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Torture Télévisée

Quelques mois avant le naufrage du Liokawa Ferry...


Je me trouvais là, dans une pièce sombre d’une maison grandiose. Un homme était attaché à une table et une femme gisait dans un coin de la pièce. Cet homme allait mourir, et d’une façon bien spéciale. Comment me suis-je retrouvé là ? Je vais vous l’expliquer…

J’étais arrivé je ne sais comment dans une grande ville d’une des îles Académia, un archipel d’East Blue. Dès mon accostage j’avais pressentis une belle aventure… Je me rendis dans un bar histoire de voir si quelqu’un avait quelque chose pour moi. Il n‘y avait que de vieux pirates dégoutants, dont le peau tombait en flambeau, mettant des morceau de chair partout sur leurs vêtements qui n’avaient pas dû être nettoyés depuis belle lurette. Leurs dents, noires, étaient soit toutes tombées, soit ne tenaient plus que sur quelques fils de peau. Ils étaient, certes, répugnants, mais c’étaient en général ceux-là qui avaient les meilleures infos de la ville. Je m’approchais vers un, et lui demanda s’il n’avait pas quelque chose pour moi. On me répondit que l’on cherchait un gars comme moi depuis bien longtemps : la situation était que le maire de la ville, ayant une côte de popularité très favorable, touchait des pots-de-vin de la marine en échange de quelques services rendus pas très légale… Les prisonniers innocents étaient torturés ou brûlés vif derrière le visage niais du maire. Les nombreux anciens pirates du bar avaient voulus le signaler, mais, faute de preuve et de popularité, personne ne les avait crus. Voilà qui méritait une bonne correction…

Je partis de suite dans les rues de la ville pour trouver la villa du maire. On me dit qu’elle se trouvait de l’autre côté de la ville, sur une colline, pour pouvoir regarder de haut la population. En gros, il se prenait pour un dieu, raison de plus pour lui flanquer une raclée. Mais une question se posait, comment allais-je faire pour m’infiltrer chez lui, et qu’allais-je faire une fois là-haut ? Une bonne torture fera l’affaire, c'est si distrayant en plus de cela ! Problème, je ne savais pas où trouver de nouveaux instruments de torture, du style des couteaux rouillés, enfin tout le tralala quoi. Je rebroussai encore une fois chemin pour trouver un magasin de cuisine.

Les choix étaient multiples, ça passait des couteaux effilés comme des lames de rasoirs, aux couteaux bas de gamme avec lequel il nous faut une heure pour trancher un seul morceau de viande. Je pris des deux, pour la torture, tout est bon ! Je pris la fuite sans payer : si je tuais quelqu’un dès maintenant, mon plan tomberait à l’eau. Les sirènes des caisses se firent entendre, je me faisais poursuivre par la caissière qui gueulait comme un putois. Je courrais aussi vite que je le pouvais, il ne fallait pas qu’elle voit mon visage ! J’allai la semer quand je me pris les pieds dans quelque chose. Je me relevai difficilement, un homme se tenait là, à quelques centimètres de moi, et la caissière approchait…


Dernière édition par Akaido Blood le Sam 19 Mar 2011 - 14:22, édité 2 fois

      Ma carrière de pirate semblait s'épanouir de plus en plus. D'abord ma première vraie confrontation avec la marine à Shell Town. Et il y a quelques temps, ma première rencontre avec un autre pirate. Il était un peu plus sanguinaire que l'image que je me faisais des pirates, mais passons. Venons en à cette histoire.


      Comme à mon habitude, je n'avais pris ni carte ni boussole avant d'embarquer sur mon petit bateau de pêche. Il faudrait peut-être que je le note à quelque part, car des fois cela prend plusieurs semaines avant que je n'atteigne une île. Mais bon, grâce aux cannes à pêches je ne suis jamais à court de nourriture. Cette fois-là, c'était l'aurore. Le soleil venait à peine de montrer le bout du nez que l'arrivé brusque du navire sur du sable me réveilla. Je me suis donc levé tout en m'étirant, le regard tourné vers cette île qui allait me promettre plein d'aventures. La blessure de mon épaule gauche que j'avais écopé de mon passage à Shell Town avait totalement guérie. Je pouvais donc me mouvoir selon mes envies.

      C'était sous une légère brise marine que je fis mes premiers pas sur cette île. Le sable venait s'infiltrait entre mon pied et mes tangues, ce qui était pour le moins désagréable. Mais une fois dans la rue principale de la ville la plus proche, je pus enlever tout ces petits grains énervants. La lumière du soleil inondait de plus en plus cette ville dont je ne connaissais rien. J'entendis même un coq chantait. L'heure de petit déjeuné avait sonné ! Je me rendis dans le bar le plus proche et j'y ai commandé une coupole de saké et un petit plat de nouille. Le barman me répondit que je me trouvais dans un bar et non un restaurant. Je dus donc me contenter de la boisson, mais c'était mieux que rien.

      De temps en temps, je faisais un peu attention aux discutions alentours. Mais ils ne disaient rien d'intéressant. Remarque, il n'y avait presque que des vieux crasseux dans ce bar. Dents noirs, cheveux gras, peau en lambeau, ... J'avais là une belle image de cette île. Je me demandais même si je n'allais pas retourner sur mon bateau après avoir fini de boire lorsqu'un autre homme a l'air plus jeune entra dans le bar. Il questionna un vieux à l'une des tables avoisinantes, je pus donc entendre leur conversation sans même m'approcher. J'étais plutôt d'assez bonne humeur jusque là, mais une petite étincelle s'alluma au mot marine dans ce portrait peu valorisant du maire.

      Le jeune homme quitta immédiatement le bar. Son comportement hâtif laissa penser qu'il avait envie de faire bouger les choses. Et comme ce maire aidait la marine, c'était une raison suffisante pour moi de m'en occuper aussi. Je finis donc le saké d'une traite avant de sortir du bar et de courir dans une direction au hasard à la recherche de l'homme. S'il voulait bel et bien faire quelque chose, je comptais lui prêter main forte. Par contre, j'avais oublié de payer le saké que je venais de boire. Le barman avait déjà quitté sa place pour me poursuivre en criant qu'un vieux lui lança une pièce pour payer le saké en disant qu'ils avaient besoin de lui derrière le comptoir pour leur servir de l'alcool.

      Problème, j'avais perdu l'homme de vu. Et comme j'ignorais où se trouvait la maison du maire, je ne pouvais pas savoir par où entamer mes recherches. Je me déplaçais donc plutôt rapidement dans la rue principale, en essayant de paraître le plus discret possible malgré le fait que ma tête tournait de droite à gauche. Là ! Je l'ai enfin trouvé ! Je le vis à travers une vitrine de magasin et mon regard se dirigea sur la pancarte. Boutique de cuisine ? Je m'étais donc trompé, cet homme ne comptait pas s'en prendre au maire. Tant pis, j'irais seul. Je continuais mon chemin tout en observant les bâtiments les uns après les autres en me disant que l'hôtel de ville devait bien être reconnaissable de loin.

      Toutes les maisons se ressemblaient sur la rue principale. Et fouiller toute la ville risquait de me prendre plusieurs heures. J'ai donc interpellé la première personne que je vis pour lui demander où habitait le maire. Mais un bruit inhabituel retentit derrière moi, je me suis donc retourné sans même attendre de réponse et je vis le jeune homme du bar allongé par terre. Un peu plus loin, une femme courait dans sa direction en criant de l'arrêter. L'homme qui était presque tomber à mes pieds se releva. Je lui tins le bras avec l'une de mes mains pour l'empêcher de reprendre sa fuite. J'étais un pirate certes, mais je n'en voulais qu'à la marine. Je n'avais rien contre les civils.

      " Dis moi où je peux trouver le maire et je te laisse t'en aller. "

      Mon regard soutenait le sien. On pouvait lire dans mes yeux que j'étais franc, et surtout que je ne le laisserais pas partir tant qu'il ne m'avait pas répondu. J'ignorais si j'étais de taille contre lui ou non. Mais je ferais de mon mieux pour le garder ici s'il ne me répond pas. La caissière s'approchait de plus en plus tout en me remerciant de loin. Encore quelques mètres et elle se trouvait à notre hauteur.

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    Le gentil monsieur se tenant debout juste devant moi m’avait menacé ? C’était une blague ! En tout cas je savais une chose, lui aussi était à la recherche du maire, et ça ne signifiait qu’une chose, c’était soit l’alliance, soit la guerre. Ne connaissant pas le choix de mon interlocuteur, je lui dis clairement qu’on était deux sur l’affaire, alors s’il voulait me suivre, il n’avait qu’à le faire mais c’était à ses risques et péril… C’est pour cela que je poussai de toute mes forces l’homme, puis courus, courus encore le plus vite possible pour pouvoir re-semer la caissière qui s’était fortement rapprochée de moi. N’espérant plus passer incognito à cause de cette bonne femme, je m’arrêtai net, la surprenant, et lui adressai un coup au niveau de la carotide, histoire de lui faire perdre connaissance. Le temps de régler mon histoire de torture, je la cachai dans une caisse de marchandise posée près d’un magasin de babioles. Mais voilà, le magasin de cuisine avait signalé le vol à la marine et celle-ci se rapprochait… C’est donc pour cela que je rentrai dans une petite ruelle déserte, et marchai aussi prudemment que je ne le pouvais. J’entendais les sous-officiers de la marine lancer des ordres à leurs soldats. Passer par les rues était désormais impossible pour moi. La seule solution était les égouts. Et encore, fallait-il qu’il y ait un chemin menant vers la villa du maire ! Mais il fallait que je tente le tout pour le tout, j’avais fortement envie d’avoir la peau de ce mec, et j’avais une petite idée derrière la tête.

    C’est donc ainsi que je descendis malgré moi sous terre, au plus proche des crottes et de l’eau usagée… Heureusement pour moi, un chemin de béton avait été construit juste à côté du fleuve de merde, au cas où il y aurait un accident. Qui aurait pensé rencontrer quelqu’un dans ce lieu immonde ? Certainement pas moi, mais voilà que j’entends du bruit. Un gamin au style génie de l’informatique ce trouvait là, adossé contre un mur, dans le noir (car en effet, c’était très obscure).

    Lorsque je lui demandai se qu’il faisait là, il me répondit d’une voix tremblante que ses camarades de classes l’avaient enfermé là et qu’ils lui avaient empêché de sortir avant trois jour et trois nuit. Ce n’est pas possible, plus victime tu meurs. J’attrapai par le col ce gamin maigrichon, et lui fit comprendre que pour avancer dans la vie il faut s’imposer. Pris d’une ingéniosité soudaine, je lui donnai une chance de sortir de cet endroit insalubre en échange d’un petit service. Je l’emmenai avec moi direction le nord, direction la villa de celui qui allait passer les dernières heures de sa vie accrochée à une table… Mes jambes commençaient à sentir la fameuse colline, la pente devenait de plus en plus raide. Quand j’aperçus enfin une échelle menant à une bouche d’égout. Une fois sortis, j’aperçus à une centaine de mètres une maison gigantesque, annexée à un jardin sublime, comptant environ une dizaine d’hectares…

    C’était sublime, mais je ne devais pas admirer le paysage, c’est pour cela que moi et le geek devions nous infiltrer dans l’allée de cette magnifique villa au plus vite. Mais j’étais bloquer, car pour rentrer dans la grande maison, il fallait passer le garde, et je n’avais pas envie de me faire passer trop tôt pour un meurtrier auprès du gamin… Je réfléchissais seul, tout en avançant vers le portail en métal, espérant trouver une idée avant de me trouver devant l’armoire à glace qui gardait la villa. Mais ce fut beaucoup plus simple finalement, le garde, à la vue du gosse, nous laissa passer en s’écartant de notre chemin… Impossible, on ne peut pas rentrer aussi facilement dans une maison si ? M’enfin je laisserai cette question pour plus tard, tout en avançant vers la baraque de rêve, je dis au gamin qu’il devait rester là, dans l’allée, et de ne bouger en aucune circonstance. Mais lui, il me dit que son père recevait souvent des invités d’affaire, et qu’il restait la plupart du temps dans sa chambre et que donc il n’y avait aucun problème. Il y eu un déclic dans mon cerveau : le maire était le père du gamin, j’allais pouvoir donc l’utiliser contre lui ! Mon plan était désormais parfaitement logique. Et tout était plus clair, c’était maintenant compréhensible que le garde nous ai laissé passer. Je rentrais donc dans la maison comme invité d’affaire. Tout marchait pour le mieux, et mes couteaux, attachée à ma ceinture, sous mes vêtements, ne demandais plus que du sang. Tout était si parfait jusqu’à ce que… Ding Dong !


    Dernière édition par Akaido Blood le Dim 13 Mar 2011 - 15:14, édité 4 fois

        D'après ce que je venais de comprendre, ce voleur cherchait aussi le maire. Bien que je ne voyais pas la raison : voler une boutique de cuisine et rendre visite au maire par après. Celui-ci avait-il besoin d'ustensiles de cuisine ? Je fus quelques peu surpris, mais cela ne suffisait pas pour que je le laisse partir. En effet, il ne m'avait pas indiqué où habitait ma cible. Je pensais que peut-être il allait l'ajouter, mais non. Il me bouscula ! Je fis un pas en arrière, tentant de garder l'équilibre, mais c'était en vain. Mon postérieur heurta le sol et ma tête manqua de s'y cogner aussi. L'homme qui me mit dans cette posture avait déjà pris la fuite. Et la caissière passa aussi devant moi alors que je me levais.

        Retour au point de départ. Je me suis donc retourné vers la personne à que j'avais questionné avant tout ce grabuge. Elle me répondit que le maire habitait dans une villa en haut d'une colline. Enfin, je savais où le chercher ! Je regardais autour de moi afin de voir où le terrain prenait de la hauteur. La rue principale était plutôt plate tout le long, fallait donc chercher plus loin. J'empruntais des rues adjacentes à la recherche de cette fameuse colline. De temps en temps, je voyais des membres de la marine se déplaçait en petit groupe assez rapidement, comme s'ils cherchaient quelque chose. Je me faisais donc discret à leur passage. Ayant déjà attaqué une base marine, il y avait des chances que c'est pour moi qu'ils soient là. Il y avait un stand tenu par une femme d'un côté de la rue. Celle-ci parlait à un client. Comme je passais devant, j'en ai profité pour voler habilement un chapeau présenté sur l'un des coins du stand que je mis sur la tête après quelques mètres. Cela cachait au moins mes cheveux bleus visibles de loin. C'était un chapeau de paille, semblable à celui que portait un illustre pirate. Très vite, je me rendis compte que ce n'était pas moi que la marine cherchait. Notamment lorsque quelques soldats passèrent devant moi sans même s'arrêter. Le chapeau était donc totalement inutile. Mais bon, ça pouvait faire un souvenir de cette île.

        Après plusieurs minutes, je découvris enfin l'île dont m'avait parlé l'habitant. Et à son sommet se trouvait bien une villa, même une très belle villa. Rien que la propriété devait bien faire la moitié de la colline. Un grand grillage suivi d'un mur de buisson cachait l'intérieur. Il n'y avait que par le grand portail de métal que l'on pouvait voir quelque chose. Et même, il était gardé par un homme d'assez grande taille. Il risquait d'être problématique, alors autant s'en occuper tout de suite. Je m'approchais en ayant l'air d'un parfait touriste qui s'était perdu. Tout en avançant, je mis ma main gauche sur mon chapeau pour l'enlever comme pour saluer le garde. Descendant le chapeau au niveau de ma taille, ma main droite qui cherchait un couteau dans ma poche était cachée. J'étais à hauteur du garde qui me demanda ce que je voulais. J'ouvris ma bouche comme pour répondre, mais aucun son n'en sortit. A la place, le couteau transperça le chapeau, passa entre deux de mes doigts qui le tenait et se planta dans le ventre de l'homme. Celui-ci manqua de crier et ainsi d'alerter tout le monde, mais je lui ai cogné le bas de sa mâchoire avec ma tête pour m'assurer qu'il ne l'ouvre pas. En quelques secondes à peine, le garde était inconscient. Peut-être même mort. Dans tout les cas, je retirais le couteau que j'essuyais sur son haut et je le mis assis contre un côté du portail avec le chapeau sur sa blessure. Ainsi, on pouvait penser que cet homme faisait une sieste.

        J'entrais dans la propriété, en prenant soin de fermer le portail derrière moi. Je marchais le long d'une allée qui devait bien faire une dizaine de mètres. Je regardais tour à tour chaque fenêtre. Personne ne m'avait vu. Bien sûr, je ne faisais pas vraiment attention au chemin. Je plantai mes doigts dans mon corps afin qu'il se transforme. En à peine quelques secondes, j'avais la même apparence que le garde de l'entrée. Par contre, mes vêtements n'avaient pas changés. Mais bon, je trouverais certainement un excuse sur le coup. Je continuais d'avancer vers cette grande maison avec bien sûr l'intention d'entrer par la grande porte. Avec un visage familier, ils ouvriront certainement. Et une fois la porte ouverte, il suffira d'entrer et de s'occuper de tout le monde. A moins que je tente une infiltration jusqu'au maire et que je ne m'occupe que de lui. A voir... J'improviserais sur le coup. Je continuais de marcher vers cette grande maison, en observant les fenêtres moins souvent qu'avant pour ne pas avoir l'air suspect. Plongé dans mes pensées, j'étais loin de me douter que le voleur de tout à l'heure se trouvait aussi dans les parages.

        D
        ing dong. Le bruit de la sonnerie résonna dans toute la maison. C'était bien sûr moi, à la porte d'entrée qui venais d'appuyer sur le bouton. Si je voulais entrer tranquillement à l'intérieur, il serait mieux de ne pas commencer par entrer en crochetant la serrure. Un homme qui portait le même costume que le garde ouvrit la porte en voyant mon visage et me laissa entrer. Par contre, il dévisagea mes vêtements et me questionna dessus. Quant à moi je tournais la tête de droite à gauche afin de me familiariser avec les lieux, c'était un peu comme si je cherchais quelque chose. La porte accédant à la prochaine salle était ouverte et j'aperçus le voleur. En le montrant du doigt, je demandais à l'homme s'il le connaissait. La réponse fut négative et comme il ne le connaissait pas, je pus construire une explication là-dessus. Je lui dis qu'il s'agissait d'un marchand venu faire affaire avec le maire et qu'au passage je lui ai acheté des babioles à bas prix comme cet accoutrement. Mais l'homme ne s'arrêta pas là dans son interrogatoire et me demanda pourquoi j'avais quitté mon poste au portail en précisant que je risquais de me faire engueuler si le chef était au courant. Je lui répondis qu'avec ce soleil ma gorge était sèche et que j'avais à tout prix besoin d'un verre d'eau. Voyant une bouteille posée sur un meuble, j'accompagnais mes paroles par un déplacement.

        L'homme continuait de m'observer. Je voyais à son regard qu'il se posait des questions. A tout les coups, le caractère du garde devait être différent que cela. Mais au moins, il n'en était qu'à la réflexion et pas encore à l'action. Je pris donc la bouteille que j'ouvris et l'approchant de mes lèvres tout en retournant près de l'homme. J'attendis d'être à sa hauteur pour détacher la bouteille et cracher l'eau que je contenais dans ma bouche sur son visage. Il était momentanément aveugle, mais cela ne lui empêcha pas de faire du bruit. Le temps qu'il recouvre la vue, j'avais déjà sorti le couteau de ma poche et je lui fis une belle entaille au niveau du cou. Ses jambes s'affaissèrent et il percuta lourdement le sol.

        Avec le bruit qu'il avait fait, toute la maison devait certainement se demander ce qui se passait et je me disais que ma couverture ne servirait plus à rien. Plantant mes doigts dans mon corps, je perdis quelques centimètres, mes cheveux repoussèrent et devinrent bleus, ... J'étais de nouveau moi. Je quittai rapidement cette pièce pour passer dans la prochaine, le couteau tâché du sang de ma dernière victime dans ma main. J'arrivais dans la salle où se trouvait le voleur, mais il y avait aussi un enfant avec lui. En tout cas, le jeune homme en face de moi n'était pas connu de ceux qui travaillent dans cette maison. Cela renforçait encore plus mon avis. Il était soit un marchand, soit quelqu'un qui voulait faire affaire avec le maire. En tout cas, il n'avait rien à faire dans cette histoire. Les mains le long de mon corps, je le fixai droit dans les yeux tout en serrant mon arme dans ma main.
        " Prend l'enfant et part. Je suis ici pour le maire, pas pour toi. "

        Je levai mon bras armé dans sa direction pour lui faire comprendre que je ne rigolais pas. Mais en même temps, une porte s'ouvrit de l'autre côté de la pièce et trois hommes armés d'armes à feux vinrent et pointèrent leurs armes sur nous. A part l'enfant, tout le monde était visé.
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      Je me trouvais donc dans une salle en train d’attendre le maire avec le gamin, quand on sonna à la porte. Un majordome plutôt musclé et habillé pareillement au garde du portail se chargea de faire rentrer l’homme. Si c’était un vrai homme d’affaire, j’étais dans la merde. Mais les murs ne me permettant pas de savoir ce qu’il se passait dans la salle d’à côté, je gardais le doute un court moment, jusqu’à ce que nous entendions un crie suivit d’un bruit que moi-même, en tant qu’assassin, j’avais l’habitude d’entendre, le bruit que fait une lame lorsqu’elle tranche une gorge. La pression était plus forte que moi, des pulsions de meurtrier venant soudainement à moi, je voulus de suite aller voir ce qu’il se passait. Tout en étant conscient que ma réaction à la vue du sang me ferait sans doute perdre ma couverture… Mais voyez-vous, quand on est accro à quelque chose, il devient très dur de se maîtriser. Quoi qu’il en soit je fus sauvé de justesse par l’homme qui venait d’abattre le majordome : alors que je me précipitais vers le lieu du crime il se planta devant moi, à l’entrée de la pièce.

      Je le reconnus de suite. C’était l’homme qui avait tenté de s’interposer entre moi et la caissière du magasin de cuisine. Il avait finalement trouvé le chemin de la maison du maire. Il avait un couteau à la main et semblait très sérieux. D’une voix menaçante il me dit de prendre l’enfant et de m’enfuir. En gros, il me laissait une dernière chance de m’en sortir vivant. Mais mon esprit un peu décalé me rendit bien trop sûr de moi. Je n’avais pas peur de lui. Voyant que je n’avais aucune réaction, il leva doucement son bras armé en l’air, histoire de me dire que c’était maintenant, ou jamais. J’avais beau réfléchir je ne voyais plus de solution pour m’en sortir sans perdre ma couverture. Quand tout à coup, trois gardes munis de fusil surgirent d’une autre porte. Ce fut le déclic, il fallait se servir du gamin contre tout le monde. Ce gosse allait être mon otage.
      D’une voix certaine je lançai à celui qui voulait tout comme moi la peau du maire mes explications :

      Ecoute, je ne sais pas qui t’es mais je pense que nous sommes tous les deux sur la même affaire. Alors comme je n’ai pas envie d’utiliser mes forces pour maintenant et je te propose un truc bien plus simple... Je me tournais vers les gardes qui ne semblaient avoir aucune réaction, et agrippa le gamin par le col pour lui poser délicatement une lame, volé quelques minutes plus tôt au magasin de cuisine, sur sa gorge. Voilà, moi j’ai le gamin, occupe toi des gardes, il y a surement des Den-Den-caméras ici, sinon il aurait été clair que personne n’aurait été au courant de ton meurtre il y a à peine deux minutes, la maison est trop grande pour qu’on puisse t’entendre des étages supérieurs. Si tu le veux bien, je te donne rendez-vous dans le bureau du maire, je t’expliquerai tout une fois là-haut. J’ai un plan bien précis et je n’ai pas besoin de toi pour l’exécuter, je t’offre juste une chance de ne pas te ridiculiser devant moi, fais comme bon te semble, mais je te conseil suivre mes instructions si tu veux éviter le maximum d’ennuis… Bonne chance avec les gardes !

      Je souris d’un air machiavélique et sortis de la pièce lentement, passant devant les gardes armés, ma lame menaçant toujours d’exécuter le gamin. J’arrivais enfin à la porte quand j’utilisais mon fruit du démon. Je disparus aux yeux de tous sous ces paroles :

      Attrapez-moi ! Enfin, si vous le pouvez ! Mouhahahahahaha…

      Mmmmhhh… J’aime être diabolique. Evitant à tout prix la mare de sang laissée par l’homme aux cheveux bleus, je courais vers les escaliers tout en menaçant le gamin de me montrer la direction de sa chambre. Une fois arrivé à destination, une fois tous les gardes évités, je rentrais dans la chambre la plus grande et la plus I-teck jamais vu auparavant. Et là encore une idée farfelue me vint à la tête. A l’origine je venais là pour me débarrasser du gosse, mais au vu des nombreuses Den-Den-caméscopes personnels présents ici, j’eu la merveilleuse idée d’enfin me faire connaître aux yeux de la population comme un meurtrier sans foi ni loi. J’allai filmer ma torture. Wouuu ! Que c’était excitant de savoir que l’on serait bientôt connu de tous dans le monde !

      Je pris un Den-Den-caméscope, enfermais le gamin, et partit vers le bureau du maire. C’était bien évidement au plus haut étage, au centre. La porte était faite de marbre, de bois et d’or. Il était extrêmement riche. J’entrai dans la pièce, à nouveau visible de tous. Les volets étaient fermés, et nous étions dans le noir total. J’allumais donc la lumière et découvrit le maire et sa femme, horrifiés, recroquevillés dans un coin de l’immense pièce. Tout à droite on pouvait voir les écrans de contrôle des Den-Den-caméras. Ils avaient dû voir toutes les scènes, commandé aux gardes de se charger de nous et, voyant que nous étions plus fort, avaient voulu se cacher dans le noir. C’était amusant. J’allumais les écrans de contrôle, éteignis les lumières pour ne pas qu’on sache qu’il y avait quelqu’un ici, et observais le parcours de meurtrier aux cheveux bleus, laissant horrifiés les maîtres de maison que j’avais menacé de ne pas dire un seul mot. La salle était sombre mais assez éclairée par les écrans, et j’attendais mon éventuel futur collègue… Il se rapprochait.

          Le voleur prit l'enfant en otage en brandissant un couteau sous sa gorge et me proposa de se retrouver dans le bureau du maire. Mais j'ignorais toujours pourquoi il était ici. Lui voulait-il aussi du mal ? Mais le plus surprenant, c'était que les gardes ne lui tirèrent pas dessus. Pire encore, ils le laissèrent passer. Cet enfant, qui était-il ? Je pensais que c'était le rejeton du voleur, bien qu'ils ne se ressemblaient pas beaucoup.

          Les voilà disparus à quelque part dans la villa. Ce voleur semblait lui aussi détenir les pouvoirs d'un fruit du démon. En tout cas, me voici seul face à trois hommes armés de fusil et sans aucun bouclier ni otage. Ce brigand, je lui apprendrai à partir comme ça ! L'un des hommes fit demi-tour et quitta la pièce par là où il était venu. Il partait sans doute à la recherche du voleur. Quant à moi, je fis aussi demi-tour en voyant les fusils se braquer sur moi et je me suis caché derrière le mur de la salle précédente. Juste à côté de moi se trouvait l'endroit par lequel ils allaient venir. J'avais le couteau levé, prêt à frapper et je scrutais les bruits de pas.

          Les deux hommes s'avançaient l'un derrière l'autre, leurs mains bien serrées sur leurs armes. Dès que je vis le bout du nez du premier, je lui ai planté le couteau dans la hanche tout en faisant attention à ne pas être devant son fusil. Avec un pistolet, il aurait certainement pu riposter. Mais un fusil était trop long, il devait reculer pour pouvoir me viser vu que j'étais collé à lui. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était me frapper avec. Mais avec le couteau planté dans sa hanche, il était plutôt occupé à crier sa douleur. Celle-ci lui fit même appuyer sur la détente sans qu'il n'y fasse attention et la détonation était telle que les tympans en prirent un choc. De l'autre côté de la pièce, un magnifique vase qui devait valoir une petite fortune éclata en mille morceaux. L'autre homme ne voyait rien, il se trouvait derrière le blessé et ne pouvait pas passer car il se trouvait dans le cadre de la porte. Mais surpris par la détonation, son doigt eut le mauvais réflexe d'appuyer sur la détente. Son fusil était pointé vers son collège qui eut le dos troué et même le ventre. En effet, la balle traversa son corps et arracha même un petit bout de peau à mon bras gauche. Mais ni l'os ni les nerfs étaient touchés. Juste un peu de sang qui coulait. Je retirais le couteau du corps du blessé qui s'écroula sur le sol, mort. L'autre homme tremblait de tout son corps en fixant son collègue qu'il venait de tuer. La peur l'envahit totalement et lorsqu'il me regarda de nouveau, il ne visa même pas et tira tout de suite avec ses bras tremblotant. J'eus de la chance, la balle passa à côté de ma tête et m'arracha même quelques mèches. Je vis l'homme plié son fusil en deux pour recharger car il venait d'user ses deux balles. Mais avant qu'il ne finisse, je lui avais lancé le couteau sur sa tête. Il s'affala lui aussi sur le sol et je vins récupéré mon arme.

          Les deux dépouilles n'allaient pas rester ainsi. J'arrachai le manche de l'un deux avant de passer dans la prochaine salle qui menait à un couloir. Discrètement, je regardai à droite et à gauche car il y avait encore un homme armé dans cette villa, à moins que le voleur s'en était occupé. Je vis un ascenseur à côté d'un escalier à l'une des extrémités du couloir. Ayant pu admiré la hauteur du bâtiment à l'extérieur, je choisis l'élévateur et j'appuyais sur le bouton menant à l'étage le plus haut. Un patron aime se sentir supérieur en étant plus grand ou plus haut que les autres, le maire sera certainement là bas. Pendant que l'ascenseur montait, je mis la manche arraché autour de ma blessure et je serrai assez fort pour éviter le saignement. Bien qu'il était faible, j'ignorais à quel moment je pourrais soigner ça donc je préférais éviter de perdre trop de sang.

          La porte s'ouvrit automatiquement et je sortis la tête pour regarder de chaque côté avant d'entrer dans un autre couloir. Une porte de très belle facture laissait penser qu'il s'agissait de la salle la plus importante de la villa. Sur ma droite il y avait une porte ouverte et j'entendais des bruits de pas provenant de là bas. Le dernier garde du corps ou le voleur ? Je choisis la porte de gauche et je marchais discrètement pour ne pas me faire repérer. Mais les quelques gouttes de sang qui coulaient encore le long de mon bras tombaient de temps en temps sur le sol et traçait le chemin que je prenais.

          Une fois devant cette magnifique porte qui devait valoir plus chère encore que les murs d'une pièce, je l'ouvris et entrai rapidement avant de refermer la porte. Aucune lumière n'était allumée, il n'y avait que les écrans de contrôles sur le mur de gauche qui éclairaient la salle. De l'autre côté, je pouvais percevoir le contour de deux silhouettes et le voleur se dressait devant les écrans de contrôle.
          " Merci de m'avoir laissé avec les gardes, je te revaudrais ça... "

          Derrière moi, j'entendis des bruits de pas s'approchant de plus en plus. Le dernier homme armé semblait vouloir vérifier si son patron allait bien. Je me mis à côté de la porte d'entrée, contre le mur et j'attendis. La porte s'ouvrit et le garde accompagna son geste par la parole.
          " Vous allez bien chef ? "

          Je ne pouvais voir le garde car il y avait la porte ouverte entre lui et moi. Par contre, le voleur qui se trouvait devant les écrans devait probablement lui faire face...


        Dernière édition par Reyson.D.Anstis le Dim 20 Mar 2011 - 8:58, édité 1 fois
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        Je le voyais venir, il n’allait pas tarder à ouvrir la porte de cette salle. Mais je voyais aussi un autre homme, un garde, il ruisselait de sueur, ses pas hésitants démontraient en lui une peur évidente. Lui aussi interviendrai dans la pièce, mais après l’assassin. La poignée de la gigantesque porte s’abaissa, et l’homme aux cheveux bleus entra. Etant de dos, il ne pouvait pas me voir, mais il pouvait surement me reconnaître. Il ne semblait pas très satisfait du fait que je l’avais laissé s’occuper des gardes tout seul. Mais bon, si l’un d’eux courrait justement à ma poursuite, le tueur avait du se battre seulement contre les deux autres, autrement dit, ça avait dû être de la rigolade. La porte avait été refermée mais on percevait nettement les pas du dernier invité. Justement, cet homme un peu grassouillet qui faisait surement le fier dans d’autres situations grâce à son fusil gros calibre entra avant de bafouiller des mots censés s’adresser à l’homme qui s’était recroquevillé dans le coin de la pièce. C’était le bon moment…

        Je tournai vivement la tête et laissai démontrer au tueur aux cheveux bleus caché derrière la porte un sourire montrant ma détermination à tuer cet homme d’une façon ignoble. Je me rendis invisible et me plaça à moins d’un mètre de ma future victime qui me cherchait des yeux. Il fut tellement surpris qu’il tenta de me tirer une balle. Mais son fusil ayant une crosse trop longue, il fut bloqué par ma hanche au moment de me viser puis tira sa balle à un tout autre endroit, certainement l’endroit le moins voulu par le garde, le coin où se trouvais le maire et sa femme, qui à priori savait la fermer. La balle atteignit en pleine tête la femme. L’homme devint pâle. Il réalisait l’ampleur de son acte.


        Alors ? Ca fait quoi de tuer la femme de son patron hein ? Mouhahaha !

        J’attrapai le canon de son arme puis lui l’arrachai des mains. Son esprit de fonctionnant plus qu’à deux à l’heure, je profitai d’un moment d’inattention pour lui assener un violent coup de fusil dans la tête. Il tomba mais était encore bien conscient. Justement, le coup lui avait remis les idées en place. Je sautai sur lui pour me mettre à califourchon sur son ventre, puis jeta le fusil non loin de là où se trouvais mon équipier. Je dégainai lentement un nunchaku, puis le brandis devant le visage horrifié de l’homme qui ne pouvait plus bouger. Sous l’effet de l’adrénaline, il put dégager un de ses bras un me lança un vilain coup de poing dans la figure. Je ne pouvais pas tolérer ça. Je plantai mon arme dans son œil pour attendre le cerveau. Il ne bougeait plus. Je me relevai et lança un coup d’œil vers le maire. Ca me semblait étrange qu’il n’ait pas dit un mot lorsque sa femme se faisait tuer. Il était tombé dans les pommes. C’était vraiment fort ça. Le réel plaisir allait débuter.

        Je fermai la porte puis m’avançais vers le maire. Je l’attrapai par le col puis lui flanqua quelques claques. Il se réveilla enfin. Il ne se situait plus très bien, mais quand il me vit il me reconnu de suite puis poussa un crie de terreur. Je souri.


        Ecoutes-moi petit père, tu vas te foutre à poil sur ton bureau que tu auras bien sur nettoyé de tous les papiers qui traînent dessus. Je veux que se soit fais quand j’aurai fini de récupérer assez de ceintures de pantalon. Pourquoi faire ? Tu verras, mais sache que nous te laisserons peut être en vie si tu obéis aux ordres sans discuter.

        Comme prévu je récupérais quatre ceintures : la mienne, celle du garde, celle de la femme du maire, et celle du maire lui-même. Puis je m’approchais de l’homme nu allongé sur son bureau. Je lui attachai ses mains au pied du meuble grâce aux ceintures de cuir, puis me retournai vers le tueur qui était sortit de sa cachette.

        Voilà le plan, j’ai ramené un Den Den Caméscope, on va filmer toute la scène puis rendre public l’enregistrement. Alors ? Partant ?

        C’était trop facile, le seul obstacle censé se dresser devant moi lors de ce plan était la femme du maire, je ne savais pas quoi en faire, mais maintenant qu’un de ses propres gardes venait de la tuer, plus rien ne pouvait me stopper…

            A peine échappé de deux gardes qu'un troisième homme venait. Mais cette fois je comptais laisser le voleur faire. J'étais caché dans l'obscurité derrière la porte ouverte, l'ennemi ne m'avait pas vu. Je pouvais donc resté ici sans me faire de souci pour l'instant. Le voleur disparut de mon champ de vision, il avait un étrange pouvoir.

            La lutte se déroulait de l'autre côté de la porte. Avec cette obstacle et la noirceur de la pièce, je ne pouvais rien voir. Tout ce que je faisais, c'était entendre les différents bruits. Tout d'abord ce fut calme. Il n'y avait que les mouvements frénétique d'un homme cherchant sa cible. Le combat n'avait même pas débuté. Je me laissais glisser contre le mur jusqu'à me retrouver assis. Les yeux fermés pour mieux me concentrer sur mon ouïe. J'eus un sursaut. Une détonation brisa le calme et éclaira la pièce le temps de voir du sang sortir de la tête de la femme dans le coin de la salle.

            La suite fut légèrement plus mouvementé, et surtout plus bruyant. D'abord un bruit lourd qu'on entend lorsqu'on frappe quelqu'un avec un objet. Tout de suite après, le son d'un corps tombant sur le sol. Qui était à terre ? Je l'ignorais. Mais très vite, les bruits s'atténuèrent et il n'y avait plus rien. J'ouvris les yeux lorsque la porte se ferma et je vis le voleur debout à l'aide de l'éclairage des écrans de contrôle. Mon coéquipier, si je pouvais l'appeler ainsi, se rendait auprès du maire. Quant à moi, je me levais lentement mais j'étais plutôt attiré par ces écrans qui enregistraient tout ce qui se passait dans la maison. J'observais chaque petite télé une à une pour vérifier si nous étions bien seul cette fois.

            Mis à part l'enfant qui était l'otage du voleur, il n'y avait personne d'autres que nous dans cette villa. Nous pouvons donc nous occuper tranquillement du maire. Lorsque je quittai les écrans de contrôle et me retournais. Le voleur finissait d'attacher le maire dénudé sur le bureau à l'aide de ceintures. Je m'approchais de lui et il me proposa de filmer le tout. Je n'étais pas trop de ce genre là... Mais c'était une bonne idée pour se faire connaître et montrer à la marine qu'elle doit prendre garde. Je répondis d'un signe de tête affirmatif en m'approchant d'avantage du bureau afin que le maire attaché puisse me voir. Le couteau à la main, je souriais au voleur en lui proposant un truc à mon tour.
            " Une partie de morpions, ça te tente ? "
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          L’homme aux cheveux bleus semblait plutôt joueur… Même si on voyait à l’expression de son visage qu’il n’était pas trop « horreurs enregistrées », il s’approcha du corps du maire et me proposa gentiment un jeu non peu connu de moi-même : un morpion. Très bonne idée ! Il rentrait totalement dans mon jeu ! Mais d’abord, il fallait surtout ne pas oublier de mettre en marche le Den-Den-caméscope. Il fallait aussi réunir les affaires car si on rendait ça publique, le gouvernement mondial serai tenu au courant très vite et la vidéo ne serait diffusée que quelques secondes. Il était donc primordial de ne rien oublier d’important qui puisse nous faire prendre du temps…

          Je réunissais donc mes couteaux cachées sous mon haut, et partis à la recherche de bougies de cire, de feu, et d’oignons. De l’oignon ? Haha, vous ne le savez peut-être pas, mais l’oignon est un anticoagulant, en asperger donc une lame reviendrai à ouvrir une plaie sans que celle-ci se referme. Le sang coulerait donc sans discontinu jusqu’à ce que l’homme meurt. Enfin, ces cas sont rares, car l’hémorragie finirait par se refermer, mais l’homme serait quand même bien amoché si vous voyez ce que je veux dire ! Mouhahahahahahaha ! Kof Kof ! Pardon. Hum. Oui je disais donc que je partis chercher quelques affaires…

          Des bougies se trouvaient dans un meuble, sans doute pour passer des soirées romantiques… On pouvait facilement trouver du feu grâce aux allumettes avec lesquelles le maire allumait ces cigares, et je trouvai de l’oignon dans le garde-manger du bureau. De l’oignon dans un garde-manger… Assez ridicule mais tout le monde a ses petits secrets… Je mis donc en place la caméra. Il fallait commencer par se présenter. Chose dont j’étais particulièrement doué. Je craquai mes doigts et appuyai sur le bouton « start ».

          Haha ! Salut mes louloutes ! Je suis Akaido Blood pour faire une intervention spéciale ! La chose que vous voyez là est le maire d’une des îles de l’archipel des Îles Académia ! Mais pourquoi est-il à poil ?! Parce que je suis un pirate pardi ! Un des plus horribles et des plus atroces ! Mouahaha ! Moi et mon collègue, dont je ne connais même pas le nom, allons faire un morpion ! Mais si vous le permettez, je vais d’abord faire couler de la cire brulante sur la peau d’ingrat de ce salopard qui fait crever des innocents en prison ! Et qui reçoit des pots-de-vin par la marine ! OUUUU !! Ca fait mal hein ! Mais maintenant, place au jeu ! Je prends les croix ! Mouahahahahahahahaha !!

          Je traçais la grille à l’aide d’un couteau aspergé d’oignon et laissais parler le tueur… Même si je me doutais que la marine serait déjà intervenue à ce moment de l’enregistrement… J’ai bien fait de prononcer mon nom en premier. Mon œil vrillait sur le « rec » clignotant. J’étais parfaitement dans mon élément dans cette atmosphère de terreur. Mon sourire sadique prenait toute la place sur mon visage. Mon mode « tueur » était activé !

              Le voleur ne répondit pas à ma proposition, mais je voyais à son visage qu'il appréciait mon idée. Je m'apprêtais à dessiner les cases sur le torse du maire lorsque je voyais mon collègue s'éloignait. Je me tournais donc vers lui en me demandant ce qu'il pouvait bien faire. Je le vis fouiller dans les différents meubles de la salle. Il revint avec des bougies, des allumettes, des oignons. Pour les deux premiers objets, je comprenais leur utilité. Mais j'ignorais tout de l'oignon qu'il enduisait sur sa lame.

              Pendant qu'il installé tout le matériel, j'attendais près du bureau où se trouvait le maire. A mon grand étonnement, je pris plaisir à voir cet homme trembloter de tout son corps. Il est de mèche avec la marine qui m'a tout volé. Ma maison, ma ville, mon île, ... Je me demandais si ses larmes étaient pour sa femme ou parce qu'il avait peur de se qui l'attendait. Peut-être même les deux.

              Mon camarade avait enfin fini les préparatifs et se présenta à la caméra tout en mettant les spectateurs dans le contexte. Nous étions tous trois sur le cadre, les pirates et la victime. Une fois qu'il eut fini de parler, c'était à mon tour. Bien que c'était ma première fois devant un objectif, je faisais tout de même de mon mieux.

              " Je suis moi aussi un pirate, ce qui est suffisant pour agir de la sorte. Mon nom est Reyson.D.Anstis, fils de Jack.D.Anstis. Ceci est un avertissement pour la marine et tous ceux qui ont des liens avec eux. Bientôt viendra votre tour. "

              Derrière moi s'élevait les cris du maire dont la chair était tranchée. Ses hurlements intensifiaient la menace que je venais de prononcer. Je me retournais ensuite vers le maire, tout en évitant de tourner totalement le dos à la caméra. La grille était finie, mais le maire continuait de gémir et de pleurer tandis que du sang coulait sur son torse.

              " Bon bah, il ne me reste plus que les ronds. "

              Je plantai mon couteau en plein centre de la grille et je fis un mouvement circulaire pour y dessiner un rond. Je ressorti ensuite mon couteau et léchai doucement le sang qui se trouvait sur la lame avant de cracher par terre.

              " Dégueulasse ces gens qui aident la marine ! "

              Je me tournais vers mon collègue qui devait maintenant tracer une croix pour faire avancer le jeu. Les yeux du maire étaient pratiquement fermés. Combien de temps tiendra-t-il avant de perdre conscience ? Ou plutôt, avant de mourir ? La caméra continuait d'enregistrer ses cries de douleur et de souffrance...

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            Il avait joué en premier. Ce pirate qui s’appelait Reyson D. Anstis d’après ce que j’avais cru entendre lorsqu’il avait prononcé les mots servants à le présenter devant la caméra, venait de planter son rond au milieu de la grille. Un point stratégique. Je réfléchissais à toutes les combines possibles et imaginables, mais les hurlements de cet enfoiré de maire chamboulaient mon esprit. La caméra filmait encore et pour moi, c’était le moment fort : encouragé par la soif d’être connu aux yeux du monde comme un homme cruel et entrainé par les cris exaspérant de l’homme nous servant de table de jeux, je pétai mon câble… Je fronçai les sourcils et hurlai brandissant un couteau de cuisine finement affuté.

            Bordel mais tu vas la fermer espèce de connard oui ?! Tu vois pas que c’est à moi de jouer ! Tu me déconcentre là ! Tu as mérité cette situation espèce de con !

            Je lui plantai mon couteau sous la gorge de manière à ce que celle si ressorte par la bouche. Je secouai la lame dans tout les sens faisait gicler le sang partout dans la pièce et sur les habits. Je lâchai le couteau, pris la caméra, et l’amena au premier plan. Ce serai mentir de nier le fait que je devenais complètement fou. Je m’acharnais sur cet homme en pensant que des innocents avait péris sous des souffrances bien plus atroces. Ce n’était pas mon genre de prendre pitié de ces hommes et ces femmes, mais il s’agissait la d’une bonne raison pour me défouler. Une fois que j’étais sûr qu’il était mort, je centrai la caméra sur mon visage, et lançai une réplique visant à faire rager les autorités. Une réplique pointant du doigt l’inefficacité de la marine…

            C’est trop tard. Mouhahahahahahahahahahahahahahahaha !!!

            Bip ! C’était fini. Je l’avais fait, je m’étais pris en vidéo en train de tuer un type. Le silence était d’or. Enfin. Je regardais le visage de mon collègue, emprisonné de l’obscurité de la pièce, d’un air désolé. Je lui présentais d’ailleurs mes excuses. Il n’était pas faux que j’avais dépassé les bornes et avais monopolisé la caméra. Mais la marine le verrait quand même et se méfierai de lui. Il ne fallait pas qu’il s’en fasse. Je sortis de la pièce. Mes yeux me piquaient au retour vers la lumière. Il fallait que je me lave et que je trouve des vêtements propres. Je me dirigeais donc vers la pièce d’à côté, visiblement la chambre de la victime.

            Je trouvais dans une armoire géante des tenues de soirées très chics. Ca me plaisait. Pantalon noir, ceinture de cuire, chemise rouge bordeaux, cravate blanche et chaussures de cuir neuves, cirées sans doute quelques heures avant mon arrivée. La chemise allait parfaitement avec la couleur de mes cheveux. Cette tenue m’allait à la perfection. Je me fis un brin de toilette et sortis. J’étais plus calme que jamais. Je sentais que l’acte que je venais de commettre était vraiment affreux. Mais il fallait que j’en commette plus d’un si je voulais atteindre mon objectif… Et c’est là que je réalisais l’ampleur de mon rêve.

            Je retournai dans la chambre où j’avais commis ces actes, et récupérai la cassette de l’enregistrement. Je l’insérai dans le magnétoscope de la télé présente dans la salle, et me revis, fou, agissant selon mon instinct. Je ne savais pas où était partis l’homme à l’initiale au D, mais il fallait qu’il se dépêche. La phase trois de mon plan allait débuter.
                Entre les cris et le jeu, Akaido ne semblait pas réussir à se concentrer correctement. D'ailleurs, il montra son mécontentement en transperçant la gorge du maire. Son énervement se voyait aussi à ses paroles. Les cris du maire ne s'arrêtèrent pas parce que la lame d'un couteau traversait sa bouche, mais parce que son cœur avait fini par cesser de battre. Le voleur s'amusa à secouer le couteau et du sang changea la couleur de la salle. Quelques gouttes vinrent même tâcher mes vêtements !

                Après une dernière réplique à la caméra et avoir montré à nos spectateurs le résultat de notre acte, il arrêta l'enregistrement. Remarquant que c'était lui qui avait le plus profité de tout ça, il s'excusa. Bien que je lui en voulais un peu, et surtout d'avoir tâché ma belle chemise, je ne dis rien.

                Le voleur quitta la pièce tandis que je me dirigeai vers les fenêtres du bureau et j'ouvrais les volets. Revoir la lumière du soleil fut rude, mais certainement pas autant que ce que venait de subir le maire. Le jour pénétrait enfin dans cette salle maintenant tapissée de rouge. Du sang partout, quelques lambeaux de chairs sur la table, un cadavre mutilé de toute part... Tandis que devant moi se dressait la ville au pied de la colline. Les habitants ignorant encore ce qui s'était passé se promenaient en souriant sous le soleil radieux. Un magnifique contraste entre ce qu'il y avait devant et derrière moi. Joyeux devant, dégueulasse derrière. La vie devant, la mort derrière.

                La villa surplombait pratiquement toute l'île du haut de sa colline. Au milieu de toutes ces maisons se dressait un immeuble plus grand que les autres avec l'insigne marine dessus. Il y avait donc une base ici ? De plus, ils avaient l'air d'avoir regardé la télé vu que des soldats se rassemblaient et courraient vers la villa. D'ici quelques minutes ils seront là. C'était peut-être le moment de déguerpir rapidement.

                Quittant le bureau et rangeant le couteau dans ma poche, je courrais le long du couloir. Dilemme ! Ascenseur ou escalier ? Il y avait de nombreux étages ici. J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur mais la porte ne s'ouvrait pas. A quel étage pouvait-il donc être ? N'ayant pas le temps pour attendre, je pris les escaliers. Descendant les marches quatre à quatre, j'ai failli tombé à de nombreuses reprises.

                J'arrivais enfin à l'extérieur du bâtiment, dans cette grande allée centrale. Je me demandais où était passé le voleur lorsque j'entendis du bruit provenir d'une pièce en haut de la villa. Cela ressemblait aux cris que le maire poussait auparavant. Akaido ne regardait tout de même pas le film ? Je mis mes mains de part et d'autre de ma bouche en criant :
                " Hey ! La marine approche, il faut partir d'ici ! "
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              Mais qu’est-ce qu’il fichait bordel ? Il avait ouvert les fenêtres et depuis, je ne le trouvais pas. La cassette toujours dans le magnétoscope, le film touchait à sa fin. J’avais un peu médité et m’était remis en question. Cet homme méritait ce qu’il avait reçu. Et en tant que pirate, je ne devais pas prendre pitié des autres. J’entendais les gravillons de l’allée de la villa s’écraser les uns contre les autres sous la pression de chaussures. Sans doute celle portés par mon co-équipier. Alors comme cela il était pressé ! Les bruits cessèrent, puis une voix portée par le vent s’éleva.

              Nani ? Les marins approchaient ? Ce n’était pas logique, mais la voix d’Anstis semblait si sérieuse que je ne préférai ne pas m’attarder et m’en aller au plus vite. Je courus chercher le gamin, terrorisé, en pleurs. Il avait sans doute entendu son père hurler puis ma voix cassant la sienne marquant ainsi la mort d’un être humain. Malgré tout je le mis en sac à patate sur mon épaule et descendu par les escaliers tel une lionne chassant une gazelle. J’arrivais enfin dehors, après avoir échappé à la mort à de nombreuse reprise lors de ma descente des marches. Je demandais des explications au pirate aux cheveux bleus. Mais ce fut le fils du maire qui répondit à ça place.

              Il disait que la caméra n’était pas un caméscope comme les autres, qu’il l’avait bidouillé et l’avait programmée pour pirater les ondes télés et ainsi passer en direct. Je ne compris que la moitié, certes, mais je savais au moins que la terre entière nous avait vus sans que nous ayons dû s’infiltrer dans les studios d’une chaîne pour diffuser la vidéo. Ca alors, toute la terre était au courant de notre acte et le gouvernement mondial ne pouvait pas y être indifférent. Ca sentait la prime… J’étais à la fois euphorique et très en colère, tout mon plan ingénieux tombait à l’eau, mais d’un autre côté, la tâche allait se révéler plus simple… Mais il fallait s’enfuir au plus vite, car la marine approchait.

              Elle approchait même très vite, car à peine avais-je finis ma phrase qu’une dizaine d’hommes en uniformes se pointèrent et nous firent face. Le gosse ne nous servait plus à rien. Et le prendre comme otage signifierait ne pas se battre, or, si la marine voudrait se méfier de nous, il faudrait qu’il connaisse notre force, et puis j’avais envie de m’amuser. J’attrapai donc le gamin par le col, lui posa délicatement le côté « poignard » de mon arme favorite sous le cou, puis fit volte-face aux marins. Tout doucement, tout en les regardant dans les yeux d’un regard sombre, je lui tranchai la trachée. Il ne pouvait pas hurler, il s’étouffait juste dans son sang, devant ces pauvres marins apeurées. J’étais passé en mode tueur.

              Je le laissai s’écraser par terre. J’avais bien fais de le tuer. Ces parents étaient mort, il n’avait plus aucune famille, et était traumatisé à vie. Sans compter que je n’avais pas de place pour un gosse comme celui là dans mon répertoire d’ennemis. Je comptais les hommes devant moi. Ils étaient huit. Quatre chacun. C’était parfait. Et de toute façon, je n’avais pas le temps d’en battre plus. Je fonçais alors sur un des leurs, le plus jeunes, qui eu le réflexe de me contrer avec son sabre. Je fis un bond en arrière pour éviter de me faire prendre par mes autres adversaires. Il fallait se battre groupé selon moi. Il restait juste à voir ce qu’en pensait Anstis. De toute façon nous le verrions bien dans la bataille.

              Je me mis en position de combat, lançai mes nunchakus vers les marins, tout en prenant soin de ne pas les viser directement. Je me rendis invisible, ils sentirent une ombre passer à côté d’eux. Je réapparus, derrière eux, eu assez de chance pour en planter un, puis revins en arrière. Le combat rapproché, ce n’était pas trop mon truc. Il y en avait déjà un à terre. Le seul qui s’était fais avoir lorsque j’avais traversé le groupe et réapparus dans leur dos. Plus que sept. Je laissais l’honneur à mon camarade tout en lui faisant comprendre que nous nous battrions à deux. Ca n’allait pas être facile, mais c’était si faisable que nous réussirions à coup sûr.


              Dernière édition par Akaido Blood le Dim 27 Mar 2011 - 16:28, édité 1 fois

                  Aucune réponse. Je ne savais même pas si le voleur m'avait entendu. Je répétais donc une seconde fois ma phrase. Mais toujours aucune réponse. Il m'avait aidé dans l'assassinat du maire, c'était donc en quelque sorte un partenaire. Je ne pouvais pas partir sans lui. Mais d'un autre côté, la marine allait bientôt débarquer ici. Qu'est-ce qu'il foutait ? Est-ce qu'il descendait les étages ? Toutes les dix secondes, je me retournais vers le portail plus loin pour m'assurer que la marine n'était pas encore là. La pression commençait à monter en repensant à la vue de ses soldats qui se mettaient en route. J'étais un utilisateur de l'élément de surprise, non du combat en face à face. J'avais beau avoir déjà attaqué des bases de la marine, ce n'était pas pareil de se promener dans les couloirs que d'attendre leur arrivé devant une villa. Il suffit d'un homme armé d'un fusil au portail pour que je me prenne une balle dans le dos. Je me retournais à chaque bruissement. Même lorsque c'était le vent qui jouait avec les feuilles des arbres alentours. Même lorsque c'était le bruit d'un oiseau passant au-dessus de ma tête.

                  La porte d'entrée de la villa s'ouvrit. Le voleur apparut dans l'entrebâillement de la porte. Il me demanda des explications, mais le garçon qu'il avait avec lui lui répondit. Je ne comprenais pas pourquoi il avait cherché l'enfant, il allait simplement nous ralentir. Un autre bruit ! Je me retournais et vis le portail ouvert. immédiatement mon regard fixa les mains de chacun des marines présents. Heureusement, ils avaient tous une épée ou un katana. Aucune arme à distance. Probablement les bretteurs les plus rapides de la base. Là l'enfant devenait utile. En tant qu'otage, il nous garantissait la survie. De plus, en passant à côté d'eux avec l'enfant on pourrait les tuer. Mais mon partenaire le voulut autrement. Il trancha la trachée du gamin, laissant sa dépouille s'affaler sur le sol. Je me demandais bien à quel genre de pirate j'avais à faire.

                  Akaido se lança sur la brochette de marine mais sa cible le contra avec son épée. Il recula ensuite pour éviter de se faire avoir par les autres. Tout de suite après, il disparut du champ de vision de tout le monde. On put lire la surprise sur le visage de certains soldats. Et d'avantage lorsque l'un de leur collègue tomba au sol, mort. J'avais examiné toute la scène. Et surtout un détail : le marine devait tenir son épée à deux mains pour bloquer un attaquant qui n'utilisait qu'une main.

                  A mon tour, je fonçais vers le tas de marine tout en injectant des hormones dans mon bras gauche et en armant ma main droite du couteau. Ma cible contra mon arme à l'aide de son épée. Et comme je m'y attendais, il utilisa ses deux mains. Les deux lames étant l'une contre l'autre, le premier qui relâchait ses forces se faisait trancher. Mais là n'était pas mon but. De mon poing gauche qui était deux fois plus grand qu'avant, je donnais un coup au marine qui ne pouvait se défendre car il avait trop peur de se faire trancher s'il lâchait son épée. Ainsi, il fut éjecté en arrière et tomba sur un de ses camarades. Mais bien sûr, il était encore en vie. Par contre, un autre marine bondit vers moi sur le côté avec l'intention de m'asséner un coup verticale avec son katana. Mon bras ayant doublé de volume, donc plus lourd, me ralentissait grandement. Beaucoup trop pour réussir à l'éviter. Je voyais cette lame s'approcher, mais je ne pouvais rien faire à part mettre mon bras gauche sur son chemin afin d'éviter qu'il ne tranche mes points vitaux. Peut-être aurais-je besoin d'Akaido pour venir à bout de tous ces soldats...
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                Nous étions en retrait par rapport à la bande de marins devant nos yeux. Anstis bondit alors vers le groupe, couteau à la main. Deux lames s’entrechoquèrent. Celle de mon allié, et celle d’un de mes ennemis. Bizarrement, personne ne sembla réagir. Sauf que la main gauche du pirate aux cheveux bleus avait doublé de volume et frappa l’estomac de l’adversaire, mains occupées par son épée, servant à lui éviter une mort certaine. Il s’écroula, entrainant un autre marine dans son dos. Il y avait donc un marin mort ou presque, un autre la respiration bloquée, et un autre se jetant sur le corps d’Anstis tentant de lui porter un coup d’épée vertical.

                Réagissant selon mon instinct, j’oubliais tout le petit monde qui s’approchait vers moi et courus vers l’homme qui allait tuer mon coéquipier. J’eu une chance inouïe. A deux doigts du drame, j’eu le temps de percer le corps de ma victime grâce au côté poignard d’un nunchaku. Il avait eu chaud, sauf que huit autres marines m’attendaient derrière. Je me retournai juste au moment où j’allais me faire taillader. Mon arme ensanglantée dans la main, je pus me retourner et bloquer la lame qui allait me donner la mort grâce à la chaine reliant le manche à la pointe.

                Etant en position très défavorable, avec les marines devant, et Anstis derrière moi, je comptais sur ce dernier pour venir à bout des autres hommes en uniforme. Mais il fallait faire vite, car l’homme qu’avait frappé mon coéquipier reprenait son souffle et n’allait pas tarder à reprendre ses esprits… Je fauchais les pieds de l’homme qui s’en prenait à moi. Il s’écroula par terre, lâchant sa lame d’un bras pour se rattraper. Sauf que je profitais de cet instant pour lui foutre un bon coup de genoux dans la gueule, alors à la hauteur de ma jambe.

                Il recula puis tomba par terre le nez ensanglanté. Je rugis devant les autres, en les poussant pour leur faire perdre l’équilibre. Mais l’avantage du nombre avec eux, c’est moi qui dérapais sur les graviers, et cognais, en reculant, le marine écrasé par celui qui avait dû encaisser le coup de poing d’Anstis. Me sentant en danger, je pivotais sur le côté pour me retrouver face à mes adversaires. Un d’entre eux était à terre, un autre était à ma gauche, et deux étaient à la droite. Il fallait que je trouve une stratégie pour les vaincre.

                Je me rendis alors invisible et alla achever l’homme à qui j’avais fracassé le nez. Ils m’avaient donc repérés, je me déplaçais encore, mais ils entendaient mes pas. Cependant, cela nécessitait une grande concentration, et leur faisait un peu oublier qu’ils étaient en combat. J’espérais alors l’intervention d’Anstis pour qu’il puisse en tuer quelques uns et me rejoindre pour enfin pouvoir combattre ensemble.


                [HRP = Désolé les correcteurs, mais j'ai oublié de changer de compte comme un con ^^"]


                Dernière édition par Hikaru Kinjirô le Dim 27 Mar 2011 - 16:34, édité 3 fois

                    Je mis mon bras devant mon visage et je fermais les yeux, prêt à encaisser le coup. Mais je ne sentis rien. Baissant le bras et rouvrant les yeux, je vis mon partenaire contrer une lame avec la chaine de son nunchaku et mon assaillant saignait bien. Le voleur m'avait sauvé sur ce coup-là. Nous étions dos contre dos avec chacun un lot de marine en face. De temps en temps, je regardais mon partenaire pour voir comment il se débrouillait tout en gardant une distance convenable avec mes ennemis pour éviter de me faire trancher pendant ce temps là.

                    Akaido avait réussi à en mettre un à terre. Il parvint même à le tuer en se rendant invisible. La brochette de marine dont il devait s'occuper regardait vers lui en se focalisant sur ses bruits de pas. Mais ils m'oublièrent et me tournèrent le dos pour tenter de suivre les déplacements de mon partenaire. Je me retournais donc et courais vers le plus proche d'entre eux. Bien sûr, il m'entendit venir, mais il n'eut pas le temps de riposter que je plantai mon couteau dans son épaule ce qui lui fit lâcher son arme.

                    Par contre, les soldats dont je devais m'occuper voulaient faire la même chose et fonçaient sur moi. Pensant qu'il viendrait directement dans mon dos, je lançais mon pied vers l'arrière avec l'intention de le percuter. Mais je ne fis que frapper le vent. Tournant la tête, je vis que le soldat que je voulais frapper était juste à côté de ma jambe tendue. Les bras levés, il allait me trancher la jambe ! Retirant le couteau du corps du soldat, je le lançai vers mon assaillant qui se le prit en plein torse et qui recula lentement avant de tomber sur l'un de ses collègue.

                    Mais le fait de m'être tourné ainsi pour lancer le couteau alors que je n'avais qu'un pied au sol me fit perdre l'équilibre. Et pour arranger le tout, le soldat blessé à l'épaule se retourna et me frappa dans le dos. Je me suis écrasé ventre contre sol, aux pieds d'un marine encore intact. Il souriait d'un air victorieux et leva son katana pour me planter. Ma main gauche agrippa son pied et je tirai de toutes mes forces pour le faire tomber en arrière alors que je me relevais.

                    Me voilà debout, mais encerclé par quatre marines tous armés tandis que mon couteau se trouvait sur le torse d'un soldat allongé en-dehors du cercle. Au moins, avec ça l'attention de nos ennemis était de nouveau tournée vers moi et ils avaient abandonné l'idée de suivre les bruits de pas d'Akaido à cause de tout les bruits provenant de la lutte et des cries des blessés.
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                  Pendant qu’ils me guettaient le tueur s’était approché des trois marins. Il en avait fortement blessé un à l’épaule. Ce dernier était donc désarmé, et s’il voulait malgré tout récupérer un sabre d’un de ses compagnons morts, il devrait le tenir de son bras gauche, qui n’était manifestement pas son bon côté… Sans compter que pour contrer une attaque comme la mienne ou une de mon équipier, il lui faudrait ses deux mains… Anstis voulut donner un coup de pied par derrière à un des hommes qu’il affrontait un peu plus tôt, mais n’ayant pas d’yeux dans le dos, ce fut dans le vide que ses coups allèrent. Mais ne baissant pas les bras pour autant, il récupérait le couteau dans la peau du marin agonisant et le lança dans le torse de celui qu’il voulait viser. Mais le blessé voulait sa vengeance ! Et, profitant du déséquilibre du pirate, il réussit à le frapper entre les omoplates. L’homme aux cheveux couleur de la mer était à terre. Un autre homme surgit et brandis son sabre vers ce dernier, en signe de victoire. J’allais intervenir mais Anstis su faire mieux : il s’agrippa aux jambes de son assaillant, et se releva en le faisant tombé. Il faisait face à deux marins. Il allait rebrousser chemin histoire de prendre un peu de recule, mais celui qui était à terre se releva et celui qui avait été écrasé par l’homme au couteau dans le torse s’était aussi remis debout. Il était encerclé par quatre soldats, quatre hommes prêts à tout pour le vaincre.

                  Et c’est là que j’intervins. Tout en marchant sur la pointe des pieds, je sortis mes deux armes fétiches et les brandis en l’air… Un gravillon craqua sous mon pied, et l’attention se porta sur moi, malgré mon invisibilité, tout le monde avait compris où j’étais. Mais avant toutes réactions je réapparus visible, puis cria
                  « Brochette surprise ! » avant de frapper deux hommes des côtés opposés de leur cou d’un coup de poignard. Avec la force, ils se collèrent, formant ainsi une brochette humaine avec comme bâtonnet des armes. Je les relâchais. Plus que deux. Un chacun.

                  Nos ennemis étaient sur le cul, ils ne comprenaient pas ce qui venait de se passer. Cependant ils ne relâchèrent pas leurs forces et restaient en position de combat. Je me mis dos à dos avec Anstis. J’étais courbé, en position défensive. Mais, voyant que la peur avait dévorée mon adversaire, et voyant qu’il ne réagissait pas, je me remis droit, puis fis vriller mes nunchakus, bloquant toutes attaques de la part d’un assaillant. J’avançais, mais lui reculait, il approchait d’un grand chêne. Il était bloqué. La peur l’avait tellement paralysée qu’il lâcha son arme. J’avançais à trente centimètre de son visage, qui était en contre plongé par rapport à ma vue. Je cessai tout mouvement d’arme et le plantai à l’arbre, poignards dans les épaules, le traversant puis allant se planter dans le bois. Il hurlait de douleur et pleurait comme une fillette. Je ramassai son sabre, tombé à ses pieds, puis abrégeai ses souffrances en lui plantant sa lame dans son cou.

                  Pensant que mon équipier en avait terminé avec son marin, qui était en plus blessé à l’épaule droite, je lui demandais quelque chose qui m’intriguait.


                  Anstis, tu penses que c’était un bataillon dit « d’élite » ? Car à ma connaissance les soldats combattent aux fusils, pas à l’épée…

                  Sauf que la voix qui me répondis ne venait pas de derrière moi, mais d’au-dessus de moi. En effet, c’était une armée d’élite, mais la voix qui m’adressait la parole était celle d’un caporal comme les autres ! Je levais doucement la tête, et vis deux hommes, assis sur une branche, ils avaient assisté à toute la scène. Ils avaient dû venir là lors de la bataille. Au loin je voyais les troupes du gouvernement se déplacer. Nous n’avions pas le temps pour un autre combat, mais au pire, je nous rendrais invisible, Antis et moi. En tout cas, deux caporaux n’attendaient que de se battre. Je reculais, ils sautèrent de leur arbre, se plantant devant moi. Selon eux ils avaient quelque peu étudié nos techniques face aux autres marins… Je ne savais pas où était mon compagnon, mais je ne devais pas tourner la tête, sinon je mourrai…

                  Mes nunchakus plantés dans l’arbre, je n’avais qu’un sabre, celui du marin dans la main. Et j’allais devoir faire avec. Un des caporaux bondis derrière moi, il avait sans doute vu Anstis. J’allai me battre contre celui qui m’avait répondu, ça semblait être le plus fort. Dommage pour moi…

                      Pour une fois, j'étais content d'avoir agi avec un partenaire et non pas tout seul. Parce qu'honnêtement, je ne savais pas comment me sortir de ce pétrin. Encerclé par quatre marines, je ne pouvais m'enfuir. Étant désarmé, je ne pouvais parer leurs épées. Mais Akaido parvint à en tuer deux avec son humour qui le caractérisait si bien. Dos à dos, nous avions chacun un ennemi en face.

                      Bon, mon partenaire affrontait son adversaire avec des armes. Quant à moi, je faisais face à ce marine à main nu. Voyant cela, le soldat sourit et tenta de m'asséner un coup verticale. Bondissant sur le côté, je l'évitais mais il tourna son épée et fit un mouvement en biais que je pus esquiver en me baissant. Tournant une nouvelle fois son arme, il s'apprêtait à baisser son épée sur moi. Mais je m'élançais vers lui, passant sous son bras et le frappant au ventre. Il tomba sur le dos et la blessure de son épaule lui fit lâcher son arme. Je me précipitais sur lui et serrais mes mains autour de son cou. J'avais plutôt l'habitude de trancher, c'était mon tout premier étranglement. Mais il sembla bien se dérouler car au bout de quelques temps le marine cessa de se débattre.

                      Pendant que j'allais récupérer mon couteau planté dans le torse d'un des marines, Akaido me questionna sur la possibilité d'une troupe d'élite. Et il était vrai que ces soldats ressemblaient plutôt aux premiers pions qu'on envoie dans la bataille. Et en effet, il y avait deux hommes qui attendaient. Perchés sur un arbre, ils n'aidèrent même pas leurs collègues. Je trouvais cela méprisable. Ce comportement tenait plus de la piraterie que de la justice.

                      Ils descendirent de l'arbre, et l'un d'entre eux me vit ramasser le katana d'un des cadavres. Il bondit vers moi, ou plutôt face à moi. Le couteau dans ma main droite, le katana dans l'autre, j'étais prêt à affronter ce nouvel ennemi. Celui-ci était posté de profile, et je me demandais ce qu'il pouvait bien faire dans cette position. Voulant profiter de cette ouverture, je m'élançais vers lui, katana levé. Mais cela ne se passa pas comme prévu. A peine à un mètre de lui, il y eut un coup de feu. Un trou se forma dans la veste du marine, en-dessous de l'un de ses bras. On pouvait voir le canon du pistolet. Et la balle transperça mon flanc gauche, me faisant lâcher le katana qui se planta dans le sol. Du sang coulait le long de mes habits et je plaquai ma main libre sur la blessure pour empêcher que trop de sang ne sorte.

                      Je rangeais le couteau dans ma poche et prit le katana dans ma main droite. Fixant le caporal, je lançais mon arme vers sa tête qui souriait. Il tourna la tête dans la direction opposée pour l'éviter, le katana volait vers Akaido et l'autre marine. Lorsque mon ennemi retourna la tête, j'étais déjà devant lui. Il sortit son pistolet de sous sa veste et tendit son bras vers moi. Mais de ma main droite, je lui agrippai le poignet et le coup de feu partit dans les nuages. J'insérais ensuite mes doigts dans la peau du marine et je lui injectais des hormones au hasard afin qu'il tombe malade.

                      De l'insuline, voilà ce qu'il injecta dans l'organisme du caporal. Celui-ci tomba en hypoglycémie en quelques minutes à peine. Et déjà les premiers symptômes se voyaient. Son visage devenait pâle, des gouttes de sueur apparaissaient, son corps avait quelques tremblements... Avec sa baisse d'énergie, je pus le désarmé facilement et lancer le pistolet au loin. Je le regardais ensuite. S'il voulait survivre, il devait manger quelque chose qui donnerait du sucre à son organisme. Sinon, il risquait d'y laisser la vie. Seulement, le sucre ne fait pas parti de l'équipement d'un marine...
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                    • Il me fixait. Il était confiant. Il souriait. Moi je ne rigolais pas du tout. Parce que c’était la prison si je ne le vainquais pas. Il sortit une gourde de sa veste blanche. Pensant qu’elle contenait de l’eau de mer, j’attaquais au plus vite le caporal. Il ne fallait pas que je reçoive une goutte, sinon, j’étais fichu. Il pivota, et se trouvait juste à côté de moi. Il lançait l’eau sur mes pompes. Alors que je m’attendais au pire, rien ne se produisit. Il profita de cet instant de réflexion pour m’attaquer. Je pus contrer son attaque assez facilement, mais il sortit alors un pistolet de sa cape, et tira.

                      J’avais eu le temps de bondir en arrière, mais il m’avait quand même touché. Le sang se répandait sur mes habits au niveau de l’appendice. Et comme si cela ne suffisait pas, une lame de katana me frôla l’oreille, créant une perle de sang qui venait compléter la couleur de ma coiffure. Je gueulais à mon compagnon de faire plus attention, que c’était du sérieux ce combat. Et à peine avais-je conclus cette phrase, que le visage de mon adversaire s’était rapproché du mien. Toujours son arme à feu sous son manteau, je fus pris d’un réflexe simple. Un coup que certain décriront comme lâche, d’autre comme efficace. Il a reçut plusieurs noms ce coup, et c’est évidemment pour rendre hommage à un homme fort, un modèle pour moi [lol], que je l’appellerais aujourd’hui « le coup de tatane dans les bistouquettes ».

                      Il eu mal, il criait, car c’est vrai que cet endroit est le plus sensible de l’homme. Il devint pâle, tituba, puis me fixa d’un regard qui voulait tout dire. Je n’eu aucunement pitié de lui. Et c’est pour ça que je me rendis invisible pour le surprendre par derrière, pour l’achever. Mais, je ne sais comment, il devina ma position et tira cinq coups à suivre. Un seul me toucha, et m’arracha un morceau de peau près des côtes. Je regardais le sol, et là je remarquais que mes empruntes de pas se voyaient à la surface des graviers. Je me souvins alors de la gourde, de l’eau jetée sur mes godasses. Il m’avait eu par la ruse. Sans prendre en compte le sang qui coulais de ma hanche, qui souffrait. La douleur s’intensifiait de plus en plus.

                      Le marin reprit un peu ses esprits, même si la douleur de ses testicules le paralysait toujours autant. Je ramassais le sabre qui m’avait percé l’oreille, plus m’approcha de ma future victime. Il tenta de tirer, mais son chargeur était vide. J’avançais toujours, il savait où j’étais mais ne savait pas dans quelle position je me tenais. Il tenta de fuir, il savait qu’avec le mal qu’il avait, même le courage ne pourrait le sauver. Il pleurait. J’avançais toujours, en lui criant de se battre s’il était un homme. Mais avec ce qu’il venait de recevoir, j’en doutais…

                      J’étais tout près de lui, je croisais les sabres, puis exécutais un mouvement sec et rapide, la pointe des lames de part et d’autre de sa gorge. Des giclées de sang partirent de toute part. J’étais rassuré. L’égorgement était ma pratique favorite, et nous nous étions bien battus. En revanche je souffrais. La balle du pistolet du caporal était toujours logée dans mon corps. Je partis récupérer mes nunchakus plantés à l’arbre. Et, voyant que le marin dont s’occupait mon équipier était dans un sale état, je me dis que c’était fini pour nous, nous allions pouvoir nous échapper.


                      Anstis, laisse-le dans cet état ! Les renforts ne vont pas tarder, nous devrions nous dépêcher. S’il réussi à survivre jusqu’à l’arrivée de ses compagnons, il pourra au moins leur raconter nos exploits avant de décéder de ses blessures… Et sinon, tu pourrais me rendre un service ? Déloger une balle de mon corps et me guérir, parce que là je commence à avoir de plus en plus mal…

                        Voyant le marine s'affaiblir de plus en plus à cause de sa maladie, je pensais qu'il n'était plus un danger et je me retournais vers mon partenaire. Celui-ci était entrain de trancher la gorge de son adversaire. Il me demanda une chose plutôt étrange, déloger une balle de son corps... Avais-je vraiment l'air d'un médecin ? Je n'y connaissais rien à comment ôter une balle, j'ignorais même quels outils il fallait utiliser. Vu mes connaissances, je risquais de le blesser d'avantage au lieu de le guérir.

                        Posant mes pieds l'un devant l'autre, j'avançais lentement vers Akaido. Ma main gauche était toujours plaquée contre ma plaie mais par rapport au voleur, la balle avait traversé mon corps. Je marchai légèrement penché vers l'avant et j'entendis le marine malade tomber par terre au moment où j'arrivais à hauteur de mon partenaire. Le caporal n'avait plus que quelques minutes à vivre.
                        " Horu Horu no Itamu "

                        Je plantai les doigts de ma main droite lentement dans Akaido afin d'injecter des hormones de vigueur. Normalement, il ne sentait plus aucune douleur. Mais ce n'était pas pour autant que ses blessures avaient guéries, attention. Au moins, il pouvait s'enfuir tranquillement ainsi.
                        " Tu ne ressens plus la souffrance de toutes les plaies que ton corps a enduré jusque là. Mais tu n'es pas guéri ! Une fois qu'on se sera enfui, je te conseille d'aller voir un docteur pour enlever la balle. Je ne m'y connais pas. "

                        Mes jambes m'emmenaient maintenant vers l'arrière de la propriété. Une villa pareil avait certainement une deuxième sortie. Et puis, les marines risquaient d'arriver par l'entrée principale. Au cas où il n'y aurait pas de sortie, il suffira d'escalader la muraille. Mon partenaire allait probablement prendre la même voix que moi. Je me demandais si je le reverrais un jour, sur la mer...
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