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Etrangers au pays des Etrangetés.

Ça a commencé comme ça. Une petite rafale de vent qu'est venu faire voler les cheveux d'Adrienne. Une minuscule petite rafale qu'on aurait pu prendre pour les prémices d'une jolie journée. Et puis la rafale est devenue grande. Elle s'est étirée pour prendre en force. Elle a poussé son souffle pour commencé à faire tanguer les bouts, puis les hommes. Et enfin, le navire. Il s'est mis à cogner de tous les côtés tant et si bien, que malgré les cris d'Adrienne, malgré les hurlements de Blake, malgré les ronflements de Gnuh, la tempête gagnait tout. Elle avait gagné le bateau par son souffle immonde et détrempé qui soulevait le corps de bois au gré des rafales humides comme une vulgaire marionnette que l'on écrase entre ses doigts.

La tempête était là. Immense, à perte de vue. Les nuages avaient viré du blanc neigeux au noir des abysses en un instant. Il se mettait à tomber des bourrasques de vents et de pluie. Les éclaires zébraient le ciel à chaque seconde envoyant avec eux leurs tonnerres.

Et au milieu de ça, il y avait Ishii qui tanguait d'un bout à l'autre du bateau en fonction des vagues. Sa main tentait de tenir un bout qu'elle lâchait sous la pression des becs d'eau qui se cognaient à son corps. Ses ordres volaient pour tenter d’éloigner la coque. Sa grosse voix tentait de percer le bruit des vagues et du tonnerre. Mais il était trop tard. Le Bel Espoir fonçait vers la tempête. Vers l'énorme œil noir de cyclope où la mort était la seule iris.

Adrienne regarda un instant son capitaine, entre deux vagues se fracassant. Elle avait peur, il le voyait. Et lui aussi avait peur parce qu'à observer Shishou et Iwa se battre avec la barre, c'était la fin.

Un goût de fin, comme ça, qu'apparaissait et qui ne laissait pas le temps d'y croquer. Parce qu'il fallait se battre. Et malgré la tempête énorme, Adrienne et son capitaine sautèrent d'un même saut. Il fallait baisser la grande voile ; Elle brisait les efforts des deux hommes poisson. Les bouts étaient imbibés d'eau. La voilé déchaînée virait et revirait à chaque instant manquant d’assommer l'équipage. Mais les deux têtus tinrent bons.

-Ne laissez que la fortune carré !!!

La voix de Shishou avait réussi à percer les vagues. Ne laissait que les espoirs de réaliser les ordres. Et c’était le le capitaine qui obéissait. C'était lui avec Adrienne qui se remettait à jongler avec les bouts.
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Ça a commencé comme ça. Une brise qui devient bourrasque. Un ciel heureux devenant colère. On a rien vu venir. J'ai rien vu venir, même si ce n'est pas mon rôle. Je n'ai rien vu venir et ça peut faire du dégât. Les émotions qui changent si brusquement, j'ai connu ça. Récemment. C'était amer. Et les gouttes qui se mettent à tomber dru me font penser à des larmes. Le ciel est en colère. Le ciel est triste. Et c'est les innocents qui en subissent les conséquences. C'est toujours comme ça. Les plus faibles sont mal lotis. Je le sais. Ishii en a eu la marque dans son corps. Uran l'a eu dans son cœur. Je n'ai rien pu faire. Alors, cette fois, je vais agir. C'est une façon de me racheter. Même si récemment, j'ai réussi à passer outre ce que je fais. À me pardonner et à recevoir le pardon d'Uran. Pour Ishii, c'est plus compliqué, mais il y a quelque chose de tacite entre nous. Pour l'instant, on en parle pas. On laisse ça mûrir. On laisse le temps guérir les blessures et le vent éroder la pierre qui emprisonne nos cœurs et nos âmes. Ce n'est pas si facile. Mais le temps gagne toujours.

J'ai peur, oui. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai prouvé mes capacités auparavant, mais depuis le départ d'Innocent, c'est différent. J'ai découvert beaucoup de choses sur cette ile. Elle m'a transformée. En bien. En mal. Grandline est différent. Elle forge le caractère. L'âme est malléable sous la chaleur de la forge. Elle évolue. Ce n'est pas comme sur South Blue. C'est un autre monde. Une autre dimension. Et de là, les catastrophes peuvent venir de tous les sens.

Comme celle dans laquelle on est entrée. Cette tempête est peu commune. J'en ai jamais croisé des comme ça sur les blues. Que le ciel soit en colère, c'est une chose, mais c'est comme si la mer est dans la même situation. Tumultueuse. Déformé par une rage indescriptible. Elle a mal. Oui. Cette mer est différente. Mais un bateau, ça se conduit toujours de la même façon. La clé, c'est les voiles. Et le navigateur a donné ses ordres par l'intermédiaire du capitaine. On baisse tout. Presque tout. Les cordes, c'est pas ma tasse de thé. C'est une question de doigté et j'ai plutôt du mal avec ça. Mais on s'y fait et on s'habitue à agir vite, surtout en conditions aussi dangereuses. Sous mes pieds, le bois craque. Il est soumis à rude épreuve. Courage. Il y a des arbres qui luttent pour nous. Pour qu'on ne finisse par à la mer. Et avec mon fruit, je ne le souhaite pas.

Tout le monde à son poste ! On arrête de roupiller !

Ça, ça s'adresse autant à Lucio qu'à Gnuh, même si l'un doit se trouver tout en haut, à la vigie. L'autre, il se contente de rouler sur le pont, embarquant des tonneaux sur le passage, sans quitter son sommeil à peine déranger. Pour le reste, c'est plus les Jackie et les Jouvence qu'il faut surveiller, plus parce qu'elles sont capables de commettre le pire en voulant faire le bien. Mais ça, c'est aussi pour la forme. Dans mon esprit, c'est surtout Uran qui me préoccupe le plus. En théorie, elle devrait se trouver dans sa chambre et éviter de sortir. C'est les instructions de bases en cas de tempête. Mais je viens à penser qu'elle voulait embêter Lucio il y a une heure. Et la stupeur me frappe tandis que je lève les yeux aux cieux. À la vigie. Il y est toujours. Et elle aussi, forcément. Le mat tangue, ou bien est-ce le bateau. Qu'importe. Uran est en danger.

URAAAAAAAAN !

Au milieu de la tempête, je ne l'entends pas. Mais je sais qu'elle est là. Tout mon être souhaite la trouver. Et je sens mon cœur qui me l'indique là. Effrayé. Apeuré. À côté, Lucio ne dort pas, ce qui montre bien qu'il n'est pas non plus très confiant dans la situation. Ils ne peuvent bouger. Il faut que j'y aille. Mais les mouvements du Bel Espoir rendent toute montée impossible à réaliser. Avec ma taille et mon poids, ça serait suicidaire de s'y aventurer. Et si je tombe à l'eau ? J'me sens presque capable de passer outre tout ça. C'est Uran. Si un mauvais mouvement l'emporte, c'est elle qui finira dans les ténèbres insondables de l'océan. Je ne peux le permettre.

J'ai besoin d'aide.

Qui peut m'aider dans cette situation ? Ils ont tous quelque chose à faire. Nan. Sauf lui. Le tir au flanc. C'est ma veine. Je l'alpague avant même qu'il ne puisse s'échapper.

JEVTA !

Je l'attrape par le col et je le ramène à moi.

Uran est là-haut avec Lucio ! Il faut que t'ailles les aider à redescendre ! Je suis clouée au sol !

C'est humiliant.

Alors, s'il te plait, aide-les ! Je te le revaudrais ! Promis !


Okay ? Toute façon, je ne laisse pas le choix. Je ne vais pas laisser Uran risquer sa vie parce que monsieur a trop peur. J'le saisis à deux bras pour le propulser dans les airs, histoire d'aller plus vite.

Ah. Aussi. S'il arrive une seule chose à Uran. Une seule petite chose …

Je le balance dans les airs avec force.

Je te brise.
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Et au milieu de tout cela... I'a oim. 'fin, j'suis un étage plus bas. Comme d'hab, j'zonais pénard pas dans la salle où i'a deux des quatre canons de flanc. Ça faisait deux semaines que j'essayais de le réparer, wesh. J'avais eu la flemme depuis qu'on les a chopé. La grosse flemme, tu vois. J'suis pas forgeronne, et Chan non plus. Et on a pas d'forge. Alors rafistoler un truc d'une tonne en métal, tu vois, c'pas trop mon truc. J'sais tirer, j'sais réparer des armes, mais les canons... Mais comme on s'faisait chier grave et que j'avais déjà trafiqué les armes volées à Lust, bah fallait bien s'occuper.

Du coup, on avait pris un lance-flamme chopé à Lust. C't'un truc high-tech. Pas trop mon style. M'enfin bon, ça chauffe à donf, c'truc. Et du coup, on arrosait le canon à l'intérieur. Plutôt cool... Haha. Bon, on a failli cramer le navire quelque fois, mais faut pas l'dire à Ishii. J'crois qu'il va mal, faut pas le faire stresser. La vie d'un gars tellement moche qu'il s'cache sous un costume d'poisson, c'est pas swag tous les jours. Alors on l'ménage, et j'lui laisse même croire qu'il est capitaine, maintenant... En vrai, tout l'monde sait qu'c'est moi, même lui j'crois, mais bon... Ça lui donne l'impression d'pas être tant qu'ça dans l'fond du trou.

Bref, là, on était en train de donner les derniers coups d'marteau sur la coque de métal super-auch quand la tempête a éclaté. Et j'peux t'dire que même avec tout not' talent, réparer un truc qu'on peut pas toucher quand ça tangue à donf dans tous les sens, et qu'ça finit par tanguer tellement qu'on s'retrouve à glisser dans tous les sens... Ça d'mande vraiment qu'on soit au top du top. Et puis, à un moment, ras-l'cul, tu vois. Les coups d'marteau d'sécu, pour s'assurer que le travail est nikel, on s'en bat les reins.Surtout que Chan commençait à avoir la gerbe, et à tenir le manche du lance-flamme face au tube, la chaleur d'vait pas lui faire du bien.

Et du coup, nous voilà, là, à nous r'poser un coup. J'crois qu'c'est un peu la galère là-haut, et c'est la meilleure raison qu'on a d'rester où on est. Sinon, va falloir batailler avec les ficelles et j'comprends jamais trop sur laquelle tirer. Alors j'laisse ça à ceux qui savent. Et j'regarde le paysage par l'écoutille. Et putain, j'me fais asperger par c'putain d'vagues qui frappent le navire. Bordel...

En plus, j'vois pas pourquoi j'regarde par cette écoutille, à part des vagues et des nuages et des éclairs... Il se passe quand même pas grand-chose. C'est pas comme s'il y avait un scène flottante avec un bon gros live de hip-hop... La loose...

Attends...

C'est quoi ce truc au loin ? Nan, nan, j'crois pas qu'ça puisse être un bateau-concert... Sois réaliste, mec. Wesh.

Mais par contre, on dirait qu'il galère au moins autant qu'nous. Il a l'air de faire le tour de quelque chose, mais j'vois pas d'quoi. Lucio voit p't-être depuis sa v... Ah nan, putain, il doit pioncer ce con. Mais c'navire la, il a pas l'air de faire route en avant. C't'une espèce de moonwalk maritime qu'il nous fait. Puis des pas-d'côté-d'bateau. Dingue.Et plus on s'rapproche, plus j'distingue qu'il a vraiment l'air en galère, ce con. Et plus j'distingue qu'il porte... Un fucking pavillon noir !

Et c'est ça qu'est bon ! Parce que là, on se faisait quand même un peu iéch. D'l'action, c'est ça qu'il nous fallait. Ça m'rappelle Reverse qui s'annonçait ultra-chiante, et où on a pu s'marrer grâce à quelques péquenauds. On les avait poutréééééé, mec. Susu.

Bon du coup, si c'est des pirates, j'peux sans doute les éclater, pas b'soin d'en causer aux autres. Chan est d'accord. Et puis, faut bien tester not' boulot. C'petit canon pimpé. Bon, on l'a pas encore tagué à la bombe, il est encore trop chaud, mais bon, avec mon skill, j'toucherai même sans l'inspi du street-art. Du coup, on pousse le socle du canon pour le mettre en place, et Chan se crame les mains en tapant un boulet dans l'tube. Elle devient chaque jour plus cool, mais elle est nin très fut' fut', hein. Du coup, j'oriente... Pour viser quoi ? La proue, of course, mec ! C'est la fierté d'ces guignols sans doute. Si ça s'trouve le capitaine est d'sus. Trois, deux, un... BOUUUUUUUUUM !

Avec l'obscurité d'la tempête, on voit pas trop l'boulet. Mais, j'aime même pas b'soin d'regarder pour voir qu'il va toucher. High-five à Chan, qui du coup, se retient la main qui venait d'être brulée... Ha. Bonne blagueuh !

Et j'me retourne pour checker dehors c'qui s'passe. Il a toujours sa proue, ce con. Par contre, c'est moi où... Les craquements sont couverts par le vent, mais c'que ça doit craquer quand l'mat s'effondre. Et bam ! Reprezent le Tier-Quar ! J't'avais bien dit mec, qu'j'allais défoncer ce mat ! Ha ! Nan, j'ai jamais parlé d'viser la proue, ça sert à qued. Jamais, j'te dis.

Ha !
    Un grand BOUM qui retentir comme ça, même au milieu du fracas des vagues, ça résonne. Ca cogne les cœurs et ça réveille les crânes. Ishii voit un mat tomber et son navire manquer de couler. Il voit Jevta se tenir lamentablement au mat et la gamine crier de tout son cœur cette peur qui l'envahit. Il voit tout ça et ne sait plus quoi faire. Il voit les cœurs des uns et des autres s'emballer et se trouve au milieu, avec le rôle de capitaine, incapable de quoi que ce soit.

    Il voit aussi, l'énorme vague, gigantesque, qui fonce vers eux comme autant de larmes de mort. Et quand elle cogne la coque, c'est tout le corps du pauvre Ishii qui se fait jeter aussi facilement qu'une allumette pour voler d'un bout à l'autre du bateau. Il y a les frusques de trempés, déchirés, bouffés par l'humidité. Il y a la tête de sonnée et les yeux qui ne veulent plus s'ouvrir que difficilement. A côté, Iwa hurle et c'est sa voix qui revielle le cachalot. Une voix forte, pleine d'incompréhension, de surprise, et puis surtout, de peur.

    -DOWN BELOW !! Qu'il braille. DOWN BELOW qu'il hurle encore.

    Ishii lui, ne comprend pas ; Il ne voit que la tempête qui gagne encore plus, la gueule benête d'Iwa et le sourire plein de malice d'un Shishou qui en garde pour lui.

    -On fonce vers le fond, mon ami !

    -Qu... Quoi ?

    -On dit que c'est une légende pour les superstitieux. On dit même que des sièrene nous attendent au fond pour nous dévorer. On dit que cette tempête ne laisse personne en partir et que chaque bateau qui y entre n'a que la mort comme solution. Mais pas de chance pour elle, les Etrangers sont assez fous pour la contrarier !

    -Explique moi !

    -On fonce droit vers le fond, Ishii. Et si j'ai juste, il y aura du répis au milieu du trou noir.

    -Et si tu as tord ?

    -Nous serons bientôt morts.

    Il sourit. Il y a les vagues qui continuent à percuter le bateau. Les cris de Jackie qui résonnent au milieu de ceux d'Iwa, mais pourtant, Shishou sourit, de toutes ses jolies dents.

    Le Monstre se dit que la vie est drôle et qu'à bien y voir, la mort ne peut être pour aujourd'hui, alors il sourit, lui aussi.

    -Tu as nos vies en main l'ami.

    Ils se marrent. D'un rire gras et fort de deux amis qui se connaissent et se font confiance. Peut être que c'est pour ça qu'il fait ce voyage, le Monstre, peut être qu'au fond il ne trouvera jamais d'île ou de liberté et peut être même que ce qu'il cherche, il l'a déjà trouvé au beau milieu de ce navire.

    -Allons y Iwa ! Courrons nous moquer de la mort !

    -Elle nous voit, Shishou, la mort ?
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    Down Below. Une rumeur. Des histoires qui me sont arrivées aux oreilles comme tant de choses. Le Nouveau Monde. All Blue. Rough Tell. Aucune preuve, juste des histoires. Et parmi ces légendes, Down Below est celle qui fait frémir d’effroi sur l'instant avant de vouloir partir à l'aventure pour l'affronter. Pour le vaincre. On se dit que ça ne peut exister. Ça semble tellement incroyable. Et pourtant, quand le navigateur annonce la couleur au capitaine, ça sonne à mes oreilles comme un cri ampli de vérité. Les rumeurs sont toujours basées sur un fond de vérité. Et le fond de cette vérité est probablement un cimetière riche de milliers d'embarcations et de leurs équipages. À l'époque, je voulais l'affronter. Mais plus maintenant. C'est une peur terrible qui me saisit. La peur. Ça n'a rien à voir avec la peur ressenti contre Lust. Quand quelqu'un a notre vie entre les mains. Ici, c'est la mer. C'est les éléments. On ne peut rien y faire. On ne peut pas lutter à main nue. Il n'y a que le Navigateur et son contrôle sur le navire pour nous mener en dehors de ce piège mortel. Un piège telle une bouche géante.

    La mer a faim.

    Et plus loin, c'est un autre navire qui souffre dans la tourmente. Des camarades de peurs, pour un temps, compagnons sur le mince chemin de la vie, mais ces derniers ont glissé sur une pierre de Jackie. Un mat qui tombe et c'est une des assurances vies qui s'effondrent, laissant bien seules celles qui restent. Et elles ne peuvent résister à la colère des flots. Sous mes yeux, sous ceux qui ne peuvent que prier dans leur cœur, le navire pirate roule sur lui même, explosant en morceau sous les vagues. Ça aurait pu être n'importe qui. Peut-être que le capitaine aurait pu être un Empereur du Nouveau Monde. Un grand d'une nouvelle génération de forban. Mais les forbans ne vivent que parce que la mer le veut et aujourd'hui, c'est cette même mer qui a rappelé à lui ses enfants. Marrants, quand même, mère et mer, que ce soit si proche.

    Ça fait l'effet d'une vague de terreurs. Comme si un monstre imaginaire, alors que les restes du navire finissent d'être engloutis, se tourne vers nous avec cette lueur malveillante dans les yeux. Vous êtes les prochains. Ça va empirer. Je le sens totalement. Et la peur primitive qui m'envahit me fait lever la tête ; tout cela n'a fait que détourner mon attention du principal. Uran. Et Jevta, aussi, un peu. Il se tient au mat, à deux doigts de lâcher-prise. Dans ses bras, il y a Uran. Uran qui ne peut que crier sa peur. Un cri qui me fait vaciller mon cœur. Et j'espère au fond qu'elle ne s'arrêtera pas de crier, que je l'entendrais toujours. Je ne veux pas que la mer étouffe sa voix. Et sauter la sauver m'est impossible. La voir s'échapper de ma portée sans pouvoir faire, ça serait trop horrible.

    SAUTEZ ! JE VOUS RATTRAPERAIS !


    C'est la meilleure chose à faire. Avec ce temps et le gouffre qui s'approche sans cesse, ça ne peut qu'empirer. C'est maintenant ou jamais. Plus tard et les risques seront grands. Uran n'entend pas, mais Jevta a compris. Il m'envoie d'abord Uran en essayant de viser juste, et j'espère qu'il visera juste ! Je suis son assurance-vie ! Une violente embardée me fait mal juger la trajectoire de ma petite sœur et je suis prise à contre-pied. Je bondis sur le pont, glissant jusqu'à bâbord pour la récupérer. Heureusement, elle ne tombait pas à l'eau, mais fallait prévoir. J'la sers contre moi, heureuse dans cet océan de malheur. Et puis, je lui indique la porte. Elle doit se calfeutrer. Je l'aide doucement, l'empêchant de tomber lors d'une autre embardée, puis je me rends compte que je dois aussi récupérer Jevta. J'lève la tête, il est plus en haut. Je balaie le pont et je vois des doigts sur la rambarde tribord. J'accours et je récupère de justesse un Jevta qui était bon pour le grand plongeon.

    Merci Jevta.

    Et tu sais où est Lucio ?


    Il arrive. Et je le vois, oui, il est passé en dehors de sa vigie, mais il semble tellement amorphe. Un autre choc le fait tomber, mais c'est le moment que choisit Gnuh pour bondir dans les airs et récupérer son pote de sommeil, l'empêchant de succomber au repos éternel. Ça me ferait presque sourire si la situation n'était pas critique. Je retourne vers les navigateurs et le capitaine en compagnie de Jevta quand soudainement, c'est un choc sur le côté qui nous fait tomber. Un choc. Un vrai. Pas juste un truc à cause de la mer démonté. On nous a percutés. Et dans cette région, c'est forcément un bateau. Un bateau avec des occupants qui n'aiment pas beaucoup les pirates.
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    C'est un navire oui. Un navire énorme, deux fois gros comme le votre, une machine de guerre propulsé par deux puissantes roues à aubes qui lui permettent de se jouer des courants qui vous maltraitent et dont la proue revêtue de métal est orné d'une immense tête de dragon qui vient de manquer vous couper en deux en vous frappant par l’arrière. Et qui déjà pivote pour vous prendre à nouveau en chasse. Vous laissant apercevoir un bref instant le nom affiché sur les voiles, juste en dessous du symbole de la marine. Un nom que vous connaissez bien pour l'avoir repeint et maquillé sur votre propre coque quelques semaines auparavant.

    KARABOUDJAN II


    -Mille tonnerres ! Loupé de peu !
    -Commandant ! Le premier pirate vient de sombrer !
    -Parfait ! Au moins nous ne gaspillerons pas de boulets sur de simples marins d'eau douce ! C'est ce maudit cachalot que nous chassons aujourd’hui ! ALORS HARDI MOUSSAILLONS ! BRANLE BAS DE COMBAT ! CE SOIR L'UN DE NOUS DINERA AU FOND DE LA MER !


    Etrangers au pays des Etrangetés. Achab110

    -A nous deux Ishii ! Et maintenant qu'il nous a vu barrez donc droit dessus et pleine puissance ! Je veux qu'on le traverse comme une cuillère fend un œuf à la coque. Broyons le !
    -A vos ordres commandant !
    -Maya ! Armez la gueule ! Hope ! Remuez vous et allez me botter le derrière de cette diablesse de Crow ! Je la veux sur le pont avec les olibrius de l'équipe d'abordage ! Et dites lui qu'elle à intérêt a briller, ou que le diable m'emporte je l'envoie par le fond avec des fers aux pieds !

      Oh, ce n'est rien, non rien du tout. Juste un navire, immense, gigantesque, qui broie tout sur son passage et fonce sur le Bel espoir qui à cet instant, porte bien son nom. Parce que de l’espoir, il en faut pour encore espérer échapper à ce mastodonte. Pas qu'Ishii doute, non, juste qu'il commencerait presque à sentir la peur. Celle là même qui s'immisce discrètement au creux de son esprit en même temps que le Karaboudjan fonce sur le Bel Espoir : Vite, très vite.

      Les mètres qui les séparent se réduisent plus vite que le cigare dans le bec d'Ishii. Parce que le cigare, oui, il se consume rapidement. Il paraîtrait que ça déstresse. Pourtant, les gouttes qui tombent aux tempes du Monstre ne sont pas dû qu'à la pluie qui continue de s'abattre.

      -Faut faire quelque chose, Ishii.

      La voix du pauvre Shishou tremble un peu, beaucoup même. Et les gros bras d'Iwa ont beau tout faire pour descendre le plus rapidement possible l'écart se réduit encore jusqu'à ne plus être que de quelques mètres. Il y a la prou du Karaboudjan qui va cogner le Bel Espoir dans quelques secondes, il y a le pauvre Blake qui ne sait que faire à part serrer fort un soutif d'Adrienne, l'Adrienne qui meurt de peur pour l'enfant, le Jevta qui tremble d'anxiété, le Lucio qui dort paisiblement et le Shishou, lui...

      -J'en ai le souffle coupé.

      Il se passe alors quelque chose. Il y a le ventre du cachalot qui se met à gonfler, gonfler, gonfler, et Dieu seul sait à quel point le ventre d'Ishii est énorme ! Ses joues se transforment en deux grosses balles molassonnes jusqu'à lui donner un air de hamster, jusqu'à déformer son visage en encore plus laid qu'il ne l'est déjà ! Et tout cet air, tout ! Sort en quelques secondes pour créer une gigantesque tsunami d'O2 qui fait gicler le bateau dans un énorme rebond !

      -Pff... Hmm... Moi aussi.

      Le cul par terre, la gueule blanchâtre et les mains agrippées au mat, le Monstre se remet de son coup en admirant la distance s'agrandir avec le Bel Espoir maintenant aussi rapide que le navire Marine.


      Dernière édition par Ishii Môsh le Jeu 20 Mar 2014 - 11:11, édité 1 fois
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      Jusqu'à maintenant, c'n'était qu'une journée parmi tant d'autre, une tempête, un rap de Jackie, Adri' qui me confonds avec un projectile, bref la routine quoi. Oui, maintenant, me faire balancer en l'air par l'autre barbare est devenu habituel, ou alors c'est qu'ils ont réussi à m'rendre tellement blasé que plus rien ne m'étonnes. En même temps, quand t'as vu un mec à oilpé en train de se frotter contre la proue du navire, que t'as aperçu une sorte de gobelin unijambiste créer un lance-Jevta avec une casserole ainsi que d'vieilles armes, et qu't'as vu une sorte de robot schizophrène faire tout et n'importe quoi, tu ne peux plus être étonné par grand chose. Et là, j'n'ai traité que la partie visible de l'étrangeté d'cette bande de fou, j'vous ai même pas causé des gusses qu'on a rencontré, qui sont encore plus étrange que ma bande de tortionnaires.

       Seulement voilà, comme dans toute bonne histoire, il va y avoir un élément perturbateur, sans ça mes paroles aurait autant d’intérêt qu'un concours de lancer de nain sans Brih Demau. Et vu qu'on accumule à nous quatorze un taux de poissitude encore plus élevé que le QC de l'aut'tache, l'élément perturbateur va être lourd.

      Note : Le QC aussi connue sous le nom de Quotient de Connerie, est une unité de mesure que j'ai créé afin de pouvoir évaluer mes tortionnaires aussi connus sous la dénomination de compagnons.


       Quand je parle d'élément perturbateur lourd, je ne sous-entends pas que Jackie va entreprendre de dépasser le record d'ingurgitation de saucisse frite , détenu jusqu'ici par Gnuh, non, j'vous cause d'un truc impressionnant et plutôt badass, personnellement, je nous vois bien nous coltiner l'arrivée d'un groupe de barge, totalement fêlé, encore plus que le groupe du corsaire.

       Mais bon, pour l'instant c'est la tempête, tout le monde gueule, on m'utilise comme projectile pour sauver la gamine et l'aut'branleur, et puis, d'un coup, un truc arrive. Un gros truc. Tout doré avec une mouette floquée sur la voile. Et puis, c'est qu'il s'approche vite ce machin. Quand on voit ça, on commence tous à flipper, Blake s’agrippe aux seins de l'aut'bourrine tel un macaque qui agrippe à une branche d'arbousier, Jackie arrête de beatboxer et Ishii se met à gonfler. Et voilà qu'il souffle et qu'on s'éloigne du gros bateau. Puis, il s'échoue sur pont, oui il s'échoue, haletant et suant. Suite à quoi, tout l'monde reprend ses esprits et s'met à faire un truc. Fin', tout le monde sauf moi, on est dimanche, j'ai jamais bossé un dimanche et c'pas aujourd'hui qu'j'vais commencer. Au bout de quelques secondes j'vois Adri' qui m'lance le regard « bouge-toi ou je t'balance », tant pis pour les traditions, j'mire l'babord, l'tribord, la poupe, la proue, rien à faire tous les postes sont déjà occupés. Mais j'sais très bien que si j'reste là à rien glander, on va encore m'envoyer faire les trucs suicidaires, alors j'fais signe aux autres que j'vais chercher des trucs à l'intérieur, j'les vois qui gueulent mais j'y pige que dalle alors j'me rentre.

       Une fois à l'intérieur, j'remplis une casserole d'eau, la met sur l'un des seuls feux qui marche encore et j'sors la boite à thé. Pourquoi j'utilise la bouilloire ? Disons juste qu'elle n'a pas survécu à la construction du lance-Jevta. Pendant qu'j'attends que l'eau bout et qu'je prépare un thermos tout en essayant de gérer le tangage de la cuisine, j'entends qu'c'est le bordel de hors, j'devrais peut être aller aider. Conscience t'en penses quoi ?

      -Yé pienso qué tou dois rester là, y'a déya Ishii et l'aut'folle sur le pont, z'ont pas b'soin de toi.
      -Et toi Diablev' ?
      -Idem, et puis tu vas leur ramener du thé vert, ça leur faire plaisireuh, aie confiance minot, et pis n'importe commengt, tu sais....
      -Ok, merci les gars. Ciao.
      -Missié, nous laisse pas ! On peut encore t'aider !!

       N'empêche, c'est fou, une conscience, ça peut être utile. Alors, j'fais du thé, en remplit le thermos et revient sur le pont. Et là.... On va juste dire que c'est le bordel.

      Spoiler:
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      Wesh ! L'bordel, c'est Jackiiie et Chan qui débarquent pour la mettre profonde à tous ces mâles qui tiennent pas l'choc ! Susuuuuuu !

      Et ça a commencé par moi qui volait dans une figure trop stylée. T'sais avec le temps, on dév'loppe les tech' et tout et tout. Mon premier vol plané, au quartier, j'étais pas prête, c'est normal. Au début, t'es jamais prête. Et puis, ça recommence. Et puis tu rencontres les Étrangers, tu vois, mes frêres... Et là, t'as pas l'choix, tu t'y habitues, tu prends l'dessus s'ur l'vol plâné, tu le domptes et tout. L'aventure en grand quoi, comme dans la rue, mais pas dans l'rue, tu m'suis ? Et donc, ouais... L'soi-disant bordel, c'est ma jambe-maillet qui est interrompue sur le ch'min par la gueule de Jev'. Pas cool, ça m'déséquilibre en l'air et j'me prends un mat. Bordel.

      Quand j'me r'lève, j'me rends compte que c'est encore pire que c'que j'croyais. 'fin, pire ou plus cool, c'est un peu pareil. On va pouvoir casser des gueules et tester mes derniers traficotages d'armes. Yeah man !

      C'que j'veux dire par là, c'est qu'le turbo-nytro-boost qu'on a eu d'j'sais pas trop où nous a pas fait gagné beaucoup d'temps. C'est un peu moins la folie sur les courants, tout ça, et on peut un peu éviter de se faire déchirer par l'autre qui s'la pète beaucoup trop à mon goût avec son or partout. Encore un gamin d'merde qu'a pas retenu les leçons d'la rue et à qui j'vais d'voir remettre les boules droites à coups d'jambe-maillet. Jackie in da place !

      Bref, comme j'te l'disais même que j'parie qu'tu m'écoutes trop pas et qu'ça commence à m'lourder... Baraki des Awirs1, va ! Et donc, l'problème qui n'en est pas un, c'est qu'les autr' nous ont rattrapé. Et heureusement que l'gros à la barre gère plutôt bien, parce que du coup, sans nous avoir découpé, ils se sentent obligé d'nous aborder. Y'a un moustachu qui gueule comme un putois du haut d'son pont, j'sens qu'c'est l'ennemi numéro un. J'ai l'feeling pour ça. Et en plus, les moustachus, depuis l'autre sur l'navire de Lust, j'les aime encore moins. Déjà qu'ils ont une espèce d'anti-swag...

      Du coup, j'décroche le mât quj'tenais pour pas m'réenvoler (l'soucis d'la ligne de manequin qu'jentretiens, j'suis légère, eh). Et quand j'décroche, c'est pas pour dire allô. Le premier coup part sur un gars qui se sentait d'faire la première ligne d'abordage. Jamais compris l'délire d'ces gars. Et l'gars en question tombe sur le pont. Dans l'bordel du vent dans les voile, des vagues, on entend pas trop les cris, mais j'crois qu'ils sont pas content. Un d'perdu, dix de r'trouvés, qu'elles disaient les poufs d'ma rue. J'comprends mieux, sauf qu'elles avaient pas complètement idée. Wesh.

      En vrai, c'pas dix mecs qui débarquent, tu vois. Plutôt la centaine. Au moins ! Voire mille ou dix mille. C'est au-ch à dire. Alors comme j'suis trop une rusée , ben j'tire un grand coup. Mais pas sur un gars, nan. Sur une corde de grappin. HA ! C'qui la daronne, hein, t'entends ? Nan, t'entends pas, parc'que t'es à l'eau, et qu'même si t'y étais pas, i'aurait trop d'boucan.

      Chan s'ramène pour m'checker. J'lâche le mât de la deuxième main... Et j'la check... En m'envolant encore. Bordel d'ligne d'mannequin, quoi.

      J'virevolte comme une big boss, j'enchaîne des coupoles aériennes, tout ça, j'pars dans tous les sens, trucs de ouf. Mais c'pas super facile pour tirer d'puis les airs. Alors, j'tire pas. Mais j'vole toujours quand j'passe à côté d'l'autre têt' de poisson.


      Eh mec ! T'as une idée autre que d'compter sur des coups d'turbo-nytro-boost sortis d'nulle part ? Parc'que là, va faaaallloir géééérer!


      J'suis bien vite loin et j'le vois s'prendre un cigare sorti d'nulle part, lui aussi... Bizarre. Me d'mande bien qui l'a j'té.

      Puis l'vent m'porte vers la bande de marines fous furieux. Alors j'les interpelle.


      Hey niggaz' ! Zyvarrezbavousweshicic'moiqu'regèl'flexetflexdansvosbinetrom ! Woop wooop !


      J'crois qu'ils ont entendu. Ils tournent tous la tête vers moi. Et puis, encore un truc chelous... Pluie d'mouettes sur leurs gueules. Tu m'étooooonnes. Sale temps pour les mouettes ! Ha !

      Puis, j'métalle la gueule. Le vent s'est barré. Et quand j'me relève, c'est d'nouveau une première ligne, une dizaine de types est à terre sur le pont avec un piaf dans la gueule. Si ça, c'est pas un signe. J'SUIS TROP TROP LA BIG BOSS DU MONDE ! BAM !

      Bon... La deuxième première ligne maintenant...



      ***


      1NDLR : insulte suprême, prise comme une insulte même chez les autres barakis
        Quoi qu'on puisse se dire et faire, il est plus qu'évident qu'une confrontation ne pourra pas être éviter. Et avant même que les marines ne débarquent sur le Bel Espoir, les Etrangers perdent un de leur, plus ou moins, précieux membres d'équipage en la personne de Blake Redhorn qui a s'est trouvé intelligemment de me plote en pareille circonstance. Non, ça technique secrète ne me sauvera et ses explications ne l'ont pas sauvé au moment ou j'ai fracassé mon genou contre Kiki avant de l'envoyer bouler le plus loin de moi. Et encore heureux que je l'aie pas balancé à l'eau ! Ça serait triste pour quelqu'un. Je ne sais pas qui, mais surement quelqu'un. Peut-être Jevta qui, comme Blake, ne trouve rien d'autre à faire que de ne pas se préparer au combat. Chez moi, on appelle ça la fuite. Un terme que Jackie ne connait pas. Je lui emboite le pas alors qu'Ishii se prend quelque chose sur la tête juste après que la naine lui ait dit quelque chose. Un truc probablement utile vu les circonstances, probablement étrange vu qu'on parle de Jackie. Tout ce qui importe, c'est qu'on rentre dans le lard de la première ligne de marines. Des types qui ont la rage de vaincre et qui ne sont pas à prendre à la légère. Comme nous. Balle au centre.

        Mais l'arrivée des marines, c'est pas ce qui me cause le plus de soucis, c'est qu'en accrochant des grappins de leur navire aux autres, ils provoquent de gros effets secondaires. Je le sens dans la structure du navire. Elle vibre sous l'effort. D'un côté, on a le gouffre qui semble nous attirer malgré les prouesses de Shishou et Iwa. Mais de l'autre, c'est un solide bâtiment de la marine aux deux puissantes roues à aubes, suffisamment puissante pour se tirer sans aucun doute de ce guêpier, qui tirent le navire dans l'autre sens. Le Bel Espoir est comme écartelé entre deux forces. Et au milieu, le duo de navigateur serre les dents. C'est pas bon. Pas bon du tout.

        Visez les grappins ! LUCIO ! GNUH !

        C'est un travail de tireurs d'élite. Je l'aperçois justement entre deux mandales dans des premières classes entreprenant, il n'est pas loin. Il m'a entendue et lève sa tête. Je sens dans son regard toute la détermination d'un homme qui ne veut pas finir à la flotte. Je sens l'abnégation de celui qui ne veut pas mouiller la peau de son sauveur à canon scié. Je sens aussi la conviction qu'un sommeil réparateur permettera de grandement augmenter sa précision pendant le laps de temps très court où il sera opérationnel. Merci Lucio. On se revoit dans dix minutes tandis que je le vois s'écrouler contre Gnuh, qui, étrangement, ne dort pas, mais s'élance soudainement vers tout ces inconnus, à la recherche de susucre. On peut pas compter sur eux. Ni sur Blake, ma faute ? On ne peut jamais compter sur lui. Et puis, une sous-officier de la marine vient tout juste de débarquer et s'élance dans sa direction avec une froide détermination. Je la comprends. Il a dû lui faire des outrages. Venge-toi. Jevta n'est pas là pour s'interposer. Il fait le café.

        Tandis que je me débarrasse des plus proches adversaires, je me décide à donner un peu d'air au Bel Espoir. Choppant des boulets de canon qui ont échappé aux séances de tirs de Jackie ; la séance aurait été utile en ce moment même, je les frappe du poing en visant du mieux que je peux ce qui permet de maintenir les filets d'abordages. Plusieurs boulets et c'est plusieurs liens qui sautent. Et soudain, le Bel Espoir gagne un peu plus de liberté, au détriment de la mienne, étant donné que la deuxième vague de marines se fait plus pressante. Et les pointes des épées, ça pique.

        Ishii ! Libère-nous d'eux !

        Pourquoi lui ? Il fait des lames d'airs. C'est trop la classe. J'aimerais bien savoir en faire, un jour. Ça m'éviterait de dépendre de boulets qui, en plus, ne font pas du bien à mes phalanges. Par contre, il arrive un moment où les premières vagues de marines se tarissent pour laisser place aux véritables troupes de choc. Ceux qui sont là pour vaincre et non pour bourdonner autour de nous, interloquer par le flow constant de Jackie in da place. Dans ces moments là, il y a toujours le cas où le chef crache quelques mots du genre qu'on est fini et qu'il vaut mieux se rendre. Sauf que je fonce dans le tas sans crier gare. Parce qu'il y a un gouffre de l'autre côté et que cette après-midi, c'est pas piscine. Alors, on abrège.
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        Etrangers au pays des Etrangetés. Maya11_imagesia-com_2yu4_large

        Tirez !

        Un cliquetis sinistre retentit dans la caisse de résonance que constitue la gueule grande ouverte de la figure de proue qui surplombe votre bateau, et la seconde suivante celle ci s'incline légèrement avant de cracher un énorme grappin muni d'une quadruple pince qui va frapper votre pont en plein centre. Traversant les planches sans même ralentir pour aller se refermer autour de votre mat principal, et vous accrochant au navire assaillant par une chaine aux maillons deux fois gros comme le mollet d'Adrienne. Chaine qu'un mécanisme se met immédiatement à tracter en arrière, se tendant peu à peut pour ramener lentement mais surement le travers de votre navire vers l'éperon cuirassé du bâtiment de la marine.

        Milles Tonnerres ! Cette fois Ishii, je te tiens ! A l'assaut vous autres ! Et cette fois que le grand cric me croque et me fasse avaler ma barbe si on n'écrase pas ces pirates !

        Et montrant l'exemple, Achab en personne saute sur votre pont sabre au clair, suivi de prés de ses plus proches lieutenantes. Et d'une nouvelle horde de marines encore plus vaste qu'au premier assaut.

        Hope ! A vous l'entrepont, nettoyez moi ces damnés canons ! Maya ! Dégagez moi le pont de ces moussaillon du carnaval ! Et Crow ! Avec moi nom d'un pipe ! Je vous interdis de sortir de mon champ de vision !

        Et si pour certains cette dernière phrase passe inaperçue, pour d'autres au contraire ça frappe plus ofrt que la foudre. Surtout quand, bondissant de la tête dorée une ex pirate en uniforme de la marine vient fracasser d'un seul coup de poing un pauvre blake qui ne faisait que se relever en titubant.


        Baka ! Si tu veux me garder à l’œil Achab, tu n'as qu'a me suivre !
          Sabre au clair veut dire sabre en main, et non pas que la lame d'Achab soit foncée ou d'une couleur différente des autres, juste que le narrateur a voulu vous aider si vous aussi, vous êtes aussi peu cultivé que celui qui écrit ses lignes.

          Mais ça ne vous intéresse pas ça. Non, vous, lecteurs, vous voulez du sang, des larmes, des cris, et un abordage en bel et dû forme. Hein que vous voulez ça ? Bien sûr que oui ! Et vous n'allez pas être déçu. Il y aura bien du sang, des larmes, des cris et d'autres choses ignobles. Mais pas maintenant, non maintenant c'est l'heure du thé. Et Ishii aimerait le savourer sans tous ces malotrus. Ils sont étranges d'ailleurs. Ils le regardent, lame au clair (maintenant le narrateur connaît la signification, alors il l'utilise). Ils sont là, tout autour de lui alors qu'il ne fait que boire un thé gentiment préparé par Jevta.

          NB : Plus chaud le thé, la prochaine fois Jevta. Ishii l'aime brûlant.

          A bien voir leur gueule pleine de haine, l'Ishii se dit qu'il a un soucis, il se dit même qu'il aurait peut être à faire avec des racistes, des xenophommes poissons. Ou pires encore ! Des membres du LAT ! Les malotrus, oui ! Il se dit que ça ne peut être que ça. Encore ces satanés membres du LAT !*

          Alors Ishii s'énerve, sa tasse disparaît comme par magie et son arme se sort. Brutalement. Son énorme torse se bombe en avant pour laisser apparaître ses pectoraux déchirant la chemise. Ses deux yeux plats brûlent du regard ses adversaires et son énorme voix fait résonner ses menaces sur toute la coque :

          -Hmm. Vous êtes sûr ? Pas de thé, avant ?

          Ils ne le laissent pas finir et jaillissent sur lui pour faire parler les armes. Et là, parce qu'on est dans un Shonen, Ishii part les épées d'une seule lame. Oui, les 10 épées, avec une seule. Mais c'est parce qu'il est trop fort. Il fait bien la grimace pour dire que c'est difficile, ou peut être même que ça l'est réellement. Peut être même que les gouttes qui coulent le long de sa tempe, ce sont des gouttes de sueur. Mais il faut réagir, il faut qu'il gagne, parce qu'Ishii c'est le capitaine des héros de cette histoire. Alors l'Ishii fait parler les muscles, crispe sa main et fait voler les dix hommes autour de sa tête qui partent loin dans les airs.

          L'histoire ne dit pas ce qu'ils deviennent à l'atterrissage, mais le narrateur pourra vous dire qu'ils ont atterris sur le Karaboudjan, ce afin de donner bonne conscience à Ishii.

          L'histoire dit, par contre, à quel point Achab en a eu mare d'attendre que ses hommes volent pour enfin pouvoir se mettre fâce au capitaine pirate. L'histoire raconte même comme se yeux révulsés de violence manquèrent de faire sursauter Ishii. Mais le Monstre réussit à se contenir. Il se remet droit pour mieux faire fâce à son adversaire. Il le regarde dans le blanc de ses yeux, s'allume un cigare sans le quitter du regard et lui lance, d'une voix plein de dédain :

          -Hmm. Et vous ? Un thé ?


          *Lobbying anti thé. Ils sont très méchants. Et en plus ! Ils détestent le thé...
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          Donc, j'vous disais qu'c'était le bordel. Et j'vous parle d'un bordel au niveau du taux minimal de bordel Etrangers (TMBE pour les intimes), non, là c'est le vrai dawa. Vas y que ça gueule, vas y que ça tire, bref, ils ont abordé. Moi, j'sers le thé, faisant la tournée habituelle tout en esquivant les marins. J'commence par la tasse d'Iwa, une belle tasse de style victorien, très précieux. Après l'mini poulpe, c'est au tour du gros et j'lui sers dans une sorte de mug fantaisie qui ressemble à un crâne de poisson ou un truc du genre, l'est barge l'Monster. Ah, si vous vous demandez pourquoi j'vous décris les tasses, c'est pour que vous puissiez bien reconnaître les tasses de chacun, à l'avenir quand j'dirais la tasse de Monster j'aurais pas b'soin de vous la décrire et vous saurez d'quoi j'parle, si vous vous demandez pourquoi on a tous une tasse personnelle, sachez qu'on a tous notre vaisselle personnelle suite à la dernière fois ou Blake a fait la vaisselle. Et non, je refuse de parler des conséquences.

          J'boucle la tournée en m'en servant dans ma chope avec deux sucres. Oui, j'sais, vous allez m'dire comme Ishii : « Mmh... Tu mets trop de sucres Jevta. Ça cache le goût. », mais j'm'en fous, avec moins de deux sucres c'est fade ! J'laisse le thermos et la tasse perso' d'Ishii à ses pieds, belle tasse d'ailleurs, à son image, simple et élégante. Et bousillé. Si vous vous demandez pourquoi j'ai zappé les autres, je vais vous la faire dans l'ordre : Adri' ne boit pas d'thé, elle c'est le café et parraitrait que j'le fais trop fort ; pour Lucio aussi c'est café, mais pour lui c'est mon café, ça lui fait ouvrir les yeux pendant cinq minutes ; Shishou, c'est chocolat chaud avec un marshmallow dans une tasse à effigie de IronFish, c'est un truc d'escargo-animé. Les autres ne boivent pas d'boisson chaudes et/ou j'ai la flemme de traiter le sujet.

          Une fois que tout le monde est servi, j'vais me poser sur les marches du pont, histoire d'boire mon thé au calme. J'vais pas à l'intérieur sinon j'vais devoir me coltiner la gamine, U-quelque chose. Alors j'bois mon thé et j'regarde le combat. Si vous trouvez ça lâche, dîtes vous bien qu'on est dimanche et que j'compte pas faire d'heures supp', et j'suis sûr que si j'rejoins le combat, j'vais encore finir par me faire engueuler par Adri ou Ishii ou Monster ou Iwa ou Gnuh. Oui, je me fais même engueuler par Gnuh. Enfin c'est arrivé qu'une fois. J'avais pas acheté la bonne marque de poudre à canon, il m'a mitraillé de gros sel pendant cinq minutes et Jackie s'marrait en m'regardant. Alors, quitte à me faire défoncer autant que ce soit pour une bonne raison ! Sur cette bonne résolution, j'me bois une gorgée.

          N'empêche quelle bande de bourrins, tous autant qu'ils sont, coup d'maillet dans les baloches, balayette tentaculaire, coup d'crosse,... Et vas y qu'ils foutent des coups de baïonnettes dans le mat, et vas y qu'ils marchent avec leurs chaussures dégueulasses sur le pont et j'en passe. Héhéhéhé, celui qui va être de corvée d'pont demain va galérer. ATTENDS ! MAIS C'EST MOI QUI SUIT DE CORVEE DE PONT DEMAIN ! D'ailleurs, c'est la cinquième semaine d'affilée, j'pense pas que ce soit bien normal.

          -DEGUEULASSEZ PAS MON PONT BANDE DE CREUVARDS !

          Voilà, que je me retrouve dans la mélée à cogner des beignes et à balancer des mecs par dessus bord. Héhéhé, j'espère qu'ils savent nager. Remarque vu la tempête, pas sur qu'ça serve à grand chose. Mais ça leur apprendra à venir sur MON pont avec LEURS chaussures toutes pourries. Ouaip, j'suis en rogne maintenant, à cause de ces bouseux marins, j'dois bosser un dimanche.

          -BOUGEZ VOUS LE CUL BANDE DE BRANLEURS ET ALLEZ M'ABORDEZ CE PUTAIN DE NAVIRE DE FILS DE PUTE ! ET VITE !

          À peine j'entends cette voix que des gouttes commencent à couler, puis à ruisseler, le long de mon front. Non, ça s'peut pas. Pas ici. Pas elle. NON ! J'veux pas mourir sur ce rafiot d'malheur. Sans même que je leur demande quoi que ce soit mes jambes s'mettent à courir, vite très vite, dans la direction opposée à la voix. Les marins sur mon chemin, j'les vire à grand coup d'taloches made in Sans Honneur dans la fiole et j'trace. Merde, Adri, j'perdrais trop d'temps si j'la contourne, qu'une solution, j'utilise un gusse pas loin comme escabeau puis j'pose mon pied sur l'immense épaule d'cette connasse moralisatrice tortionnaire et j'fonce. J'aurais jamais cru que les têtes feraient de si bons appuis, c'est comme courir sur le sable, en très différent. Ishii droit devant. Pas l'temps d'se stopper. Putain, sa peau est glissante, j'perds l'équilibre.

          -Ahhhhh ! Ishiiiiii !

          Bim !

          Heureusement, le mec en face d'Ishii a amorti ma chute en mettant sa tête en opposition à mes deux pieds. C'est gentil. L'cachalot m'aide à m'relever en mode express puis j'continue ma course. J'monte quelques marches et me voilà à la proue. Si elle me trouve j'suis mort. J'savais que j'aurais dû la rappeler ou au moins lui laisser un mot.
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          Lorsque je la vois, je ne peux m'empêcher de croire à une illusion d'optique. Ce n'est pas possible. Je me surprends à sourire faux et à l'espérer. Et puis je la vois plus distinctement. On cite son nom en plus. Et enfin, cette expression. Baka. C'est tout elle. Alors je m'arrête là, à quelque pas d'elle, les bras ballants. On peut se battre autour de moi, je n'en ai cure. Parce que ce moment, je ne l'ai jamais espéré. Ce moment où mon cœur de Walkyrie rencontre à nouveau sa capitaine.

          Je ne l'ai jamais espéré. Oui. Et c'est bien ça le problème. Je me revois encore, il y a un an. Je parcourais South Blue pour recruter des Walkyries et finir par nous retrouver, toutes, afin de commencer la grande aventure sur les mers. Je me revois sur cette ile, le lieu de rendez-vous, avec Jackie que je venais de rencontrer. Ça aurait dû être le jour des grandes retrouvailles et des grandes joies. Mais il fut pluie battante sur les débris de mes espoirs. La marine. Un piège. Et c'est une fuite en ballon qui nous sauva, moi et Jackie. Obliger de fuir South Blue, le moral en berne. J'ai beaucoup réfléchi dans ce ballon, et je me suis dit que quelque chose avait dû arriver à la capitaine pour qu'elle ne soit pas venue et pour que la marine ait été là. Au bout d'un jour, j'ai dû penser à une trahison, mais ce n'était pas possible. Elle n'avait rien à y gagner. Je pensais plus à un chantage. Elle n'avait pas eu le choix. C'était elle, ou nous. Ou autre chose de plus vital qu'elle. Je me souviens encore de sa fille. Et brièvement, elle me fait penser à Uran. Si elle est danger, serais-je capable de trahir les Étrangers ?

          Probablement. C'est terrible. Mais je sens que c'est vrai. Cette fille me change. Elle prend davantage de place dans mon cœur. Mais pas autant en cet instant que cette femme en face de moi. Je la pensais disparue, perdue. J'aurais dû la chercher. J'aurais dû chercher à savoir. Mais je n'ai rien fait. J'ai rencontré les Étrangers et j'ai saisi cette chance de repartir sans regarder en arrière. Je n'ai pas regardé en arrière. Je n'ai pas regardé ce qui a bien pu forcer Sarah Crow à briser son rêve. Et à la voir devant moi, les questions se bousculent dans ma tête. Pourquoi ? Oui. Pour quoi est la question qui tonne le plus fort. Pourquoi est-elle avec ces marines ? Pourquoi est-elle ici ? C'est à ne rien comprendre. Mais j'ai confiance en elle. Alors, je m'avance vers elle et je tends une main. Et mes mots tardent à sortir de ma bouche.

          Sa …. Sarah … Sarah !

          Des mots de joies à quoi répond un poing de chair. Crow frappe avec toute sa puissance. Une puissance que je n'ai pas connue chez elle ; elle s'est améliorée. Tout comme ça. Et cette frappe me propulse en arrière, bousculant pirates comme marines, m'écrasant contre le mat prisonnier des griffes d'acier du Karaboudjan. Je secoue la tête, brièvement sonnée, et je lève la tête pour apercevoir Sarah traversant le pont à ma rencontre. Dans son regard, il y a quelque chose. Une chose que j'ai rarement vue chez elle. Voire jamais. J'ai du mal à mettre des mots dessus ; ou j'ai du mal à vouloir les mettre. De la déception ? De la colère ? De la vengeance. Beaucoup de choses. Mais si son regard est bercé de multiples sentiments, son poing n'en a laissé qu'une dans ma chair. L'envie d'en découdre.

          Je ne comprends pas. Et je ne veux pas comprendre, puisque tout cela ne semble converger que vers une seule direction. Ce que j'ai toujours voulu éviter de penser. Celle-ci s'immisce dans mon esprit comme un poison, corrompant mon âme et mes convictions. Elles deviennent noires. Comme ses mains, par un étrange prodige. Et mon esprit le devient également. Elle a trahi. Elle nous a trahis et a profité de cette trahison pour rejoindre la marine. Pourquoi n'aurait-elle pas trahi ? Elle n'aurait jamais été dans la marine sans ça. C'était une pirate. Quelle ironie. Je devais être celle qui contrôlait Old Crow pour qu'elle ne fasse pas de bêtise. Une marine, en quelque sorte, pour Crow. Et aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit. C'est elle qui a le beau rôle, et pas moi.

          Ainsi donc, tout est de sa faute.
          Ça me libère, en quelque sorte. Et ça libère quelque chose en moi. Une bête qui a trop longtemps été muselée. Le goût de la trahison dans ma chair est terrible. Je ne peux la contrôler. Je ne peux la supporter. J'ai la rage. Et mon démon se nourrit de cette rage pour faire en sorte que ça voit soit plus fort. Old Crow s'avance pour frapper. Et je vais à sa rencontre. Je me relève brusquement et je me jette sur elle en passant tout de suite en forme semi-animale. Je veux la frapper. Je veux lui faire sentir cette douleur que j'ai dans le creux de mon cœur.

          SARAAAAH !

          Et dans mon esprit, la haine danse.
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          Hum... Volontiers. Avec un nuage de lait mais pas de sucres dans le mien. Merci...

          C'est comme ça. On a beau jurer comme un charretier et être en plein milieu d'une bataille furieuse en pleine tempête, quand on s'appelle Archibald Chester Horncliff Aristide de la Baterilla, il y a des choses devant lesquelles on ne peut pas reculer. Y'a même un mot pour ça, Noblesse Oblige. Et une invitation à boire le thé ça ne se refuse pas. Même quand c'est un pirate primé qui vous l'offre. Surtout si c'est un pirate primé qui vous l'offre.

          Alors Achab repousse Jevta et range son sabre avant de s'asseoir en face d'Ishii, soudain redevenu en apparence presque aussi calme que l'énigmatique homme poisson. Presque. Parce que son faciès d'humain reste nettement plus facile à lire et qu'au fond de son œil la lueur combative reste aussi intense que quand il hurlait sabre au poing. Cela dit, c'est d’abord une petite flasque qu'il dégaine.

          Je mets du scotch dans le mien. Vous en voulez ?

          Et pendant qu'une bulle de calme tout à fait irréelle se forme autour des deux capitaines, tout autour le monde continue de se battre...


          ADRIEEEEENNNE !

          Sur le pont d'abord, ou la forme caparaçonnée d'Adrienne vient percuter de plein fouet son ancienne capitaine qui ne se laisse pas démonter par le choc. Ancrant ses pieds au sol elle recule d'au moins cinq mètres sous la charge mais ne plie pas. Et faisant fi des coups elle enserre la pirate dans une étreinte maternelle de fer avant de se jeter en arrière, soulevant Adrienne du sol pour la balancer comme un sac vers l'autre bout du navire sans se soucier des pauvres types marines comme pirates se trouvant sur la trajectoire.


          L'autre bout du navire ou la aussi un drame se joue. Parce que tout le monde le sait, on ne se cache pas d'une femme en colère. Et encore moins d'une femme abandonnée a qui on n'a pas laissé de mot d'adieu. Et pendant que Blake se fait encore une fois assommer par une femme en essayant de se relever c'est au tour du sergent Hope d’apercevoir le beau gosse qui disparait à la proue et de se mettre à hurler a son tour. Un cri que le vent emporte mais on entend quand même quelques mots, papier, message, départ, j'vais te tuer...

          Franchement, c'est à croire qu'il n'y a plus que des gonzesses dans la marine...


          Heureusement qu'au milieu de ses scènes de couple qui se retrouvent il y a encore des soldats qui pensent a faire du boulot efficace. Et que perchée au dessus de la bataille Maya continue a gérer le monstre mécanique qui compose l'avant du navire de la marine. Monstre dont la carapace s’entrouvre sur chaque flanc pour laisser apparaitre deux éperons en forme de pattes griffues. Inutile d’être bien malin pour comprendre leur utilité en conjonction avec la chaine tractrice. Forcé de se mettre en travers du navire ennemi, le bateau des étrangers va être lentement tiré vers les deux éperons qui le broieront comme une noix...
            L'alcool c'est pour les grandes occasions : Une journée sans pellotage de Blake, une prise d'initiative de Lucio (Si si ça arrive), ou toutes ces choses qui arrivent rarement. Mais pour un combat, non. Un combat, ça arrive à chaque semaine quasiment et même s'il n'y a pas d'ennemis, même si il n'y a aucune raison, Gnuh trouvera toujours le moyen de faire parler la poudre. Alors un combat, non. Ishii refuse. Parce qu'il se dit que l'alcool, c'est un peu comme les bonnets avec Blake. Ça peut vite dégénérer.

            En plus l'alcool, ça gâche le thé.

            C'est un manque de goût, de tact et d’élégance. Un manquement sérieux au merveilleux thé made in East Blue. Ce thé là, il ne se gâche pas avec de l'alcool, il se déguste, il se savoure.

            Alors Ishii dit non, avec un joli sourire quand même histoire de ne pas repartir pour la bataille, histoire de pouvoir boire ce thé comme s'ils étaient entre amis, le temps d'une tasse.

            -Hmm. Vous êtes originaire d'East Blue, vous aussi ?

            Une goulée s'avale.

            -De South. Des Baterilla de Baterilla.

            -Oh ? Hmm. Ca fait drôle hein, comme on se sent perdu, loin de chez nous.

            La tasse se vide de moitié.

            -Oh, non. Et puis ça sera rapide. Dès que je vous aurai eu, je rentre au port.

            -Oh. Hmm.

            -Une question de minute.

            La dernière gorgée s'avale et aussitôt le sabre de sort.

            -Hmm. Déjà ? C'était pourtant bien, comme moment.

            Mais à vrai dire le Monstre n'a pas trop le temps de savourer le moment de paix qu'il pensait avoir trouvé. Et déjà, le Marine fonce vers lui sabre au clair (le narrateur aime bien cette expression, maintenant). Il y les deux armes qui se fracassent, cognant jusqu'à manquer de faire valser les deux corps sous la puissance du choc. Il y a leurs gueules qui rugissent toute la férocité de leur attaque et le Monstre qui hurle son horreur :

            -Hmm. Vraiment, le thé c'est mieux sans alcool.

            Les yeux dans les yeux, les deux soldats se regardent sans broncher, faisant semblant que l'énorme force qu'ils utilisent, l'énorme energie qu'ils démènent, ce n'est rien qu'un détail. Et quand ils refrappent, faisant voler des étincelles sous les coups de fer, et quand ils parrent, faisant crier les muscles de la douleur subie, ils ne bronchent pas. Ils ne se stoppent qu'à peine. Juste le temps pour le Monstre de crier encore sa râge de vaincre :

            -Hmm. Et une pause cigare ?

            Mais il n'a encore une fois pas le temps d'aller au bout de ses pensées. Non, parce qu'à l'instant où la phrase sort et où les deux hommes sautent en arrière pour préparer une autre attaque, il y a une chose qui se passe. Une chose surprenante, peu agréable. C'est un filet qui sort de nul part pour venir enserrer l'énorme corps du Monstre. C'est un filet de fer qui vient lui broyer les os à chaque geste que fait le Cachalot. Comme si à chaque mouvement, le filet se resserait d'autant.

            -Mouhahaha tu es pris dans mes filets, saleté de Poiscaille !


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            Je me planque et j'tremble. Oui ! JE TREMBLE ! J'sanglote même ! BORDEL J'AI PEUR ! Vous m'prenez pour un pleutre, c'est ça ? Vous savez quoi, vous avez raison. Mais j'ai de bonnes raisons :
            -Pour vous exposer ma première raison, je vous citerais juste mon oncle : « Il n'y a rien de pire qu'une femme délaissée ». Et mon oncle s'y connaît en femme délaissée, quand la taverne était en déficit, il leur rendait visite puis ça allait mieux.
            -Secondement, j'ai vu cette gonzesse démolir une porte avec la face du gars qui ne l'avait pas retenu. Imaginez celle que fera au gars qui s'est enfui sans rien dire alors qu'elle était absente.
            -Troisièmement, on est en plein milieu d'un tempête, la marine a abordé l'Bel Espoir et de fuite je n'ai plus d'espoir.

            Toujours planqué, derrière des trucs (j'ai peur, j'suis paniqué, donc j'ai l'droit de ne pas décrire tous les éléments du décors ! Comment ça non ? Bon, d'accord, c'était deux tonneaux en bois), j'lance des p'tits coups d'yeux vers le reste du bateau : Ishii est pris dans un filet de fer, Adri s'fait botter l'cul par une femme qui porte un bandana et pour les autres c'est la débâcle habituelle : Blake s'fait latter les burnes, Jackie fait nawak, Lucio et Gnuh alterne le roupillon et le canardons et ainsi d'suite. J'vous résumer donc la situation dans un terme Jackiesque, « onédanlamerde » et pour qu'on s'en sorte il nous faudrait un miracle ou que quelqu'un intervienne dans l'combat. Oui ! C'est ça ! Il faut que j'intervienne dans le combat! Si j'fais ça, j'passerais pour un héros et ils arrêteront de tous me rabaisser. J'aurais peut être une vrai chambre, oui car actuellement, j'pionce dans la chambre d'Blake, sans rentrer dans des détails que vous pouvez très bien vous imaginer, j'préfère encore dormir sur le pont. Donc, aujourd'hui j'vais tous nous sauver et passer pour un héros !

            -C'est pas oune bonne idée Jev'.
            -Ta gueule.


            Après cette intervention des plus inutiles d'une de mes consciences, je me lève de derrière les tonneaux. A peine j'me suis relevé que mes anciens abris s'sont fait transformer en petit bois. Putain, c'est elle...

            -JEVTA ! Je te vois !!!!!!
            -Hé, missié y't'avais que c'était pas une bonne idée...
            -Ta gueule.
            -Tu oses me demander de fermer ma gueule ? Pour nos retrouvailles, après tant d'temps ?
            -Mais non Hope, c'est pas à toi que j'parlais, je te le jure !
            -Et en plus tu m'prends pour une conne...

            Oh, elle est en rogne. Sans même que j'y pense mon corps et mes jambes entreprennent ce que l'on pourrait qualifier comme étant une avancée stratégique vers les lignes arrières. Autrement dit, on fuit en marche arrière dans la direction opposée à Hope. C'pas la meilleure idée qu'mon corps ait eu. Pourquoi ? Car maintenant j'suis piège, devant moi s'trouve Mademoiselle Orbea qui s'étire et juste derrière moi s'trouve la proue. 'Me reste que deux solutions la proue ou elle. Alors qu'j'vais faire mon choix, j'vois son poing qui s'lève, le poing de destruction massive de tonneaux, et j'vais instinctivement sur la proue du navire. Encore une des pas meilleures idées que j'ai eu : y'a une tempête, la proue est trempé,.... J'pense que j'ai pas besoin d'vous décrire c'qui s'passe ensuite, non ? J'vais l'faire quand même, je glisse d'la proue et réussis à me rattraper à cette putain d'proue en position « Lucio » aussi connue sous le nom de position du paresseux.

            Donc, j'vais vous faire un récapitulatif de la solution : j'suis suspendu au bout d'la proue et si jamais j'me remonte, Elle m'attends. Moralité : Ne jamais travailler le dimanche ça porte malheur..... Ou alors ne jamais grimper sur une proue pendant une tempête. Question de point d'vue.
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            Pourquoi Sarah ?! Pourquoi ? Pourquoi es-tu avec eux ?

            Je veux juste savoir ça.

            Je te retourne la question. Pourquoi tu es avec eux ? Pourquoi tu n'as pas été avec moi ?


            C'est inutile. Personne n'a raison. Personne n'a tort. Et personne voudra exposer sa vérité, car chacun estime que c'est la vérité. L'autre est en tort. J'ai fait des erreurs, mais pourquoi est-elle une marine ? Et elle, elle doit se demander ce que je fais là et ce que j'ai fait quand elle a dû avoir besoin de moi. Un besoin qui l'a amené à abandonner son rêve et à rejoindre la marine. Les mots ne sont pas grand-chose. Et seuls les poings réclament de s'exprimer à gorge déployer. Sarah est forte. Son précédent coup était enrobé dans une nuance noire. Le Haki de l'armement. Ainsi, elle aussi possède ce pouvoir. Nous aurions pu faire de grand-chose ensemble. Et c'est ensemble que nous allons faire une grande chose. Un duel comme jamais nous en avons fait. À nouveau, Sarah s'élance vers moi, le poing brandi enrobé du fluide noir. Je frappe en opposition pour  contrer et l'esquive d'un bon puissant avant de retomber vers moi, tout en puissance. C'était prévu.

            Love Crash !

            Elle passe ma garde et vient frapper directement mon corps. Focalisé, son poing est d'une extrême violence. L'énergie de son coup se transmet au sol et c'est tout le plancher autour de moi qui crache sous l'impact, des copeaux de bois volant dans les airs. Il tient bon et j'en profite pour bondir plus loin, craignant un effondrement. Sarah prend ma place au sein d'un cœur taillé dans le Bel Espoir. Je me souviens de ses Fist of Love. Des coups de poing terribles animés par son âme de mère. Ça la rend puissante. Mais moi aussi, j'ai en quelque sorte acquis cet esprit. J'ai une sœur. Une sœur qui attend sous le bois tiraillé par les forces en présence. Uran me donne la force. On pourrait croire que je m'assagis et Sarah en profite, décider à me faire goutter une nouvelle fois son poing de l'amour. Mon cœur bat la chamade après avoir été transverse par la puissance de son coup. Le sang afflue. L'adrénaline. Je passe sa garde et je viens me coller à elle, passant les mains dans son dos. Elle se débat, labourant mon dos protégé de ma carapace. Prenant appui sur mes pieds, je réalise le SarahXCrow que j'ai appris de Sarah elle-même. Je bondis dans les airs en me retournant et on vient se fracasser contre le plancher, tête la première. Le Bel Espoir proteste. On grogne. Elle murmure.

            Copieuse.

            On bondit sur nos pieds et on se fait face. Nos visages sont d'une extrême dureté. Comme si rien ne nous avait atteints. Old Crow attaque à nouveau, visant la tête cette fois. Je mets mes bras en opposition et je vois trop tard son autre main partir vers le ventre, toujours entourer du fluide.

            Fist of love !

            J'essaie de sauter et le poing me propulse dans les airs, balayant pirates comme marine sur ma route. Je pourrais tomber à la mer, mais c'est la haute stature d'Ishii dans son filet de métal qui me ralentit. Devant lui, le chef des marines, ne m'ayant pas vue venir, se prend Ishii en pleine tronche avant de se faire écraser entre le bastingage et mon capitaine.

            Merci Ishii.
            Crow ! Apprenez à ne pas me viser, Sacrebleux !
            C'est pour que vous gardiez un œil sur moi !
            Et je ne vous vois toujours pas !


            Je me redresse tant bien que mal, permettant à Ishii de se remettre d'aplomb. Derrière lui, Archibald se frotte le nez qu'il a cassé, visiblement. Non loin, c'est un Blake qui s'en prend à Sarah dans le but évident de comparer nos tailles de bonnet. Ça me laisse un instant de répit avant que Sarah ait la réaction qui convient le mieux dans ce genre de situation. Ishii n'étant pas maitre de ses mouvements, je lui indique que je vais l'aider. Tandis qu'il se fait gros, j'arrache à main nue plusieurs mailles du filet afin de libérer le capitaine. Pas plus, il est suffisamment grand pour finir de sortir et j'ai mon ancienne capitaine qui est déjà à mes trousses. Blake embrasse le sol.

            Ishii ! Ils vont briser le Bel Espoir ! Je vais aller aider Shishou et Iwa !

            La menace du Karaboudjan est clairement visible. Ils veulent broyer notre navire. C'est ce qu'on va voir. On a le meilleur duo de navigateur de toutes les mers. Et ils veulent voir les papillons de l'espoir. Abandonnant l'homme poisson à ses mondanités gustatives avec le commodore Achab, je me précipite vers la poupe, là où le duo d'homme poisson tient la barre avec un grand courage, Sarah sur mes talons. J'expédie le plus grand nombre de marines à la flotte à grand renfort de mandales. Moins il y aura de monde, mieux ça sera. Et le Bel Espoir a besoin de tous ses Étrangers pour passer cette épreuve.


            Fiche d'Old Crow
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2984-fiche-de-la-buche
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2888-adrienne-ramba-fini-et-test-rp-poste
            Bloqué par le Maestrom de Down Below, les griffes se rapprochent du Bel Espoir. Le métal entre dans le bois. Il craque. Et c'est le Bel Espoir dans son ensemble qui tremble et tous ses occupants choient sous l'impact des griffes de l'aigle s'abattant sur le pigeon. Et en haut de Karaboudjan II, à la base des mécanismes, Maya se tient. Prêt à défendre le système contre les intrusions des Étrangers. Et les premiers ne tardent pas.

            Par contre, sur le bel Espoir, les pirates tardent à réagir, engagés dans des affrontements qui gagnent en intensité. Vers la poupe, c'est une Sarah Crow tout en puissance qui vient chasser Adrienne jusqu'à la barre tenue par Shishou et Iwa. Sur le pont, c'est un Achab de fort mauvaise humeur qui fait face à Ishii tandis qu'à la proue, Jevta joue les cochons pendus.

            Le choc du Bel Espoir ne laissant personne indemne, le commandant de la marine ne fait pas exception à la règle. Propulsé en direction d'Ishii, il lui passe au travers non sans lui laisser un filet collant qui lie ses bras à son corps immense, entravant sa mobilité. Se relevant, sabre au clair, puisqu'on aime ça, Archibald ne peut que saisir l'ironie de la situation.

            Tu m'as volé le Karaboudjan, Ishii ! Et bien ce sera son grand frère qui le brisera ! Et tu ne pourras rien pour ça ! Tu souffriras de cette perte comme j'ai souffert de la perte de mon navire !

            Le bois craque. Lentement.

            Trop lent !

            Il se baisse à terre et mange un gros morceau de bois. L'instant d'après, il crée un filet de bois qu'il tient d'une main et vient frapper Ishii avec.

            Souffre par le navire que tu m'as volé !

            À la proue, le lieutenant Orbéa n'écoute que son courage pour poursuivre Jevta jusqu’aux endroits les plus incongrus. Elle aussi sur le beaupré, elle fouette l'air pour atteindre le pirate qui n'a que la mer insondable sous ses fesses comme échappatoire.

            Soit un homme ! Pour une fois dans ta vie!
              Ishii, avant le combat, il se disait qu'en sachant où allait attaquer l'adversaire, il pourrait esquiver facilement ; Il se disait qu'en prévoyant ses mouvement, il pourrait mettre en place les plus belles contre attaque. Et sur le papier, ça lui vendait autant de rêve qu'une bonne buche de bois d'Eden pour l'Adrienne. Mais en fin de compte, l'Ishii avait tord. Parce qu'à vouloir toujours se concentrer sur les futurs mouvements d'Achab il s'est bien rendu compte qu'il manquait de vitesse pour riposter. Alors au fond de son filet, à se faire cogner le dos, la gueule et le ventre, l'Ishii fulmine. Vraiment. Beaucoup.

              Il en est tant énervé que la fumée de son cigare en sort par le nez pour venir faire pleurer ses deux yeux. Ses jambes tambourinent le sol dans un rictus d'attente et d’énervement.

              Et l'Achab, lui, continue à frapper. Et il frappe fort, l'Achab. Le premier coup fait reculer le Monstre de plusieurs centimètres. Le deuxième lui broie le dos jusqu'à manquer de le faire tomber. Et le dernier finit de l'achever...

              Alors au sol, recroquevillé sur lui même à se faire tambouriner encore et encore, au milieu de la coque du Bel Espoir qui se transforme en carcasse amorphe au fur et à mesure qu'elle se fait déchiqueter, le Monstre respire. Il hume son bon cigare en se disant qu'après tout ce ne sont pas les premiers coups qu'il prend dans la gueule. Il respire et hume en même temps l'esprit du bon Achab tant occupé qu'il est à frapper. Et lorsque le marine prend une demi seconde pour préparer une einième attaque, ce sont les deux pieds du Monstre qui volent vers le corps de l'homme pour le faire valser. Ses genoux se plient en un instant et viennent frapper ceux d'Achab pour l'envoyer plusieurs mètres plus loin.

              C'est quand même bien, le Haki.

              Alors le Monstre se démêle les pinceaux en croquant à pleines dents le filet pour le déchirer et s'en libérer. Et l'Achab lui, se remet debout aussi. Moins péniblement forcément parce qu'il en a beaucoup moins pris pour son grade. Ils se regardent tous les deux en se demandant lequel des deux attaquera en premier. Le Monstre continue à se focaliser sur le cerveau du marine. Et le Marine, lui, continue à se demander quel genre de filet pourrait mettre fin à ce foutu Cachalot.

              Ses méninges se rappellent les derniers repas ingérés en mirant les blessures et la chaire à vif du Monstre. Forcément, c'est le repas épicée qui l'emporte sur les autres. Il y avait bien les pâtes, le jambon, ou le cassoulet de la veille mais non. Le piment c'est plus rigolo.

              On lui avait bien dit au Monstre, que les fruits c'était bon pour la santé. Mais l'Ishii n'a jamais été d'accord avec ça. Lui, c'est le genre à ni aimer le poisson (être cannibale c'est pas top) ni les fruits (il aime trop nager).

              Il regarde son adversaire en faisant son plus beau sourire et quand celui ci lance le filet, le Monstre sait parfaitement de quel manière, tant et si bien que ses deux mains se jettent sur le cordes de piment pour les relancer vers le Marine. Ça fait mal forcément, parce que le piment sur la chaire à vif c'est loin d'être agréable, mais ça marche. Il admire son joli ennemi en se disant qu'il est bien bête, là. Le corps tout emmêle. Et puis ça dure longtemps en plus.

              Une seconde, peut être deux. Juste le temps pour le marine de tout ravaler. (Il a l’estomac solide, le bougre).

              Mais cette fois le Monstre ne lui laisse pas le temps de respirer et sa lame vient voler vers la gueule d'Achab. Le narrateur sait ce que tu te dis, lecteur. C'est mal de couper un homme en plein repas. Mais la faim, euh la fin justifie les moyens. Et les deux lames se recognent encore pour faire grincer les gueules et le plancher sous l'impact.

              Ça grince, ça se fissure, et ça va même jusqu'à l'explosion de voix :

              -Hmm, je l'aimais bien, le Bel Espoir...

              Parce que tout autour c'est l'écatombe. Le navire pirate est à la limite de couler. Pris dans les entrailles du Karaboudjan II, il ne pourra encore tenir que quelques minuscules minutes. Et parce qu'Ishii aime bien ses amis encore plus qu'il n'aime le Bel Espoir, ses ordres se font entendre sur tout le navire :

              -Les Etrangers, on prend le Karaboudjan II !!!

              Il se passe alors une chose assez drôle. Assez forte en émotion pour manquer un haut le cœur de tous les marines. Parce qu'à voir un poulpe géant foncer sur eux, à voir un pervers venir tenter de toucher tous les seins des femmes marines, deux hommes poissons courir vers le bateau des mouettes, et voir tout ça au même moment, au même endroit, avec la même énergie du désespoir, ça fait peur.

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