Il fait beau, les matelots chantent et les passagers vomissent. Heureusement pour eux, c'est la fin du voyage et la coque du bateau tape contre les quais de pierres. Les amarres sont attachées par les premiers hommes à terre. La passerelle s'abat et les passagers descendent tandis que l'on commence à décharger les marchandises à l'aide d'un treuil. Le temps, c'est de l'argent. Notre passé dirait : le travail, c'est de l'argent. Du haut de sa haute stature bien musclée, sa gueule d'ange légèrement verdâtre à cause du mal de mer, Arnold Ramba s'avance sur la terre bien ferme, rassuré après un voyage très mouvementé pour son estomac. C'est que le fier bucheron n'a pas l'habitude de prendre le bateau. Lui, son dada, c'est le plancher des vaches qui tremblent sous les arbres s'effondrant par sa hache. Ici, rien de tout ça. Même pas d'arbres ! Des maisons petites ou grandes à perte de vues. Déjà, Arnold regrette d'être parti de son ile.
Mais que fait-il en dehors d'Endaur ? Bonne question.
Avant d'en partir, ce sont des gens qui y sont allés. Ces gens sont assez bizarres. Pas très solides, ils sont souvent habillés de blouses blanches et de pantoufles. Beaucoup ont des lunettes. Tous se disent intelligents. Tous paraissent avoir des gros problèmes aux cerveaux. Ces hommes, ce sont des scientifiques. Ils sont arrivés à Endaur, voilà six mois. Ils ne venaient pas acheter du bois, ni pour faire du tourisme, même si cet aspect là de l'ile est assez peu exploité, comme le montre l'absence d'office de tourisme. On a voulu les renvoyer chez eux, parce que les gens qui sont là sans vraiment de raison, ça dérange un peu, surtout qu'ils ont tout de suite embêté les honnêtes bucherons en plein travail. Et quand les autochtones ont plus de muscles que de cervelle, ils peuvent parfois en arriver rapidement aux mains contre des gens ayant plus de cervelle que de muscles. Depuis le passage d'un canard particulièrement étrange, les gens d'Endaur se méfient de tout ce qui est particulièrement étrange. Les scientifiques font largement partie de cette catégorie.
Mais ce qui a motivé Arnold à ne pas les renvoyer dans leur bateau en les lançant tels des nains, c'est l'intérêt très marqué de cette espèce de gens pour les plantes et les arbres. Un intérêt rarement exprimé par des gens extérieurs à Endaur. C'est particulièrement étrange, mais dans le cas des arbres, c'est pas pareil. Arnold a écouté ce qu'ils avaient à dire. C'était assez dur puisque certains scientifiques sont assez misanthropes. Certains le sont même avec les scientifiques ; parce que c'est bien connu, les scientifiques sont bien au-delà de la nature d'homme. Heureusement, parmi eux, il y avait un jeune ; selon les critères des scientifiques ; plutôt volontaire et aimant parler. Toutefois, il était quand même assez étrange.
Le professeur Sana Zubu. C'est un peu le leader de l'expédition de six scientifiques sur Endaur venu faire des analyses sur les végétaux du milieu, recueillir des échantillons et faire plein d'autres choses qui amusent les scientifiques et qui font hausser les sourcils des autres. Heureusement, le professeur Zubu donna suffisamment d'informations à Arnold Ramba pour que celui-ci prenne la décision de l'aider. Des gens qui s'intéressent aux plantes et aux arbres, c'est plutôt bien. Pendant une journée, il les guida au travers des sentiers d'Endaur afin d'éviter le territoire des Woks, l'espèce dominante de la faune locale. Ils parlèrent peu avec les autres scientifiques, mais ces derniers s'affairèrent telles des fourmis. Sur la forme, Arnold a apprécié Sana et la réciproque est aussi vraie. Sur le fond, Arnold n'a pas exactement compris le pourquoi de leur présence. Mais le professeur Zubu l'a assuré, c'est important.
Ils ont passé la nuit chez les Ramba, c'était un peu serré, mais en même temps, tous les scientifiques exceptés Zubu sont allés se coucher juste après le repas. Arnold et Sana ont un peu discuté. Ils ont même parlé d'une certaine Ramba qui a fait parlé d'elle. Le lendemain, ils ont refait quelques ballades, puis ils sont repartis sans dire un mot, excepté encore pour Sana. Il a promis de recontacter Arnold. Et il a tenu parole. Pourtant, Arnold ne l'espérait pas trop. Ça a pris l'apparence d'un courrier avec un carton d'invitation sur un papier de mauvaise qualité et une écriture baveuse. Une invitation à venir les voir, eux, les scientifiques, dans leurs locaux au royaume de Saint Uréa. Avec l'invitation, de quoi prendre le bateau et les trouver.
Et une invitation, on l'accepte. C'est pour ça qu'Arnold est parti. Malgré son mal de mer.
Et c'est ainsi qu'il se trouve maintenant à Saint Uréa, suivant un plan dessiné à la main pour trouver les laboratoires Saigné. Sauf que la totalité de l'ile, c'est une grande ville, et c'est vachement plus compliqué de s'y retrouver que dans une forêt.
Mais que fait-il en dehors d'Endaur ? Bonne question.
Avant d'en partir, ce sont des gens qui y sont allés. Ces gens sont assez bizarres. Pas très solides, ils sont souvent habillés de blouses blanches et de pantoufles. Beaucoup ont des lunettes. Tous se disent intelligents. Tous paraissent avoir des gros problèmes aux cerveaux. Ces hommes, ce sont des scientifiques. Ils sont arrivés à Endaur, voilà six mois. Ils ne venaient pas acheter du bois, ni pour faire du tourisme, même si cet aspect là de l'ile est assez peu exploité, comme le montre l'absence d'office de tourisme. On a voulu les renvoyer chez eux, parce que les gens qui sont là sans vraiment de raison, ça dérange un peu, surtout qu'ils ont tout de suite embêté les honnêtes bucherons en plein travail. Et quand les autochtones ont plus de muscles que de cervelle, ils peuvent parfois en arriver rapidement aux mains contre des gens ayant plus de cervelle que de muscles. Depuis le passage d'un canard particulièrement étrange, les gens d'Endaur se méfient de tout ce qui est particulièrement étrange. Les scientifiques font largement partie de cette catégorie.
Mais ce qui a motivé Arnold à ne pas les renvoyer dans leur bateau en les lançant tels des nains, c'est l'intérêt très marqué de cette espèce de gens pour les plantes et les arbres. Un intérêt rarement exprimé par des gens extérieurs à Endaur. C'est particulièrement étrange, mais dans le cas des arbres, c'est pas pareil. Arnold a écouté ce qu'ils avaient à dire. C'était assez dur puisque certains scientifiques sont assez misanthropes. Certains le sont même avec les scientifiques ; parce que c'est bien connu, les scientifiques sont bien au-delà de la nature d'homme. Heureusement, parmi eux, il y avait un jeune ; selon les critères des scientifiques ; plutôt volontaire et aimant parler. Toutefois, il était quand même assez étrange.
Le professeur Sana Zubu. C'est un peu le leader de l'expédition de six scientifiques sur Endaur venu faire des analyses sur les végétaux du milieu, recueillir des échantillons et faire plein d'autres choses qui amusent les scientifiques et qui font hausser les sourcils des autres. Heureusement, le professeur Zubu donna suffisamment d'informations à Arnold Ramba pour que celui-ci prenne la décision de l'aider. Des gens qui s'intéressent aux plantes et aux arbres, c'est plutôt bien. Pendant une journée, il les guida au travers des sentiers d'Endaur afin d'éviter le territoire des Woks, l'espèce dominante de la faune locale. Ils parlèrent peu avec les autres scientifiques, mais ces derniers s'affairèrent telles des fourmis. Sur la forme, Arnold a apprécié Sana et la réciproque est aussi vraie. Sur le fond, Arnold n'a pas exactement compris le pourquoi de leur présence. Mais le professeur Zubu l'a assuré, c'est important.
Ils ont passé la nuit chez les Ramba, c'était un peu serré, mais en même temps, tous les scientifiques exceptés Zubu sont allés se coucher juste après le repas. Arnold et Sana ont un peu discuté. Ils ont même parlé d'une certaine Ramba qui a fait parlé d'elle. Le lendemain, ils ont refait quelques ballades, puis ils sont repartis sans dire un mot, excepté encore pour Sana. Il a promis de recontacter Arnold. Et il a tenu parole. Pourtant, Arnold ne l'espérait pas trop. Ça a pris l'apparence d'un courrier avec un carton d'invitation sur un papier de mauvaise qualité et une écriture baveuse. Une invitation à venir les voir, eux, les scientifiques, dans leurs locaux au royaume de Saint Uréa. Avec l'invitation, de quoi prendre le bateau et les trouver.
Et une invitation, on l'accepte. C'est pour ça qu'Arnold est parti. Malgré son mal de mer.
Et c'est ainsi qu'il se trouve maintenant à Saint Uréa, suivant un plan dessiné à la main pour trouver les laboratoires Saigné. Sauf que la totalité de l'ile, c'est une grande ville, et c'est vachement plus compliqué de s'y retrouver que dans une forêt.