Au fur et à mesure que j’avance dans cette grotte aux lueurs rouges-orangés, la température augmente. Un humain normal n’aurait sans doute pas supporté cette chaleur qui devient lourde, même pour moi, mais comme je ne brûle pas, je me permets de continuer.
Pour faire ce bout de chemin sous terre, j’ai préférer reprendre ma forme angélique, car mes grandes ailes, bien que plutôt fine, reste un peu trop volumineuse pour les passages restreints. Et comme elles sont plutôt fragiles, les râpés contre la rocaille brulante n’est pas vraiment la meilleure des expériences. Oui, j’ai testé. Et oui, une fois m’a suffit. Oh, rien de grave hein, juste une sensation bien désagréable.
Mais j’arrive bien vite au bord d’un trou où la luminosité est encore plus intense en bas. Y’a pas de doute, je suis bien dans un volcan. Et je ne suis pas bien sûr qu’il soit bien endormi… Cela m’inquiète un peu. Voire beaucoup.
Décidément, je dois vite repartir de cet endroit pour rentrer à Tortuga et faire part de cette découverte à Red. Parce que vu toute la lave que je peux apercevoir au fond de ce trou, ça ne m’étonnerait pas que ce vieux volcan se réveille sans crier gare.
Alors je ne m’attarde pas plus et fait demi tours dans ces galeries sillonnées de roches en fusions. Mais à quelques dizaines de mètre de la sortie, une bestiole vachement bizarre décide soudainement de me barrer la route.
- Spoiler:
Elle est comme sortie du mur ! D’ailleurs il y a un trou vachement ressemblant à sa forme dans le plafond de la galerie… Si ça c’est pas une fourbe… tortue ? Oui, disons tortue. Mais bref, l’important dans tout ça c’est qu’elle me barre la route et n’a pas l’air d’avoir envie de me laisser filer. Elle applique le principe du « on entre mais on ressort jamais de mon antre » ? Mince… si j’avais su. Et du coup, là voilà qui se met dans une position bizarre… Elle se met en boule comme un hérisson et… se laisse rouler ? Vers MOI ? Oh merde ! Mais t’es pleine de pique toi ! Arrête ça ! Dégage ! Non !
Ah, mes armes ! Je les ai pas !
Ah, merde !
Vite ! Fuyons !
Sauf que la sortie est derrière la bêbete qui, bien sur, prend absolument toute la place. Alors je suis obligée de fuir vers la lave.
Alors je cours.
Et pendant que je cours, je me dis que quand même, je pourrais au moins me défendre contre cette créature. Après tout, moi aussi je suis un monstre non ? Bon, le problème c’est que là, y’a pas la place de me mettre en dragon. Et puis bon, les ailes, ça sert un peu à rien dans ces galeries. Alors je reviens au classique de ma forme hybride principale. Et je me retourne pour lui faire face. Préparant mes griffes, je lui envoie une salve de lame d’air dans la tête, mais rien ne l’arrête. C’est comme si mes lames avaient ricochées dessus pour venir atterrir dans les murs du sous terrain pour y déchainer leur puissance, faisant dans le même coup, trembler toute la galerie.
Mais je n’ai pas le temps de m’en inquiété plus. La bête ne s’est pas arrêtée et je lui fais face. Qu’est ce que je dois faire ?! Je ne sais pas. Si mes lames d’airs ne sont pas passées, je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus. Du haki peut être ?
Encore faut-il que j’y arrive…
Mais oui ! Je vais y arriver ! Je le dois ! Je n’ai pas le choix !
Alors je plante mes griffes des pattes arrière dans la roche et mets mes mains en avant. Je suis prête à le recevoir, à le bloquer dans sa progression. Il arrive. Le voilà.
Je me concentre sur mes mains qui deviennent noires de haki et je réussis à stopper son avancer même s’il tourne toujours. Au passage, je tente de planter mes griffes dans sa carapace mais il n’y a rien à faire, elle est trop dure. Mes griffes ne sont pas assez aiguisés et le haki n’ai d’aucune utilité dans cette tâche.
Décidément, je n’arriverai à rien sous cette forme.
Alors, je dois en changer. Je dois être plus forte, mieux armée. Moi aussi je veux être tranchante de partout, avec une crête de pique dans le dos prête à planter quiconque tente de me prendre par surprise. Et je veux de vrais griffes, acérés comme des rasoirs ! Et de la force ! Suffisamment pour pouvoir repousser cette créature juste avec mes bras ! Et je veux pouvoir l’attraper avec ma queue, et le trancher aussi. Oui, je veux tout ça.
J’en ai besoin.
Je dois changer. Sinon je perdrais.
Alors je dois changer.
Maintenant !
Et mon corps me répond. Il change. Et par la nouvelle force de mes bras, je réussi à reprendre le dessus et expulser la créature au loin. Puis je me jette dessus pour lui lacérer cette foutue carapace qui me résistait. Malheureusement, elle résiste toujours, mais moins bien. Et déjà, je peux y voir de belles éraflures. Alors je creuse, toujours au même endroit et le plus vite possible. Mais l’animal reprend pied rapidement et me mord sauvagement le bras. La douleur me fait reculer, mais jen’ai pas dis mon dernier mot. D’un saut de main arrière, je prends mes distances et en profite pour lui envoyer la pointe de ma queue directement dans la faiblesse de sa coque. Et telle une lance, la voilà qui perce sa défense. Et d’un coup, j’ouvre la « pince » pour agrandir la plaie.
La tortue hurle et se tortille dans tous les sens. Mais dans un dernier acte de rage désespéré, elle se remet en boule et me refonce dessus.
Une fois de plus, je me concentre sur mes mains pour les charger en haki. Et j’attends le dernier moment, préparant bien mon coup pour être sûr de ne pas le rater. Et lorsque vient le moment, avec mes deux mains, je lui colle un poing doublé directement dans son armure qui fini de l’exploser et l’envoie voler en plein dans le plafond de la galerie.
Le plafond qui s’effondre sous le choc…
Ah ! Elle fait moins la maligne sous trois tonnes de débris hein ! Cette forme est décidément bien bourrine. Je suis encore une fois plutôt fière de moi ! Je prends d’ailleurs quelques minutes pour observer tous les changements que ça m’apporte. Mais comme c’est moi qui les aie imaginés, je ne suis en rien surprise.
Bon, par contre, du coup, la sortie, c’est par…
Là…
Bouchée. Complètement bloquée par l’éboulement. Bon, une chance déjà qu’il ne se soit pas propagé et qu’il n’est pas réveillé le volcan qui ne dort pas bien paisiblement.
Rapidement, j’essaye de creuser une sortie, mais il est évident que c’est peine perdue.
Du coup, il va falloir que j’avance plus profondément dans les profondeurs de la terre…
Génial...