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Jamais trois sans quatre

C’était le grand jour ! La dernière ligne droite. Depuis que le défi avait été lancé, Gon avait montré sa valeur auprès des divers maîtres de Shimotsuki. Il avait vaincu les maîtres Hadoc, Hanzo, Chun, son propre maître Honda et maître Musashi. Seul maître Juubeï se dressait encore entre Gon et le titre de champion de Shimotsuki. Sans compter le célèbre meitou  Firmament. Avec un tel trésor avec lui, nul doute qu’il pourra traverser les mers et poursuivre sa destinée. Combattre le maître le plus réputé de toute l’île l’intimidait grandement, mais il savait au fond de lui qu’il était de taille. Il avait les capacités nécessaires pour vaincre n’importe qui ! La technique du sabre de plomb de son maître était tout simplement fantastique et avec de l’entraînement, il pourrait venir à bout de n’importe qui. Après tout… Il avait réussi à battre maître Musashi, réputé très puissant lui aussi. Mais là… Maître Juubei se battait avec quatre sabres à la fois, deux fois plus que Gon.

Autre détail, Juubei sensei était le seul maître que Gon n’avait encore jamais vu combattre. Il ignorait absolument tout de sa technique. Il ignorait même comment il tenait ses sabres. Deux par mains ? Sous les aisselles ? Entre les dents comme maître Musashi ? Pas la moindre idée… C’était dans un flou total que le disciple referma la porte de chez lui. Une sensation terrible d’aller à l’abattoir lui tiraillait les tripes. Il n’avait quasiment pas dormi, trop stressé pour fermer l’œil plus de quelques heures. Il voulait s’entraîner encore, parfaire un dernier mouvement, réviser un dernier enchaînement. Il n’avait plus le droit à l’erreur. Échouer si près du but serait tout bonnement insupportable !

Pour la première fois, il avait annoncé à l’avance quand il voudrait effectuer l’affrontement. Il avait prévenu tous les professeurs de kendo de l’île et ces derniers devaient déjà l’attendre à l’intérieur de dojo du sabre à quatre mains. Il traversa la ville comme un zombie, marchant machinalement, sans prêter attention à ce qui l’entourait. Il croisait des fantômes et suivait un chemin sans fin. Son esprit, lui, était bien ailleurs.

J’y suis. C’est maintenant qu’il va falloir que je donne tout ce que j’ai. Je ne peux pas repartir sans rien, ayant blessé mon mentor au point de presque le tuer, ayant fait honte à mon école, ayant donné du souci à ma femme… Non, hors de question d’avoir fait tout ce chemin pour rien. Je vais le vaincre, lui, comme les autres ! Et je serai reconnu comme étant le bretteur le plus talentueux de tout Shimotsuki ! Si je veux avoir la moindre légitimité morale pour entreprendre mon périple, je dois avoir ce titre ! Je serais le plus fort de mon île ! Ensuite de ma Blues ! Ensuite des quatre Blues ! Et alors je pourrais tuer ceux qui font le mal, punir ceux qui ont du sang sur les mains et protéger ceux qui suent pour survivre !


Il arriva sans trop s’en rendre compte devant une immense porte de métal. L’édifice était très grand, très haut, mais n’avait pas une grande surface. On aurait pu parler de tour pour décrire ce dojo. Le mur était en pierre brut et le toit de tuile bleue cassait la rigidité de l’édifice. Il ne semblait y avoir de la place ni pour le plaisir, ni pour le relâchement en ce lieu. Réputée pour dispensé un art très difficile et très puissant, maître Juubei ne prenait qu’une dizaine d’élèves à la fois, et assurait une formation de très haut niveau, l’élite des bretteurs du coin. Dire avoir suivit l’enseignement du sabre à quatre mains suffisait souvent à intimider les adversaires.

Il poussa la porte qui s’ouvrit avec un grincement. Elle se referma derrière Gon dans un bruit assourdissant. L’endroit était plongé dans le noir. Le sol nu était parfaitement lisse et il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit. Entièrement vide. Seul un escalier à l’autre bout de la salle apportait un peu de luminosité. Perturbé, le prétendant au titre avança vers la lumière. Comme un papillon attiré par les torches, il monta les marches lentement, ne sachant pas trop où il allait.

Le spectacle qui se révéla à lui était totalement inattendu. Partout, tout n’était que couleurs et textures. La salle était agencée magnifiquement avec des tentures et des canapés, des poufs et des coussins partout ! Des tables basses recouvertes de nourritures et de boissons diverses étaient disséminées un peu partout. Les maîtres étaient tous là, en train de boire et de manger, discutant tous avec bonne humeur. Maître Honda était là, lui aussi et se tenait assis bien droit. Il se remettait plutôt bien du coup de katana que Gon lui avait infligé au bas ventre lors de leur duel. Le nouveau venu resta planté au sommet de l’escalier. Maître Juubei, un verre de vin à la main le remarqua et leva son verre en criant.
-Ha Gon ! Te voilà ! Nous t’attendions plus tôt ! Allez viens prendre des forces avant que nous ne nous battions !

Il partit d’un grand éclat de rire et bu son verre d’une gorgée. Gon s’avança, un peu perturbé de voir un tel détachement de tous les grands maîtres. Cependant, il ne voulut pas paraître impoli auprès de son hôte et vint s’asseoir avec eux. A sa grande surprise, il vit que l’alcool coulait à flot et que son futur adversaire ne s’en privait pas. On était bien loin de la rigueur quasiment militaire qu’il s’était imaginé. Gon grignota quelques fruits pour participer mais bouillonnait d’impatience.

Il se moque de moi ? C’est une forme de provocation ? Il est complètement ivre, même plus capable de marcher. Il ne pourra jamais faire le duel maintenant ! C’est n’importe quoi. Maître Honda pourrait prendre ma défense, mais il ne semble pas dérangé par la situation. Je ne comprends vraiment pas…
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Après un temps qui sembla ne jamais finir, le maître des lieux finit par lever sa coupe en rigolant. Il avait le teint rouge et manquait légèrement d’équilibre. Gon lui jetait un regard noir que tout le monde avait remarqué. Pourtant, personne ne semblait y prêter attention, tout le monde agissait comme si c’était normal. Maître Juubeï se leva, finit son vin d’une traite et fit un clin d’œil à l’élève.
-Allez Gon ! Allons faire ce combat. Tu as encore un titre de « champion » à gagner.

Il tituba sur quelques mètres et disparu derrière un rideau. Les autres maîtres se levèrent en riant et le suivirent. Certains jetaient des regards amusés au bretteur perdu qui ne comprenait vraiment pas ce qui se passait. Une fois la salle vidée, Gon resta seul un moment dans le silence. Il se sentait humilié…

Ils se fichent de moi… Tous ! Pour eux, ce n’est qu’une rigolade alors que les enjeux sont énormes pour moi ! De ma réussite dépend tout mon avenir ! Si je ne peux pas battre tous les maîtres de Shimotsuki, comment pourrais-je prétendre m’attaquer à des pirates ! Des hommes sanguinaires qui tuent à tour de bras, le rire gras et la pense emplie de larmes et de sang. Ces hommes engendrent la mort comme le colonel Fenyang engendre la vie ! J’ai juré de les combattre, de les repousser et les rayer de la surface de la planète afin que mes enfants puissent vivre dans un monde de paix. J’en suis capable ! Je le sais ! Je le sens ! Pourquoi ne me prennent-ils pas au sérieux ? J’en ai battu six pourtant ! Ils vont voir ! Tant pis pour lui ! S’il est incapable de se battre, maître Juubei n’aura qu’à abandonner et me laisser le titre ! Cette victoire aura un goût de cendres, mais je n’en suis pas responsable…


Il se leva d’un bond, avança d’un pas décidé et dégagea d’un geste brusque le rideau. Il tomba nez à nez avec une salle très haute au milieu duquel trônait un escalier en bois qui montait en spirale jusqu’au toit, une vingtaine de mètres plus haut. Dans toute la salle, des cordes pendaient, de longueurs différentes. C’était très perturbant. Des pierres dépassaient du mur de ce donjon. Tous les maîtres étaient réunis autour de la première marche de l’escalier et le fixaient. Ils semblaient vouloir observer sa réaction. Ils n’y virent que de la stupeur.
-C’est… C’est même pas une arène !
-Héhéhé, tu crois ça ?

Ils s’écartèrent tous, ne laissant que maître Juubeï, assis en tailleurs sur la boule de la rampe. Difficile de dire comment il parvenait à tenir là… Il s’était allumé un narguilé et lâchait des panaches de fumée. Les autres s’éloignèrent et allèrent s’asseoir dans des petites cavités creusées dans le mur. Gon ne savait décidément pas où se mettre. Cette situation, ce comportement, ce décor… Tout cela n’avait pas le moindre sens !

Le propriétaire de ce dojo fit un salto arrière et atterrit sur la septième marche de l’escalier en exhibant quatre longs sabres. Un sourire illumina son visage comme celui d’un enfant.
-Alors, on commence ?

A peine finit sa phrase, il lança un sabre en direction du disciple qui eut tout juste le temps de dégainer ses katanas pour dévier la lame dans un basculement en arrière qui manqua de le faire tomber. Lorsqu’il se redressa, son adversaire avait disparu. Un rire retentit juste au dessus de lui. Lorsqu’il leva les yeux, il vit le maître hilare, en train de se balancer au bout d’une corde coincée entre ses genoux. Il riait aux éclats en jonglant avec ses trois sabres.
-Un problème, Gon ? Tu devrais boire un coup, tu es tout crispé !

Deux traits gris apparurent dans son champ de vision. Le temps qu’il comprenne qu’il s’agissait de deux sabres vus sur la tranche, il n’eut plus le choix et fit un roulé boulé sur le côté. Il se releva en précipitation et vit l’ivrogne debout, ayant récupéré ses quatre sabres. Il jonglait avec en sautillant.

Punaise… J’y crois pas… Il fait absolument n’importe quoi ! Ses mouvements sont imprévisibles, sont style ridicule… Il… Il…. Je suis vraiment dans la merde….


Dernière édition par Gon Blacknife le Sam 15 Fév 2014 - 12:51, édité 1 fois
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Une légère panique commençait à envahir le disciple de maître Honda. Il n’avait jamais eu à affronter un adversaire qui agissait n’importe comment, pouvait l’attaquer de loin comme de près et qui se battait suspendu à des cordes ou tout en glissant le long d’une rampe d’escalier. Le combat durait depuis bientôt plus d’une demi-heure et Gon n’avait pas réussi à faire autre chose que de se défendre et perdre ses forces. A force de bondir partout pour éviter des lames volantes, il était épuisé. Juubeï-sensei, en revanche, semblait beaucoup s’amuser. Il jonglait sans discontinuer et balançait ses armes dans tous les sens. On aurait pu penser qu’il faisait n’importe quoi, mais c’était faux.

Chacun de ses tirs étaient d’une précision redoutable et il agissait de manière à déplacer Gon exactement là où il le souhaitait. En le repoussant, il trouvait toujours une occasion de récupérer ses sabres tombés au sol. Pendant un moment, le prétendant au titre de champion avait espéré qu’un moment viendrait où le maître n’aurait plus de sabres en sa possession et où il pourrait enfin passer à la contre-attaque. Mais plus maintenant… C’était un très talentueux bretteur qui ne laissait aucune chance au hasard.

Il va falloir que je donne absolument tout… Tout ce que je sais faire, tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai vu… C’est ma dernière épreuve alors… Même si je dois y perdre un bras, je remporterai ce match. Déjà, on va commencer par le faire descendre de là… Le style d’Hanzo-senseï pourra servir ce coup-là.


A peine avait-il finit de faire le tri dans ses pensées que le maître à quatre sabres lui jeta à nouveau son arme. Il sauta en arrière et frappa le sabre avec les siens pour le plaquer au sol. Rapidement, il se baissa et le ramassa. Voilà un sabre qu’il ne récupérerait pas facilement. Il imita maître Musashi et le coinça entre ses dents. Il ne comptait pas se battre avec, c’était du bluff. Dés que Juubei passa à nouveau à l’attaque, il sauta sur le côté et renvoya le sabre qu’il tenait entre ses dents. La lame vola dans les airs pendant quelques secondes. Tout le monde suivit la trajectoire de l’arme, le souffle coupé. Il est vrai que suspendu ainsi, le maître des lieux faisait office de cible facile. Mais la lame passa au dessus de l’homme ivre et ne le toucha pas.

-Bingo…

Le sabre trancha net la corde, provoquant la chute violente du senseï. Surpris, il eut juste le temps de se retourner pour éviter d’atterrir sur la tête. Profitant de cette ouverture, Gon fonça tête baissée, insufflant son énergie de combat dans ses deux fidèles katanas. Les lames gagnèrent rapidement en poids grâce à la technique de la lame de plomb et frappèrent le maître déstabilisé. Il eut tout juste le temps de choper un de ses sabres au vol et de se protéger comme il put. L’impact fut violent et il fut propulsé en arrière avant de faire de nombreuses roulades en arrière.

-HAHAHAHA ! Enorme Gon ! C’était génial !

Il fit une dernière roulade et sauta pour retomber sur ses pieds, un grand sourire aux lèvres. Enervé, Gon courut vers lui et frappa un grand coup. Juubeï-sensei se plia en arrière et chuta sur le côté pour éviter la lame. Il se mit alors à rouler sur le flanc pour éviter le coup d’après.

Mais… Bordel ! Il fait vraiment N’IMPORTE QUOI !!! On dirait qu’il est en difficulté, mais en réalité l’alcool semble lui permettre d’oublier toutes ses réflexions et d’agir purement avec ses instincts. Il est indéchiffrable et intouchable. Il sait très bien ce qu’il fait cet enfoiré…
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C’était indéniable, Juubeï était l’adversaire le plus difficile à combattre de toute sa vie. Son incroyable polyvalence le rendait intouchable. Au moins, maintenant, il était à portée de sabre, il n’allait plus jouer à Tarzan au milieu des cordes. Gon l’assaillait sans discontinuer, mais les position inattendues et presque physiquement impossibles qu’il prenait lui permettait d’éviter tous les coups. Bizarrement, cela lui rappela quelque chose… Oui ! Son combat contre maître Chun ! En alliant la légèreté et la souplesse, maître Juubei sentait les déplacements d’air et réagissait instinctivement pour s’éloigner du danger.

Gon fit un bond en arrière et se concentra. Depuis qu’il avait affronté le maître de la lame de plume, il s’était entraîné pour comprendre et effectuer cette technique. Au lieu de libérer son énergie comme à son habitude, il devait l’absorber pour alléger au maximum ses lames. Le maître du sabre à quatre mains avait senti le déplacement d’énergie. Il se redressa et pencha la tête sur le côté.
-OOooohhh !!! Mais tu apprends vite ! Tu as vu ça, Chun ? Il prend exemple sur toi ! Classe !

En riant, il se mit à courir à quatre pattes comme un animal et traversa toute la pièce pour récupérer ses sabres éparpillés. Sous le regard ébahit de Gon, il fit une pirouette et retomba dans une position ridicule.
-Tadaaaaa !!!
-ARRETEZ-CA ET BATTEZ VOUS SERIEUSEMENT !
-Mais enfin, je me bats ! Je dirais même que je t’écrase ! Tu es beaucoup trop sérieux, Gon, trop rigide ! Tous tes mouvements sont courus d’avance. A moins d’agir de façon absurde, tu ne pourras jamais me surprendre !
-C’est ce qu’on va voir…

Gon sauta vers son adversaire qui commençait petit à petit à le pousser à bout. Mais au lieu de le frapper, il fit exprès de sauter sur le côté. Mais sa lame, elle, aspirée par le mouvement de recul du maître fonça vers son visage. Juubei fut surpris et eut tout juste le temps de coincer la lame entre ses dents et de tirer un grand coup. L’arme fut arrachée des mains de Gon qui fit immédiatement volte face. D’un mouvement du bras, il frappa deux sabres avec lesquels le maître jonglait pour les envoyer hors de portée. Il n’avait plus qu’un sabre et son opposant en avait encore deux.

Juubeï profita de son moment de faiblesse pour lui sauter dessus, les sabres pointés droit devant lui. La seule échappatoire possible était de rouler sur la droite. Mais nul doute que c’était déjà prévu dans l’esprit du malade qui s’acharnait sur lui.

La, on ne rigole plus, il ne va pas frapper à côté. Il me laisse volontairement une occasion d’esquiver afin de me forcer à me déplacer pour mieux me coincer par la suite. C’est de cette façon qu’il va pouvoir m’immobiliser et me déclarer perdant. Mais ça…
-C’est hors de question !

Au lieu de fuir, Gon leva les deux bras tendus devant lui. Les lames lui transpercèrent la paume des mains et s’y enfoncèrent jusqu’à la garde. Juubeï atterrit sur le ventre de l’élève, interloqué par la folie dont il venait d’être témoin. Son visage n’était plus qu’à quelques centimètres de celui du disciple couvert de son propre sang. Tout fut finit en un instant. Gon donna un violent de coup de boule dans la mâchoire supérieure de son agresseur. Le choc fut violent et on entendit un craquement avant de voir quelques dents tomber sur le sol. Juubeï sensei se dégagea, tituba sur quelques mètres et s’effondra, inconscient.
-I...Inattendu...
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Un rayon de soleil perça à travers les lames du store et se posa sur la paupière de Gon. Il cligna des yeux et eut un mouvement de recul. Plus d’une dizaine de personnes était penchée au dessus de lui. Il voulut porter la main à son visage mais une douleur fulgurante le transperça.
-Doucement mon chéri. Tout va bien !
-Mila ?

Tout le monde était là. Sa femme, ses enfants, tous les maîtres et même quelques disciples des différents dojos. Gon était un peu perturbé. Il ne se souvenait de rien depuis le combat. Il avait gagné, il avait réussi à envoyer le maître Juubeï au tapis. Puis, il avait quitté l’arène et après… Plus rien.

-Qu’est ce qu’il s’est passé ?
-Tu t’es évanoui après être sorti de la salle. Tu as perdu beaucoup de sang.
-Et maître Juubeï ? Où est-il ?
-Che chuis là !

Maître Honda et maître Musashi s’écartèrent et Gon pu apercevoir l’homme allongé dans un lit lui aussi, à quelques mètres. Il avait des bandages sur la partie inférieure de son visage et tenait une bouteille à la main. Une infirmière se précipita vers lui et la lui arracha des mains. Le professeur eut beau soutenir que l’alcool aidait à cicatriser, elle ne voulut rien savoir et la lui confisqua.
-Choli combat, mon gars ! Cha faissait très longtemps que che n’avais pas perdu ! Quel coup ! Quelle audache ! Ch’était génial, hahaha !

Il sortit une nouvelle bouteille de sous son matelas et s’en paya une bonne rasade avant de la cacher à nouveau. Tout le monde le félicita et il put enfin serrer sa famille dans ses bras, en faisant bien attention à ne rien toucher avec ses mains.
-Gon, enfin, tu as vu dans quel état tu es ?
-Pardon de t’avoir fait du souci, Mila. Mais je vais bien, ne t’en fais pas.

Maître Honda s’éclaircit la gorge en toussant et dévoila deux magnifiques sabres reliés par un ruban en or, déposés sur un splendide coussin en velours. Gon oublia la douleur et se redressa sur son matelas. Quelle beauté ! C’était donc ça, le meitou Firmament.
-Gon, au nom de tous les maîtres, j’ai l’immense honneur de te remettre cette arme. Pour ton talent, ta bravoure et ta bêtise, admettons-le, tu as gagné le bien le plus précieux de tout Shimotsuki, le meitou Firmament. Bien que son maniement soit très particulier, je ne doute pas que tu en feras un très bon usage… dés que tu pourras à nouveau bouger les mains !

Tous, même Gon partirent d’un grand éclat de rire. C’était vraiment agréable ! L’ambiance était très détendue et tout le monde prenait du plaisir en sentant la pression retomber. Tout le monde était sur les nerfs depuis des semaines et une certaine euphorie planait dans l’atmosphère. Mais la fatigue finit par prendre Gon. Il était encore faible. Tout le monde finit par s’en apercevoir et les convives le laissèrent se reposer en quittant la pièce un par un. Le vainqueur posa sa tête sur l’oreiller et jeta un dernier regard au meitou qu’il venait d’obtenir.
-La vache… J’ai gagné…

Il ferma les yeux et tomba dans un sommeil sans rêves.
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