>> Physique
Petit garçon : Maman, maman ! Dit-moi, c'est qui là sur la photo ?
L'enfant pointait du doigt une image posé sur le coin de la cheminée. Sur celle-ci, on pouvait apercevoir deux adultes accompagné d'un gamin, prenant la pose devant un bâtiment qui, bien que désué, respirait la fraîcheur d'antan. La femme, surement la mère de famille également, était simplement vêtue d'une longue robe pourpre rappelant ses cheveux nacré de la même couleur étrange. Elle ne souriait pas, non. Elle possédait un regard plutôt froid même, à l'inverse de son mari qui lui arborait un air des plus chaleureux. Fier et droit, il portait sur sa tête une couronne d'or qui se mélangeait parfaitement à ses cheveux d'écrin blond. Sa main était posé sur l'épaule de l'enfant, certainement son fils. Lui était drastiquement différent de ses parents cependant. Sur la photo, il ne devait avoir qu'une dizaine d'année mais il possédait un air très dur qui contrastait avec son âge naissant. Blond aux yeux bleus, finement bâti, il portait sur un ensemble de voiles assez coloré que l'on porte dans les pays du sud car il protège des tempêtes de sable et assure en même temps une certaine fraîcheur du corps. Son corps semblait déjà robuste, certainement à cause des lourds entraînements subis depuis sa plus tendre enfance. A sa ceinture, on pouvait apercevoir un glaive rangé dans son fourreau. Finement gravé, on ne pouvait que de très loin estimer sa valeur qui ne devait pas être négligeable en aucun point.
Mère : Ça mon chéri, c'est ton père et moi, ainsi que ton grand frère Olympe alors que tu n'étais pas encore né. Je me souviens de ce jour. Nous étions partis en voyage d'affaire pour l'Etat et ton frère avait voulu que nous posions devant le palais royal du pays en question. Quelle belle journée ce fut.
Petit garçon : Il ne nous ressemblait pas tellement Olympe...
La mère marqua quelques secondes de pause. La réflexion de son second enfant l'avait laissé abasourdi et elle du rassembler ses pensées avant de pouvoir lui donner une réponse un temps soit peu construite.
Mère : Tu sais Shino, la famille royale Verga à laquelle nous appartenons possède une très grande lignée. Ton frère ne nous ressemble effectivement pas mais il est le portait craché de ton arrière grand-père Nishan. Lorsque nous l'avons vu naître, ton père a cru à une résurrection de celui-ci étant donné que le regretté nous avait quitté quelques semaines plus tôt. Ses yeux bleus... Ses magnifiques yeux bleus rappelant l'océan. Ah ça oui, il adorait l'océan ce vieux Nishan. Mais obligé de rester par ses obligations de roi sur le territoire, il ne pu jamais accomplir son rêve : parcourir le monde entier sur un bateau.
Petit garçon : Sur un bateau ? Comme les pirates ?
Mère : Non mon chéri, comme les révolutionnaires. Ton grand-père voulait entrer dans la révolution. Et faire payer au gouvernement les agissements dont ils ont fait preuve à l'égard de notre royaume.
>> Psychologie
Petit garçon : C'est vrai tout ça ? Arrière-papi voulait être un révolutionnaire ?
Mère : Et oui ! En réalité, lorsque le gouvernement à enlevait tout ses privilèges à notre famille en temps que famille royale du pays, Nishan leur en a voulu à mort. Je crois d'ailleurs que c'est pour cela que ton frère à décidé de rejoindre leur rang...
La mère regarda durant un instant le paysage au loin, à travers la fenêtre de leur maison. Il neigeait ce soir là et même s'ils étaient en train de parler près du feu, le souvenir de son fils perdu lui donné la sensation d'être plongé dans une rivière de glace tant il avait changé depuis son enfance.
Petit garçon : Quoi ? Grand frère Olympe fait parti de la Révolution ?
Mère : Malheureusement. Il n'acceptait pas les méfaits qu'avaient commis le gouvernement mondial à notre égard. Il a donc décidé tout naturellement de rejoindre les rangs des révolutionnaires. Nous n'avons jamais pu accepter sa décision..surtout ton père en fait. Il l'a renié tout simplement afin que la réputation de notre famille, déjà entaché par le retrait de nos privilèges, n'en pâtisse pas encore plus. Je n'ai jamais vraiment accepté le choix du roi mais j'ai été contrainte de m'y plier. Tu sais, ton frère n'a pas toujours était un enfant facile. Déjà depuis sa plus tendre enfance, la seule chose qu'il souhaitait, c'était devenir fort. Fort pourquoi ? Pour faire payer le gouvernement. Depuis toujours il fut animé par cette rancœur qui le pèse. Mais le pire, je crois, c'est en grandissant. Gamin encore il gardait un semblant d'admiration pour les autres et faisait très attention à ce que tout le monde se porte bien autour de lui, mais lorsqu'il atteint l'adolescence, une seule chose compta : accomplir son rêve. Avec ton père, nous l'avons vu changer au point de devenir une personne froide et sans cœur, qui achevé tout les obstacles qu'on mettait entre lui et son but.
Elle s'arrêta une seconde et souri maigrement.
Mère : Non, je mentirai en disant ça. Il y avait bien deux choses qui le ramenait sur Terre le temps d'un instant : sa manie de toujours ranger ce qu'il ne considérait pas à sa place, qui constituait chez lui un vrai trouble du comportement, et toi.
Petit garçon : Moi ?, demanda-t'il interloqué.
Mère : Oui, toi. Tu étais la seule personne vivante pour qui Olympe accordé désormais un semblant d'importance. Depuis ta naissance, il s'est juré de te protéger car, comme il disait, il ne voulait pas que tu devienne comme lui "un chien sanguinaire à l'envie de vengeance inégalée". Il a donc tout fait pour te préserver des vices de ce monde et depuis, il a promis qu'il veillerait à jamais sur toi, même s'il n'était plus proche de toi physiquement.
Le petit garçon eut les yeux qui s'embrumèrent. Il regarda un instant sa mère, essuya la première larme qui perlait sur sa joue et s'effondra ensuite dans les bras de sa mère. Celle-ci lui posa une main réconfortante sur les cheveux et commença à les lui grattouiller vu que c'était ce qu'il préférait. Entre deux sanglots, il réussit à articuler une phrase. Une seule. Pleine de sens.
Petit garçon : Pour...pourquoi il m'a laissé tout seul alors ?
Mère : Olympe ne t'a pas laissé seul. Il t'a même fait un cadeau en s'enfuyant. Tu es devenu le seul prince hérité maintenant. Ton frère à décidé de te léguer la tâche de redorer le blason des Verga. C'est une tâche commune qui vous incombe maintenant : Olympe veux renverser le gouvernement par la force, tandis que toi tu vas devoir affronter le gouvernement par la politique. C'est votre défi mutuel. Et il veut que tu lui prouve que tu peux être plus puissant que lui.
>> Biographie
Petit garçon : Parle-moi un peu plus de mon frère maman s'il te plait.
Mère : Comment ça ? Tu veux que je te raconte pourquoi il est devenu ce qu'il est maintenant ?
Petit garçon : Oui ! S'il m'a confié le futur poids du royaume, c'est certainement pour une raison, et je veux savoir pourquoi exactement !
La mère rigola, attendrie par les paroles touchantes quoi qu’enfantine de son bambin en couche culotte. Il n'était encore qu'un jeune enfant innocent, sans recul sur le monde et ne savait pas que par delà le monde, nombreuses étaient les personnes à agir sans réellement peser le poids des conséquences de leurs actes.
Mère : L'enfance de ton frère n'a pas était des plus heureuses comme la tienne si tu veux tout savoir. Dès sa naissance, on les habitants de l'île l'ont catalogué en tant que prince déchu et de surcroît garnements irrattrapable. Petit, quand il ne passait pas son temps à s'entraîner avec notre majordome Nathanael, il se baladait dans les rues et s'amusait à chaparder tout sur son passage. Enfin, pas vraiment tout et n'importe quoi. Il volait seulement les objets qu'il pensait produit par le gouvernement mondial. Tu vois comme déjà tout jeune il possédait au fond de lui cette rancœur naissante. Lorsque ton père n'était pas là, il m'en faisait voir de toutes les couleurs pour que je lui explique l'histoire réelle de notre déchéance. Je tins bon durant plusieurs années, mais à la vue de ses crises d'hystéries pour que je lui avoue la vérité, je finis pas céder alors qu'il devait avoir onze ans.
L'enfant regarde attentivement sa mère. Il parait captivé par cette histoire qu'il ne connaissait pas mais ce demande qu'elle est la vérité qu'elle a avoué à son aîné. Lui n'est pas au courant de cette histoire et aimerai bien être mis dans la confidence.
Petit garçon : Quelle vérité ?
Mère : Je ne devrai pas t'en parler étant donné que c'est après une discussion semblable qu'Olympe a changé, mais je vais tout de même le faire car je sais que tu es de constitution solide mon fils. La vérité sur notre perte de privilège est bien plus sombre que ce que l'on veut faire croire. Et ce fait n'a pas était accepté par ton grand frère qui en a encore plus voulut au gouvernement par la suite.
Petit garçon : Alleeeeez maman, raconte !
Mère : Hahaha. Oui, ne t'impatiente pas comme ça. Comme tu le sais, ton arrière grand-père a eut deux enfants sa femme : Imahri Verga, ton grand-père, et Liliana Verga, la tante de père. Il aurait souhaité avoir plus d'héritiés que cela, étant lui-même l’aîné d'une fratrie de dix enfants, mais il arrive dans la vie un moment où l'on ne peut plus procréer et c'est ce qui arriva dans le cas de sa femme. Imahri, en tant qu'héritié direct , reçu une éducation royale des plus sévères et fut contraint de passer chacune de ses journées au palais. Liliana, quant à elle, était beaucoup plus libre de ses actes. Bien qu'héritière elle aussi, elle n'en demeurait pas moins que secondaire et donc ne reçu qu'une éducation succinte. Elle appris l'art de parole et devint la voix du pays à travers les nations extérieures. Une porte-parole en soi. Très vite, elle su faire reconnaître au monde entier que notre pays n'était pas qu'un bled paumé et c'est elle qui permis au commerce de Gragnoc de connaître son essor de rendre le pays un peu plus riche. Malgré tout, alors que l'Etat se portait pour le mieux, Liliana commis une erreur. Une seule. Qui valu la déchéance de toutes les générations suivantes de la famille royale.
Petit garçon : Elle a fait quoi ? Elle a fait quoi la dame ?
Mère : Attends ! Tu es si pressé comme garçon, tout comme ton frère ! Donc comme je te disais, Liliana a commis une erreur. Lors d'une réunion mondaine sur GrandLine, elle fut malheureusement abusé par un des Dragons Célestes. Tu sais, ils sont tellement puissants et influents par ce monde... L'histoire aurai pu s'arrêter là et personne n'aurai entendu parler de cette histoire si, neuf mois plus tard, la jeune femme ne donnait pas naissance à un enfant. Un enfant bâtard, issue des ébats entre un dragon céleste et "une chienne des bas-fonds", comme l'annonça la presse. C'est là que tout commença. La Marine fit un raid sur notre île et enleva l'enfant malgré les protestations du Roi et les pressions de notre propre armée. Liliana quand à elle fut achevé d'une balle dans le crâne par l'homme même qui l'avait mis enceinte. S'en fut trop pour ton arrière grand-père qui, sous la colère, voulu jeter un objet quelconque au Tenryuubito. Celui-ci, bien qu'il ne fut pas touché, considéra cet acte comme une preuve de haute trahison et nous enleva nos droits royaux et nos privilèges. Depuis, le pays est dans une anarchie complète et nous avons étaient obligés de fuir le palais.
L'enfant ne réagit pas de suite au parole de sa mère. Du haut de son âge, il ne devait certainement pas tout comprendre. Encore moins les enjeux politiques qu'avait eut cette attaque.
Petit garçon : Mais...mais maman, c'est horrible ! C'est donc pour ça qu'Olympe a décidé de rejoindre la Révolution ?
Mère : Oui, entre autre. Il a pris un navire et du jour au lendemain, nous ne l'avons plus revu. Il n'était âgé que de quinze ans à l'époque. Depuis, nous avons quelques nouvelles dans les lettres qu'il nous envois de temps à autre mais rien de plus.
La mère repensait notamment à une récente lettre qu'elle avait lu il y a peu de temps.
"Chère mère, cher père, je vous écris aujourd'hui pour vous donner des nouvelles. Tout se passe très bien dans l'armée Révolutionnaire. Je commence un peu à m'intégrer plus facilement depuis ces derniers mois. Je me suis même fait des amis vraiment cool je dirai. Un scientifique d'ailleurs m'a fait part d'une de ses inventions et m'a proposé de les tester : les pop-green. C'est vraiment intéressant comme arme. Couplé à mon art du glaive, je pense que ça pourrait faire des ravages. Quoiqu'il en soit, ma dernière mission s'est très bien déroulé même si j'ai étais légèrement blessé au bras par une balle de marine. Les enfoirés, ils nous ont pris en traître et nous ont tendus une embuscade alors qu'on allaient repartir. Bon, de toute façon, on leur a mit une bonne raclée et ils ont pas demandés leurs restes. J'espère que tout se passe bien pour vous, j'essaierai de passer sur l'île pour vous voir sous peu.
Bisous, Olympe. "
Son fils lui manquait, c'était indéniable. Mais le savoir en train d’œuvrer pour la bonne cause la rassuré tout de même. Elle pris son petit par le bras d'un geste doux.
Mère : Allez viens ! Ton frère se bat en ce moment même surement. Toi non plus tu ne dois te reposer !
>> Test RP
- Lisez mes rêves...:
"Chère mère, cher père, je vous écris aujourd'hui pour vous donner des nouvelles. Tout se passe très bien dans l'armée Révolutionnaire. Je commence un peu à m'intégrer plus facilement depuis ces derniers mois. Je me suis même fait des amis vraiment cool je dirai. "Le mensonge n'était-il pas la plus sûre des valeurs ? Car oui, Olympe venait de mentir. En même temps me direz-vous, qui ne ment pas ? Surtout lorsque le mensonges en question arrange tout le monde et berce d'illusions ceux qui nous entoure. Non, Olympe ne s'était pas intégré. Il aurait pu, à de maintes reprises même, mais il préférait rester seul. Pourquoi donc s’engourdir de compères faiblards sans autre ambition que le renversement du gouvernement ? Non, lui avait un but précis. Il ne devait point faiblir et porter à ses jambes des boulets qui le ralentiraient dans sa progression. Le but de tout homme n'est-il après tout d'accéder à la reconnaissance de ceux qui l'entoure ? C'est donc gorgé d’ego que le révolutionnaire continua son manuscrit. "Un scientifique d'ailleurs m'a fait part d'une de ses inventions et m'a proposé de les tester : les pop-green. C'est vraiment intéressant comme arme. Couplé à mon art du glaive, je pense que ça pourrait faire des ravages."Là, c'était la vérité. La pure. La vraie. La dure. Pas celle que l'on veut accepter par intérêt, non. Celle dont les preuves sont si irréfutable que personne ne peut vous contredire. Le Professeur Hawk Kings lui avait en effet bien fait part de son invention et il s'était proposé comme testeur. Il connaissait bien entendu les risques encourut par un tel déchaînement de puissance mais si cela pouvait le rendre plus fort, il s'en contre-balancé des conséquences sur son intégrité. "Quoiqu'il en soit, ma dernière mission s'est très bien déroulé même si j'ai étais légèrement blessé au bras par une balle de marine. Les enfoirés, ils nous ont pris en traître et nous ont tendus une embuscade alors qu'on allaient repartir. Bon, de toute façon, on leur a mit une bonne raclée et ils ont pas demandés leurs restes." Très bien déroulé ? Nouveau mensonge. Tout ne s'était pas "très bien" déroulé non. Trop de morts, trop de blessés, trop de puissance. Mais vous connaissez certainement ce besoin que l'on ressent tous de minimiser la portée des événements afin de ne pas inquiéter nos proches ? C'était ce que le jeune homme décidais de faire à ce moment-là. Il fit tomber son stylo doucement sur sa table de chevet. Bien des choses avaient changés depuis son entrée dans la révolution. A commencer par sa manière de vivre et penser ! Le règlement au Q.G était assez strict mais il convenait tout de même au manieur de glaive, habitué à ce style de vie à la dure. Tout les matins, il fallait se lever à cinq heures du matin afin d'accomplir les tâches ménagères quotidiennes. Suite à cela, donc vers six heures environs, les haut-gradés décidés en général de faire faire aux bleus des exercices... hum, comment dire ? Mortel ! Oui, voilà le mot. Dénués de toute compassion, ils imposaient aux nouveaux des combats avec des monstres de l'île, des randonnées poches du cratère d'un volcan ou encore d'autres entraînements tous plus périlleux les uns que les autres. Ils savaient redoublés d'ingéniosité afin de concocter chaque jour un nouvel exercice d'enfer ! Quoiqu'il en soit, Olympe déposa sa lettre dans une enveloppe qu'il scella d'un coup de langue baveux avant de la ranger dans un tiroir de sa commode. Il avait décidé de la poster lors de sa sortie quotidienne en fin d'après-midi. La douleur que qu'il avait ressenti un peu plus tôt lors du combat contre la Marine me fit frémir. Il grimaçait tandis que la douleur se propageait dans son bras, comme un malicieux venin qui se dirigeait en direction de son cou. Si la balle avait était précautionneusement retirée par les médecins de garde au quartier général, l'impact avait causé de sévères dommages internes et ses vaisseaux sanguins ne trouvaient plus le moyen de distribuer assez rapidement le sang vers sa main qui commençait à devenir bleue. Il décida donc de s'allonger sur le lit. Etant donné qu'il se débrouillait pas mal en médecine, le manieur de glaive savait que la position verticale permettait un meilleur afflux sanguin dans tout le corps ainsi qu'une bonne fluidité de celui-ci. Mais il ne pensait en aucun cas s'endormir aussi vite. D'ailleurs, il ne sut même pas s'il s'était vraiment endormis un jour... ----------------------------------------------
La première chose qui frappa ce fut le ciel. Étrangement gris. Trop gris pour que cela soit naturel. La seconde chose qui lui paru anormale fut son absence de repère : oui, il se trouvait dans un lieu bien connu, à savoir son île, mais personne ne divaguaient comme à l'accoutumée dans les grandes allées commerçantes. Mais quand je dis personne, c'est vraiment personne ! Le jeune homme était seul au monde, ou tout du moins seul dans cette rue. Il se décida d'avancer sans vraiment comprendre comment il était arrivé là ni pourquoi. La seule certitude à laquelle il se rattaché dans cet étrange monde, c'était la présence de son poignard rangé dans son fourreau près lui. Ca, c'était la valeur sûre !
Quoiqu'il en soit, il commença sa lente traversée de la rue. Tout semblait hors du temps, figé comme dans une photo. Aucun oiseau ne volait, aucune feuille ne tombait des arbres, aucune brise ne venait ébouriffer les cheveux ou soulever les jupons. Même les portes du vieux bar marchand ne s'ouvraient pas comme d'habitude toutes les trente secondes afin de laisser exploser une bagarre entre deux ivrognes ayant pariés sur deux Yagura Bull différents qui avaient leur chance de terminer premier à la course quotidienne.
Olympe n'en avait pas la certitude étrangement, mais il sentait que quelque chose clochait, sans vraiment savoir ce que c'était. Il décida donc de se rendre chez lui. Là-bas, il serai sûr de voir quelqu'un de connus. Le trajet fut court et se passa en un instant, comme si les distances se pliaient à sa volonté et rétrécissaient selon son bon vouloir. En quelques secondes, le décor avait changé. Une petite maison charpentée d'un bois finement découpé se trouvait devant lui. En tout et pour tout, on pouvait apercevoir de l'extérieur un ensemble de quatre fenêtres au premier étage et seulement deux au second. Une porte massive en acier renforcée gardait l'entrée. Cette maison, richement construite, était le symbole régulier de la gloire et de la fortune d'antan des Verga. Comme une dernière preuve afin de prouver qu'un jour, ils avaient été apparentés à la royauté.
Il s'avança vers la porte et la déverrouilla d'un geste de la main sec. Celle-ci s'ouvrit sur elle-même dans un bruit qui sembla résonné dans l'entièreté de cet étrange monde. Olympe ne l'avait pas encore remarqué mais c'était le premier son qu'il percevait depuis son arrivée. Un son à glacer le sang.
Le salon était vide lorsqu'il rentra. Tout les meubles étaient à leur place mais il ne semblait pas y avoir âmes qui vivent à l'intérieur. Le vieux canapé dans l'angle ne portait même plus la marque significative du postérieur de Mama, la vieille gouvernante des Verga. Ce premier indice commença à faire douter le jeune garçon.
En face de lui, un escalier en colimaçon le mènerai au premier étage. C'est donc ce chemin qu'il décida d'emprunter, gravant les marches une à une. Chacune craquèrent sous ses pieds et durant un instant, il lui sembla que le sol se dérobait sous ses pieds. Il accéléra donc le pas et accéda bien plus vite qu'il ne l'aurait pensé de prime abord sur le palier de l'étage. Là encore, personne dans le corridor. Les portes des deux chambres étaient fermés sur leur battant. Olympe prit donc la peine d'arpenter le couloir en direction de la chambre de sa mère. Il y était presque arrivé lorsque ses sens entrèrent soudain en alerte. D'un seul mouvement, il se retourna sur lui-même, saisissant au passage son glaive à sa ceinture. Vaillamment armé, il fit alors face à cette présence qu'il venait de sentir dans son dos. Rien. C'est le second indice qui le fit douter de la véracité des événements qui étaient en train de se dérouler : ses sens ne l'avaient jamais trompés ! S'ils avaient perçu quelque chose ou quelqu'un dans son dos, c'est que cette chose s'y trouvé un instant plus tôt. Il pivota alors afin de reprendre sa position d'origine. Il se retrouva alors à faire face non pas un colosse comme il aurai pu le penser mais bel et bien à Chibo, le chien de la famille. Étrange croisement de plusieurs races, le bâtard n'avait pour seul but dans la vie que de lécher tout ce qui lui passait sous le museau et renifler l'arrière-train de ses comparses. Olympe tendit une main amicale vers l'animal et lui caressa la truffe.
- Qu'est-ce que tu fais ici toi ? Mama est allergique à tes poils. Si elle te vois ici, j'imagine même pas l'esclandre qu'elle va faire.
Pour seule réponse, le chien se mit à aboyer férocement, comme s'il ne reconnaissait le jeune garçon qui l'avait pourtant élevé depuis son stade de chiot potelé. Il retroussa les babines et montra de grands crocs. Cela était inhabituel, déjà parce que Chibo n'était pas de nature agressive, et de plus car il possédait de toutes petites dents à peine utiles pour arracher la chair de Cocofox. Ses excroissances ne rassurèrent pas le révolutionnaire qui décida tout de même d'y faire abstraction afin d'en savoir un peu plus sur l'étrangeté de la situation.
- Tu sais ce qu'il se passe ? Où sont maman, mon frère et mon père ?
Un nouvel aboiement qui finit de faire comprendre au Verga Faliero qu'il ne tirerai aucun renseignement du chien hargneux. Pourtant, contre toute attente, l'animal fit volte face et parti en courant vers la chambre de Mme Verga. Par on en sait quel moyen, celle-ci s'entre-ouvra à l'approche de la bête et il eut juste à pousser afin d'y pénétrer. Sans vraiment savoir s'il m'indiquait un quelconque chemin ou s'il s'enfuyait tout simplement, Olympe parti tout de même à sa poursuite. Il n'arriva seulement quelques secondes après lui mais la porte précédemment ouverte venait de se refermer à double tour comme par magie. L'homme au glaive ne comprenait vraiment plus rien à ce qui se passait. Il essaya de faire pression sur la poignée mais celle-ci résista à toutes ses tentatives. Coup de pied, coup de glaive, coup de poing. Même son dernier essai, à savoir foncer à toute vitesse afin de faire craquer les battants, n’aboutit pas. Soudain, alors que les bruits sourds des coups portés se calmèrent à la vue de l'échec de ses tentatives d'effractions, Olympe perçu une voix de l'autre côté de la porte. Une voix qu'il ne connaissait pas, grave et éraillé, comme si la personne en question faisait rouler dans sa gorge un ensemble de petits cailloux. Le jeune révolutionnaire tendit alors l'oreille afin d'entendre plus précisément les paroles prononçaient.
- Parle putain ! J'ai pas toute la journée moi ! Où est ton fils ?!
La voix articula sa dernière tirade comme s'il prenait son interlocuteur pour un débile. Ou plutôt une débile étant donné que le révolutionnaire pensé savoir qui se trouvait en face de la voix : sa mère !
- Je...je n'en sais rien je vous ai dit ! Il ne donne que très peu de nouvelles et... - LA FERME !
Un bruit sec se dégagea de la pièce. L'homme venait de gifler la mère du révolutionnaire. Olympe tambourina de toutes ses forces, hurlant à tout les dieux de lui ouvrir l’accès mais celle-ci resta verrouillée et muette à ses réclamations.
- Je te le demande une dernière fois pour la forme : où est ton fils ? Vaudrai mieux pour toi que tu me réponde ! Je te rappelle que votre famille n'est pas la plus aimée par le gouvernement. Si vous ne voulez pas aggraver votre cas.
- Et moi, je vous le répète une dernière fois : je n'en sais absolument rien !
Boum. Un bruit sourd cette fois-ci. Un bruit que le jeune homme au glaive reconnu entre mille : le bruit d'une détonation de fusil. Il mitrailla alors la porte de toute sa rage qui fini par céder sous le poids de l'insistance. Celle-ci vola en éclats et dégagea l’accès vers la chambre nuptiale de ses parents. Vide.
- Maman ? Maman ! T'es où ?
Seul l'écho de sa voix se fit entendre dans la grande pièce. Pourtant, il n'avait pas rêvé ! Il était sûr d'avoir entendu ses voix provenir de derrière le bois de la porte. De nouveau en alerte, il fit rapidement le tour du propriétaire mais du vite se rendre à l'évidence : il n'y avait réellement personne.
- T'aime bien mes petits jeux Olympe ?
Le garçon pivota, dague en main, afin de faire face à celui qui venait de parler. Pourtant, devant lui ne se trouvait que Chibo, le postérieur tranquillement posé sur le lit en baldaquin de ses parents. Impossible, ce ne pouvait pas être lui qui venait de parler. Malgré tout, les babines de l'animal se retroussèrent et il ouvrit une gueule phénoménale tout en laissant échapper trois mots dont il ne devrai pas avoir connaissance.
- Si, c'est moi.
Olympe fixait alors le chien d'un air consterné. Que se passait-il donc ici ? Il hallucinait ou quoi ? Son chien n'avait jamais parlé ! Mais, contre toute attente, celui-ci se mit à humecter l'air et à changer de forme. Ses poils commencèrent à rebrousser chemin jusqu'à le laisser nu, sa taille élancée commença à prendre de l'envergure jusqu'à lui donner une allure bedonnante. Son museau rétrécit jusqu'à laisser place à un visage humain. Les poils sur le sommet de son crâne poussèrent et devinrent une longue crinière noire et grasse et ses yeux canins devinrent humain.
- Tu me reconnaîtra un peu mieux comme ça non ?
Et le voile brumeux qui l'entourait se dissipa, l'habillant soudainement d'une veste militaire de marine haut-gradé. Olympe était encore plus sur ses gardes, mais l'apparence de son chien changea une nouvelle fois. Elle vacilla un long moment entre celle de sa mère, de son père, de son frère, de Mama, avant de revenir à celle du Marine.
- Qui es-tu ?, hurla le révolutionnaire.
L'homme riait, comme si la remarque de son interlocuteur lui paraissait dénuée de tout sens. Puis il s'approcha, faisant apparaître dans sa main un sabre finement émoussé. Le garçon ne pu plus bouger durant quelques secondes et ne remarqua la présence de l'homme tout proche de lui qu'au dernier moment, moment durant lequel il décida de reculer fermement.
- Qui je suis ? Ahaha, mais je suis toi Olympe. - Te fout pas de ma gueule ! Où sont mes parents ?
La conversation se déroulait tandis que les deux hommes se faisait front, l'un avançant, l'un reculant sous la peur.
- Je suis également tes parents. Je suis ton tout. Je suis ta vie. - La ferme !
Et le jeune homme, armé de son glaive, fonçait à toute vitesse sur l'étrange personne qui se trouvait en face de lui. Il voulu lui porter un coup d'estoc, mais celui-ci se dissipa en une étrange fumée blanchâtre, laissant le révolutionnaire hébété devant son geste. Olympe se retourna lorsqu'il entendit les pas de son adversaire qui se trouvait maintenant trois mètres derrière lui.
- Ça ne sert à rien mon vieux. Je suis invincible ici. Et puis, même si tu le voulais, qu'est-ce que tu pourrai faire contre moi avec un seul bras ?
Un seul bras ? Qu'est-ce que racontait ce fou ? Baissant ses yeux d'ignorants, Olympe n'en revint pas lorsqu'il remarqua qu'effectivement, il ne possédait qu'un seul bras, le droit. A la place de l'autre, il n'y avait que le vide. Comment n'avait-il pu pas le remarquer avant ? Et puis même, il s'en souviendrai non si on l'avait amputé d'un membre ? Malgré tout, il décida de positiver l'étrange phénomène.
- Tu sais, pour mon art du glaive, un seul bras me suffit. Un seul me suffira donc pour te mettre une raclée.
Olympe fondit sur son ennemi, mais son attaque frappa une nouvelle fois dans le vide. Et lorsqu'il se retourna, le canon d'un fusil était posé sur sa tempe gauche. L'homme souriait d'un air malicieux, comme si tout ceci l'amusait.
- Reviens me voir une fois que tu aura progressé. Bye bye !
Et il tira.
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Olympe se réveilla en sursaut sur son lit. Ses draps étaient trempés de sueur et il ne sentait plus aucune parcelle de son corps, engourdies par des fourmillements affreux. Il tâta tout de même le bras qu'il devait lui manquait. Ouf, non, il était bien en place. Toute cette histoire n'était alors qu'un rêve ? Pourtant, tout avait paru si réel. Chaque sensation, chaque émotion n'avaient pas pu être inventer. Le révolutionnaire se levait de peur de se rendormir. Il se positionna contre sa fenêtre, observant au loin les remous apaisant de la mer. Les rêves étaient bien trop trompeurs. Ils nous faisaient sortir de notre réalité pour en créer une nouvelle selon notre bon vouloir. Dans ce monde, comme venait de l'apprendre le jeune homme, nos sens sont altérés et plus aucun repère n'existe. Mais alors, pourquoi donc s'était-il senti chez lui à son arrivée ? Il décida de laisser cette question en suspens.
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