Rappel du premier message :
C'était sa première mission en tant que membre du Cipher Pol. Le numéro cinq. Les polyvalents. Détail qu'il craignait, d'ailleurs ; il pouvait effectuer n'importe quelle mission, et sa première était symbolique, pour lui. Il voulait pas se retrouver à faire n'importe quoi.
Mais il s'en sortait bien, pour un début. Une traque. Un homme avait, par tout hasard, trouvé quelque chose qu'il n'aurait pas dû découvrir. À lui seul, ce quelque chose dont il est question ne lui servira à rien. Il s'agissait d'une carte. Rares étaient ceux qui savaient à quoi elle menait. Mais si le gouvernement avait envoyé un membre du Cipher Pol l'intercepter ce n'est certainement pas pour rien. L'homme recherché avait été sur cette île pour diverses raisons : recherché par la Marine, il avait bien plus de chances de rester dans l'ombre en ces terres. À Las Camp, la pègre dominait, et personne n'était au courant qu'il possédait cette carte. De plus, il y avait là-bas bon nombre de fous assez costauds et vicieux pour accepter d'accompagner le possesseur de la carte. C'était la seconde raison de sa venue. Se trouver un équipage.
En tout cas, c'étaient les déductions qu'avait faites Gabi. D'après son enquête, le pirate qu'il recherchait n'était pas originaire de cette île. Il n'y était pas spécialement connu non plus. Il n'avait donc aucune autre raison d'être venu ici. Aucune possibilité de plus n'était à écarter, mais les probabilités n'étaient pas non plus négligeables.
Fraîchement arrivé sur l'île, Gabi décida de faire un petit tour de reconnaissance. Habillé en civil comme à son habitude, il se promenait avec sa démarche habituelle, lui donnant des airs de caïd, puisqu'il était un ancien délinquant. Mains en poche, joint aux lèvres, il se doutait qu'il n'allait pas croiser par pur hasard l'homme qu'il cherchait ; les chances étaient minces. Il arpentait durant une bonne demi-heure les sales rues pleines de crachats, de bouteilles d'alcool brisées, parfois au beau milieu d'une flaque, où quelques bastons, courses poursuites, et deals, n'étaient que monnaie courante, devenant presque un décor banal. Non loin d'un port, son regard se posa sur une grande caisse en bois. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Il n'en savait rien. Il s'en foutait ; tout ce qui comptait, c'était qu'il puisse poser son cul.
"Putaaaain. J'suis défoncé. Et j'ai la daaaalle..."
C'était la flemme qui le prenait. Il ne connaissait rien de cette île avant d'y aller mais il avait vite compris que ça allait être chaud pour retrouver son homme. Il allait avoir besoin de chance. Il observait l'horizon au large qui s'offrait à lui depuis qu'il s'était assis face à la mer. Il remarqua qu'un bateau de la Marine venait de s'amarrer. Plus encore, quelques hommes en étaient descendus. Par réflexe, il sortit le petit pochon qu'il avait dans la poche de sa veste et le glissa dans son caleçon, entre sa verge et ses bowls. Mais à son grand étonnement, les Marines lui passèrent sous le nez sans même lui porter le moindre intérêt, malgré les yeux rougis et les cernes qui lui marquaient le visage, preuve qu'il consommait à l'instant même des substances illicites. Quelques hommes se séparèrent du peloton principal et s'éparpillèrent pour placarder des nouveaux avis de recherche. Et surprise ! Sur l'image qui allait avec l'avis, c'était la trogne de celui que Gabi recherchait ! Furax, il se releva.
"Non mais attends ! C'est ma proie ! Pas touche !"
C'est alors qu'un membre de la Marine croisa sa route. C'était un bonhomme poiscaille. Un homme-poisson. Il crevait la dalle. Alors il eut l'eau à la bouche. Mais lorsqu'il se passèrent l'un à côté de l'autre, il sentit que ce n'était pas un soldat comme les autres. Il semblait avoir au moins son niveau. C'était son instinct qui lui dit. Il le regardait d'un air de dire : "c'est moi qui l'aurait". Il n'était pas décidé à le laisser lui piquer sa cible.
Dès que cette personne passa, Gabi se mit en marche dans le sens inverse, avant de faire demi-tour et de le suivre. Peut-être qu'ils étaient plus informés que lui, il devait donc les surveiller ! Il n'avait pas d'autre solution. C'était la merde. Maintenant que la Marine était là, l'autre n'allait pas se pointer dans la rue, c'était sûr ! Lui qui comptait faire semblant d'être un pirate du coin et se faire recruter par le type-à-la-carte pour ensuite le capturer... il allait avoir du mal ! Enfin... c'était ce qu'il croyait ! Jusqu'à ce que, sur une grande place, où venaient de passer quelques soldats pour mettre des affiches, il y eut une grande explosion. C'était une fusée de feu d'artifice qui avait été tirée contre la statue - déjà bien délabrée - d'une fontaine, au centre de la place. L'attention de tous était attirée. Surtout celle des Marines et de Gabi. C'était leur homme ; amusé par l'arrivée de la Marine il riait aux éclats, avant de leur hurler de l'arrêter s'ils le pouvaient. Il déploya alors ce qui ressemblait à un parapluie sans toile. Seulement, une fois ouvert, ses pâles se mirent à tournoyer, faisant office d'hélices avant de le sur-élever au-dessus du sol, lui permettant de s'enfuir par la voie des airs. Une armée d'au moins quarante malfrats sortit de nulle-part (surtout de la foule déjà présente) et obstrua les rues qui donnaient sur le lieux où se rendait l'homme-hélico.
"Comment peut-il avoir un tel entourage ? Les a-t-il juste enrôlés en quelques heures en leur promettant la Lune grâce à sa carte, ou connaissait-il du monde qui l'a rejoint ici ? Ou alors serait-ce mes informations qui sont erronées ? Quoi qu'il en soit, je me dois de l'arrêter !"
Il jeta des coups d’œil à droite à gauche. Pas moyen de forcer le passage. Cependant, il avait un avantage. Habillé en civil, l'attention des "videurs" était donc sur les Marines, et pas sur lui. Il pouvait donc couper ! Il balaya la zone du regard. Bingo ! Il se dirigea dans une petite ruelle, sur sa gauche. Toute étroite, elle était clôturée par deux bâtiments de tailles différentes. Celui de gauche possédait cinq étages tandis que l'autre seulement deux. Du côté du grand bâtiment, il vit une petite porte ; c'était l'arrière d'un bar. Autour, des déchets, dans des caisses. Gabi les empila et les grimpa tant bien que mal avant de sauter le long du mur, afin de s'accrocher au rebord d'une fenêtre. Les doigts crispés, l'adrénaline lui suffisait pour avoir assez de force le temps de ramener son buste en arrière, tendant donc les bras, afin de plaquer ses cuisses contre son buste après avoir replié les genoux. Là, il détendit les jambes comme des ressorts, se propulsant tant en hauteur qu'en arrière, se projetant à 45° par rapport au sol. Il fit un demi-tour une fois dans les airs, et put atterrir souplement sur le toit du petit bâtiment. Il voyait l'homme volant au loin. Il commença par le suivre par la voie des airs. Il était sûr de ne croiser aucun de ses alliés, ni même la Marine, ni même personne. Et puis c'était plus rapide. Rares étaient les bâtiments qui faisaient plus de deux étages ici, il n'avait donc aucune difficulté au niveau du parcours. Mais était-il seul à avoir pu se frayer un chemin afin de poursuivre le détenteur de la carte ?
Mais il s'en sortait bien, pour un début. Une traque. Un homme avait, par tout hasard, trouvé quelque chose qu'il n'aurait pas dû découvrir. À lui seul, ce quelque chose dont il est question ne lui servira à rien. Il s'agissait d'une carte. Rares étaient ceux qui savaient à quoi elle menait. Mais si le gouvernement avait envoyé un membre du Cipher Pol l'intercepter ce n'est certainement pas pour rien. L'homme recherché avait été sur cette île pour diverses raisons : recherché par la Marine, il avait bien plus de chances de rester dans l'ombre en ces terres. À Las Camp, la pègre dominait, et personne n'était au courant qu'il possédait cette carte. De plus, il y avait là-bas bon nombre de fous assez costauds et vicieux pour accepter d'accompagner le possesseur de la carte. C'était la seconde raison de sa venue. Se trouver un équipage.
En tout cas, c'étaient les déductions qu'avait faites Gabi. D'après son enquête, le pirate qu'il recherchait n'était pas originaire de cette île. Il n'y était pas spécialement connu non plus. Il n'avait donc aucune autre raison d'être venu ici. Aucune possibilité de plus n'était à écarter, mais les probabilités n'étaient pas non plus négligeables.
Fraîchement arrivé sur l'île, Gabi décida de faire un petit tour de reconnaissance. Habillé en civil comme à son habitude, il se promenait avec sa démarche habituelle, lui donnant des airs de caïd, puisqu'il était un ancien délinquant. Mains en poche, joint aux lèvres, il se doutait qu'il n'allait pas croiser par pur hasard l'homme qu'il cherchait ; les chances étaient minces. Il arpentait durant une bonne demi-heure les sales rues pleines de crachats, de bouteilles d'alcool brisées, parfois au beau milieu d'une flaque, où quelques bastons, courses poursuites, et deals, n'étaient que monnaie courante, devenant presque un décor banal. Non loin d'un port, son regard se posa sur une grande caisse en bois. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Il n'en savait rien. Il s'en foutait ; tout ce qui comptait, c'était qu'il puisse poser son cul.
"Putaaaain. J'suis défoncé. Et j'ai la daaaalle..."
C'était la flemme qui le prenait. Il ne connaissait rien de cette île avant d'y aller mais il avait vite compris que ça allait être chaud pour retrouver son homme. Il allait avoir besoin de chance. Il observait l'horizon au large qui s'offrait à lui depuis qu'il s'était assis face à la mer. Il remarqua qu'un bateau de la Marine venait de s'amarrer. Plus encore, quelques hommes en étaient descendus. Par réflexe, il sortit le petit pochon qu'il avait dans la poche de sa veste et le glissa dans son caleçon, entre sa verge et ses bowls. Mais à son grand étonnement, les Marines lui passèrent sous le nez sans même lui porter le moindre intérêt, malgré les yeux rougis et les cernes qui lui marquaient le visage, preuve qu'il consommait à l'instant même des substances illicites. Quelques hommes se séparèrent du peloton principal et s'éparpillèrent pour placarder des nouveaux avis de recherche. Et surprise ! Sur l'image qui allait avec l'avis, c'était la trogne de celui que Gabi recherchait ! Furax, il se releva.
"Non mais attends ! C'est ma proie ! Pas touche !"
C'est alors qu'un membre de la Marine croisa sa route. C'était un bonhomme poiscaille. Un homme-poisson. Il crevait la dalle. Alors il eut l'eau à la bouche. Mais lorsqu'il se passèrent l'un à côté de l'autre, il sentit que ce n'était pas un soldat comme les autres. Il semblait avoir au moins son niveau. C'était son instinct qui lui dit. Il le regardait d'un air de dire : "c'est moi qui l'aurait". Il n'était pas décidé à le laisser lui piquer sa cible.
Dès que cette personne passa, Gabi se mit en marche dans le sens inverse, avant de faire demi-tour et de le suivre. Peut-être qu'ils étaient plus informés que lui, il devait donc les surveiller ! Il n'avait pas d'autre solution. C'était la merde. Maintenant que la Marine était là, l'autre n'allait pas se pointer dans la rue, c'était sûr ! Lui qui comptait faire semblant d'être un pirate du coin et se faire recruter par le type-à-la-carte pour ensuite le capturer... il allait avoir du mal ! Enfin... c'était ce qu'il croyait ! Jusqu'à ce que, sur une grande place, où venaient de passer quelques soldats pour mettre des affiches, il y eut une grande explosion. C'était une fusée de feu d'artifice qui avait été tirée contre la statue - déjà bien délabrée - d'une fontaine, au centre de la place. L'attention de tous était attirée. Surtout celle des Marines et de Gabi. C'était leur homme ; amusé par l'arrivée de la Marine il riait aux éclats, avant de leur hurler de l'arrêter s'ils le pouvaient. Il déploya alors ce qui ressemblait à un parapluie sans toile. Seulement, une fois ouvert, ses pâles se mirent à tournoyer, faisant office d'hélices avant de le sur-élever au-dessus du sol, lui permettant de s'enfuir par la voie des airs. Une armée d'au moins quarante malfrats sortit de nulle-part (surtout de la foule déjà présente) et obstrua les rues qui donnaient sur le lieux où se rendait l'homme-hélico.
"Comment peut-il avoir un tel entourage ? Les a-t-il juste enrôlés en quelques heures en leur promettant la Lune grâce à sa carte, ou connaissait-il du monde qui l'a rejoint ici ? Ou alors serait-ce mes informations qui sont erronées ? Quoi qu'il en soit, je me dois de l'arrêter !"
Il jeta des coups d’œil à droite à gauche. Pas moyen de forcer le passage. Cependant, il avait un avantage. Habillé en civil, l'attention des "videurs" était donc sur les Marines, et pas sur lui. Il pouvait donc couper ! Il balaya la zone du regard. Bingo ! Il se dirigea dans une petite ruelle, sur sa gauche. Toute étroite, elle était clôturée par deux bâtiments de tailles différentes. Celui de gauche possédait cinq étages tandis que l'autre seulement deux. Du côté du grand bâtiment, il vit une petite porte ; c'était l'arrière d'un bar. Autour, des déchets, dans des caisses. Gabi les empila et les grimpa tant bien que mal avant de sauter le long du mur, afin de s'accrocher au rebord d'une fenêtre. Les doigts crispés, l'adrénaline lui suffisait pour avoir assez de force le temps de ramener son buste en arrière, tendant donc les bras, afin de plaquer ses cuisses contre son buste après avoir replié les genoux. Là, il détendit les jambes comme des ressorts, se propulsant tant en hauteur qu'en arrière, se projetant à 45° par rapport au sol. Il fit un demi-tour une fois dans les airs, et put atterrir souplement sur le toit du petit bâtiment. Il voyait l'homme volant au loin. Il commença par le suivre par la voie des airs. Il était sûr de ne croiser aucun de ses alliés, ni même la Marine, ni même personne. Et puis c'était plus rapide. Rares étaient les bâtiments qui faisaient plus de deux étages ici, il n'avait donc aucune difficulté au niveau du parcours. Mais était-il seul à avoir pu se frayer un chemin afin de poursuivre le détenteur de la carte ?