Rappel du premier message :
Un soupir las. Il devait pas être loin de trois heures, la fin de semaine approchait à grand pas. Il repoussa les dossiers sur lesquels il travaillait, hésitant avant de s’y remettre. Puis de s’en détourner à nouveau. Il faisait une chaleur à crever. Les fenêtres étaient ouvertes, mais au lieu d’un faible courant d’air c’était une chaleur atroce qui s’engouffrait dans le bureau. Et si on les fermait, c’était pire. La carafe d’eau était devenue tiède, les grillons chantaient. Décidément pas un temps à travailler. L’heure était aux chants, aux danses. Pour de nombreuses personnes, Shell Town était une destination de rêve, de vacances mais ce n’était malheureusement pas le cas pour tout le monde. C’était peut-être ça le pire … Bon allez, il était temps pour un café. Un peu de mouvement, un peu d’air frais. Soi-disant que les boissons chaudes désaltéraient mieux. Pourtant, c’était de froid qu’il avait envie. Mais il s’en contenterait. Il se leva, s’étira en baillant outrageusement. Dure la vie de gratte-papier du gouvernement.
Comme si elle en devinait les pensées, la silhouette encapuchonnée dissimulée sur un toit voisin, à vue, secoua la tête. Vêtue de noir, bardée d’armes. Voilà qui donnait une idée de la souffrance : cela faisait des heures qu’il guettait cet instant. Le moment où le fonctionnaire abandonnerait son poste. Une demi-heure qu’il jouait avec ses trombones à procrastiner honteusement ! Il s’engouffra dans le bâtiment en secouant la tête. Il aurait certes pu entrer plus tôt et le neutraliser, mais ce n’était qu’un pauvre hère qui faisait son office. Il doutait que celui-là fut assez alerte pour ne serait-ce que porter une épée. Il fourra ses mains dans la paperasse et crocheta rapidement la serrure du bureau. Il y avait là toute une collection de tampons règlementaires. Pourquoi réaliser de faux papiers lorsqu’on pouvait se servir à la source des accréditations, hé hé …
« Hm. Tout est en ordre, allez-y. » maugréa l’agent de la Marine en relisant plusieurs fois le document.
Ce fut un charmant jeune homme à la peau hâlée et aux cheveux de jais qui récupéra le papelard. Il avait les yeux océans et un sourire goguenard. Lieutenant ERnest-EVelyn Orélans. Voilà ce qu’on pouvait lire sur le papier. C’était un mandat de perquisition à l’encontre d’une cargaison arrivée tout droit d’Hinu Town, du moins soi-disant. L’officier avec un sourire malicieux puis le rappela à l’ordre et mentionna assez brièvement ‘cours de discipline’. Juste assez pour le faire blêmir et se mettre au garde à vous. Cela fait, il entra dans l’entrepôt et commença son inspection. Grâce à son mandat factice, il avait pu suspendre l’arrivée des travailleurs et se réserver l’entrepôt pour lui seul afin de mener ses investigations. Il suspectait depuis plusieurs jours un trafic au sein des marchandises livrées dans ce hangar. C’était une affaire assez importante car il s’agissait des suites d’une entreprise menée il y avait cela plus d’un an à Hinu Town où il avait été jusqu’à confronter la royauté pour mettre en branle une organisation du crime. C’était là une des dernières réminiscences de cette organisation qu’il essayait de mettre à mal.
En effet, il y avait à Shell Town un receleur de talent qui parvenait à refourguer armes et opium sans que cela ne transparaisse. L’assassin avait donc décidé de s’infiltrer directement au sein des administrations compétentes – façon de parler – pour simplifier ses investigations. Ce n’était pas la première fois qu’il voguait à travers elle dans cette ville, ce qui l’arrangeait particulièrement car il en connaissait les rouages. Il avait mandaté quelques uns de ses contacts pour lui fabriquer une identité tangible avec quelques dossiers bien placés qui lui attribuaient des états de service fictifs, ce qui expliquait le besoin du mandat signé par un tampon officiel et fabriqué de toutes pièces. Il commença ainsi à farfouiller dans les caisses à la recherche de son but. La tâche était d’envergure : il y avait là plus d’une centaine de boîtes en tout genre, étiquetées sous des noms toujours plus étranges les uns que les autres … De quoi décourager n’importe qui sauf lui.
Un soupir las. Il devait pas être loin de trois heures, la fin de semaine approchait à grand pas. Il repoussa les dossiers sur lesquels il travaillait, hésitant avant de s’y remettre. Puis de s’en détourner à nouveau. Il faisait une chaleur à crever. Les fenêtres étaient ouvertes, mais au lieu d’un faible courant d’air c’était une chaleur atroce qui s’engouffrait dans le bureau. Et si on les fermait, c’était pire. La carafe d’eau était devenue tiède, les grillons chantaient. Décidément pas un temps à travailler. L’heure était aux chants, aux danses. Pour de nombreuses personnes, Shell Town était une destination de rêve, de vacances mais ce n’était malheureusement pas le cas pour tout le monde. C’était peut-être ça le pire … Bon allez, il était temps pour un café. Un peu de mouvement, un peu d’air frais. Soi-disant que les boissons chaudes désaltéraient mieux. Pourtant, c’était de froid qu’il avait envie. Mais il s’en contenterait. Il se leva, s’étira en baillant outrageusement. Dure la vie de gratte-papier du gouvernement.
Comme si elle en devinait les pensées, la silhouette encapuchonnée dissimulée sur un toit voisin, à vue, secoua la tête. Vêtue de noir, bardée d’armes. Voilà qui donnait une idée de la souffrance : cela faisait des heures qu’il guettait cet instant. Le moment où le fonctionnaire abandonnerait son poste. Une demi-heure qu’il jouait avec ses trombones à procrastiner honteusement ! Il s’engouffra dans le bâtiment en secouant la tête. Il aurait certes pu entrer plus tôt et le neutraliser, mais ce n’était qu’un pauvre hère qui faisait son office. Il doutait que celui-là fut assez alerte pour ne serait-ce que porter une épée. Il fourra ses mains dans la paperasse et crocheta rapidement la serrure du bureau. Il y avait là toute une collection de tampons règlementaires. Pourquoi réaliser de faux papiers lorsqu’on pouvait se servir à la source des accréditations, hé hé …
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« Hm. Tout est en ordre, allez-y. » maugréa l’agent de la Marine en relisant plusieurs fois le document.
Ce fut un charmant jeune homme à la peau hâlée et aux cheveux de jais qui récupéra le papelard. Il avait les yeux océans et un sourire goguenard. Lieutenant ERnest-EVelyn Orélans. Voilà ce qu’on pouvait lire sur le papier. C’était un mandat de perquisition à l’encontre d’une cargaison arrivée tout droit d’Hinu Town, du moins soi-disant. L’officier avec un sourire malicieux puis le rappela à l’ordre et mentionna assez brièvement ‘cours de discipline’. Juste assez pour le faire blêmir et se mettre au garde à vous. Cela fait, il entra dans l’entrepôt et commença son inspection. Grâce à son mandat factice, il avait pu suspendre l’arrivée des travailleurs et se réserver l’entrepôt pour lui seul afin de mener ses investigations. Il suspectait depuis plusieurs jours un trafic au sein des marchandises livrées dans ce hangar. C’était une affaire assez importante car il s’agissait des suites d’une entreprise menée il y avait cela plus d’un an à Hinu Town où il avait été jusqu’à confronter la royauté pour mettre en branle une organisation du crime. C’était là une des dernières réminiscences de cette organisation qu’il essayait de mettre à mal.
En effet, il y avait à Shell Town un receleur de talent qui parvenait à refourguer armes et opium sans que cela ne transparaisse. L’assassin avait donc décidé de s’infiltrer directement au sein des administrations compétentes – façon de parler – pour simplifier ses investigations. Ce n’était pas la première fois qu’il voguait à travers elle dans cette ville, ce qui l’arrangeait particulièrement car il en connaissait les rouages. Il avait mandaté quelques uns de ses contacts pour lui fabriquer une identité tangible avec quelques dossiers bien placés qui lui attribuaient des états de service fictifs, ce qui expliquait le besoin du mandat signé par un tampon officiel et fabriqué de toutes pièces. Il commença ainsi à farfouiller dans les caisses à la recherche de son but. La tâche était d’envergure : il y avait là plus d’une centaine de boîtes en tout genre, étiquetées sous des noms toujours plus étranges les uns que les autres … De quoi décourager n’importe qui sauf lui.