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Nouveau départ || Ft Yamamoto & Ethan

Rappel du premier message :


- « Nous l’avons appris hier même… »

Ma mine était ferme. Dégout. Frustration. Déception. Culpabilité. Tout y passa en l’espace d’une seconde. Le petit avait fini par y passer. Maalem était mort au combat. Mes poings se refermèrent et ma mâchoire se serra. Comment ?! Pourquoi ?! Maudit destin ! Alors que je venais de sauver la famille royale d’un vaste complot… Chienne de vie ! Je n’imaginais même pas l’état dans lequel la reine et les autres membres devaient être. Dans cette affaire, j’avais une très grosse part de responsabilité. Après tout, j’étais celui qui avait été à l’origine de sa mutation dans ce trou paumé que je pensais inintéressant pour les pirates. Un lieu sûr où il ne craindrait pas grand-chose… Mais à croire que je m’étais lourdement trompé. Cette perte avait un gout amer. Elle venait balayer les deux bonnes choses qui m’arrivaient en ce moment.

- « Qui l’a tué ? »

« Un certain Mahach… Voilà la prime… »


Le messager qui venait de m’annoncer la triste nouvelle me tendit ladite prime de l’auteur du crime et mon visage se froissa aussitôt. Un capitaine pirate comme un autre. 83 millions sur la gueule… Sale gueule d’ailleurs. Encore un paumé de la vie qui ne trouvait rien de mieux que de foutre le bordel partout où il passait. Bien. J’allais pas le louper celui-là. J’allais le buter ! J’en faisais intérieurement le serment. Maintenant que j’avais été promu vice-amiral, rien… Rien ne m’empêchait de le traquer ! Il me suffisait juste de former une flotte digne de ce nom et le tour était joué. Ce sale punk allait tâter de ma lame. Allait y passer même ! Tout n’était qu’une question de temps. Ma mère qui était assise à mes côtés me caressa tendrement une épaule alors que je fulminais presque. Au bord de la crise de nerfs, carrément.

- « Vous pouvez disposer. Transmettez mes sincères condoléances à sa majesté ainsi qu’à toute la famille royale. Et grand merci à vous… »

Le messager s’inclina bien profondément et s’en alla avec sa délégation, me laissant seul avec ma mère qui à présent s’était levée pour me prendre dans ses bras alors que j’étais toujours visé sur mon siège. Marie était aussi peinée que moi. Sa chair souffrait et elle le savait. Devant nous, le chantier de l’orphelinat qui grouillait de monde et d’où parvenait un boucan terrible semblait ne plus avoir d’importance du tout. J’avais la tête ailleurs. Si elle ne m’avait pas ainsi enlacé, je pense bien que j’aurai fait une connerie. Mais sa douceur estompait peu à peu la colère naissance qui avait rapidement pris le pas sur un déni d’à peine une minute. Mon corps finit par se détendre et j’eus un gros soupir. La vie continuait. Et elle me donnerait surement l’occasion de faire honneur à son âme. Ce Mahach allait payer tôt ou tard…

- « Pas maintenant. »

- « Je sais maman, je sais… »


Je fermai les yeux, non pas pour ravaler des larmes, mais pour définitivement me calmer, penser à autre chose. Mais c’était mission impossible. On ne balayait pas une aussi mauvaise nouvelle comme ça, d’un revers de la main. Mon corps se remit à trembler, mais ma mère veillant au grain m’immobilisa par ses épaules. Je pouvais bien évidemment me dégager de son emprise, mais quel fils digne de ce nom oserait vraiment ? C’est fort de ce constat que je lâchai l’affaire, avant de caler ma nuque contre son ventre, un énième soupir aux lèvres. Cette sorte de capitulation lui arracha un petit rire avant qu’elle ne m’ébouriffe affectueusement. C’est d’ailleurs sur cette scène que le chef du chantier de l’orphelinat s’approcha de nous. Sans un mot, il pointa l’horizon. Au loin, nous pouvions apercevoir des hommes qui s’approchaient…

Et l’une des présences que je pouvais sentir grâce à mon mantra ne m’était pas inconnue…
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« Huh ? »

Le sol se met à trembler sous mes pieds. Je lève la tête et m’aperçois que les deux autres continuent de se battre comme si de rien était, mais peut-être que le sol tremble seulement sous mes pieds ? Même pas le temps de bouger l’orteil que deux énormes serpents s’enroulent autour de mes jambes. L’étreinte est assez lourde. Je ne sais pas quelles tonnes de forces peuvent supporter mes jambes, puis je ne suis peut-être certain de vouloir le savoir, surtout que ça commence à piquer un peu. Déjà pas très imposant, j’ai l‘impression d’être un jouet miniature à côté de ces monstres. Leurs gueules sont grandes ouvertes et leurs yeux posés sur moi, c’est pas bon signe, hein ?

Comme je pouvais m’y attendre, ils finissent finalement par vouloir m’avaler et probablement me déchiqueter avant ça. Très peu de temps pour moi avant d’être mangé cru. Je dégaine d’un bras mon flingue, puis de l’autre ma lame. Je tire sans attendre sur l’un des serpents au niveau de l’oeil et repousse légèrement l’autre d’un revers de lame, puis je profite de ce laps de temps pour trancher d’un seul coup la tête du serpent touché à l’oeil. L’exécution est très brève, très rapide, l’étreinte exercée sur ma jambe gauche se libère et je me concentre maintenant sur le dernier. Des échanges de coup s’enchainent, sa tête rencontre ma lame encore et encore, sans relâcher ma jambe pour autant. Le pas beau charge une nouvelle fois avec sa gueule, je tiens fermement mon épée en serrant davantage la prise, puis je le repousse une nouvelle fois en tapant de toutes mes forces. Sa tête bascule vers l’arrière, c’est le moment que j’utilise pour trancher le bout de sa queue avec laquelle il exerçait une désagréable pression sur ma jambe.

Après d’étranges hurlements qui me font pouffer de rire, le serpent retourner se terrer dans les fins fonds de ce sable d’Alabasta. Est-ce terminé ? Je m’accorde le droit d’en douter, surtout si avant ça j’ai buté son conjoint(e), ça risque de ne pas trop passer. Par manque d’action, je finis par me rapprocher de Yamamoto et Salem, mais c’est là que le volai surgit finalement dans mon dos, la gueule ouverte pour m’avaler d’un seul coup. Il peut tellement l’ouvrir que je passe aisément dedans. Je me retrouve dans la gueule du serpent qui retourne tranquillement dans le sable.

Pendant ce temps, Daniel qui observait toute la scène.

« Les gars… Les gars… E… Ethan… Serpent… Bouche… Sable… Digestion… », dit-il attristé par ce qu’il vient de voir. Yamamoto et Salem ne prennent pas le temps de l’écouter, trop occupé à se foutre sur la gueule. C’est ainsi que Daniel se met en action et creuse comme un chien cherchant son os, sans interruption et à plusieurs endroits. Quelle endurance !

Le serpent ressort violemment de sa tanière, à quelques centimètres de Daniel, qui semble prêt à lui bondir dessus mais la bête finie par s’écrouler lamentablement au sol. Une lame, ma lame, perce la peau du serpent et ma petite tête finie elle aussi par sortir. J’ai déchiqueté tous les organes ou autres choses que j’ai pu trouver sur mon chemin durant sa digestion. Ma tenue est à présent d’un rouge pourpre dû au sang du serpent. Le sang en lui-même ne m’a jamais été écoeuré mais je suis dégoûté d’avoir abimé mon uniforme. Et déjà que je n’étais pas très rapide, me voici alourdi par le sang et certainement d’autres substances… Quant aux deux autres que je rejoins, ils semblent correctement se foutre sur la gueule, ça me plaît tellement que j’esquisse un sourire machiavélique. Pendant mon approche, je charge tranquillement mon arme, puis une fois fait, je démarre comme une flèche en direction de Salem.

Toutes armes peut être utilisée ? Ok ! Une fois à une dizaine de mètres de ce dernier, mon arme pointée sur lui, je continue ma course quelques mètres avant de tirer au niveau de son épaule. Au même moment, je continue ma course en vrillant à l’instar du toupie, provoquant une projection de sang émanant de ma tenue, qui gênera très certainement mon adversaire, puis j’entaille une nouvelle fois sa jambe - dans la même zone en continuant de vriller pour donner plus de vitesse et puissance au coup.
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- « Halala… Ces petits excités… »

J’avais tout essuyé ou presque, bien entendu. Mis à part le projectile qui visait mon épaule et que j’avais évité en me penchant rapidement sur un côté, tout en restant sur place parce Yama m’avait bien immobilisé, j’avais tout encaissé. Comme d’habitude, les actions s’étaient déroulées très vite et intérieurement, j’eus une pensée flatteuse pour ces deux petits qui arrivaient malgré tout à me tenir tête. Cependant, même si l’un avait eu le mérite de m’entailler une nouvelle fois la jambe et l’autre de me foutre un poing qui faillit limite péter l’une de mes dents, ça ne suffisait pas me mettre hors d’état de nuire. J’avais même été stoïque, et n’avait pas émis le moindre râle de douleur. Soudain, ma chevelure se mit à pousser follement et les mèches, telles des lianes, partirent s’enrouler autour des membres de celui qui vrillait comme une vulgaire toupie. En deux temps trois mouvements, il fut immobilisé sans que je ne tourne une seule fois mon visage vers lui. Visage où était toujours encastré le poing de son supérieur d’ailleurs. J’eus un sourire avant d’attraper ledit poing à l’aide de ma main libre. Pis sans crier garde, je logeai mon genou gauche en plein dans le bide de ce lui qui me fit face. Ce coup presque rageur me permit enfin de libérer ma main armée.

- « J’veux plus gamin ! Bien plus ! »

J’étais d’accord pour dire que Yama avait progressé, mais mon intuition me disait qu’il en avait encore en de la réserve. Ma curiosité en devenait presque malsaine, mais même si j’en étais conscient, je n’avais plus d’autres choix que de le pousser à bout. Avec ce que j’avais appris sur Maalem, je voulais être sûr qu’il n’arriverait pas la même chose à ce gamin que j’appréciais malgré tout. Alors, sans ménagements, je le balançai une nouvelle fois très loin et ce sans même prendre le moindre élan. Avec son poids plume, c’était presque facile. Mais cette fois-ci, plutôt que de l’envoyer dans les airs, je l’avais fait rouler au sol comme une boule de bowling. Une trainée de poussière se forma rapidement le long de son passage forcé sur le sable. Se manger du sable et des cailloux, c’était jamais fendard. Ma chevelure qui avait complètement bloqué le petit Ethan, finit par le libérer en reprenant leur forme et volume normale. Ils étaient imbibés de sang cependant, mais c’était pas grave. Sans me retourner vers lui, je fis signe au gosse de ne plus bouger et que le test était à sa toute fin. Il ne manquait plus que le clou de spectacle, ce qui n’allait pas du tout tarder, puisque je levai mon arme en l’air pendant une poignée de secondes, avant de l’abattre dans le vide devant moi.

- « Crève pas comme un chien… »

Ce simple geste de coupe que j’avais effectué et qui paraissait à première vue anodin, engendra cependant une gigantesque lame d’air dévastatrice capable d’étriller n’importe quel galion sur son chemin. C’était à peu de chose près l’une de mes meilleures attaques, alliant force de tranchant et rapidité déconcertante. J’y avais mis toute ma force ainsi que l’intention meurtrière qui allait avec pour qu’il prenne l’affaire très sérieusement. La puissance de l’onde tranchante était telle que sur son passage, le sol se fissurait et s’effondrait carrément. Pour ne pas tomber bêtement dans un gouffre, j’avais récupéré Ethan, avant de faire un bon périlleux dans les airs, en arrière, les yeux toujours fixés sur la scène néanmoins, histoire surtout de ne pas en louper une miette. Le timing était très bon, si bien que même avec un soru ou un geppou, Yama n’aurait pas le loisir d’esquiver. Soit il encaissait de plein fouet au risque de clamser comme un pauvre chien de rien du tout, soit il parait l’attaque par n’importe quel moyen. Situation de vie ou de mort donc. Je finis par atterrir sur une dune de sable, tout en lâchant le jeune lieutenant au sol sans me préoccuper de si oui ou non il se cassait la gueule. Je finis même par ranger mon arme dans son fourreau, devant le dénouement qui était proche…
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Les yeux dans les yeux, sans bouger, on se fixe. Nous n'étions pas un couple d'amoureux épris l'un de l'autre. Pas plus que nous n'étions deux rivaux de toujours s'affrontant sur le pont d'une épave en perdition pour un lutte finale. Ni des amants, ni des ennemis, juste un mentor et son disciple, deux hommes partageant un respect mutuel. Deux soldat donnant jusqu'à la moindre goutte de sueur pour évaluer mais surtout estimer l'autre. Mes muscles déployant toutes leur puissance se heurtent à un mur de stoïcisme et d'abnégation. Le paradoxe même de la force inarrêtable et de l'objet inamovible,  deux bêtes mythiques refusant d'accorder la défaite. Il n'y aurait qu'une pluie torrentielle, ne laissant apparaître que deux silhouettes à la faveur d'un éclair qui aurait pu rendre la scène plus intense. La lune blafarde planant sur une mer de sable donne à la scène, un coté intemporel presque mythique. Juste trois corps se dessinant dans un univers blanc n’émettant que répercussions frénétiques.

Cet immobilisme n'est pas fait pour durer.

Ethan assène une entaille supplémentaire à Salem avant que celui-ci ne réplique en l'ensserant dans un étau capillaire. Il est terriblement complexe de mettre les termes puissance, cheveux et combat dans la même phrase. La dernière personne que j'ai affronté avec ce don n'était pas parvenu à les réunir, Salem, lui y parvenait sans l'ombre d'un doute. Ses doigts enserrent lentement mon poing dans une étreinte serrée avant de l'écarter, lentement, inexorablement. Son genou vient ensuite se loger dans mon ventre, chassant l'air de mes poumons, me forçant à lâcher ma prise. Alors d'un simple geste puissant, il me projette plusieurs mètres plus loin. Je roule sur le sables rêches, les cailloux coupant m'écorchant à maint endroits. Je termine ma course une petite dizaine de mètres plus loin. Je me relève sans la moindre grâce, juste comme un boxeur groggy refusant de céder la moindre seconde à son adversaire. Alors...

Je me retrouve face à une lame d'air dévastatrice, un déchaînement de puissance incommensurable.

Ma lame luit aux pieds de Salem, sa lame vient sur moi et je suis figé, incapable d'esquisser le moindre pas. Je n'aurait d'ailleurs jamais le temps d'échapper à l'envergure d'un tel assaut. Je n'ai que pour seules armes, mon fourreau, mes poings deux anneaux surmontés de lames, des tripes et un brin de jugeote. Je n'ai pas particulièrement peur, j'ai simplement l'adrénaline qui hurle à travers mes veines. Mes sens sont plus exacerbés et le temps semble presque à l’arrêt. Chaque grain de sable, chaque grain de poussières, chaque battements de cœur, le hurlement de l'onde de choc je perçois tout avec netteté. Lentement, dans ce temps à l’arrêt, mes doigts s'enroulent sur la gaine de bois qui cintre habituellement ma lame. Instinctivement, mes pieds assurent leur appuis sur le sol, le fourreau apparaît en diagonale devant moi, parfaitement stable, sans le moindre tremblement. L'onde de choc me domine, éclipsant même la lune. Mon corps agit tandis que mes yeux observent et que ma détermination se concentre sur cet instant précis, sur la force irraisonnée qu'il faudra dévoiler pour bloquer cette force incroyable. Faisant abstraction de cette décision irraisonnée, mais inéluctable bloquer cette force avec un simple fourreau. Le paradoxe s'inverse.

Baboum, baboum, baboum...

Mes bras ne fléchissent pas, mes jambes ne fléchissent pas, je ne suis plus qu'un colosse d'acier, un mur de stoïcisme et d'abnégation. Quelques secondes passent, le temps reprend son cours, mon corps se relâche, devant moi, un fossé béant lentement engloutit par les sables voraces du désert. Cicatrice temporelles rapidement comblée par la force du monde. Des sons et des couleurs se répercutent à la frontière de ma conscience vacillante. Je perçois des mouvements autour de moi, des sons, une pression sur mon épaule. Mais je ne vois plus qu'une chose, deux avant bras d'un noir luisant serrant fermement un fuseau de bois pareillement noircis. Peu à peu, la couleur s'estompe aux extrémités, le noir luisant laisse la place à un bois pâle et mat. La couleur ne s’effrite pas, elle disparait simplement, comme si un pinceau absorbait un trait d'encre noire sur une feuille blanche, illogique. Alors une pensée unique se forme avant d'éclater tel une bulle de savon "haki ?"... Puis plus rien. Alors de mes, lèvres s'échappent un rire qui ne cesse jamais.
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Force est de constater que je ne suis qu’un petit insecte à côté de ces véloces. J’entaille Salem à deux reprises, entailles qui m’auraient très certainement affaiblies bien que superficielles, mais dans son cas ses performances ont augmentées à cet instant. Puis si un jour on m’avait qu’un type me bloquerait comme un enfant avec ses cheveux, j’aurais certainement cassé la gueule du type qui m’aurait manqué de respect, et pourtant. Dès lors où le vice-amiral me lâche en me disant que le test est terminé pour moi, je vois rouge. Je crois que ma fierté n’a jamais rarement due autant encaisser. C’est comme dire à un enfant « arrêtons là, tu ne fais que me déranger, j’aimerais me concentrer sur le vrai test ». Ça fait mal. Mes dents se resserrent, ma main sert la fusée de ma lame, tandis que je sers le point de l’autre. Mon corps tout entier tremble.

De là à dire que j’ai envie de meurtre, n’exagérons rien, je reste quelqu’un de raisonnable, mais je dois tout de même avouer la honte et la colère me submergent. Perdu dans mes songes, la tête baissée et le corps statique, je me sens transporté dans les airs tandis qu’une sorte de secousse retentit. Salem m’a attrapé avant de faire un bond encore une fois surréaliste, puis j’aperçois une lame d’air encore plus surréaliste que tout ce que j’ai pu ce soir. Elle pourrait à elle seule exterminer une armée. C’est donc ça l’écart qu’il y a entre nous ? Un monde nous sépare et je ne sais même pas comment rattraper ce monde, ne serait-ce que l’apercevoir, courant désespérément derrière lui. Cette attaque à un destinataire : Yamamoto qui se relève tranquillement.

La puissance du grand dadet est telle que le paysage se transforme suite à l’attaque. Le sol s’affaisse, le sable tente tant bien que mal de remplir les trous, les bêtes essayent d’échapper au carnage et… Daniel ? Je pouffe de rire les mains devant la bouche pour cacher le son. Le pauvre bougre court sans relâche pour échapper aux divers éléments naturels qui se déchainent dans la zone. Enfin, inutile de s’inquiéter pour lui pour le moment, il a le don de toujours s’en sortir. Dès l’instant où je me concentre sur mon supérieur - celui qui m’a amené ici - le Salem me lâche et me voici les fesses sur une dune. La vue est belle, la lune est belle, je n’ai plus qu’à me prélasser. Je suis allongé sur le côté, tenant la posture du parfait touriste à la plage qui mate de beaux postérieurs en train de jouer au volley.

Hm ? Un impact.

Un énorme son assourdissant résonne dans une large zone. Je me demande même s’il n’atteint pas les villages du coin. S’en suit une sorte d’onde de choc qui plaque mes cheveux vers l’arrière. Ça décoiffe. Puis tout redevient calme, la nature retrouve son cours, les quelques grains de sables recouvrent les plaies causées par l’attaque. Yamamoto ? Visiblement toujours debout bien que titubant légèrement. Incroyable. L’attaque m’aurait effacée de ce monde à jamais, tandis que ce dernier est presque indemne, c’est tout aussi rageant. On ne parle que du grand machin qui ressemble à pas grand chose, mais le capitaine a aussi beaucoup de mérite, il parvient tout de même à tenir tête à membre de l’amirauté ou il essaye du moins. Je vais devoir travailler plus que quiconque apparemment, c’est pas vraiment mon genre, mais il faut se rendre à l’évidence et admettre que sans travail je ne rattraperais jamais ces types.

Qu’est-ce donc cette substance noire ?

Je voulais au départ me retourner vers Daniel pour voir s’il était toujours dans le coin, mais une drôle de substance noire vient m’interrompre dans mon élan. Serait-ce une nouvelle fois le haki ? Je n’ai eu l’occasion de l’apercevoir que deux fois jusqu’à présent. Yamamoto le maîtrisait déjà où cette situation inespérée lui a permit d’en libérer une partie pour survivre ? Un instinct de survi développé permettrait un relâchement plus simple du haki ? Tant de questions et pourtant si peu de réponses. J’espère que mes voyages avec eux pourront y répondre. Je pourrais simplement poser la question à Salem qui se trouve à côté de moi, mais je préfère découvrir tout cela avec mes propres moyens.
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- « Je comprends ta frustration mais c’est bien que tu passes par là gamin. Ça te poussera à bosser dur, j’en suis sûr. »

J’eus un rire avant d’ébouriffer la chevelure d’Ethan. J’avais bien senti sa déception, mais le pauvre ne pouvait pas espérer mieux que les entailles qu’il m’avait faites. Avec un peu d’entrainement ceci dit, il pouvait aspirer à talonner le niveau de son capitaine. Je m’amusai à le réconforter pendant quelques minutes, avant de le quitter pour aller voir l’autre zouave de plus près. J’avais bien entendu été bluffé par sa prouesse, mais c’était la manifestation de son haki qui m’avait le plus étonné. Il n’y avait même pas de doute possible. Par contre, j’ai dû l’assommer pour qu’il arrête de rigoler comme un con et qu’il lâche un peu prise. Devant une attaque aussi dévastatrice, il avait pété les boulons. J’avais poussé le bouchon très loin, mais tout ça valait la peine à mon sens. Je me mis à rigoler en le foutant comme un sac à patates sur l’une de mes épaules, avant de me tourner vers le gigantesque fossé que j’avais creusé avec force. Fossé dans lequel gisaient plusieurs cadavres de bêtes en tout genre. Y’a pas à dire. Le désert d’Alabasta s’avérait très dangereux. Même que l’autre gosse s’était fait avalé par un serpent. Dégueu hein ?

Par la suite, nous rentrâmes chez moi. Ou plutôt à la demeure de ma mère. Les gars de Yama crurent qu’il avait clamsé, en particulier sa p’tite copine, mais je dus vite les rassurer. D’ailleurs, il avait commencé à ronfler le gars. Comme si de rien était. Ce fait m’arracha un soupir amusé, avant qu’on ne s’occupe de nous et tout. Le p’tit Ethan était tout morose, mais c’était bien normal. Ceci dit, j’étais persuadé qu’il n’allait pas tarder à être un monstre de puissance. Après une douche et une bonne bouffe, j’effectuai un appel à Marie-Joie pour demander à ce qu’on m’amène une escorte qui m’emmènerait jusqu’à la terre sacrée des dragons célestes. La bonne nouvelle, c’est qu’un convoi fut aussitôt mis en place et que le bateau qui devait me chercher arriverait sur Alabasta en moins de vingt-quatre heures. La mauvaise nouvelle, c’est que j’étais tombé sur Jeremiah au bout du fil. Au-delà du fait que cette femme était vice-amiral, cette meuf était d’une chiantise absolue. J’étais persuadé qu’elle allait guetter mon arrivée pour m’étrangler de câlin et cette perspective me donnait déjà des sueurs froides, malgré le fait qu’elle était très belle et pile mon genre.

- « Demain ? La construction de l'orphelinat s'achève bientôt pourtant. »

Ma mère sortit de nulle part pour s’asseoir à mes côtés, mais c’était comme si je ne l’avais pas sentie de loin.

- « Ouais, j’viens de prendre la décision sur un coup de tête. L’arrivée de ces gamins m’a fait comprendre qu’il fallait que je reprenne le boulot. Le plus rapidement possible serait le mieux. Après, je compte aller voir papa. Je ne l’ai pas revu depuis la mort d’Aisling. 6 ans, tu te rends compte ? »

Ma mère soupira, puis essuya ses larmes naissantes en se blottissant contre moi. Nos retrouvailles n’auront pas été bien longues. Je me suis mis à rigoler en la taquinant, mais j’ai récolté par la suite des étirements de joues plutôt douloureuses et de petites tapes sur la tête. Elle comme les gosses que j’avais sauvé de la misère allaient beaucoup me manquer. Mais c’était pour leur assurer un avenir meilleur que j’allais reprendre les armes. Il le fallait. Le temps était venu et je le sentais. Je finis par poser ma tête sur les cuisses de ma mère avant que nous ne parlions de tout et de rien. Jusqu’à ce qu’elle succombe au sommeil et que je la porte moi-même au lit. Puis je quittai la demeure familiale pour aller me balader dans tout Nanohana… Que je n’allais sans doute pas revoir avant un moment. La promenade dura jusqu’au petit matin où tout le monde était debout, y compris le Yama. Ce dernier me rétorqua d’ailleurs et je cite « de gueuler moins fort » lorsque je lui avais fait mention de son haki développé dans le feu de l’action. Une grosse bosse fumante orna néanmoins sa tête après cette réponse insolente comme si de rien était. Faut dire qu’il l’avait bien cherché.

Le navire censé me récupérer se pointa vers onze heures. Faut dire qu’ils n’avaient pas du tout chômé. Une p’tite se présenta à moi. Bien roulée comme je les aime. Colonel Missa qu’elle s’appelait. Celle-là même qui était chargée de me ramener à Marie-Joie. Je ne savais pas qui l’avait choisi, mais le voyage risquait d’être fort intéressant. Je reportai tout de même le départ à l’après-midi le temps pour moi de profiter un peu des gosses qui allaient très bientôt pouvoir s’épanouir. La plupart furent tristes et pleurèrent même à chaudes larmes, en particulier le petit Salem –Un môme qui avait de l’avenir- qui ne voulait pas me lâcher. Situation pénible qui me pinça le cœur. Ma mère et la petite Anna étaient même larmoyantes devant ce spectacle à la fois affligeant et émouvant. Mais l’heure de départ arriva malheureusement et je dus me séparer de ce beau monde. Lorsque je montai sur le galion appartenant au colonel, j’eus un soupir. C’était la toute première fois que j’embarquai sur un navire depuis ma mésaventure avec le Léviathan. Presque deux ans, vu que l’an 1627 approchait à grand pas. L’aube d’une nouvelle ère. L’avenir promettait.
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