Morvunsgard, North blue……
An de grâce 1549 – 18 h 40
An de grâce 1549 – 18 h 40
Dans l'épisode précédent
Keuf keuf……. Sérieux, je dois être maudit des dieux pour vivre ce calvaire infernal que je vis en ce moment même. Nan, mais il n’y est pas allé de main morte l’autre salaud avec son pseudo entrainement à la con ! « C’est pour faire de toi un vrai Fils de Crom » qu’il disait. Mon cul ouais…. Faire de moi un punching ball plutôt ! J’ai mal, mais d’une force…….. J’ai encore la tronche tachée de mon propre sang avec d’énormes cocardes aux yeux, si bien que je ne le sens toujours pas. Je ne parle même pas de l’horrible douleur qui me tiraille au niveau de ma cage thoracique lorsque je tente de respirer à plein poumon ! Je suis obligé d’inspirer et d’expirer avec modération. Étalez-la, au milieu de la même pièce où Ragnar m’a jeté la dernière fois et recroquevillée sur soi, je ne sais plus quoi faire………
Plip !
Une larme clapote sur ce plancher, une autre larme puis une autre et c'est toute une série de larmichettes qui humidifie le sol. Sniff…… Oui je pleure, je pleure, car je commence à désespérer. En fait non……Je perds littéralement tout espoir de revoir un jour mes parents ! Même si je réussis à m’échapper d’ci par je ne sais quel-miracle j’ai au moins 80% de chance de mourir en mer. Soit desséché par la déshydratation ou encore dévoré tout cru par un monstre marin. Entre ça et vivre cette nouvelle vie qui s’offre à moi c’est comme choisir entre la peste et le choléra : dans les deux cas la faucheuse m’attend au prochain rondpoint. Mouais…… faut croire que ça, je n’y avais pas pensé plus tôt. En plus de cela, il y a deux lascards qui surveillent l’autre côté de la porte devant moi, avec la ferme intention que mon échappatoire ne se reproduise plus. Chuis tellement déprimé que je ne m’intéresse même plus à ce que j’ai lu dans le journal du capitaine. En fait, je ne veux même plus y penser, que cela disparaisse de ma tête à tout jamais ! J’ai plus besoin de savoir ça puisque mon avenir et obscur, comme la pénombre qui règne en tyran dans cette pièce puant la crasse et la ferraille, à peine percer par le rayon lunaire traversant le hublot que Ragnar vient d'barricader !
BLAM !!!
Justement en parlant de lui le voilà qui déboule en trombe, ouvrant la porte à coup d’pompe ! Qu’est-ce qu’il me veut encore ? Il a reçu l’autorisation du capitaine de se défouler sur moi encore une fois ? Sboum ! Outch !
- Aller lève-toi la bleusaille, nous sommes arrivées à destination ! Le capitaine veut que tu nous rejoignes……Et ne me regarde PAS COMME CA !!! SBOUM !!
Un énième râle plaintif sort de mes lèvres ensanglantées alors que je peine à relever ma carcasse faiblarde. Châtier par les coups de l’autre qui m'force à avancer plus vite en me poussant à coup de pompe. Grrr il m’énerve ! Des tonnes de pensées meurtrières inondent mon âme : l’étriper, le charcuter, le torturer sous toutes les formes et autre joyeuseté aussi barbaresque que lui ! Je n’ fais pas l’poids contre lui, alors j’ferme mon clapet et je lui obéis sans broncher. Une dizaine de virages et deux escaliers plus tard, me voilà sur le pont que je quitte rapidement pour poser enfin les pieds sur la terre ferme. Bon sang que ça fait un bien fou à mes pauvres guiboles toutes engourdies ! Et visiblement le capitaine ne blaguait pas quand il disait qu’il aller y avoir du monde sur cette île au nom imprononçable ! D'ailleurs, cette île avait un aspect très septentrionale avec cette fôret de sapins et de la tondra comme verdure. bref, une végétation adapté au climat rigoureux de ce morceau de terre. Sans parler de cette petite chaine de montagne au centre de l'île qui lui donne un côté mystique. Des drakkars énormes sont accostés sur cette plage aux sables blanc comme la neige, tandis qu’une cinquantaine de Géants étaient en train de festoyer plus loin, en plein centre de cette île auquel il fait un froid d’canard. En même temps, pas compliqué de les localiser vu leurs tailles……….
Après 5 minutes de marche de Géant, écrasant des hectares entiers d’arbres sur leurs passages, les Fils de Crom et moi furent accueillis par ces barbares : coup de boule entre eux, coup de bidoche entre eux et grosse tape sur le dos sont au rendez-vous. Moi, j’ai eu droit à un bref « salut à toi petiot ! » de la part d’un gros sac à bière qui m’expulse à 10 mètres plus loin par sa tape démesurée à mon dos. Aie aie aiiiiiiee tssssss !!!! Par tous les dieux je souffre le martyre !! Putain mais c’est des tarés ces types ! Chuis qu’un gamin moi, pas une grosse brute mono-neurone !! Ugh….. J’ai si mal que je n’peux même pas pousser un râle à cause de mon souffle coupé par ce message nerveux qui me vrille ! J’en ai la tronche déformée. Et ce gros porc se fend la poire avec son rire bien gras qui me pousse à lui jeter un regard plus noir que le café. Ce bouffi le remarque même pas, trop occupée à palabrer avec ses compagnons. Alors que je peine à me relever, Une ombre menaçante s’approche de moi. Je lève mon regard sur Balgruf en personne qui me mire avec son sourire édenté.
- Bah alors !? Qu’est-ce que tu fais là loin de nous mon p’tit !? Aller vient ! Un Fils de Crom ne se sépare jamais de ses frères d’armes, peu importe son âge !
De sa seule paluche il m'soulève comme si j’étais un poids plume et me porte jusqu’au banquet massif, éclairer par d’énormes flambeaux en rackette alignées plus loin, dérrière les barbares du Nouveau Monde. Et c’est sur sa droite qu'il me dépose !? Si près de lui !? Ce n’est pas plutôt son second qui est censé se mettre ici !? Je reste interdit tellement les mots me manquent……….
En tout cas, toute cette bouffe sur l’immense table me met l’eau à la bouche ! Reste à savoir si je peux me servir. Quand l’un des barbares de l’équipage se sert, je prends donc le risque de me servir moi aussi en saisissant d’un gigot gros comme ma tête sur l’assiette en bois, devant moi. Zut ! Le capitaine m’a vu ! Je n’aime pas son regard, on dirait qu’il va me……..Sourire !?
- Vas-y p’tit, mange. Tu fais partie de la famille à présent, et quelle famille laisserait crever la dalle à l’un de ses membres, hum ?
Quoi c’est tout !? Pas de baffe, pas d’engueulade !? À part m’ébouriffer les cheveux avec l’une de ses mains, aucun geste violent à mon égard ! Chouette ! Bon ben...sans plus attendre je n’en fais qu’une bouchée de ce gigot qui….hummm !!! Qu’est-ce qu’il est bon ! En même pas une minute, il ne reste plus que l’os que je jette derrière moi pour m’attaquer au suivant. Des conversations bruyantes fusent de partout, suivies d’éclats de rire tous gras les uns qu’les autres. Finalement je me suis trompé sur son compte.
Peut-être qu’avec un peu de ruse, retourner à Tanuki n’est pas chose impossible si je m’y prends bien.....Et ce repas succulent vas m'redonner des forces pour mon évasion !!
Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 12 Déc 2013 - 9:57, édité 7 fois