Quel drôle de lieu qu’un musée. Il s’agit sans doute du seul lieu où un os de dinosaure peut côtoyer la molaire d’un célèbre pirate sans déranger le pot de chambre d’un amiral oublié. Sous le regard sévère du portrait de l’amiral Kenpachi défilent touristes et natifs. Aujourd’hui, le musée de Logue Town inaugure son exposition sur la grandeur de la Marine et du Gouvernement Mondial. Il est toujours bon de rappeler à la population qu’elle est entre de bonnes mains, n’en déplaise aux révolutionnaires.
Dans la salle consacrée à l’événement, de nombreuses personnes sont présentes. Dans un coin, une partie de la noblesse de la ville vient montrer avec ostentation son intérêt pour les manifestations culturelles. Ils rient avec distinction, un verre de vin blanc à la main, aux plaisanteries du conservateur. Feignant l’intérêt, certains se hasardent à commenter une œuvre abstraite ou la nostalgie apportée par un quelconque objet. N’est-ce pas si émouvant de voir ce vieil uniforme d’un soldat devenu contre-amiral ? Les choses évoluent si vite ! Avec politesse, le conservateur approuve avant de s’esquiver pour saluer d’autres visiteurs. Il serre la main d’un ou deux amis, salue avec révérence quelques soldats et se dirige finalement vers une classe d’enfants excités par cette sortie scolaire. Avec quelques mots bien choisis, il leur narre la grandeur de la Marine et l’importance de l’Histoire. Des mots passionnés qui n’échappent pas aux quelques figures importantes de la ville, juste à côté. Cette année encore, les subventions ne manqueront pas.
Le conservateur ne tient pas en place. Fidèle à son rôle, il sillonne le musée afin de s’assurer de la bonne marche de l’événement. La salle d’exposition n’est pas son seul terrain et bientôt le voilà qui s’éclipse par une porte ayant la mention « Privé » inscrite en lettres dorées. Besoin d’une pause café peut-être ? A côté d’une vitrine, Louise l’observe disparaitre. Depuis le début, elle suit son manège, les observe lui, les invités et les simples visiteurs. La jeune femme ne sait pas ce qu’elle cherche, n’est même pas sûre de chercher quelque chose, mais son instinct lui crie que si elle veut trouver, c’est ici qu’elle doit être. Trouver quoi ? La même chose. Toujours la même chose depuis qu’elle a quitté son foyer, l’année passée. La Révolution.
Elle en est certaine, une telle propagande de la part du gouvernement devrait faire sortir les révolutionnaires de leur trou. Comment rester de marbre face à cette salle luxueuse qui suinte l’hypocrisie ? Elle, elle s’en moque des agissements des politiciens véreux. Peu importent les raisons qui les poussent à exposer leur pouvoir, tout ce que Louise voit, c’est une opportunité. Mais en attendant que quelqu’un se manifeste, elle est contrainte à rester là, prétextant l’intérêt. Depuis bientôt une heure, elle parcourt la salle, s’arrête à chaque vitrine, lis les cartels pour les oublier l’instant d’après… Dans le fond, elle se moque bien de cette vieille brochure vantant les mérites de l’engagement, elle n’a que faire du sabre d’un ancien officier de Logue Town. Avec un soupir, la blonde se détourne de la vitrine pour aller voir un tableau représentant la guerre de Marie-Joa. Indifféremment, elle observe les célèbres figures du siècle passé : Monkey D. Luffy, l’Amiral en chef Sengoku,ce connard d’Akainu… La fresque est immense, suffisamment pour qu’un groupe d’enfants vienne se tenir à son tour devant, les yeux emplis d’étoiles en imaginant la terrible bataille.
« Pssst, t’as vu ? »
« Quoi ? »
« Elle a pas les yeux de la même couleur ! »
Hm, finalement, ce n’est peut-être pas l’Histoire qui les passionne.
« C’est bizarre ! Tu crois que c’est une sorcière ? »
Mais pourquoi les enfants sont toujours persuadés qu’elle est une sorcière ? Avec une moue agacée, Louise se remémore un instant une petite fille aux grands yeux verts qui lui a un jour tenu un discours similaire…
« Je suis pas sourde alors barrez-vous si vous voulez pas finir en ragoût. »
« Tu mens ! Les sorcières ça existe pas. »
« Tu veux parier, sale morveux ? »
« Eh, t’es méchante ! Je vais le dire à ma maman ! »
« C’est sensé me faire peur ? »
« Ouais ! Elle a un gros pistolet et même que c’est une révo… »
« Chuuut ! T’as pas le droit de le dire ! »
« Quoi ? »
« J’ai rien dit ! »
« Où elle est ta mère ? »
« Je te le dirai pas ! »
« Oh t’as plutôt intérêt, sinon… »
Oubliant un instant où elle est, Louise saisit l’enfant par le col. Mauvaise idée. Rapidement, elle sent une main se poser sur son épaule et entend une voix menaçante dans son dos.
« Si tu touches un cheveu de mon fils, je t’assure que tu vas le regretter. »
Dans la salle consacrée à l’événement, de nombreuses personnes sont présentes. Dans un coin, une partie de la noblesse de la ville vient montrer avec ostentation son intérêt pour les manifestations culturelles. Ils rient avec distinction, un verre de vin blanc à la main, aux plaisanteries du conservateur. Feignant l’intérêt, certains se hasardent à commenter une œuvre abstraite ou la nostalgie apportée par un quelconque objet. N’est-ce pas si émouvant de voir ce vieil uniforme d’un soldat devenu contre-amiral ? Les choses évoluent si vite ! Avec politesse, le conservateur approuve avant de s’esquiver pour saluer d’autres visiteurs. Il serre la main d’un ou deux amis, salue avec révérence quelques soldats et se dirige finalement vers une classe d’enfants excités par cette sortie scolaire. Avec quelques mots bien choisis, il leur narre la grandeur de la Marine et l’importance de l’Histoire. Des mots passionnés qui n’échappent pas aux quelques figures importantes de la ville, juste à côté. Cette année encore, les subventions ne manqueront pas.
Le conservateur ne tient pas en place. Fidèle à son rôle, il sillonne le musée afin de s’assurer de la bonne marche de l’événement. La salle d’exposition n’est pas son seul terrain et bientôt le voilà qui s’éclipse par une porte ayant la mention « Privé » inscrite en lettres dorées. Besoin d’une pause café peut-être ? A côté d’une vitrine, Louise l’observe disparaitre. Depuis le début, elle suit son manège, les observe lui, les invités et les simples visiteurs. La jeune femme ne sait pas ce qu’elle cherche, n’est même pas sûre de chercher quelque chose, mais son instinct lui crie que si elle veut trouver, c’est ici qu’elle doit être. Trouver quoi ? La même chose. Toujours la même chose depuis qu’elle a quitté son foyer, l’année passée. La Révolution.
Elle en est certaine, une telle propagande de la part du gouvernement devrait faire sortir les révolutionnaires de leur trou. Comment rester de marbre face à cette salle luxueuse qui suinte l’hypocrisie ? Elle, elle s’en moque des agissements des politiciens véreux. Peu importent les raisons qui les poussent à exposer leur pouvoir, tout ce que Louise voit, c’est une opportunité. Mais en attendant que quelqu’un se manifeste, elle est contrainte à rester là, prétextant l’intérêt. Depuis bientôt une heure, elle parcourt la salle, s’arrête à chaque vitrine, lis les cartels pour les oublier l’instant d’après… Dans le fond, elle se moque bien de cette vieille brochure vantant les mérites de l’engagement, elle n’a que faire du sabre d’un ancien officier de Logue Town. Avec un soupir, la blonde se détourne de la vitrine pour aller voir un tableau représentant la guerre de Marie-Joa. Indifféremment, elle observe les célèbres figures du siècle passé : Monkey D. Luffy, l’Amiral en chef Sengoku,
« Pssst, t’as vu ? »
« Quoi ? »
« Elle a pas les yeux de la même couleur ! »
Hm, finalement, ce n’est peut-être pas l’Histoire qui les passionne.
« C’est bizarre ! Tu crois que c’est une sorcière ? »
Mais pourquoi les enfants sont toujours persuadés qu’elle est une sorcière ? Avec une moue agacée, Louise se remémore un instant une petite fille aux grands yeux verts qui lui a un jour tenu un discours similaire…
« Je suis pas sourde alors barrez-vous si vous voulez pas finir en ragoût. »
« Tu mens ! Les sorcières ça existe pas. »
« Tu veux parier, sale morveux ? »
« Eh, t’es méchante ! Je vais le dire à ma maman ! »
« C’est sensé me faire peur ? »
« Ouais ! Elle a un gros pistolet et même que c’est une révo… »
« Chuuut ! T’as pas le droit de le dire ! »
« Quoi ? »
« J’ai rien dit ! »
« Où elle est ta mère ? »
« Je te le dirai pas ! »
« Oh t’as plutôt intérêt, sinon… »
Oubliant un instant où elle est, Louise saisit l’enfant par le col. Mauvaise idée. Rapidement, elle sent une main se poser sur son épaule et entend une voix menaçante dans son dos.
« Si tu touches un cheveu de mon fils, je t’assure que tu vas le regretter. »