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The World Governement Boxing Tournament

Rappel du premier message :

An de grâce 1620, faubourgs de Mariejoa, un hangar gigantesque appartenant au Cipher Pol n°8. En ce début d'après midi béni des dieux, de nombreux soldats de la Marine en permission ou pas ainsi qu'un nombre tout aussi conséquent d'Agents se dirigeaient, l'air de rien, vers ce même hangar. Évidemment, la tenue de ce tournoi était un secret de polichinelle que seules les recrues les plus récentes ignoraient. Tous les ans, un tournoi de ce genre avait lieu, les années paires à Mariejoa, les années impaires à Marineford.

Quelle était la particularité du WGBT ? Les participants étaient désignés le jour même parmi les spectateurs. Huit heureux élus, ou damnés cela dépendait de la perception qu'on en avait. C'était donc devenu un moyen de bizuter les nouvelles recrues. On leur promettait d'assister à un banal tournoi puis on truquait le tirage au sort pour voir le bizut sur le ring se faire écraser par 120 kilos de muscles. Truquer le tirage ? Des représentants de la Loi ? Et bien oui. Quand corporatisme, rivalité entre services et paris sont de la partie, il n'y a plus de Loi qui tienne.

Le Hangar était plein à craquer, plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement. Des humains majoritairement même si on repérait ça et là quelques hommes poissons portant l'uniforme de la Marine. Dans un coin se trouvaient même un petit groupe de géants. Les commentaires acerbes de la part des agents du CP n'avaient pas manqué. Ces Marines étaient décidément de fieffés tricheurs pour essayer de faire inscrire un monstre de 15 mètres de haut à un tel tournoi. A l'arrivée des spectateurs dans le hangar, un numéro leur était remis. Si les nouveaux n'y comprenaient goutte, les anciens eux ricanaient.


Une fois le hangar bondé et même archi bondé, et alors que dans les travées les spectateurs commençaient déjà à s’empiffrer de chouchou, beignets et autres donuts, un speaker vint se placer au centre du ring. A en juger par son costume impeccable, il appartenait au Cipher Pol. Il s'éclaircit la gorge, tapota son micro puis sa voix retentit dans tout le hangar.

"Mesdames et Messieurs, je demande votre attention ! Merci. Hum. Braves et loyaux serviteurs du Gouvernement Mondial..."

"Parle pour toi !"

"Hum. Je disais donc... Bienvenue au septième WGBT ! Avant toutes choses, remercions chaleureusement le Cipher Pol 8 et son chef Ao Novas de nous accueillir. "

Bizarrement peu d'applaudissements répondirent à cette remarque. A croire que le CP8 n'était aimé que des membres du CP8. La guerre des nerfs avait déjà commencé et même les plus novices percevaient qu'il y avait quelque chose de louche. Après tout, aucun programme de la soirée n'avait été distribué.

"Et sans plus attendre, nous allons passer à l'évènement que vous attendez tous. Le tirage au sort des rencontres ! Chacun d'entre vous s'est vu remettre un numéro à son arrivée. Nous allons donc faire procéder au tirage au sort par une main innocente."

Hébétement des bizuts, ricanements des anciens qui doutaient de "l'innocence" de cette main. Par innocente il fallait entendre neutre dans toute cette histoire. En l'occurrence il s'agissait d'un malheureux diplomate d'un royaume obscur qui avait été réquisitionné pour l'occasion. La tension était à son comble alors que l'homme plongeait sa main dans le saladier. Bizarrement, sa main paraissait trembler, ses yeux étaient vitreux. N'y aurait-il pas quelqu'un dans le public qui tentait d'hypnotiser le diplomate ?  Mais les petits papiers commencèrent à sortir lentement.

"Le 627 et le... 139 ! Notre premier combat de ce soir opposera donc l'Agent Mayaku Miso du CP5 au Caporal Kiril Jeliev !"

"Mais continuons sans plus attendre. Numéro 537 et 208 ! Le deuxième combat verra donc s'affronter le Matelot de 1e classe Craig Kamina et l'Agent Alcéa du CP5."


Des murmures de réprobations se firent entendre dans les rangs des hommes en noir. Un homme poisson ? Ces monstres étaient forts comme dix hommes ! Ces Marines ne respectaient décidément rien.

"On arrête plus Sir Rodrick, notre main innocente ! Voici déjà le 3e combat ! Le numéro 712 contre le 465 ! L'Agent Alric Rinwald du CP5 affrontera donc le Matelot de première classe Stark Lazar".

"Sans plus attendre, notre 4e et dernier combat de ce premier tour. Le numéro 42 contre le numéro 917, l'Agent Joseph Patchett du CP5 affrontera donc... gloups, le Médecin Chef géant Rastignac."


Là pour le coup, ce furent plus que des murmures, ce fut une bronca. Deux raisons à ça, seul le CP5 avait eu la chance (ou le talent) de voir ses agents sélectionnés. Mais surtout, la Marine avait réussi à faire entrer un géant dans le Tournoi. Pensez donc, un géant de 14 mètres de haut combattant sur un ring de 3 mètres sur 3. Ce serait déjà un miracle si le sol du ring supportait son poids. Le plafond n'était même pas suffisamment haut pour lui permettre de se dresser sur toute sa hauteur. Sur le ring, le malheureux Sir Rodrick continuait à tirer des petits papiers, ses yeux toujours aussi vitreux. Visiblement l'hypnotiseur s'était planté quelque part. Mais le Speaker n'en tenu pas compte. Il était temps de lancer la compétition.

"Avant de commencer, un bref rappel des règles. Les combats se déroulent à un contre un sur le ring selon des rounds de 3 minutes. Nous fonctionnerons selon la règle du 3 Knock Down. Si vous tombez trois fois à terre durant le même round, c'est fini. Le combat pourra durer jusqu'à 10 rounds, si un vainqueur n'a pas été désigné à ce moment là, la décision sera prise par les juges. Chaque participant a le droit à trois soigneurs qui pourront l'aider dans les intervalles entre les rounds. Sur ce, si les deux premiers  combattants veuillent bien se rapprocher du ring pour se préparer. Un short, des chaussures et des gants de boxe leur seront gracieusement fournis et en attendant, veuillez accueillir nos pompoms girls du jour, l'escouade de charme du CP8 !"


Dernière édition par Joseph Patchett le Sam 8 Nov 2014 - 16:42, édité 5 fois
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Deuxième combat et deuxième victoire des représentants de la Marine. Dans les tribunes, les vivats avaient changés de camp. Côté Marines, on était passé de la joie retenue à la surexcitation manifeste. Côté Cipher Pol, les agents du CP5 se faisaient copieusement charrier par leurs collègues des autres services (surtout par ces jaloux du huitième bureau). Une disqualification honteuse et un K.O. imprévisible (qui aurait pu penser que la technique du téton divin puisse être contrée ?). En même temps, il fallait reconnaître que le coup du steak sanglant avait été une sacrément mauvaise idée. Dans les tribunes, Scorpio devait fulminer et pour les deux derniers représentants du Cipher Pol encore en lice, ça annoncait une sacré pression (et de sacrés emmerdes en cas de défaite). Heureusement pour eux que certains agents zélés avaient fait le nécessaire pour leur garantir une victoire sans risque.

Sur le ring, l'annonceur conversait à voix basse mais avec l'attitude d'un homme clairement surexcité. Cela faisait maintenant plus de dix minutes que le combat entre Kamina et Rinwald était fini. La jeune Alcéa attendait dans son coin du ring et pourtant, nul adversaire ne lui faisait face en dépit des appels répétés du speaker se répercutant dans tout le hangar. Aucun doute, on allait avoir droit à de nouveaux changements de programme. L'homme au tuxedo s'éclaircit la gorge, tachant d'éviter les regards furibonds qui pesaient sur lui.

"Mesdames et Messieurs, votre attention je vous prie ! Le matelot de 1e classe Stark  n'a pas répondu à nos nombreux appels. Il est donc disqualifié ! L'Agent Alcéa remporte donc ce combat par forfait !"

Bronca immédiate parmi le public. Les Marines hurlent à la tricherie, au vol, voir même au meurtre pour certain. Aucun doute pour eux, le Marine n'avait pas fuit, on l'avait empêché de participer ! Les représentants de la Mouette n'étaient pas content et ils entendaient le faire savoir. De son côté, la fleur du CP5 quittait le ring sous les huées d'une moitié du public, l'autre moitié ayant bien conscience qu'un combat ne se gagnait pas forcément sur le ring.

"S'il vous plait ! S'il vous plait ! Tâchez de garder votre calme ! Nous allons sans plus tarder commencer notre quatrième match qui opposera le médecin chef Rastignac à l'Agent Patchett. Que le géant et sa vict erm, que les combattants s'approchent !"

Gonflé à bloc par la victoire d'Alcéa, qui laissait présager une autre victoire par abandon pour lui même, le Crack se dirigea vers le ring avec la confiance d'un suicidaire se dirigeant au devant d'une mort certaine. S'il n'avait pas affronté un colosse de 14 mètres de haut, on aurait pu croire en ses chances de victoire. Le short de boxe en lui même avec un effet psychologique, les douze tête de mort qui y figuraient correspondaient au nombre de boxeurs que le Crack avait envoyé à l'hôpital. Ses gants cliquetaient de tout le métal qu'il avait mis au fond. Ses muscles saillants auraient fait pâlir d'envie n'importe quel bodybuilder. Comme si cela ne suffisait pas, le combat aurait lieu dans une cage ne faisant que 8 mètre de haut, le géant allait devoir se plier en deux pour combattre. Le boxeur avait ses chances pas vrai ? Bon d'accord, il risquait fort de finir à l'état de crêpe... A moins que...

"Médecin chef Rastignac ? Vous êtes demandé sur le ring immédiatement!"

Pourtant du coin où se trouvait la division géante de la Marine, pas de Rastignac déboulant le poing brandit bien haut. Tout ce qui émanait de cette partie du hangar c'était des ronflements sonores. Le tranquillisant pour Rois des Mers avait il rempli son office ? On allait bientôt être fixé.
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J’me réveille en sursaut. Par réflexe, j’remonte ma garde, mes mains devant ma gueule.

Tout tourne, putain.

J’suis sur le dos, j’me tourne sur le côté, des fois que les hauts-le-cœur se concrétisent de manière détestable. Tiens, j’suis le dos. Et ça va mieux. Et mes mains sont pas gantées. Et j’suis dans un lit. Ouais, suite de découvertes impromptues. Et pas forcément désirées. J’pose la question évidente :
« J’ai perdu ? »
Un docteur en blouse blanche s’tourne vers moi.
« Brillante déduction.
- Merci, j’suis payé pour. S’est passé quoi ? »
Il m’adresse un grand sourire.
« C’était la-men-ta-ble. Un coup de poing au menton et boum, au sol, K.O., tu t’es pas relevé. »
J’grimace. La douille. Il ajoute :
« C’était compliqué de te sortir de la cage. Une partie du public voulait te lyncher, j’crois.
- Super, ça fait plaisir.
- Allez, le prochain match devrait pas tarder à commencer. Le géant devrait applatir l’autre agent en moins de deux, ça va être extra. »

J’me relève sans trop de mal. Ouais, j’ai juste déphasé une dizaine de minutes à tout péter, j’suppose. De mémoire, c’est Joseph contre le médecin géant, maintenant. On avait pas foutu du tranquillisant pour rois des mers dans les tonneaux de la buvette ?
Quand j’reviens dans le grand hangar qui sert d’arène, j’vois le commentateur monter sur le ring :
« Médecin-chef Rastignac ? Quelqu’un peut-il aller voir ? »

Même de là où j’étais, à l’autre bout de la salle, j’entendais distinctement de sourds ronflements qui faisaient pratiquement trembler le sol, malgré le brouhaha de la foule.
« Ils pioncent tous ! Gueula quelqu’un dans la foule.
- Encore un coup du Cipher Pol, s’écria un autre.
- N’imp’, ils se sont juste bourrés la gueule au point de tomber la renverse !
- Et si j’te bourre la gueule, connard ?! »

Le commentateur essuya la sueur qu’il avait sur le front.
« Calmez-vous, calmez-vous, cher public ! Dans ce cas, l’Agent Patchett est déclaré vainqueur par forfait de son adversaire ! »
La foule émet des cris contrastés : appels au scandale pour les Marines, joie pour les agents. C’était tout de même le deuxième combat n’ayant pas lieu à cause d’un forfait des mouettes. Pas la peine d’être un génie pour comprendre qu’il y avait anguille sous roche. Ca grondait pas mal du côté des bonshommes en uniforme, ouais. Ca pourrait même finir en pugilat. J’suis pas très enthousiaste.

Le type au micro passe un regard acéré sur la foule. Il se racle la gorge :
« Nous allons donc procéder à un nouveau tirage au sort pour les demi-finales ! Eeeet le premier tiré au sort est Kiril Jeliev ! Son adversaire seraaaa… l’Agent Patchett, qui doit toujours être échauffé en prévision de son combat –hélas annulé, contre le Médecin chef Rastignac. Ce qui signifie donc que le match suivant verra s’affronter l’Agent Alcéa et l’Homme-Poisson Kamina !

Que les participants du premier match montent sur le ring ! Jeliev Versus Patchett ! Et que le meilleur gagne ! »

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Et rebelote avec l'homme poisson. Mouais. Pas forcément un mauvais plan en fait. Malgré son appartenance a une race de tueurs le Kamina n'a pas vraiment fait ses preuves dans le ring. Gagnant avec peine contre un agent visiblement dépourvu de rokushiki. Alcéa devrait n'en faire qu'une bouchée. En théorie en tout cas.

Mais bon, la théorie c'est toujours bon à prendre en compte, mais quand on passe à la pratique, s'y fier conduit rarement à un succès. Comme disait l'instructeur, "Si tout semble se passer comme prévu, c'est que quelque chose vous a échappé."

Et a bien y réfléchir, il n'y a qu'une chose qui a empêché Kamina de filer en hurlant vers la mer la plus proche. Une chose, l’empêcheur de gruger en paix de tout à l'heure, le brave sous off de la marine dont on vient de me glisser le nom. Edwin, Edwin Morneplume, un caporal qui a surement misé sur le requin et qui tient à s'assurer que tout se passe dans les règles... Hum...

Vu la façon dont il a liquidé mes deux guignols tout à l'heure, l'attaque frontale semble une option à éviter, il va falloir utiliser la ruse...

Et ça tombe bien, j'en ai.

Il me faut quasiment un round pour me renseigner un peu plus en détail et comprendre ce qu'il fout la. Monsieur le Caporal est ici avec un commandant d'élite, Mephis Tophel, le patron de l'élite de North Blue. Ce qu'ils viennent faire à la Citadelle est un peu flou, mais ça n'a pas grande importance. Du moment que je l'ai localisé dans la chaine hiérarchique, je peux le choper...


-Pulu pulu pulu ?
-Ouais ?
-Salut, c'est Red. Toujours de corvée de chiottes ?


Au CP3, être de corvée de chiottes signifie qu'on est l'un des nombreux agents détachés à la police militaire de Marijoa. Un boulot qui consiste essentiellement à assister les escouades de marines chargés de récupérer et de traiter les trop nombreux problèmes générés par l'immense armée des soldats en permission dans la ville. Baston de bar, exhibition, harcèlement, ivresse sur la voie publique, voies de fait sur agent de police, ce genre de trucs. Une corvée qui met un brave agent CP au milieu d'un groupe de marines censés l'aider à pourrir la vie d'autres marines. Le cauchemar. Mais un cauchemar avec parfois des a coté utiles, au moment d'aider certains collègues par exemples.


-Ouais, qu'est ce tu veux?
-J'aurais besoin que tu convoques un sous off.
-Sous quel motif ?
-Ben, comme d'hab quoi. Ces hommes ont foutus le bordel dans un restau sympa ou un truc du genre, tu mes fais le truc classique quoi, ils avaient bu, ils ont jeté un type dehors, cassé une chaise ou deux, tripoté une serveuse d'un peu trop prés avant de se battre avec l'escouade chargé de les calmer. La base quoi.
Et après leur avoir fait cracher le nom de leur supérieur tu le convoques sur le champ pour qu'il vienne les récupérer en cellule.

Tiens, c'est des mecs de l'élite, alors pour être sur qu'il se bouge, t'as qu'a mentionner qu'en ce moment tes cellules sont pleines et que du coup tu vas être obligé de les transférer dans les locaux de la 102éme s'il vient pas les chercher. Ces types se détestent, il va accourir ventre à terre pour les sauver.

-Bon, et qu'est ce que j'y gagne ?
-Une semaine de tournée à la dernière erreur?
-Une semaine ? Hé ho, je prends des risques moi.
-Quels risques ? C'est juste un caporal. Et quand il se pointera t'auras qu'a dire que les soldats ont mentis et que c'est pas les siens. y'a aucun risque !
-C'est quand même des faux papiers. Avec mon nom dessus.
-Bon, un mois ?
-Deal, va pour un mois.
-Bye.
Clap


Et voila. D'ici que le combat de Joseph soit fini, le brave caporal va redevoir un message urgent qui va l'obliger à se carapater a toute berzingue du coin pour aller sauver ses hommes en abandonnant son ptit protégé aux soins de l'agent Red.

Zou ! Et une affaire qui roule.
    Finalement vaincre un géant ce n'était pas si compliqué que ça. L'Agent Patchett venait d'en mettre une demi douzaine à terre avec pour seules armes de l'alcool, un agent en formation et du tranquillisant pour Roi des Mers. Facile pas vrai ? N'empêche, ça faisait deux victoires acquis dans la souffrance pour la Marine et deux victoires sur tapis vert pour le Cipher Pol. Pas étonnant que ça beugle dans les tribunes. Quand ça puait autant la merde, c'est que l'étron n'était pas loin. Il s'agissait là d'une citation de ce cher Agent Séparou qui se trouvait particulièrement vérifié.

    Regardons le bon côté des choses. Joseph était debout sur le ring, déjà échauffé et son adversaire ne serait pas un géant de 13 mètres de haut mais un alcoolique notoire qui n'avait dû sa victoire qu'à l'intervention (contre lui) de sa compagne. En plus le Caporal Jeliev était blessé. Tout ça allait être facile pour Joseph. Il leva le poing, façon Champion de boxe, pour haranguer la foule, ne récoltant qu'huées.

    "Va donc hey tricheur !"

    "On t'applaudira quand t'aura gagné quelque chose !"

    Ces insultes glissaient sur Joseph comme l'eau sur les plumes d'un canard. Il ne les entendait pas et continuait à tourner sur le ring, poing brandit vers le ciel. Dans sa tête il n'y avait que le Tournoi. Ils n'étaient plus que quatre en lice. L'alcoolique, le requin tueur, la déesse de la victoire et lui. Tout d'abord, le leveur de coude. Où était donc passé ce brave Caporal Jeliev.... Là ! Près du ring, avec sa grognasse qui lui hurlait encore dessus, visiblement elle n'avait pas aimé son pas de deux avec l'agent Miso. L'Agent Patchett cessa de tourner en rond et son regard froid se braqua sur celui qui n'était pas encore un punk, son visage arborant un rictus qui se voulait menaçant. L'Agent Joseph "Crack" Patchett allait ajouter une treizième tête de mort sur son short.

    Dans le coin de Joseph, là où se trouvait les membres de son équipe, ses soigneurs, ses supposés amis, la concentration n'était pas franchement à son maximum. L'Agent Séparou se tenait les côtes pour tâcher de s'empêcher de rire. Voir son petit protégé se faire huer par la foule alors qu'il espérait des applaudissements le rendait hilare. A ses côtés, les autres membres de l'équipe semblaient tout aussi peu impliqués même si moins moqueur. Sakata s'était désintéressé du combat pour aller conter fleurette à une sous lieutenant de la Marine assise au premier rang des tribunes, Vimes était absorbé dans ses calculs complexes, tâchant d'évaluer au mieux les chances de Joseph quand à Makino... Et bien Makino s'occupait de mettre toutes les chances de leur côté. Après les gants chargés de ferraille, viendrait les bons vieux dopants. Rien de tel qu'une dose d'adrénaline pour faire d'un Agent de seconde zone comme Joseph un tueur de premier ordre.
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    Sonné à cause des claques que je me prends, le débit de parole de Lana est extraordinaire, et j'en viens à me demander si elle aurait pas mangé un fruit dans sa jeunesse, tout comme pour la force qu'elle a dans le plat de sa main, si elle se serait pas baigné dans la soupe. J'sens bien le cerveau surchauffé mais je dis rien, faut rien dire sinon ça empire, demandez à Alrahyr. Alors je baisse la tête et je regarde mes grolles qu'elles sont chouettes et je me dis que j'attendrais plus tard pour vivre...

    T'es chiant ! T'aurais pu m'dire que c'était un tournoi de j'sais-pas-quoi, je pouvais pas savoir ! ... Bon, ça ira ?
    Heu...
    Quoi heu ? Arrête de bouder et va le dégommer !
    Un dégommé peut pas dégommer un type pas dégommé...
    T'es un dégommé chochotte alors... C'est quand on est au plus mal qu'on se relève très fort ! T'as jamais regardé de dessins animés ?
    Hn...
    Oh, ça y est ! Tu m'énerves ! Tu refais l'enfant ! Juste pour quelques petites claques d'encouragement...
    Gnagnagna...
    Quoi ? ... Oh. Tu veux un bisou ?
    Heh !

    Elle me regarde fixement, les sourcils légèrement froncés. Puis, sa tête pivote de gauche à droite voir si on nous regarde et finalement elle se décide à m'embrasser la joue avant d'aller s'asseoir rapidement, le rose aux joues, à côté de mon coach inutile. Je l'observe s'éloigner, les pensées rivées sur elle, j'en oublie presque je dois combattre. Encore.

    Kiril Jeliev contre l'Agent Patchett, c'est maintenant ! Combattant Jeliev, montez sur le ring !

    Ayé, ayé... Mais je ne presse pas le pas pour autant. Pendant que j'étais à l'infirmerie, doit y avoir eu masse d'abandons, on a même pas eu le temps de me foutre des bandages correctes. Tch, ce sera pas facile. Puis, en détaillant l'adversaire, je remarque qu'outre sa tête de phoque, il a l'air confiant. Et puis c'est un CP, il est bien entouré. Ni honneur, ni dignité, ni fierté. Et incapable de combattre sans triche.

    Fin, ça c'est ce que dit l'ange de mon épaule droite, celui de la gauche me recommande de ne pas oublier mes os de mouton, ce que je m'empresse de faire avant de monter sur le ring. Au milieu, je lève le bras vers le public comme si j'étais déjà gagnant et puis le majeur à l'Agent Patchett.

    Bien, si les deux combattants sont prêts, le match peut commencer !

    Direct, je me mets en garde. Le pote Patchett a un comportement de boxeur de bons mouvements, puis on jauge pas, tous les deux, on se regarde les yeux dans les yeux. Pas de qui va attaquer en premier, c'est notre intention à tous les deux. Mais.

    Mais qu'est-ce tu fais bats toi imbécile !

    Heh !?

    BOUM

    Moment d'inattention, une bonne droite dans la mâchoire mais j'me rattrape en me balançant volontairement du côté où il m'a frappé pour me contre-balancer et foutre ma gauche dans ses côtes. Il déglutit, le pauvre. J'me connais, j'me sais, ça va être expéditif. Un peu comme-

    BOUM

    Crochet, schbaf, ma tempe prend un sacré coup et j'ai l'oreille qui siffle, ça déconcentre. Et quand t'es déconcentré...

    KRAAK

    Celle là a fait plus mal que les autres. Grosse droite dans l'abdomen, j'ai senti ses phalanges craquer à mon contact, et mon corps partir dans les codes. Mais ça l'empêche pas d’enchaîner, de m’enchaîner avec des gnons impitoyables, dont un qui m'arrache presque la mâchoire.

    Et c'est que le début.


      Et c'est le fin du dix septiéme round qui vient de sonner ! Mesdames et messieurs c'est du jamais vu ! Dix sept rounds sans une chute, sans une prise de soumission qu'on ait su déjouer, sans qu'on puisse accorder un seul point à un des deux concurents !

      Ah mesdames et messieurs c'est hallucinant ! époustouflant ! ébourrifant !

      Les mots me manquent c'est... C'est...


      C'est chiant...

      On est venu voir un combat épique et les deux bourrins se mettent des mandales de gros durs depuis bientôt une heure, et aucun ne se décide à tomber. C'est sur c'est impressionnant. Les deux mecs encaissent comme jamais vu et ont des tronches maintenant si proches du steak tartare que le commentateur à par moment du mal a les reconnaitre.

      Mais si le sang qui coule est réjouissant les trois premiers rounds, au bout de dix sept le public commence a se fatiguer un peu de la boucherie.

      Et puis y'a des gens qui ont aussi autre chose à faire.

      Comme cet amiral la bas. Qui fait discrètement signe aux arbitres et au micro en tapotant ostensiblement sa montre de gousset. Puis en leur envoyant son officier d'ordonnance avec un petit bout de papier plié.

      Surement le genre a contenir une de ses suggestions qui ressemblent vachement a des ordres.


      Ah, on me signale une décision du comité d’arbitre... Voyons voir je vais vous la lire... Hum... Bien.

      Mesdames et messieurs, eu égard aux prolongations de ce match qui s'éternise, le comité d'arbitrage a décidé de lancer en parallèle le combat suivant. Nous allons demander a l'assistance situé de ce coté de bien vouloir faire un peu de place le temps que nous installions un ring supplémentaire. Et nous pourrons applaudir un peu de sang neuf avec nos deux nouveaux combattants. Craig et AlCéa !


        J'dois pouvoir sortir de mon trou, maintenant, les deux marioles aux poings durs comme des briques ont dus depuis longtemps s'entretuer en en foutant partout; ils avaient des regards mauvais du genre qu'auraient pu stopper un taureau en pleine charge, ou un requin. Ensuite, ma disparition mystérieuse a du faire gagner la fleuriste. Et la fleuriste a du se faire déchiqueter le pistil par l'ivrogne, par la grognasse de l'ivrogne, ou par le blondinet flippant en costard blanc. Et l'un d'entre eux a déjà du être sacré roi d'sa tribu. Pourvu qu'je m'retrouve jamais en face d'un d'ces bourrins assermentés par la justice. Ça aurait aucune raison d'arriver, sur l'papier, et pourtant...

        J'savais que personne viendrait m'attraper dans mon nouveau refuge, les chiottes pour femmes. Trop malin. J'ai poussé la lâcheté à un niveau artistique ! J'aurais d'quoi monter ma propre science sur la matière. Et c'est bien ma seule fierté, d'avoir la tête qui carbure vite et bien pour contourner les obstacles plutôt qu'les pulvériser à coup de phalanges. Tark doit s'faire un mouron fou, penser que j'ai été réduit en bouillabaisse quelque part dans un coin sombre par un suppôt du gouvernement à cause de mon profil, de mes couleurs ou d'la taille de mon museau, qu'est-ce que j'en sais, leur en faut bien peu pour canarder dans leur propre camp, ce soir, à tout ces vampires. C'était pas sympa d'te larguer dans le doute, et j'ai vraiment hâte de m'remontrer à toi pour dissiper ton angoisse.

        J'arrive, Tark ! D'une palme franche et victorieuse, j'ouvre la porte de mon maléfique repère en en faisant gémir les gongs, puis j'm'élance sur le carrelage frais, les sinus emplis de vapeurs de vieux produits à chiotte. J'sautille dans le couloir, mettant l'cap sur l'arène dont les tribunes doivent être en train d'se vider de cette couverture purulente de crevures humaines affamées. Chacun d'entre eux était une cause potentielle de mort, hein, surexcités comme ils étaient, qu'ils finissent par chopper des fourches et des torches pour me courir après lorsque j'ai envoyé l'agent Rinwound dans les étoiles, ça m'aurait franchement pas étonné. J'avais autant d'chances de dénicher du fairplay en tout ces tarés qu'une grosse pépite d'or au fond de la cuvette. Et quitte à choisir, j'aurais préféré la pépite, sûrement.

        Dernière fois que j'supporte le regard de braise de ces projecteurs. Et ce brouhaha incandescent qui fait monter la température de dizaines de degrés. Pas trop rassurant, j'pensais qu'ça serait retombé avec la fin des hostilités; pourvu qu'ces timbrés se soient pas improvisés une troisième mi-temps.

        Sur le ring, ça sue toujours trop viril à mon goût. Ils sont encore là, les excités, le gros dur au pinard qui prend pas la peine de camoufler sa hargne, face au mec au costard trop blanc pour être honnête. J'les reconnais aux fringues. Leurs gueules sont... passées sous une tondeuse, on dirait. C'est quoi ce cirque ?

        Mesdames et messieurs, eu égard aux prolongations de ce match qui s'éternise, le comité d'arbitrage a décidé de lancer en parallèle le combat suivant. Nous allons demander a l'assistance situé de ce coté de bien vouloir faire un peu de place le temps que nous installions un ring supplémentaire. Et nous pourrons applaudir un peu de sang neuf avec nos deux nouveaux combattants. Craig et Alcéa !

        Non. Non. Ah non...

        Merde, juste à temps, j'ai cru que tu m'avais lâché !

        Tu sors d'où, Frangin ? Ta palme prend en tenaille mon poignet, j'me sens pris comme un rat dans une félinière. Le timing était large. Vraiment, vraiment large. Comment j'ai pu l'louper ? Est-ce que les chiottes femelles sont soumises à un putain d'autre espace-temps ?

        Ah. Mais, euh. Combien de temps j'ai été absent ?
        Redescends de tes putains de nuages, c'est à toi ! Vas-y, magnes !
        Mais...
        L'intimidation est la clé du succès, oublies pas ! Elle fera fondre les muscles de la donzelle ! T'as l'avantage du poids, et cette fois, d'la force ! Reste prudent au début, des fois qu'elle déciderait de t'éjecter son index dans ta gorge, cette pouffiasse; puis dès que t'es sûr qu'elle est aussi faiblarde qu'elle en a l'air, tu me la matraques !

        Il me tapote l'aileron. C'est fraternel mais ça enterre totalement tout c'qui me restait de confiance en moi. J'ai passé une putain d'heure barricadé dans mes chiottes, à attendre que ces zombies finissent leur charcuterie. Une putain d'heure à supporter mon rire machiavélique intérieur, à m'persuader que j'ressortirai libre, léger, débarrassé aussi bien d'mes selles que de cette angoisse qui me fouette avec mes propres tripes.

        Et tout ça pour. Pour un bide. Juste rien. J'ai donné un putain d'coup d'épée dans l'eau, qui m'a en plus éclaboussé moi-même. J'croyais avoir semé la fatalité mais elle m'a rattrapé. Pas le choix. Soit j'gagne et j'me bouffe la finale contre l'un des psychopathes testostéronnés qui dansent toujours là-bas à l'orée d'leur dix-huitième round, soit j'me fais mater par la fleuriste, criblé d'hématomes, la cervelle pétrie, et quelques os réduits en poudre peut-être, à jouer au funambule au-dessus des limbes. J'sais pas trop c'que je préfère. Faire plaisir à frangin et aller jusqu'au bout de l'enfer, peut-être. Que sa lavette de p'tit frère crache pas sur sa sacro-sainte notion d'honneur. Ça lui ferait plaisir.

        J'avance tout raide, comme si j'avais un balai dans le fion et la ménagère qui va avec. De nouveau, les huées et les ovations se bousculent dans mes esgourdes et viennent m'envahir la caboche. Ça s'arrêtera jamais. Merde. J'veux pas crever la tronche saturée de recommandations sur comment j'suis censé cuisiner la fille, ou de remarques pertinentes sur ma race née de la cuisse gauche d'une morue.

        Faut qu'je reste digne, debout, droit, en plein milieu de ce séisme qui m'arrache les pattes du sol, de tout ces sentiments contradictoires qui copulent en moi et pondent des oeufs pourris.
        Manquerait plus que ma vessie s'y mette aussi... J'la sens dans mon bas-ventre, tourner lentement le robinet... Gnihi. Et si j'lui pissais dessus ? Comme ces bestioles qui crachent du venin à la face de leurs prédateurs. Sauf que moi, bah... ce serait de la pisse. Et ça me sortirait probablement pas de la bouche.

        Elle s'approche, la vipère, mais son parfum arrive en premier, me bourrer le pif de roses piquantes. Qu'on ose pas me dire qu'c'est moi le nauséabond, après.

        Euh, salut.

        C'est assez guerrier comme salutation, ça ? Faut qu'j'ajoute des insultes sexistes, que j'dégaine ma gueule de méchant ? J'profite que les yeux blasés des spectateurs aient roulé sur nous pour exposer une nouvelle fois mes muscles faciaux froissés dans leur mimique de cauchemar. Si elle se met pas à chialer et à supplier sa maman dans la seconde, elle croira sûrement qu'je me traîne une paralysie faciale, ou alors elle va penser que j'suis atteint d'un grave grabuge mental.

        Gn.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t10413-fiche-de-craig

        Nous y revoilà avec ce fameux poisson. Je ne sais par quelle fourberie il a réussi à échapper à son destin  lors de son premier combat où déjà il devait m’affronter, mais cette fois, il n’a aucune chance de s’enfuir.

        Et pourtant, je l’ai vu. Il a clairement essayé. Dommage pour lui, le combat contre ces deux crétins s’éternise et même Scorpio risque de commencer à s’en lasser. Il risque gros le Patchett, là, il risque gros…

        Et moi aussi en fait. Tout ça a cause de ces deux amateurs qui n’ont pas été foutu de gagner. Non mais sérieusement, ils sortent d’où ces CP qui sont pas foutu de mettre deux baignes correctes pour achever leur adversaire ?

        Et bientôt, on va entendre que la marine est plus efficace que les agents. Et là, ce sera le début de la fin. Parce que des résonnements pareil, ça peut aller loin. Très loin même.

        Alors, pour le bien de mon rang, et pour ma propre fierté et ma carrière, je vais dégommer ce poisson froussard qui a loupé sa tentative d’abandon. Parce que je l’ai vu fuir pour ne revenir qu’une heure plus tard en était serein. Mais dommage pour lui, il a raté le timing.

        Et tant mieux pour moi, parce qu’une victoire part forfait ne vaux rien.

        Alors là, face à lui, je ne bronche pas. Et alors qu’il me salut, je ne réponds pas. Mon regard est sévère, dur. Il tente de m’intimidée d’une sorte de grimace qui se veut effrayante, mais je ne réagis pas. Et devant mon sérieux, je sens que sa peur commence à reprendre le dessus. Et alors que le gong de départ vient de retentir, un bruit et une odeur étrange s’échappe de ce monstre écailleux.

        Le mec se pisse dessus. Et dans un ultime effort pour reprendre le contrôle de son corps, le voilà qui tente de diriger le jet vers moi. Honteux. Dégueux.

        N’importe quoi.

        Comme s’il pouvait m’avoir avec ça.

        Plus rapide que l’éclair, je réalise un Soru pour me déplacer que de quelques centimètres, juste histoire d’esquiver le jet d’immondice et de manière à ce que le doute envahisse le public. Ai-je utilisé le Rokushiki. Les agents diront que non, et je compte sur eux pour convaincre l’assemblée.

        Mais alors que je me suis décalée ainsi, je frappe immédiatement ma cible au visage d’un crochet du droit qui vient s’écraser de plein fouet contre sa joue. Surpris, le requin ne peut absolument rien faire pour encaisser et se voit déséquilibré, l’obligeant à se concentrer sur ses jambes plutôt que sur son jet de pisse.

        Il a réussi à s’en foutre partout, et sans doute que dans sa tête, il regrette sa stratégie. A moins qu’il s’en foute totalement. Mais peu importe.

        Car à peine a-t-il le temps de se stabiliser que d’un mouvement sur le côté je me décale dans son dos et le frappe en plein dans la tête. Certain trouveront là un manque d’honneur. A cela, ils devront se souvenir que je bosse au Cipher Pol et que mon honneur est complètement différent du leur. Et en cet instant, il se résume à ne pas perdre la face, quoi qu’il arrive. Et si je peux ne pas me faire toucher tout cours par ce poisson marine, ça serait tout bénef, surtout auprès de Scropio.

        Sous mon attaque, l’homme requin bascule légèrement en avant. Et afin de l’aider à toucher terre, je lui balaye les deux jambes d’un mouvement rotatif de la mienne. Ainsi, il tombe face contre terre.

        Et au niveau de ses jambes, je me redresse, indemne,  et le regarde de toute ma hauteur alors que la fin du premier round sonne pour nous.

        Laissant la mon adversaire à son équipe, je rejoins les deux agents que j’ai à mon service en m’asseyant sur le bord du ring. Et, nonchalamment, je tends mes jambes vers eux.

        Allez, frottez ! Il est hors de question que je continue le combat avec un résidu de pisse de poiscaille sur les jambes !

        Parce que malgré toutes mes précautions, j’ai quand même touché les membres inférieurs souillé de mon adversaire…
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        Place place ! Je suis le soigneur !

        Profitant de l'absence momentanée de Tark, appelé à l'extérieur par un coup de fil d'un supérieur aussi providentiel que faux, je me glisse à la place réservé à l'équipe de soutien de Craig. Bon, Alcéa a l'air de gérer cette chiffe molle, mais on ne sait jamais avec les types bizarre. Il pourrait se reprendre d'un coup et péter un câble. Et je ne suis pas devenu un agent d'élite en espérant que les événements se déroulent bien tout seuls.

        Salut Craig, c'est Tark qui m'envoie. Pose toi la et t’inquiète, je m'occupe de tout.

        Et ça pour m'occuper de tout, je vais m'occuper de tout. D'abord la base de mise en confiance, le verre de flotte, l'éponge sur la gueule, le truc froid sur l'hématome que lui a laissé la miss du cipher pol.

        Et puis le reste. Passant dans son dos je saisis l'homme poisson aux épaules...

        T'es tout contracté, bouge pas, ça va peut être tirer un peu au début mais tu te sentiras vachement mieux après...


        Et sur ces bonnes paroles je m'attaque immédiatement aux nerfs tendus de l'homme poisson. Tirant, appuyant, pinçant, et utilisant globalement tout ce que j'ai appris de pire lors de mon apprentissage des manières d'agir sur les points les plus sensibles du corps humain.

        Si avec ce que je viens de lui faire Craig est encore capable de faire plus que lever légèrement le bras en gémissant de douleur, alors je ne m'appelle plus Rossignol.

        Allez champion ! Vas y !

        Vas y ouais, va te faire défoncer la tronche.

        Tark revient dans la salle et se dirige droit vers le ring, je file...

        La seule chose plus efficace que j'aurais pu faire pour Alcéa ç'aurait été lui filer un flingue. Si avec ça elle gagne pas franchement, elle a plus rien à faire au Cipher Pol.

          De nouveau toute propre, le second round peut enfin commencer.

          Et face à moi, l’homme poisson requin, toujours le même. Mais encore plus mal en point que lorsqu’il était à terre. A le voir en action, on croirait que le simple fait de lever les bras pour monter sa garde le fait souffrir.

          Bizarre. Son soigneur se serait-il joué de lui ?

          Avant que le coup de sifflet de début de round ne retentisse, je lance un regard rapide du côté de l’équipe de la poiscaille. Et là, se faufilant dans l’ombre, un homme se glisse discrètement loin de l’équipe.

          Hm, je vois que Scorpio ne m’a pas oublié. Parfait.

          Même si je doute que ce fut nécessaire. Après tout, j’aurai réduit cet amateur en charpie même sans cette aide de camps !

          Et tandis que notre sifflet retentit, celui du match à côté sonne la fin du 87ème round ex aequo. J’espère tout de même qu’ils auront fini avant la fin de mon propre match.
          Quoi qu’au pire des cas, je dois bien pouvoir négocier de les achever les deux en même temps… ce ne devrait pas être compliqué vu leur état de fatigue, même si j’avoue être surprise par leur ténacité. Je ne pensais certainement pas que l’Agent Patchett serait un concourent aussi… tenace… dans ce tournois au vu de ce qu’on dit de lui au CP 5.

          Et alors je mon attention est ailleurs, l’homme requin avance à tout petit pas en couinant vers moi sous les encouragements de son grand frère poisson. Mais bon avec les petits bruits qu’il fait à chacun de ses mouvements, j’ai largement le temps de le voir venir.

          Tellement que je trouve ça même très drôle, en fait.

          Oh, le pauvre petit requin ! Tu as l’air d’avoir mal ? Tu veux un bisou magique ? Regarde, je suis gentille, vu tous les efforts que tu fais, je ne vais pas bouger et te laisser me taper.

          Un simple murmure que seul lui peut entendre. Mais déjà il remonte son regard douloureusement vers le miens et me répond d’un simple « c’est vrai ? ». Non mais quel débile, ces soldats sont vraiment pitoyable.

          Meuh oui, c’est vrai. Allez, vas-y, frappe !

          Enfin à porté, le voilà qui recule péniblement son poing et l’envoie de toutes ses pauvres forces qu’il lui reste en plein dans mes cottes. Mais avant que le coup ne m’atteigne, je raidis mon corps d’un Tekkai en gardant exactement la même position. Ainsi, son poing percute mon corps devenu aussi dur que du béton armé, et très vite, le voilà parcouru d’un frisson dû à la douleur qui le fait reculer de trois pas.

          Le pauvre regarde sa main en versant quelques larmes.

          Ouh… ça a du faire mal, hein ?

          Il n’a qu’à peine le temps de hocher la tête affirmativement avant de se prendre mon poing vif comme l’éclair directement dans son museau. Ce coup le fige net pendant une fraction de seconde. Et l’instant d’après, le voilà qui bascule doucement en arrière jusqu’à s’étaler sur le sol face à moi.

          Le sifflet retentit, sonnant la fin du round.

          Craig Kamina étant dans l’incapacité de continuer le combat, l’Agent Alcéa est déclarée vainqueur de ce match ! Gagnant ainsi sa place pour le combat final qui l’opposera au vainqueur du duel entre le Caporal Jeliev et l’agent Patchett ! Si vainqueur il y a un jour…

          Je lève un bras au ciel pour saluer le public du Cipher Pol qui m’acclame. Dans les gradins, je peux même remarquer Scorpio qui me lance un sourire plus que satisfait.

          Le voir aussi heureux m’énerve au point de me faire abandonner les salutations et de descendre du ring. Avec l’aide qu’il m’a fourni, il doit sans doute se dire que tout marche selon ses propres plans et que cela n’a rien à voir avec mes capacités.

          Fichu Scorpio. Je le déteste.
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          C’est le vingt-huitième round mesdames et messieurs ! Vingt-huit round et nos deux concurrents sont toujours debout ! C’est hallucinant !..


          C’est long…

          Du jamais vu ! Et aucun des deux ne semblent réussir a prendre l’avantage sur l’autre !..

          Et chiant.

          exténués mais tiennent bon…

          Très chiant.

          AH ! Il vacille eeet non ! Il tient ! Magnifique ! C’est

          Insupportable.

          Non mais sérieusement, ils se rendent compte que derrière ils ont un autre match à jouer ?!

          Et les supporters, ils les ont vu les supporters ?! Y’a déjà au moins un quart qui est parti ! Tout le monde s’ennuie, tout le monde en a marre. Y’a que le commentateur qui est encore à fond dedans, mais je suis sur qu’il se force pour tenter de divertir un maximum le gratin de la marine et du gouvernement qui doit clairement avoir l’impression de perdre son temps.

          Et je les comprends ! Je devrais déjà avoir embarqué sur un bateau vers une nouvelle mission pour servir le Gouvernement Mondial. Mais non. Non. Je suis coincée là à cause de ces deux andouilles qui ne veulent pas terminer leur putain de match !
          Vraiment inadmissible.

          Et le gong retenti Mesdames et Messieurs ! Il retenti sonnant la fin de ce vingt huitième round ex-æquo !

          La moitié des gens restant se lèvent. S’en vont. Merde.
          Le seul intérêt de ce tournoi était de pouvoir faire parler de moi. Encore plus en y participant disait Scorpio. Mais qui parlera d’une victoire qu’il n’a pas vue ? Qui reviendra sur Alcéa en parlant de cet événement quand la seule chose marquante qui se soit passée est ce combat aussi inutile qu’interminable.  
          Non. Ça ne va pas du tout.

          Je dois faire quelque chose. Changer la donne.

          Terminer ce tournoi. Et le terminer Maintenant.

          En trois Soru, je me rends juste à côté du commentateur assis près des organisateurs du tournoi. Mon regard vert rempli de détermination se plonge dans les yeux du gérant.

          Monsieur, ça ne peut pas durer ainsi.
          « Nous sommes d’accord… »
          Laissez moi entrez sur le ring, je terminerai ce tournoi.
          « Ce serait totalement déséquilibré… Ils ont des heures de combats dans les bras tandis que vous n’en avez fait qu’un… »
          Certes, mais si nous ne faisons rien, personne ne verra la finale et je doute sincèrement que vous gardiez votre titre d’organisateur de tournois…
          « Hm… ça n’en reste pas moins déséquilibré…»
          Très bien. Dans ce cas, complexifions la chose : laissez moi rejoindre ce ring et je les mettrais K.O en un coup.
          « En un coup ? En êtes-vous seulement capable ? »
          Ne doutez pas de moi !
          « Hm… Et si vous n’y arriviez pas ? »
          Dans ce cas, je sortirai du ring et le vainqueur de leur duel sera nommé vainqueur. Mais ça n’arrivera pas.
          « Sûre de vous, hein ? »
          Oui. Faites l’annonce, vite. Avant que l’on perde tout.
          « Et vous… En piste. »

          Je disparais de devant lui aussi vite que je suis arrivée et en quelques rapides mouvement, je rejoins mes deux larbins du CP8 pour m’équiper le temps  que l’annonce retentisse.

          Mesdames et Messieurs, au vu de la longueur de ce duel, nous avons encore changé notre planning. Suite à la demande de l’agent Alcéa, celle-ci va entrer dans le combat et tenter de terrasser ces deux titans de boxe en un coup !
          Alors restez encore un peu avec nous, Mesdames Messieurs, restez et encouragez la bien fort !


          Et bizarrement, cette fois, pas mal de gens m’encourage. Non pas parce qu’ils veulent ma victoire, mais juste parce qu’il aimerait bien que cela se termine. Alors, debout devant les portes de la grille qui entour le ring, je salue le public rapidement avant de me concentré sur mes objectifs.

          Les deux boxeurs n’ont absolument pas bougés, continuant de se mettre des coups sans sourciller, ne prenant même plus la peine d’esquiver. Leurs deux faces sont ravagées d’ecchymoses et de sang tant elles se sont faites marteler.
          Mais il faut croire que l’annonce du commentateur n’est pas parvenu jusqu’à leurs oreilles gonflées par les chocs qu’elles ont reçut. D’ailleurs, je doute qu’elles puissent encore entendre quoi que ce soit d’autre que le bruit du gong qu’elles doivent attendre désespérément, ou redouter, selon les moments.

          Et tandis que le fameux gong sonne la fin du vingt-neuvième round, la grille devant moi s’ouvre, me laissant entrer sur ce terrain baigné de sang séché et mille fois piétiné. Mais je n’y prête pas attention. Je me concentre sur ce que je dois faire : gagner.

          Un coup, c’est ce que l’on m’a accordé.

          Un coup afin de tout terminer.

          Un coup.

          Mes yeux se ferment, ma respiration se ralentit. Je sais ce que je dois faire.

          *DONG*

          Les yeux grand ouvert, je bondis vers les deux combattants déjà entrain de s’échanger une autre paire de beigne. Mes poings brandis sur les côtés, je leur fonce dessus et arrivant à moins de dix centimètres, je leur bondis dessus, tel un tigre bondit sur sa proie.

          Et alors que je suis dans les airs, alors que je tombe sur eux à une vitesse fulgurante, mon corps se raidit.
          Tekkai.

          Chacun de mes poings s’enfoncent respectivement dans une joue. L’une appartenant à un agent, l’autre à un Caporal.

          Et je chute, jusqu’à m’écraser sur le sol.

          Mais mes poings restent dans leur joue.

          Car je ne chute pas seule.

          Là, de chaque côté de mon corps, le Caporal Jeliev et l’agent Patchett gisent sur le sol, inconscient.

          Autour de nous, plus un bruit ne se fait entendre, c’est le calme plat.

          Alors, doucement, j’annule mon tekkai et replie mes jambes sur moi-même. Lentement, je me relève.

          Et lorsque je fais enfin face au public, je tends un bras vers le ciel.

          J’ai gagné.
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          -Allez les gars, on sort le pognon et on le met dans le chapeau...
          -Respect mec. C'était beau.
          Allez Gilles toi aussi, crache tes billets.
          -La fin était pas très régulière...
          -Pas régulière ? Et alors hein ? Elle a gagné non ? Depuis quand on s’intéresse à la manière ? Les résultats sont les miens, je gagne ! Et toi tu payes !
          -Ouais c'est bon. Tiens, voila tes billets.
          -Allez chouine pas. J'offre la tournée à l'Erreur. Vous avez entendu les gars ? Je suis le meilleur, et je vous invite ! Allez tous au bar !

          Les visages se dérident, on se presse vers la porte pendant que je compte mon pognon. Assez pour ne pas pouvoir remettre le chapeau, la nuit va être longue, longue et alcoolisée.
          Ne reste qu'à inviter mon poulain, je lui dois bien ça...

          -Hey poupée fatale, on va boire un verre entre agents pour féter ta victoire, c'est moi qui offre, tu viens ?
          -Non. Pas le temps, j'ai une mission.
          -Sérieux ? Et l'instant détente alors ? Profites un peu !
          -Pff.

          Et la voila qui s'en va après m'avoir lancé le genre de regards que je réserve aux limaces que je trouve dans ma salade. On croit rêver ! C'est moi qui l'ait fait gagner ! Et une fois je lui ai sauvé la vie !

          -Pimbéche !
          -Tocard !

          Y'a plus de respect bordel.

          Tout fout le camp.
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