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À l'eau, j'égoutte ? ... à l'huile !

Rappel du premier message :

La veille au soir, Gura avait débarqué sur une petite île de North Blue. Et à vrai dire, ce n'était pas plus mal d'arriver quand il faisait noir. Moins de monde dans les parages, donc moins d'oeil attiré par l'attraction du jour. Non pas que le Sumo détestait qu'on le reluque sous tous les angles, mais s'il pouvait éviter les grimaces et les sales remontrances qui allaient souvent de pair, c'était toujours ça de gagné.
D'autant plus que cette fois-là, la note de son voyage s'avéra salée, alors qu'il suffisait juste de le conduire d'un point A à un point B. Pourquoi tant de haine alors ? Parce qu'à cause de sa large envergure, le gars comptait comme quatre, tout simplement. Deux cent cinquante kilos de corpulence, vous imaginez ? Le transporteur se ferait bien plus, s'il avait été amené à livrer une petite classe de primaire en voyage scolaire.

Heureusement que le deal consistait donc à verser une première moitié avant le départ... et si l'embarcation ne coulait pas en mer, et qu'elle accostait à bon port dans les temps, il n'y avait plus qu'à payer l'autre moitié d'ici là.
Quoi qu'il en soit, Gura fit style d'accepter ces conditions de discrimination sans broncher. Mais une fois à mi-parcours, le coquinou usa de sa technique de décollage. Ainsi, telle une fusée, après un bon petit Kamik'Ass vers le ciel, le gros sac avait disparu de son taxi naval.
Le tout, à l'insu ou presque des autres passagers, bien entendu. En tout cas, une fois que la dernière personne sur le pont eut le dos tourné, le plan d'évasion ne tarda pas à se mettre en application.

Sur ce, le catcheur n'avait plus que quelques kilomètres à nager, lorsqu'il retomba en mer. Voilà comment on économisait ensuite son faible argent de poche pour se louer une chambre à l'auberge de la première ville, par exemple.
Cependant, là encore, tout ne joua pas en sa faveur. Devant le comptoir de l'établissement, le vieux tenancier expliqua au mastodonte en slip qu'il ne pouvait pas lui donner n'importe quelle chambre. Allez savoir pour quelle excuse bidon, hein... puf puf puf !
Ce serait donc à l'étage, en tout cas. Gura découvrit plus tard dans la conversation que c'était moins cher... mais moins bien entretenu, voire pas du tout. Le grand-père ne savait plus trop se déplacer, alors pas question de monter un escalier, entre autre !

_ Ça marche, papi ! Répondit le grand chauve, en lâchant la monnaie sur la table.

Bon d'accord, pour les chiottes et les douches, on aviserait plus tard. Pour l'instant, tant qu'il y avait un lit sous un toit, on ne s'en plaindrait pas.

Gura passa donc la nuit tant bien que mal, sans rien avoir à signaler de particulier. Peut-être une ou deux toiles d'araignée, de la poussière, de la tapisserie arrachée, mais sinon... il faisait bon faire grincer le bois pourri de cette chambre.
Et pour couronner le tout, oualalaradime ! Il y avait quand même un p*tain de balcon ! Si ça, c'est pas la grande classe !?

_ Hmmm ! Soupira-t-il, une fois la porte-fenêtre grande ouverte.

Et pourquoi ne pas respirer la fraicheur du matin, faire quelques étirements en se tenant à la rampe, humer les odeurs matinales (à défaut de la sienne déjà assez encombrante), mater discrétos toute cette populace, de haut ? Il devait bien y avoir quelques décolletés, peut-être ?

Malheureusement, que se passe-t-il quand un gros porc de la trempe de Gura s'employait à s'échauffer ? Exactement ! Comme quiconque après sa séance de sport... il transpirait.


/hrp: vala ! ^^ une intro basique, pis je finis sur euh... du suspense, lol.
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_ J'adore quand un plan se déroule sans accroc, récita le gros, pour se convaincre d'avoir évidemment tout prévu.

Bon bah... le nettoyage, ça c'est fait ! Et le camp de naturistes aussi. Qui plus est, une chose était certaine... dans la romance ou dans la violence, Mariza gardait des courbes lisses de rêve. Ce fut furtif, certes, mais du haut de ses deux mètres vingt, Gura avait tout de même pu assister à de l'exhibition bien sympathique. Puis bon, quand on n'était déjà plus à une paire de bottes près, pourquoi s'embarrasser avec des vêtements complètement bousillés ?

À présent, la nana s'était approchée trop près du bord, voulant sans doute montrer son désir de rejoindre l'autre rive, et donc l'autre ville, alors une petite bousculade subtile plus tard et hop ! À la flotte !

_ Tout à fait, approuva-t-il, tout joyeux de son petit stratagème, tandis que la baigneuse trempée pataugeait dans son nouvel élément.

C'est dans ces moments-là qu'on aimerait tant devenir le Seigneur des Pervers, mais phoque ! Gura prit sur lui. Après avoir trop abusé déjà, il ne valait mieux donc pas enfoncer davantage le couteau dans la plaie. Sa partenaire restait toujours énervée, quand on y pense. Du coup, rien de tel que de lui offrir un semblant de consolation pour ses fringues déchirés.
Avec son long ruban de tissu à la taille, par exemple ?

À noter d'ailleurs qu'en la poussant à emprunter un autre chemin, le Sumo évitait d'apprendre que l'autre irait, sait-on jamais, le dénoncer. Voire même, de se faire alpaguer elle-même. Tandis que là, bien au contraire, il y avait peut-être de quoi finalement laisser entrevoir encore au duo, une certaine longueur d'ondes en commun. Leur propre survie ou liberté, quoi.
Bien sûr, tout ça ne tenait qu'à un fil, hein. Car si le catcheur ne jurait que par son slip, l'infirmière, elle, avait besoin de se changer totalement ou presque. Du moins, pour passer inaperçu, et en priant pour que les divers délits les concernant ne se propageaient pas trop rapidement dans tout le pays, d'ici là.
Sur ce, Mariza voulait qu'on la rembourse ? Elle finirait donc par obtenir ses dédommagements tant attendus.

_ Euh... c'est pas ce que tu crois, mais on va devoir faire les magasins.

En effet, le mastodonte ne l'admettrait jamais explicitement. Se déguiser, d'accord. Racheter des nouveaux habits en compensation, jamais de la vie !
À moins que...? Qui a parlé de payer avec des Berrys, au fait ? Ouf, personne.

_ Mais t'inquiète pas pour mon porte-monnaie, glissa-t-il, une lumière s'allumant au-dessus de son crâne chauve.

Avec les bourrelets du ventre pincés entre ses doigts, il mima une grosse bouche en train de mâchouiller et faire "miam miam".

Les deux nageurs étaient arrivés de l'autre côté de l'étendue d'eau, depuis. Pour détendre l'atmosphère un peu plus, on ne manqua pas d'idées pour s'éclabousser. Puis, après un bon séchage en bonnes et dues formes, ils seraient prêts à repartir dans cette nouvelle ville, à deux pas de leur position. Et tout ça, en s'affichant tout nouveau, tout beau !
De plus, jouer la comédie, c'était un peu une seconde nature chez le Bibendum. Ainsi, dès que les passants auraient un quelconque doute sur la tenue des étrangers, il suffisait de leur jouer une scène de ménage. Genre, "désolé chérie, j'ai trop sué ! J'savais pas que ça rongerait autant... mais pour me faire pardonner, tu n'as qu'à demander ! Et je t'offre tout ce que tu veux."

Enfin voilà. De toute façon, crédible ou pas, à part un conseiller conjugal, qui irait se permettre de juger les soucis persos de deux inconnus ?
Quoi qu'il en soit, l'infiltration dans les rues ne fut qu'une simple formalité. Et pénétrer dans l'enceinte d'un commerce le serait tout autant... à part si Gura ne passait pas la porte à cause de sa largeur extrême ? Mais qu'à cela ne tienne ! Un appel à l'aide pour un bottage de cul plus tard, et le tour était joué. Donc forcément, merci au badaud providentiel dans les parages ayant voulu se charger de cette rude tache ! (beh oui, au premier essai, sa chaussure disparut momentanément. Laule.)
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Nous devions donc nous diriger vers la ville pour trouver un petit magasin de prêt-à-porter. J'allais peut-être trouver mon bonheur dans une de ses boutiques si encore, il y en avait une. Cette ville était bien plus petite que l'autre et c'était à se demander s'il y avait âmes qui vivent. En gros, c'était comme déménager d'une villa à un appartement, la superficie n'était pas la même. La ville était rustique, proche du petit village de campagne. J'agrippais Gura par la main, il ne fallait pas qu'il s'échappe. Après ma petite crise existentielle et son petit cirque « Je veux t'aider alors que c'est moi qui t'ai fait chier », ils étaient clairs que nous n'étions pas prêts de nous séparer. Oh, c'était clair, il était amoureux de moi. S'il avait été méchant, c'était car il voulait attirer mon attention. Il voulait juste passer du temps avec moi le filou. Je levais les yeux vers sa tête, enfin, j'essayai. J'étais proche de lui et tout ce que je pouvais voir, c'était son épaule et ses bourrelets qui descendaient harmonieusement. Je m'alarmais peut-être pour rien. Il voulait peut-être juste une amie ou un peu de compagnie.

Nous arrivions enfin dans la ville. Ici, nous étions totalement innocents. Pas de police pour nous poursuivre, pas d'aubergiste véreux, pas de foule indésirable qui vous colle. En bref, c'était le paradis pour moi. Un petit endroit calme et charmant. Le seul souci était le regard des gens. Ils nous dévisageaient ou se moquaient de nous. En même temps, ils suffisaient de nous regarder pour éclater de rire. Nous étions respectivement : un obèse en slip qui transpire et une jeune fille à moitié dessapée et trempée. Pas grand chose de glorieux donc. Et lorsque quelqu'un nous interpellait, c'était encore pire. Gura se mettait à faire une sorte de théâtre minable, comme si nous étions un couple. Pas très intéressant à raconter et plutôt glauque. Pendant qu'il mentait aux villageois sur notre pseudo-relation amoureuse, je cherchais une boutique de vêtements et de chaussures. Il n'y avait pas grand chose dans cette ville hormis des habitations, des petits commerces de nourritures en tout genre : une ville tout à fait normale en soi. Et au terme d'une petite recherche basée essentiellement sur le hasard, nous avions finalement trouvé un magasin de prêt-à-porter.

J'entrais la première tout en tirant Gura avec moi. Sauf qu'il ne passait pas la porte. Il aimait vraiment m'embêter celui-là. J'attrapai un bourrelets, car c'était la seule chose qui était à ma portée et à ma taille, et je tirai de toute mes forces. Rien à faire, Gura était totalement encastré dans la porte. Au pire je pourrai toujours faire mon shopping et revenir vers lui à la fin. Finalement, il y eût une intervention providentielle, un étranger qui poussa le sumo du pied et vit sa chaussure se faire engloutir. Gura avait donc réussi à entrer dans la boutique. Désormais, c'était mon domaine. Il n'avait plus qu'à attendre. Je me tournais vers lui en reculant de quelques pas pour pouvoir voir sa tête, et je lui dis en souriant.

« T'a juste à me suivre. »

Et je partis comme une fusée vers le rayon des hauts. Il n'y avait pas un très grand choix et je pris celui qui était le moins moche. Un petit haut bleu avec de la dentelle. Puis je pris un débardeur et des sous-vêtements secs. J'avais même eu droit en prime à des conseils beautés de Gura. Enfin ce n'était pas vraiment des conseils... Je donnais tous mes achats à Gura et je fonçai vers le rayon des pantalons. Ici, le choix fut beaucoup plus simple. L'un d'entre eux m'avait tapé à l'œil et je le choisis sans hésiter. C'était aussi le plus cher. Quitte à refaire sa garde-robe, autant le faire avec des vêtements qui coûtent cher. Surtout que ce n'était pas qui allait les payer.

Avec tout ça, il ne me restait plus qu'à trouver une nouvelle paire de bottes. Nous nous dirigions donc vers le rayon des chaussures. Et là, à ma grande surprise, ce rayon était une mine d'or. Il y avait un choix pharaonique. Des bottes de toutes les couleurs, en cuir, en tissu. Le rêve d'une jeune fille fanatique des pieds. Si j'avais pu, je les aurais toute prises, mais je devais juste en choisir une. Et c'était plutôt difficile. Ma recherche s'arrêta finalement sur deux paires et je demandais à Gura d'en choisir une des deux. Mon shopping devait être interminable pour lui et je voulais le faire participer un peu. Il avait le choix entre une paire de bottes en cuir noir avec un talon d'environ 5cm et une paire de bottines marron à lacets. Il ne devait sans doute rien y connaître et il me désigna la paire de bottes. C'était dommage, j'aurai vraiment voulu prendre les deux, mais je n'allais pas le forcer à m'acheter les deux.

Alors que je me dirigeais vers les caisses, je vis Gura partir vers la sortie. Je courais et je m'arrêtais devant lui. Allait-il voler ses objets ? Si oui, c'était mal et punit par la police locale. Mais, c'était aussi un signe d'affection. Après tout, il était prêt à voler juste pour me rendre un service. Je lui demandais de se baisser et je lui chuchotais à l'oreille.

« Euh... si tu comptes les voler, ne les caches pas dans ton ventre. Sinon je ne les mettrais pas et on repartira faire du shopping. »

[HRP : J'voulais pas t'embêter avec du shopping donc j'ai fait ça vite ^^ ]
    _ Mer... euh...ci ? Répondit le gros avec un brin d'hésitation dans la voix.

    Gura avait, certes, réussi à pénétrer dans la boutique sélectionnée sans déchirer l'encadrement de porte d'entrée. Mais même aidé d'une manière très particulière grâce aux bons soins de Mariza, celle-ci se mit aussitôt à courir comme une fofolle vers les articles qu'elle désirait tant. C'est-à-dire quasiment tout, vu les précédentes disputes qui l'avaient conduite dans un sacré état de pouilleuse. Ou pas loin, en tout cas.

    Là, le Sumo esquissa une grimace, car en prime de la voir disparaître, il perdrait du temps à la suivre et la rattraper. Et puis dans le genre suspect, ça rajoutait également un certain poids.

    _ C'est ma meuf, mythonna-t-il avec une prétention exagérée, lorsqu'il arriva au niveau d'une employée.

    Du coup, il soupira, sourit à la vendeuse curieuse et hébétée, et traça sa route, comme si de rien n'était, vers n'importe quel rayon de vêtements se présentant à lui. Heureusement, quelques secondes à peine plus tard, bien que sa comparse s'essayait à divers essayages éclairs, Gura la retrouva dans sa ligne de mire. Il l'épia alors plus ou moins discrètement, mais dur dur de se mettre vraiment quelque chose sous la dent.

    Puis bon, il fallait aussi penser à la suite. Déjà que pour rentrer, ça n'avait pas été la joie... comment on se barrait d'ici le plus incognito possible, sans éveiller trop le doute chez les autres ? D'accord, ce village paraissait plus moisi que le tout premier, donc question forces de l'ordre, ça ne devait pas trop proliférer dans le coin. Mais toujours pareil ! Avec la dégaine du couple de touristes étranges, qui dit qu'on ne les attendait déjà pas à la sortie ?

    _ Hmmm, c'est sex... euh... charmant tout ça ! S'extasia-t-il à un moment donné, devant la progression de Mariza.

    L'ayant enfin rejoint au plus près, il put donc assister aux dernières pioches de la jeune femme. Mais histoire d'avoir lui aussi son mot à dire, il en profita alors pour dégoter divers articles... comme par hasard, bien trop courts à porter pour la nana.
    Résultat, pas moyen de lui insinuer qu'on ne pouvait de toute façon pas savoir avant de l'avoir testé.

    _ Rha zut ! Marmonna-t-il alors. Tu sais pas ce que tu rates.

    Surtout lui, en fait. Pour la peine, il récolta la corvée de devoir servir de caddie. Mais non, on n'allait pas le pousser ensuite, hein ! Juste stocker les courses de mademoiselle.
    Et 'tention ! Ça rigolait pas. On aurait dit qu'elle avait pris un truc sur chaque étagère et compagnie.

    Quand vint le dilemme des bottes, le catcheur s'interrogea longuement. Lui qui ne porte habituellement qu'un sous-vêtement à la taille, ô grand jamais le souci du détail pour des chaussures ne l'avait fait tilter auparavant. Et ce, peut-être bien même depuis la naissance.
    Voilà sans doute pourquoi la fille aux cheveux roses en avait fait toute une montagne au tout début de leur rencontre ? Parce qu'après sa tignasse, c'était le seul et unique bibelot qui comptait plus que tout dans la vie ! Pour marcher au quotidien, bien sûr... mais aussi pour une autre raison plus primordiale que Gura ne comprendrait jamais, visiblement.

    _ Euh... eh bah... euh... les lacets ! Jubila-t-il presque, s'imaginant déjà la scène.

    Bah les talons, c'est la m*rde pour courir, et on peut se les manger dans l'oeil. Mais les lacets, faut se baisser et ça prend du temps à ficeler entre eux. Voilà le raisonnement !

    Après quoi, la visite guidée devait bien s'achever tôt ou tard. Gura laissa alors une marge d'avance à sa partenaire, qui se dirigeait vers la caisse. Sûrement pour fomenter la stratégie du "je cherche tel modèle, mais je ne trouve pas... vous pouvez me montrer ?". Et pendant ce temps, le Sumo n'avait plus qu'à se faufiler vers la rue, tout en se plaignant que sa compagne étant trop longue et indécise, et qu'il n'avait donc plus qu'à aller glander ailleurs.
    Malheureusement, au tout dernier moment, celui où Gura n'avait plus qu'à faire disparaître les preuves du larcin dans sa bedaine vorace, Mariza vint l'interrompre.

    _ Mais t'es conne ou quoi ? Chuchota le colosse, sourcils froncés. C'était justement ça le tour de passe-passe ! Puis tu devais te déguiser seulement ensuite.

    À moins que ? Et si la largeur de l'arrière-train de Gura faisait amplement éclipse à la caissière, la nana n'aurait plus qu'à faire son strip-tease furtif et gratos, là tout de suite maintenant ! Ainsi, une fois habillée de nouveau, il ne lui resterait plus qu'à sortir, et tada !
    Sur ce, aussitôt sa collègue replacée à l'abri de tous (sauf à la vue du gros lui-même, youpi !), celle-ci n'avait plus qu'à agir illico presto sans rechigner.

    _ Meuh non, mon ange, voyons ! Improvisa alors le catcheur, gorge déployée, afin d'embobiner l'autre dame derrière le comptoir. On en a déjà parlé. C'est ton anniversaire. Tu fais comme tu le sens. Si tu veux qu'on achète un soutif rouge et jaune à petits pois, ou que sais-je... n'hésite pas à me le dire. C'est moi qui régale.

    Il pivota ensuite à moitié, sa tête vers l'employée, en gardant bien sûr un oeil vers où-vous-savez.

    _ Elle est timide, désolé. J'essaie de la convaincre encore un peu, puis on vous règle la note dès qu'elle a fait son choix. Promis.

    Puis hop ! Ajouté à cela, un petit clin d'oeil et un rire gaga de connivence, et la ruse de Sioux voyait bientôt le bout du tunnel. Enfin... à condition que l'escort-girl au parapluie ne s'imaginait pas qu'elle avait toute la journée pour soigner son apparence au millimètre près, hein !


    /hrp: arf, c'est bête. moi j'me suis pas ennuyé, huhu. Very Happy bref, pourquoi les filles ne portent pas juste un slip ? Ce serait tellement plus simple, grrr ! Mouarf. Razz
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    Il osait appeler ça un tour de passe-passe. Non mais n'importe quoi. Si j'avais décidé d'acheter d'autres vêtements, il devait être propre. Et pas plein de sueurs ou autres bactéries provenant de sa peau non lavée ! Non, il valait mieux trouver une autre alternative. Encore une fois, Gura semblait avoir la solution miracle. Enfin pour lui seulement. Il me poussa devant lui et vérifia que personne ne pouvait me voir. Il ne voulait quand même pas que j'enfile directement les vêtements ? Remarque, c'était plutôt une bonne idée pour une fois. Mais où voulait-il que je me change ? Apparemment droit devant lui. Il voulait sans doute occuper la vendeuse pendant que j'enfilais mes trouvailles. Qu'est-ce que j'avais à perdre ? Il allait pouvoir se rincer l'œil et moi, j'aurais une nouvelle paire de fringues toutes propres et gratuites.

    J'attrapai les sous-vêtements et un haut que je posai sur un étalage de fringues. Je commençai à détacher le bout de ceinture qui servait à maintenir mon haut en place. Bon, ce n'était que le haut de mon corps... Et puis non, quel idiotele. Il y avait forcément des cabines dans les magasins de vêtements. Je me retournai et fis un regard noir au sumo.

    « Gros pervers ! T'allais quand même pas croire que j'allais me changer comme ça devant toi ! On est dans une ville. Il y a toujours des cabines dans des magasins de vêtements. On voit carrément que t'a pas l'habitude de faire les magasins. J'suis pas une strip-teaseuse, enfin, même si tu me payais je me déshabillerais pas devant toi ! Oui, j'ai un sale caractère. Tu peux me comparer à une princesse si tu le souhaites ! »

    Je le poussais, attrapai tous les vêtements. Puis, je me dirigeais vers les cabines. J'avais pu les apercevoir lors de ma fouille. Elles étaient à côté du rayon des pantalons, pas trop voyant. Des cabines classiques dans le genre sobre. J'entrais donc dans la cabine, sans me soucier si Gura m'avait suivi ou non. Je m'étais toujours demandé s'il n'y avait jamais eu quelqu'un derrière le miroir qui espionnait. Avec tous les vices de ce monde, on n'était jamais sur de rien. Je retirai mes vêtements mouillés et je mis ceux du magasin. C'était nettement plus agréable d'être au sec. Il ne me resterait plus qu'à me recoiffer et j'aurai retrouvé ma beauté naturelle. J'enfilai les bottes et je sortais de la cabine. Avec elle, je pourrai de nouveau courir. Gura était non loin des cabines, toujours en train de parler avec la vendeuse.

    Je ressentais un sentiment étrange en moi. Une sorte d'excitation due au vol mêlée à des remords. C'était mal de voler. Totalement contre les principes de ma religion. Je ne pouvais pas quitter le magasin sans payer. Gura ne le ferait pas pour moi. Il ne me restait plus qu'une seule solution. Ingénieuse et à la fois vicieuse. Gura le méritait. Je m'approchais de la caisse et en fixant la vendeuse.

    « Vos vêtements sont très confortables. J'aime beaucoup, vraiment. »

    Je donnais mes vêtements humides à Gura.

    « Mon mari ici présent va s'occuper de payer mes achats. Après tout, c'est mon anniversaire. Et tu m'a dit que je pouvais prendre ce que je voulais donc voilà. »  

    Je faisais les yeux doux à Gura tout en me dirigeant innocemment vers la sortie.  

    « Chéri, je rentre te cuisiner un bon repas. »

    Coup bas, manipulation... Appelez cela comme vous le voulez, pour moi c'était une vengeance. Mais celle-ci n'était pas assez méchante. Gura était un habile parleur, il arriverait sans doute à se sortir de se mauvais pas. Je fis demi-tour et en restant à la porte du magasin.

    « Madame la vendeuse ! Tout compte fait, mon mari n'a pas d'argent. Il ne pourra pas payer. » Puis en me tournant vers Gura. « Je te déteste Gura ! Allez, si tu veux, j'irai te voir en prison ! À plus ! »

    Je partis en courant en claquant la porte. Je me dirigeais à toute allure vers le port. Finalement, la journée se finissait plutôt bien.
      Gura se frotta les mains, très enjoué et même carrément en stress. Le genre d'attitude qui te procurait des sueurs froides, quoi. Bon d'accord, en ce qui le concerne, c'était quasiment non-stop, de toute manière. Quoi qu'il en soit, pour accompagner son impatience, il se mordit aussi les lèvres et jouait des sourcils dans tous les sens. Encore un peu, et il n'était pas loin de sautiller comme un gosse devant son jouet à Noël.

      Vas-y, vas-y... ouais, ouais...

      Et c'est le drame ! La jeune femme n'était tout simplement pas d'accord, et toc ! Alors ok, les deux trublions étaient déjà dans la ligne de mire des forces de l'ordre et de plusieurs riverains ! Pourtant, pas question non plus de se hâter à vouloir disparaître sur un claquement de doigts, et ce, à tout prix.
      Résultat, Mariza ne se laisserait pas faire malgré leur mauvaise posture dans la région. En prime, elle le fit même savoir haut et fort... de quoi rajouter une grimace et un grincement de dents sur la tronche du Sumo, qui présageait que la commerçante avait forcément tout entendu.

      _ Mais euh... s'excusa-t-il misérablement devant sa concubine sans lendemain. J'ai voulu bien faire, hein... Va pas croire que tout de suite, j'me faisais des films, toussa toussa...

      Il se gratta l'arrière du crâne, car dans son for intérieur, il est clair qu'il s'enfonçait plus qu'autre chose. Il se remémora alors vite fait la scène près du lac, en tirant la conclusion que quand c'est trop, c'est tropico... et donc, qu'il ne fallait pas abuser des bonnes choses.

      _ Ah, des cabines ? Reprit-il, toujours avec sa tête d'imbécile. Tu dois avoir raison. J'avoue que euh... j'en ai pas vu en entrant tout à l'heure.

      Le gros se mit à tousser, lorsque Mariza se dirigea vers le petit local prévu à cet effet. Puis, tentant de se recomposer après s'être tourné de nouveau vers la vendeuse, il prit une profonde respiration avant de relancer une réplique plus ou moins convaincante. Du moins, l'espérait-il.

      _ Désolé pour la petite dispute, hein ? Vous savez ce que c'est, les jeunes couples. Tout n'est pas au point, ça se cherche encore, et donc rien n'est jamais acquis du premier coup. Enfin... on aura qu'à dire que c'est ce genre de grain de folie qui fait palpiter la relation dans un couple.

      Crédible ou non, le catcheur n'avait tout bonnement pas de bague au doigt, de toute façon. Mouarf ! À vrai dire, il pourrait toujours réciter qu'avec son gabarit disproportionné, ceci expliquait cela. Malheureusement, ça ferait peut-être trop de chichis pour pas grand chose, en fin de compte.

      Après quoi, la grande gueule aux cheveux roses sortait de sa cage, fraîchement relookée des pieds à la tête. Elle verrait sans doute quoi plus tard pour le brushing de sa chevelure, mais sinon elle claquait grave dans cette nouvelle tenue.
      Le Sumo en profita alors pour approuver les dernières paroles de la nana, pouce levé, et acquiesça à son tour vers l'employée du magasin, comme quoi il y avait effectivement de la belle petite collection à la mode, alors qu'on se trouvait dans un trou perdu. Appelons-ça comme ça, du moins.

      _ Hmmm, j'en salive d'avance ! Jubila-t-il alors de nouveau, avant l'ultime cassage en pleine poire et en plein coeur.

      Quoi ! Sa petite amie le lâchait comme ça, pif pouf, emballé c'est pesé ? On dirait bien que oui ! En tout cas, dès que la vilaine s'éclipsa pour de bon, difficile d'imaginer que ça faisait partie du plan. Ça ou alors le tas de graisse n'avait pas tout retenu, parce que son disque dur se trouvait déjà être bien rempli de visions cochonnes.

      Gura s'étonna alors, bouche bée et souffle coupé, mais plus pour paraître à la ramasse devant l'autre dame du textile, et chercher du réconfort en quelque sorte. Il tenta de réfléchir comment se rattraper sur le coup de l'émotion, histoire aussi de ne pas la laisser dans l'incompréhension, mais c'était peine perdue.
      La vendeuse était bien plus libre et intelligente pour capter enfin que, tous ces petits numéros d'amateur n'avaient seulement pour but de se faire la malle sans débourser le moindre centime. D'ailleurs, avec uniquement un sous-vêtement sur les miches, où l'enrobé du slibard aurait pu ranger sa bourse... euh... de Berrys bien sûr, ne nous méprenons pas, ahem !

      _ Bah ça alors !? Elle essaierait pas de demander le divorce, la p'tite garce ! Bougez pas, je reviens, j'vais lui poser la question...

      Dans la confusion et la panique, Gura n'avait trouvé que ça en stock pour se constituer innocent dans cette piètre affaire conjugale. La vendeuse s'apprêta à mettre son holà, mais le gros lui colla une dose de transpiration sur les lèvres, façon "chut", et il s'évada également sans plus tarder.

      Pour pas changer, la porte le retint évidemment au début. Il n'eut donc qu'à forcer pour démanteler cash ce piège à ours. Crak ! Là, pour le flagrant délit en pleine rue, bravo ! Heureusement que ses mensurations monstrueuses faisaient plutôt peur aux habitants.
      Bref, Gura se mit à courir mais ne voyait déjà plus la fuyarde au loin. Elle avait certainement dû tourner à un carrefour. Il continua tout de même dans la direction opposée de son arrivée en ville, parfois en racontant des bobards à son public éphémère. Sauf qu'on avait plus l'impression qu'il parlait tout seul, ou qu'il était bon pour l'asile.
      Et quand il en eut marre de se crever dans le vide, il stoppa sa course de pingouin dératé pour souffler.

      _ Tout ça pour des bottes ! Grogna-t-il dans ses moustaches, au ciel et au monde entier. Ouais bah moi, quand j'te retrouverai, j'te ferai payer mon bout de ceinture ! Euh en fait, nan... une nouvelle, carrément !

      Moralité, lui aussi en tenait une couche pour ce qui concernait le vestimentaire. Enfin, même si tout est relatif, hein.

      Sur ce, après repos, il reprit son évasion plus posément en évitant le plus de regards de femmes possible. Manquerait plus qu'il fasse la même erreur, celle de tomber dans leurs filets de charme, tatatam !


      /hrp: voilà. Ils ne vécurent pas heureux, et eurent encore moins de nombreux enfants, lol.
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