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L'attente nous tuera tous

Année 1625,
Cap des phares jumeaux.

Après avoir échappé à la mort, de peu, on a généralement tendance à relativiser les choses. Quand j'étais en train de me faire happer par le courant, les civils que j'ai protégé contre le monstre marin m'ont lancé une corde. Ils m'ont ensuite tiré pour me hisser sur la terre ferme, me sauvant de la noyade. Je me réveille au pied d'un phare. Le tempête semble passée. Il a du s'écouler plusieurs heures, car le ciel brille. Cinq personnes sont près de moi. Mais … hey ! Ces vêtements ne sont pas les miens. Malgré le fait qu'ils soient classes, ils ne m'appartiennent pas. Les habits que j'ai sur moi … ne sont pas à moi … Ça veut donc dire que j'ai été … déshabillé, puis vêtu d'autres affaires. Je me relève en sursaut, regardant autour de moi. Les civils se reculent.

Qui … Qui m'a changé ? Pourquoi ? Où sont mes affaires ?
Du calme, marin. Tu es tombé dans l'océan. Tu étais mouillé, il a donc fallut te changer.
C'est moi qui l'ai fait.

Je regarde la personne venant de dire ça. Une fille, génial … Une rouquine en plus … Un démon si on en crois les légendes. Je me mets à rougir. Non pas du fait qu'elle soit rousse, mais du fait qu'elle soit … elle. Jamais une fille ne m'avait déshabillé. Je n'aime pas ça du tout … On m'explique la situation. A cause du courant, l'Asgard a dérivé, poursuivant sa route. Il était impossible de s'approcher assez pour me récupérer. Et a vrai dire, d'après ce que j'ai compris, vu ma chute, ils ont du me penser mort. On est donc coincer au cap des phares jumeaux. Youpi. Condamnés à attendre qu'un navire vienne nous chercher, ou que la transilienne nous voie. Car d'après les dires des civils, un bateau de la transilienne passe en général tous les jours. Et pour 300 000 berrys par personne, ils peuvent nous amener où on souhaite, que ce soit sur les Blues ou sur Grand Line. Oui, mais je fais quoi moi ? Je suis censé faire parti de l'équipage des Iron Marines. Je ne peux pas partir sur Grand Line sans navire, sans hommes, sans mission. Je dois contacter quelqu'un pour savoir quoi faire. Mais qui ? Je ne connais pas le numéro de MarieJoie. Et puis de toute façon, je ne vais pas embêter les grands ponts avec mes petits problèmes. Et si … Ouais, je vais appeler le QG de West Blue. Eux me connaissent et seront à même de me répondre. Mais je n'ai pas d'escargophone. Ken ne m'en a pas envoyé encore.

Personne n'aurais un den den sur lui par hasard ?
C'est à dire qu'ils étaient dans le sous-marin, et comme ce dernier à coulé …
Nous on en a.

On regarde de nous, mais on ne vois personne. Un homme bondit sur la terre ferme. Il sort de l'eau !!! On se recule tous de surprise pour le coup. Je m'avance pour vérifier, et je lâche un cri de surprise. Il s'agit du second sous-marin que l'on a vu dans la course. Ils ont échappés au monstre, et sont juste en bas de la paroi rocheuse.

Je disais qu'on en a un, nous.
J'ai besoin de l'utiliser pour appeler la base de ...
Pas de soucis. Un million de berrys.
Quoi ? Mais vous êtes fous ! Un million pour appeler … Vous vous rendez-compte de la somme que ça représente ?
Roh, ça va. Vous êtes dans la marine, vous gagnez bien votre vie. De plus, vous n'êtes pas vraiment en position de marchandez, vous êtes dans le besoin.
Je suis peut-être dans le besoin, mais je reste un lieutenant de la marine. Ce qui me donne toute autorité pour réquisitionner un den den temporairement, ou définitivement. De même que ça me donne le droit de faire en sorte qu'on mette une prime sur votre tête pour refus d'obtempérer, insulte à un membre des forces de l'ordre et délit de fuite. Si vous refusez, vous avez beaucoup à perdre. Croyez-vous vraiment pouvoir traverser Grand Line avec la marine à vos trousses ? Êtes-vous vraiment prêt à courir ce risque ?

Il réfléchit. Mais pas trop longtemps. Je n'aime pas abuser de mon autorité, mais il faut savoir recadrer les civils parfois. Il me passe le gastéropode. Je compose le numéro du QG de West Blue. Ça sonne deux fois, puis quelqu'un décroche.

''Allo ?
Ici le QG de West Blue, identifiez-vous.
Je suis le lieutenant Clotho. J'ai besoin de parler à un supérieur rapidement s'il vous plaît.
Restez en ligne lieutenant, je vais voir ce que je peux faire.
… … … … … … … … … … … … …
Lieutenant Clotho. Ici le Colonel GRRrr. Vous êtes toujours en vie ?
Ah, mon colonel. C'est un plaisir de vous entendre. Et oui, je suis toujours en vie. Pourquoi cette question ?
Pour rien, passons. Venez en au fait, lieutenant je vous prie. Des affaires requièrent ma présence ailleurs.
Je viens de m'échouer sur Reverse Mountain monsieur, en portant secours à des civils. Et l'Asgard est parti sans moi. Que dois-je faire ?
Vous êtes lieutenant nom d'un merlu ! Sachez prendre des initiatives mon petit. Quoi qu'il en soit, vous tombez bien. Un navire allait partir pour Grand Line afin de vous rejoindre et de vous donner les nouvelles directives.
Des nouvelles directives ?
Nous vous confions la seconde voie de Grand Line, au lieu de la première. Les Rhino Storm étant à Navarone, il semble plus judicieux de vous envoyer là où personne ne vous mâchera le travail. Votre rôle est de sécuriser la zone, repousser les ennemis, traquer les pirates et les ramener morts ou vifs, enfin, la routine habituelle en somme.
La seconde voie …
Nous vous confions également un jeune mousse à former. Il est parvenu à bout de plusieurs équipages, dont les Steel Gulls du vice-amiral Mont Victoire. Vous DEVEZ le former correctement, lieutenant.
*gloups*
Vous êtes toujours là ?
Oui mon colonel.
J'espère que vous avez bien compris. Vous avez en charge la voie entière. Elle sera placée sous votre autorité. Si un quelconque fâcheux accident devait arriver, vous seriez le seul à être blâmer. Avec les commandes viennent les responsabilités. En êtes-vous conscient ?
Je ne vous décevrai pas mon colonel. Je ferais honneur à la confiance que le gouvernement m'accorde. Je me montrerai digne, vous serez fier de m'avoir eu dans vos rangs, je vous le promets.
Très bien. Un navire pourrait arriver sur l'île de Banaro rapidement pour vous soutenir dans cette mission. Pour cela, il faut prouver aux grandes instances qu'elles ont raison de vous faire confiance, lieutenant Clotho. Vous partez sur l'heure. Et sans navire, je vous conseille d'utiliser la transilienne pour vous déplacer. Prenez garde à vous, et bonne chance.
Merci, et au revoir mon colonel.''

Il me repasse l'homme chargé des communications qui m'explique comment vont se passer les choses.


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Un sourire apparaît sur mon visage, comme un béat. Je viens encore de prendre du galon. Youpi. Je me rapproche encore plus de mon objectif. J'accorde une pensée aux décorations déjà reçues. Il me manque la médaille de l'instruction  pour devenir commodore. Après cela, celle de la mérite, du coup de filet et je passe contre amiral. Avec la gouvernementale et traque, je passe sous amiral. Service rendu me permet de passer vice-amiral ou amiral carrément. Et là, je devrais me débrouiller pour obtenir la dernière. La plus rare, celle qui n'est accordée qu'une fois tous les … pouah, pas assez en fait. Hautes Distinctions. Cette médaille qui permet de devenir amiral en chef de la marine. Mais pour cela, il faut s'être fait remarqué de par ses actions brillantes et ses stratégies gagnantes. Avec le moins de tâche possible. Et d'après cette opportunité, je peux montrer à l'amirauté comment je fonctionne.

J'ai compris ce que le colonel m'a dit. Je joue ma carrière désormais, à chaque fois. Alors pas de bavure, pas de raté. On se concentre, on fait un travail exemplaire, et tout se passera bien. La seconde voie de Grand Line. Je n'ai aucune informations dessus. Tous mes bouquins sont dans l'Asgard. Heureusement que j'avais mon sabre à la ceinture. Je rends le gastéropode aux civils, puis leur demande ce qu'ils savent sur la voie. Visiblement, ce n'est pas la meilleure. Elle est, des quatre, la plus sauvage, celle où la marine s'aventure le moins. Pour un test, c'est un sacré de bon test. Mais une remarque que fait la jeune rousse me fait tilter.


Kuraigna ? L'île du légendaire corsaire Dracule Mihawk, le meilleur sabreur au monde de son époque ? Cette île peuplée par les singes intelligents sachant manier des armes ?

Et là, je réalise l'envergure de ma mission. Un monstre de défi se présente à moi. Le plus grand de ma vie. Des légendes disent que le corsaire est enterré avec son meitou légendaire l'une des douze lames. L'une des plus puissantes au monde. Si je parviens à mettre la main dessus … Je deviendrai plus puissant à condition que je sois capable de la maîtriser. Pour ça, je dois augmenter ma force physique. L'arme fait dans les deux mètres, très longue donc, et très lourde. Il faut une force hors du commun pour la manier correctement. Je pourrais la donner au gouvernement, et là, je suis sur d'être reçu avec les honneurs. Mais une épée de de cette puissance … Puisque ces singes sont si puissants, à moi de l'être encore plus. Je possède mon meitou. Mais ça ne suffira pas. Il me faut d'autres techniques. Je dispose de quelques jours. A moi d'en créer une dans ce laps de temps.

Les civils essaient de me parler, mais je lève la main pour les faire taire. Je dois me concentrer. J'ai des attaques rapprochées. Je n'ai que ça en fait même. Il me faut des attaques à mi et longue distance. Il me faut des attaques capables de repousser un grand nombre d'individus. Une attaque tournante ? Tournoyante ? De centre ? Je repense aux épéiste de renoms qui ont parcourut les mers à un moment ou un autre. Notamment ce sabreur aux trois épée. Il avait créé une technique invoquant une tornade de lames. Ça, c'est à mi distance, capable de repousser beaucoup de monde. Oui … ça, ça peut le faire. Non, ça va le faire. Je sors mon sabre de son fourreau. Le soleil se réfléchit sur la lame. Elle se teinte alors de jaune. Les civils reculent aussi loin que possible de moi, sentant que quelque chose va se passer.

Je ferme les yeux. Je me concentre. Enfin, j'essaie. Je visualise l'attaque que je souhaite effectuée. Une attaque tournante, qui tournoie toute seule, qui poursuit sa route pendant quelques minutes ou secondes. Une attaque qui attire l'attention de l'adversaire, le faisant baisser sa garde et m'oubliant. Une attaque qui obnubile en quelque sort. Je serre mon sabre dans ma main droite. Je lève le coude jusqu'à ce qu'il soit presque sous mon menton. Je bande mes muscles. Mon avant bras est pointé vers le ciel. Le nodachi est parallèle à mon corps. Et sans prévenir, je relâche toute mon énergie. Je détend mon bras, dépliant mon coude. Mon sabre se charge d'une énergie rougeâtre. Une décharge d'énergie fend l'air, le tranchant en deux. Elle parcourut plusieurs centimètres avant de disparaître. Je lâche un juron. Une simple lame d'air, de dix centimètres de long. Merde. L'attaque que je souhaite effectuer doit n'être composée que de lames d'air. De véritable lames. Autrement dit, il en faut des dizaines, peut-être même des centaines. Une seule minuscule ne sert donc à rien du tout. Je dois me débrouiller pour en créer plus. Un type s'avance près de moi. Je prends ma tête des mauvais jours.


''C'était impressionnant. Comme tu as fait ça ?
Vous.
Pardon ?
Comment avez-vous fait ça. Je suis un lieutenant, il ne faudrait pas l'oublier.
Pardon. Comment avez-vous fait ?
Une simple concentration d'énergie dans un point de l'espace donné, et tout relâche au dernier moment.
D'après votre visage déçu et agacer, ce n'est pas le résultat que vous escomptiez.
En effet. Je voulais créer une tornade de lames tranchantes.
Une tornade ? Mais pour quoi faire ? Une lame n'est pas suffisante ?
Non. Je vais affronter des adversaires terrifiants et bien plus puissants que tout ceux que j'ai pu affronter jusqu'à présent. Je vais me frotter aux pires pirates de l'histoire. Mes attaques doivent être plus puissantes si je veux protéger les gens. La marine est le rempart entre les monstres et les cauchemars. Je dois être à la hauteur de ce statut.
Vous dîtes vouloir créer une tornade. Mais vous ne vous concentrez que sur un point, n'est-ce pas ?
Oui.
Votre problème ne vient-il pas de là ?

Je veux dire qu'une tornade n'est pas un seul point, mais une infinité de points en mouvements. Plutôt que de ne la voir que comme plusieurs lames, pourquoi ne pas la voir comme une seule immense ?
Une seule lame … Intéressant … Vous pratiquez le sabre ?
Ô grand dieu, non. Mais la physique, c'est mon point fort.
Reculez, je vais essayer.''


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Dernière édition par Clotho le Ven 6 Déc 2013 - 2:43, édité 2 fois
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Je reprends la même position. Je ferme les yeux. Je ne peux pas échouer. Je n'ai pas le droit. Au lieu de visualiser un point au bout de mon sabre que je frappe pour créer une lame d'air, je visualise que toute l'arme devient le point. Une infinité de petits points en somme. La lame s'imprègne de rouge. Ce qui rend l'épée entièrement carmin. Je sens mes muscles se tendre. Ils ont récupéré depuis l'histoire du mat, mais pas encore de la chute dans l'eau visiblement. Chaque fois que je suis en pleine forme, je me re-blesse … à croire que j'aime ça. Mais non, je ne céderai pas à la souffrance. Surtout une aussi minime. Je me concentre toujours plus, jusqu'à ce que l'image d'une tornade danse dans mon esprit. Là, et seulement là, je relâche le tout. J'ouvre les yeux. Mon coude descend légèrement. Il se déplie. Mon sabre lance une lame de vent. Mon poignet fait un petit mouvement. L'arme s'oriente vers le haut très légèrement. Le déplacement d'air prend alors une trajectoire légèrement verticale. Il semble tourner sur lui même. Merde. C'est pas encore ça. Mais j'avoue que c'est un début. Au moins, cette fois, la lame a tourné un peu. Avec de l'entraînement, je serais capable d'en créer plusieurs en même temps, et de leur donner des effets. Je me retourne et vais remercier le type.

''Merci. Mais comment avez-vous su ?
Je suis psy. Je vous ai dit ce que vous vouliez entendre.
Quoi ? Vous avez bluffé ?
Ça a fonctionné, non ? Il vous a juste suffit de croire en vous pour le faire. C'est là votre faiblesse. A cause e votre jeune âge, vous n'avez pas confiance. Vous pensez ne pas mérité ce qui vous arrive. Mais dîtes vous que les bonnes choses arrivent aux bonnes personnes parfois. Et sans raisons même de temps en temps. Vous êtes quelqu'un de bien. Mais si vous persistez à ne pas vous faire confiance, vous allez voir du sang sur les mains, lieutenant.
Laissez tomber le lieutenant, vous voulez bien. J'étais agacé, c'est tout.
N'y pensons plus. Trinquons plutôt au fait d'avoir survécu à Red Line et à vos techniques.
Avec joie. J'ai bien besoin de me changer les idées. Au fait, c'est moi où il y a une carcasse géante devant nous ?
Vous ne la remarquer qu'à présent ?
J'ai été pas mal occupé avec le monstre marin, mon inconscience et ma technique, vous savez.
Ah, oui.''

Pour leur faire plaisir, je décide de leur montrer quelque passe d'arme. Et afin de rendre mon passage sur Grand Line officiel, Je grimpe les marches du phare. Arrivé au sommet, je tranche le drapeau bizarre qui y règne. Puis les civils se rapprochent une fois que je suis descendu et continuent de me poser des questions. Les sous-marins nous laissent des vivres pour plusieurs jours, puis partent explorer Grand Line. On va attendre patiemment. Moi, je vais continuer à m'entraîner. Les civils vont prendre la transilienne pour retourner à Logue Town, se trouver un autre bateau. Tiens, voilà le navire justement. Ils ont de la chance. Ils n'auront pas attendu longtemps. On se dit au revoir. Je rentre les provisions dans le phare. Elles sont à l'abri des vagues, des voleurs, du vent ou d'un monstre marin désormais. Et moi, je n'ai plus qu'à attendre. Quand il m'a vu, le type de la transilienne m'a demandé où je voulais aller. Ayant connaissance de ma réponse, il m'a assuré qu'un vaisseau arriverait demain pour m'emmener sur Banaro. J'ai donc une journée pour m'entraîner.


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Je continue de m'entraîner jusqu'à pas d'heure. J'améliore ma maîtrise au sabre comme je peux. C'est pas forcément évident quand on est seul, mais bon, je n'ai pas le choix. Je dois battre tous les singes de Kuraigna. Je ne connais pas leur niveau. Mais on dit que le plus fort aurait perdu de peu contre Mihawk. Or, ce dernier est un corsaire. Je dois donc avoir au moins la puissance d'un corsaire si je veux pouvoir le battre. Mais les temps ayant passés, il a peut-être perdu de sa puissance, qui sait … Je refais donc tous les mouvements appris par le maître de Shimotsuki. Ceci pour être sur de les avoir en tête et de savoir les sortir au bon moment. Plus d'erreur me sont permises. Je passe des heures à réviser tout l'enseignement de la maître au sabre. Ce n'est que lorsque la nuit tombe que j'arrête, et rentre dans le phare pour me reposer. Je mange rapidement, et m'endors.

Je rêve à Grand Line, à ce qui m'attend. Le plus grand défi actuellement pour moi. J'ai reçu l'ordre de prendre la transilienne pour rejoindre Banaro. Et si je me débrouille bien, un navire pourrait m'être accordé. Je pourrais avoir mon navire … Mais il me faudra tenir un supérieur au courant de mon avancée sur Grand Line. Donc, il me faut un escargophone. Je dois attendre que Ken m'en envoie enfin. Heureusement que j'ai pu le contacter hier grâce au den den des civils, et lui dire de me les envoyer au cap. Ils devraient arriver dans la matinée. Je plonge dans un sommeil sans rêve. Le soleil tapant sur la vite me réchauffe et me réveille. Je descends les marches trois par trois, au risque de tomber. Mais à cœur vaillant, rien d'impossible, ne dit-on pas ? Je prends ma petite collation en regardant l'océan.


C'est fou comme c'est grand, Grand Line quand même. On en vois pas le bout … J'aimerais connaître les défis qui m'attendent afin de m'y préparer. Je pourrais ainsi augmenter mes chances de succès pour la mission. Mais ça retirerai tout le plaisir de la chasse aux informations une fois sur place. Tout ce que je sais, c'est que sur la cinquième île se trouve mon objectif. Je sors mon sabre et reprend mon entraînement. Je tente de refaire comme hier. Mais même après dix tentatives, impossibles de refaire une lame d'air. Il me manque quelque chose. Le mental peut-être ? La force ? Dans tous les cas, je sens que je pourrais pas les faire avant quelques temps. Et ce, même si je passais vingt quatre heures sur vingt quatre à essayer. Tant pis, j'abandonne pour le moment. Mais je persévère à améliorer mon sabre et mes techniques l'utilisant. Je regarde des bateaux passer près des phares. L'un s'arrête près de la côte. Je me dirige vers lui, prudemment.

J'ai remis mes uniformes de marine en me levant, je suis donc facilement identifiable. Des civils sont à bord. Ils sont tout près du rivage, mais on jeter l'ancre. J'en compte trois qui descendent dans une barque, avec un sac sur le dos. Ils accostent. On se rencontrent. Ils me donnent les raison de leur venue. Ils m'apportent mes escargophones. Chouette. Il y en a quatre. Je les regarde bien comme il faut. Ils sont mignons tout plein. On discute un peu, puis ils s'en vont. Je retourne près du phare, pose le sac avec les gastéropodes près de mes affaires, et reprend l'entraînement. J'ai à peine commencer qu'un petit bruit sourd me distrait. Un splash rapide s'en suit. Je tourne la tête. Une mouette vient de s'écraser contre le phare. Elle tombe. Vu cette hauteur, elle va mourir. Je pose le sabre sur le sol et me précipite. Elle atterrit dans mes bras. Elle porte un sac autour du cou. Je l'enlève et examine l'animal. Je ne suis pas vétérinaire, mais je crois qu'elle est en mauvais état. Je lui retire le sac et le pose à côté de moi. Je caresse ses plumes blanches teintées de rouge. Il n'y a pas grand chose à faire. Il n'y a plus rien à faire en fait. Cet animal s'est écrasé contre le mur du phare si violemment qu'il s'est brisé la nuque. Je trouve ça tellement stupide ... Pourquoi foncé dans un obstacle ? Surtout aussi violemment ... Ses plumes ne sont pas en très bon état. Elle devait être âgée. Je déteste ça. Voir des animaux mourir, ça me révulse. Surtout des bêtes aussi innocentes que celles-là. Qui a-t-il de plus mignon qu'une mouette vous apportant votre courrier ? Je la dépose sur la mer, tranquillement. Si je l'avais laissé sur le sol, des charognards s seraient servi. Alors que dans l'eau ... C'était son élément. J'essuie la petite larme au coin de mon œil, et report mon attention sur le sac. En l'ouvrant, je vois une lettre.


Lettre a écrit:Cher/Chère inconnu(e),

Si vous lisez cette lettre, cela signifie que vous avez trouvé la mouette courrier. Félicitations à vous dans ce cas. Si vous parvenez à ramener la lettre sur notre bateau, près de la république dictadoriale de Wakoland, appelé aussi le royaume de l'absurde, vous pourrez vous inscrire pour les Jeux Exceptionnels. Il s'agit d'une compétition entre les cinq porteurs de lettres. Des épreuves testant votre réflexion, votre rapidité, votre force, votre intelligence, votre chance et bien d'autres choses encore. Chaque étape permettra de gagner une partie de la clé. La personne réussissant à reconstituer la clé intégralement obtiendra alors une chose formidable. La récompense n'est rien de moins que l'un des pouvoirs les plus puissants au monde. Si vous avez le courage de tenter l'aventure, que vous ne craignez pas de souffrir ou de mourir, apportez nous la lettre. Seule cette dernière vous permettra de vous inscrire. Ne laissez personne vous la voler, cela serait dommage. Le meilleur des participants sera élu Roi des Jeux Exceptionnels.

Bonne chance à vous, courageux aventuriers,
L'équipe des bras cassés.

C'est ... intéressant comme lecture. Le royaume de l'absurde se trouve malheureusement dans la quatrième voie de grand Line, là où je ne suis pas censé me rendre. Se faire tester, repousser ses limites, voilà l'occasion que j'attendais de prouver qui je suis. Obtenir un pouvoir à nul autre pareil, ça laisse rêveur. Il y a cinq participants, donc cinq mouettes je suppose. Si je parviens à prendre les quatre autres, je serais le seul joueur, et donc j'aurais forcément la récompense. Mais rien ne me dit que je puisse trouver les œuvres épistolaires. Le moyen le plus rapide et efficace, c'est d'y aller directement. Je dois donc me rendre près du royaume de l'absurde. Si je parviens à gagner ... Non, quand j'aurais gagné, j'aurais peut-être assez de puissance pour devenir amiral. Non, ne rêvons pas quand même. Quand je pense aux amiraux du passé, je ne leur arrive pas à la cheville. Ni même à la plante des pieds. Mais ça laisse rêveur quand même. L'un des pouvoirs les plus puissants au monde. Puisqu'il y a cinq participants, j'en déduis que c'est une chose qui peut être transmises, peut-être même échangée. Les fruits du démon sont extrêmement rares et chers. Peut-être en est-ce un ? Roh, faut que j'arrête de rêver. Il faut déjà que je me rende près de l'île. Ensuite, je dois gagner les épreuves, vaincre les autres participants. Je range la lettre précieusement dans mon uniforme, puis je reprends mon entraînement en essayant de chasser de mes pensées cette idée car elle me semble stupide. C'est juste une arnaque, je le sens gros comme un géant.
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