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À l'eau, j'égoutte ? ... à l'huile !

La veille au soir, Gura avait débarqué sur une petite île de North Blue. Et à vrai dire, ce n'était pas plus mal d'arriver quand il faisait noir. Moins de monde dans les parages, donc moins d'oeil attiré par l'attraction du jour. Non pas que le Sumo détestait qu'on le reluque sous tous les angles, mais s'il pouvait éviter les grimaces et les sales remontrances qui allaient souvent de pair, c'était toujours ça de gagné.
D'autant plus que cette fois-là, la note de son voyage s'avéra salée, alors qu'il suffisait juste de le conduire d'un point A à un point B. Pourquoi tant de haine alors ? Parce qu'à cause de sa large envergure, le gars comptait comme quatre, tout simplement. Deux cent cinquante kilos de corpulence, vous imaginez ? Le transporteur se ferait bien plus, s'il avait été amené à livrer une petite classe de primaire en voyage scolaire.

Heureusement que le deal consistait donc à verser une première moitié avant le départ... et si l'embarcation ne coulait pas en mer, et qu'elle accostait à bon port dans les temps, il n'y avait plus qu'à payer l'autre moitié d'ici là.
Quoi qu'il en soit, Gura fit style d'accepter ces conditions de discrimination sans broncher. Mais une fois à mi-parcours, le coquinou usa de sa technique de décollage. Ainsi, telle une fusée, après un bon petit Kamik'Ass vers le ciel, le gros sac avait disparu de son taxi naval.
Le tout, à l'insu ou presque des autres passagers, bien entendu. En tout cas, une fois que la dernière personne sur le pont eut le dos tourné, le plan d'évasion ne tarda pas à se mettre en application.

Sur ce, le catcheur n'avait plus que quelques kilomètres à nager, lorsqu'il retomba en mer. Voilà comment on économisait ensuite son faible argent de poche pour se louer une chambre à l'auberge de la première ville, par exemple.
Cependant, là encore, tout ne joua pas en sa faveur. Devant le comptoir de l'établissement, le vieux tenancier expliqua au mastodonte en slip qu'il ne pouvait pas lui donner n'importe quelle chambre. Allez savoir pour quelle excuse bidon, hein... puf puf puf !
Ce serait donc à l'étage, en tout cas. Gura découvrit plus tard dans la conversation que c'était moins cher... mais moins bien entretenu, voire pas du tout. Le grand-père ne savait plus trop se déplacer, alors pas question de monter un escalier, entre autre !

_ Ça marche, papi ! Répondit le grand chauve, en lâchant la monnaie sur la table.

Bon d'accord, pour les chiottes et les douches, on aviserait plus tard. Pour l'instant, tant qu'il y avait un lit sous un toit, on ne s'en plaindrait pas.

Gura passa donc la nuit tant bien que mal, sans rien avoir à signaler de particulier. Peut-être une ou deux toiles d'araignée, de la poussière, de la tapisserie arrachée, mais sinon... il faisait bon faire grincer le bois pourri de cette chambre.
Et pour couronner le tout, oualalaradime ! Il y avait quand même un p*tain de balcon ! Si ça, c'est pas la grande classe !?

_ Hmmm ! Soupira-t-il, une fois la porte-fenêtre grande ouverte.

Et pourquoi ne pas respirer la fraicheur du matin, faire quelques étirements en se tenant à la rampe, humer les odeurs matinales (à défaut de la sienne déjà assez encombrante), mater discrétos toute cette populace, de haut ? Il devait bien y avoir quelques décolletés, peut-être ?

Malheureusement, que se passe-t-il quand un gros porc de la trempe de Gura s'employait à s'échauffer ? Exactement ! Comme quiconque après sa séance de sport... il transpirait.


/hrp: vala ! ^^ une intro basique, pis je finis sur euh... du suspense, lol.
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Quoi de mieux qu'arriver sur une nouvelle île de bon matin lorsque le soleil se lève ? Un transport en bateau gratuit peut-être. Pour ma part, je bénéficiais des deux. J'avais souvent le droit à des trajets en bateau gratuit, mais je devais souvent faire des yeux doux à plusieurs matelots. C'était l'avantage d'être une jolie femme. J'accostais donc sur une île assez calme. Elle était encore endormie, ce qui était normal vu que le soleil était en train même de ce lever. J'avais toujours aimé regarder les levés et couchers de soleil. Ces mélanges de couleurs uniques dans le ciel : jaune, rouge, orange. C'était une chose qu'il fallait voir au moins une fois dans sa vie. Mais ça ne valait pas une vue depuis le Boru Bodur. J'eus un bref frisson, le Boru Bodur avait disparu. Mes précédents voyages en bateau n'était pas bon. Je devais retrouver mon île coute que coute. Pour l'instant je devais me reposer. Mes précédents voyage en bateau m'avait épuisé et je me hâtais d'arriver en ville.

Une chambre dans un hôtel me suffirait largement. Il était hors de question de dormir dans la rue. Je n'étais pas très riche, mais tous ces trajets en bateau gratuit m'avaient permis d'économiser une jolie petite somme. Je commençais donc ma recherche d'un hôtel ou d'une auberge. Cependant, il était rare de trouver une chambre au bon matin. La plupart avaient été louées le soir précèdent, d'autres n'étaient pas vraiment dans mes moyens. Et pendant ce temps, la ville se réveillait doucement. Je pouvais déjà apercevoir des gens partir vers leur travail. J'étais exténuée et je m'asseyais le long d'un mur. Finalement j'allais peut-être dormir ici. Je pouvais me défendre, j'avais mon fidèle Poppins à mes côtés. Mes yeux se fermaient tout seul et je commençais à m'endormir sur place.

« Hola jeune fille, vous ne devriez pas dormir ici. »

Je sursautais et ouvrais péniblement mes deux yeux. C'était un homme, la quarantaine et habillé en costume-cravate, prêt à aller travailler.

« Il ne faut pas dormir ici, ce n'est pas autorisé. La police risque de t'arrêter. Notre ville est assez stricte.Toute dégradation doit être payée. »

Je n'étais vraiment pas d'humeur à bavarder. J'étais même prête à me faire arrêter par la police. Qui sait, ils avaient peut-être des lits dans leurs cellules. Au pire je pourrais dormir par terre, ce serait même mieux qu'à l'extérieur.

« Je suis désolée mais je n'ai pas réussi à trouver un logement.
- Suivez-moi, je vais vous conduire à une auberge. Elle appartient à mon oncle. »

Il m'aida à me lever et je le suivais comme un zombie. Je n'avais plus toute ma tête. Au bout d'une marche assez longue, enfin pour moi. Nous arrîvames devant une auberge. Bizarrement, je ne l'avais pas vu lors de ma recherche.

« Hé tonton, t'a encore de la place pour la demoiselle ?
- Non pas vraiment mais je vais essayer de lui trouver un matelas.
- Parfait, merci tonton. Je vais aller travailler. Au revoir demoiselle. »

J'étais tellement fatiguée que je ne pouvais lui répondre que par un sourire. Après ce fut le néant.

[…]

Je me réveillais sur un matelas de fortune. Cette petite sieste m'avait requinquée. J'étais de nouveau en forme. Je descendais les escaliers de l'auberge assez rapidement. Le vieil homme était à l'accueil. Je voulais lui régler la somme de ma nuit mais il refusa, répondant que si son neveu m'avait conduite, c'était gratuit pour moi. Mais en retour, je devrais les aider en retour. Je lui promis que je m'acquitterai de ma dette et je sortis dehors. Il y avait de grosses flaques sur le sol. Des gouttes tombaient du ciel, saleté de temps pluvieux. Je pris mon parapluie et je l'ouvris. Les personnes de la ruelle me regardaient avec étonnement. C'était sans doute mon étonnant parapluie qui devait les surprendre. Mais bizarrement, tandis que je recevais un déluge d'eau, ils n'étaient pas dérangés par la pluie. Tout cela était très étrange.
    _ Et un ! Et deux !

    Puis on s'arrêta là. Une flexion, une extension, c'était déjà de trop. En plus, le gros trichait. Facile de se maintenir à une barre, pour commencer. Mais alors si en prime, son big popotin amortisseur touchait le sol dès qu'il s'agissait de plier les jambes...

    Bref. Aussitôt essoufflé, il ne tarda donc pas à s'accouder au balcon pour lézarder un peu. Mais bien sûr, quelques respirations profondes reprises plus tard, et voilà qu'il avait sérieusement dégouliné des aisselles et d'ailleurs.
    À ses pieds, une belle marque ronde et humide s'était dessinée, qui s'exporta sans plus attendre en plusieurs branches, plusieurs ruisseaux. Et si les principales trainées anodines préférèrent tout de même regagner la chambre, d'autres en revanche se jetèrent aveuglément dans le vide.

    Un étage plus bas à parcourir à peine, certes, mais de gouttes en gouttes, ce fut bientôt carrément une petite pluie localisée qui fut provoquée.

    _ Rha zut ! Pas eu le temps.

    Le Sumo se plaignit de n'avoir pas pu épier une des clientes de l'auberge qui sortait apparemment à l'instant. Cette dernière ne mit pas longtemps à se cacher derrière... un parapluie ? Par ce si beau temps ?

    Bon bah... peut-être que la nana était une touriste à qui on avait dû inculquer qu'à North Blue, le temps avait souvent tendance à se couvrir sans prévenir. Ou alors, Madame avait une trop belle peau, douce et sensible, et pour rien au monde elle laisserait les rayons du soleil lui brûler son mascara.
    Cependant, la seconde d'après siffla enfin le déclic dans la cervelle de Gura. Il remarqua avec stupéfaction et embarras sa boulette. Pour l'occasion, il déglutit... et transpira de nouveau, cette fois-ci, rouge de honte.

    _ Euh... bégaya-t-il en regardant à droite et à gauche, comme si ça changerait quelque chose au binz.

    Résultat, le temps s'écoula. Le catcheur se figea longuement, en train de réfléchir à la meilleure solution, alors qu'il aurait déjà pu commencer par se reculer.

    À vrai dire, c'est la première idée qui lui traversa sa caboche. Manque de bol, après un premier et vif soubresaut, le plancher eut de quoi le laisser gravement perplexe. Couinement et autre bruit grinçant à l'appel, en clair. Et comme si ça ne suffisait pas, sa petite saccade impulsive réveilla ses boobies bringuebalants de porcin.
    Comment expliquer ? Un peu comme un carillon ou des clochettes. Une légère brise permettait généralement de leur faire jouer un tintement mélodieux, n'est-ce pas ? Sauf que là, on s'approchait plutôt d'un "spouik spouik" peu ragoûtant.

    Lot de consolation dans tout ça ? Aucun. Les effets secondaires de la sueur de Gras Double avait souvent le chic de coller. Ce qui signifiait que la victime au rez-de-chaussée apprendrait vite à ses dépens qu'une averse, dite normale, mouillait bêtement... et point barre ! Ni plus, ni moins.

    _ Désolé ? Conclut Gura sans grande conviction.

    Qui sait ? Faute avouée est à moitié pardonnée, disait-on. Enfin, pas sûr que ça marche quand on se retrouvait face à une montagne de bourrelets sur pattes.

    Vous voulez un dessin ? Le gars d'en haut prenait quand même un malin plaisir à s'exhiber quasi apwal, avec juste une étrange couche-culotte ! Vu de dessous, y'a pas photo ! C'était la grande classe, en somme.
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    Saleté de temps pluvieux, je n'aimais vraiment pas la pluie. Mais le pire dans tous ça était la réaction surprise et presque moqueuse des personnes à mes alentours. Je ne voyais pas ou était le problème. Il pleut, je prends un parapluie. Ce n'était même pas une question de logique mais juste un réflexe. Alors pourquoi me regardait-il avec leurs regards supérieurs ? J'entendais leurs murmures moqueurs. « Qu'elle est stupide celle-là avec son parapluie avec ce grand soleil » Il n'y avait pas de grand soleil. Enfin si ; en essayant de lever mes yeux vers le ciel, j'aperçus un charmant rayon de soleil. D'ailleurs, la pluie c'était arrêté, mais par mesure de précaution, je choisis de garder mon parapluie hiver. Il y aurait peut-être un autre passage pluvieux, sait-on jamais.

    Avec mon parapluie au dessus de ma tête et sans bouger, je commençai à réfléchir. La foule commençait à s'éloigner, le spectacle était fini. Je soupirai, je n'aimai pas me donner en spectacle. Mais je le faisais souvent contre mon gré. Bon, mon objectif à présent était de rendre ma dette envers l'aubergiste mais que devais-je faire ? Il ne voulait pas de mon argent, il ne voulait pas de mon aide. Je devais donc lui rendre un service. Qu'importe, pour l'instant, je devais agir. Peut-être qu'un bon repas suffirait. Je décidai donc d'aller vers le centre-ville pour acheter quelques fruits, légumes et autres aliments pour un bon repas.

    C'était parti, une petite marche de rien du tout. *SQWISH* Je ne pouvais pas marcher, quelque chose entravait le mouvement de mes pieds. Je tournai ma tête vers mes jambes. La flaque ! J'essayais de lever ma jambe droite, mais ce fut chose vaine. Ce n'était pas de l'eau, mais quelque chose de visqueux, très collant. J'essayais de lever ma jambe gauche, mais c'était le même constat. J'étais piégée, emprisonnée par une flaque gluante et condamnée à rester ici jusqu'à la fin de ma vie. Qu'avais-je fait de mal pour mériter ça ? Était-ce mon châtiment spirituel pour avoir failli à ma tache ? Il ne me restait plus qu'un seul choix et pas des moindre : me séparer de mes bottes. Cruelle destinée, pourquoi me fais-tu perdre de si vieilles amies. Lentement, je détachais les lacets de mes deux bottes. J'extirpais mes deux jambes et sautai hors de la flaque. Je me rapprochai de mes bottes sans marcher dans la flaque. Impossible de les débloquer, je n'avais plus qu'à me racheter une autre paire de bottes. Adieu mes chères bottines noires...

    Pendant ce temps, une foule importante s'était entassée autour de moi et regardait avec stupéfaction la flaque collante. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? De la colle ? Impossible, c'était bien trop visqueux pour être de la colle. Je m'accroupissais près de la flaque et commençai à renifler. Ça avait une odeur assez forte comme de la transpiration ou de la sueur. Je me relevai et fermai mon parapluie. Il était couvert de cette mixture collante et je devrai le laver pour pouvoir l'utiliser. Le brouhaha était, de plus en plus fort et je commençai à être entourée par un grand nombre de personnes. Ce n'est pas que je n'aimais pas la compagnie, mais avoir trop de personnes autour de soi, c'était insupportable pour moi.

    « Mais vous avez pas fini de me coller comme ça ?! »

    Réaction de stupeur autour de moi, je passais de nouveau pour la folle du coin. Tant pis, quitte à jouer ce rôle, autant le faire bien. Je soulevai mon parapluie et commençai à menacer mes voisins. Il y avait toujours le liquide dessus. Si je les frappais, ils resteraient peut-être collés à mon parapluie. Mon manège semblait fonctionner et la ruelle se vidait petit à petit. Je pouvais donc de nouveau penser sans être interrompue. Je devais trouver une nouvelle paire de bottes et laver mon parapluie. Tout cela en plus du service pour l'aubergiste.

    *SPOUIK* Brusquement, je fis un pas en arrière. C'était un bruit assez étrange, extrêmement bref. C'était comme si quelque chose d'assez flasque s'agitait au gré du vent. Brrr, rien que de penser ce que c'était, cela me faisait frissonner. Un autre bruit se fit entendre, une sorte de parole à voix basse. Difficile de comprendre, mais une chose était sure, cela provenait d'en haut de l'auberge ; à proximité d'un balcon. Qui était-ce ? Et était-il responsable de la flaque et de l'espèce de pluie qui m'était tombée dessus lors de ma sortie de l'auberge ? J'allais rester ici et attendre qu'il montre son nez. Quoi qu'il en soit, il allait me repayer une paire de bottes !
      Qui l'eut cru ? Malgré lui, Gura avait engagé une comédienne qui jouerait un petit numéro en son nom. Bon d'accord, ce n'était pas demain la veille qu'on se déciderait à lui jeter des petites pièces pour qu'il puisse s'acheter autre chose qu'un slip. Mais il y avait un début à tout.
      Quoi qu'il en soit, si on mettait de côté la gêne occasionnée, la jeune femme avait l'air marrante. En tout cas, vu d'en haut et en place VIP, on en avait pour son argent. Bien sûr, parfois ce satané parapluie faisait obstacle. Mais puisque la donzelle ne tarderait pas à gigoter, danser, voire même menacer du paparazzi, ça donnait tout de même droit à de belles prises de vue.

      Quand on pense que le Sumo se faisait souvent rabaisser au sujet de sa démarche de pingouin, pour une fois que ça arrivait à quelqu'un d'autre qui découvrait ce phénomène pour la première fois. Par chance d'ailleurs pour la réputation de la victime, celle-ci ne se vautra de tout son long dans la petite mare aux canards créée.
      Bah quoi ? Une fille qui enlèvait ses bottes, c'est bien... mais peut mieux faire, hin hin hin !

      _ Eh m*rde ! S'adressa-t-il à l'attention de la fofolle. Nan ! Qu'est-ce que tu fous ?

      En effet, le Sumo avait beau s'en être payé une bonne tranche dans ses moustaches et applaudir discrétos, si l'heure de la vengeance sonnait aussitôt après, il ne voulait certainement pas faire partie de ce revirement soudain.

      En bas, Mariza abandonnait ses bottes, tandis que d'autres badauds ou commerçants s'amenaient pour réciter leur morale. Meuh si, souvenez-vous ! Déjà qu'il était interdit de dormir dehors comme un sagouin, quelle serait donc la prochaine étape, si le sexe faible s'emballait dans un strip-tease ?
      Au même moment, Gura eut également l'occasion de se raviser. Plusieurs paires d'yeux le mirent en joue, dans leur ligne de mire, pour l'occasion. Un gros sac de sa trempe, pratiquement dénudé et aussi pluvieux qu'un nuage gris, non merci ! L'expression "pleuvoir comme une vache qui pisse" devait venir de là, avec du bol ?

      _ Mais pleure pas, cloporte ! Répliqua-t-il d'ailleurs à un voisin trop enquiquineur. C'est que de la flotte. Ça finira donc par sécher un de ses quatre, hein !

      Le catcheur n'avait évidemment pas peur face à ce genre d'énergumène, même si l'autre essayait juste de défendre sa ville... ou quelque chose dans le genre.
      Mais bon, si on ne pouvait plus se mettre à l'aise sur un ou deux mètres carrés à peine, bah phoquillou ! Gura tenta du même coup de mettre fin à ses jours par-dessus le balcon, sauf qu'une fois son talon levé, le piédestal grogna légèrement.

      Après quoi, les remontrances, toutes plus déplacées les unes que les autres, la débandade avait atteint son apogée. Le colosse dégoulinant soupira une dernière fois, comprenant enfin que tout ce raffut ne rimait à rien. Puis, dans un dernier geste, il décida de mettre les voiles.
      Cependant, quand on sortait d'une vilaine rogne pareille, on oubliait parfois que l'agressivité engendrée ne se dissipait pas forcément en un clin d'oeil. Ce qui eut pour effet, dans un dernier mouvement nonchalant, de faire trembler le sol... enfin, le sol du premier étage. son perchoir, du moins.

      Puis crak !


      /hrp: vala, j'ai pas précisé si j'écartais grand les bras ni rien, mais... j'te laisse l'honneur d'exprimer ton euh... amour, lol. Very Happy
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      « Hé mais c'est quoi ce truc ?! »

      C'était un des passants qui venait de hurler. Il pointait du doigt le balcon et semblait quelque peu surpris. À mon tour, je levais mes yeux vers cette direction et j'aperçus un bien étrange individu. À première vue, c'était un homme en surpoids, vêtu d'une simple couche-culotte. Il émettait des petits couinements assez brefs. Était-il en train de rire ou de pleurer ? Il regardait vers moi, cela veut dire qu'il devait se moquer de moi. Je rougissais, je m'étais ridiculement donnée en spectacle. Il avait du bien rire. Cet homme allait me le payer. Néanmoins, il y avait quelque choses d'intrigants chez lui, plus particulièrement sa tenue. Assez atypique et presque trop dénudé à mon goût. Je décidai donc d'interroger les passants qui s'étaient de nouveau ameutés en masse.

      « C'est qui cette homme ?
      - Un sumo sans doute, il est là depuis hier je crois.
      - C'est quoi un sumo ?
      - Oh, juste un gros qui fait du catch en slip. »

      Rien de bien sensationnel donc. Soudain, il apparut sur son balcon, droit et fier. Brrr, un autre frisson parcourut mon corps. Il était quasiment nu et encore couvert de transpiration. Son corps luisait au soleil. Il était donc responsable de ce déluge d'eau qui s'était abattu sur moi. Encore une raison de plus pour que je le déteste. C'était presque un signe divin pour que je le punisse. Pour en revenir à notre histoire, le sumo était appuyé sur la balustrade et faisait des grands gestes mélodramatiques. Il s'agitait dans tous les sens, levant les yeux au ciel et implorant les dieux de lui accorder une place au paradis. Quel idiot, j'aurai meilleure actrice que ça. Enfin, pour moi, il mentait, après tout, il n'y avait qu'une seule véritable déesse : la mienne. Il n'empêchait que sa petite scène semblait fonctionner sur les passants mais dans l'autre sens. Ils l'insultaient de tous les noms possibles : tas de graisses ambulant, erreur de la nature, gros porc... et j'en passe. Je ne savais pas vraiment pas pourquoi. Peut-être avait-il fait quelque chose de mal en arrivant. Finalement, cette petite scène avait attendri mon petit cœur de femme. L'homme, seul face à une foule enragée, c'était presque beau. Et comme si de rien, visiblement motivé par les insultes de la foule, il se prépara à sauter du balcon. Il ne fallait pas être dupe pour se rendre compte que ce n'était qu'une vaste mise en scène. Mais comme j'avais un cœur, je décidai de l'empêcher de sauter. Il me devait une paire de bottes, s'il mourait, qui allait me la payer ?

      « Non arrête, ne saute pas ! Il te reste tant de choses à vivre ? Tu ne peux pas sauter, il y à trop de gens qui t'aiment ! Euh... »

      Bon, j'allais sans doute regretter ce que j'allais dire mais tant pis. Il fallait bien faire des sacrifices pour avoir une paire de bottes gratuites.

      « Moi je t'aime bien... »

      Le sumo se ravisa. Mon faux discours l'avait-il touché ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais il me fixait avec ses deux yeux. Et soudain, ce fut le drame. *CRAC* Avec tout ce remue-ménage, le plancher assez friable semblait avoir atteint ses limites. Et le sumo dégringola avec une sorte de charisme presque surnaturel, rien à voir avec les chutes normales ou le héros tombe ridiculement. La chute assez vertigineuse ne semblait pas du tout l'effrayer et c'était presque à se demander s'il ne faisait pas exprès. Le sumo s'exerçait à faire une sorte de combinaison acrobatique dans sa chute. Il semblait se diriger vers moi. Avec une rapidité sans précèdente, je me projetai en arrière et poussait par les mêmes occasions les personnes qui m'entouraient.

      Un nuage de poussière rempli la ruelle. J'entendais des toussotements et des insultes : « Mais c'est quoi son problème à ce type ? » , « Il est complètement taré ! » , « Elle n'était pas trop mignonne la fille au cheveu rose en lui déclarant sa flamme ? ». Et merde, je m'étais encore affichée et le pire dans tous ça était qu'on allait peut-être m'associer au sumo. D'ailleurs était-il mort ? Pour ma part, je me relevai en m'appuyant sur des gens. Je tentai de m'approcher. La poussière était toujours présente et je n'arrivai pas à voir le point d'impact de sa chute.

      « Hé monsieur le sumo, vous êtes toujours vivant ? »

      Et soudain il se leva, fier et en faisant une pose de victoire. Comme lorsque les sportifs finissait une figure. Droit, et les deux bras en croix. J'enrageais, cet énergumène m'avait fait peur pour rien et pire encore, je passais pour une idiote.

      « Mais t'es complètement malade de sauter comme ça ! Et puis c'est quoi ce liquide bizarre qui colle ? »

      *CRAC* Un nouveau bruit se fit entendre. Je levais mes yeux vers le balcon. C'était la rembarde qui fonçait droit sur nous. Elle aussi s'était brisée. J'ouvrai mon parapluie et je m'acroupit. Au passage, j'entendis un bruit étrange. Comme si quelque chose s'enfonçait dans un truc plus mou. Le plus gros des débris tomba à côté de nous et des petits morceaux ricochèrent sur mon parapluie.
        _ Oups. Ça, c'était pas prévu au programme.

        Ce fut la seule remarque que trouva à formuler Gura, avant d'amorcer sa chute.

        Le bois pourri de cette auberge avait pourtant largement eu le temps de lui faire comprendre que jouer au petit rebelle n'était pas envisageable ! Et à vrai dire, le gros s'en était sorti plutôt pas mal au début. Même la dernière étape consistait simplement à regagner sa chambre. Pas la mer à boire, donc !
        Enfin bref... ce qui est fait, est fait ! Le soi-disant suicidaire dégringola ainsi le vide qui le séparait de la cohue en contrebas, puis badaboum ! Après quelques figures de style pour la frime devant les ploucs et la petite princesse, l'artiste atterrit non sans mal.

        _ Tada ! S'écria-t-il, pour meubler entre la poussière et les fissures gravées dans la rue.

        Les spectateurs impuissants, quant à eux, étaient en über panique. Peut-être même que certaines personnes trop fragiles s'évanouirent dans la foulée, tandis que d'autres gueulaient de ne pas en arriver à de telles extrémités.

        Qu'à cela ne tienne, le catcheur n'en avait rien à battre. Bien au contraire, à côté de ça, une nana venait de lui déclarer sa flamme. Rendez-vous compte ! Un gros dégueulasse qui suinte de partout, qui plus est ! Comment s'imaginer que ça pouvait être une farce, dans ces conditions ? Ah bah en fait, si !
        Gura balaya ensuite la zone de brouillard en toussotant, puis constata un peu mieux son exploit. Ce n'était vraiment pas beau à voir. Il avait pas mal salopé l'endroit qui l'avait chaleureusement accueilli la veille. Néanmoins, pas le temps de s'attrister davantage car, comme disait l'autre, quand y'en a plus, y'en a encore !
        Sur ce, d'autres morceaux de l'étage ne tardèrent donc pas à se décrocher, et à venir pleuvoir de nouveau au rez-de-chaussée. De quoi faire rager pas mal de monde dans les parages. Et pire ! Ameuter toujours plus d'indésirables curieux.

        _ Salut ! Répondit-il gaiement à côté de la plaque, l'air de rien malgré la gravité de la situation. Toujours vivant et... en bonne santé.

        Ou presque, car quelque chose clocha tout à coup. Qu'une fille se protègeait derrière un parapluie, passe encore... Mais que le bout de celui-ci s'empalait dans la bedaine du porcin, pourquoi tant de haine ?

        Résultat, le public alentour, toujours plus friand que jamais, ne manqua pas de jacasser au meurtre. Comme ça, pour cette accusée de Mariza, c'était le pompon. Sale gosse qui se déchausse sans aucune raison, qui brandit une arme à-la-con, et qui au final transperce un étranger dans le bidon.
        Heureusement, une fois la touche ultime de cette cacophonie écoulée, Gura dégonfla du ciboulot. Sans doute aussi grâce aux derniers coups pris sur le crâne, qui lui avaient brisé sa récente vision paradisiaque.

        _ Malade, moi ? Reprit-il, romantique pareil à un Bachelor de TF1. Hmmm, ça se pourrait bien.

        Il croisa brièvement les bras pour se donner une certaine prestance, du haut de ses deux mètres vingt. Et sans déc', avec une fille à genoux juste devant, ça avait de la gueule, han han ! Mais chut, hein.
        Pendant ce temps, le parapluie de la dame ressortit doucement en coulissant entre les bourrelets huileux, trankilou, telle une feuille hors d'une l'imprimante.

        _ Regarde où on en est avec tes conneries !? Râla-t-il, changeant aussitôt de faciès et de ton dans la voix. Tu m'fais une scène pour deux-trois filets de sueur, et maintenant on a quasiment tout le quartier au cul !

        Là, obligé de la soulever par le col. Belle vue, ma foi.
        Sans remord ? Sans pitié ? Ou fallait-il justement rusé, à présent que villageois et commerçants encerclaient les deux parasites, fouteurs de brun ?

        _ Et toi, la grosse vache ! Fit une silhouette à l'entrée de l'hôtel. T'as intérêt à me rembourser tout ça, et fissa ! J'ai averti la police, elle va se pointer dans pas longtemps... tu feras moins le mariole, héhé !

        Cette voix de vieillard, c'était la même que celle du proprio de l'auberge. Ah c'est sûr, il y avait de quoi être vénère !
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        Je l'avais échappé belle. Ces débris n'étaient pas innocents et un impact sur moi m'aurait valu quelques blessures assez graves. J'avais réussi in extremis à me protéger avec mon parapluie, mais il semblait que cela m'avait attiré quelques ennuis. Désormais, la haine de la foule jadis tournée vers le sumo était aussi tournée vers moi. Ils me traitaient d'assassine, de meurtrière, d'étrangère, de... Bon, la liste complète n'était vraiment pas importante. Mais bien sur tout cela n'était qu'un vaste accident, voire une mise en scène vu l'imbécile que j'avais en face de moi. Lorsque j'avais voulu prendre de ses nouvelles, je l'avais malencontreusement embroché avec la lame de mon parapluie. Rien de plus. Le sumo ne semblait pas avoir été touché. C'était comme si ma lame s'était juste enfoncée dans un fourreau.

        Ce type était vraiment exaspérant. J'avais vraiment eu peur pour lui, j'étais même prête à oublier l'incident de la flaque, mais il fallait qu'il en rajoute une couche. Sa chute ne semblait pas l'avoir vraiment blessé et il le montrait avec une assurance presque énervante. J'avais envie de le frapper ! Monsieur était un artiste, hautain avec un air supérieur, et pas parce qu'il faisait plusieurs têtes de plus ! Le voilà qui m'accusait d'avoir ameuté toute cette foule. Comme par magie, ma lame sortit de son ventre et j'en profitais pour me relever.

        « Mes conneries ? »

        Je sentais que ma grande politesse allait s'envoler. C'était toute mon éducation parfaite qui allait disparaître en une fraction de seconde.

        « Mais tu te fous de ma gueule ? Mes conneries... je crois rêver là ! C'est toi qui commence à... suer. »

        Je sentis un bref frisson qui traversa tout mon corps. Je posais mes deux mains sur ma bouche pour éviter de vomir. Cette grosse flaque bizarre était bel et bien de la sueur, beurk. Un nouveau frisson parcourut mon corps, mais cette fois-ci c'était impossible pour moi de me retenir. Je vomissais toutes mes tripes sur les pieds de ce pauvre sumo. J'étais devenue un peu livide et profitant de ma faiblesse passagère, le sumo m'attrapa par le col et me souleva devant la foule. Je devais reprendre mes esprits. Pendant ce temps, les villageois nous encerclaient.

        « Tu me fais quoi là ? Tu m'accuses de faire une scène et tu me soulèves comme ça sans prévenir. Ça manque vraiment de tact, tu ne trouves pas. Et puis je fais une scène si je veux, non mais oh ! »

        Je pris une brève respiration et je décidai de crier. Ce n'était pas que je n'aimais pas être en hauteur, mais être soulever comme un vulgaire torchon c'était horripilant.

        « Mais lâche moi ! »

        Je gesticulai comme une folle et frappai le sumo avec mon parapluie sur ses jambes. Cela ne semblait pas réellement l'affecté mais cela me faisait passé pour une victime auprès des villageois. Je pouvais déjà entendre les « Lâche la petite, sale babouin ! » et autres insultes envers lui. Le sumo semblait être touché, était-il sensible ? Si je l'insultai moi aussi, allait-il me lâcher ? Non, ce n'était vraiment pas gentils de se moquer des autres. Et puis, je commençais à m'habituer à la vue. Pour moi qui était petite, c'était vraiment marrant de voir les autres de haut. Et soudain, j'entendis la voix du vieil aubergiste qui semblait s'énerver face à une grosse vache. Me traitait-il de grosse vache ? Si c'était le cas, il lui faudrait des lunettes car j'étais plutôt une jolie fille. Mes cheveux était impeccablement coiffés, ma peau était douce au toucher et plein d'autres choses.

        « Et ça vaut aussi pour toi, gamine au cheveux rose ! C'est comme ça que tu remercies mon hospitalité en faisant fuir tous mes potentiels clients et en réveillant ceux qui dorment ? Tu n'es vraiment qu'une sale... !»

        Bon, je n'aimais pas les insultes et je me bouchais les oreilles pour ne pas entendre la fin de sa tirade. Cet homme était méchant et je n'avais plus envie de le rendre son service. Au loin, j'apercevais la police qui commençait à s'approcher. S'ils arrivaient, ils nous arrêteraient tous les deux. J'avais donc intérêt à faire une alliance temporaire avec le sumo pour pouvoir m'échapper. On réglera surement notre différend ensuite.

        « Hé monsieur le sumo, y'a la police qui arrive. On s'en va ? »

        Et je lui chuchotai ensuite dans l'oreille :

        « Mesure d'urgence, je t'en veux toujours pour la flaque. Mais la situation n'est pas propice pour nous deux ! »
          Tout s'était enchaîné si rapidement que Gura ne pigea même pas sur le coup que son ôtage venait de dégobiller. L'atmosphère sentait déjà la transpiration et la destruction, voire même l'haleine de tous ces chacals baveux servant de barrières humaines. Et maintenant que l'autre clampin de l'auberge éructait aussi son venin, l'endroit deviendrait bientôt irrespirable.
          Ah oui ! Et bien sûr, la police qui ne tarderait pas non plus à ramener ses miches dans les parages... p*tain de ramassis de clochards à rajouter sur la liste ! Ça allait en faire du monde, mes aïeux !

          _ Et après on va dire que c'est moi qui chlingue ! Glissa Gura au milieu de tous ces beugléments de veaux.

          Ouais, bon d'accord ! De vaches, à ce qui parait, plus précisément.

          En tout cas, la petite coquine profita de l'occasion pour également vider son sac. C'est vrai, quoi ! Le Sumo était vraiment un sans-gêne un peu beaucoup dérangé, tout à coup.
          Mariza avait alors tenté de s'échapper des griffes du grand méchant loup, principalement en gigotant et en le tapotant dans la graisse. La tentative bien vaine, grossomodo. Encore que, autant Gura aimait patauger dans sa propre transpiration, autant le vidage de tripes à ses pieds le dégoûtait assez... et ce, même si sa grosse bedaine l'empêchait de vraiment constater la couleur de la dégueulasserie de sa victime.

          _ De tact ? Se plaignit le Sumo, afin de rejeter fastoche la faute sur l'autre. Mais tu viens de me dégueuler dessus quand même ! Espèce de euh... euh... grosse vache, ouais !

          Oups. Ce n'était pas voulu. On aurait qu'à dire que l'autre octogénaire l'avait influencé, hein ? Voilà.

          Bref, ça ne réglait pas le véritable problème, en revanche. Bien vite, ces rapaces de villageois crurent bon se mêler un peu plus physiquement. Voulaient-ils palper la marchandise ? Ou juste essayer de jouer aux justiciers, en attendant la flicaille locale ?
          Ainsi, vas-y que les attouchements commencèrent. Gura ne détesta pas plus que ça, ayant l'habitude des prises de catch bien plus appuyées, par exemple. Cependant, pas sûr que la nana soit de cet avis.

          _ Ohé ! Pas touche, bande de rats ! Pas question que j'en partage une miette. C'est moi qu'elle aime, qu'elle a dit !

          Laule. Gura s'y croyait déjà. Comme si tenir une jeune femme à la gorge suffisait à la désigner comme sa propriété. Bon enfin, elle avait bien dit qu'elle l'aimait tout à l'heure... ceci expliquant peut-être cela.

          _ Toupie Booblade ! S'écria le gros, au final. Et toi, chérie... accroche-toi à ce que tu peux, si tu veux pas finir défigurée.

          Le catcheur plaisantait bien sûr... ou pas, à vrai dire. Beh oui ! Il avait beau suspendre la demoiselle à bout de bras, s'il tourbillonnait comme une furie, il y avait des chances pour qu'elle se mange des mamelles élastiques dans la teuté, en fin de compte. Et ce serait dommage.

          Après quoi, une fois la miss mieux "rangée", Gura déblaya la zone après quelques vrilles virulentes dans les dents de tous ces morfales. De plus, ça tombait plutôt bien... Mariza, quant à elle, tournis ou pas, trouva le moyen d'annoncer qu'il valait mieux partir sur-le-champ. Quitte à s'expliquer d'homme à homme plus tard. Façon de parler, évidemment. Les deux concernés avaient tous les deux un torse qui pendouille.. d'une certaine manière, ahem !

          Alors, let's go... si ce n'est que quand on s'appellait Gura, on ne courait pas non plus à une vitesse folle. Du coup, est-ce que la police allait leur mettre la main dessus très prochainement ?
          En attendant, une dizaine de mètres plus tard à peine, sans prévenir, le Bibendum eut l'idée de déposer sa concubine sans lendemain sur le bas-côté. Pourquoi ? Parce qu'elle pouvait servir d'appât ou de diversion. Pendant ce temps, le lourdeau n'aurait alors plus qu'à tracer sa route avec plus de garanties. Dans le meilleur des cas, du moins.
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          Le sumo auto-dénommé Gura, si c'était bien son vrai nom. Je n'avais pas vraiment confiance en lui, mais c'était déjà moins péjoratif que le sumo. Donc Gura me tenait toujours par le col et m'offrait une vue pour le moins sympathique, qui m'avait permis de voir arriver la police de loin. Je l'avais bien entendu prévenu. Ce dernier semblait m'en vouloir de lui avoir vomit dessus et m'accusait d'être plus sale que lui. Il se foutait du monde, il transpirait comme un porc au bout d'un balcon et il se plaignait pour quelques gouttes de vomis. C'était le monde à l'envers, mais vraiment.

          « Si j'ai vomis c'est parce que tu sue comme un porc, espèce de... espèce porc ! »

          Vous me direz qu'il y a mieux comme insultes, mais sur le coup, c'est ce que j'ai trouvé de mieux à dire. De toute façon, ce tas de chairs immonde était totalement immunisé face à mon venin et à celui de la foule. Cela semblait presque renforcer son mental. Et pendant ce temps, Gura semblait lutter face aux villageois qui s'étaient rapprochés de lui pour essayer de me sauver apparemment. Ils lui assenaient des coups assez violents et certains en profitaient pour me toucher un peu. Cette bande de pervers ! Pour Gura, ça ne posait réellement pas de problèmes, c'était comme si les villageois tapaient dans un punching-ball. En clair, ils allaient s'épuiser pour rien. Cependant en voyant que les villageois me touchaient aussi, Gura, sans doute par orgueil et croyant que je l'aimai, me souleva et s'apprêta à exercer une de ses techniques bizarres de sumo. Cela ne sentait pas bon pour moi, il m'avait même demandé de m'agripper à quelques choses. Je me jetais sur son dos, tel un vulgaire sac de patate et tentais tant bien que mal de m'accrocher à... sa graisse du dos. Répugnant, j'avais de nouveau envie de vomir. En plus de cela, le sumo avait décidé de déclencher sa technique rotative dont le nom m'échappa vu la vitesse de tournoiement. Bien entendu je ne vomis rien étant donné que la plupart de mon contenu intestinal était déjà sorti.

          Ce fut une hécatombe au niveau des villageois. La technique du sumo était destructrice et projeta la plupart d'entre eux dans le décor. Les autres s'enfuirent à l'opposé de nous, justement dans la direction des policiers, qu'ils gênèrent par la même occasion. Avec une vitesse d'exécution étonnamment rapide pour Gura, et après quelques bonds par-ci par-là. Gura pris la poudre d'escampette avec moi toujours sur son épaule. J'étais toujours incapable de parler et je peinais à rester consciente. Je respirais lentement et tentais de retrouver mes esprits et mon équilibre. Et c'est à ce moment précis où cette espèce d'imbécile me balança par terre, à côté d'une poubelle et en profita pour courir. J'utilisai toutes mes forces pour me relever, mais mon équilibre était toujours bancal. Je balançai dangereusement de gauche à droite et je tombai par terre de nouveau.

          « Reviens-ici ! » hurlai-je

          Quelle enflure, après ma fausse déclaration d'amour, il trouvait le moyen de m'abandonner par terre. Des gens tueraient pour que je leur dise que je les aime. Ce n'était vraiment pas croyable. Cela n'allait pas se passer comme ça. J'étais rancunière et le souvenir de mes bottes me hantaient. Je me relevai de nouveau et pris une profonde respiration.

          « Arrêtez-les ! »

          Je me retournai et je vis la police qui m'avait déjà rattrapé. Gura m'avait donc laissé comme un vulgaire appât, une diversion pour qu'il puisse s'enfuir. C'était un choix plutôt logique étant donné sa vitesse de course pour le moins lente. J'arrivais encore à le voir au loin. Je commençai donc à courir pour le rattraper, mais sans chaussures, les petits cailloux sur le sol me faisaient mal et je ne pouvais pas partir à pleine vitesse. J'aurai pu le rattraper et même le dépasser. Mais bon, je n'aurai pas pu l’arrêter vu notre différence de gabarit. Les policiers étaient bientôt à mon niveau et pour ma part j'avais déjà quasiment rattrapé Gura. Je m'écartais à gauche pour éviter le ruisseau de sueur qui s'écoulait.

          « Hé, attends-moi ! Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement ! »

          Il me fallait vraiment une paire de bottes ! Jusqu'à présent, nous avions traversé des ruelles quasiment désertes, mais là, nous nous approchions d'une espèce de rue commerçante. C'était ma chance pour semer les policiers, mais je ne devais pas perdre Gura de vue. Il me suffisait de suivre le filet de sueur. Rapidement, je me faufilai dans la foule en me baissant, les policiers ne pourraient pas me retrouver. J'en profitai également pour suivre Gura de loin, finalement, il me suffisait de suivre le sommet de son crâne dégarni, luisant au soleil pour le retrouver. Après un léger tohu-bohu dans la foule, j'avais finalement rattrapé Gura. Une impasse, c'était parfait. Les policiers avaient perdu notre trace et le sumo était pris au piège.

          « C'est pas très poli de poser un lapin à une jolie demoiselle comme moi. Tu vas me rembourser mes bottes maintenant ! Alors fais pas ton radin et rend service à une fille en détresse tu veux bien ? »
            C'était assez folklo à épier, à vrai dire. Gura se voyait déjà libre et sans danger, surtout lorsqu'il entendit son ex-partenaire hurler dans son dos. La pauvre fille ne tenait plus trop sur ses quilles, elle vacillait, et on aurait dit qu'elle ne savait plus parler droit devant vers la personne visée.
            Le gros ne s'y attarda pas plus en détail pour autant, car tourner la tête ne paraissait pas le mouvement le plus aisé à réaliser, en ce qui le concerne. En effet, trop de chair entre le menton et le reste du corps faisait obstacle, tout simplement. Et de toute façon, il devait garder son peu d'endurance pour la course elle-même.

            Il l'oublia donc et se reconcentra sur son épreuve du moment. N'empêche, Mariza avait fait du bon boulot. Après avoir dragué les commerçants et compagnie avec ses bottes, voilà maintenant qu'elle se déhanchait pour ces messieurs au prestige de l'uniforme. Si c'est pas magnifique !
            Et le plus drôle fut qu'à pieds nus, la danseuse improvisée n'avait pas trop le choix. C'était un peu comme marcher sur des charbons ardents. Elle aurait sans doute pu faire carrière... à tout hasard, dans un cirque, par exemple. Exactement ! Comme le faisait jadis Gura.

            Quoi qu'il en soit, le Sumo n'avait pas compté le peu de mètres qu'il avait seulement parcouru. Et pendant ce temps, l'autre groupie à la traîne finit même par regagner du terrain. À croire qu'il ne lui en fallait pas beaucoup pour faire fi de ses douleurs plantaires. C'était quoi sa méthode déjà ? Ah oui, la paire de bottes ! Un truc de bonne femme, quoi. En clair, rien ne pouvait se mettre en travers du chemin d'une gonzesse et ses chaussures. Véridique et copyrighté ! Laule.

            _ Rha, flûte ! Se plaignit le catcheur au bon dieu, entre deux respirations haletantes et éruptions de sueur. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça !

            Mais très vite, un autre souci s'ajouta à la liste d'emmerdes. La ville entière, on pouvait dire en quelque sorte. Des maisons, des rues, des gens... des obstacles en veux-tu, en voilà, en somme !

            Alors avec un Gura incapable de courir à vive allure d'une part, et qui laissait des traces grossières dans son sillage d'autre part, bonjour l'échappatoire de qualité ! Ce qui signifiait qu'à ce rythme-là, les policiers auraient vite fait de lui mettre la main dessus. Ou pire, tirer des coups de feu presque à bout portant.
            À un moment donné d'ailleurs, celle qui semblait mieux s'en sortir, c'était la racolleuse de service. Sa petite foulée de joggeuse cognait le bitume sur un bon tempo, et malgré sa taille courte sur pattes, elle avançait plutôt pas mal. Le tout parfois sans même être inquiétée par ses poursuivants à l'insigne. Il lui suffisait tout bêtement de s'imiscer entre d'autres promeneurs du dimanche vaquant par là, et le tour était joué. Con mais grave efficace, sa mère !

            Du coup, le colosse en slip finit par en déduire qu'il l'avait au moins et enfin semé. Fouyaya, une épine dans le pied débarrassée, qu'il avait pensé ! Quant aux autres charognards à la matraque, certains découvrirent à leur tour les effets indésirables de la transpiration du lourd comédien, et ainsi ralentirent doucement mais sûrement la cadence.
            Gura profita alors d'un semblant de répit pour tourner dans une énième rue, vide et sombre apparemment. La panique ou la stupéfaction de plusieurs habitants et touristes aidant, on pouvait de ce fait espérer que le gros avait réussi à passer inaperçu pour de bon.

            _ Pouah ! Rugit-il, tout en mettant fin à sa course effrénée, plus un dernier coup d'oeil circulaire. Bah p*tain ! Fiouuu... avec tout ça, j'lui ai même pas demandé son nom à cette g...

            Euh...

            Gras Double pivota de nouveau lentement la tronche à gauche, puis à droite. D'un côté, Mariza avait refait surface et balançait sa dernière réplique qui tue. De l'autre, Gura remarqua qu'il avait terminé son sprint dans une impasse, depuis tout ce temps.
            Il tira donc deux grimaces. Devinez qui eut droit à la pire ? Le mur ou la nana ?

            _ ... Alors toi... je... euh... tu... grrr...!!! baragouina-t-il, tel le mec qui est sur le point de crever d'une mort atroce.

            Vous y avez cru ? Gura déglutit et se mordit le poing, afin de rendre sa détresse toujours plus palpable. Néanmoins, un sourire mesquin plus tard, il se positionna désormais face au mur de la ruelle.

            _ Meuh oui, meuh oui, conclut-il en s'asseyant étrangement sur ses fesses giga potelées. Justement ma poule... j'y vais de ce pas, mouhahaha ! Kamik'Ass !

            Sans demander sa pointure ? Ouais et alors ?
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            Je me retrouvais face à fesse avec le sumo. Il se retourna pour que nous nous retrouvions face à face. Je lui avais envoyé une réplique cinglante et il était sous le choc. Où alors il était choqué que je l'ai retrouvé aussi vite. On ne semait pas Mariza aussi facilement ! Le sumo était extrêmement mécontent et s'agitait dans tous les sens. Il grimaçait de manière assez ridicule, presque amusante et se mordillait le poing. On dirait qu'il voulait faire le mort. Quel piètre acteur, il en fallait vraiment plus pour me piéger. Il allait vraiment me faire perdre ma patience.

            Finalement, il se résigna et semblait être prêt à me rembourser ma paire de botte. Quel soulagement, cela allait soulager mes pauvres économies. Cependant, c'était un vulgaire piège pour me faire perdre mon attention. Alors que je fouinais dans ma sacoche, il s'assit sur son horrible derrière et en me regardant avec un large sourire, il énonça qu'il prenait le large. Non, il n'allait quand même pas décoller du sol avec une de ses flatulences. En fait si...

            Le sumo avait enclenché une autre de ses techniques étranges et s'était propulsé dans le ciel. Rapidement, je m'étais jeté sur lui et à la minute où il commençait à s'élever, je m'étais agrippé de toutes mes forces sur une de ses jambes. C'était une sensation assez étrange. C'était comme être collé à de la guimauve. Nous décollions rapidement et nous étions quasiment dans le ciel. Le sumo n'avait pas remarqué ma présence et semblait être satisfait de s'être débarrassé de moi. Il se mettait le doigt dans l'œil, personne ne se débarrassera d'une femme hystérique, non, personne !

            Nous avions survolé une grande partie de la ville. Elle semblait minuscule de là où nous étions. Cela ressemblait à une ville miniature, comme les maisons de poupée pour les enfants. Les gens étaient semblables à des fourmis. Je me sentais un peu comme une passagère clandestine et je décidai de lui énoncer ma présence. Ce voyage aérien sympathique devait s'arrêter.

            « Alors comme ça tu crois t'être débarrasser de moi ? Tu ne t'en tirera pas aussi facilement, crois-moi ? »

            J'avais parlé trop vite. Le sumo semblait redescendre et allait s'écraser sur le sol. Après tout, ce n'était pas un oiseau. Il n'avait pas d'aile et ne pouvait pas voler. De toute façon, question aérodynamisme, il n'aurait même pas pu décoller en battant des ailes. Le sumo se retourna et me regarda avec un net sourire. Il agita sa jambe et je ne pus pas maintenir mon étreinte. Je lâchais prise et je le regardais, impuissante, s'éloigner de moi. Mais ce n'était plus le cadet de mes soucis, j'allais m'écraser sur le sol. Et soudain, l'idée de génie arriva, j'allais utiliser pour parapluie pour planer. J'ouvrai donc mon parapluie et le plaçais au-dessus de ma tête. C'était une sensation hors du commun. J'étais libre comme un oiseau et je frétillais de joie. C'était encore mieux que d'être accrochée à la jambe de Gura. Cependant, l'atterrissage fut un peu plus difficile et je m'écrasais pathétiquement sur le sol. Je me relevais et je regardais autour de moi. Des passants s'étaient agglutinés autour de moi et me traitaient de sorcière. Je n'avais pas le temps pour ces sottises, je devais retrouver Gura.

            Je courais droit devant moi, toujours aussi lentement. Impossible de retrouver cet imbécile. Je fouinais dans toutes les ruelles, demandais au passant s'il avait vu quelque chose d'imposant s'écraser... rien du tout. Il n'avait pas pu disparaître aussi facilement. C'était impossible. Je n'avais vraiment pas de chance et désormais le retrouver s'apparentait presque à l'inimaginable. Mon dernier espoir était l'apport d'une intervention divine.

            « Chère Admilla, aidez-moi à retrouver ce malotru qui piétine tous nos enseignements. Je vous revaudrais ça, promis juré. Foi de Mariza ! »

            Je continuais d'avancer dans la rue, totalement dépitée et soudain, je le vis. Il était là, devant une boutique et semblait regarder quelque chose avec une très grosse attention. Mes prières fonctionnaient toujours ou était-ce tout simplement une grosse coïncidence. Non, c'était bel et bien un cadeau du ciel. Le sumo ne m'avait pas encore remarqué et je me rapprochai de lui avec de grande enjambée. Il devait me remarquer, sinon ce ne serait pas drôle.

            « Personne ne se débarrasse de moi !!! » hurlai-je

            Bon, fini la rigolade. J'allais vraiment faire la folle de service.
              Et hop, ça c'est fait ! Gura avait réussi à contourner la voie sans issue par le haut, grâce à son saut surpuissant. Et d'une pierre deux coups, Mariza en prime, yeehaa ! À présent dans les airs, il survola le paysage urbain et ses habitants un peu trop vexés et pleurnichards. Sérieux ! Deux ou trois planches de bois, quelques briques décrochées... bon d'accord, et aussi quelques mâchoires.
              Cependant, le succès de cette mission fut de courte durée. Quelle ne fut donc pas la surprise du mastodonte, dès qu'il entendit la voix de sa toute dernière compagne se manifester.

              _ Hein ? Paniqua-t-il dans la foulée, en farfouillant dans le vide.

              La jeune femme s'était apparemment accrochée à la cheville du Sumo, de justesse avant le décollage, et avait l'air désormais de vouloir grimper plus en amont sur le colosse aux innombrables ourlets sur le corps.

              _ Bah mince alors ! Réfléchit-il tout de même, pendant une fraction de seconde. Ce serait un nouvel effet secondaire avec ma sueur ? En plus de coller, les victimes ne peuvent ensuite plus se passer de moi ?

              Puis en fait, non. Fausse alerte.

              Mariza sortit son parapluie et s'en servit comme une sorte de parachute ou de deltaplane-machin-chose. Et ma foi, ça semblait ralentir la progression vers le bas des deux lurons. Du moins, pendant un temps, car devoir supporter plus de deux cent kilos relevait tout bonnement de l'impossible.
              Et résultat, le petit duo ne tarda pas à être séparé de nouveau. Tant mieux d'ailleurs, dans un sens. Ça n'allait, certes, pas éviter aux missiles humains de se répandre sur le sol d'ici là... mais une chose à la fois, hein !

              Sur ce, la bonne nouvelle fut que la bordure de la ville était vraiment toute proche. Ce qui voulait dire qu'il n'y avait plus que quelques mètres à peine à parcourir, et bye-bye la civilisation trop encombrante.
              Avant ça, Gura s'explosa finalement sans trop de bobos, sans doute grâce à son tas de graisse Moltonel, mais aussi parce qu'il avait atterri dans diverses piles de linges qui séchaient sur des fils suspendus. Ainsi, un faible tremblement de terre plus tard, voilà que le goret repartait comme si de rien n'était... le tout, en étant pratiquement présentable. Façon de parler. En revanche, quant aux habits, ils finiraient certainement à la poubelle à l'avenir. Mais ça, chut !

              Puis une fois sorti de ce guêpier, le catcheur se figea devant la vitrine d'une boutique. Bien sûr, pas pour s'intéresser à la nouvelle tendance des soutifs exposés, mais surtout parce que son reflet l'avait interpellé étrangement.

              _ Ouaich, t'as le look, Coco ! Lâcha-t-il, tout en profitant d'un bref repos mérité.

              Bon, le gars avait quand même un caleçon moulant sur les oreilles, des chaussettes longues aux mains, et même une tenue SM déchirée sur le dos. Plus sérieusement, il ne valait mieux pas savoir qui créchait dans le coin, ou quelles drôles de sauteries y était organisées.
              Bref, rien ne valait son fétiche slip extra-large perso. Il se sépara alors vite fait de ces maudites frusques compromettantes.

              De toute façon, l'autre Walker Texas Ranger aux cheveux roses rejaillit sous peu... comme un cheveu sur la soupe, quoi. Pire que de l'amour, pire que de la folie, pire que euh... le pire du pire, en fin de compte ! Mais quoi qu'il en soit, il fallait faire quelque chose de radical ou de fatal, car à ce train-là, la demoiselle ne se contenterait plus seulement d'une grande maison avec piscine et jardin fleuri, d'un gros chien, ou d'une dizaine de marmots.

              _ D'accord, t'as gagné, petite ! Capitula Gura en soupirant, mélangé entre le doute et le désespoir. On va pas y passer la journée. Et puis, tu me l'as assez bien gâchée pour aujourd'hui, qui plus est !

              Il n'arrivait pas à concevoir que sa vie puisse se mettre à prendre un tournant pareil. Ça, ou alors il n'avait pas la même conception d'une fille que la plupart des gens. Laule.
              Mais qu'à cela ne tienne ! Mariza restait une personne, quoi qu'il arrive. Un être humain qu'il suffirait donc de baffer, histoire de la renvoyer au coucouche-panier sans piper mot.

              _ Mais dommage... énuméra-t-il sur ses doigts. Mon porte-monnaie est resté à l'auberge. Tout le monde là-bas nous recherche maintenant. Je ne suis qu'un simple touriste ici. Et j'y connais rien en godasses de meufs.

              Conclusion, selon la logique de Gura, la jeune femme pouvait toujours prier jusqu'à la Saint Glin-glin.
              Après quoi, puisque l'objectif restait toujours de disparaître de cette bourgade très à cheval sur leurs foutus principes, pourquoi ne pas continuer sur cette belle lancée... ou lancer ?

              _ Home Sweat Home ! Annonça le Sumo, pour l'occasion. Tu me remercieras plus tard.

              Il avait déroulé son long ruban lui servant de ceinture, trempé de son fameux suintement corporel. Puis, toujours dans le feu de l'action, il emprisonna l'un des membres de sa cible et n'eut plus qu'à rembobiner d'un coup sec.

              Sauf qu'il n'y avait aucune accolade amicale prévue entre les deux rivaux, alors la nana se ferait éjecter encore un peu plus. Vers l'extérieur, la cambrousse, hors de la cité, quoi. Comme ça, Mariza aurait goûté à tout. Le décollage à la verticale et à l'horizontal.
              Qu'est-ce qu'on ne ferait pas tout par amour, hein ? Ah non mince. Quoique... hors agglo, il y avait déjà plus d'herbes et de forêts. Ce qui donnerait droit à du doux plancher pour les petons sans protection de la misstinguette. Comme c'est mimi !


              /hrp: vala. Un peu long, le temps de me mettre à l'aise, mais ça y est ! Tu vas prendre ! Very Happy
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              J'arrivai devant le sumo qui était devant une étrange boutique. Une sorte de boutique pour des gens bizarre avec un mannequin vêtu de manière très étrange. Si le sumo s'arrêtait devant, il ne devait pas être très clair dans sa tête. Une petite tendance sadomasochiste, rien de bien méchant. À ma plus grande surprise, le sumo accepta de me rembourser ma paire de bottes. C'était vraiment inattendu et je devais me méfier vu l'individu que j'avais en face de moi. Il allait sans doute essayer de s'enfuir ou tenter un des ses trucs dégoûtant comme m'asperger avec sa salive.

              Mais s'il était réellement sincère, j'allais pouvoir commencer mon shopping. Durant ma course, j'avais repéré une boutique assez sympathique. Il nous suffirait de nous y rendre. Le principal souci était que le sumo avait oublié son porte-monnaie à l'auberge. Il fallait donc trouver un moyen de le récupérer, car voler des bottes, c'était mal.

              « Bon, on verra pour le paiement. Sinon t'a juste à me suivre, le shopping, c'est mon domaine ! »

              Je faisais donc signe au sumo pour lui indiquer la direction de la boutique. Surtout, je ne devais pas me retourner, il devait être devant moi sinon il risquait de tenter un coup bas ou de filer. Même s'il était dans mon champ de vision, cela ne l'empêcha pas de réitérer un autre de ses coups bas. Il décrocha son ruban qui maintenait son ventre en place et rapidement, il m'attrapa tel du gibier. Je m'étais encore fait avoir. J'étais vraiment trop naïve de croire que cet être abjecte était gentil. Et en deux temps, trois mouvements, il me lança tel un disque en dehors de la ville.

              Cela faisait deux fois en l'espace de quelques minutes que je m'envolais de nouveau dans les airs. Finalement, notre premier atterrissage s'était déroulé à quelques pâtées de maisons de la sortie de la ville. Je m'envolais tranquillement en regardant le paysage. Je quittais la zone urbaine et survolais légèrement une petite zone rurale. Le classique : des arbres, de l'herbe, des fleurs, un petit ruisseau. Un paysage sympa ou je m’écrasais quelques secondes plus tard, non sans avoir tenté de ralentir ma chute avec mon fidèle parapluie. La chute était déjà nettement plus confortable que sur du bitume. Enfin, ce n'était pas non plus agréable de s'écraser sur du gazon mais c'était déjà moins douloureux. Surtout après l'horrible journée que j'avais passée.

              Je m'appuyai sur mes deux mains et me relevais. Je regardais autour de moi, à ma droite, je pouvais apercevoir au loin la ville. Le sumo m'avait vraiment envoyé loin. Cette fois-ci, il avait réussi son coup. Une tache rose s'approchait doucement de moi. Impossible, c'était le sumo qui revenait en courant. C'était-il tellement attaché à moi qu'il ne voulait plus se séparer de moi ? C'était vraiment bizarre de le voir revenir aussi rapidement. Je ramassai Poppins qui était à mes pieds et la tenait fermement dans mes mains. Je ne savais vraiment pas les raisons qu'il avait de me suivre, mais il allait le regretter. J'allais purifier son âme et l'envoyer au paradis.

              Je marchais d'un pas assuré vers lui et je fis une pause à côté d'un arbre. J'allais prendre une pose d'amazone pour l'effrayer. Je posai ma main droite sur l'arbre et dans l'autre main, je pointai la lame de mon parapluie vers lui. Bon, en fait cela ne ressemblait à rien du tout et j'étais ridicule. J'allais le découper en rondelle et lui faire payer pour ses crimes. Je courais vers lui et criant :

              « Vengeance ! »

              C'était encore plus ridicule que ma pose sur l'arbre. Non mais imaginez la scène, une fille pieds nus qui fonce comme une dératée en agitant son parapluie. Avec ça, un cirque m'embaucherait pour devenir clown.


              Dernière édition par Mariza le Jeu 24 Juil 2014 - 14:50, édité 1 fois
                _ Adios les ringards ! Frima le Bibendum, en saluant dans le vide vers des maisons.

                Ça n'avait aucune utilité, à part peut-être pour les résidents du coin qui l'auraient peut-être entendu par hasard. Mais sinon, tant mieux également si cet hippopotame s'éloignait vers un autre horizon. On ne s'en porterait que mieux.

                Et justement ! Il y avait une belle petite poulette qui n'attendait plus qu'on la rejoigne. Façon de parler, hein. Il fallait bien tourner la situation à son avantage, par exemple. En tout cas, Gura s'était bien plongé dans son rôle de crevard... euh oups, d'adversaire. Sûrement dû à ses origines de catcheur qui faisaient que dans un combat, il y avait toujours un vainqueur et un vaincu. Donc moralité, il ne pouvait en rester qu'un... et ce, même s'il fallait cogner sur de la femelle.

                Sur ce, après que Mariza se ressaisissait de sa précédente voltige, le Sumo en profita pour revenir à sa hauteur. En courant, même si c'était un bien grand mot. La terre trembla alors, quelques arbres perdirent deux ou trois feuilles, des volatiles braillèrent en prenant la fuite. Ce genre de trucs, quoi...
                Puis une fois devant sa cible, les choses sérieuses allaient pouvoir enfin, enfin, enfin commencer. La bagarre à l'état brut.

                _ Alors ? On n'est pas bien, là comme ça ? Dit-il en reniflant l'ambiance de la campagne. Plus personne pour nous poursuivre, plus personne pour nous mettre en cage. Rien que tous les deux... enfin, pour l'instant.

                Comme pour marquer une pause, il vérifia que sa ceinture avait bien été réajustée à sa taille, après son coup du lasso de tout à l'heure.

                _ Car toutes les bonnes choses ont une fin. C'est triste, hein ? J'ai maté, j'ai croqué, j'ai goûté... mais je ne sais toujours pas ton p'tit nom, au fait ? Moi c'est Gura, tant qu'à faire.

                Cependant, Mariza l'avait mauvaise et il n'y avait plus qu'une seule directive à suivre pour l'heure. La vengeance. Le Sumo lui en avait tellement fait voir de toutes les couleurs, qu'il ne pouvait plus y avoir d'autre alternative heureuse apparemment. Même le rose de ses bourrelets était une insulte envers la jeune fille.

                Bref, puisqu'il fallait désormais mettre un terme à toute cette mascarade, le gros sac se prépara à recevoir la fillette en train de charger vers lui. Elle brandissait son arme aiguisée en avant avec plus de fermeté que devant l'auberge un peu plus tôt, si bien que la lame aurait sans doute de quoi pénétrer plus efficacement dans la chair, cette fois-ci.
                Pourtant, Gura avait bien une petite idée en tête. Il se disait que parvenir à surprendre la petite gazelle au galop, stopperait pourquoi pas sa folle fougue. Et quand on était justement aussi rapide qu'une coquine normalement constituée dès qu'il s'agissait de faire l'hélicoptère, une bonne salve de coups d'hélices tourbillonnantes dans la frimousse, et paf ! Ça devrait lui être fatal.

                _ Toupie Booblade ! Lança-t-il alors, confiant sur sa stratégie.

                Mariza avait déjà, certes, assisté à ce spectacle contre les villageois, aux premières loges, en prime. Mais qui sait ? Si la vitesse d'exécution de l'attaque lui avait donné le tournis, pas sûr donc qu'elle avait pu y noter du concret.

                Quoi qu'il en soit, Gura tourbillonna sur place à une extrême allure, malgré la distance qui le séparait de sa future victime. Et à peine deux ou trois vrilles plus tard, ses pectoraux s'étaient allongés, parés pour dégommer le beau gibier.
                S'il avait visé juste et fort, la pauvre bête irait se toucher dans un arbre lointain, la lèvre ensanglantée.


                /hrp: tiens ! Prends ça dans la figure, espèce de vilaine brebis égarée, lol ! Razz
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                Cette saleté d'obèse se tenait droit devant moi en me narguant avec sa ceinture élastique. Et pour couronner le tout, cet imbécile se croyait intéressant et jugeait bon de papoter avec moi après tout ce qu'il m'avait fait. C'était juste impardonnable. Le sumo s'appelait Gura, nom pour le moins ridicule. Gu-ra, gras, c'était un nom qui lui collait bien à la peau. Il devait sans doute s'attendre à ce que je lui révèle mon nom. Pour ça, il pouvait toujours courir, et plus vite qu'à son rythme actuel. Je lui dirais sans doute quand il sera sur le sol, en train de gémir. J'allais le découper morceau par morceau et le vendre à un marché. Un individu aussi néfaste devait sans doute être un malfrat. Il aurait donc une prime sur lui que je pourrais empocher. Il ne resterait plus qu'à le transporter vers un centre de marines mais vu son poids, j'aurai besoin de d'aide.

                Face à mon mutisme, Gura se décida à agir. Il énonça tout haut le nom de son attaque, Toopie quelque chose, la même qu'il avait effectuée pour se débarrasser de tous les villageois qui nous harcelaient dans la ville. C'était son attaque rotative de toute à l'heure. Je baissais les yeux. En regardant sa technique, j'avais de nouveau envie de vomir. Et vomir sans rien dans l'estomac, ce n'était clairement pas agréable. Pour l'instant, je n'avais vraiment pas l'avantage. Gura s'approcha de moi en tournoyant, et sans que je puisse m'interposer ou esquiver, je fus projetée en arrière. Sa technique était vraiment plus douloureuse qu'à subir qu'à regarder. J'aurai plutôt dû vomir et l'esquiver.

                J'étais donc affalée sur le sol, en train de faire la morte. Le sumo s'approcha de moi, peut-être l'air triomphant, je ne le voyais pas vraiment. Dès qu'il serait assez proche de moi, je le frapperai de toutes mes forces, qu'importe sa graisse, ça lui fera peut-être mal. J'entendais le son de l'herbe écrasé au fur et à mesure des pas de Gura. Sa respiration s'accentuait et je sentais qu'il se rapprochait de moi. Il n'était plus qu'à quelques mètres de moi. Je levais mes deux jambes et avec une brève impulsion, je me remis debout sur mes deux pieds. Puis, j'essayai de frapper le sumo dans la tête, mais je ne réussis qu'à l'érafler avec ma lame. Il ne saignait pas abondamment, mais c'était quand même une vilaine éraflure qu'il fallait traiter au risque d'une infection.

                « Attend, ne bouge pas je vais te soigner ! »

                Je lâchais mon parapluie et posais mes deux mains sur ma tête pour pouvoir réfléchir. Hein ? Mais qu'est-ce que je racontais ? Je ne devais pas le soigner, mais le blesser. Qu'est-ce qui m'arrivais ? À force d'avoir été élevée pour soigner, aider les autres ; j'avais quasiment fini par haïr toutes sortes de violences inutiles. Mais cette violence envers lui n'était pas inutile, c'était lui qui avait commencé à me provoquer. Il devait payer pour mes bottes, le coup de la sueur et les voyages aériens. Je ramassai mon parapluie et cherchai du regard le sumo. Il n'avait pas bougé et était intrigué par mon comportement. Je soupirais, j'avais réussi à éviter cette crise existentielle.

                « Désolé pour ce petit contretemps. D'ailleurs j'en oublie la politesse. Je m'appelle Mariza, et retiens bien ce nom car tu risques d'entendre parler de moi. »

                Après cette tirade, je bondis sur Gura et j'enfonçai ma lame dans son ventre. Je reculais immédiatement pour ne pas me prendre une de ses attaques bêtement. Il y avait un peu de sang sur ma lame. Je fixais l'abdomen du sumo et je ne vis pas une seule goutte de sang. Quel soulagement, ma lame avait juste du glissé entre ses bourrelets et avait dû érafler une zone intérieure. Quel était-ce sentiment étrange ? Pourquoi m'inquiétais-je pour sa santé ? Je devais lui faire payer ses actes, mais quelque chose dans ma conscience n'arrêtait pas de me faire douter. Il est vrai que je n'avais aucun mal à me défendre dans le cadre justement de la légitime défense. Mais dans ce cas-ci, c'était moi l'attaquante et j'avais fait saigner quelqu'un pour la première fois de ma vie. C'était horrible pour une infirmière de blesser quelqu'un. C'était même contre-nature. Je devais rapidement me ressaisir sinon Gura allait prendre l'ascendant sur le combat.  Je devais le battre mais sans le blesser et le faire saigner.
                  Rha ! Mais quoi à la fin ? C'était juste deux grosses tranches de steak qui virevoletaient au vent. Pas de quoi fouetter un chat, n'est-ce pas ? Bon en fait, si. La jeune femme ne pouvait visiblement pas s'empêcher de cauchemarder, chaque fois qu'elle voyait ce disgracieux bipède quasi apwal, en train de lui faire d'étranges et odieuses avances.
                  Mais tant pis pour elle. Toutes ces hésitations lui valurent de se manger une sacrée danse en pleine face. À moins peut-être qu'en replongeant dans son état maladif, elle réussit inconsciemment à minimiser les dégâts ? En effet, prête ou pas à devoir rendre son déjeuner inexistant, pour les fourmis dans l'herbe, son corps avait dû gesticuler de telle manière. Ainsi, la baffe ultime ne lui brisa pas les cervicales pendant l'assaut.

                  Quoi qu'il en soit, la demoiselle à terre tout de même, il n'y aurait bientôt plus grand chose à en tirer. Euh... oups, façon de parler, hein ! En l'occurrence, elle était bien amochée des neurones, et si à l'heure qu'il est, elle n'était pas encore en train de compter les petits moutons devant ses yeux, c'est certainement dû au fait qu'elle devait être nulle en mathématiques.

                  _ Hmmm, je trouve que ça te va plutôt bien, ce rouge aux joues, plaisanta-t-il, en se passant la langue sur les lèvres.

                  Gura se tenait à présent debout, en train de surplomber les courbes de sa rivale un peu beaucoup sonnée. Sauf qu'à cause de son ventre trop en avant, il ne vit que la moitié au début. Il recula alors d'un pas et se plia tant bien que mal en deux. Cependant, pour ne pas changer une équipe qui gagne, sa viande ne tarda pas à se mettre à dégouliner de nouveau. Et ce, sans compter tout le reste balançait légèrement dans le vide.

                  Manque de bol, la vision de rêve fut très brève. La fille avait déjà probablement dû s'imaginer d'autres films interdits pour les mômes. Et pour ne pas avoir à envisager plus, une fraction de seconde suffit à la remettre en selle. Puis, parapluie pointu brandi, il ne restait plus qu'à viser ce porcin dans le premier bout de chair passant par là.

                  _ Bwaarrgh ! Beugla d'ailleurs le Sumo surpris, comme une truie qu'on égorge.

                  La petite garce avait touché en pleine tête apparemment.

                  Gura se cacha le visage avec ses deux mains et gigota dans tous les sens, en tapotant du pied sur le sol. Au même moment, Mariza eut l'air de s'excuser, prétextant même l'excuse de soigner sa victime. Pour se faire pardonner, peut-être ? En tout cas, pas question de croire à de telles sornettes. Le catcheur avait déjà eu droit à ce genre de ruse au cirque, alors ce foutage de gueule ne mordrait jamais à l'hameçon dans une situation pareille.

                  _ Ouais, c'est ça ! Rétorqua le tas de graisse, pour la peine.

                  En revanche, puisque sa bouche était obstruée par ses paluches, ce serait difficile à décrypter pour l'adversaire.

                  Mais soudain, la nana réitéra ses excuses. Cette fois-ci, en dévoilant un peu plus son identité. Là, le Sumo arrêta net sa comédie, fit jaillir son visage de nouveau yeux dans les yeux, et esquissa des yeux ronds.
                  Il saignait pourtant, blessé à l'une de ses pommettes joufflues, mais ce n'était pas non plus la fin du monde. Voilà, exactement ! Il avait grave exagéré depuis tout ce temps.

                  _ C'est vrai ? Reprit-il, presque tout excité d'avoir été aussi loin dans une relation avec le sexe opposé, mouarf. Ah bah... enchanté alors !

                  Surtout pris au dépourvu, il se voyait déjà en train de lui faire du baise-main. En échange, il reçut la lame du parapluie dans l'estomac.

                  Rebelotte ! Son expression et son attitude changèrent en un éclair. Il pouvait, certes, compter sur ses centaines de bourrelets, pour agir pareil à un barrage de CRS. Néanmoins, le métal affûté trouva quand même le moyen de se frayer un chemin au travers de cette barricade gluante... et bien sûr, s'y loger plus ou moins dans la région de l'estomac.

                  Bon bah m*rde alors ! C'était ça, l'amour ? Du moins, avoir des papillons dans le ventre, quoi. Sa mère, qu'est-ce que ça faisait mal ! Même l'autre poulette semblait ne plus savoir comment réagir. Ça devait vouloir dire que c'était réciproque, avec un peu de chance, non ? Bon d'accord, pas du tout... même si Gura l'ignorait pour le moment. Ce fut seulement dès que les premiers filets de sang s'échappèrent de sa plaie, qu'il se rendit enfin à l'évidence que les deux tourtereaux ne jouaient pas dans un Disney.

                  _ Je regrette que ça doive se finir de cette façon, mythonna-t-il dans la douleur, en tombant à quatre pattes. Il ne doit plus me rester beaucoup de temps à vivre, maintenant. Alors euh... si tu tiens toujours à me soigner...

                  Il ne manquait plus que la larmichette au coin de l'oeil pour plus de réalisme, mais la transpiration faisait très bien le travail aussi, de toute façon.

                  _ ... J'te montre où c'est, conclut-il, tout en faisant style de s'appuyer sur les épaules de sa voisine. C'est là !

                  Hot Dog ! Scène un peu trop théatrale pour être crédible ? Sans doute. Mais puisque Mariza avait montré des signes de sensiblerie, en ce qui concerne la santé de son prochain, Gura avait eu le temps de cogiter pendant son empalement.
                  Résultat, bien qu'un peu tiré par les cheveux, il se disait qu'en expliquant mieux sa souffrance physique, l'infirmière de service ne pourrait pas résister à ses convictions : celles au sujet de la guérison.

                  Sur ce, grâce à sa technique du calin vigoureux, le catcheur profita d'embourber la nana dans son impressionnante pate à modeler abdominale, la coinça sans lui broyer son squelette... mais plutôt dans une variante, il catapulta son ôtage comme un boulet de canon, après avoir tapé d'un coup sec sur ses hanches.
                  Par contre, au vu de sa position basse au sol, Mariza ne décollerait pas vers d'autres cieux. À la rigueur, elle roulerait, ferait des tonneaux, crisserait dans l'herbe et la terre. Un peu comme ces footballeurs de la Coupe du Monde qui ont juste besoin de tâcler, pour se retrouver avec leur short et leur maillot vert dégueulasse. Mouhahaha !


                  /hrp: euh... oups... bon bah si j'fais pas de la pub pour de la lessive dans le prochain post, on ouvre un camp de naturistes, huhu. ^^'
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                  Gura se lamentait de ses blessures, il voulait jouer avec ma corde sensible. D'un côté, si je le soignais, je n'aurais plus trop de remords pour le frapper. Comme il voulait me montrer l'endroit où se trouvait sa plaie. J'en profitais pour me rapprocher innocemment de lui. Et brusquement, il m'attrapa et me serra entre ses deux gros bras tout en me collant sur les bourrelets de son corps. Bizarrement, ce n'était pas déplaisant. C'était comme être serré dans une pile d'oreillers, l'odeur désagréable en moins. Et puis, à la longue, on finissait par s'habituer. J'avais passé mon après-midi à suivre le sumo, alors forcément, je m'étais habituée. Comme j'étais plutôt proche de son abdomen, je glissai non sans dégoût ma main entre ses bourrelets pour palper sa plaie. Une blessure plutôt superficielle, une plaie légère qu'il suffirait de traiter et il serait guéri en quelques jours. J'étais totalement rassurée et je devais désormais me défaire de son étreinte pour pouvoir faire quelque chose. Au final, je n'eus pas trop à me débattre vu que Gura eut l'idée de se servir de moi comme un boulet de canon. Après avoir fais un geste bizarre avec son corps qui me fit bouger dans tous les sens, bien que j'étais tranquillement coincée dans ses bourrelets. Je fus projetée sur le sol et je tentais de ralentir mes rotations sur l'herbe en m'accrochant à ce que je pouvais. Mon parapluie était resté devant les pieds de Gura.

                  Après quelques tonneaux sur le sol, je me retrouvais la tête dans l'herbe et pile devant un cours d'eau qui me permit de voir l'état dans lequel je me trouvais. Si je devais me marier, je ne trouverais jamais de mari ; hormis peut-être Gura s'il cherchait une femme. J'étais totalement décoiffée, ébouriffée comme un chien qui sortait d'un bain. Mes vêtements étaient sales à cause de la sueur, mais aussi, car j'avais roulé dans l'herbe et traîné dans la poussière. Et je n'avais même plus de chaussures. Quelle journée de merde ! J'aurai mieux fait de rester dormir une journée de plus dans l'auberge, j'aurai sans doute payer et cela m'aurait évité tous ces ennuis inutiles avec cet imbécile de sumo. Je tapotai des pieds sur le sol pour exprimer mon désespoir et je me redressai en tentant tant bien que mal d'arranger mes vêtements. J'allai peut-être ajouter à ma liste une autre tenue. Je me retournai rapidement, avec cette affreuse découverte, j'avais totalement oublié la présence du sumo. Il était toujours là en train de jouer avec mon parapluie. Il l'ouvrait et le fermait, touchait la lame et sautait pour essayer de planer avec comme j'avais tenté de le faire auparavant. C'était assez mignon. Il avait l'air de m'avoir totalement oublié et c'était vexant. Je marchais dans sa direction tout en étant méfiante.

                  « Dis Gura, tu devrais ajouter à ta liste une nouvelle paire de fringue pour moi. T'a vu ce que tu m'a fait ? Et puis regarde mes cheveux, je ressemble à un balai maintenant.  »

                  Je ne pus m'empêcher de pleurer. Mes beaux cheveux dont j'avais pris tant de temps pour les coiffer étaient souillés. Ils ne méritaient pas cet affront. Je fonçai tête baissée vers le sumo, toujours en train de pleurer. Je le frappai avec mes petits poings. Pour lui, ça devait être comme des piqûres de moustique, mais pour moi, c'était le maximum de ma force.

                  « T'es méchant, méchant, méchant, méchant ! »

                  J'aurai pu rajouter plus de « méchants » à ma supplique, mais quatre suffisaient largement. Gura m'avait vraiment poussé à bout, moi qui étais d'ordinaire si amicale et compréhensive. J'avais envie de le faire rôtir sur un bûcher. Il n'aurait pas au paradis et cela permettrait de nourrir un village le temps d'un banquet. Oh que oui, j'allais le tuer. Mais pourquoi disais-je cela ? Je commençai à devenir folle. J'allais aller contre les préceptes de mon culte et c'était mauvais. Tous les hommes sont bons et méritent d'être sauvés. Si ma dispute ne donnait rien avec Gura, autant partir et le laisser ici. De toute façon, nous campions tous les deux sur nos positions. J'allais faire la personne mature et j'allais laisser couler. Même si je savais que je n'avais pas tort, j'allais l'effacer de mes souvenirs à tout jamais. J'étais toujours devant lui et je lui arrachai le parapluie des mains. Je m'écartai ensuite et je marchai vers la ville. Je m'arrêtai un peu afin de clarifier ma situation avec lui.

                  « Tu sais quoi ? Je laisse tomber. Fais ce que tu veux et laisses moi tranquille. Adieu... »

                  Mes nerfs avaient totalement lâché, Impossible de tenir une conversation sensée avec Gura. Il valait mieux que je m'éloigne au plus vite pour ne plus jamais le revoir.
                    Wouah ! N'était-elle pas mignonne après avoir reçu tous ces remous percutants partout sur le corps ? Bon d'accord, Gura prenait peut-être un peu beaucoup ce combat au sérieux, faut avouer. Mais bon, quand on savait tout le cinéma qu'une nana pouvait faire pour des bottes, pourquoi un catcheur ne pourrait pas en faire autant dans son propre registre ?

                    _ Yeah baby ! S'écria-t-il, le pouce levé dès que la souffre-douleur se releva dans toute sa splendeur.

                    Vêtements salis et froissés, voire même légèrement troués. Coiffure en bataille avec quelques bobos ou autres traces sur la peau. Franchement, Mariza avait du style.

                    Évidemment, le Sumo était taquin et ironique. Dans le fond, il savait depuis le début qu'il gagnerait à tout prix, de toute façon. Du moins, si on mettait de côté telle ou telle blessure surprise. La fille n'était qu'un vulgaire poids plume, après tout. Elle avait pourtant eu de l'énergie et de la voix à revendre, mais contre un gros lourdeau, ça ne suffisait pas.
                    D'ailleurs, tandis que Gura faisait désormais le clown avec le parapluie délaissé, son adversaire ne tarda pas à revenir à la charge. Normal de vouloir récupérer son bien, hein. Encore que, toute l'accumulation des quatre cent coups vécus dans la journée finit par la foudroyer une ultime fois. La déception, la fatigue, la colère... bref, c'était le pompon !

                    Ce fut donc en versant des larmes qu'elle se plaignit de nouveau, d'abord à l'oral, puis avec les poings. Enfin, c'était vite dit.

                    _ Mais, mais, mais... bégaya le gros, décontenancé encore par ce genre de scène en tête à tête.

                    Bon, par contre, la dernière fois qu'il y avait cru, cet abruti avait trouvé le moyen de se faire transpercer comme un bleu. Résultat, il ne comptait pas se faire doubler encore et encore, juste parce qu'une poulette lui avait avoué son amour. Déjà là, il retranscrivait mal leur relation sentimentale, mouarf, c'est pour vous dire !

                    _ Moi, je trouve que ça te va bien, au contraire... reprit-il, tout en bloquant les petits bras de la fille.

                    Criiik ! Oups ! Un morceau des habits de Mariza resta collé entre les doigts boudinés du tas de graisse. Il fit alors aussitôt les yeux ronds, et détourna le regard comme pour montrer que ce n'était pas de son ressort.

                    Pourtant, le flagrant délit était bien présent. On n'aurait qu'à rejeter la faute sur sa transpiration collante, au pire, et basta ! Malheureusement, malgré son état critique, la belle demoiselle tira la sonnette d'alarme pour de bon. En clair, puisqu'il ne semblait exister aucun remède à ses tragédies, il n'y avait logiquement plus qu'à abandonner, et s'apitoyer sur son sort.
                    Gura était un salaud. C'était lui l'instigateur de tout ce bordel monumental. De proportions en proportions énormes, voilà où chacun en était arrivé. Et moralité de cette mésaventure, un seul s'en tirait plutôt pas mal, et l'autre non.

                    Bref, Mariza décida tout bonnement de quitter le navire, comme disait l'autre.

                    _ Boarf ! Souffla-t-il, en balançant des bras, grognon. Meuh nan, attends !

                    La pleurnicheuse en profita alors pour s'écarter, mais le Sumo l'agrippa de nouveau. Une première fois à l'épaule (scratch encore, huhu) afin de la faire pivoter et la contempler de face (euh... dans les yeux, je crois...). Puis avec sa seconde paluche, il essaya vaguement de rafistoler plusieurs de ses mèches rebelles roses.
                    Mouais bof ! En fait, c'était plus rigolo avant. Mais chut, hein !

                    _ Voilà, magnifique ! Reprit-il avec humour. Ils seront tous raides dingues de toi comme ça. Par contre, c'est pas la bonne direction, par-là. Souviens-toi que la police nous recherche toujours, je suppose.

                    En revanche, si le couple était d'accord pour se séparer enfin quand l'occasion se présenterait... puisque ils avaient déjà fui ensemble, pourquoi ne pas disparaître également par ce même autre chemin ? Et tant qu'à faire, afin qu'on ne leur porte plus de nouveaux soupçons d'ici la prochaine ville, un grand nettoyage s'imposait donc. Ce qui signifiait, je vous le donne en mille, à la flotte !

                    _ J'ai une idée ! On n'aura qu'à se déguiser !

                    Plouf ?
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                    Alors que je désirais m'en aller, Gura tentait encore de m'en empêcher. Qu'est-ce qu'il voulait celui-là ? Que je le félicite pour ce qu'il m'avait fait ? Il veut devenir mon ami ou plus après tout ce qu'il m'avait fait ? Il pouvait toujours rêver ! Il m'avait agrippé mes deux bras, peut-être pensait-il que j'allais le frapper. Je n'étais pas vicieuse à ce point-là. Je ne savais pas mentir et encore moins jouer la comédie. Si j'avais voulu l'attaquer, je l'aurais déjà fait. Je lui demandais gentiment de me lâcher et il le fit. Cependant, en faisant ça, il m'arracha un bout de ma manche. Au point où j'en étais, cela me faisait ni chaud ni froid. Mes vêtements étaient ruinés, j'allais en acheter d'autre de toute façon. Je ne voulais plus avoir à faire avec lui et je repris ma route. Il m'agrippa encore et déchira encore une autre partie de mes vêtements. On avait l'impression qu'il faisait exprès. J'aurais dû directement me déshabiller, cela nous aurait fait gagner du temps à tous les deux et mes habits auraient toujours été en bon état. Remarque, j'aurai eu un peu froid.

                    Le sumo n'était pas décidé à lâcher l'affaire. Pourtant, je lui avais donné gain de cause. J'étais partie comme une perdante en lui laissant tous les mérites d'une pseudo-victoire. Il devait faire trois têtes de plus que moi et quatre fois mon poids. C'était comme si une fourmi voulait abattre un éléphant, inutile et futile. Je n'avais aucune chance de gagner, mais ma colère m'avait aveuglé. Gura me regardait dans les yeux ou un peu plus bas. Puis je vis sa grosse main s'approcher dangereusement de mon visage. En fait, il essayait juste de me recoiffer. S'il me fallait plus d'une heure pour m'occuper de mes cheveux, il n'arriverait pas à le faire en quelques secondes.

                    La tentative était plutôt louable. Gura semblait repenti et voulait peut-être se racheter. Trop tard ! Néanmoins, il marqua un point lorsqu'il me parla. Si je retournais dans la ville, j'allais être arrêtée par la police. Je devais donc partir dans l'autre direction, mais il n'y avait pas réellement de chemin. J'arrivai à apercevoir une ville, mais elle était de l'autre côté d'un lac et il n'y avait pas la moindre embarcation. Gura était tout fier et me pointait la direction de cette ville. Il ajoutait encore quelque chose, mais je ne l'écoutais plus du tout. Rien que d'entendre sa voix m'énervait. Je préférais plutôt trouvé un moyen sensé de traverser ce lac. Et puis sans prévenir, Gura me poussa dans l'eau.

                    L'eau était fraîche, pas trop froide mais pas trop chaude. C'était agréable et c'était comme si tous mes soucis s'évaporaient. J'étais toute entière dans l'eau, mon parapluie dans ma main gauche et ma main droite qui tentait désespérément de maintenir mon haut en place. Avec les derniers déchirements de vêtements et la chute brutale dans l'eau, mon haut n'avait pas tenu le coup. Je sortais ma tête de l'eau et je vis Gura qui me regardait en souriant. J'étais quasiment nue dans l'eau, enfin d'après moi, et j'avais un homme qui m'épiait. Je rougissais à vue d'œil et je demandais à Gura de m'aider. Qui ne tente rien n'a rien. Le brutal virement de caractère de Gura était saisissant. Il avait découpé un petit bout de sa ceinture élastique et me le donna pour que je puisse maintenir mon reste de vêtements.

                    « Je suppose qu'on va nager... »

                    Et sans attendre ma réponse, le sumo sauta dans l'eau et fit un gros plouf qui éclaboussa tous les environ. Il était comme une baleine dans l'eau, tout content de faire trempette. Nous commençâmes à nager de l'autre côté. Je tentais de m'éloigner légèrement de lui. Déjà, car j'avais peur d'être éclaboussé quand il nageait. Mais aussi, car de temps à autre, il s'amusait à m'éclabousser. Et vu la taille de ses mains, il m'envoyait des vagues. Après quelques péripéties aquatiques nous arrivâmes de l'autre côté. Je m'affalai sur le rebord du lac, totalement épuisée. J'avais sur-estimé mes capacités et la taille du lac était beaucoup plus grande que prévue. L'autre côté du lac était en tout point similaire à son homologue. C'était comme une sorte de miroir. La ville était droit devant nous, elle semblait un peu plus rustique et moins peuplée que sa voisine du lac. On trouverait forcément une boutique ici.

                    Je me redressai et vérifiait si j’avais toujours tout sur moi. Ma sacoche était toujours là, mon parapluie aussi. Mon haut tenait toujours héroïquement grâce au bout de ceinture de Gura... Il était temps d'aller faire du shopping mais sans argent, cela allait être difficile. Je me tournais vers Gura qui était derrière moi.

                    « Alors on fait quoi ? »
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