Sirup, très tôt le matin.
Si ce n’avait pas été des nobles, je suis sûr qu’on aurait envoyé une simple patrouille à la con, remplie de bras cassés comme on en voit à tous les coins de rues. Mais non ! Là, il s’agit de riches ! D’aristocrate ! De gens « importants » ! Alors là, bien entendu, on envoie l’équipe la plus rapide et la plus forte des environs. Pas question qu’on touche à un cheveu d’une fille de bourge. Ca fait des années que ce salopard viole et tue des jeunes filles sans que la Marine ne se bouge. Elle attendait probablement que des chasseurs de primes s’occupent de ça. Décidément, je déteste vraiment la Marine. Enfin, au moins, là, je vais m’en occuper moi-même. Il ne quittera jamais Sirup vivant, j’en fais le serment.
-Secouez-vous un peu ! Aujourd’hui, c’est du sérieux, je veux que vous me montriez tout ce qu’on vous a appris au BAN ! Stratégie, discrétion effet de surprise… TOUT ! On va chopper cet enfoiré de violeur par la peau des couilles et on va le pendre haut et court !
-D’après ce qu’on sait, cet homme agit seul. On ne devrait donc à priori pas tomber sur une troupe ou dans un guet-apens. Nous allons nous répartir. Caporal Blane !
-Sergent !
-Vous et vos hommes vous répartirez tout autour de l’île. Repérez les différentes embarcations et surveillez les de près. De la discrétion est tout ce que je vous demande. Personne ne doit quitter l’île durant toute la durée de notre opération. Caporal Archi !
-Sergent !
-Vous partirez vingt minutes après avec votre groupe pour inspecter toutes les habitations. Soyez rapides, hurlez son nom, faîtes du bruit et faîtes peur. Je veux que cette raclure se chie littéralement dessus en vous entendant arriver. Il va vouloir s’enfuir, sortir, bouger. Comme à la chasse, vous ferez du bruit dans les fourrées pour pousser les proies à sortir de leurs cachettes. Caporal Antedonopopoulos !
-Sergent !
-Vous avez pas trouvé plus long comme nom ? Bref ! Vous viendrez avec moi, on quadrillera la ville et on s’occupera de le chopper. Des questions ? J’espère bien que non ! Vous êtes trente, vous me faîtes trois groupes de dix et que ça saute !
Assis devant son minuscule bureau, Gon grommelait. Il portait l’uniforme réglementaire des officiers de la Marine, avec les épaulettes, la cape et tout le bordel. Difficile de faire pire scénario pour un révolutionnaire dans l’âme. Il avait accepté en toute conscience le rôle d’agent double et avait intégré la marine d’élite de son plein gré. Mais pourtant… Il prenait vraiment cet accoutrement comme une humiliation personnelle et un piétinement de ses principes les plus fondamentaux. Comble de tout, il était entouré de marines, commandait des marines, obéissait à des marines, mangeait avec des marines, s’habillait Marine, mangeait Marine, parlait Marine, Marine, Marine, Marine !!! Partout où il posait les yeux, il n’y avait que ce putain de blanc et ce putain de bleu ! Argh !!!
Pas plus tard que ce matin, le commandant Théos l’avait contacté par Den den Mushi pour lui confier sa deuxième véritable mission sur le terrain. Cela faisait des mois que la marine enquêtait sur un certain Fred Lock, violeur et meurtrier multi récidiviste. En entendant ça, Gon eut un frisson glacé qui lui parcourut le dos. Plus la voix monocorde et dénuée de toute émotion de son supérieur débitait les atrocités qu’il avait fait subir à de jeunes filles à peine pubères, plus il se sentait bouillonner. Il n’en laissa rien paraître et se contenta d’émettre quelques sons de temps à autre pour signifier qu’il entendait bien. Il raccrocha le combiné et hurla à tout le monde de se mettre à son poste !
Depuis une semaine à peine, il avait été promu sergent et on l’avait affecté au commandement d’une troupe de marine d’élite. Depuis, ils naviguaient sans réel but à travers les Blues. Etant préparés à intervenir à n’importe quel moment, n’importe où, ils étaient équipés d’un navire très rapide, mais très peu armés. Ils arrivaient en trombe, débarquaient et agissaient en vitesse. Tel était le mot d’ordre. Rapidité d’exécution. Ils avaient immédiatement fait cap en direction de Sirup, une petite île paisible d’East Blue qui était réputée pour être un repère de nobles friqués et influents. Quand Fred Lock avait été repéré dans les parages, criminels primés à 15 millions de berrys, la Marine avait envoyé sans tarder l’équipe de Marine d’élite la plus proche : celle de Gon ou plutôt du sergent Blacknife.
Pas plus tard que ce matin, le commandant Théos l’avait contacté par Den den Mushi pour lui confier sa deuxième véritable mission sur le terrain. Cela faisait des mois que la marine enquêtait sur un certain Fred Lock, violeur et meurtrier multi récidiviste. En entendant ça, Gon eut un frisson glacé qui lui parcourut le dos. Plus la voix monocorde et dénuée de toute émotion de son supérieur débitait les atrocités qu’il avait fait subir à de jeunes filles à peine pubères, plus il se sentait bouillonner. Il n’en laissa rien paraître et se contenta d’émettre quelques sons de temps à autre pour signifier qu’il entendait bien. Il raccrocha le combiné et hurla à tout le monde de se mettre à son poste !
Depuis une semaine à peine, il avait été promu sergent et on l’avait affecté au commandement d’une troupe de marine d’élite. Depuis, ils naviguaient sans réel but à travers les Blues. Etant préparés à intervenir à n’importe quel moment, n’importe où, ils étaient équipés d’un navire très rapide, mais très peu armés. Ils arrivaient en trombe, débarquaient et agissaient en vitesse. Tel était le mot d’ordre. Rapidité d’exécution. Ils avaient immédiatement fait cap en direction de Sirup, une petite île paisible d’East Blue qui était réputée pour être un repère de nobles friqués et influents. Quand Fred Lock avait été repéré dans les parages, criminels primés à 15 millions de berrys, la Marine avait envoyé sans tarder l’équipe de Marine d’élite la plus proche : celle de Gon ou plutôt du sergent Blacknife.
Si ce n’avait pas été des nobles, je suis sûr qu’on aurait envoyé une simple patrouille à la con, remplie de bras cassés comme on en voit à tous les coins de rues. Mais non ! Là, il s’agit de riches ! D’aristocrate ! De gens « importants » ! Alors là, bien entendu, on envoie l’équipe la plus rapide et la plus forte des environs. Pas question qu’on touche à un cheveu d’une fille de bourge. Ca fait des années que ce salopard viole et tue des jeunes filles sans que la Marine ne se bouge. Elle attendait probablement que des chasseurs de primes s’occupent de ça. Décidément, je déteste vraiment la Marine. Enfin, au moins, là, je vais m’en occuper moi-même. Il ne quittera jamais Sirup vivant, j’en fais le serment.
Inconsciemment, Gon se sentait particulièrement touché par cette ordure. Il avait lui-même une petite fille de 8 ans et il était intérieurement terrifié de savoir que des hommes pareils se baladaient sur les Blues. Comble, Sirup n’était qu’à quelques kilomètres de Shimotsuki où il avait laissé sa famille. Il avait hâte d’arriver. Il sortit de sa cabine personnelle et alla directement sur le pont. Le navire fendait les flots avec sa pointe effilée et aurait presque cru qu’il sautait de vague en vague tant il était léger et rapide. L’île était déjà en vue et Gon préparait d’ors et déjà ses sabres. L’excitation le gagnait et il ne cessait de réprimander tout matelot qui n’était pas entièrement opérationnel. Il ne supportait pas de regarder cette bande de mange-merdes.
-Secouez-vous un peu ! Aujourd’hui, c’est du sérieux, je veux que vous me montriez tout ce qu’on vous a appris au BAN ! Stratégie, discrétion effet de surprise… TOUT ! On va chopper cet enfoiré de violeur par la peau des couilles et on va le pendre haut et court !
Les hommes se mirent à hurler. Pour eux aussi, il s’agissait de leur première mission. L’excitation les submergeait tout autant que Gon. Mais il fallait avant tout du sang-froid. La dernière chose qu’il voulait, c’était une bande de groupies hystériques à l’idée de croiser un pirate pour la première fois. Il se planta devant les trois rangées de dix hommes qui tentaient de rester au garde à vous malgré le roulis.
-D’après ce qu’on sait, cet homme agit seul. On ne devrait donc à priori pas tomber sur une troupe ou dans un guet-apens. Nous allons nous répartir. Caporal Blane !
-Sergent !
-Vous et vos hommes vous répartirez tout autour de l’île. Repérez les différentes embarcations et surveillez les de près. De la discrétion est tout ce que je vous demande. Personne ne doit quitter l’île durant toute la durée de notre opération. Caporal Archi !
-Sergent !
-Vous partirez vingt minutes après avec votre groupe pour inspecter toutes les habitations. Soyez rapides, hurlez son nom, faîtes du bruit et faîtes peur. Je veux que cette raclure se chie littéralement dessus en vous entendant arriver. Il va vouloir s’enfuir, sortir, bouger. Comme à la chasse, vous ferez du bruit dans les fourrées pour pousser les proies à sortir de leurs cachettes. Caporal Antedonopopoulos !
-Sergent !
-Vous avez pas trouvé plus long comme nom ? Bref ! Vous viendrez avec moi, on quadrillera la ville et on s’occupera de le chopper. Des questions ? J’espère bien que non ! Vous êtes trente, vous me faîtes trois groupes de dix et que ça saute !
Instantanément, les hommes se séparèrent en trois groupes de dix, comprenant chacun un caporal. La hiérarchie avait ses avantages. Gon n’avait besoin de retenir que trois noms, ceux des caporaux. Eux, en revanche, allaient devoir apprendre ceux de leurs dix hommes par cœur. Quelques minutes seulement après, la proue se figeait dans le sable de la plage et les troupes débarquèrent en rangs ordonnés. Sans un bruit, la troupe de Gon et celle du caporal archi se positionna à l’entrée de la crique sans faire le moindre bruit. Pendant ce temps, les hommes du caporal Blane se lancèrent dans une nage effrénée. En dix minutes à peine, ils devaient se répartir sur toute la périphérie de l’île. Ils avaient subit un entraînement titanesque dans le BAN et nager plusieurs kilomètres sans s’arrêter ne leur faisait pas peur.
Gon sortit une cigarette, la tassa sur son ongle et l’alluma. La tension était à son comble. Il n’avait pas peur de ce mec. Non, il n’était pas très fort d’après les renseignements. Juste complètement malade et dangereux pour la population. Ce qu’il craignait, c’était d’arriver trop tard ou de le laisser lui filer entre les doigts ; d’avoir la mort d’une petite fille sur la conscience.
Gon sortit une cigarette, la tassa sur son ongle et l’alluma. La tension était à son comble. Il n’avait pas peur de ce mec. Non, il n’était pas très fort d’après les renseignements. Juste complètement malade et dangereux pour la population. Ce qu’il craignait, c’était d’arriver trop tard ou de le laisser lui filer entre les doigts ; d’avoir la mort d’une petite fille sur la conscience.