Palanquée de PNJs pour Arcadia

Hermione est un mystère. A la fois intelligente et délurée, elle peut se révéler imprévisible aussi bien que fine stratège dans des moments où on s'y attendrait le moins. Clairement débrouillarde, la jeune femme a grandi sans mère ni ascendance féminine. Très proche du bonhomme rustre que l'on peut trouver au coin des rues, une bouteille à la main, elle est donc plutôt caractérisée par sa voix de pilier de bar étonnamment rauque. Alors que c'est un joli brin de femme de presque dix-huit ans.

Malgré son apparence rustre et sa petite réputation de cheffe de gang, à l'origine de quelques vols et rackets au sein de la Capitale, l'objectif primaire d'Hermione est d'intégrer la Vox Dystopia. Fidélisée aux idées révolutionnaires par son père qui a disparu il y a de cela plusieurs années, elle n'a jamais su se donner les moyens de rejoindre l'organisme pour le moins secret. Raison pour laquelle elle a ainsi embauché des hommes de main avec de belles promesses pour parvenir à ses fins. Echouant finalement à trouver des gaillards avec assez de panache pour l'aider à faire autre chose que des petits larcins, elle s'est rendue à l'évidence qu'elle ne pourrait jamais être plus qu'une voleuse.

Mais quelque part l'espoir demeure, attendant l'heure où elle trouvera le bon élément lui permettant de frapper fort et communiquer sa notoriété auprès de ceux qu'elle admire secrètement.

Malgré le fait que Jim fasse partie du mouvement révolutionnaire des Arcades, on peut assez facilement remarquer que l'homme n'est pas originaire du pays en lui-même. De fait, Jimmy a eu une enfance normale, a été correctement éduqué et possède donc une culture assez vaste et une façon de voir les choses lui permettant de prendre de bonnes décisions sans trop se précipiter. Affable et bon vivant, l'homme ne possède pas beaucoup de tares sinon celle d'être trop gentil. Ainsi qu'un appétit insatiable pour les fragrantes jeunes femmes, pouvant parfois lui faire passer l'appellation de "pervers" par ses petits camarades. Mais aucune animosité, tous s'entendent bien avec lui et il le rend bien. Car s'il est là, ce n'est pas juste pour faire figuration.

Ayant très tôt approché la cause révolutionnaire sur son île natale, Jim a un jour entendu parler des difficultés de la Vox Dystopia à faire régner la véritable justice sur une île souffrant de mille maux tous plus horribles les uns que les autres. Ainsi, dès qu'il a posé le pied sur Arcadia, le bonhomme a développé une sorte de "Complexe du Sauveur" qui aujourd'hui encore l'anime et le fait se débattre comme un beau diable. Auprès des Bourgeois, mais aussi de ses propres compagnons qu'il a souvent tendance à pousser au cul assez crûment. Il estime d'ailleurs actuellement que la révolution n'accomplit pas son devoir en restant croupir dans la Cavité.

La mort de Blake approchant lentement mais sûrement, Jim se prépare à être le prochain responsable du mouvement. Personne ne le blâme évidemment pour ça, puisqu'il semble être la personne la plus à même de faire bouger les choses. Et qu'en un sens, tous le respectent autant que le chef actuel.

Pour une fois dans l'histoire de la Vox, un homme est prêt à faire changer les choses et en bien cette fois-ci. Et cet homme c'est le Jimmy.

Pourtant, malgré sa hargne et sa hâte à l'idée de pouvoir enfin mener les révolutionnaires au combat, Jim n'est pas totalement dans son assiette à l'idée de laisser son ami mourir. Ainsi il a concocté une boisson à base d'antidouleurs naturels et de tonifiants pour aider Blake à battre sa maladie, versant secrètement des gouttes dans son café tous les jours sans exception. Si jamais quelqu'un le voyait, on pourrait aisément le taxer d'empoisonner le leader pour prendre sa place, bien que ça ne soit pas le cas. Jim est top gentil pour faire ce genre de choses. Seuls les comportements des Bourgeois et des pirates le révoltent au point de le rendre violent.

L'état de la Vox étant particulièrement dégradé, Jim possède dans sa manche une carte secrète qu'il hésite pourtant à jouer. Et pour cause, cela nécessiterait de faire un pacte avec le démon. Avec le gouverneur d'Alsbrough lui-même, qui bien content de la misère de la Capitale, aimerait y puiser directement ses esclaves sans passer par l'intermédiaire gênant et onéreux des Bourgeois veillant à ce que leur réserve reste intègre. Qui serait donc prêt à fournir hommes et armes au cas où la révolution voudrait se soulever, sans toutefois participer directement au conflit. Au cas où la révolution n'en ressortirait pas vainqueur, évidemment.

Jeune espoir de la révolution, Blake s'est battu quasiment toute sa vie pour avoir ce qu'il voulait. Il s'est battu pour naître, puis pour survivre, puis pour la survie de ses proches et enfin pour défendre ses idéaux. Il n'y a pas un seul jour où Blake ne se souvient pas s'être battu pour ou contre quelque chose. Vainqueur de chacune de ses batailles, il y en a pourtant une grande qu'il n'a pas su remporter : celle de sa mort ; un cancer qui le ronge de l'intérieur depuis plusieurs mois désormais.

Car lors de l'infiltration des Limiers, Blake aurait dû être présent et coordonner les agissements de ses compagnons, il n'a pourtant pas pu. Faible, maladif, il a été diagnostiqué que ses reins le lâchaient. Puis son foie. Puis ses poumons et enfin son cœur. Et il se dit désormais que s'il n'avait pas été aussi mal en point, peut-être les hommes qui se sont vaillamment battus pour bouleverser les Bourgeois auraient ainsi survécu. Ou au moins quelques uns d'entre eux.

Alors en plus d'être faible physiquement, Blake est également accablé par ses propres reproches qui le ramènent à un statu quo permanent. Et une nouvelle directive pour les révolutionnaires tant qu'il demeure encore en vie : celle de ne plus rien faire pour ne plus mourir.

On a pitié du jeune homme, au moins autant qu'on l'admire et qu'on le respecte. Ainsi personne ne tentera quoi que ce soit avant qu'il ait donné son dernier souffle. Mais tout un chacun demeure sur le pied de guerre pour quand le moment arrivera, quand Jimmy prendra la relève et que la révolte se fera fracassante.

Néanmoins, étant donné que le groupuscule est dans un état au moins aussi lamentable que celui de son leader, beaucoup sont en droit de se demander comment. Car la Vox Dystopia, en termes d'effectifs et de matériel, est loin de crever le plafond.

Malbouf aurait dû être cuisinier, car savoir rendre les rats ragoutants c'est déjà un bel exploit. Mais le destin s'est joué de lui et en entrant à la révolution, Malbouf est devenu éclaireur. Alors il éclaire, il se glisse partout et nulle part, même dans le Seizième s'il le faut. Il sait garder une apparence passe-partout, balançant entre les haillons de la Capitale ou le veston chic des Seiziens. Ce qui lui donne une drôle d'allure, si bien qu'on peut réellement se demander comment il fait. Son secret est pourtant simple : deux couches de vêtements qu'il superpose et intervertit.

Jeune comme la plupart des Arcadiens, Malbouf possède une voix de baryton exceptionnelle qui le ferait facilement passer pour un vieil homme de plus de cinquante ans. Il aime se balader avec un fusil à canon scié et une drôle de boule bleue émettant de la lumière. Pratique pour évoluer dans les ténèbres de l'île, d'autant plus que la drôle de lampe possède une fonction marche/arrêt bien pratique dont le fonctionnement échappe à tous. A tous sauf à Malbouf, l'inventeur de l'objet, bien décidé à emporter son secret dans sa tombe.

Originaire d'une curieuse petite île du Nouveau Monde où les gens ont une drôle de tendance à avoir un teint de peau étrangement vert, Serj s'est très tôt lancé dans la piraterie à la recherche d'adversaires pouvant rivaliser avec le tranchant de sa hache et la force de ses bras.

Naturellement doté d'une force phénoménale, le bonhomme passe chaque bon jour que Dieu fait à se comparer aux autres. Ainsi il lui est déjà arrivé plusieurs fois de se confronter à des hommes de son propre équipage juste parce qu'aucun vaisseau ennemi n'avait eu la malchance de croiser sa route. L'issue étant systématiquement tragique, inutile de le préciser.

Puis, un jour Serj a fait la rencontre d'Ethan McKlayn. Il s'est fait battre pour la première fois dans toute sa vie et a juré de lui prêter sa force, faisant des Occitans les gardiens d'Alsbrough. Du moins, jusqu'au jour où Serj arriverait à avoir le dessus sur son supérieur.

Fils d'artificier, Natt a toujours été fasciné par les explosions. Sauf qu'à la différence de son père, le jeune Natt les préfère plus proches des gens que des étoiles. Son premier attentat, il l'a fait à dix ans ; puis à douze ans sur un navire de la Marine.

Ultra-satisfait de son statut de pirate, Natt a comme but ultime dans la vie de tout faire exploser et semble plutôt bien y parvenir jusque là. Constamment équipé d'explosifs, même au lit, l'homme a ainsi gagné le qualificatif de "bombe humaine". Ainsi que de "malade mental". La folie va jusqu'au point où le bonhomme a adopté un canon comme animal de compagnie et l'a baptisé "Jean-Pierre".

Il n'y a donc rien qu'il ne puisse faire péter. Mais vraiment rien de rien.

A côté de l'île où l'on peut trouver des gens avec le teint exceptionnellement vert se trouve une autre île où l'on peut trouver des gens avec le teint exceptionnellement gris. Et depuis des siècles les deux peuples se font la guerre pour savoir quel teint est le teint "normal".

Ondas est originaire de cette seconde île et a connu une enfance tragique à cause de cette guerre stupide qui a ravagé sa famille. Pas vraiment aidé intellectuellement, probablement à cause d'un traumatisme encore à vif, le bonhomme a au moins la chance de ne pas ressentir d'émotions. A l'opposé d'un émotif, Ondas ne ressent en vérité rien là où quelqu'un devrait aimer ou haïr. Non, il comprend à la limite quand quelqu'un cherche à lui faire du mal, à être blessant ou bien à être gentil avec lui. Mais tout ça l'indiffère.

Ce qui évidemment ne soigne pas ses airs corniauds d'imbécile pas vraiment heureux. Mais le gusse n'a parfois pas l'air d'être en vie, ce qui peut être inquiétant. Pas pour sa maîtresse, la Maire, qui se passerait volontiers des états d'âme du bougre et le trouve déjà assez encombrant comme cela.

Fort heureusement, le bonhomme fait un assez bon chef militaire.... dans le cadre où les Limiers ne sont pas vraiment des flèches de façon générale.

Armée fondée par les bourgeois quelques temps avant qu'ils ne prennent le pouvoir, les Limiers correspondent parfaitement à ce que l'on attend d'une meute de chiens de chasse. Dangereux dès que leur nombre dépasse une dizaine, il s'agit toutefois d'une large bande de soldats désordonnés, mal formés mais équipés pour abattre n'importe quoi à plus de cinq-cent mètres, s'ils savaient viser.

Fort heureusement, parmi les Limiers se trouvent des officiers capables de coordonner les troupes et de faire en sorte que le paquet ne se disperse pas ou bien que les hommes attaquent de concert, ce qui a généralement pour effet de rendre la milice un brin efficace et de contenter les bourgeois. En général.

Outre le fait que les miliciens ne soient pas des flèches, il s'agit aussi généralement de simples citoyens d'Arcadia s'étant engagés uniquement dans l'espoir d'obtenir des médicaments pouvant retarder leur décès ou celui de l'un de leurs proches. La durée de vie d'un habitant s'arrêtant brusquement à partir de trente ans sur l'île. Très peu ont donc envie de donner la mort sur le champ de bataille... ou de la recevoir.