Ses pas retentissaient bruyamment sur le dallage qui recouvrait le couloir des différentes chambres de luxe ; chambres qu’il avait spécialement apprêtées pour ses futurs invités quelques peu indésirables, voir carrément embarassants. Sa mine traduisait une certaine lassitude ponctuée par une moue paresseuse et son bâillement n’arrangea en rien, le tableau qu’il pouvait nous offrir de sa forme actuelle. Il était fatigué, quoique satisfait des travaux fournis ces derniers temps. On était maintenant au jour J. Jour où des représentants du gouvernement mondial venaient squatter sa base, sous ordre des hautes instances pendant quelques jours. Lui n’avait tellement pas compris cette initiative de ses supérieurs et se demandait encore pourquoi, tant la raison énoncée était absurde. Venir contrôler ce qu’il faisait dans cette base après avoir été gradé depuis une semaine seulement ? C’était con. Et l’adjectif reflétait véritablement la bêtise dont faisait preuve les plus grands de la marine dans toute cette histoire. C’est aussi dans ces moments là qu’il aurait du se convertir en soldat d’élite pour pouvoir tranquillement voguer sur les différentes mers de ce monde. Malheureusement pourtant, c’était sans compter sa flemmardise qui le hâta à accepter rapidement ce poste sans trop réfléchir lorsque l’offre fut offerte. Entre nous, qui n’accepterait pas de se la couler douce pendant un bon moment, en plus d’une ville notable sous son emprise, aventuriers dans l’âme mis à part ? Car ce poste de colonel n’avait que des avantages à première vue. Les inconvénients étaient assez minimes, puisque bien nonchalant, Salem était un officier qui savait faire preuve de sagacité quand il le fallait. Ce qui était très rare cependant, vu son penchant pour l’alcool et les femmes aux plastiques des plus appréciables. Dans le même temps personne ne pouvait lui en vouloir. Ses marines l’adoraient grandement et profitaient même de son laxisme. Les populations sous sa protection n’avaient pas à se plaindre du boulot et des règles qu’il mettait en place. Il était loin d’être le tyran sanguinaire qu’on connaissait du précédent colonel, si ce n’est un gros nounours doux et gentil qu’on pouvait se targuer d’avoir câliné une fois au moins. Les faits étaient là. Salem bossait très bien et personne ne pouvait vraiment dire le contraire malgré sa paresse légendaire. Il méritait amplement ce poste, voir plus.
Mais peut être bien que cet avis n’était point partagé. Peut être que ses supérieurs voulaient s’assurer du bon fonctionnement de l’île. Parce que pour envoyer un membre d’un Cipher Pol à la tête des quelques fonctionnaires, fallait quand même le faire. Il trouvait cela trop osé, voir carrément insultant envers sa personne. N’avait-on pas confiance en lui, au point de vouloir déjà le contrôler comme un enfant susceptible de faire rapidement caca dans sa couche ? Légèrement mécontent il ne s’en était pas plaint néanmoins. Pourquoi, comment et dans quel but l’aurait-il fait d’ailleurs ? Situation qui sans aucun doute n’aurait servit qu’à leur donner raison sur leurs entreprises assez louches. Pour avoir côtoyé des Cipher pol comme ceux qui appartenaient à l’unité 9, ils savaient ces gens complètement détraqués. Le cas même d’une certaine Bara Emi avec qui il avait plusieurs fois partagé telle ou telle mission de grande envergure lorsqu’il était encore lieutenant. Une femme plantureuse qui n’hésitait cependant pas à effectuer quelconque torture ou meurtre. Des gens bien bizarres. Qu’est ce qu’un membre de cette branche faisait dans l’histoire ? Une question pertinente. S’il se souvenait bien, ces gens n’avaient aucune autorité sur le bras armé du gouvernement si ce n’était même le contraire. De quoi faire chier, je vous assure. Et puis qu’est ce qu’ils viendraient vérifier ceux là ? Qu’il n’y avait pas de poussières sur les meubles ? Que ses soldats se nourrissaient bien ? La paperasse qui s’entassait malencontreusement sur son bureau désordonné ? Quand à la dernière argumentation intérieure, Salem leur souhaitait bien du courage en émettant un rire, alors qu’il continuait ses inspections de dernières minutes. S’il était dans l’obligation de les traiter comme des rois, il n’était en aucun cas obligé de les aider et même qui pouvait leur foutre des bâtons dans les roues. Une chance heureusement qu’ils étaient tombés sur un philanthrope de son genre. Il allait finalement les aider selon son taux de bonne foi et encore. Cela accélérerait sans aucun doute leur visite, afin qu’ils déguerpissent au plus vite. Un souhait véritablement ardent qu’il semblait ne pas nourrir seul. Dans les chambres, il voyait ses hommes vérifier et revérifier tout ce qui pourrait nuire à leur image. Eux aussi mettaient la main à la patte. Preuve que ces braves zigs voulaient eux aussi que cela se termine rapidement. De bon augure alors que l’heure fatidique arrivait enfin…
La sirène retentissait bruyamment dans toute la base, pour ne pas dire dans toute l’île. Un navire était sans doute en vue. Soupirant, Salem qui déjà était à l’avant dernier étage de la grande tour qui surplombait ces terres, se rendit d’un pas lent dans son bureau, accompagné par deux de ses soldats de mains. Muni d’une longue vue de sa main droite, il la pointa vers l’horizon quand il put apercevoir le symbole du gouvernement sur la plus grande voile de la frégate fluviale qui arrivait. C’était bien eux. Légèrement courbaturé, Salem réussit tant bien que mal à enfiler une chemise blanche convenable sur lequel il ajouta un léger gilet noir pour ne pas revêtir de costard. Ce n’était pas son genre. Pliant les manches jusqu'à ses coudes, il bailla une énième fois avant d’enfiler un pantalon noir, des souliers noirs bien cirés et enfin, la veste d’officier de la marine logée sur ses épaules. Le tout après avoir plus ou moins lavé son visage. Même si l’officier était las, il n’en demeurait pas moins qu’il lui fallait être un minimum présentable. Et puis s’en suivit un discours assez bref avec tous ses hommes réunis dans la grande cour de la base. En tant que bon colonel, il leur donnait les dernières consignes à suivre, avant d’ordonner aux cuisiniers d’improviser quelques mets en plus qu’ils allaient servir dans une salle spéciale à l’abri du bruit perpétuel du réfectoire. On était aux environs de onze heures et demi quand le l’homme à la carrure des plus impressionnantes quittait enfin la base accompagnée d’une cinquantaine de soldats derrière lui. Il ne leur fit pas plus de cinq minutes pour traverser la ville, dans le but de se rendre sur la côte, sous les regards interrogateurs des quelques civils qui n’étaient au courant de rien. Le bateau était proche et le timing était bon. Au passage, il avait acheté un bouquet de fleurs pour faire forme, ne sachant même pas l’identité du Cipher Pol. S’il s’agissait d’un homme de forte carrure semblable à la sienne, lui et ses hommes n’allaient certainement pas se cacher pour rigoler ouvertement de lui lorsque Salem le lui remettrait. M’enfin tout cela restait à voir. C’est ainsi qu’arrivé au petit port, l’héritier des Fenyang disposa correctement ses hommes qui se mirent automatiquement au garde à vous. Lui trônait à leur tête avec son gros bouquet de roses rouges dans une main et sa veste virevoltante au gré du vent…
C’était l’heure.
Mais peut être bien que cet avis n’était point partagé. Peut être que ses supérieurs voulaient s’assurer du bon fonctionnement de l’île. Parce que pour envoyer un membre d’un Cipher Pol à la tête des quelques fonctionnaires, fallait quand même le faire. Il trouvait cela trop osé, voir carrément insultant envers sa personne. N’avait-on pas confiance en lui, au point de vouloir déjà le contrôler comme un enfant susceptible de faire rapidement caca dans sa couche ? Légèrement mécontent il ne s’en était pas plaint néanmoins. Pourquoi, comment et dans quel but l’aurait-il fait d’ailleurs ? Situation qui sans aucun doute n’aurait servit qu’à leur donner raison sur leurs entreprises assez louches. Pour avoir côtoyé des Cipher pol comme ceux qui appartenaient à l’unité 9, ils savaient ces gens complètement détraqués. Le cas même d’une certaine Bara Emi avec qui il avait plusieurs fois partagé telle ou telle mission de grande envergure lorsqu’il était encore lieutenant. Une femme plantureuse qui n’hésitait cependant pas à effectuer quelconque torture ou meurtre. Des gens bien bizarres. Qu’est ce qu’un membre de cette branche faisait dans l’histoire ? Une question pertinente. S’il se souvenait bien, ces gens n’avaient aucune autorité sur le bras armé du gouvernement si ce n’était même le contraire. De quoi faire chier, je vous assure. Et puis qu’est ce qu’ils viendraient vérifier ceux là ? Qu’il n’y avait pas de poussières sur les meubles ? Que ses soldats se nourrissaient bien ? La paperasse qui s’entassait malencontreusement sur son bureau désordonné ? Quand à la dernière argumentation intérieure, Salem leur souhaitait bien du courage en émettant un rire, alors qu’il continuait ses inspections de dernières minutes. S’il était dans l’obligation de les traiter comme des rois, il n’était en aucun cas obligé de les aider et même qui pouvait leur foutre des bâtons dans les roues. Une chance heureusement qu’ils étaient tombés sur un philanthrope de son genre. Il allait finalement les aider selon son taux de bonne foi et encore. Cela accélérerait sans aucun doute leur visite, afin qu’ils déguerpissent au plus vite. Un souhait véritablement ardent qu’il semblait ne pas nourrir seul. Dans les chambres, il voyait ses hommes vérifier et revérifier tout ce qui pourrait nuire à leur image. Eux aussi mettaient la main à la patte. Preuve que ces braves zigs voulaient eux aussi que cela se termine rapidement. De bon augure alors que l’heure fatidique arrivait enfin…
La sirène retentissait bruyamment dans toute la base, pour ne pas dire dans toute l’île. Un navire était sans doute en vue. Soupirant, Salem qui déjà était à l’avant dernier étage de la grande tour qui surplombait ces terres, se rendit d’un pas lent dans son bureau, accompagné par deux de ses soldats de mains. Muni d’une longue vue de sa main droite, il la pointa vers l’horizon quand il put apercevoir le symbole du gouvernement sur la plus grande voile de la frégate fluviale qui arrivait. C’était bien eux. Légèrement courbaturé, Salem réussit tant bien que mal à enfiler une chemise blanche convenable sur lequel il ajouta un léger gilet noir pour ne pas revêtir de costard. Ce n’était pas son genre. Pliant les manches jusqu'à ses coudes, il bailla une énième fois avant d’enfiler un pantalon noir, des souliers noirs bien cirés et enfin, la veste d’officier de la marine logée sur ses épaules. Le tout après avoir plus ou moins lavé son visage. Même si l’officier était las, il n’en demeurait pas moins qu’il lui fallait être un minimum présentable. Et puis s’en suivit un discours assez bref avec tous ses hommes réunis dans la grande cour de la base. En tant que bon colonel, il leur donnait les dernières consignes à suivre, avant d’ordonner aux cuisiniers d’improviser quelques mets en plus qu’ils allaient servir dans une salle spéciale à l’abri du bruit perpétuel du réfectoire. On était aux environs de onze heures et demi quand le l’homme à la carrure des plus impressionnantes quittait enfin la base accompagnée d’une cinquantaine de soldats derrière lui. Il ne leur fit pas plus de cinq minutes pour traverser la ville, dans le but de se rendre sur la côte, sous les regards interrogateurs des quelques civils qui n’étaient au courant de rien. Le bateau était proche et le timing était bon. Au passage, il avait acheté un bouquet de fleurs pour faire forme, ne sachant même pas l’identité du Cipher Pol. S’il s’agissait d’un homme de forte carrure semblable à la sienne, lui et ses hommes n’allaient certainement pas se cacher pour rigoler ouvertement de lui lorsque Salem le lui remettrait. M’enfin tout cela restait à voir. C’est ainsi qu’arrivé au petit port, l’héritier des Fenyang disposa correctement ses hommes qui se mirent automatiquement au garde à vous. Lui trônait à leur tête avec son gros bouquet de roses rouges dans une main et sa veste virevoltante au gré du vent…
C’était l’heure.
Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 1 Fév 2012 - 23:10, édité 1 fois