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Nouveau départ || Ft Yamamoto & Ethan


- « Nous l’avons appris hier même… »

Ma mine était ferme. Dégout. Frustration. Déception. Culpabilité. Tout y passa en l’espace d’une seconde. Le petit avait fini par y passer. Maalem était mort au combat. Mes poings se refermèrent et ma mâchoire se serra. Comment ?! Pourquoi ?! Maudit destin ! Alors que je venais de sauver la famille royale d’un vaste complot… Chienne de vie ! Je n’imaginais même pas l’état dans lequel la reine et les autres membres devaient être. Dans cette affaire, j’avais une très grosse part de responsabilité. Après tout, j’étais celui qui avait été à l’origine de sa mutation dans ce trou paumé que je pensais inintéressant pour les pirates. Un lieu sûr où il ne craindrait pas grand-chose… Mais à croire que je m’étais lourdement trompé. Cette perte avait un gout amer. Elle venait balayer les deux bonnes choses qui m’arrivaient en ce moment.

- « Qui l’a tué ? »

« Un certain Mahach… Voilà la prime… »


Le messager qui venait de m’annoncer la triste nouvelle me tendit ladite prime de l’auteur du crime et mon visage se froissa aussitôt. Un capitaine pirate comme un autre. 83 millions sur la gueule… Sale gueule d’ailleurs. Encore un paumé de la vie qui ne trouvait rien de mieux que de foutre le bordel partout où il passait. Bien. J’allais pas le louper celui-là. J’allais le buter ! J’en faisais intérieurement le serment. Maintenant que j’avais été promu vice-amiral, rien… Rien ne m’empêchait de le traquer ! Il me suffisait juste de former une flotte digne de ce nom et le tour était joué. Ce sale punk allait tâter de ma lame. Allait y passer même ! Tout n’était qu’une question de temps. Ma mère qui était assise à mes côtés me caressa tendrement une épaule alors que je fulminais presque. Au bord de la crise de nerfs, carrément.

- « Vous pouvez disposer. Transmettez mes sincères condoléances à sa majesté ainsi qu’à toute la famille royale. Et grand merci à vous… »

Le messager s’inclina bien profondément et s’en alla avec sa délégation, me laissant seul avec ma mère qui à présent s’était levée pour me prendre dans ses bras alors que j’étais toujours visé sur mon siège. Marie était aussi peinée que moi. Sa chair souffrait et elle le savait. Devant nous, le chantier de l’orphelinat qui grouillait de monde et d’où parvenait un boucan terrible semblait ne plus avoir d’importance du tout. J’avais la tête ailleurs. Si elle ne m’avait pas ainsi enlacé, je pense bien que j’aurai fait une connerie. Mais sa douceur estompait peu à peu la colère naissance qui avait rapidement pris le pas sur un déni d’à peine une minute. Mon corps finit par se détendre et j’eus un gros soupir. La vie continuait. Et elle me donnerait surement l’occasion de faire honneur à son âme. Ce Mahach allait payer tôt ou tard…

- « Pas maintenant. »

- « Je sais maman, je sais… »


Je fermai les yeux, non pas pour ravaler des larmes, mais pour définitivement me calmer, penser à autre chose. Mais c’était mission impossible. On ne balayait pas une aussi mauvaise nouvelle comme ça, d’un revers de la main. Mon corps se remit à trembler, mais ma mère veillant au grain m’immobilisa par ses épaules. Je pouvais bien évidemment me dégager de son emprise, mais quel fils digne de ce nom oserait vraiment ? C’est fort de ce constat que je lâchai l’affaire, avant de caler ma nuque contre son ventre, un énième soupir aux lèvres. Cette sorte de capitulation lui arracha un petit rire avant qu’elle ne m’ébouriffe affectueusement. C’est d’ailleurs sur cette scène que le chef du chantier de l’orphelinat s’approcha de nous. Sans un mot, il pointa l’horizon. Au loin, nous pouvions apercevoir des hommes qui s’approchaient…

Et l’une des présences que je pouvais sentir grâce à mon mantra ne m’était pas inconnue…
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Je cale ma main en visière, foutu soleil... Qui peut bien avoir cette idée à la con de vivre dans un patelin où le soleil tape si fort. En plus, il fait chaud... elle est où la neige ? Bah aussi chaud que dans ma forge, certes, mais on a l'avantage de moins cuire. En plus le vendeur m'a mentit, la chemise à fleur bleu, ça limite pas la chaleur. Pourquoi y'a personne en short en plus ? Si ça continue mes poils de mollets vont friser ! EN plus, j'ai les bonbons qui collent au sachet. 'fin heureusement que le saké ne s'évapore pas comme de l'eau... par contre, ça se boit plus une fois passé les 40°... Je tourne la tête vers notre guide.

-Encore loin ?


On l'avait dégotté peu après notre arrivée. Après une recherche rapide dans le souk et les quelques tavernes des environs, j'avais appris que Salem s'était lancé dans un grand projet : Un orphelinat. Laisse moi deviner, il a eu tellement de moutards avec des filles de joies qu'il sait plus où les héberger. Allez je parle mal, c'est pas un si mauvais gars que ça. On était en mi-journée et un manœuvre de chantier nous avait accosté pour nous proposer de nous guider au chantier le lendemain. Ce que j'avais rapidement accepté. Après plusieurs semaines en mer, je voulais laisser au gars le loisir de se dégourdir les jambes en villes et de se reposer. Moi aussi par la même occasion.
J'étais retourné au navire pour donner mes consignes et répartir les groupes pour la balade loisir. Nous n'avions pas pris un quai spécialement réservé à la marine et je n'avais pas l'intention de laisser le navire sans surveillance. Il y aurait donc au moins six gars qui joueraient au danish sur le pont avant de se faire relayer. Il allait sans dire qu'un loup fainéant resterait à leur coté accablé par le soleil de plomb.

J'étais passé dans ma cabine pour récupérer un sabre tout de bois laqué vêtu. J'avais scellé le fourreau à la garde d'un nœud avant de l'enfoncer dans un sac allongé trouvé plus tôt. J'allais commencer par faire parvenir ce colis aux Ghosts par la poste pour fournir une arme décente au capitaine déchu. J'avais griffonné une note rapide avant de marchander avec acharnement un frais de port plus honnêtes. Avant de laisser tomber l'idée et de faire passer le coût en note de frais. Pour finalement déambuler en ville avec Cole et Rock, manger en bout et retourner dormir à bord.

-pas trop, une petite demi-heure.

J'aurai pas du suivre ce type et y venir par bateau en fait... mais je n'étais pas le plus à plaindre.Avec le « one step by hound », je me déplaçais sur le sable comme s'il s'agissait de terre ou de pierre, les autres par contre...  Anna qui avait tenu de nous accompagné pour voir les enfants avait vite finit par abandonner et exiger que je la porte. Nous n'étions bien sûr pas que tout les deux, pas cette fois du moins, nous accompagnent Cole, Rock, Mich et Ethan . Voici donc une petite demi-heure que je me trimbale 60 kilos de gonzesse sur le dos,  deux litres de sakés au poignet et 3 kilos de katana à la taille. Je m'enfonce pas, mais ça reste chiant.

-Tu me donnes chaud Anna...

-Ah enfin ! Tu veux que je retire mes vêtements ?

Je tourne la tête vers Cole et Mich, en pleine conversation ne nous prêtant pas attention. Rock qui vante tel ou tel type d'exercice physique à notre guide et Ethan qui ferme la marche. Ils ne semblent pas avoir prêté attention à Anna, c'était Anna après tout.Super sympa, bonne combattante et tout mais un peu trop folle de moi. Bon on avait eu quelques rendez-vous... mais je n'avais pas tellement envie d'afficher ma vie affective devant l'équipage... En plus Salem se tiendrait plus... dans tout les cas, il la touche, je le latte.

-Non non....pas maintenant....
-Mais oui, je sais crétin ! Je vais pas me balader à poil devant LE Salem... pourquoi j'ai pris une robe si ample à ton avis !
-Ah... pas faux...

Tu crois que j'ai pas vu ton sourire Cole ! Je lance un regard assassin à l'ouvrier comme si ce simple geste avait le pouvoir de raccourcir la distance entre la ville et le chantier. Ce qui semble être le cas, il m'indique que passé la dune que nous sommes en train de gravir, nous serions en vue du lieu dit.
Ce qui est le cas. A quelques cent mètres, une tente battue par les vent au sommet d'un chantier de taille impressionnante. Ces quelques mètres semblent être les  plus long et aussi les courts. J'ai la présence d'esprit de faire descendre Anna des mes épaules, ce qu'elle fait en rechignant. On progresse les derniers mètres pour parvenir à l'entrée de la tente.
Il est la, il semble avoir gagné en prestance accompagné d'une femme d'un âge certain lui ressemblant vaguement. Je lève la main pour les saluer.

-Hoy ! Commandant d'élite Yama' Kogaku en chaire et en os.


J'en profite pour faire une présentation rapide. Je pointe le mec en poncho et stetson aux cheveux gras et à la barbe de trois jours « Lieutenant d'élite Cole B Palmer, mon second ». Un gars pas bien grand aux cheveux noir et court « Sergent d'élite Hachi Rock, l'instructeur démoniaque ». Un grand gars d'une trentaine d'année à la large carrure et l'air patibulaire « Sergent d'élite Mich' Sakuragi,  Criminologue ». Une fille de taille moyenne aux long cheveux bruns et ... une moue boudeuse ? « Anna Miura ... Marine d'élite » et un gars à l'air pas commode « Lieutenant Ethan R. Levi »

-Y'a un bac à glaçons dans le coin ?


Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Ven 4 Mar 2016 - 14:09, édité 2 fois
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    Alabasta. C’est l’une des rares îles de Grand Line dont j’ai entendu parler jusque dans les mers de South Blue. Son côté exotique est plutôt attirant, mais ce n’est pas tout, puisque c’est l’un des plus grands royaumes. Une immense terre désertique mais aussi fertile, puis une puissante et fidèle armée. En d’autres termes, mieux vaut éviter d’attirer l’attention et faire ses affaires tranquillement. Alabasta intrigue par son passif qui remonte à bien avant l’antiquité. Je ne suis pas historien mais je m’intéresse tout de même à l’évolution de cette civilisation très ancienne. Quant à la politique de l’île, je crois qu’elle se fiche pas mal du monde extérieure et se concentre essentiellement sur elle-même, chose qui n’est pas plus mal tout compte fait.

    Ma venue ici ? Rencontrer le sous-amiral Alh… Je ne sais plus son nom. Je manque beaucoup à mes devoirs ces temps-ci, on me jugera bientôt trop laxiste et ce n’est pas bon pour mes affaires. En toute honnêteté, je me moque pas mal des noms des hauts-gradés, on ne devrait juger un homme à sa capacité de mémorisation de noms. Enfin bref, j’ai cru comprendre que le type cherche à fonder une flotte, et bien évidemment, nous-en sommes. Je ne suis étonnement pas intimidé à l’idée de rencontrer un sous-amiral, quoique peut-être un peu, mais pas plus que ça.

    Pour l’heure, nous sommes à Nahohana, soit visiblement la plus grande et riche des villes de l’île. Elle regroupe essentiellement des bourgeois et des marchands, notamment grâce au port et aux nombreux souks qui composent cette ville. Daniel s’empresse de voir ce qu’il peut trouver d’intéressant. Je prie juste pour qu’il ne vole rien. Et ne me dites pas qu’il est soldat, qu’il ne le fera pas, car ce type n’a aucune éthique. C’est plus un criminel qu’un soldat d’ailleurs. Il vaque à ses occupations et je suis le reste du groupe. Nous passons devant un énorme chantier, à l’ouest de l’île, au bord de la mer, qui semble être un futur orphelinat. On me dit que c’est le sous-amiral en question qui est derrière tout ça. Aurait-il un grand coeur ?

    Nous montons une énorme dune dans laquelle se trouve au sommet, une énorme tente, où loge notre futur boss et ses proches. C’est bizarre cette sensation qui me parcoure le corps. C’est bien au-delà du stress, comme une impression de m’insérer dans quelque chose de gros, de devenir quelqu'un d’un peu plus important aux yeux du gouvernement, même s’ils ne me connaissent sans doute pas. Quoiqu’il en soit, l’aventure commence pour de bon, et je n’ai pas l’intention de rester éternellement un simple pantin. Surtout pas.

    Tellement passionné par ce nouveau paysage, cette nouvelle vie qui m’attend, que je n’ai même pas remarqué que je suis déjà trempé par ma sueur et totalement desséché. Les autres semblent pourtant bien supporter la chaleur, l’autre fou qui nous sert de capitaine a même la force de trainer quelqu’un sur son dos en plus de ses autres charges. Y a pas à dire, des années lumières nous séparent l’un de l’autre, je suis encore bien trop faible. On peut dire que mon entraînement commence dès maintenant. Je traine un peu à la marche, mais je lutte pour ne pas trop me faire distancer.

    Après avoir vaincu cette interminable dune, nous atteignons enfin cette tente dans laquelle nous sommes accueillis par d’agréables serviteurs. Pas étonnant qu’un homme de sa trempe en dispose, j’en ai eu droit toute mon enfance, alors j’imagine que c’est la même chose de son côté. Comme à son habitude, Yamamoto s’impose et nous présente convenablement les uns après les autres. Je m'attendais à ce qu'il nous envoie un petit pic, grand humoriste qu'il est, mais il a parfaitement su garder son sérieux. Je n’en rajoute pas. Je me tiens droit, les mains dans le dos, observant attentivement les moindres gestes de l’homme qui se tient face à moi. Chaque détail à son importance pour me faire une idée de la personne.
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Un de perdu, dix de retrouvés…

L’adage n’a jamais été autant véridique quoi. Alors qu’on venait de m’apprendre la mort d’un de mes élèves les plus talentueux qu’un autre se pointait comme ça, comme si de rien était avec toute sa clique. Apparemment, il n’y avait pas que moi qui avait gagné en prestance ; parce que pour suivre ce gamin, il fallait le vouloir. Cette petite pensée m’arracha alors un sourire. Un sourire grand comme ça ! A part les gouvernementaux et autres marines quelconques qui surveillaient mes faits et gestes, personne ne m’avait rendu visite. ‘Fin, si l’on excluait le vieux Nelson, mais ça, c’est un autre cas. Je finis même par éclater de rire. Mon rire fut communicatif, puisque ma vieille derrière se mit à sourire. Ce gamin-là, Yamamoto, avait l’art de me surprendre aux moments où je m’y attendais le moins. Un sacré numéro le gamin ! Bah au moins, on pouvait dire qu’il était original. Par contre, il était toujours aussi désinvolte. Chassez le naturel et il revient au galop hein… Des numéros dans les rangs, il y en avait et il y en aurait toujours…

- « Un bac à glaçons ? Pourquoi faire ? Et tu penses qu’il faudrait combien de temps pour que le tout fonde, nfufufu ? »

Je finis par me lever enfin de mon siège, surplombant tout ce grand monde de ma taille. Après balayé le coin du regard, je m’avançai vers le gamin avant de le prendre dans mes bras pour le serrer très fort. Limite comme si je ne lui broyais pas les os, le pauvre. En me penchant alors vers sa tête, je murmurai à l’une de ses oreilles : « Surtout, raconte de conneries. C’est ma vieille derrière. On est d’accord, hein ? » J’eus un rire par la suite, avant de me redresser pour le lâcher tout en éclatant de rire. J’allais même jusqu’à l’ébouriffer comme un gamin. Content, je l’étais assurément et cela se voyait. Par contre, je connaissais l’énergumène. Il était capable de dire ou de faire des trucs sans trop se préoccuper des conséquences. Ma mère savait pertinemment que j’étais un grand coureur de jupons, mais y’avait pas moyen que quelqu’un me vende en sa présence. L’petit devait avoir compris. Il était pas con. En tout cas, quand il le voulait et quand il y mettait du sien. Mais puisque tout était clair entre nous, je pouvais maintenant m’intéresser aux autres :

- « Hééé… Elle est mignonne. Anna c’est ça ? T’es la copine de cet idiot ? »

La meuf vira rouge pivoine en gonflant ses joues pour accentuer sa mine boudeuse. Faut croire que j’avais visé juste. J’eus un sourire taquin, presque moqueur même, avant de passer également une main dans ses cheveux, puis je me tournai vers un autre. Faut dire qu’elle était trop « plate » pour espérer me taper dans l’œil, quoique vraiment mignonne, je devais le reconnaitre. Le fameux rock se mit aussitôt au garde-à-vous lorsque mon regard se braqua sur lui. Son regard semblait supeeeeer admiratif. Limite s’il n’avait pas d’étoiles dans les yeux. Par contre, le Mich resta stoïque. Faut dire qu’il avait presque ma taille et sa mine lui donnait l’air d’avoir déjà tout vu. Mais ma main sur son épaule et une bonne pression exercée dessus brisèrent son calme, au point qu’il eut une petite sueur froide, la bouche un peu ouverte et les yeux écarquillés. Oui oui. Je n’étais pas qu’un gros porc qui aimait les femmes comme le voulait ma réput’. J’étais fort et pas qu’un peu. Le mec en poncho eut un rire que je partageai volontiers, avant que je ne me tourne enfin vers…

- « Ooooh… T’as bien plus épuisé que les autres. Pourtant… »

Mon œil d’instructeur ne me trompait que rarement. Très rarement. Je savais d’un coup d’œil détecter les perles rares. Les joyaux qu’il m’arrivait de polir avec passion. Le fameux Ethan malgré sa gueule pas forcément joyeuse dégageait quelque chose de spécial. Je me tins devant lui pendant une bonne trentaine de secondes à le dévisager sans rien dire, avant de prendre parole : « Tu voudrais pas laisser ce plouc et devenir mon élève, toi ? Je pourrais faire de toi un vrai soldat ! » Tout en parlant de plouc, j’avais bien évidemment pointé son capitaine, sans gêne, mais le raclement de gorge de ma mère et la venue de plusieurs serviteurs qui virent installer des tapis supplémentaires ainsi que de poufs un peu partout dans la tente ouverte me dissuadèrent d’aller plus loin et de rire, encore et toujours. Je partis me réinstaller à ses côtés, avant que Shinsei, le garde personne de ma mère, un albinos à la peau très pâle ne vienne poser une grosse jarre pleine d’eau fraiche et des choppes en terre cuite, made in Alabasta.

- « Je vous présente ma mère, Marie Fenyang. Maman, tu as devant toi l’un de mes élèves. Enfin… Si on peut dire ça comme ça ! »

- « Tu es désespérant, Salem. Ne faites pas attention à ses manières et installez-vous donc. »
Fit Marie avec un sourire avenant, maternel même.

- « Alors quoi gamin ? T’as entendu que ton grand frère est devenu vice-amiral et tu t’es ramené avec ta clique pour me montrer à quel point t’a grandi ? Qu’est-ce que tu deviens ? Raconte-moi tout ! »
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Bien sûr qu'il n'y a pas de bac à glaçon, mais fallait bien que je lâche une connerie pour comment dire.... briser la glace ? C'est peut-être un peu trop subtil pour lui remarque. En fait, c'est trop subtil pour à peu près tout le monde voir déplacé, mais bon...
Il finit par m'enserrer dans ses bras et me serrer très fort contre son petit cœur, il est donc si solitaire ? Le pauvre. Je lui rend l'accolade avec presque autant de force. A vrai dire, c'est comparable à serrer la main d'un autre gars qui veut se la jouer dur et serre la main de toutes ses forces, le premier qui pleure à perdu... j'ai rarement perdu. Il en profite par me glisser quelques mots à l'oreille, ainsi il est en famille. Et pas n'importe qui, sa mère. Pendant quelques secondes un visages flou et fugace se matérialise dans mon esprit, voila plus de 15 ans qu'elle était morte et j'avais décidé de tourner la page. Rien ne sert de rouvrir ce genre de plaies, j'y ai éclusé assez de verre pour... j'ai déjà éclusé trop de verre sur ma parenté. Alors, comme à chaque fois, d'un revers de cil, je me vide l'esprit, je m'étais déjà trop appesantit sur le passé.
Il fait ensuite le tour du personnel, non sans me donner l'envie une fois à l'autre d'avouer à sa mère que lors de notre première rencontre il m'avait envoyé au bordel. Mais bon, je n'ai pas tellement envie qu'une certaine personne soit au courant... alors je laisse passer. Il finit par s'intéresser à Ethan , l'un des nombreux caillou sur ma modeste échoppe. Mon équipage est composé de cailloux, sans valeur de l'extérieur, mais une fois mis en valeur par le capitaine et poli par le temps, c'étaient des perles qui trônaient sur l'étagère. Ethan n'était pas un mauvais bougre, doué au combat et relativement travailleur. Il ne lui manquait plus qu'une dernière chose pour qu'il se mette à briller. Qu'il se sociabilise, toujours seul flottant par delà la voile, il ne progresserait pas. Un sourire peut être plus efficace qu'une lame et cela, il doit encore le comprendre. Mais sans doute faudrait il que je donne quelque coups de burins pour l'aider dans ce sens...

-Fais d'Ethan un soldat si tu veux, j'en ferai un homme.

Je fais un clin d’œil au Salem histoire de lui rappeler le bon vieux temps. Il nous présente officiellement sa mère et je la salue d'un léger hochement de tête. Je bande ma concentration pour éviter de me foutre trop ouvertement de la gueule de Salem après la pique de sa mère. On nous installe dans la tente, un serviteur me décharge de la bouteille de saké. On nous sert ensuite de l'eau dans des tasses à l'aspect particulier, je ne suis pas particulièrement fan de la texture mais passons.
Je porte la tasse à mes lèvres et profite quelques secondes de l'eau fraîche qui coule dans ma gorge. Parfois, l'eau fraîche est bien plus agréable qu'un verre d'alcool.

-Ah ah, félicitation pour ta promotion. Ce que je deviens, un marin hors du commun et disciple du prochain amiral. Tu veux vraiment que je te raconte tout, bah j'imagine qu'on a le temps. Peu après notre séparation, j'ai croisé le fer avec le célèbre Soma. J'ai ensuite un peu bourlingué de gauche à droite, fais acquisition d'un meitou et d'Oeil, mon loup. Mais il n'est pas habitué à ce climat et est resté à bord. J'ai ensuite participé à l'affrontement majeur au QG de South blue avant d'intégrer les Ghost dogs. J'ai rencontré quelques autres renégats dont le nom résonne de nos jours sur ces mers, Prince, Nakajima, Phoenix, Mizukawa et d'autres. La j'ai sauvé Bliss d'une attaque terroriste et me suis fait un ennemi mortel avant de partir sur Grand-line... bien trop peu expérimenté pour si tu veux mon avis. On est arrivé sur Banaro et l'équipage s'est fait laminer avant de se séparer. Je suis alors retourné sur les blues pour me renforcer. J'ai alors vagabondé de droite à gauche porté par la marée, d'expérience en expérience avant d’être envoyé au Ban pour mauvais comportement. Je suis passé dans la marine d'élite et j'ai créé mon équipage avec un navire que j'avais acquis à la capture d'un contrebandier. C'est la que j'ai rencontré mon second pour tout dire.
Le passé est revenu à la charge et un révo s'est vengé en assassinant mon paternel adoptif avant que je ne lui fasse bouffer un arbre... J'ai repris mon périple, écrasé les pirates du dimanche. A ce moment, autant me sentant près que pour fuir un souvenir trop présent je suis retourné sur Grand-line. J'ai participé au fiasco du projet Nasse et j'ai perdu contre Reyson, c'était ma première défaite depuis quelques mois.
Je suis enfin partit prêter main forte au restant des dogs au trou non sans anéantir les lieux avant de retourner à Navaronne pour retomber sur Reyson.... d'ailleurs faudrait que je te reparle de ce type en privé... et enfin me voila ici.


J'avais lâché mon histoire d'une voix enjouée, non sans avoir la gorge que se serrait à quelques instant ou l'autre. Mais bon, j'imagine que je traînerai toujours mes échecs derrière moi... Je reste silencieux quelques secondes et bois une autre gorgée. Je ne pense rien avoir oublié.

-Et de ton coté, comment ça s'est passé... t'es bien monté en grade ces trois dernières années !

J'avais une idée relativement précise de ce qu'il avait fait, son nom avait fait plus d'une fois la une des journaux. Mais c'est plus pour rétablir la conversation et faire disparaître mes souvenirs déplaisant qui grognaient au fond de mon crane... dans le pire des cas, il me reste encore quelques bouteilles à bord.
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    Les deux types semblent vraiment proches. Ils s’insultent, se taquinent, se prennent dans les bras, se racontent toutes leurs conneries, on dirait presque Daniel et moi. Je ne pensais pas jusqu’à ce jour que maître et élève pouvait être si proche, comme quoi. Quand l’imposant, le grand s’approche Salem de moi - la différence est frappante - et reste face à moi sans bouger, je suis presque dérangé. Déjà, je déteste que l’on me regarde de trop haut, puis je ne pense pas avoir fait quoique ce soit qui puisse attirer l’attention sur moi. Je n’aime pas attirer l’attention. Ma taille m’aide naturellement à rester discret, mais ça ne suffit visiblement pas. J’écarquille mes yeux tout en relevant la tête, afin de le regarder droit dans les yeux. Il finit finalement par prononcer quelques paroles intéressantes, comme par exemple quitter Yamamoto pour qu’il puisse m’entraîner. Je me demande à ce moment là ce qui est le mieux pour moi, à savoir de peut-être rester seul, non ?

    J’aimerais éviter de répondre à cette question et heureusement pour moi, Yamamoto reprend aussitôt la parole. À croire qu’il sentait que ça m’ennuyait de devoir répondre, même si je pense qu’il souhaitait surtout rétorquer pour avoir le dernier mot. Ça finit par rigoler, encore et encore, sans presque ne jamais s’arrêter. Des serviteurs viennent nous installer des tapis et nous servir du… Thé chaud ? J’aime beaucoup le thé et je n’ai pourtant entendu parler de celui-ci. Grand-Line me réserve décidément beaucoup de surprises. Cette culture, celle des habitants d’Alabasta me fascinent. Leurs accoutrements sont peu communs, leurs habitations très peu solides à côté de celles que nous - personnes vivants dans des milieux plus tempérés - avons à disposition.

    Vient enfin le moment où ils se décident de raconter leurs histoires. Forcément, c’est le moment qui m’intéresse le plus, étant donné que je ne connais pas très bien encore mon capitaine, ni son ami vice-amiral. Vu le statut des types, j’imagine qu’ils ont de nombreuses histoires intéressantes, non ? Et je suis gâté ! Ils citent des tas de pirates biens primés que je n’imagine pas encore rencontrer un jour, des tas de combats contre de grands équipages, des tas de moments où ils ont échappés à la mort et même des tas de remise en question où ils se sont isolés. Malgré toutes mes mauvaises pensées les concernant - je ne peux rarement de bonnes choses, je peux dire que ce sont des hommes ayant surmontés de nombreuses épreuves, et ça, croyez-le ou non, mais je pense que peu d’hommes peuvent réellement le faire.

    « Bon, c’est bien beau tout ça, mais c’est quoi la suite ? »

    Je dis ça en détournant mon du regard du leur, ça ne serait pas drôle sinon. Je suis bien conscient que mon intervention est mal placée, mais à part boire un excellent thé, je m’ennuie. Je n’ai aucune histoire à partager avec eux, alors j’imagine que je dois en vivre avec eux, n’est-ce pas ? Pour une fois que j’essaye de me socialiser, on ne va pas m’emmerder. Du coup, j’attends, j’attends dans l’espoir qu’une bonne nouvelle sortira de la bouche d’un de ses deux hommes. Nous sommes bien sur la route de tous les périls après tout…
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- « Héééé… Mais c'est qu'il est courageux, le gamin, pour causer comme ça ! »

A la suite de l’intervention du petit gars aux airs taciturnes, tous les regards se tournèrent vers lui. Il faut dire que personne ne s’y attendait vraiment. Au point que je l’avais trouvé plutôt rigolo sur le coup. Comme un gamin qui essayait de s’affirmer devant les grands. Pas étonnant que l’autre plouc puisse se targuer de le rendre  « homme » quand bien même il était même pas foutu de mettre une meuf dans son lit. Après, s’il s’ennuyait aussi vite, c’est qu’il espérait quelque chose d’autre. P’être une démonstration de ma force, un truc du genre ? Si c’était le cas, il allait devoir prendre son mal en patience. Je ne battais jamais devant la vieille, sauf lorsqu’elle était en danger. Ce qui en soit, n’était d’ailleurs jamais arrivé quand j’y pense. C’était mieux ainsi d’ailleurs. Mais là n’était pas le plus important…

- « Sinon pour la suite, j’en sais trop rien, moi. Ethan, c'est ça ? Et puis, vous êtes venus ici sans chercher à avoir mon contact. J’me dis que ton capitaine doit avoir un truc en tête. Tu veux que je vous entraine tous, Yama ? »

Et là, j’eus un sourire rayonnant, presque angélique même. Enseigner, ça me plaisait bien moi. J’étais d’ailleurs sûr qu’à la retraite, j’allais fini instructeur, carrément. Dénicher les pépites et faire d’elles des valeurs sûres, c’était l’un de mes passe-temps favoris ; et ce gamin qui suivait Yama, j’étais sûr que je pouvais en faire un truc. Comme avec Rachel. J’eus d’ailleurs une pensée pour cette dernière, avant de la chasser de mon esprit pour me reconcentrer sur les gars devant moi. Le plus costaud me regardait toujours avec une once de crainte. J’eus pour lui un énième sourire, un peu rassurant. C’était pas comme si j’allais le bouffer. La gamine, elle, matait plutôt ma mère avec insistance. A croire qu’elle était dépassée par la classe et la beauté de la daronne. Oui, parce que la beauté et tout, c’était clairement de famille !

- « Je vous proposerais bien de visiter le chantier de mon futur orphelinat, mais… »

Avec la chaleur étouffante à laquelle ils n’étaient pas du tout habitués, mieux valait oublier. D’ailleurs, la jeune fille du groupe me fit des yeux gros comme ça, mais elle fut tout de suite rassurée après que ma mère m’ait tiré une joue comme pour me dissuader de les faire sortir de la tente. Je tournai brusquement ma tête vers l’une des servantes qui s’éloignait avec une bouteille qu’elle avait prise de Yama avant de lui faire signe de venir. Cette dernière, intriguée tout d’abord, finit par obéir, avant de me rejoindre lentement. Sans crier gare, je lui arrachai la bouteille, avant de retirer le bouchon à vitesse grand V. L’odeur qui vint titiller mes narines me fit sourire comme un gros débile pendant une bonne poignée de secondes. Du saké ! Mais je le refermai vite fait la bouteille en sentant l’aura presque meurtrière de ma mère…

- « Pour ce qui t’es arrivé et pour les noms que t’as cité, on en reparlera en privé, au calme. On aura le temps pour ça. De toute façon, tu te doutes hein… Que je vais vouloir voir à quel point t’as évolué… »

Mon sang d'instructeur et de bretteur bouillonnait déjà. J’eus un sourire fin, puis je continuai avec une mine un peu plus enjouée :

- « Je compte rejoindre Marijoa sous peu. Il n’y a que là-bas que je pourrai prendre véritablement mes fonctions et avoir tout ce dont j’ai besoin. J’vais faire de Grand Line mon terrain de chasse. Rester cloitrer dans une quelconque base, c’est pas vraiment dans mes ambitions. Je cherchais justement quelqu’un pour m’accompagner ! T’es bien tombé, gamin ! »

Là encore, un sourire. Mais plus gras et plus machiavélique : Yama allait devoir faire le chauffeur. Pour le meilleur et pour le pire.
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Tient il a une langue le petit ? Avec un peu de chance, il arrivera à former trois phrases complètes à la fin du mois. Bon il faudra lui apprendre à dire des trucs intéressant et à pas gâcher l'ambiance. Poser les bonnes questions au bon moment tant que j'y pense... « Et vous la êtes vous le pirate que nous la marine recherchons ! » Au milieu d'une phase d’infiltration ça risque de mal passer. Ou le mec qui se balade en calcif en se les grattant et qui demande à l'amiral de passage s'il avait vu ses chaussons fourrés. Ah non, ça c'est moi.
Ensuite, j'ai beau parler mal, la question n'en est pas moins inintéressante. J'avais laissé à mes subordonnés le soin de tout préparer donnant juste mon feu vert au départ. J'imagine que si l'on est venu sur ce gros tas de sable ce n'est pas pour y faire des châteaux. La chasse au crabe à la limite, la récolte des moules et enterrer des gens pour le fun, aussi. Sans doute que s'il s'agissait d'un autre gars on aurait rappliqué moins vite... mais je m'attends à quelque chose de gros.

-Nous entraîner ? T'es sûr de ne pas te faire vieux pour suivre notre cadence ?


Je lui fait un petit clin d’œil. Avec ça je suis sûr que je pourrai me foutre sur la gueule avec lui pour voir ce qu'il vaut... voir le contraste entre le début de ma carrière et aujourd'hui. Bien que j'espère l'avoir dépassé... qu'il soit encore devant moi serait très enrichissant. Ça montre que j'ai encore du chemin à parcourir et que mon mentor est digne de l'être. En fait, comme j'ai pas envie de le voir pleurer je vais faire exprès de perdre...

-Grand-line notre terrain de chasse ? Les pirates vont se plaindre car on leur laisse pas faire leur travail.


Je lui souris et lance ma main vers la poche inexistante de mon manteau d'officier. Je tourne la tête tentant de faire comme si de rien n'était et fixe Cole. Il sort son propre den den et commande aux gars de déjà préparer un départ. Normalement, j'aurai appelé Cole pour s'occuper de ça, mais vu qu'il est à coté de moi il a fallut appeler l'équipe qui reste à bord.

-Demain, on devrait être bon. Tu nous payes le resto ce soir ?
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    Faire de Grand Line un terrain de chasse ? Mais merde. Où est-ce que je me trouve là ? Il y a un véritable fossé entre ces types et moi, je devrais me cacher et ne plus la ramener au lieu de me prendre pour ce que je ne suis pas. Et puis je ne sais pas, plus je perds confiance en moi et plus je sens mon coeur qui s’alourdit. Ça me rappelle presque mes premiers examens à Saint-Uréa, tellement que j’avais peur de l’échec, mais c’est du passé tout ça. J’ai peur d’échouer dans cette nouvelle aventure, peur de décevoir mes nouveaux mentors. ll est hors de question de passer pour un peintre. J’ai décidé de partir à l’aventure et ce n’est certainement pas pour me chier dessus face aux premiers types plus balèzes que moi.

    « Je… Je… », dis-je en hésitant un peu. Je ne suis pas tout à fait certain de ce que j’ai envie de dire, mais je m’en voudrais de ne pas le faire alors autant me lancer.

    « Je ne pense pas pouvoir attendre jusqu’à demain… »

    Un léger silence s’immisce dans la tante.

    « Sans avoir pu jauger vos niveaux à tous les deux. »

    Là, je suis foutu. Ils m’ont épargné la première, là, c’est la fois de trop.

    « Je ne fais pour l’instant inévitablement pas le poids, mais je ne tiens pas à rester le petit lieutenant qui se cache derrière le succès de ses supérieurs avec qui il voyage. Ça non, jamais ! »

    C’est cadeau. Ça sort tout droit du coeur, faites-en ce que vous voulez. Et je suppose que si demain je suis encore en vie, je foulerai les terres de Marijoa que je ne pensais même pas  un jour apercevoir des mes yeux. Je me tiens debout face à ses géants, toujours assis les concernants, en assistant avec un regard toujours hautain, ennuyé et las de la vie. Et s’ils décident de m’épargner, je pourrais au moins me consoler avec un bon restau.
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- « Oooh… Eh bien… T’as déniché un gars, toi. »

J’eus un petit rire, tout en regardant Yamamoto et le petit Ethan tout à tout. Téméraire ? Carrément. Ce qui n’était pas du tout pour me déplaire. Je ne sais pas s’il rebondissait à sa manière sur ma proposition, mais je ne pouvais pas espérer mieux. Mais celui qui allait jauger les niveaux ici, c’était moi et pas non pas eux. Mon rang parlait déjà pour moi et j’étais certain qu’ils devaient se douter que j’avais un niveau presque monstrueux, sauf peut-être cet insouciant de Yama. Mais au fond de moi, je le savais qu’il n’était pas con. ‘Fin… Pas trop quoi. Les défaites qu’il avait déjà essuyées devaient lui avoir beaucoup appris et j’avais hâte de voir ses progrès. Du coup…

- « Quelqu’un d’autre est partant pour s’entrainer avec nous ? »

- « Non merci ! » Répondirent les autres en chœur !

- « Anna, tu pourrais alors venir avec moi ? Je dois m’occuper de quelques bambins. Je te donnerais d’autres vêtements plus adaptés aux lieux. »

La jeune fille aux côtés de Yamamoto, acquiesça, enthousiaste. La proposition de ma mère l’avait curieusement ravi.

- « J’aurai besoin de quelques bras valides. Il va falloir qu’on pense à nourrir tout votre équipage. Tu ne trouves pas d’inconvénients à ce que j’utilise et nourrisse tes hommes, j’espère ? »

Ma mère s’adressait maintenant à Yamamoto, mais je fis vite de répondre à sa place.

- « Comme s’il pouvait refuser ! »

- « Mh, bien ! Allez, suivez-moi. Nous allons prendre des chameaux pour gagner la ville. La traversée sera moins laborieuse comme ça. Salem ? Contacte-moi quand vous aurez fini. »

- « No blem. »


Ma mère finit par se lever et sortir tandis que les autres lui emboitèrent le pas. Il ne restait plus qu’Ethan, son capitaine et moi-même.

- « Je parlais surtout des révolutionnaires, petit. » Dis-je au bout de quelques secondes avec une mine et une voix on ne peut plus sérieuses. « Les pirates sont légions. Ça te tombe tout cuit dans l’bec à un moment. Mais je prévois de débusquer ces connards de revos là où ils planquent et leur faire mordre la poussière. Je compte me spécialiser carrément. C’est en cela que Grand Line sera mon terrain de chasse. En plus, j’ai une dent contre deux d’entre eux : Ombre et Rafaelo. J’suis sûr que t’as dû entendre parler d’eux. »

Je marquai une pause. Au loin, on pouvait entendre les ouvriers qui travaillaient d’arrache-pied sur le chantier. A cette allure, l’orphelinat allait être bientôt achevé.

- « On s’entrainera dans le désert lorsque le soleil se sera couché. Le soir, ce sera pleine lune vous en faites pas et le temps sera plus clément. Mais vous ferez tous les deux équipes contre moi. En attendant, raconte-moi ce que tu voulais me dire tout à l’heure. Je suppose que la présence d’Ethan ne te gêne pas, non ? Alors, parle. Ce Reyson, c’est qui ? Et qu’est-ce qui s’est passé exactement à Navaronne ? Si tu as d’autres dossiers, n’hésite pas. »
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Je le savais, il ne peut pas résister à l'envie de m'affronter. Le connaissant il va probablement demander à Ethan de se battre à mes cotés, chose que je n'ai jamais fait. Je devrai probablement le briefer sur deux trois trucs avant de s'y mettre... qu'il ne décide pas de sauter devant moi quand je balance une lame d'air par exemple...
Anna part s'occuper des gamins comme elle le désirait, ce qui est bien. Au moins, elle ne me râlera pas dessus pour cette raison... Les autres eux vont s'occuper d'approvisionner les troupes... bien que cela soit futile. Mes hommes sont capables de se nourrir eux même... pas besoin de leur tenir la fourchette et d'essuyer leur bouche avec un bavoir. C'est peut être le cas pour les régulier qui sait. D'ailleurs, il y a des choses incroyables qui s'appellent, resto, marchés, snack,... des lieux où contre une invention formidable : à savoir l'argent, on peut se procurer de la nourriture. Elle va faire quoi la veille, chasser du crocodile pour nourrir l'équipage ou aller récolter des légumes ?
Soit ça me laisse avec un rookie et mon mentor, j'aurai préféré Cole. Mais ce-dernier devait se rendre au port pour gérer l'acheminent des vivres, l'entretient du navire et la récupération des matières premières destinées à une réparation en mer.

Alors comme ça on va chasser des révolutionnaires, cela ne me dérange pas en outre mesure. J'avais aussi eu quelques problèmes avec des gars de ce groupuscules. Heureusement, je leur avait causé plus de problèmes qu'il m'en avait causé. Enfin presque... dans tout les cas, je m'étais arrangé pour qu'il ne m'en causent plus... Même si je préfères chasser sans distinctions, un criminel est un criminel. Je me fous des délits et ne me préoccupes que des crimes. Si tu distribues des tract ou voles trois pommes c'est bien, mais je m'en fous. Tue ou attaque et la je te promet que tu le ne fera plus. Donc tant que Salem ne me demande pas d'attaquer des innocents on restera sur la même longueur d'onde.

-Pour ce qui est de Reyson, c'est un gars relativement doué à l'épée, mais surtout doté d'un fruit du démon bien méchant. Il peut modifier le corps des gens et il sait comment le faire bien... Son fruit l'avantage, mais il est loin en dessous d'un colonel d'élite. Me demande pas comment je connais le niveau de l'un d'entre eux... On s'est affronté lors du projet Nasse sur reverse et durant l'assaut d'armada sur Navarone. Donc ce type est du genre à foutre son nez dans tout les machins anti-anti-pirates.
C'est sans doute l'un des subordonnés de Red... ou un de ses rivaux qui reste dans sa roue. Le Rey m'a offert un « marché » et une mise en garde. L'attaque de Navarone, n'était qu'une pièce d'un méchant puzzle. Armada va frapper fort quelque part d'autres... mais ça je sais pas ce que c'est.
Il offre donc de divulguer ce plan contre l’abolissement du buster call... la destruction des escagophones dorés et de leur plan. C'est un peu con comme procédé mais bon voila... l'offre bien qu'intéressante sur un plan humaniste sera vue comme inacceptable.
Il n'en reste que nous avons une armada qui veut faire mal et un possible coup à jouer pour faire de Reyson un allié. J'aime pas ça, mais il y a des choses en ce monde qui doivent être protégées même si cela signifie qu'il faut se salir les mains....
Je pense qu'on aura le temps de discuter de ça et d'autres choses d'ici la nuit tombée...
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- « L’abolissement du Buster call, hein ? Comme si c’était possible. Pour le reste, je suppose que tu as du faire un rapport ? Si non, je le ferai à ta place. »

Maintenant que j’avais un peu plus de poids dans la hiérarchie, mes rapports n’allaient plus être négligés. Mieux même. Ils seraient lus par le top de l’amirauté, ce qui n’était pas du tout pour me déplaire. J’étais resté un instant pensif, puis j’eus un gros soupir. Armada… Red… C’était une affaire épineuse, sachant que le gars connaissait presque tous les secrets de notre faction et il savait comment elle fonctionnait. Mais celui qui était plutôt intriguant était ce Reyson. Enfin bon, pour l’instant, les pirates n’étaient pas forcément ma priorité. Je m’en fichais éperdument à vrai dire, tant qu’on ne parlait pas de Mizukawa ou même de Mantle Shoma. Ces deux-là étaient des plaies, des vraies. Je finis par me lever sinon, avant de m’approcher de Yama, de lui faire face et d’assener un gros coup de poing sur sa caboche, au point qu’une bosse fumante s’érigea aussitôt au sommet de son crâne. Je n’y avais pas mis toute ma force, mais il l’avait dû le sentir passer et ce n’était rien comparé à ce que j’aurai pu réellement lui faire :

- « Le haki de l’observation, ça permet pas seulement d’éviter ou d’anticiper des attaques, tu sais. La prochaine pensée tordue sur ma vieille et tu es un homme mort. Idiot ! »

J’eus un air machiavélique l’espace d’un instant, avant de sourire comme un ange et de retourner m’asseoir à ma place. Je n’avais pas carrément lu dans ses pensées, mais j’avais plus ou moins saisi ce qui s’était passé dans sa p’tite tête de con et ça ne m’avait pas vraiment enchanté. Ma mère, c’était tout pour moi. Si mon père était dans les parages, Dieu seul sait ce que ce petit serait devenu. A croire qu’il était encore immature quelque part. Bah, en même temps, ça faisait quoi ? Trois ans qu’on ne s’était pas vu ? Trois ans, ça te change complètement une personne… Ou pas. Je tournai mon visage vers l’autre gamin qui était bizarrement resté silencieux et qui nous observait comme un intrus, puis mon regard retomba inévitablement vers la bouteille de saké que je n’avais pas pu entamer à cause de ma mère présente sur les lieux. Je l’ouvris rapidos et je me mis à boire au goulot, carrément. Je ne lui avais même pas demandé la permission, mais ça faisait bien deux ans que je n’avais pas eu l’occasion d’en boire. On en trouvait pas sur cette île !

- « Pouaaaaaah, ça fait du bien ! »


***


- « Je vous l’avais dit non, que la pleine lune ferait son apparition ! »

Après avoir passé l’après-midi à papoter ensemble, la nuit était enfin tombée. Le temps avait radicalement changé. Il faisait plus froid. Un froid humide, ceci dit puisque nous étions près de la mer. A seulement quelques kilomètre de marche. Autour de nous, s’étendait le désert. Je les avais emmenés assez loin du chantier pour ne pas l’abimer, parce que je comptais y aller plus ou moins à pleine puissance à un moment donné. Le ciel était heureusement dégagé et l’astre lunaire éclairait parfaitement l’endroit que j’avais choisi. Au beau milieu de nulle part. Là où nos lames pourraient s’exprimer : « Ethan, je ne te l’avais pas demandé, mais tu te bats de quelle manière, toi ? » Je voyais bien qu’il avait un sabre, mais je voulais en être sûr. S’il était bretteur, c’était tant mieux. J’allais pouvoir mieux le forger durant le laps de temps que j’allais partager avec eux. Et puis qui sait ? Au fil du temps, je pourrais le convaincre de rejoindre mon équipage pour un moment, ce que je ne lui avais pas formellement demandé encore. Ça allait se faire bientôt.

- « Bon… » Dis-je en dégainant mon sabre. « C’est comme je l’ai dit : Vous deux contre moi seul. Il y a cependant une seule limite, un seul interdit : Les coups aux couilles. Pour le reste, sentez-vous libre de m’attaquer comme bon vous semble. Les coups bas, hormis celui que j’ai cité sont même admis. Par contre faites gaffe : Même la nuit, il y a des animaux dangereux dans le coin. Et ils pourraient vous faire mal… »

Sur ce dernier point, j’eus un sourire et me mis en garde et leur fis signe d’ouvrir les hostilités.
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    « Pourquoi me poser la question quand tu as l’occasion de le vérifier toi-même ? Ne serait-ce pas plus simple ? »

    Je me retourne vers Yamamoto et lève les yeux vers ce dernier, toujours avec cet air las de la vie, presque désespéré de cette situation.

    « Comment s’y prend-t-on, cap’ ? Foncer tête baissée vers un individu potentiellement plus fort que moi ? Non, merci tout de même. »

    Autrefois, je lisais beaucoup de livres sur les stratégies militaires. Là, en l’occurence, ce n’est pas exactement le même style de situation, mais il est souvent dit que prendre du recul et réfléchir à une stratégie est conseillé. Du coup, je réfléchis.

    « Pour commencer, je me débrouille pas mal à l’épée, c’est toujours mieux que rien. Ensuite, je suis plutôt rapide et agile, et ce, à défaut hélas d’avoir de la force. On ne peut guère tout avoir. Ma lame est étonnamment résistante et tranche plutôt très bien. C’est à peu près tout me concernant. »

    Mes jambes tremblent. L’envie de lui bondir dessus me démange, mais le capitaine m’en voudra certainement, et par-dessus tout, je me ferais refaire le portrait bêtement. Je bondis sur place pour tester le sol et constate que le sable ralentit fortement mes déplacements. Cela vous semble peut-être ridicule, mais je n’ai pas vraiment l’habitude de découvrir ce genre de paysage, notamment du fait qu’il n’y ait pas de sable à Saint-Uréa. J’attends les ordres du cap’ quand une voix vient interrompre mes songes. Dans un premier temps, cela ne me dérange pas plus que ça, mais c’est dans un second où je prends conscience que la voix m’est familière, que je commence finalement par m’agacer.

    « - Ooooooooooy ! Y’a quelqu’un ?!J’me suis perdu ! Oh Ethan, c’est bien toi ?
    - Vas crever. Il n’existe pas d’Ethan ici.
    - Dieu merci ! Je pensais mourir asséché en plein milieu de ce désert. Vous faites quoi là avec le capitaine ? Et c’est qui l’type en face ? On lui démonte la gueule ?
    - Tu as devant toi un vice-amiral, crétin… Et là, tu nous gênes.
    - J’peux vous aider ? J’avais justement envie d’me battre !
    - Sans façon. Tu poses ton cul, tu te tais et tu regardes. Ta chance d’être ici vient du fait que tu cuisine bien, alors ne pousses pas les limites. »


    Je ne sais pas vraiment s’il a compris, mais le silence règne de nouveau pour notre bonheur à tous. Daniel n’est pas très content, il tape du pied et nous le fait clairement comprendre. Il s’éloigne tranquillement de la zone d’affrontement, les mains dans les poches et nous observe sérieusement. Je pense qu’il a compris l’enjeu de ce combat. De mon côté, je n’attends qu’une chose, qu’une phrase, qu’un mot pour m’élancer dans ce bourbier aussi impressionnant qu’effrayant, aussi attirant que repoussant, qui se nomme Salem. Un véritable monstre dont le nom résonne sur tout Grand Line.
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Bah, j'avais pas besoin l'avis d'un aîné pour comprendre que c'était une un échange à la con. Même au poker ce genre de coup passe pas. Si t'as une quinte flush royal et que le mec en face de toi te dis de te coucher car il possède une full house, si tu le fais... soit t'es con soit tu connais pas les règles. Le problème c'est que le gars qui a la quinte flush, c'est celui qui a écrit les règles et il est pas encore trop con. En plus sa full house, c'est peut être une paire de deux. Bon je suis pas condescendant avec les paire de deux car elles peuvent vaincre un as, mais ça reste du caca.
Salem se lève et se rapproche de moi, encore un câlin ? Ah non, il me balance un pain de la mort sur le front ! Mais ça fait mal, j'vais avoir une bosse en plus, j'étais pas prêt !

-Même le papillon qui s'est posé sur mon front tapait plus dur que toi.

Alors comme ça tu peux lire dans mes pensées, c'est flippant. En plus, tu empiète sur mon intimité ! T'as de la salades entre les dents, t'as de la salade entre les dents, en plus t'es gros ! Nah ! T'es adopté ! Tu tapes comme un gosse ! Ta vieille, c'est ta maman ! Ah merde.... Regarde je pense à un caca, t'aimes voir ça hein ! Et un chien écrasé, t'en penses quoi ! Mais bon à part ça, le haki, ça semble pas mal, faudrait que je contrôle ça un jour....
Passé cet événement marquant, pour mon front, pas pour moi. On continue à causer attendant la nuit, Salem à beau être un monstre, se foutre sur le groin en plein cagnard, c'est pas son petit plaisir. L'heure fatidique pointe enfin.

On sort de la tente et on marche un peu, la lune est belle ce soir. Une large lune blafarde sur un champ d'étoile dans une mer de sable. Le désert possédait un certain charme. Ma préférence reste néanmoins la toundra enneigée. Une large bande de terre enneigée où pointent quelques arbres et des rochers éclairée par le ciel étoilé. Il fait juste un petit peu plus froid, la-bas qu'ici. Et la fraîcheur actuelle de l'air n'est pas pour me déplaire, bien que ce dernier soit fort humide. Salem questionne le petit nouveau sur sa méthode de combat. Comme je l'avais deviné, un petit gars agile et rapide armée d'un grand couteau. Je n'étais pas bien différent, j'avais juste de la puissance pure et brutale à ma disposition quand la grâce et la précision n'étaient pas utiles. Comme contre Reyson par exemple, son fruit du démon m’empêchait d'y aller à fond en me poussant à la défensive. Mon premier mouvement jouerait sur la puissance brute, puis on passerait à la classe et à l'escrime.
Le pote d'Ethan, Daniel se ramène durant cet intermède. Il fout quoi la le bonhomme ? Il nous as trouvés comment ? Je chercherai à comprendre plus tard, ces talents de pisteurs si ce n'est sa chance pourrait nous servir.

-Salem, tu veux pas mettre ton radar en veille et faire lalalalala en te bouchant les oreilles le temps que j'explique un truc à Ethan ?


Je tourne le dos à Salem et choppe Ethan à l'encolure mode bras dessus, bras dessous. Comme les sportifs quoi. Comme un basketteur avec un acrobate. J'en profite pour lui chuchoter quelques mots.

-Quoi que j'en dis, ce mec est un cador. Pour moi le sable c'est comme de la pierre, alors je n'aurai pas de soucis de stabilité, toi par contre, ça sera différent. Je vais commencer par y aller gentiment à fond pour commencer et jauger sa force. Je vais aussi tenter de le pousser à concentrer ses attaques sur moi pour que tu ne doives pas trop encaisser. Donc reste à ma gauche, histoire que je te bazarde au loin si besoin. Ne tente pas l'affrontement direct et évite plutôt que parer. Son haki lui permettra de deviner les coups, donc soit t'y vas à l'instinct soit tu trouves une alternative. Bonne merde.


Je me tourne vers un Salem en garde. Je fais craquer mes épaules et glissant mes mains dans mon dos, déclenchent les lames de mes air rings. Des anneaux à l’aspect banal qui cachaient des lames assez petites pour ne pas être remarquée sans un examen attentif. Je projettes mes deux poings vers l'avant tirant deux lames d'air émoussées, des « air blunt ». Je commence gentiment, pas envie de le trancher en deux par inadvertance. D'un « One step by hound » j'assure ma stabilité sur le sable. Cette technique enseignée au sein de dogs permettait de ne pas s'enfoncer dans le sable, par exemple. Ensuite, d'un « One flap by bird » mêlant geppou et soru, je disparais pour réapparaître quelques mètres plus loin, la tête en bas pour dégainer mon sabre et disparaître à nouveau. Je réapparais du coté de sa main d'épee et frappant avec plus de puissance pure qu'autre chose, je lui sors un « Same kosho », un coup puissant destiné à tétaniser les muscles de celui qui reçoit l'impact. Bien entendu, j'arrive presque en même temps que mes lames d'air.
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    Je toussote légèrement, l’air de rien. Je ne voyais pas un si grand fossé entre nous pour tout vous avouer. Je lève les yeux vers les cieux, puis je me retourne une dernière fois vers Daniel qui fait encore la gueule. J’esquisse un dernier avant de m’élancer dans cet enfer, alors que Yama s’y est engouffré sans l’ombre d’une seule hésitation. La sable est sec, le sable n’est pas un support stable pour mes pieds, le sable sollicite des muscles que je n’ai pas forcément l’habitude d’utiliser lors d’une course normale. Lors des premiers pas, j’avais pu constater que mes talons s’enfoncer et que l’effort pour le remonter était plus intense, donc instinctivement, je décide de courir en pointe de pieds et favorisant les fréquences plutôt que l’amplitude. En effet, moins de temps mon appui passera sur le sable et moins je serais ralenti. Une théorie qui tient plutôt la route.

    Certes pas aussi que le cap’, j’avance tout de même assez rapidement vers notre adversaire du jour, serein, qui ne semble pas du tout dépassé par les événements. Quand on réfléchit d’un peu plus près, que diable fait un lieutenant face à un vice-amiral ? Sérieusement, ce n’est pas très judicieux de faire ce genre de choses, surtout pour mon intégrité physique. Je pense. J’avance et je réfléchis encore et encore à quelle sera ma première attaque. Vous savez, c’est comme une « première fois », et non, pas celle que vous imaginez mais plutôt mon premier combat. Hélas as encore expert, j’estime tout de même avoir réalisé un certain nombre de combats, mais pourtant je ressens ce mauvais stress de débutant.

    « Dis-toi qu’il a au moins le niveau des jumeaux, ça t’aidera à te jauger par rapport à eux, faiblard. »

    Je fais style de ne rien entendre. Il a pourtant totalement raison, et ça, je ne peux lui enlever - si ce n’est le « faiblard » qui n’a rien à faire ici selon moi. C’est en réalisant ce qu’il venait de me dire, que mon regard se change, que ma course s’accélère nettement, que tout mon corps se transcende… Je suis excité ! L’une de mes plus grandes et importantes consiste à massacrer les jumeaux, enfin plus particulièrement mon grand pour avoir fait de moi sa chose, aussi insignifiante soit-elle. Il a rendu mon existence futile. Je n’étais qu’un être en-dessous de tout, et ça, plus jamais je ne l’accepterai et ça commence par ce combat.

    Je dois poursuivre suivre au mieux les déplacements de Yama pour ne pas le déranger, mais j’ai du mal à le suivre du regard avec ses techniques, du coup je me fie à… l’instinct ? Je crois qu’intérieurement j’en rigole moi-même. Il se retrouve subitement d’un côté de Salem d’où il attaque, je me dépêche de me mettre de l’autre côté avec des courtes prises d’appuis mais toniques, puis je dégaine ma lame en vrillant sur moi-même pour ajouter de la puissance au coup, sous la ceinture au niveau de la cuisse. Je ne fais pas trop attention mais j’espère avoir tapé en même temps que le cap’.

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- « Oooooh… »

Je n’avais pas bougé quand ça avait commencé. Ou plutôt, j’avais été franchement déçu de voir les lames d’air qu’il m’avait balancé à la tronche en premier lieu. Mais les déplacements qu’il avait effectués par la suite m’ont arraché une exclamation d’admiration. Qu’un gosse comme ça sache utiliser les techniques du rokushiki ne me laissaient pas du tout de marbre. J’étais franchement épaté que j’en avais même oublié ses lames d’air. Faut dire que sa présence à lui faisait carrément oublier ces attaques pathétiques. Du coup, lorsqu’il apparut à mes côtés, il ne me fallut qu’un petit revers pour contrer son attaque. Mais le jus qui parcourut mon bras droit à la manière d’une bonne dose d’électricité, plutôt que de me tétaniser brutalement, m’avait juste engourdi ledit bras. Au même moment, ses lames de vent heurtèrent avec fracas ma poitrine sans me la trancher, m’extirpant une petite grimace de douleur au passage. C’est alors qu’intervint l’autre petit à la grande gueule. Il eut un léger temps de retard par rapport à son supérieur, mais il l’avait plutôt bien suivi. J’eus un sourire sans même le regarder. On pouvait dire qu’il était à fond dedans !

- « Holala… »

Sauf qu’avec le mantra, je voyais malgré moi les attaques à l’avance. Les actions suivantes se jouèrent donc sur des millièmes de secondes. Un individu lambda n’aurait pas pu percevoir le moindre mouvement de ce petit combat : Premièrement, j’eus le loisir de déplacer mon bras engourdi et armé de sorte à contrer Ethan, lui aussi et comme si de rien était. Cet effort m’arracha néanmoins une autre grimace compte tenu de la tension de mes muscles. Autant dire qu’ils ne faisaient pas dans les détails. Deuxièmement, je balançai ma lame très haut dans le ciel. Elle n’allait me servir que dans une dizaine de secondes seulement. Troisièmement, je profitai du fait que les gamins furent plus ou moins déséquilibrés par mes contres pour leur choper à chacun la nuque, gros sourire machiavélique aux lèvres. A la seconde d’après, je fracassai violemment leurs cranes l’un contre l’autre. Pour Yama, c’était une occasion de le punir de n’avoir pas commencé à pleine puissance. Pour l’autre gamin… On va dire que c’était pour son impertinence. Je n’en avais peut-être pas l’air avec ma gueule tout le temps souriante et avenante, mais je tenais au respect quand même.

- « Bon courage mes cocos ! »

Et sans les lâcher, je me mis à tournoyer sur moi-même, à grande vitesse, telle une toupie pendant une bonne poignée de secondes, histoire qu’ils aient le tournis en plus, avant de les balancer violemment au loin, dans les airs. En regardant leur vol plané, je me fis la réflexion que j’aurai pu être lanceur de javelot ou de disque dans une autre vie ! C’est à ce moment-là que je brandis mon bras droit et que je réceptionnai ma lame sans regarder.  Je passai ma main de libre sur ma poitrine qui fut touchée par les attaques de Yama et massai la zone atteinte. C’était trois fois rien, mais ça faisait un p’tit peu mal quand même. Si ça se trouvait, j’avais peut-être de légères lésions internes. C’est sur cette supposition que je leur balançai de multiples lames de vent comme dernier cadeau. Si celles qui se dirigeaient vers Ethan étaient bien moins nombreuses et puissantes, ce n’était pas le cas pour le lieutenant d’élite qui recevait pas mal d’attaques visant à le pousser dès le début dans ses derniers retranchements. J’étais pressé de voir toute l’étendue de ses capacités. Et curieux de savoir comment il allait gérer la suite. En attendant, je me tins toujours au même endroit.

Sans bouger.
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Dommage, il a décidé de ne pas bloquer l'attaque directement mais de la dévier. Évitant ainsi la majorité de l'impact et dévoilant aussi la grande faiblesse de ce coup à savoir, une perte totale d'équilibre. Il est complexe à déterminer si son haki lui à permis d'appréhender l'essence de mon coup, si son instinct ou talent lui a intimé de dévier ou encore s'il l'a simplement fait, naturellement.
La première hypothèse, serait un un problème pour ce combat et une « botte secrète » excellente pour la suite. La seconde démontrerait de son talent d'épéiste, ce qui me conviendrait mieux. La dernière, ne m'apporte rien. Il ne me reste donc plus qu'à agir comme je l'avais demandé à Ethan, juste à l’instinct. Ne pas réfléchir au coups, ne pas leur donner un but. Juste laisser les années d'entraînements inscrites dans mes muscles et de ma technique polies par les ans faire le travail. Juste devenir une lame se contentant d'éloigner ce qui me nuit et en viser l’origine. Il ne me restera plus qu'à compter sur le talent du Salem pour ne pas qu'il se laisse trucider. C’est peut être con, d'y aller encore plus à fond contre un allié que contre un ennemi, mais je ne suis motivé que par une simple chose, lui montré à quel point j'ai progressé.

Ethan se débrouille pas trop mal, il se déplace assez vite et frappe le Salem qui dévie sa frappe on ne peut plus naturellement. D'un grand geste, il se débarrasse de sa lame pour avoir les deux mains libres ; mouvement qu'il m'arrive aussi d'utiliser et nous attrape par le col. Avant de nous fracasser crane contre crane comme dans un animé. J'ai la tête dure et l'habitude de manger des pains, mais je dois avouer que j'ai vu en doubles pendant quelques secondes. Avec un peu de chance, mon gars est déjà hors combat. Salem 1 et Salem 2 ont un sourire peu engageant avant de nous faire tournoyer et de nous balancer dans les airs. Encore, mes voyages en mers répétés et mon utilisation prolongée du geppou et soru m'ont habituées aux nombreux maux de « ça bouge, je vais vomir ».Si l'on oublie la seconde durant la quelle je suis sonné et celle qu'il me faut pour déterminer où est en haut et où est en bas. Je suis en assez bonne forme.

Mais il ne s’arrête pas la le bougre, il se décide de nous envoyer des lames d'air en prime. Je l'ai touché avec les miennes, juste retour des choses. Ma main gauche vient se poser sur le dos de la lame et prenant une bonne respiration, je bloque la première lame directement. Il rigole pas. Je jette un coup d’œil rapide à Ethan qui se trouve dans la même situation. Salem est assez bon épéiste pour lui avoir concocté un défis qu'il peut résoudre. Je ne vais pas interférer. J'ai aussi le sentiment qu'il ne soit pas du genre à apprécier les coup de main. Je regrette de n'avoir que pris mon katana, dans ce genre de situations, des couteaux de lancer m'auraient bien servis mais soit.

Quoi qu'il en soit, sa lame d'air est bien puissante, trop en fait. J'y oppose tout mon poids, chose peu facile à faire en l'air. Il serait plus exact de dire que j’utilise la force de mes bras, en fait. M'appuyant sur son attaque, j'adopte une posture plus commode. EN tension totale du corps pieds plus haut que la tête. Alors, je lâche la pression de mon bras gauche et laisse glisser la lame d'air. Fluidement, je dévie la seconde lame, il est inutile de prendre ce genre d'attaque en direct. Enfin, utilisant geppou je me dirige vers Salem toujours déviant ses lames une par une. Je dois avouer qu'elles sont légèrement supérieures à celles de Reyson. D'un autre, coté, j'agite mon poignet gauche pour lui envoyer des pathétiques lames d'air, juste pour le faire chier. Je suis à présent à portée de lame. Je lui envolerai bien ma bote dans les gencives, mais il l'éviterais. En plus je suis en sandale, je risque de lui planter un ongle dans la pommette. Et ça se fait pas de planter un ongle dans un adversaires. Je me contente donc d'une dernière poussé de contorsionner mon corps pour éviter la dernière lame d'air pour frapper avec mon sabre. Avec un peu de chance je rejoindrai bientôt le plancher des scorpions, je commence à fatiguer et c'est plus pratique pour un bon match d'escrime.
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    Mon coup ne lui a absolument rien fait alors que j’y ai pourtant mit presque toute ma force. Je ne sais trop quel sentiment ressentir à cet instant, j’hésite entre la colère et la frustration d’être aussi impuissant face à ce type. Yamamoto et moi, tous deux en déséquilibre, nous sommes rapidement par le col et nos têtes s’entrechoquent à la seule volonté du vice-amiral, qui nous attrape en un rien de temps. Je suis légèrement étourdi, mais ça va, merci Daniel et nos jeux totalement débiles. Et oui, je sais pas si c’est un jeu commun chez les jeunes, mais nous avions l’habitude de nous foutre des coups de tête à longueur de journée. J’ai la tête dure et ça ne m’aidera absolument pas. Un enchainement de vrille plus tard, nous sommes éjectés dans les airs, nausées en perspective et tout le truc qui suit. Des lames d’air nous parviennent rapidement de part et d’autre, parce qu’en plus de nous mettre dans cet état, il ne nous laisse pas le moindre répit. Injuste est cet homme.

    Je crois compter deux lames d’air, peut-être quatre, mais c’est parce que je vois trouble. Encore en  plein vol, j’effectue un coup en fermant les yeux, pensant que les lames sont proches de moi, mais étonnement le coup lancé n’est pas « normal ». En effet, je crois avoir ressenti autre chose s’émaner de ma lame, puis le son du choc n’a pas été instantané, signifiant donc que j’ai paré le coup sans contact de ma lame ? Quelle idée de fermer les yeux aussi… Mais sans ça, j’aurais complètement gerbé. La réception se fait délicatement après quelques vrilles que j’aurais due évite, puisqu’après coup, je finis par vomir tout mon repas du midi et peut-être même plus encore. On dirait presque un lendemain de cuite, sauf que cette fois, je me sens bien mieux - ce qui n’est pas toujours le cas après un vomi de lendemain de cuite.

    Le cap’ est déjà repartit à toute vitesse en direction de Salem. Impossible de le suivre ne serait-ce que du regard. Je suis cependant content qu'il ne m’ai pas soutenu dans les airs, cela m’aurait fortement déplu de sa part. J’ai déjà le sentiment d’être une brêle alors inutile d’en rajouter davantage. J’éluciderai l’histoire de ma lame après le combat, car pour l’heure, je dois trouver un moyen de rendre inutile sa capacité d’anticiper nos mouvements. Vue l’aisance avec laquelle il a pu nous maîtriser, j’en déduis qu’il a forcément anticipé nos actions. Je ne m’y connais pas trop en haki mais il se pourrait que ça en soit une forme. Tout à l’heure, il a pu lire dans les pensées de Yama, serait-ce lié ? Si oui, cela signifierait donc qu’il peut suivre tout le cheminement de notre pensée jusqu’au mouvement ? Compliqué. À moins d’être bourré ou plus rapide que lui, je ne vois pas trop de solution pour le vaincre.

    Je m’habitue de mieux en mieux au sol, je retrouve des sensations et je me déplace un peu plus rapidement. À quelques mètres de Salem, j’hésite un peu pour la suite, chose que je ne devrais pas faire lors d’un combat, mais je manque cruellement de solution. Et puis tant pis, je trouverais bien une solution sur le tas. J’accélère la course et me retrouve face à l’adversaire, que je ne prend la peine de regarder par peur de me faire un torticolis du fait de sa grande taille, puis j’arme un coup en direction de ses bijoux de famille. Au dernier moment, lorsque la pointe frôle celles-ci, j’effectue une vrille en me déplaçant vers ma gauche, et une fois au niveau de la jambe droite de Salem, j’entaille légèrement sa jambe avant de battre en retrait. Il semblait donner beaucoup d’intérêts à ses bourses avant le combat, j’en ai déduis que même en anticipant, il bougera instinctivement pour se protéger, me donnant ainsi l’opportunité de l’attaquer ailleurs. Je me déplace plutôt rapidement, autant profiter de cette qualité malgré ceux de mes supérieurs.
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- « Houla… »

Pauvre garçon. Je l’avais peut-être un peu trop secoué. Parce que pour vomir après un simple vol plané, fallait quand même être bien ébranlé. J’eus un air un p’tit peu désolé, mais je dus vite reporter mon attention sur son capitaine qui fonçait une nouvelle fois vers moi, pas vraiment incommodé par mes attaques. Ce gosse était devenu… FORT ! Si bien que je me demandai pourquoi il n’était encore que lieutenant. Sans doute à cause de son âge, de ses bêtises et de son inexpérience sur le terrain. Il n’empêche qu’il méritait largement le rang de commandant et qu’il devait certainement frôler le niveau de certains colonels d’élite actuels. S’il était dans la régulière, nul doute qu’il aurait été déjà contre-amiral, quelque chose comme ça. Son rôle actuel n’était pas très différent et sa maitrise de certaines techniques du rokushiki plaidaient pour lui. Encore cinq ou dix ans et il dépasserait certainement mon niveau. Effrayant ! Mais si excitant ! Je comprenais mieux le ressenti du vieux à chaque fois que je grimpais les échelons.

Mais l’heure n’était malheureusement pas à la nostalgie ou aux pensées flatteuses. Yama me le rappela avec un coup tellement puissant que je parai avec un peu de mal, tout en m’enfonçant plus dans le sable. C’est à ce moment précis que Vomito et je ne sais pour quelle raison joua à un jeu dangereux. Très dangereux. Au point qu’il réussit effectivement à entailler ma jambe. A son niveau, on pourrait aisément parler d’exploit. D’ailleurs, n’importe qui aurait croire que j’allais m’énerver et répliquer avec colère, mais non. Comme d’habitude, j’eus simplement un sourire. Il n’avait pas touché mes bijoux de famille et j’avais largement autorisé les coups de pute. Tout à son honneur. Par contre, le jeu fut assez dangereux dans le sens où il aurait pu se louper et frôler voire même planter dans lame dans mes parties intimes. Je l’aurai sans doute évité in-extremis avec le haki, mais il aurait subi mes foudres à la suite et aurait perdu la moitié de ses dents. Carrément. Parce qu’on ne joue pas avec ces choses-là. C’est sacré !

D’ailleurs, je n’eus même pas à bouger vers lui pour essayer de répliquer que deux gros serpents du désert surgirent de sous terre et s’enroulèrent immédiatement autour des jambes de Vomito. Des trucs de 5m chacun à peine de vue avec sans doute des poids de 150 Kg. Les bestioles menaçaient déjà de broyer ses membres et de le mordre. Vu qu’il était déjà bien occupé avec eux et que le tout s’était joué en l’espace de quelques petites secondes encore une fois, je me retournai vers mon pseudo-élève que je repoussai avec force à l’aide de mon épée, avant de faire un bond périlleux vers lui. Je n’avais pas le geppou, mais je ne l’enviais pas vraiment, mes capacités et mon niveau étant plus que suffisant pour compenser le manque. Une fois à ses côtés, je multipliais tout d’un coup les coups d’estocs et de tranchants avec une vitesse et une force inouïe, ne lui laissant même pas une seule seconde pour penser à répliquer ne serait-ce qu’une seule fois. Je l’obligeais à jouer la défense pour ne pas essuyer la moindre blessure.

Blessure qui pourrait s’avérer fatale vu le sérieux avec lequel je l’assaillais de puissantes attaques.

- « Bah alors ? C’est tout ce que t’as ? Montre-moi plus, gamin ! »

J’espérais réellement qu’il avait d’autres atouts en réserve. Sans quoi il allait grave morfler.
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Ethan était vraiment loin d’être mauvais. Prétexter une attaque sournoise pour ensuite égrainer la jambe du Salem, je n'ai pas souvenir d'avoir fait aussi bien à l'époque. Même si je dois avouer que pendant une demi-seconde, j’eus une sueur froide. Si jamais il lui avait touché les valseuses, on aurait retrouvé des morceaux d’ischions planté sur au moins trois ponégliphes.
Néanmoins, je ne me serai jamais attendu à ce que le gamin se fasse choper par des serpents. Je parie que mon mentor de jadis savait qu'ils étaient la. Il avait toujours eu un faible pour les combats entre des animaux et ses élèves. Je décide de garder un œil sur mon subordonné et de n'intervenir qu'en dernier recours. Je suis aussi curieux de voir l'étendue de ses compétences.

Je suis de toute manière pas en position de faire grand chose. Le Salem m'a rejoint dans les air et il déchaîne une telle série de coups que je ne sais que parer. N'exerçant plus aucune emprise sur l'air, nous retombons. Cela me permet de prendre un appui plus sûr, toujours avec le one step by hound. Par contre, chose assez rare pour être notée, je suis contre un adversaire qui me dépasser largement en taille et en talent. Mes quelques moments d’inattentions ou de mauvais choix m'avaient été récompensés d'estafilades cuisantes. Au prix d'une entaille supplémentaire, je jette un coup d’œil derrière moi. Je ne m'étais pas trompé. Toujours sur la défensive, je lui laisse gagner du terrain reculant peu à peu pour au final arriver sur une pente et ainsi gagné l'avantage du sol le plus haut. Bon contre un adversaire si démesuré, cela revient juste à combler la différence de taille...

Il ne me laisse aucun répit et aucune chance de contre-attaque dans ses assauts. Je pourrais tenter de l'avoir à l'usure, mais malgré ma bonne endurance, je me fatigue sans doute aussi vite que lui à devoir tout dévier et bloquer. C'est à ce genre de moment que l'on voit la différence de techniques et d'endurance entre deux escrimeurs. Je n'ai jamais été dans le moindre dojo. Mon apprentissage de l'escrime n'a jamais été qu’autodidacte. Répéter inlassablement des coups pour parvenir à le maîtriser à la perfection et affronter une série d'adversaires tous les plus redoutables les un que les autres. Je ne peux me vanter d'avoir tel ou tel style à l'épée, je suis ce que l'on pourrait appeler un escrimeur de campagne. J'avais bien créé quelques « styles » d'épées, mais il ne s'agissait que de mouvements marchant bien tant que l'adversaire n'était qu'un bout de bois. Résultat je possédais, ce que l'on pourrait appeler comme mon style propre. Mais un style peu raffiné qui demandera encore des années d'expériences avant arriver à quelque chose. J'ai juste une idée en tête pour me dépêtrer de cette situation. Le genre d'idée juste permise par mon style, un condensé de tripes en bouteilles macérées dans un geste tout à fait imprévisible. Alors j’attends l'instant propice...

*chesire*

De base ce jeu de jambe ne sert qu'à éviter les projectiles, mais dans le cas présent... on fait autre chose. Me basant sur le soru, je fais un pas sur le coté au dernier moment avant de reprendre ma place initiale. Laissant ainsi une image rémanente et l'impression que le tir m'a simplement traversé sans me blesser. Mais dans le cas présent, mes cotes rencontrent le plat d'une lame venant de donner un coup d'estoc. Je lâche ma lame, mon coude vient se plaquer contre mon flanc bloquant ainsi le katana de Salem lame vers le bas. Ma main droite vient alors s'enrouler atour de son poignet principal tandis que mon poing gauche s'en va faire connaissance avec sa mâchoire. Et dire que je suis assez con pour me froisser une cotes et m’entailler la peau juste pour un entraînement et foutre une gauche au gars en face de moi...

-Je t'ai montré suffisamment de chandelles ?
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