Mes yeux s’ouvrent sur un plafond usé, on sentait clairement que le bois avait senti le poids des années, je me relève péniblement encore une nouvelle journée. Je me sens comme ce bois vidé, vieux, usé, sans avenir.
Je n’avais toujours aucun but.
Jusqu'à présent je n’avais fait qu’essayer de devenir fort pour protéger les autres, un bien beau but, n’étais ce pas plutôt pour survivre ?
Je n’avais personne de proche à protéger, pas de femme, pas d’enfant, pas de frère, pas de sœur, un père qui n’allait sans doute plus vivre longtemps, mon loup, mes hommes ?
Je ne pouvais donc protéger que des inconnus, des innocents, mais cela n’est qu’un acte désintéressé, n’est-ce pas ? Un acte qui ne m’apportera rien, mais qui leur apportera beaucoup...Comment en trouver de la motivation ?
Je n’ai pas vraiment d’amis non plus à part mon loup et mes hommes…et encore. J’avais bien des amis sur mon île natale, mais j’avais perdu le contact depuis longtemps.
Je suis seul.
Je regarde mon katana accroché au mur qui oscille au rythme des vagues, je n’ai pas d’équipage, pas d’attache, je suis comme ma lame : je me fais transporter par une force inconnue. J’avais toujours cru que j’avais mon destin en main, mais je me trompais, je n’étais rien de plus qu’une lame plantée dans les ténèbres, un épéiste perdu dans le noir, un loup solitaire errant dans des montagnes isolées et vides.
J’avais vu beaucoup de personnes que je voulais protéger mourir, je n’avais rien pu faire.
Je ne pense pas réintégrer un équipage.
Rester seul.
Le seul que j’avais connu avait été dissous, le capitaine était surement mort et je n’avais rien pu faire, un civil était mort dans les bois, un vieil homme avait disparu. Toutes les personnes dont j’avais partagé l’existence étaient mortes ou H.S et surement par ma faute.
J’avais beau courir, j’avais beau parer les coups, j’avais beau trancher, j’avais beau parler, tout cela était vain. J’avais essayé d’aider des gens dans le besoin à l’aide de ma forge, j’avais aidé des gens à survivre, mais c’était inutile.
J’ai beau sourire à la vie comme on m’avait dit de le faire mais à quoi bon ?
Je pouvais essayer de profiter de la vie, me coucher dans un champ profitant de la chaleur du soleil et du vent qui agitait les plantes et leur faisant interprété une douce mélodie, caresser le métal et créer quelque chose dans la pénombre d’une forge et voir peu à peu une chose nouvelle naître sous mes yeux, je pouvais me promener dans les montagnes couvertes de neige et admirer le soleil se coucher entre deux pics illuminant une grande fôret de sapin.
Mais cela est et restera vain.
Ma vie ne consiste qu’à me battre jour après jour jusqu’au jour où je mourrais ou que se finisse ce jeu macabre auquel joue les partis en présence : la marine en partie pourrie qui était censée protéger le peuple, les pirates voguant sans chaîne et attaquant les innocents, la révolution qui essayait de renverser le gouvernement pourri et d’aider le peuple et tous les autres se battant pour l’argent et la gloire. Heureusement, il y a des exceptions mais très peu.
Que suis-je dans tout ça ?
Je me suis toujours dit que je serais Le Sauveur du peuple, Le Protecteur, Celui Qui Sauvera le monde, L’Héros des temps moderne, Le Gentil.
C’est quoi cette blague ?
Je n’ai jamais rien réussi, je ne suis rien de plus qu’un gars pathétique qui se donne des grands airs. Pourquoi es-ce que je veux protéger tout le monde ?
Personne n’a jamais rien fait pour moi.
Est-ce pour avoir l’impression d’être aimé ?
D’être utile à quelque chose ?
Car je trouve cela mal ?
Ce n’est pas plutôt un acte égoïste, d’un gars qui veut être reconnu ?
Un gars qui se donne des contraintes pour faire le gentil ?
Personne ne m’en sera redevable et je n’ai rien d’autre à faire, autant le faire dans l’ombre n’est-ce pas ?
C’est décidé, je serais un épéiste solitaire vêtu de blanc ou de noir et accompagné d’un loup qui tentera de sauver ce monde au péril de sa vie.
Un homme se mouvant dans l’ombre et sauvant le monde et disparaissant une fois le travail accompli ?
Un homme s’avançant dans la lumière et éclairant le monde pour le sauver ?
Un homme que le monde connaîtra comme un homme qui ne se bat que pour lui-même afin de protéger l’autre. Je serai celui qui donnera un sens à ce monde et sa vie en protégeant ceux qui doivent l’être.
L’épéiste parcourant le monde et aidant l’humanité, car il n’a plus rien d’autre à faire.
Les blues me voilà
Je n’avais toujours aucun but.
Jusqu'à présent je n’avais fait qu’essayer de devenir fort pour protéger les autres, un bien beau but, n’étais ce pas plutôt pour survivre ?
Je n’avais personne de proche à protéger, pas de femme, pas d’enfant, pas de frère, pas de sœur, un père qui n’allait sans doute plus vivre longtemps, mon loup, mes hommes ?
Je ne pouvais donc protéger que des inconnus, des innocents, mais cela n’est qu’un acte désintéressé, n’est-ce pas ? Un acte qui ne m’apportera rien, mais qui leur apportera beaucoup...Comment en trouver de la motivation ?
Je n’ai pas vraiment d’amis non plus à part mon loup et mes hommes…et encore. J’avais bien des amis sur mon île natale, mais j’avais perdu le contact depuis longtemps.
Je suis seul.
Je regarde mon katana accroché au mur qui oscille au rythme des vagues, je n’ai pas d’équipage, pas d’attache, je suis comme ma lame : je me fais transporter par une force inconnue. J’avais toujours cru que j’avais mon destin en main, mais je me trompais, je n’étais rien de plus qu’une lame plantée dans les ténèbres, un épéiste perdu dans le noir, un loup solitaire errant dans des montagnes isolées et vides.
J’avais vu beaucoup de personnes que je voulais protéger mourir, je n’avais rien pu faire.
Je ne pense pas réintégrer un équipage.
Rester seul.
Le seul que j’avais connu avait été dissous, le capitaine était surement mort et je n’avais rien pu faire, un civil était mort dans les bois, un vieil homme avait disparu. Toutes les personnes dont j’avais partagé l’existence étaient mortes ou H.S et surement par ma faute.
J’avais beau courir, j’avais beau parer les coups, j’avais beau trancher, j’avais beau parler, tout cela était vain. J’avais essayé d’aider des gens dans le besoin à l’aide de ma forge, j’avais aidé des gens à survivre, mais c’était inutile.
J’ai beau sourire à la vie comme on m’avait dit de le faire mais à quoi bon ?
Je pouvais essayer de profiter de la vie, me coucher dans un champ profitant de la chaleur du soleil et du vent qui agitait les plantes et leur faisant interprété une douce mélodie, caresser le métal et créer quelque chose dans la pénombre d’une forge et voir peu à peu une chose nouvelle naître sous mes yeux, je pouvais me promener dans les montagnes couvertes de neige et admirer le soleil se coucher entre deux pics illuminant une grande fôret de sapin.
Mais cela est et restera vain.
Ma vie ne consiste qu’à me battre jour après jour jusqu’au jour où je mourrais ou que se finisse ce jeu macabre auquel joue les partis en présence : la marine en partie pourrie qui était censée protéger le peuple, les pirates voguant sans chaîne et attaquant les innocents, la révolution qui essayait de renverser le gouvernement pourri et d’aider le peuple et tous les autres se battant pour l’argent et la gloire. Heureusement, il y a des exceptions mais très peu.
Que suis-je dans tout ça ?
Je me suis toujours dit que je serais Le Sauveur du peuple, Le Protecteur, Celui Qui Sauvera le monde, L’Héros des temps moderne, Le Gentil.
C’est quoi cette blague ?
Je n’ai jamais rien réussi, je ne suis rien de plus qu’un gars pathétique qui se donne des grands airs. Pourquoi es-ce que je veux protéger tout le monde ?
Personne n’a jamais rien fait pour moi.
Est-ce pour avoir l’impression d’être aimé ?
D’être utile à quelque chose ?
Car je trouve cela mal ?
Ce n’est pas plutôt un acte égoïste, d’un gars qui veut être reconnu ?
Un gars qui se donne des contraintes pour faire le gentil ?
Personne ne m’en sera redevable et je n’ai rien d’autre à faire, autant le faire dans l’ombre n’est-ce pas ?
C’est décidé, je serais un épéiste solitaire vêtu de blanc ou de noir et accompagné d’un loup qui tentera de sauver ce monde au péril de sa vie.
Un homme se mouvant dans l’ombre et sauvant le monde et disparaissant une fois le travail accompli ?
Un homme s’avançant dans la lumière et éclairant le monde pour le sauver ?
Un homme que le monde connaîtra comme un homme qui ne se bat que pour lui-même afin de protéger l’autre. Je serai celui qui donnera un sens à ce monde et sa vie en protégeant ceux qui doivent l’être.
L’épéiste parcourant le monde et aidant l’humanité, car il n’a plus rien d’autre à faire.
Les blues me voilà