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La ruse des immortels.



Il fait nuit noir. Après les nombreuses heures à suivre le convoi, la lune est enfin apparu et nous sommes près de l'île aux sables d'or. Sereinement, nous détournons la Lépreuse vers un endroit isolé. Vous avez 23 heures d'invisibilité devant vous, profitez-en. Vous devez prêtez une oreille partout et rester discrets, je compte sur vous les amis.

Moi, je me prépare dans ma cabine. Un katana à la ceinture, je me dirige vers Keel et Luka. Qui souhaite venir avec moi ? Je pourrais prendre les deux avec moi ou partir en solo à l'improviste, histoire de couvrir plus de terrain.

- Qui veut venir avec moi ?

A mon ombre qui s'accroche comme à un tissu une belote aux choses aux gens leurs contours tout simplement, à mon ombre qui parfois dangereusement s'approche du sol sans mon consentement. Aujourd'hui on n'a plus l'droit, ni d'avoir faim ni d'avoir froid, et si moi j'veux m'faire taire, si je n'y vois pas d'inconvénient, qui donc viendra m'apprendre à l'faire, quitte à tout prendre à opprimer, prenez mon lit mon disque d'or, ma bonne humeur, et même jusqu'à ma vie privée, je peux bien vendre mon âme au Diable, mais vous n'aurez pas, vous n'aurez jamais, ma liberté de penser.

Suis-je vraiment libre de penser ? Oppression mortel qui me prend soudainement attendant patiemment la réponse de mes deux camarades.


Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mar 15 Déc 2015 - 2:09, édité 1 fois
    Le suivre? Mais attendez, j'ai pas été payé pour ça moi... Keel s'avance vers une chaise, ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée et commence à lui parler.

    Te suivre? Hum... pourquoi pas, si il y a à manger...

     Manger, manger, tout de suite manger. Il ne pourrait pas penser à autre chose que se remplir le ventre? C'est chiant à la fin...

    On va faire quoi sinon exactement? C'est encore un peu flou...

     Ah ben ça pour être flou, c'est flou, on est carrément dans le brouillard total. Le seul truc qu'on sait, c'est qu'on doit péter la gueule à un corsaire. Bon, après, j'ai toujours ce mauvais pressentiment, je sent que ça ne va pas bien se passer, après tout il semble faire confiance à Keel, et je le redit, c'est une grave erreur, au première fumée de grillade, ça y est on l'a perdu.

    Au fait?

     Il tend la main devant lui et la secoue bizarrement comme s'il essayait d'attraper quelque chose. Qu'est ce qui lui prend?

    Heu... vous êtes où? Je crois que je vous ai déjà perdu.

     Doutes confirmé. Je le sent très mal. Ho, mais à un point... très très mal, je vous le dit. Il se retourne et attrape ce qui semble être une chevelure.

    Ah? J'ai quelque chose, c'est... poilu et petit... Heu... cuisto? T'a pas récemment rendu un chien invisible par hasard?

     L'être devant lui le mord, et surprend Keel:

    WHAT? Mais c'est qu'il mord en plus !!

     Un léger murmure lui parvient:

    Abruti...

    Washa!! Le chien parle!!

      Je confirme, abruti... puissance mille.


    Dernière édition par Keel Okumura le Lun 21 Déc 2015 - 13:40, édité 1 fois
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    Il faut certainement être à la ramasse pour prendre Luka comme un chien, aveugle peut-être, sûrement... Vrai que je suis le seul à distinguer l'invisible. Je me gratte le sommet du crâne et je réponds avec franchise, ce que nous réserve la suite des événements.

    - Matsuya, notre cible est l'ancien Corsaire et il va falloir dénicher quelques indices pour le trouver, je sais c'est peu ce qu'on a, mais la consécration à venir sera grande.

    Je me mue dans un léger silence comme j'ai l'habitude d'avoir et réplique aussitôt.

    - Pour ceux qui ne veulent plus faire partie de l'aventure, je les invite à parler maintenant ou se taire à jamais.

    Soudain, une lumière vient tapoter le coin de mon esprit encore faible, force éphémère vient rendre visite au Petit prince niché dans sa cabane, le Titan Oretus Awakuzim observe d'un œil las, surpris de voir sur le palier de la porte, une fraîcheur incandescente... Brise matinale, senteur de marguerite. Elle joue une mélodie qui fait battre le cœur des uns et le temps s'arrête. Le prince devient roi et une légère tempête s'abat sur ma tête. Je tombe à genoux sur le sable encore frais de la nuit. Frigorifié pourrait on penser, je me mets à trembloter. La lumière s'éteint, grésille à peine et le prince devenu Roi, à présent est un enfant changé en Lion, puis chameau et enfin esprit. La fraîcheur vu par le titan embrasse de ses lèvres délicates ce qui reste du petit prince et se métamorphose en souveraine. La cabane éclate, je tombe littéralement au ras du sol. Une main métallique sur l'oreille, que cela cesse ! En une fraction de seconde qui part comme venue, des milliers de voix s'entrechoquent, se croisent et s'évaporent. Mon cœur loupe un battement, le Titan se désagrège et se transforme en une lame argentée que la fraîcheur empoigne.

    Je reprends mes esprits...

    Matilda, enfin arrivée !
      Alabasta, terre de désert et de poésie. Les djinns sont légions, les illusions aussi. Une des plus belles : la disparition d'un capitaine-Corsaire. C'était dans le port de Nanohana que Matsuya dit « Envy » avait disparu. Pouf, comme ça, comme par enchantement.
      Tout le monde avait entendu parlé de cette histoire. L'apparition du Roi des Mers qui avait tué l'enfant du pays, le grand Alheïri Salem Fenyang, qui était tellement grand qu'il n'était même pas mort. Il avait surgi des sables quelques temps auparavant. Pouf, comme ça, comme par enchantement.

      Nanohana est donc l'endroit où commencer, sans nul doute. Mais comment recueillir des indices quand on est invisible et qu'on a une interaction minimale avec le reste du monde ? Comment amener les gens à parler de ce phénomène qui commence d'ailleurs à disparaître dans les mémoires collectives ? Techniquement, Alabasta n'est pas une île sous gouvernance GM directe. Donc l'avis de recherche sur la tête du prétendant n'allait pas forcément déclencher une chasse à l'homme. Sauf s'il y avait des chasseurs de primes ou de zélés si ce n'était avides honnêtes citoyens qui ne cracheraient pas sur quelques millier de berrys. D'accord, millions. Enfin, pour Mizukawa, Keel étant  Efficacité contre discrétion, tel est le dilemme. A vous donc de vous accorder sur une manière de procéder pour potentiellement trouver une piste.

        Que puisse Dieu me guider dans ma quête.

        Si Alabasta est vraiment une terre de désert et de poésie. Suis-je le poète et mon corps fait de sables accompagne ma litanie soudaine. Le roi est mort ce soir. Non, pas dans la jungle, célèbre jungle des grands dinosaures. Au bas fond, mon corps se désagrège en particules invisibles, je ne suis plus qu'un amas de rien, le vide. Que vois-je ? Mirage d'une oasis dans la chaleur naissante de la matinée et si je pouvais disparaître, comme ça, par magie. Par enchantement...

        Je m'approche lentement au plus près de la bordure, de l'eau. Je bois une gorgée et recrache le sable la seconde suivante. Soudain, une vive lueur au teintes argentées m'appelle comme une sirène de White Cap. Me murmurant la vague du néant, je suis seul. J'ai perdu mon équipage contenant près d'une centaine d'hommes, Keel a disparu, je n'aperçois plus Luka. Seul dans ce désert à la merci du destin.

        Miroir d'éternité dont l'empyrée est le tain, jusqu'où se trouve cette eau imaginaire. Je décide de creuser un puits. Recherchant désespérément l'azur ventilé et la sécheresse m'agrippe comme une atmosphère en fleur de serre chaude, pâlit de plus en plus devient presque posthume. J'agonise dans mon trou, dans ma tête capricieuse. Que me fait voir Matilda... Enfin je ressens des émotions par tout mes maux complices.

        Est venu le temps du sacrifice.
        Oublié l'acte de ma jouissance.

        L'eau monte à mes genoux et je bois, je bois...


          J'ai cru choisir et j'ai été choisi. M'élançant d'un geppou, je m'interroge dans les airs. Intrigante question posée à moi-même. Suis-je libre ? Elle fait écho dans mon esprit mélancolique. Même si je n'attribue aucune importance à cette affliction. Se glisse à l'intérieur du creux laissé derrière-moi, mes bonds de plus en plus élancés. Un souffle de vie que je ne contrôle pas, un murmure à l'oreille. Je suis libre car je ne me pose pas la question. Elle laisse soudain surgir autre chose que je n'ai pas vu, hors du temps. Une liberté impalpable comme le ciel. Je m'élève dans l'empyrée au paysage fabuleux, au loin je peux apercevoir une ville naissante dans mes prunelles insolubles.

          On vit et bientôt on n'est que dalle.

          Si je voulais vraiment me perdre, j'aurais oublié le puits creusé. Dispersé, je patauge dans les signes de ma légende personnelle. Enfin à terre, je voudrais que ma vie s'emplisse de mes pas invisibles, je n'ai rien à dire, le chuchotis de mes semelles bouffées par l'acide fait entrer le sable, je les enlève. Hanté par le présent, je perds la notion du temps. La solitude me pèse et profite des rires innocents, joie qui s'éteindra sûrement comme la lumière de mon esprit.

          Un sage a dit : ''Déchirante infortune, vis et laisse au feu l’obscure infortune, et libre soit cette infortune… Arrivée que jamais aucun départ ne pourra démentir. Déserteur de toujours, que nous retrouvons partout.''

          L'homme est mort après ces mots. Il quitte le monde en rajoutant : ''Je vois de la lumière noire''. La même ténèbre blanche se faufile sur le visage d'une Matilda épanouie de posséder mon corps inerte de toute émotion. Le bonheur, c'est une chose qu'on a pas. Je brise le silence de l'air chaud et déchaîne une tempête suprême. Le fracas de mon katana se fait sourd, lame affûtée, j'esquisse des traits dans le ciel pour arroser le cataclysme naissant.

          J'apparais subitement, questionnant un vieux barbu à l'apparence frêle. - Matsuya ? Je cherche Matsuya !

          Mes mots résonnent et se cherchent, comme un café noir souvent dans une tasse blanche.
            Marchant à travers la foule de Rainbase et aussi invisible qu'une vitre pour un oiseau, Keel visite le souk de la ville d'Alabasta sans s'inquiéter de sa mission. Le ventre quasiment vide et hurlant à en faire peur, mon hôte se décide à voler une ou deux choses à grignoter. Ayant laissé la moitié de ses habits sur le bateau, il est plus libre de mouvement et parvient mieux à se faufiler à travers la quantité monstrueuse de personne.
             Les gens crie dans tout les sens, parlent fort et ne font pas attention à ce qui les entoure, seul leur propre personne semble les préoccuper, après tout il faut faire attention à ne pas tomber ni se faire piétiner.
             Une douce odeur parvient au "nourri-flair" incontournable de Keel, qui, salivant tout en la humant, laisse échapper un:

            Hum~  Pomme de terre, viande en grillade, fromage fondu. Quel magnifique mélange de fragrance culinaire.

             Son ventre grogne de plus en plus fort, faisant peur au gens autour de lui, qui ne le voient pas:

            Bref! Arrêtons ce langage trop soutenu. A TABLE!!!

             Il se précipite en direction de l'odeur, la suivant à la trace, arrive dans des petites rue étroites.

            J'ai faim!!!

             Mais il se retrouve stoppé net par le gras d'un homme imposant.

            Tient? J'ai senti quelque chose. Un moustique?

             Donnant l'impression de faire deux mètre, cet homme me parait plus large que haut, je me demande si Keel compte l'interroger.

            Hey! Gros lard! Tu gène! Bouge ton gros cul il prend toute la place!

            Qui a parler?

            Merde! C'est vrai que je suis invisible.

            *Et si tu l'interrogeait au lieux de ne penser qu'à manger? Triple buse!*

            Ah ouai, c'est vrai que je dois faire ça, pas con.

              Sur ces mots, Keel regarde l'homme.

            Hey! Face de jambon blanc! Regarde devant toi!

              L'individu semble être complètement niais et dépourvu de toute réflexion, mais son importante carrure doit le rendre redoutable avec son armure de chaire, il vaudrait mieux ne pas déclencher de combat avec lui.

            Mais qui me parle?

            Je suis.... je suis quoi? Ah! Je suis ton père! Non, c'est pas la bonne réplique. Je suis.... un fantôme? Fin, bref, peu importe qui je suis, tu va répondre à ma question! OK?
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            Quelque part dans un village, entre désert et Rainbase

            Matilda est jeune. Elle joue, elle gambade. Elle goûte du plaisir de découvrir le monde pour la première fois. Elle teste ses limites. Pour le moment, elle n'en a pas. Tu ne cherches pas à lui en imposer. Elle ouvre ses ailes et t'emporte et tu es dépassé. Comme étranger à toi-même, tu laisses une force couler en toi et dicter tes gestes. Tu n'es plus rien qu'un patin entre les mains d'une gamine qui vient de naître. Attention, les enfants, c'est cruel.
            Te perdre dans le désert, creuser un trou comme le denier des chiens. Voici donc toute ta fierté, Sutero. Réduit à tes instincts les plus essentiels, tu retournes à la terre et tu creuses. Creuserais-tu ta tombe ? Parce que tu as été dans le désert, il est certain que tout ce que tu étais avant est mort. Le désert change un homme. Les forces telluriques primordiales façonnent les cœurs, et les âmes. Toi, qu'est-ce que tu deviens ? Le désert t'a pris et t'as recraché. Tu n'es plus qu'un golem de désert. Tu es né à nouveau. Tu as subi ta tentation. Le Diable est venu. Dépassé... dépossédé...
            Ou peut-être possédé ?

            Tu surgis du désert, volant sur des alizées, toi jeune homme blond, et c'est comme si un ange tombe des cieux. Sauf que dans le coin, il n'y a jamais de bénédiction et de miracles. Les Alabastiens forment un peuple fier, et les populations les plus proches du Désert n'ont pas oublié leur nature sauvage. Ils n'ont pas besoin d'empafés à plumes et trompettes. Eux, ils sont des tempêtes, des illusions, des requins de sables. Et bien entendu...
            - « Un.... un djinn !! » Le petit vieux te regarde, les yeux écarquillés, avant de s'effondrer au sol. Avec un peu de chance, il souffrait juste d'un léger étourdissement dû à la surprise de voir un gars arriver des airs comme toi. Mais bon, là, ça ressemble plus à une crise cardiaque.

            - « Hiiiii !! Un djinn, un djinn est arrivé ! Il a maudit Pépé Eugène ! »
            Un gamin hurle à pleins poumons en te montrant du doigt. C'est très mal élevé de sa part. Sauf qu'on s'en fout. Autour de lui, c'est la débandade. Les femmes prennent leur gosse en faisant tout plein de signes mystiques et traînent le fruit de leurs entrailles le plus loin possible, d'autres tombent à genoux et implorent ton pardon.
            Ils sont peut-être fiers et sauvages, mais ils semblent aussi un peu cons et crédules. Ils te prennent pour un esprit du désert.
            T'es content, hein ?
            En tous les cas, Matilda s'éclate, elle.

            Quelque part à Rainbase

            Il faut se méfier des apparences. Gros ne veut pas dire débile. C'est juste qu'on ne rencontre pas des voix éthérées sorties de nulle part. C'est pour ça qu'il a réagit ainsi. Le bon sens citadin, parce que lui n'est pas un plouc du désert, lui chuchote qu'il se trame quelque chose ici. Et ce n'est pas un Djinn. Par contre, gros et fort, ça il l'est. Et quand il balance son poing dans le vide, c'est au hasard, mais pas tant que ça. Et bam. Connexion.
            - « Un fantôme, hein ? Ouais, c'est ça ! Ça sent l'arnaque tout ça !! Tu vas voir, le fantôme, je vais t'attraper et on va rediscuter de l'au-delà et de la taille de mon cul! »
              Sous la force de ce coup, Keel vole et va se planter dans un mur.

              Aïe! Ce batard! Qui t'as donné le droit de me frapper connard? N'as-tu aucun respect envers tes ancêtres?

              Cette fois, Keel est bien remonté, déjà qu'il n'a pas pu atteindre sa cible, la bouffe, mais en plus une sorte de jambon sur patte lui courre sur le haricot.
              C'est avec peine qu'il se décoince du trou qu'il à formé, et qu'il repart vers le gros plein de soupe.

              Je sais pas qui t'es, ni d'où tu viens, mais ce que je sais, c'est que ton cul dont la taille n'est pas mesurable m'empêche de passer.

              Déjà que la remarque sur la taille de son postérieur a semblé l'avoir déplu, Keel en remet une couche. Arrivé à proximité de l'homme, il grimpe sur ses multiple bourlet et lui colle un bon coup de poing dans la figure faisant vibrer sinuzoïquement toute la graisse enrobant sont corps.

              Tu... Tu ne m'a pas frappé j'espère...

              Et si c'était le cas?

              L'homme entre alors dans un grand fou rire face à la frappe ridicule qu'il s'est pris, fou rire horripilant quelque peu mon hôte.

              Hoy! Fat man! Je vois pas ce que tu trouve de drôle. A par ta graisse qui te sert de bouclier et qui se met à vibrer ridiculement, je ne trouve rien d'autre d'aussi marrant.

              Malgré ce semblant de menace, l'individu ne parvient pas à cesser son fou rire.

              Bon, j'en ai ras le cul, je croit que je vais faire des grillades

              Keel sort son sabre et commence à l'embraser, prêt à torture le mec en face de lui.

              On va plus reconnaître ta gueule après la correction que je vais te mettre
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              La masse à genoux priant le grand architecte de l'univers. Des gestes incompréhensible pour le mécréant que je suis, mais une vive lueur émeraude scintille comme un bruit de couloir, sonorité perplexe parfois bleue, finalement violette. Ceci est de Matilda, épouse du défunt qui se veut douce quand t'as la frousse. Elle te rassure et te ramène dans un chemin plus clair, on entendrai presque le son de la barbarie se taire puis reprendre. La voie étroite s'agrandit par ses charivaris, lourd est la cacophonie. J'en tremble presque, mais je reste stable.

              Tout comme Johnny Flynn a déclaré , « le souffle , je l'ai pris et celui que je dois » pour continuer. Mettez la broche à la grenade dans la main , afin que vous compreniez qui est le patron. Ma défaite dort la tête aux pieds avec son succès. Et elle a besoin de vous...

              Voilà cette brise comme une inspiration prêt à en découdre dans l'immensité sableuse. Les voix s'éteignent et je ne distingue plus rien, elle est partie ! Je m'allume une clope maintenant que tout est serein en moi. J'expire la fumée sur la gueule du vieux Eugène.

              - Hé ! Papy. Je t'ai posé une question. Matsuya ? Où il est ?


              La chance est une compagne capricieuse. Ne te laisse pas distancer par elle. Elle ne revient que rarement sur ses pas. On dirait que le monde prend un malin plaisir à s'effilocher, à nous filer entre les doigts comme des volutes de fumée.
                Quelque part à Rainbase

                Il prit, l'homme, parce qu'il vient de comprendre qu'il n'a pas affaire à un fantôme. Il avait déjà senti le contact de la chair contre son poing, mais là… Il sentait parfaitement des mains sur son corps et à bien y réfléchir, aucun de ses ancêtres n'était aussi impoli. C'est qu'il était peut-être gros, mais pas idiot, et encore moins, commun. Eutän était en fait un garde de l'armée d'Alabasta, et bien qu'il ne fût pas un officier, il n'en restait pas moins un combattant aguerri. On n'entre pas comme ça dans l'armée de Vivi. Aussi, même s'il ne comprenait pas ce dont il s'agissait, le pourquoi du comment de cette invisibilité, Eutän savait qu'il y avait un ennemi, là, quelque part. Un jeune homme s'il devait en juger par sa voix. Malpoli et pas très intelligent à en juger par son comportement.
                Dégainant le sabre que Keel n'avait pas vu jusqu'ici, Eutän se mit en position. Oui, le fait de ne pas voir son ennemi était dérangeant, mais au pays des tempêtes de sables, les guerriers, les vrais, savaient se battre sans avoir recours à la vue. Surtout qu'il sentait la chaleur de la flamme de l'épée, et ça, c'était largement suffisant.

                Quelques échanges de lames plus tard, Keel était désarmé. Son sabre avait volé hors de sa portée et Eutän tenait Keel par la gorge, ses doigts boudinés serrant juste ce qu'il fallait pour que respirer soit possible mais terriblement douloureux.
                - « Fini de jouer. Tu es découvert, et je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas dit qui tu es, et ce que tu veux. »

                Quelque part dans un village, entre désert et Rainbase

                La chance est capricieuse. Il ne faut pas trop en jouer, en abuser. Lorsqu'elle est servie, lorsqu'elle s'offre à vous, il faut en user, sans en abuser. Etre un djinn, c'est un rôle unique, prisé. Une occasion qui ne se représentera pas comme ça. C'est la porte ouverte à pas mal de choses…. Sauf qu'un djinn qui fume… Non, les légendes parlent de beaucoup de choses, mais pas de cigarettes. Le vieux étrécit les yeux, suspicieux au mieux. Il juge, soupèse ses options. Clairement, qui que ce soit, ce n'est pas un djinn, mais ce n'est pas n'importe qui. Autant ne pas se le mettre à dos.
                - « Le nom n'est qu'une rumeur ici. Matsuya, le Corsaire du Gouvernement. » Il crache à terre, de dégoût. « Ici, on ne s'occupe pas des histoires extérieures. C'est déjà assez dur de survivre. Ça s'est passé à Nanohana. C'est tout ce qu'on sait. »
                  Désarmé et en bien mauvaise posture, Keel admet que cet grosse baudruche sait se battre, mais ce n'est pas ça qui va l'arrêter, ho non, après tout, mon hôte a bien plus d'un tour dans son sac, il se décide alors à faire un peu plus durer le moment de plaisir de son adversaire.

                  Et bien et bien. Je vois que ton poids n'est pas une gène pour te battre, tu sais te défendre. -il tousse-

                    L'homme laisse paraître un petit sourire en coin sur sa face de bouledogue, il maintient Keel dans sa main.

                  Tu veux savoir qui je suis? Soit, mon nom est Jean-Eude et je suis celui qui deviendra le roi des... Ah non c'est pas la bonne réplique, je suis un simple voyageur en quête de nourriture.

                     Bien sûr, il faut qu'il se la pète en disant n'importe quoi. En plus, le gars d'en face a clairement compris qu'il se fout de sa gueule, on le voit bien sur son visage.

                  Et puis, mister boule de graisse, j'aimerai moi aussi connaître ton nom après tout, ce n'est pas tout les jours que je peux me défouler sur quelqu'un d'aussi imposant.

                     Sur ces mots, Keel enlève ses chaussures pleine de sable qu'il lance à la figure de son opposant, dont l'étreinte se desserre légèrement. Ses yeux son rouge et larmoyant à cause du sable, Keel profite de cette occasion pour attraper la dague qu'il a constamment dans son dos et la coince entre ses deux pieds, suite à ça, il prend l'élan avec ses jambes et plante la lame en plein ventre de son adversaire.

                  Incinération interne

                     Il active son pouvoir et incendie la courte lame de son arme à l'intérieur du corps de son assaillant, dont la plaie se teinte d'un pourpre intense de sang coagulé.
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                  Expirant une ultime bouffée, s'échappe les délices mentholés, enfin s'écrase le mégot sur le sable. Le corps me démange, l'esprit s'en est allé dans une contrée lointaine, sans doute une planète moins proche du soleil. J'aspire à la grandeur et voir les mirettes de ce vieux changer jusqu'au dégoût me plait beaucoup. La peur dicte sa conduite et m'informe du peu, je lui tapote l'épaule sentant amèrement le poids de ma force contrôlée. Tu viens de sauver ton village.

                  - Comment puis-je me rendre à Nanohana ?

                  Ton balafré, voix rauque... J'esquisse d'un pas dans les airs et m'élève au dessus du sol. Non, je ne suis pas un Djiin et pas un humain. Je fais parti des rares surhommes de ce monde. Tremblotant à peine, l'homme me montre la voie et je m’éclipse invisible à la recherche de Matsuya, direction Nanomachin !

                  Sur l'île déserte tu n'auras pas besoin de brosse à reluire.

                  J’ai l’impression pénible que notre temps nous dit que c’est un crime de vivre et qu’il faut se justifier à chaque fois que l’on respire un peu librement… Et dans cette longue pensée qui se répète en boucle, j'aperçois enfin la ville où je me pose sans me montrer, le sabre laissé sur son fourreau. Je me dirige ''librement'' vers un toit coloré et j'admire l'arc-en-ciel sur sa crête de lumière, l’ange explose de tendresse et la main tendue puis serrée, je me racle la gorge et reprend une autre cigarette. Le sacré des ailes accompagne ma pensée. Où vais-je bien commencer...
                  Le palais du chef ? Là où j'aperçois des gardes et du silence qui les entoure...

                  C’est ainsi que souvent je m’installe avec trois ou quatre mots, puis les sons et les rythmes s’imposent à moi en un dialogue constant où je dirige de loin ce que l’artisan inscrit. Je suis l'ironie invisible. Après ma pause, j'entrerai là bas et me poserai sur le trône...

                  Je m'invite aux portes du palais, voilà qu'un garde se met à causer avec son collègue lui disant qu'est-ce donc cette odeur particulière de tabac. Il lui fait remarquer en arquant un sourcil s'il avait recommencé à fumer, non lui rétorque le collègue bien massue. Je sens mes fringues, c'est vrai que ça pue le tabac froid. M'enfin... Mes yeux s'écarquillent aux nombreuses merveilles que possède ce palais de noble. Et je suis attiré par une grande porte aux teintures dorées. J'ouvre et m'installe sur un fauteuil pour roupiller, une bouteille trouvée dans le bureau à la main. Je picole sec et me laisse aller dans l'embrume matinale. Soudain, un homme à l'allure médiévale et un air hautain comme pas possible. Il remarque le raffut sur son bureau et convoque ses gardes. Ronflant paisiblement, je m'imagine dans un endroit féerique et me voilà alerté par la princesse... ''Mon chevalier noir ! Le roi est là'' Le roi ? Mais je suis le roi ? Et surpris par le pas pressant des nombreuses carrures, je me réveille en sursaut !

                  - Pays de Luvneel Indépendant ! Que je me mets à gueuler !

                  Je me trompe de contexte et apparaît subitement devant les mirettes ébahis de tous... Je reprends mes esprits.

                  - Matsuya ? Il est où Matsuya ? Questionné-je d'une voix rauque.

                    Rainbase

                    D'accord, le machin invisible sait se battre, et pas qu'un peu. Eutän déguste quand la lame portée à vif s'enfonce dans ses chairs. Mais voilà, il est gras. Si ça peut être un désavantage, là, ça lui sauve la vie. La dague n'est pas assez longue pour passer à travers les épaisses couches de gras et toucher un organe. Oui, la plaie est sévère, mais la température du métal fait que les chairs cicatrisent presque instantanément. Finalement, Keel n'aura fait que se mettre à la portée de son adversaire. Eutän se pencha, pour bloquer entre deux bourrelets la lame et ses mains cherchèrent l'individu qui se trouvait de l'autre côté. Sans possibilité de fuir, Keel se fit attraper. Un coup, deux coups et le troisième le plongea dans l'inconscience.

                    Lorsqu'il se réveilla, il était dans une cellule. La lumière passait par un petit soupirail, montrant qu'on était plus qu'à moitié sous terre. Trois des murs étaient de pierre, certaines parties brutes, d'autres de carrés taillés et soigneusement empilés de telle sorte qu'un rat n'y passerait pas. Les Alabastiens savaient construire pour résister aux tempêtes de sable, après tout. Sans grande surprise, le dernier mur était une grille, de longs barreaux montants, avec peu d'espace entre eux. La paillasse au sol, le sceau d'aisance et l'odeur caractéristique de la peur mêlée à la violence complétaient le tableau.
                    En prison.
                    Avec aux mains, des menottes qui rendaient tout chose le pauvre Keel.

                    Eutän était gros, mais décidément pas débile.
                    Il était assis sur un tabouret que Keel devinait à peine. Il tenait sur ses genoux un plateau de nourriture simple mais de bonne qualité : ragoût de viande, fromage, fruit et pain de seigle, avec un pot d'eau.
                    - « Bon... Maintenant que tu es calmé. Je suis Eutän, de la garde de Rainbase. Qui es-tu ? Si tu as faim, tu n'es pas un esprit. Comment tu as fait pour devenir invisible, je ne sais pas, mais ça ne sert à rien de continuer ton jeu. Si tu es disposé à parler calmement, je te passe ce plateau.Tu disais avoir faim ? »


                    Nanohana

                    Entrer en catimini dans le palais du gouverneur Hahypet Néfertari n'était pas une mauvaise idée ; si quelqu'un connaissait quelque chose sur les affaires courantes et moins courantes de la ville, c'était bien le Prince. Sauf que boire et s'endormir vautré sur le fauteuil gouvernemental était anti-productif au possible. A force de ronflements, Mizukawa avait mis tout le monde au courant de sa présence. Et son « retour à la face visible du monde » n'était pas plus rentable. A la demi-seconde où il apparut, des dizaines de lames furent pointées sur lui. Des sabres, des lances et bien d'autres choses.
                    Les choses étaient sur le point de mal tourner. Le blond n'aurait aucun problème à se défaire des gardes, mais après, il ne serait plus en position de poser des questions, ou d'obtenir des réponses autre que « meurt, vile pirate ! ». Un attentat contre la famille royale, ce n'était pas ça qui allait l'aider dans sa quête de Matsuya. La ville serait en alerte, peut-être partiellement détruite par les combats que l'armée locale perdrait sans le moindre doute. Hahypet savait très bien que ces troupes n'étaient pas ce qu'elles semblaient être. Et la tête de Mizukawa, si elle laissait perplexe beaucoup de monde, lui parlait. Il était gouverneur de la ville la plus prospère d'Alabasta, il connaissait donc les visages des pirates les plus connus.

                    - « Mizukawa Sutero. » fit-il d'une voix lente et dure. Il allait devoir négocier sévère pour sortir d'ici avec tous ses abatis. « Tu es crains sur les eaux, et tu t'introduis chez moi comme ça. Qui me dit que tu n'es pas là pour me tuer ? Pourquoi te ferais-je confiance ? »


                      - Te tuer ? Il y'a longtemps que j'ai perdu la signification de tuer dans mon esprit, si j'aurais voulu te tuer, je m'en serais pris autrement, ta tête roulerai déjà sur le pavé de ton palais. Je me suis permis ce petit égarement, une bouteille d'un bon pinard. Je n'avais jamais bu un vin aussi excellent.

                      Finis-je tranquillement de boire un verre tout en reprenant le fil de la discussion...

                      - Tu ferais bien d'ordonner à tes hommes de baisser leurs armes, sans quoi je vais devoir leur montrer qui est le vrai Roi si tu vois ce que je veux dire...

                      La confiance est un lien fragile, bien de mes hommes l'ont brisé sans état d'âme. Comme le fil subtil de la parque, à moins d'être invisible à la mort, on n'y échappe pas. Alors entretenir un lien précoce avec un inconnu, surtout un pirate. Faut dire que c'est la clé de toute relation humaine et nous ne sommes pas des Djiins, même ceux-là ont leur propre code.

                      Faire confiance, c’est donc reconnaître que l’on ne maîtrise pas tout. Non pas en raison d’une certaine indocilité des choses, ou des événements, mais en raison de l’irréductible liberté des personnes. L'hardiesse permet de comprendre avec évidence que l’absence de maîtrise n’est pas toujours signe d’imperfection.

                      - Pour être franc, je suis impressionné par votre armée. Mon cœur palpite à l'idée de me battre contre elle, je n'ai pas envie, ce que je veux, c'est un renseignement. Pouvez-vous être l'homme qui me permettra d'atteindre le sommet des dunes ? Selon les informations, alors j'aurais une dette envers vous.


                      Calme, malgré les lames pointées des gardes. Si l'un d'eux fait le moindre faux pas, je n'hésiterai pas à déployer le Haki. Petit Prince, es-tu là ?
                        Il n'est pas des plus intelligents, mais pour le moment il suit. Hahypet Néfertari a la sens de la survie très aiguisé. Autant que le sens politique, ce qui va avec quand on est prince. Se mettre un pirate de la renommée de Mizukawa dans ses bonnes grâces, ce n'est pas forcément une bonne chose. C'est une arme à double tranchante. Mieux valait user des bonnes choses dans le présent.
                        Aussi Hahypet prend sur lui d'ignorer le faux compliment sur son armée. Il sent, malgré les mots, qu'il y a un double sens ici. Il décide de ne pas creuser.

                        - « Entre nous, il n'y aura pas de dettes. Nous trouverons bien un moyen de nous arranger. Vous semblez être un homme avec qui on peut parler calmement. Ça change de certains pirates qui donnent une mauvaise image de la piraterie, si vous voulez mon avis. » D'un signe, il congédie le gros des troupes, ne gardant avec lui que ses soldats assurant sa protection rapprochée. « Après tout, qu'est-ce que la piraterie, si ce n'est un certain de la liberté contre certaines règles, règles qu'ici on ne suit pas vraiment. » Ah, Alabasta, terre des libertés gmesques. Il désigne les fauteuils et fait apporter des fruits et plus de vins, lui-même restant au jus de fruits locaux. « Un renseignement, avez-vous dit ? Quel genre de renseignement ? Comprenez que je ne peux pas mettre mon pays, ma famille, mes gens, en danger. Si ma nation et mon honneur restent intacts, et quelques autres détails, je pense que nous pouvons trouver un arrangement. »

                        Il n'est pas intelligent. Non, il est sournois. C'est le sens de la survie, ça.

                          - Je comprends très bien, mes vues ne sont en rien sur la famille royale à moins que Matsuya ex Envy ne soit de votre sang... Mes sources m'ont dit qu'il était passé là à Nanohana et je souhaiterai savoir avec qui, il était. Et ce qu'il a fait exactement et où pourrait-on le trouver maintenant. Comprenez que ces informations sont précieuses pour moi et que je sentirai si vous mentez.

                          Etre sournois, ce n'est pas une qualité, je dirais même que c'est un gros défaut. Je ne suis pas très fruit, mais je prendrai bien un peu de vin, pas trop quand même car je ne voudrais pas me retrouver saoul comme la dernière fois avec cette bouteille de rhum.

                          - J'aime pas trop proférer de menaces vous savez, mais si vous cacher cet homme qui mérite la potence, sachez que votre ville tombera en ruine et il ne restera plus rien de ces jolis toits colorés.

                          Ça fait tilt dans les caboches des gardes. Qui ont l'envie d'en découdre mais reste aux ordres du Prince. J'aurais peut-être pas du dire cela à ceux qui m'offre l'hospitalité, enfin ce n'est pas par courtoisie mais peur de ma personne. C'est pas très gratifiant, je l'avoue mais au moins ça fait son effet.

                          - Excusez-moi si j'ai heurté vos sentiments. Je dois jouer sur la corde sensible pour avoir ce que j'ai pas, je suis un pirate, c'est la seule manière que je connais vous savez. Faut pas m'en vouloir.

                          Cela servira sans doute à baisser les tensions.
                            La bave coulant de sa bouche, Keel se la ramène quand même:

                            C'est pas comme si je mourrai de faim quand même, mais soit, si ça peut te faire plaisir, je ne suis qu'un humble garçon jouant les pirate.

                             Son ventre le trahi et fait clairement remarque sa satiété très basse, trahi par son ventre, on aura tout vu.

                            Hum, mouai, bref. Il s'assoie laissant trainer les chaines qu'il porte

                              Il prend un ton sérieux et semble comprendre sa situation tout en mettant de côté son impulsivité.

                            Bon, écoute Eutruc, j'ai pas tout mon temps donc t'as intérêt à bien ouvrir tes deux oreilles.

                             Keel s'appui sur le mur du fond et joue avec un brindille qui trainait sur le sol.

                              Mon prénom est Keel, je suis d'après ce que j'ai compris, un pirate. Je cherche actuellement un mec du nom de Ma... Matsu? Matsu...

                            *Matsuya Abruti!!*

                            A ouai, Matsuya. Donc, si t'as des infos, ça serait bien que tu me les donnes.

                              Keel tente d'embraser la brindille, aucun effet, qu'est-ce qui lui arrive, c'est quoi ce problème? Soudain, un éclair me parvient, il manque quelque chose. Réfléchissant à ce facteur manquant, je ne fait plus attention à Keel...

                            Au fait? C'est quoi ton putain de tour de magie? J'arrive plus à faire de flammes et j'ai le vertige, voire même la nausée, je pense pas que c'est ta tronche qui me fait cet effet là.

                            ...qui continue de chercher la petite bête avec le soldat.

                            Et tu voudrais bien nous sortir de là, parce que c'est pas tout ça, mais si t'as pas d'info, moi et ma petite Lulu on a d'autre chats à fouetter. Pas vrai?

                            Il cherche à tâtons la petite fille, censée être avec lui.

                            Luka? Luuuuuka? Luuuuuuuuuuu!!! T'es devenue un fantôme ? Allo ? Hoy nano Lu...

                            *Ta gueule.*

                            Qu'est-ce que t'as toi?


                            * Je réfléchis.*

                            Ouai, ouai, c'est ça, aide moi plutôt à trouver Luka tu ferais mieux.

                            C'est à ce moment précis que me parvient l'illumination.

                            *Putain Keel espèce d'abrutit sans cervelle!!!*

                            Ouah... c'est quoi cette agression?

                            TU - TE - REND - COMPTE - QUE - TU, OUI TU - AS - PERDU - LUKA ???

                            Bah je la cherche ça se voit pas? De toute façon elle peut pas me voir.

                            *Je croyais qu'elle utilisait les ondes alentours qu'elle perçois grâce à son ouïe pour se repérer.*

                            Pour tout te dire, c'est plus compliqué que ça, j'ai pas envi de t'expliquer, mais en bref, elle ne peut pas voir si la surface sur laquelle elle marche n'est pas... comment dire, compacte. En fait elle ne peut rien voir si elle marche dans du sable.

                            *Quoi?*

                            Mais de toute façon elle devrait pouvoir me voir ici, on est sur des pierres, elle doit surement jouer à cache-cache.

                            *Dit moi, juste une question dont je connais la réponse, T'ES CON OU TU LE FAIT EXPRES?!*

                            Mon abruti d'hôte continuant de chercher la petite égarée j'essaye de mon côté de trouver où et quand on a pu la perdre.

                            Wesh on perdu Luka!! Hoy fa... Eutruc! T'aurais pas vu ou écrasé une petite fille de cette taille? Aussi transparente que moi. indiquant inutilement un taille que le soldat ne peut voir.

                            *Luka, j'espère que tu sais où tu va parce que si c'est lui qui doit te chercher, tu est mal barrée.*

                            • https://www.onepiece-requiem.net/t12816-keel-okumura
                            • https://www.onepiece-requiem.net/t12759-keel-okumura-le-demon-a-l-oeil-pourpre
                            Palais du Gouverneur, Nanohana

                            Dans toute négociation, il y a la notion d'équilibre. Sinon, ce n'est pas une négociation, mais un traitement unilatéral. Les deux protagonistes de ce huis-clos savent très bien que la balance est en faveur du pirate, mais il serait bon que celui-ci ne pousse pas sa chance trop loin. C'est dangereux, que de déséquilibrer des négociations. A trop rappeler que ce compromis ne l'est que par les apparences, il pourrait se passer quelque chose.
                            La menace faite sur la ville est cette parole de trop.  Hahypet est prince. Il est né dans une grand et noble famille, et à la différence des dragons célestes de Marie-Joie, les Néfertari ont toujours pris leurs responsabilités de chef, de roi (reine en l’occurrence) avec un très grand sérieux. Ils peuvent être vains et avides, hypocrites et abusant de leurs privilèges, mais les Néfertari modernes restent avant tout des Princes et des Princesse du Sang, élevés sous l'égide de Vivi. La Reine devenue criminelle et ayant été à « ça » de passer pirate auprès de Luffy.

                            Il étrécit les yeux et contemple ses options. Puisque Mizu est resté poli, il fait de même, mais puisque Mizu est poussif, il l'est aussi.
                            - « Menacer ma ville n'est pas une marque de piraterie, mais de manque d'intelligence. Vous avez, il me semble, bien besoin de ces renseignements. Et si je disais non ? Oui, je sacrifie ma ville. Mais après, vous ? Vous êtes déclarés ennemi public numéro 1 d'Alabasta et personne ne répondra plus à vos questions. Jamais. Et vous vous serez mis à dos un pays qui pour le moment pourrait devenir votre... comment dire ? Nous ne sommes pas tenus d'appliquer la loi du Gouvenerment Mondial. Tant que vous vous comportez comme n'importe quel civil, vous pourriez être en paix ici. »

                            Il sourit, d'un écartement des lèvres froids. Oui, il sait qu'il perdra le combat, mais pas la guerre. Au bout du compte, c'est toi qui a plus à perdre si cette négociation devait échouer.
                            - « Pourquoi des menaces, alors que tout se passait si bien ? Nous discutions sans problème avant ça. J'étais sur le point de vous dire que Matsuya, c'était connu, ne s'encombrait de personne. Il n'avait pas d'équipage, pas d'allié. Et il n'est en aucun cas un membre de ma famille ou un Alabastien. Maintenant qu'il n'est plus Corsaire et protégé par son statut, il n'est plus qu'un très dangereux pirate et il est persona non grata par ici.
                            Quant à ce qui c'est passé... Personne ne le sait vraiment. Tout s'est joué sur un navire de la Marine, dans le port. Personne d'autres que Matsuya et la Marine étaient présents. »


                            Il se tait, laisse les mots s'imprégner de tous leurs sens, pour que tu réalises que techniquement, la seule piste réelle se trouve avec la Marine... et toi, tu es pirate et pour le coup de non grata, t'es gratiné. Assez conflictuel, cette situation.
                            - « Je pourrais peut-être en savoir plus, mais je dois faire appel à des ressources extérieures. Ça va prendre un peu de temps. » fit-il en hésitant. Réelle ou non, difficile à dire. La sournoiserie permet de cacher pas mal de choses. « En attendant, peut-être seriez-vous ouvert à démontrer votre bonne foi et votre volonté d'arriver à un accord mutuellement bénéfique ? » Pas besoin d'être télépathe pour comprendre qu'il te propose de lui rendre un service. Donnant-donnant, ça s'appelle. « Vous êtes puissant, et non sans ressources. J'ai moi aussi quelque chose que je voudrais obtenir et que vous pourriez atteindre plus facilement que moi... »

                            Quelque part à Rainbase

                            Quand on est en position de faiblesse, on évite de trop heurter la sensibilité de l'autre. Eu-truc ? Comment peut-on se tromper sur un prénom de deux syllabes ? Le garde se raidit et jette un regard méprisant vers le gamin qui s'est laissé si facilement capturer. Pirate ou pas, il allait alerter sa hiérarchie et passé un moment, le sort de Keel ne dépendrait plus de lui. Eutän soupire et finit par faire glisser le plateau, jusqu'à ce que la nourriture arrive à portée de l'énergumène. Après tout, un deal est un deal, et Keel – puisque c'est là son prénom – a plus ou moins tenu sa part du marché.

                            - « Matsuya. Ancien corsaire, aujourd'hui pirate. Il a disparu de la circulation. » confirme Eutän. Il n'en sait pas plus. L'incident impliquant Envy s'est passé à Nanohan, loin d'ici et depuis, cette histoire n'a plus concerné Alabasta. Donc le garde s'en est lavé les mains.
                            Maintenant, il grogne alors qu'il lève sa masse et quitte la prison. Il a fait son devoir. Et c'est son devoir que de signaler à son chef un « machin » qui veut retrouver Matsuya. Vu qu'il se dit lui-même pirate, Eutän se dit qu'il veut le rejoindre. Un fanboy, voilà ce que Keel est à ses yeux. Ça expliquerait sa grande bêtise. Et son exclamation sortie de nulle part n'aide pas à conforter une toute autre opinion.
                            - « Silence. Tu restes tranquille et il ne t'arrivera rien. On viendra te voir bientôt, quand ton sort aura été décidé. »
                              Hey! Hey! Te barres pas! Là je m'en bas les steak de Matsu-machin! Je veux savoir où t'as foutus la gamine qui me suivait! Hoy!!!

                               Keel continue de hurler, il se lève difficilement et s'approche des barreaux, il enfourne à grande vitesse ce que Eutän lui à donné et lance la plateau sur la porte venant de se fermer. Pour être inquiet, il l'est, non seulement il n'a plus ses pouvoir, mais pire que tout, Luka à encore disparu. Certes ce n'est pas la première fois, mais là on se trouve dans le désert et dans un désert, il y a du sable, et la pauvre Lulu ne voit absolument rien dans le sable, la situation est critique.

                              Rha la raclure!, je vais lui péter sa tronche de lardon la prochaine fois que je le croise.

                               Le deal est maintenant de sortir d'ici, mais comment s'y prendre sachant que mon hôte se trouve en prison, à moitié sous terre.

                              Il me faut une solution, je ne pense pas qu'il y ai de tunnel derrière les pierres de ce mur -regardant le mur derrière lui - et si seulement j'avais mon sabre pour couper ces fichus barreaux...
                              ...
                              ...
                              ...
                              Mais si!! Il y a une solution.


                                Keel prend ses chaines, qui sont par chance assez longues, et les passes entre deux barreaux, il passe son bras entre les deux autres barreaux juste à côté, il attrape sa chaîne et la ramène vers lui en ayant le bras dedans. Maintenant, la chaîne fait le tour du barreau. Il se met à faire tourner sa chaîne en tournant sur lui même et mise sur la fragilité de celle-ci.

                              Il faut que ça casse.

                               Mais au moment de commencer à vraiment forcer, Keel est pris d'une soudaine faiblesse et lâche tout.

                              C'est la merde, j'i trop l'impression de faire une hypoglycémie

                               Malgré le fait qu'il ai mangé tout à l'heure, Keel reste faible, ses forces semblent lui êtres retirée. Keel repart s'appuyer contre le mur et fait une sieste. Combien de temps nous reste-il avant que nous redevenions visible?

                              MERDE ! -frappant le poing au sol-.

                               Ayant pris le contrôle du corps de mon hôte, je sent cette faiblesse accablante qu'il supporte depuis tout à l'heure. C'est maintenant à mon tour de trouver une solution. La seule chose que je vois, c'est la comédie, mais la dernière fois que Keel en est venu à utiliser ça, il a du se planter un os dans le ventre.

                              Voyons, voir, si le corps de Keel est faible, c'est qu'ils ont dû lui faire quelque chose, et la seule explication que je trouve, ce sont ces menottes. Il faudrait donc que je réussisse à les faire enlever.

                                Sachant que celles-ci affaiblissent Keel et qu'ils doivent sûrement en être au courant, je savait ce qu'il me reste à faire. Je mets mes doigts, enfin, ceux de Keel, dans sa bouche jusqu'à vomir, je trouve le moyen de me faire un entaille et verse assez de sang dans le tas de remue gastrique fraichement dégobillé afin de le coloré d'un léger rouge écarlate, je me met à quatre patte au dessus et commence à simuler des bruis de vomissement très fort afin de me faire entendre et de faire venir quelqu'un.

                              Maintenant, espérons juste qu'ils m'entendent.
                              -un large sourire de confiance sur le visage-


                              Dernière édition par Keel Okumura le Dim 10 Jan 2016 - 23:28, édité 2 fois
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