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Pas de ça chez moi!

Rappel du premier message :




Et en cette belle matinée ensoleillée où notre duo régulier longeait paisiblement les quais de Norland…

-Tiens, encore un navire pirate que ça serait chouette de l’ajouter à notre collection, remarqua Sigurd en pointant son index vers les quais.
-Non, non, non. Nous n’avons pas le temps pour…
-Alleeeeeeez !
-Pas aujourd’hui, s’il vous plait.

-Rhooo, vous êtes sûre ? Nan parce que franchement, entre faire les boutiques ou récupérer l’équivalent de cinquante millions de planches de bois, de voiles et de cordes toutes charpentées de manière à faire un bon gros navire bien juteux, franchement…
-Vous avez besoin de vous acheter tout un ensemble de tenues décentes depuis maintenant deux mois. Et vous n’avez toujours rien fait.
-Meuh si, j’ai cherché ! C’est juste que…
-Ce qui me porte à croire que vous ne ferez jamais rien… à moins que je ne fourre mon nez là dedans.
-Naaaan. C’est juste qu’à chaque fois que je rentre dans une de ces boutiques, je me sens complètement débile à envisager de porter des trucs de pingouin pareil et…
-…
-… oh, ça faisait longtemps le regard noir tiens… bref ! Je me disais que comme vous en connaissiez un rayon en matière de costumes débiles tirés à quatre épiiiiiin… euh… de costumes de très bon goût, peut être que vous auriez pu… m’aider ?

Sigurd était parfaitement capable de s’habiller seul, fort heureusement. Mais en l’occurrence, il s’agissait davantage de refaire toute la dimension stylistique de sa garde robe : le mauvais goût, le confortable et les peu onéreux avaient très largement fait l’affaire jusque là, mais il devenait de plus en plus évident qu’il lui faudrait désormais se vêtir avec un certain standing s’il souhaitait poursuivre sur la voie des affaires.

A moins que ce ne soit la très forte pression psychologique exercée par son amie et associée qui ne l’ait décidé à passer le pas. Après tout, les vieux uniformes de capitaine milicien donnaient à Dogaku une fière allure inégalée, mais ne se prêtaient pas vraiment à l’usage qu’il en faisait.

-Oooh, regardez, un capitaine pirate !, essaya Sigurd. Il est peut être primé. Si on l’arrête et qu’on le refourgue à Suzukawa, vous croyez qu’il pourrait nous offrir les prochains chasseurs de prime gratos ?

Et à nouveau, Dogaku pointa du doigt un personne qui ne pouvait effectivement pas être confondu avec quoi que ce soit d’autre qu’un forban voguant sur les mers. Il suffisait de jeter un coup d’œil à son tricorne noir orné d’une tête de mort entrelacée de fémurs stylisés pour s’en convaincre. Et on ne parlait pas d’un emblème, ni même d’un motif propre à habiller un drapeau d’équipage. Il s’agissait d’un véritable crâne humain et de véritables fémurs ayant autrefois appartenus à…

-ON NE POINTE PAS LE CAPITAINE GAKUROKAI DU DOIGT, MALHEUREUX CIVIL ! SAIS-TU CE QUI EST ARRIVE AU DERNIER IMBECILE AYANT ATTISE SON COURROUX ?
-Euh… nan ?
-IL A FINI EGORGE, EVENTRE, EVIDE, ET ORNE MAINTENANT SON TRICORNE !
-Haylor, s’il vous plait…
-Il a tout de même raison. C’est mal élevé de pointer quelqu’un du doigt.
-Rhooo, tout de suite les… et en quoi c’est mal élevé, d’abord ?
-Il parait que c’est ainsi que les sorcières maudissaient leurs proies, auparavant…
-…
-D’un point de vu religieux, c’est également de cette manière que Judas le traître désigna le messie.
-Euh…

-CIVIL, EST-CE QUE TU M’ECOUTES !?, hurla le pirate en pointant Sigurd du doigt.

L’ironie de la chose fit pratiquement réagir Dogaku… à ceci près qu’il était complètement pris au dépourvu et  ne réalisait pas vraiment ce qui se passait. Heureusement, ce fut le capitaine Gakurokai lui-même qui, visiblement embarrassé, s’empressa de calmer le jeu.

-Noireaud, ça suffit. Il ne voulait probablement rien de mal.
-Mais capitaine…
-Non. Excusez mon lieutenant, il est un peu… virulent dès lors qu’il s’agit de moi, s’inclina le pirate à l’adresse des deux civils. De même que tout mon équipage, malheureusement. Mais bon, vous savez ce qu’on dit : un bon capitaine ne peut exister qu’avec un équipage qui lui est fidèle. J’ai de la chance. J’ai de la chance, répéta-t-il mollement, comme pour s’en convaincre.
-Euh… sûrement, ouais.
-Bref. Si vous voulez bien nous excusez, nous avons à faire. Bonne journée.

Et ce faisant, le capitaine pirate poursuivit son chemin. Son compagnon en fit rapidement de même, non sans avoir jeté un ultime regard désapprobateur à Sigurd tout en levant le poing en signe d’imprécation. Les deux chevaliers de Nowel restèrent un instant à les regarder, sans vraiment compulser ce qui venait de se passer.

Finalement, Sigurd poussa un petit soupir amusé en haussant les épaules, et repris son chemin jusqu’aux quais de transbordement, là où un navire affilié à la Santagricole ne tarderait pas à accoster pour débarquer toute sa cargaison de fruits.

-Tut tut tut. Où diable croyiez-vous donc aller, Capitaine ?
-On retourne bosser ?, essaya Dogaku en s’efforçant de ne pas sourire.
-…
-Mwarharharh. Bon bah j’aurais essayé d’esquiver le shopping, hei… Eeeeeh !! Mais vous avez vu les prix des costumes ! C’est mort, c’est du vol, j’rentre pas !.
-C’est une maison réputée. Et ils proposent des vêtements d’excellente qualité. Entrez donc.
-Certainement pas. Si je voulais brûler mon fric en truc inutiles, j’préfèrerais encore me faire des restau’ de malade, pas…
-Capitaine. Soit vous entrez dans ce bâtiment par vous-même…

Une succession de cliquetis métalliques se fit alors entendre. Sigurd se retourna immédiatement vers sa partenaire, pour se retrouver nez à nez avec un quatuor de chaînes d’acier qui dardaient dans sa direction, comme des serpents.  

-… soit je m’en charge pour vous, compléta la demoiselle en rapprochant encore un peu ses liens de Sigurd.
-Naaan, j’y crois pas. Z’êtes même pas cap’ de faire ça en publ… BWEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUHHHHHHHH NAAAAAAAAAN PAAAAAAAAS LEEEEEEES TENTACUUUUUUUUUU  LLLEEEEEEEEEEEEUUUUUUUH…



Dernière édition par Sigurd Dogaku le Mer 27 Mai 2015 - 22:07, édité 1 fois
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Il lui restait encore une chose qu’elle n’avait pas tentée. Et c’était bien pour ça qu’elle n’avait pas laissé tomber, pris peur, ou pris la fuite.

C’était sa dernière cartouche, par contre. Et compte tenu de cela, elle n’allait pas perdre de temps.

-ECARTEZ-VOUS, FAITES MOI DE LA PLACE !

Première détonation. Haylor relâcha un bref geyser de flammes au dessus d’elle, tant pour donner du poids à ses paroles que pour attirer l’attention de qui de droit. Une fois le champ libre, elle relâcha une énième salve de boules de feu, que l’ange encaissa une nouvelle fois sans se gêner.

Alors, et sans discontinuer, elle empoigna un autre coquillage, pour envoyer un autre genre de boules de feu sur le pirate. Des flammes aux teintes fuchsia, à l’origine chimique, largement plus dangereuses que ce qui se faisait en temps normal. Elles dévoraient pratiquement tout ce qu’elles atteignaient, que ce soit de la roche ou de l’acier.

Mal habitué, Aeolus se contenta de disperser les projectiles d’un simple geste de la main. Et il parvint effectivement à éventrer la boule de feu… sauf que les flammes s’en prirent tout de même à lui, sans glisser le long de son corps comme c’était le cas précédemment. Avec les autres projectiles qui lui tombèrent dessus, le séraphin se transforma en torche vivante, et commença à perdre pied. C’était même pire que ça. Sans ses deux couches de protection, Lucciansotta aurait dû fondre sur le coup. Le sol aux alentours, qui entourait le point d’impact, était lui-même consumé par la chaleur des flammes chimiques d’Evangeline.

Ses eisen dial n'auraient jamais servi à rien. Leur couverture métallique aurait tout juste permis de le cuire en lui fondant dessus avant qu'il ne se consume quelques instants plus tard. Mais l'aura bleutée qui l'entourait, son haki combatif, s'avéra décisive. Elle n'aurait jamais pu le protéger durablement des flammes qui s'attaquaient à elle. Mais elle parvint à tenir quelques instants, une incroyable vingtaine de secondes, une période salvatrice qu'Aeolus mis à profit pour se jeter à l'eau. Ou essayer, du moins.

Sentant son aura rongée par le feu, l'ange eut la présence d'esprit de s'approcher des quais et de plonger dans la mer pour préserver sa vie. Même condamné à mort et noyé sous les flammes, il avait su ne pas céder à la panique.

Le ninja avait deviné ce que leur adversaire avait en tête, mais s'était retrouvé incapable de le retenir. Haylor et ses chaînes métalliques, plusieurs ninjas tentèrent de l’interrompre, et manquèrent bien d’y parvenir. Un tir à la corde frénétique, où chaque seconde supplémentaire avait son importance, s’engagea entre les deux camps. Des cris, des rugissements, des hurlements se noyèrent dans toute cette confusion. Au prix de nombreux efforts, on parvint à tracter le séraphin sur une dizaine de mètres pour l’éloigner de la mer. Dans une ultime détonation désespérée, pourtant, l’ange désarçonna tous ses ennemis en bondissant droit vers la mer, disparaissant ainsi à la vue de tous.

Sur la terre ferme, on attendait maintenant avec appréhension de voir ce qui allait se passer.

S’il était mort, ou même blessé. Ou brûlé vif, ou davantage. Ou en pleine forme, comme c’était le cas au terme de toutes leurs tentatives jusqu’à présent.

Tout le monde retenait son souffle. Au terme d’une minute, on refusait encore d’y croire. Le ventre plein d’appréhension, nombreux étaient ceux à s’approcher très timidement des quais, pour essayer de voir si quelque chose bougeait sous l’eau.

Mais toujours rien.

Jusqu’à ce que finalement, l’ange émerge des flots dans un concert d’écume, resplendissant plus que jamais de son aura bleutée. Et aussitôt, une succession d’éclairs tenta de balayer le quai, frappant sans distinction soldats, ninjas ou simples spectateurs.

Aeolus fusa vers la sorcière, qu’il martela et empoigna pour finalement la projeter contre une baraque. Il en fit de même avec une multitude de miliciens, et prit bien soin de fracasser méthodiquement le maître shinobi pour s’assurer que lui non plus n’essaierait pas d’interférer. Alors seulement, il se tourna vers le plus gros parquet de militaires présent sur son chemin.

Ils tremblaient de peur, et s’apprêtaient à prendre la fuite.

Et ils avaient raison.
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-STOOOOOOOOOOOOP!!! Ok c'est bon t'as gagné. Bravo, ça fera vingt points dans le rapport des actes, à priori. Fois deux. Les journalistes sont fan de ça. 'Dois être content, nan? Mission accomplie, t'as battu tes ennemis?

Encore une interruption. Cette fois, pourtant, tout le monde avait reconnu la voix de Dogaku, qui venait de passer le cordon en beuglant avec un porte-voix. Il s'approchait maintenant les bras levés pour capter l'attention du pirate.

-Qu'est ce qu'il fout?, hésita un soldat.
-Laissez le faire, trancha le lieutenant.

Il n'avait aucune idée de ce que l'autre allait faire. Et il y avait pourtant déjà réfléchi. En conséquence, l'officier décida de profiter de ce court répit pour réordonner ses hommes, même sommairement.

-J'ai juste une chose à te faire remarquer, bonhomme. T'as rien gagné du tout. On vient de se rendre compte qu'on ne peut pas te battre, et si on l'avait su, y'aurait pas eu de combat. Maintenant, par contre...

Aeolus n'hésita guère. Il n'avait pas besoin de se faire distraire une nouvelle fois pour laisser le temps à ses ennemis de se ressaisir.
Le Séraphin se contenta d'adresser une large boule de feu au nouveau venu, avant de s'en retourner à ses victimes.

Vu la distance, Sigurd eut heureusement le temps de se rouler par terre pour éviter la chose. Alors, énervé et allongé le dos au sol, il s'écria :

-HEY, ESPÈCE DE GROS BROU@&%#$€§!!! DE PUTAIN DE MERDE, JE TE FERAIS REMARQUER QU'ON TIENT TOUS TES COPAINS CAPTIFS ET SOUS NOS FLINGUES, ET QU'ON PEUT TOUS LES TRUCIDER SI CA NOUS CHANTE, ALORS TU R'COMMENCES ÇA ET TES PIRATES FINISSENT EN MIETTES!!!

Un grand instant de silence survint alors, le temps que tout le monde digère l'information. Les miliciens déconcertés trouvèrent la remarque naïve et improbable, mais...

Ce fut dix secondes pendant lesquelles Lucciansotta resta inerte, sans réagir, à s'efforcer de ne pas laisser ses pensées transparaître. Dix secondes de gêne qui ne tardèrent pas à le trahir. D'un même mouvement, tous les soldats proches des pirates pointèrent leurs armes vers leurs nouveaux otages, avec un drôle de sentiment qui s'étira dans leurs entrailles pour les revigorer.

Des otages.

Plus de cent otages.

Sigurd en était sûr : c'était aussi simple que ça.

Et il ne se priva pas de le faire savoir:

-Ah ouais alors ça calme vu comme ça, hein? Maintenant c'est beaucoup moins facile, pas vrai?

Aeolus prit simplement un air pincé. Une expression qui ne trahissait en rien la grande détresse qui l'accablait depuis qu'il avait aperçu les restes fumants de son navire, et qui le déchirait maintenant que ce qu'il craignait s'approchait à grands pas.

Il avait peur que l'on massacre tous ses hommes, bien sûr. C'était son équipage. Personne ne souhaiterait ça, et encore moins de cette façon. Mais il décida de ne pas abandonner si vite.

-Vous venez de signer votre arrêt de mort, Monsieur. Je peux vous le garantir.
-Rien à foutre, chuis sûr que t'oseras pas. Ou plutôt si, allez. Vas-y, fais toi plaisir massacre-moi, ça te servira à rien. Je vais courir, le temps que tu m'attrapes, tes gars seront troués de partout. Bravo, tout le monde y trouve son compte.
-Je vous préviens!, menaça l'ange en haussant la voix pour l'assemblée. Que si jamais vous essayez de faire ce qu'il vous dit, je brulerai jusqu'au dernier des bâtiments de cette ville, sans épargner personne!
-Moi j'ai un autre scénario à proposer. Vous vous foutez à poil, vous posez toutes vos armes, on vous enferme en cage, et seulement alors on recommence à négocier. Et on ne charcute pas vos mecs dans la foulée. C'est pas honnête?

Aeolus se sentit défaillir. Il avait largement montré de quoi il était capable, mais ils ne le craignaient plus. Il avait beau s'efforcer de masquer son appréhension, et il savait y faire, cela ne servait à rien : maintenant qu'ils étaient convaincus de le tenir, ils n'en démordraient pas.

Ce qui l'inquiétait le plus, pourtant, c'était le visage de Dogaku. Le jeune homme n'était pas juste tendu, nerveux ou énervé, non. Il souriait presque, et en montrant les dents. C'était une expression qu'il connaissait, et qu'on croisait régulièrement chez les guerriers qui se laissaient porter par leur adrénaline lors d'un combat. Des personnes qui se battaient sans faire preuve de réserve, et qui n'hésitaient pas à prendre des risques obscènes pour écraser leurs adversaires.

Et ce sourire était exactement le même.

S'il menaçait de donner l'ordre de faire feu, il était prêt à le faire sans hésiter. Et vu l'emprise qu'avait maintenant Sigurd sur la situation, Aeolus craignait que les soldats ne lui obéissent sans sourciller.

-Je sais que c'est dégueulasse, reprit Sigurd. Que même quand on doit se battre, il faut pas l'faire n'importe comment. Qu'un truc horrible peut mal escalader. Mais là on n'a pas le choix, on n'a plus qu'ça à faire. A vous de faire votre choix.

Une simple annonce du lieutenant lancée à la volée lui confirma ce fait. Ils s'alignaient sur le civil. Ce qui posait un nouveau problème à l'ange. Alors, il essaya de tergiverser. Gagner du temps.

-Et vous me croyez assez idiot pour obéir? Vous voulez nous passer tous à la potence.
-Vous l'auriez pas volé, cr@&%#+!
-Et c'est hors de question. Je ne désarmerai pas. Pas tant que menacerez mes hommes.
-Ouais ben chuis pas d'accord. Du coup on va piocher dans nos otages, puisque y'a pas d'raison. Parce qu'après tout, on a bien cent pirates, non? J'vous jure que fusiller des parasites qui tuent des gens ou flinguent leurs vies en s'emparant de leurs possessions, c'est pas ce qui donne des remords. On pourrait en buter cinq ou dix dans cinq minutes si on a pas d'accord. Ça me semble honnête pour négocier, non?

L'air contrarié de Lucciansotta se prononça. Et ce n'était que sa façade : en son for intérieur, le Séraphin était sur le point de céder à la panique. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait que les canons prêts à assassiner les siens.

Il était révolté. Indigné. Mais surtout, terrorisé et terrassé.

Il avait cinq minutes.

Personne ne disait rien.

Le temps passait sans qu'il ne puisse en tenir le compte.

Tout le monde le regardait, lui, sans avoir la moindre idée du choix qu'il allait faire.

Juste une minute était passée.

-On va en libérer vingt, et les laisser vous rejoindre. Signe de bonne volonté, mettons. Parce que vraiment, allez! On peut devenir tous raisonnables et s'en arrêter là. Vous voulez juste récupérer vos hommes et vous tirer, non? J'propose qu'on vous laisse faire. Qu'on vous équipe honnêtement et que vous partiez d'ici. Qu'est ce que vous en dîtes? On vous laisse choisir un navire, on vous laisse récupérer librement toutes les provisions qui pourraient vous être utiles, et on en parle plus. On ne peut pas vous arrêter. Et vous ne pouvez pas sauver les meubles pour vos affaires qu'on ne tolère plus ici. On vient de tout foutre en l'air. Maintenant, la seule question qui reste, c'est combien de nos gars vous allez atomiser, et combien de vos gars on va exécuter en retour. On peut tuer tout le monde très vite. Et on a aucun intérêt à le faire. Pas plus qu'on a le moindre intérêt à vous empêcher de partir, tellement z'êtes monstrueux. Alors j'vous propose ça. Personne ne meurt en plus, et on arrête les frais. Mais pour ça, il va falloir qu'on puisse vous faire confiance. Et vu ce qui vient de se passer, nous ne pouvons pas avoir confiance, on se fait démolir. Vous voyez ce que j'veux dire?

Aeolus resta toujours sans voix. On ne pouvait dire s'il hésitait ou si le cheminement de ses pensées était plus ingrat que ça. Sigurd reprit:

-On va en libérer dix de plus, on ne pointe plus nos armes sur vous. Et on vous prépare un bateau tout de suite. Lieutenant, vous pouvez me faire ça? Ouais? Okay. Maintenant, j'aimerais vraiment que vous nous filiez votre matos pour qu'on se sente bien plus à l'aise. Sinon, ça va jamais pouvoir se faire. Je propose qu'on fasse comme ça: vous nous filez vos coquillages, on vous rend trente gars de plus et on fini de vous préparer un navire avec des vivres. On vous laisse inspecter le navire, dire si ça vous convient ou pas, vous montez à bord, on vous rend le reste de vos gars, et vous mettez les voiles pour ne plus revenir. Avec ce qui s'est passé, on a pas spécialement envie de vous retenir. Ou de vous revoir. Vous en dîtes quoi?
-Que si vous respectez votre parole, vos termes me conviennent.
-Bien, bien, bien. Alors je sais que ça va vous faire mal, mais il nous faut vos coquillages.
-Pas avant d'avoir vu le navire.
-On ne libère personne de plus tant que vous ne déposerez pas ces trucs.
-Ça me convient comme ça.
-Okay, ça me semble honnête.
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Tout se déroula sans accroche.

L’ange avait rendu les armes et prit sa place à bord sans céder à la tentation de s’en retourner tous les tuer uns fois les siens à bord. Pour sa part, Sigurd avait vaguement envisagé de faire ouvrir le feu sur les pirates, à la seconde où le Séraphin s’était délesté de ses dials. Au final, ni l’un ni l’autre n’avait trouvé le moindre intérêt à insister. Il y avait eu assez de dégâts pour aujourd’hui, et ils ne souhaitaient pas infliger ça à leurs alliés respectifs. Les risques qu’ils pouvaient prendre n’en valaient clairement pas la peine. Tout le monde était au bord de l’épuisement, et souhaitait en finir.

Et maintenant, les pirates voguaient au loin, simple figure qui se réduisait à l’horizon. Même ainsi, presque personne n’en détourna le regard pendant bien longtemps. Il n’y avait pratiquement que les secouristes qui s’affairent de leur mieux depuis bien plus tôt que ça, obtenant l’assistance de quelques. Dogaku avait pu constater que sa partenaire, même si bien amochée, pouvait encore tenir debout quand on l’aidait, et qu’il valait mieux laisser les professionnels s’en charger seuls. Pour le moment, en tout cas.

Alors, il regarda tout autour de lui, essayant vaguement de faire le bilan des dégâts occasionnés. Sur le quai, la place qui s’étendait au-delà, et sur la frange des miliciens qui s’étaient donnés à fond au cours de ce combat. Mais plus que tout, c’était l’état d’esprit général qu’il avait hâte de cerner.
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