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Suspicion au sein de l'île ~ L'arrivée d'une Cipher Pol {Shaï} [Terminé]

Rappel du premier message :

    Ses pas retentissaient bruyamment sur le dallage qui recouvrait le couloir des différentes chambres de luxe ; chambres qu’il avait spécialement apprêtées pour ses futurs invités quelques peu indésirables, voir carrément embarassants. Sa mine traduisait une certaine lassitude ponctuée par une moue paresseuse et son bâillement n’arrangea en rien, le tableau qu’il pouvait nous offrir de sa forme actuelle. Il était fatigué, quoique satisfait des travaux fournis ces derniers temps. On était maintenant au jour J. Jour où des représentants du gouvernement mondial venaient squatter sa base, sous ordre des hautes instances pendant quelques jours. Lui n’avait tellement pas compris cette initiative de ses supérieurs et se demandait encore pourquoi, tant la raison énoncée était absurde. Venir contrôler ce qu’il faisait dans cette base après avoir été gradé depuis une semaine seulement ? C’était con. Et l’adjectif reflétait véritablement la bêtise dont faisait preuve les plus grands de la marine dans toute cette histoire. C’est aussi dans ces moments là qu’il aurait du se convertir en soldat d’élite pour pouvoir tranquillement voguer sur les différentes mers de ce monde. Malheureusement pourtant, c’était sans compter sa flemmardise qui le hâta à accepter rapidement ce poste sans trop réfléchir lorsque l’offre fut offerte. Entre nous, qui n’accepterait pas de se la couler douce pendant un bon moment, en plus d’une ville notable sous son emprise, aventuriers dans l’âme mis à part ? Car ce poste de colonel n’avait que des avantages à première vue. Les inconvénients étaient assez minimes, puisque bien nonchalant, Salem était un officier qui savait faire preuve de sagacité quand il le fallait. Ce qui était très rare cependant, vu son penchant pour l’alcool et les femmes aux plastiques des plus appréciables. Dans le même temps personne ne pouvait lui en vouloir. Ses marines l’adoraient grandement et profitaient même de son laxisme. Les populations sous sa protection n’avaient pas à se plaindre du boulot et des règles qu’il mettait en place. Il était loin d’être le tyran sanguinaire qu’on connaissait du précédent colonel, si ce n’est un gros nounours doux et gentil qu’on pouvait se targuer d’avoir câliné une fois au moins. Les faits étaient là. Salem bossait très bien et personne ne pouvait vraiment dire le contraire malgré sa paresse légendaire. Il méritait amplement ce poste, voir plus.

    Mais peut être bien que cet avis n’était point partagé. Peut être que ses supérieurs voulaient s’assurer du bon fonctionnement de l’île. Parce que pour envoyer un membre d’un Cipher Pol à la tête des quelques fonctionnaires, fallait quand même le faire. Il trouvait cela trop osé, voir carrément insultant envers sa personne. N’avait-on pas confiance en lui, au point de vouloir déjà le contrôler comme un enfant susceptible de faire rapidement caca dans sa couche ? Légèrement mécontent il ne s’en était pas plaint néanmoins. Pourquoi, comment et dans quel but l’aurait-il fait d’ailleurs ? Situation qui sans aucun doute n’aurait servit qu’à leur donner raison sur leurs entreprises assez louches. Pour avoir côtoyé des Cipher pol comme ceux qui appartenaient à l’unité 9, ils savaient ces gens complètement détraqués. Le cas même d’une certaine Bara Emi avec qui il avait plusieurs fois partagé telle ou telle mission de grande envergure lorsqu’il était encore lieutenant. Une femme plantureuse qui n’hésitait cependant pas à effectuer quelconque torture ou meurtre. Des gens bien bizarres. Qu’est ce qu’un membre de cette branche faisait dans l’histoire ? Une question pertinente. S’il se souvenait bien, ces gens n’avaient aucune autorité sur le bras armé du gouvernement si ce n’était même le contraire. De quoi faire chier, je vous assure. Et puis qu’est ce qu’ils viendraient vérifier ceux là ? Qu’il n’y avait pas de poussières sur les meubles ? Que ses soldats se nourrissaient bien ? La paperasse qui s’entassait malencontreusement sur son bureau désordonné ? Quand à la dernière argumentation intérieure, Salem leur souhaitait bien du courage en émettant un rire, alors qu’il continuait ses inspections de dernières minutes. S’il était dans l’obligation de les traiter comme des rois, il n’était en aucun cas obligé de les aider et même qui pouvait leur foutre des bâtons dans les roues. Une chance heureusement qu’ils étaient tombés sur un philanthrope de son genre. Il allait finalement les aider selon son taux de bonne foi et encore. Cela accélérerait sans aucun doute leur visite, afin qu’ils déguerpissent au plus vite. Un souhait véritablement ardent qu’il semblait ne pas nourrir seul. Dans les chambres, il voyait ses hommes vérifier et revérifier tout ce qui pourrait nuire à leur image. Eux aussi mettaient la main à la patte. Preuve que ces braves zigs voulaient eux aussi que cela se termine rapidement. De bon augure alors que l’heure fatidique arrivait enfin…

    La sirène retentissait bruyamment dans toute la base, pour ne pas dire dans toute l’île. Un navire était sans doute en vue. Soupirant, Salem qui déjà était à l’avant dernier étage de la grande tour qui surplombait ces terres, se rendit d’un pas lent dans son bureau, accompagné par deux de ses soldats de mains. Muni d’une longue vue de sa main droite, il la pointa vers l’horizon quand il put apercevoir le symbole du gouvernement sur la plus grande voile de la frégate fluviale qui arrivait. C’était bien eux. Légèrement courbaturé, Salem réussit tant bien que mal à enfiler une chemise blanche convenable sur lequel il ajouta un léger gilet noir pour ne pas revêtir de costard. Ce n’était pas son genre. Pliant les manches jusqu'à ses coudes, il bailla une énième fois avant d’enfiler un pantalon noir, des souliers noirs bien cirés et enfin, la veste d’officier de la marine logée sur ses épaules. Le tout après avoir plus ou moins lavé son visage. Même si l’officier était las, il n’en demeurait pas moins qu’il lui fallait être un minimum présentable. Et puis s’en suivit un discours assez bref avec tous ses hommes réunis dans la grande cour de la base. En tant que bon colonel, il leur donnait les dernières consignes à suivre, avant d’ordonner aux cuisiniers d’improviser quelques mets en plus qu’ils allaient servir dans une salle spéciale à l’abri du bruit perpétuel du réfectoire. On était aux environs de onze heures et demi quand le l’homme à la carrure des plus impressionnantes quittait enfin la base accompagnée d’une cinquantaine de soldats derrière lui. Il ne leur fit pas plus de cinq minutes pour traverser la ville, dans le but de se rendre sur la côte, sous les regards interrogateurs des quelques civils qui n’étaient au courant de rien. Le bateau était proche et le timing était bon. Au passage, il avait acheté un bouquet de fleurs pour faire forme, ne sachant même pas l’identité du Cipher Pol. S’il s’agissait d’un homme de forte carrure semblable à la sienne, lui et ses hommes n’allaient certainement pas se cacher pour rigoler ouvertement de lui lorsque Salem le lui remettrait. M’enfin tout cela restait à voir. C’est ainsi qu’arrivé au petit port, l’héritier des Fenyang disposa correctement ses hommes qui se mirent automatiquement au garde à vous. Lui trônait à leur tête avec son gros bouquet de roses rouges dans une main et sa veste virevoltante au gré du vent…

    C’était l’heure.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 1 Fév 2012 - 23:10, édité 1 fois
      • ‘Tain, on s’en fou un peu de mon meitou pour l’instant. Et t’iras nulle part dans cet état, surtout toute seule. J’peux comprendre tes ressentis, et oui je suis très chiant sur le coup, mais ta sécurité est ma priorité.

      J’m’étais levé à mon tour avant de la retenir dans mes bras vigoureux qui passaient autour de sa fine taille. C’qu’elle pouvait être têtue parfois, cette petite fille. J’eus l’envie de lui foutre une bonne fessé mais je me retins, d’autant plus qu’elle était déjà bien éprouvée comme ça. Pis faut pas non plus s’voiler la face mais j’aimais ça moi, la tenir dans mes bras. J’avais envie de répondre à toutes ses interrogations, mais aurait-elle compris ? Même pour un honnête homme comme moi, le Léviathan était un tremplin certain pour me faire une place dans les hautes strates en gagnant les faveurs de mes supérieurs. Mes bonnes actions et ma persévérance ne suffiraient pas et j’en avais eu la preuve ces derniers jours. Plus gradé je serai donc, et plus loin je pourrai étendre ma philosophie de la justice. Après pour le navire en lui-même, certainement qu’il aiderait à la lutte contre la piraterie. Et qu’il serait utilisé à bon escient par l’amiral en chef.

      J’venais cependant à mes poser des questions sur le cas de cette femme très intrigante. Après m’avoir fait la morale avant d’se casser, j’ne pigeais toujours pas pourquoi elle n’était pas marine. J’avais parfaitement compris son point de vue sur la question, mais ça me semblait fou. Une gouvernementale penser comme ça ? Le monde à l’envers. On aura tout vu, très franchement ! Et puis elle n’avait pas fait exprès : Sous l’coup de la colère, toutes ses vérités… Ou presque, étaient sorties. J’me disais bien qu’il y avait une raison derrière son choix de devenir gouvernementale. Ces derniers étaient des connards, des enflures de la pire espèce et même si Shaïness avait beau être chiante à souhaits, elle n’correspondait pas vraiment à la Cipher Pol pure et dure. Non… Elle était plus que ça. Et puis, elle semblait plus ou moins blasée voire même révoltée vis-à-vis de la politique actuelle. Un peu comme moi d’ailleurs. Même s’il y avait une certaine différence de degré…

      • Objectivement, ta mission n’est pas un échec. C’est toi qui rédige le rapport, c’est toi qui a le dernier mot. Et puis la base a connu bien pire à mon sens…

      J’me mis à ébouriffer sa chevelure brune… Avec toute la boue qu’elle avait accumulée, la couleur naturelle de ses beaux cheveux n’distinguait plus tellement. J’essayais de la réconforter, même si j’savais pertinemment qu’elle avait créé un remue-ménage au sein de la base à un moment. Mais en grande partie, toute la faute me revenait. J’étais le plus grand fautif dans l’histoire. Et ça n’m’enchantait pas des masses. L’avenir de la base dépendait dorénavant du rapport qu’elle allait faire parvenir aux pontes du GM concernant son inspection. Particulièrement mon avenir à moi. Je poussai un soupir près de son oreille droite avant de la soulever une énième fois dans mes bras. J’allais l’escorter jusqu’à l’entrée de la base où chacun prendrait un chemin différent selon son bon vouloir. De toute façon, les ordres d’un colonel ça ne s’discute pas ! Et puis, c’était pas comme si elle avait la force de marcher à plus de cent mètres... Sans oublier que les terres de l’île étaient devenues boueuses…

      • Halte-là ! Qui êtes vous et que faites vous ici ?!

      J’me retournai instinctivement avec la cipher pol dans mes bras, faisant face à une dizaine de soldats qui avaient dû nous repérer de très loin. La simple vu de mon faciès suffit à calmer leurs ardeurs et à instaurer un sentiment d’apaisement. Les marines se mirent automatiquement au garde à vous avant que je ne leur ordonne d’un ton calme, de partir prévenir la base de la présence de Shaï ainsi que de la mienne. Il nous fallait maintenant rentrer. Tiens, qu’est ce qu’elle faisait dans mes bras, celle-là ? Et puis boarf, on s’en fou. Mais à peine avais-je esquissé le moindre pas qu’une violente douleur au niveau du cœur m’fit souffrir. J’eus un spasme violent, avant de serrer mes dents pour ne pas avoir à hurler. Et paf ! D’un seul coup, j’tombai sur mes genoux. Pour ne pas encore faire souffrir Shaï et déjà qu’elle n’était pas un meilleur de sa forme, je la posai délicatement à même le sol, avant de porter une main à mon cou. J’avais une soudaine sensation de nausée et c’était pas bon tout ça… Avais-je déjà atteint mes limites avec le produit que le doc’ m’avait injecté… ?

      • Trop….Trop tôt !

      Et l’inévitable s’en suivit. J’rendis tout d’abord l’alcool que je bus en fin d’après-midi avant de commencer à vomir du sang en quantité effroyable. C’était définitif, mon corps avait atteint toutes ses limites. A peine avais-je fini de vomir sous les mines stupéfaites des soldats qui s’étaient retournés me regarder, que j’ressentis une violente douleur à travers tous mes membres. C’était comme si des géants m’assenaient de coups véhéments. J’poussai un cri horrible avant de tomber lourdement au sol, immobile, les yeux grands ouverts, comme s’ils voulaient sortir de leurs orbites. J’avais des sueurs froides. Des spasmes s’emparèrent de moi et je vibrai comme jamais. Comme un enfant, j’me recroquevillai sur moi-même dans mon propre vomi, les yeux complètement vitreux et la bouche pleine de sang. J’voulus me retourner vers quelqu’un et lui dire d’appeler le docteur, mais c’était trop tard. Au moment crucial, j’avais perdu connaissance. Pour au moins une bonne semaine. Mais c’était sans regrets. Shaïness était saine et sauve.
        Je dus me faire violence pour ne pas lui asséner un coup dès le premier effleurement. Je crois qu’aucun homme, à moins d’avoir été lui-même la proie d’une tentative de viol de la part d’une femme, ne peut comprendre ce qu’on ressent après une telle agression. Ce n’était pas seulement une atteinte physique, une « simple » passée à tabac. C’était sans prendre à la définition même de la personne, l’agresser uniquement parce qu’elle est femme et lui homme. C’était s’en prendre à quelque chose sur lequel on n’avait jamais eu aucun pouvoir, car jusqu’à preuve du contraire, personne n’avait encore pu choisir son propre sexe à la naissance. C’était comme refuser à la victime son droit d’exister en tant qu’esprit libre et indépendant. Et ça, ça ne vous donnait aucune confiance vis-à-vis du reste du monde. Spécialement un homme, trop facilement assimilable à l’agresseur.

        Pourtant, dire que moins de 24h auparavant, Salem avait fait « pire » que me prendre par la taille. Dire que moins de 24h auparavant, j’avais aimé qu’il me prît par la taille, ou qu’il me prît tout court, si vous m’excusez ces termes graveleux. Ah ! Alors ça, ils allaient pouvoir se brosser, les hommes, pour qu’on my reprenne à en mettre un dans mon lit à nouveau ! Pour sûr, ça ne serait pas pour demain la veille…

        Je l’écoutais me parler, sans vraiment entendre. Je me focalisai plutôt le contrôle de mes nerfs, pour ne pas fondre en sanglots pathétiques ou le frapper aux coucougnettes avant de partir en courant dans les bois en hurlant comme une hystérique. C’est bien parce que j’étais bien trop orgueilleuse pour céder à l’une ou l’autre des deux options qui ne pouvaient signifier qu’un manque flagrant de savoir-vivre que je me retins. A la place, je me concentrai sur notre respiration et son odeur. Tentant de me raccrocher au souvenir d’une nuit de plaisir, et non d’une nuit d’horreur, moi alanguie près de lui. Aussi, lorsqu’il me prit dans ses bras, je n’étais plus qu’un corps raidi par l’appréhension, l’épuisement et la douleur, au lieu d’être une furie en pleine crise de paranoïa. J’avais beau essayer de me reprendre en main, consciente qu’Alheïri n’était pas en état de me porter. Tiens, lui aussi avait un amour-propre version matador, à vouloir jouer les gros bras… Car, en moi-même, je ne croyais pas que l’appel du devoir et le sentiment protectif d’un amant du soir étaient les causes de sa présence. Il suffisait de se référer aux « gentilles » vérités qu’il m’avait assené dans son bureau quelques heures auparavant : il ne m’appréciait guère, ni ne voulait être un « ami ». D’ailleurs, il semblait clair qu’il regrettait d’avoir partager ma couche, bien que ma physionomie naturelle l’alléchait grandement….
        La personne que j’étais, avec ses aspirations, ses envies, ses goûts et ses répugnances, tout ce qui constituait le caractère et l’individualité d’un être… tout cela avait été rejeté. Il ne restait de Shaïness Raven-Cooper que la fille du lieutenant-colonel, agent CP5 assermenté.

        Cette constatation faisait mal. Très mal. Surtout quand on prend en considération que j’avais été persuadée qu’Alheïri et moi avions été sur la « même longueur d’onde »… et je ne parle pas sur le plan sexuel. Nous avions le même parcours, enfants de la Marine, et les mêmes aspirations, être fidèle à l’esprit Marine/Gouvernement sans pour autant adhérer à la moisissure accumulée par les années, les siècles de hiérarchie, codes, règlements, us et coutumes en tout genre. Il visait une révolution intérieur, alors que moi, je voulais la faire de l’extérieur. Cependant, à cette différence près… Il faut croire que cela suffisait…

        Pourtant, lorsque nous chutâmes, bien que je fus reposée au sol doucement, je ne pus retenir un véritable cri d’effroi. Bécasse que je suis ! Niaise et bêtement fidèle à son cœur jusqu’au bout. Je regardai le colonel se vider tripes et veines à mes pieds, et la seule chose que je fus en mesure de faire fut de lui masser le dos en petits cercles totalement inutiles, avant d’être ramassée, prise en charge et amenée dans une chambre, loin de Salem. A ce moment, un docteur me foutu sa lampe torche dans les yeux, histoire de voir si j’étais en vie, et l’agression me fit décider que j’en avais ma claque de toutes ses conneries et je m’évanouis.

        Mon réveil fut douloureux, plein de courbatures et de cauchemars. Je me retrouvai dans la chambre qui m’avait été allouée, et j’y agonisais pendant près de deux jours, avant d’être en état de me lever et de réfléchir de façon cohérente. Mes bulots attitrés, toujours aussi peu démerdes de leur dix doigts quand laissés à eux, m’apprirent que le colonel était tiré d’affaire, bien que sa convalescence allait prendre plus longtemps que la mienne. Il était encore inconscient, ne sortant de son coma que pour peloter les infirmières dans un mode zombi, demander de l’alcool ou donner des ordres totalement incohérents, comme faire donner à l’ensemble de la base une tournée de cassoulet. Franchement, même dans ses heures de comatage, il était ‘zarbe, ce type…

        Je ne pouvais pas attendre. Et surtout, je ne voulais pas. Sans compter que je me doutais largement que mes mirettes seraient à peu près la dernière chose qu’il voudrait voir à son réveil. A l’aube du quatrième jour, je partis sur mon navire, non sans mettre introduit dans sa chambre pour y déposer un mot, qui compléterait le rapport que je devais envoyer à l’Etat-Major.


        Code:
        Au Colonel Fenyang

        Tu es un gros empaffé et tu me dois deux strings. Rappelle-moi de te mettre mon pied au cul la prochaine fois qu’on se voit, si tenter est que je n’arrive pas à éviter ta tronche de cake.

        Agent Shaïness Raven-Cooper.

        PS : je me suis chargée personnellement de nettoyer ton meitou. Fais gaffe à la prochaine inspection, car ça ne passera pas auprès des autres inspecteurs…


        Au commandant général des forces de la Marine d’Est Blue
        Quartier Général de l’Etat-Major d’Est Blue

        Rapport NOR B/11/9681/C
        Inspection de la base de Shell Town, sous les ordres du Colonel Ahleïri S. FENYANG

        Forces
        - La base et la ville sont bien entretenues sans pour autant perdre de vue sa positions stratégie de plaque tournante de la Marine
        - Les armements de défense sont innovants et leur utilisation permettra de défendre la base comme la ville
        - Les troupes sont entraînées et mobiles

        Faiblesse
        - Une dispersion des forces à travers différentes missions entraîne une faiblesse des dispositifs respectifs (patrouille en mer, patrouille en ville, patrouille hors ville, protection du chantier naval, protection de la base)
        - Un relâchement dans la vigilance commence à se faire sentir, du fait du manque apparent de menaces
        - L’éducation et le savoir-vivre des troupes est à revoir

        Atout
        - La population locale est acquise à la Marine et au Gouvernement Mondiale, grâce aux bonnes relations nouées par le Colonel Fenyang
        - La position géographique, à proximité de Red Line, est gage de courants maritimes stables et d’un soutien rapide des bases terrestres si nécessaire.

        Inconvénient
        - Le relevé topographique de l’île la laisse ouverte aux infiltrations d’agents hostiles. Malgré les nombreuses patrouilles, de petits esquifs peuvent accéder aux plages, en se faisant passer pour des pêcheurs locaux. Il est recommandé de procéder à des fortifications de long des côtes abordables, ou d’installer des postes de guets. (voir annexe 3)
        - L’attaque passée de Satoshi Noriyaki laisse une image négative dans l’esprit des gens, locaux ou extérieurs (voir annexe 2)

        Conclusions:
        - Il est déconseillé de placer les troupes dans une future affectation plus “politique”, où une connaissance des us et coutumes de la hiérarchie et du protocole est nécessaire
        - Il est recommandé d’augmenter de 10 à 30% les troupes affectées à la garnison de Shell Town; soit en troupe terrestre, soit par l’ajout de deux à trois bâtiments-patrouilleur
        - Il est recommandé de bonifier le chantier naval “temporaire” du Léviathan pour y installer des infrastructures permanentes. La base de Shell Town aurait avantage à se tourner vers des missions de “patrouille” et “soutien aux autres bases”, plutôt de d’être un bastion centralisé de surveillance.
        - Une campagne de communication sur le succès de la défense de Shell Town, et le futur appareillage du Léviathan pourrait redorer le blason de cette ville, qui jouit d’une réputation de “panier à salade” (voir annexe 2)

        Inspection du Colonel Fenyang:
        Ayant repris la base de Shell Town après une attaque de pirates, ayant dû travailler avec une population au départ hostile à la présence de la Marine, le Colonel a repris la ville et la base en main. Son travail avec la population est remarquable. Sa stratégie défensive optimise les ressources à sa disposition.
        Sa gestion du personnel et sa logistique souffrent de quelques manques (voir annexe 1). Il n’exerce pas une autorité maximum sur les troupes; si cela est bénéfique au moral général, la vigilance en pâtit.

        Sa prise d’initiative concernant la reconstruction du Léviathan prouve un esprit de réflexion logique, une ambition modérée et une capacité à répartir ses ressources. Cependant, on peut noter que sans but précis, le colonel Fenyang n’a pas de motivation spéciale. Des tâches de “routine” ne sont donc pas son point fort.

        Recommandation :
        - Lui donner un poste plus dynamique, pour le confronter aux dangers “terrain” d’une situation en évolution. Le commandement du Léviathan jusqu’à Logue Town paraît tout indiqué, avant de rejoindre une unité basée sur Grande Line.
        - Une remise à niveau des techniques “terrain” auprès d’une unité d’élite peut s’envisager

      • https://www.onepiece-requiem.net/t1165-l-agent-double-s-habille-e
      • https://www.onepiece-requiem.net/t1127-shainess-raven-cooper-termine
        Quelques jours plus tard…

        Deux strings. Deux strings. Deux strings. J’m’étais répété ça j’sais pas combien d’fois en regardant le mot avec un petit sourire au coin des lèvres. Même partie, Shaïness restait grave chiante. Et un poil rigoureuse en matière de propreté. J’avais effectivement jeté un coup d’œil à mon meitou avant d’voir qu’il n’avait jamais été aussi éclatant. Combien de temps avait-elle prit pour astiquer ma lame ? Va savoir… J’espérai sincèrement qu’elle avait été l’une de mes victimes concernant les pelotages que j’avais effectués inconsciemment. J’me demandai d’ailleurs pourquoi j’avais toujours une grosse bosse fumante au beau milieu d’mon crane. Aucune infirmière n’aurait osé… La petite chieuse… J’me promettais d’mettre la main sur cette fille... Loin du protocole. Une préoccupation vint me tarauder cependant… L’fameux rapport qu’elle devait faire. Qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir raconter sur moi… ? Des idées, je n’en avais aucune. Elle était bien trop imprévisible. J’ne la connaissais que trop peu aussi. En profondeur p’être… Mais dans un certain sens seulement. Mais j’savais pertinemment que les nouvelles allaient bientôt arriver. Avec un immense navire remplis de scientifiques et de gouvernementaux. A cette idée, j’me mis à soupirer. Jamais je n’avais été aussi éprouvé. Autant physiquement que mentalement. Comme quoi, il peut s’en passer des choses en moins de 72 heures…

        Après mon réveil, le docteur me cloitra trois jours au lit. D’quoi me déprimer sérieusement. Voilà plus d’une semaine que je n’avais pas vu la ville de Shell… Et ça me manquait. Mais après quelques protestations ponctuées de larmes de crocodiles, l’vioque finit par me laisser sortir. Mais pas plus de cinq heures par jour sur la semaine qui suivit. C’qui était déjà pas mal. Pour être un zombie, faut dire que j’en étais vraiment un. Digne des hommes de l’ex shichibukai, Moria. Mis à part ma tête qui avait été épargné, tout mon corps était complètement recouvert de bandages. Au point d’m’attirer la pitié de mes hommes. C’que je n’aimais pas vraiment. Durant l’séjour de Shaï, j’avais été faible… Bien trop faible… Si bien que je me promettais de ne plus flancher de la sorte. J’étais un homme bordel et j’avais effectivement une pincée d’amour propre. Même si par rapport à certaines personnes, j’ne le faisais pas trop sentir. J’commençai en cachette par reprendre des exercices. Comme soulever des haltères de cinq tonnes. Histoire de me mettre en jambes. J’dus vite renoncer pour me focaliser sur ma lame avec laquelle j’effectuais quelques petits mouvements. Pour ne surtout pas perdre la main. Et pour être opérationnel, si jamais besoin est. Mais le danger ne survint pas heureusement et j’pus récupérer petit à petit. Durant la semaine, il m’arrivait de penser à la Barbie… Et à baver sur ses sublimes formes…

        Puis les actions s’enchainèrent sans me laisser le moindre temps de souffler. Il eut tout d’abord les funérailles des marines qui étaient sous mes ordres et des quelques gouvernementaux qui avaient envoyés le bois d’Adam. Autant dire qu’elles furent lourdes d’émotions… Et que je dus me faire violence pour ne pas verser des larmes comme un gamin… C’que j’fis tout de même une fois seul dans ma chambre. Parce que perdre des hommes est l’une des choses qui me touchaient ici bas… Sans compter que ce point remettait en cause mes capacités à diriger toute une armée. Il eut ensuite l’arrivé des pontes et des quelques scientifiques proches de Végapunk qui prirent en charge la construction du Léviathan… Mais à ma grande surprise, l’on ne m’écarta pas du projet mais bien au contraire. J’avais mon mot à dire et j’pouvais même me permettre des ordres, concernant le chantier. C’qui m’amenait à m’poser des questions. Par la suite, mon père m’fit parvenir le rapport de Shaï. Il l’avait consulté et avait jugé bon de m’l’envoyer… Sans oublier d’me poser des questions sur la fille de son ami/collègue. J’voyais bien où il voulait en venir, mais j’ne fis aucun commentaire, me contentant simplement de le remercier. Après ma propre analyse, j’constatai qu’elle avait été… Clémente… Honnête p’être mais clémente. Et c’est en tripotant son string déchiré assis sur le toit de la tour que j’priai pour la revoir un jour…

        Histoire de lui en faire voir de toutes les couleurs.

        A mon tour…
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