Shimotsuki, crépuscule.
Il prétend que cela aurait été un honneur de mourir au combat contre son plus brillant élève. Je remercie Dieu que cela ne soit pas arrivé. Il était très fier des progrès que j’avais faits grâce à son enseignement. Je n’aurais pas pu avoir meilleur maître. Maintenant, je dois me faire pardonner. Je suis tellement soulagé depuis qu’il m’a donné un moyen de me racheter. Je dois finir et relever le défi qui m’a été lancé. Je dois vaincre maître Musashi et maître Juubei. Ainsi seulement je pourrais montrer la supériorité de l’école du sabre de plomb et rendre honneur à celui à qui je dois tout.
-Mon dieu… Quand ?
-Ce soir même.
-Mais c’est si tôt… L’incident est encore très récent.
-Justement, je ne pourrais jamais me pardonner tant que je n’aurais pas fait rejaillir les honneurs sur Honda-senseï.
Maître Musashi maintenant… J’appréhende un peu ce combat, Musashi-senseï est très doué. Il se bat avec trois sabres et ses prouesses lui ont permit de se faire un nom très rapidement après son arrivée sur l’île. Il est agressif et impulsif. Il va falloir que j’assure ma défense. La blessure que j’ai infligée à Honda-senseï l’a marqué, bien évidemment, il ne me laissera donc pas la moindre occasion de l’atteindre.
Le soleil tombait lentement derrière la montagne, embrasant sur son passage les rares nuages qui flottaient, immobiles. L’astre se teintait de rouge au fil de sa descente, un rouge de plus en plus intense, de plus en plus profond… Gon était assis en tailleur sur le toit de tuile de sa maison. Il méditait. Cela faisait à présent trois semaines qu’il avait affronté son maître dans un combat singulier et qu’il avait manqué lui ôter la vie en perdant le contrôle de lui-même. Grâce aux soins de maître Hadock, le maître avait survécu, mais il était toujours très faible et un sentiment de culpabilité le rongeait depuis. Parfois enfouit, parfois en surface, il ne le quittait jamais réellement. Lorsqu’il avait les yeux fermés, il revoyait toujours tout ce sang, sur lui, sur le tatami… Ce sang qui coulait sans jamais vouloir s’arrêter.
Le vent se fit s’écraser une feuille sur le visage de Gon qui rouvrit lentement les yeux. Il continuait de voir dur rouge partout, dans le paysage, dans le ciel. Mais il était en paix. Maître Honda avait retrouvé suffisamment de force pour parler et ils avaient pu avoir une conversation. Son professeur ne lui en voulait absolument pas.
Le vent se fit s’écraser une feuille sur le visage de Gon qui rouvrit lentement les yeux. Il continuait de voir dur rouge partout, dans le paysage, dans le ciel. Mais il était en paix. Maître Honda avait retrouvé suffisamment de force pour parler et ils avaient pu avoir une conversation. Son professeur ne lui en voulait absolument pas.
Il prétend que cela aurait été un honneur de mourir au combat contre son plus brillant élève. Je remercie Dieu que cela ne soit pas arrivé. Il était très fier des progrès que j’avais faits grâce à son enseignement. Je n’aurais pas pu avoir meilleur maître. Maintenant, je dois me faire pardonner. Je suis tellement soulagé depuis qu’il m’a donné un moyen de me racheter. Je dois finir et relever le défi qui m’a été lancé. Je dois vaincre maître Musashi et maître Juubei. Ainsi seulement je pourrais montrer la supériorité de l’école du sabre de plomb et rendre honneur à celui à qui je dois tout.
Il se leva et s’approcha du bord du toit avant d’en sauter sans un bruit. Il commençait à retrouver une certaine sérénité intérieure. Le fait de savoir que son maître allait s’en sortir l’aidait un peu plus chaque jour à soulager sa conscience. Il souffla dans ses mains pour les réchauffer et entra chez lui. Sa femme Mila avait mis une bûche au feu et buvait une tasse de thé pendant que les enfants jouaient calmement. En le voyant entrer, elle leva les yeux sans dire un mot. On pouvait y lire de l’inquiétude profonde. Gon avait traversée une profonde phase de dépression depuis ce combat et elle savait qu’elle ne pouvait pas l’aider. Il devait se sortir de cela tout seul.
-Ne t’inquiète pas. Je vais bien. Je méditais simplement.Mila lui sourit et l’invita à s’asseoir auprès d’elle, partager une tasse de thé. L’homme accepta volontiers et la rejoignit. Ils gardèrent le silence pendant un moment, profitant de la douce chaleur qui émanait de la boisson. Soudain, Gon brisa le silence.
-Je vais aller combattre maître Musashi.-Mon dieu… Quand ?
-Ce soir même.
-Mais c’est si tôt… L’incident est encore très récent.
-Justement, je ne pourrais jamais me pardonner tant que je n’aurais pas fait rejaillir les honneurs sur Honda-senseï.
Mila hocha lentement la tête. Bien qu’elle ne comprenne pas bien les règles de l’honneur des hommes, elle savait que Gon s’y plierait, qui qu’il advienne. Ils finirent tranquillement leur collation et il se leva. Il embrassa sa femme et sortit en plaçant ses sabres dans son dos. Le dojo du maître Musashi était à quelques kilomètres de là et le chemin pour y arriver était assez long. Il devrait y arriver avant qu’il ne fasse complètement nuit.
Maître Musashi maintenant… J’appréhende un peu ce combat, Musashi-senseï est très doué. Il se bat avec trois sabres et ses prouesses lui ont permit de se faire un nom très rapidement après son arrivée sur l’île. Il est agressif et impulsif. Il va falloir que j’assure ma défense. La blessure que j’ai infligée à Honda-senseï l’a marqué, bien évidemment, il ne me laissera donc pas la moindre occasion de l’atteindre.
Le paysage défila, longeant la falaise pour rejoindre le dojo isolé. Plongé dans ses pensées, il ne se rendit pas compte immédiatement qu’il était arrivé. Devant lui se dressait une immense cabane de bois au toit superbement sculpté et peint en dorée et en turquoise. C’était magnifique. L’école aux trois sabres avait profité de la réputation légendaire de Roronoa Zorro pour promouvoir son style et attirer de très nombreux clients avides de devenir à leur tour, des légendes du sabre. Bien entendu, 99% de ceux qui s’inscrivaient abandonnaient au bout d’un mois, voire une semaine, face à la rigueur de Musashi. Mais l’inscription se faisait pour l’année, c’est pourquoi ce dojo avait des affaires très prospères.
Gon prit une grande inspiration et frappa trois coups très forts contre la grande double porte de bois. Il y avait de la lumière à l’intérieur, le soleil étant déjà couché. Après un long moment, la porte s’ouvrit et maître Musashi apparut dans l’embrasure de la porte. Habillé d’un kimono en soie noire et brodé d’or très chic, il avait une grande prestance. Il avait des cheveux d’une couleur inhabituelle, entre le vert clair et le jaune, retenus par un splendide bandeau. Il toisa de ses yeux rouges le nouveau venu.
-Alors tu es finalement venu… Je ne pensais pas que tu aurais le cran de poursuivre cette épreuve après ce qui s’est passé. Tu agis comme un vrai combattant. C’est bien. Entre.Gon prit une grande inspiration et frappa trois coups très forts contre la grande double porte de bois. Il y avait de la lumière à l’intérieur, le soleil étant déjà couché. Après un long moment, la porte s’ouvrit et maître Musashi apparut dans l’embrasure de la porte. Habillé d’un kimono en soie noire et brodé d’or très chic, il avait une grande prestance. Il avait des cheveux d’une couleur inhabituelle, entre le vert clair et le jaune, retenus par un splendide bandeau. Il toisa de ses yeux rouges le nouveau venu.
Gon pénétra dans le dojo et fut surpris par l’agencement. Contrairement aux autres écoles, il n’y avait pas de tatamis au milieu de la pièce principale. C’était très étrange. L’élève regardait autour de lui tout en avançant, mais il ne savait pas trop où aller. Tout était sculpté avec élégance et décoré avec soin. C’était étonnant, Musashi-senseï était un artiste martial droit, il ne devait pas porter grande attention aux fioritures. Un son grave et profond résonna dans tout le dojo. Une corne de brume, sans l’ombre d’un doute. C’était le moyen qu’avait trouvé le kendoka à trois sabres pour prévenir les autres maîtres. Ils allaient arriver pour assister au combat et être témoin de la victoire éventuelle de Gon.
Dernière édition par Gon Blacknife le Mar 26 Nov 2013 - 22:01, édité 1 fois