieux et moi contemplons l'immense tas de métal tordu qui nous fait face, profitant enfin d'un peu de calme et de fraicheur. Autour de nous les bulles reviennent errer, comme tout autant de petits animaux craintifs enfin rassurés de voir que le danger est passé. La magie de l'archipel reprend ses droits avec le calme... La foule aussi, qui prudemment se rassemble en un large cercle suffisamment loin de nous. L'action et le bruit ont toujours attiré les masses... Stupides bestioles. Mais bon pour l'moment j'm'en carre le coquillage, d'autres choses à penser, d'autres choses à ressentir.

Mon bras par exemple. Enfin, celui que j'vois encore pendu à mon torse mais qui semble vouloir jouer les gouvernements indépendants. Puis la masse de la grue broyée hein, en priorité j'dirais même. Non pas qu'mes petits problèmes de santé viennent systématiquement en second plan, mais si en fait. C'est pas parce qu'on a la chair en feu et la conscience sur l'point d'se faire la malle qu'il faut s'amuser à jouer les pucelles n'est c'pas. D'ailleurs, pour la forme, un cigare.

-Nan j'pense pas.
-...
-Sont solides les loustics, il doit en falloir plus que ça pour les aplatir.
-...

Putain d'briquet c'est pas évident d'une seule main...

-Tiens gamine, tu veux pas l'allumer pour moi ?
-Euh, on fait comment ?
-Ben tu l'prends tu l'fourres dans ta bouche et tu tires dessus en le mettant devant la flamme.
-J'ai que treize ans.
-Ouais et alors ?
-...
-Ah ouais merde... Roooh mais tout d'suite.
-Voilà quoi...
-Bon ben contente toi d'me tendre le briquet alors.

Tin' les enfants j'vous jure... Humph !.. c'que c'est bon bordel... Rien d'tel pour vous remettre à flot. J'savoure le gout et l'silence qui va avec. Tous trois muets, on n'bouge pas d'un cil pendant un p'tit moment, les yeux comme hypnotisés par la bicoque qui tient debout qu'à grande peine.

Puis finalement une main qui sort péniblement des décombres, s'extirpant tant bien que mal à grands renforts de plaintes et de gémissements.

-Aïe... ma boutique... ma pauvre boutique...

Ça coco, fallait y penser bien avant d'vouloir te frotter à des mecs comme Moi et la Cassidy family.  Compte pas sur mon œil pour pleurer ta misère, si ce n'est de rire.

-Oh ma tête, mes articles... mes... Thunder F. !

-Re-bonjour Zar'. Tout va comme tu veux ?
-P.p.pitiez ne me tue pas ! Je te jure que c'est pas ce que je voulais faire !
C'est les frères Cassidy, ils m'ont obligé !

-Tututut... Arrête Zar', c'est pas la peine.
-Pitié, je t'en prie.
-Garde tes mytho pour toi et épargne ton dernier souffle pour une éventuelle prière.

Ouais, il mérite de payer cher sa trahison.
Fais le souffrir comme jamais il a souffert.
Que son nom soit un exemple pour tous.

Je m'avance vers lui, tends une main grosse comme sa tête... l'homme serre des paupières avec toute l'énergie et la peur de celui qui craint la mort et qui la voit arriver à grands pas... Et puis rien. Je le dépasse, et commence à farfouiller dans les débris de la grue avant de relever tout un pan de la machine d'une simple poussée. Dessous : la grosse boule d'acier. Encore dessous : Big Cassidy, ou du moins sa tête qui en dépasse, les cheveux pleins de sang et le regard encore vaseux.

-Salut p'tit gars, t'es bien là ? Tout confort ?
-Keuf ! Thunder F., écoutes, je...
-T'as besoin de rien ? Sûr ?
-Mon frère et moi on est riche, on peut tout te dire, écoutes m*/...

Rien à battre de tes thunes mec. Du fric j'peux en prendre où j'veux et quand j'veux ; alors te laisser r'partir comme ça et risquer de m'faire enfler plus tard, non merci. Nan j'préfère largement te faire payer au centuple tout c'bordel. Crois moi tu vas prendre ch*/...
-Vous allez tout d'même pas les tuer hein ?
-Ben euh... Si évidemment.
-Bah évidemment que non !
-Et pourquoi donc ?
-Bah parce qu'on peut pas faire ça !
-Ah sisi, facil'ment même. Une lame, un peu d'huile de coude et hop c'est fait. Facile j'te dis.
-Nan mais on peut pas tuer les gens juste comme ça parce qu'ils ont été vilains.
-Mais attends je...
-Ça se fait pas un point c'est tout.
-Nan mais...
-C'est mal.

Euh... nan mais sans rire elle sait dans quel monde elle vit ? Elle sait ne serait-ce que "qui je suis" ? Visiblement non remarque, sinon peu probable qu'elle soit venue m'demander mon aide. Le pire c'est qu'elle y croit dur comme fer hein, pas d'doute là d'ssus. Encore une fois plantée comme un piqué à m'regarder comme si elle allait soudain'ment m'carboniser sur place avec ses grands yeux courroucés.
Envoie la chier une bonne fois pour toute. T'as voulu l'aider, soit...
Mais maintenant que son frère est sauf, t'as plus besoin de faire tout c'qu'elle te dit.
T'as une réputation à tenir quoi. Et tes appétits à satisfaire.

-Bon ça va ça va j'vais pas les buter.
Quoi ?! Nan mais t'as pensé à moi ? A NOUS ?
-J'espère bien.
-Sors de la baraque et va m'attendre dehors avec ton frangin.
-Vous aller pas les tuer hein ?
-Naaaan j'te dis. Sors maintenant.
-Même pas juste un peu hein, pas de blague attention.
-Raaaaah !... Tu vas sortir oui ou merde ?
-Je sors... Mais... attention !
-Ouiiiiii ! File !!
-...

La môme me lance un dernier regard aux airs de mise en garde, puis entraine sur son sillage son frère toujours muet avant de quitter les lieux pour nous laisser un peu d'intimité. *Soupire*
Bon, enfin un peu peinard. T'es là toi ?
Bien sûr que j'suis là. Où crois tu que j'puisse aller ?
J'sais pas ; tu pourrais bouder.
Pfff, on s'connait, j'pourrais pas disparaitre tant qu'il y aura cette odeur de sang.
Tu penses que j'fais une erreur en les laissant filer ?
Évidemment que c'est une connerie !
Bien.

Ma main se tend vers le visage de Big Cassidy... Avant de lui écarter délicatement une de ces mèches alors collée au front. Un geste délicat, presque attentionné si on m'connaissait pas aussi bien.

-Mon pauvre Cassidy...
-Pitié Thunder F... tu l'as promis à la petite ! Écoute la c'est une brave fille !
-Tsss, cloporte. Tais toi et tends l'oreille.
-...
-J'vais vous laisser en vie. Et même mieux, j'vais pas vous amocher plus que de raison. Et ça crois moi, c'est pas une fleur que j'fais à tout l'monde. Alors bon dis toi que t'es tombé sur un bon jour et qu'il vaut mieux pas chercher plus loin si tu veux pas que j'répare sur un coup d'tête cette erreur de calendrier.
-M.m.merci Thunder F. Tu le regretteras pas promi/*
-Ta gueule j'ai dis. M'oblige pas à me répéter une fois de plus.
-...
-Cela dit, tu comprendras que je ne peux décemment pas vous laisser partir avec juste quelques os pétés et un ou deux organes en bouillis. Ça s'rait néfaste à mon business et à ma réput' tu peux l'concevoir facil'ment.
-Attends je*/... !
-Du coup je vais m'arranger pour que vos vies à toi et ton frangin me soient plus bénéfiques encore que vos morts. Ça va pas être sale, j'l'ai promis à la morveuse ; mais j'te dis pas que ça va vous plaire pour autant.
-Att*/... !
-Et puis... j'ai des besoins dont t'as même pas idée. Des désirs et des pulsions que j'réfrène en c'moment même avec le plus grand mal. J'lutte en dedans tu peux pas savoir à quel point mon gars...  Mais ça aussi j'l'ai promis à quelqu'un... A moi même si tu veux tout savoir. Mais tu dois aussi comprendre que j'peux pas éternellement lutter sans savoir aussi m'offrir quelques cadeaux de temps à autre. On renie pas sa nature si facil'ment ; faut savoir s'faire plaiz' dans la vie hein. Et j'peux te dire que j'vais y prendre un sacré plaisir pour le coup. Ça on va s'en payer une bonne tranche tous les trois crois moi huhuhu.
-Tout les trois ?...
-Ouais : Toi, moi ; et la Bête.
-Glups.
-L'Evil's seal tu connais ? Non ? Tu vas voir c'est sympa.
-...
-Du moins... pour nous, huhuhu.
Grrrrrr...
Il est tout à toi. Ça te va comme ça ?
Grrrrrrrrrr. Parfait.
Alors fais toi plaisir.
GRRRRRRRRRRR !
Fais nous plaisir.

(...)

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!.....
NON PITIÉ NOOOOOOOOON !!!....
AAAAAAARH !
AAAAAAAAH !!!
NOOOOOON !..

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!...

(...)

Me voilà donc qui ressort des restes encore debout de la boutique de Zarwinsky, laissant derrière moi d'innombrables beuglements de terreur comme si déjà ils ne faisaient plus partie de ma vie. Autour de nous, la foule en émoi s'écarte de plus en plus de la scène, partagée par cet étrange mélange qu'est la curiosité morbide et la peur elle-même. Mon visage est de nouveau caché, ma peau si reconnaissable occultée d'une grande tenture récupérée des décombres. Mon anonymat ne restera pas longtemps intact, mais cela devrait me laisser le temps de clore cette affaire et de prendre la tangente. Ensuite, les frères Cassidy se feront une joie de servir de témoins à mon passage et à ma vengeance.


De la gamine et de son frangin libéré, nulle trace. Z'ont du se tirer avant de se retrouver piégés par la foule et les autorités. Ou alors ils se sont juste tirés après m'avoir bien utilisé. Huhuhu, ça s'rait bien du genre de la morveuse ça tiens. Mais bon j'leur en veux pas, c'est d'bonne guerre et ça nous évitera de pénibles discussions. C'est mieux pour elle et pour son frangin. Libres comme l'air, loin de moi et d'ce merdier sans nom. Loin d'ce monde dégueu' à vous en faire dégobiller jusqu'à votre âme...

Le foule autour de moi s'agite sans que je n'y prête plus que ça attention, préférant plutôt vérifier dans ma poche que l'Eternal pose s'y trouve bien, intact. Mouvement brusque d'épaule pour me remettre dans l'axe l'os fracturé... le monde qui vrille et s'tord dans tous les sens... mais pas une larme. C'est pour les tatas les larmes. Huch !...

La pisseuse s'est barré avec les millions au fait.
Huhuhu, brave gamine. Perds pas l'nord, c'est bien ça.
Et toi ça t'fais rire ?
Ouais que veux tu.
Même pas un mot d'remerciement quoi... C'est un peu...
Pas plus mal crois moi. Puis on a pas fait ça pour, faut bien se l'dire.
On a fait ça pour quoi alors ?
Ben tu sais quoi ? J'en ai pas la moindre idée.
Pfffff.
Mais bon...
Quoi ?
J'regrette pas, va savoir pourquoi huhuhu.

J'reste un moment là, planté à profiter de l'air et d'ce moment d'calme avant que l'univers ne s'décide à m're-courir après. Imperméable au monde qui m'entoure je reste méditatif... Puis...




Tirons nous... on a du pain sur la planche.
Ouais. Finies les conn'ries.

- Fin -
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