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- La soirée des premières fois. Ce soir, le Malvoulant va apprendre à reculer.

Ces mots éructés par le capitaine Rouge ne tombèrent pas dans les oreilles d'un sourd.
Flist...
Nazca...
Et maintenant Ymiron...
Mais pendant combien de temps encore vont-ils continuer à entacher son blason ? Une coulée de rage à l'état le plus primaire se déversa dans ses veines, éliminant toute pensée cohérente remplacée par l'unique envie de massacrer. Ses envies meurtrières poussées à leur paroxysme éclatèrent sous forme d'une onde qui souffla les vitres du manoir et se propagèrent dans les rangs ennemis. De la fenêtre du salon qui avait autrefois appartenu à Gekko Moria, le Malvoulant vit des silhouettes informes chuter, les consciences les plus faibles balayées par l'essence de la peur. Mais il n'avait d'yeux que pour l'homme au premier rang.

Flip... flap... flip...

Il pleuvinait. Des gouttes aussi noires que les abysses insondables de l'âme du Malvoulant, aussi épaisses que les torrents de sang qu'il fit couler, jadis. Qu'il continuera de faire couler en faisant un exemple ce soir. Mais même lui détestait cette immonde pâte anthracite qui tombait de temps à autre du ciel quand une fureur innommable le tenaillait. La dernière fois c'était à cause de Nazca... Les rangs ennemis s'éclaircissaient, les regards de ceux qui avaient résisté à sa petite vague de terreur tournés vers cette inquiétante mélasse qui gouttait. Mais il y avait pire qu'une petite et curieuse pluie. Avec lui, même les morts n'étaient pas morts...

La terre trembla. Le cadavre sans tête du géant se releva. Doucement. Un pied après l'autre. Titubant. Son poing mastoc s'abattit. Le Château vibra dans ses fondations. Avant l'onde de choc, des lézardes apparurent, se propagèrent rapidement vers l'ennemi, désagrégeant leur point d'ancrage. Le reste fut noyé par un rideau de poussière. Il perçut un envol de dragon, poursuivi par le géant sans chef. Les coups de feu reprirent, avec des candidats autrement plus sérieux que la chair à canon qui avait été disposée aux avant-postes. Des trophées arrachés aux possessions de Toreshky. Le fier peuple des Yeti de Winter Island.

- Capitaine, Maria semble bien vouloir s'amuser avec Ymiron. 'fin, ce qu'il en reste. La seconde ligne  passe à l'assaut.
- Souligne pas l'évidence. Tu restes là, une autre vague approche. Et je sens Mona Lisa.
- Vous préférez pas vous en occuper ? Le Rouge, je peux me le faire.
- Ymiron aussi m'avait dit la même chose. Flist également. Fais ce que tu veux de Lisa et prouve-moi que tu mérites de remplacer Crochet. Quant au Rouge, c'est mon affaire. Avec lui, je vais redéfinir la souffrance.

Ploc... ploc... ploc...

Le clapotement sa jambe de bois semblait filtrer à travers la cacophonie de la bataille. Canonnades, hurlements et toujours cette pluie noire qui continuaient de tomber. Anecdotique dans ce chaos. Négligence. Sous leurs pieds, le sol -du moins la partie restée intacte après la salve du sans-tête- se couvrit de petites bosses. Juste d'infimes renflements au début. Comme ceux qui, dans les champs, annonçaient une germination future. Puis les pousses grandirent, se muèrent en de monstrueuses formes de vie végétales dotées de canines et d'autres excroissances mortelles. Elles émergèrent de la terre, s'emparèrent des ennemis qu'elles distinguaient aisément. Elles étaient toutes habitées par le Mal, marionnettes de sa volonté. Sur le parvis, les ronces enveloppèrent le Malvoulant. Comme Maria, il choisit l'armure. Avant de déterminer qui était réellement digne qu'il pose un doigt sur lui.

Armored Teach



Spoiler:


TORESHKYYY !! P’TIT ZIZIIII !!

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Je remercie Reyson qui me donne des forces avec je ne sais quelles enzymes/substances. Une seconde plus tard, je suis d'aplomb, prêt à combattre à nouveau. Il a mangé le fruit des hormones, ça semble pratique dans une telle situation. Une fois tous remis en état, on avance vers le château. Une pluie noire ... Non mais c'est quoi ce bordel ? On est là pour se battre ou pour se branler les uns les autres ? Moi j'suis payé au nombre d'adversaires, alors forcément, j'ai envie d'en affronter autant que possible. On est tous regroupés devant le château, à quelques centaines de mètres quand même. Tout semble bien se passer pour nous. Jusqu'à ce qu'un géant sans tête se redresse. C'est une blague ? Il y a une loi immuable en ce monde, les morts restent morts. Teach aurait quelqu'un dans ses rangs capables d'utiliser les morts ?! Impensable. Et pourtant, mes yeux ne me trompent pas. Mon empathie non plus. Il y a bel et bien un corps décapité qui bouge devant nous comme s'il était entier. Avec un peu de mal quand même, mais il bouge. Il abat son poing, la terre tremble, on ne voit plus rien. Quand la poussière retombe, des dizaines, voire des centaines, de plantes sont face à nous. Elles bougent tout naturellement avec leurs bras, leur jambes, leurs racines ... Quoi de plus normal, après un mort décapité qui revient à la vie ?

Je peux enfin dire que j'ai tout vu. Plus rien au monde ne peut me surprendre. Comme je suis au devant avec les autres capitaines, les plantes nous attaquent en priorité. Manque de jugement de leur part. Les visiblement les soldats ne sont pas capables de les arrêter, je suis le plus vulnérable à ces trucs. Il suffit d'une racine qui me touche et la plante peut prendre possession de moi. Et on dirait qu'elles le savent. Elles sont plusieurs à se lancer vers moi. Excroissance après excroissance, je les tranche avec des lames d'airs ou directement avec mon sabre. Je suis prudent, mais ça ne suffit pas. Une plante parvient à me toucher pendant que j'en tue une. Elle enfonce ses racines en moi. Elle semble aimer ça la salope. Manque de pot, même si tu prolifères en moi, je peux t'écraser comme une merde. Je compresse ma terre aussi fort que possible. D'un seul coup, elle se met à couiner, comprenant que ça fait mal. Ses deux gros yeux me regardent, puis elle lance sa tête pleine de bave pour me bouffer la tête. Je l'accueille avec une vague d'air qui sépare sa tête en deux parties distinctes. Une fois toutes ses racines écrasées, je les dégage de mon corps.

Le temps que j'ai été occupé à m'en débarrasser, d'autres racines ont avancé dans nos rangs, causant des dégâts. Aoi serait bien pratique si elle était là, puisque les flammes repoussent et tuent les plantes. Ne pouvant pas utiliser mon logia, je fonce dans le tas avec mon sabre et tranche tout ce que je croise qui n'est pas amical. La pluie me fait très chier aussi, puisqu'elle annule mon intangibilité. Avant d'atteindre Teach, on doit se débarrasser de ça. Chacun son tour, et le sien viendra bien assez tôt. Le corps sans tête court vers nous, causant presque des séismes à chaque pas à cause de sa masse. Soru et hasshoken. Je lui fonce dessus avec une bonne droite maison. Ce qu'il reste de son armure tombe en miette.

" Je peux prendre celui-là, mais pas les plantes. "

Sans attendre de réponse, j'attaque. Le corps du géant dispose des mêmes faiblesses que ceux des humains. Si l'on coupe les tendons à certains endroits, le corps ne peut plus bouger. Hélas, je ne suis pas assez doué en anatomie pour savoir où trancher. Je me contente donc de m'acharner sur ses chevilles. Sauf qu'il les renforce à l'armement. C'est mauvais pour moi ça.



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Il n'était pas nécessaire de regarder les cieux pour se rendre compte que la pluie était loin d'être naturelle. C'était même tout le contraire. Et pas une âme parmi les marins n'aurait osé répliquer un tonitruant « ta gueule c'est magique » tant chacun était concentré sur sa propre survie. Lorsque tous les arbres menacent de vous égorger d'un mouvement ; quand toutes les racines tentent de vous trancher les jarrets : quand le moindre monticule de terre veut vous bouffer les orteils, la viscosité de la pluie n'a guère qu'une piètre importance.

D'autres seraient morts de peur depuis des lustres. Mais pas les marins de l'élite de Mona Lisa. Déjà parce que leur métier consistait à balayer les plus effrayants d'entre les pirates de la surface de la terre et de ramasser les miettes pour les faire brûler avec ce que le Diable n'a pas voulu. Et puis, les marins d'élite ont généralement l'habitude de travailler avec la peur au ventre ; celle qui vous dévore les entrailles pour le petit déjeuner et qu'eux ont réussi à apprivoiser et à appeler « Teddy » dans l'intimité.

Mais surtout, s'ils avançaient sans craindre la mort, sans craindre les arbres meurtriers ni les Yétis dont on voyait les ombres se dessiner entre les tours, s'ils progressaient sans ralentir c'est que Mona Lisa était parmi eux.

Et que c'était elle qui gardait toutes leurs peurs et appréhensions.

Portée en bandoulière et ceinte à la taille, une lanterne à huile brûlait d'une intense lumière. Comme si un soleil miniature y était enfermé ou alors la fée clochette, mais très très en colère. Et plus étonnant, elle ne dispensait aucune lumière. Pourtant, sa présence, ainsi que celle de la Valkyrie suffisait à réchauffer les cœurs des marins. La confiance qu'elle faisait naître en eux, elle, n'avait rien à voir avec les pouvoirs de son fruit. Et ainsi en allait de leur détermination : leur mort ne servait que la justice et leur sacrifice, s'il devait advenir, devenait une nécessité aux côtés de la Valkyrie.
C'était donc une petite armée d'hommes et de femmes, vêtus de blanc et de bleu, arborant la mouette, qui marchait sur le château déjà bien assailli de Teach. Une armée à la mâchoire crispée et au sourire sardonique. Ils venaient pour vaincre, ils venaient pour détruire. Ils venaient pour tuer Teach. Oh ils n'avaient aucun doute ; la défaite n'était pas permise.

L'ennui c'est que, des doutes, les pirates n'en avaient aucun non plus.

Dans les cieux, Un dragon volait dans les courants, par dessus le château de Teach et ses tours qui se dressaient fièrement et disparaissaient dans les nuages bas du Triangle de Florian. Du moins se dressaient-elles pour l'instant. Mona Lisa espérait qu'il n'en reste que des ruines vacillantes d'ici la fin de la journée.

Rachel se disait qu'il serait dommage de les détruire.

-Vous ne voudriez pas, à tout hasard, en faire votre résidence secondaire, plutôt ?
Il doit y avoir deux jours de soleil par an Rachel.
-Oh je disais ça comme ça. … Et puis moi ça me suffirait amplement...
Concentre toi, je vais déployer Agoraphobie.
-Oui Colonel...

Rachel et Lin avaient rejoint Mona Lisa et son escouade juste avant qu'ils n'arrivent au château. Ils avaient été retenus par quelques pirates planqués dans les fourrés et les sous-sols de l'île (plus comme des souterrains en fait). Les débusquer avait été une tâche ardue jusqu'à ce que la Valkyrie fasse sauter tout un morceau de l'île – sans se soucier de faire couler le navire titanesque qui la portait. Lin n'avait fait qu'une bouchée de Ganon et était revenue à sa forme normale ; celle avec des mains dont les doigts ne ressemblaient pas à des saucisses de morteau. La seule chose qui avaient changées étaient les traces de brûlures sur ses bras, son visage et ses vêtements qu'un marine avec un brassard rouge s'appliquait à hydrater à grands pinceaux de biafine. Même les vêtements. Autant prévoir une grande cuve de biafine et l'y plonger en la tenant par le talon, ils auraient gagné du temps.

Tandis que la tigresse chassait finalement le petit médecin à lunettes et cheveux gris clair comme s'il s'agissait d'une mouche, Rachel s'approcha d'elle et lui donna une petite tape sur l'épaule.

-Fais attention à toi une fois Agoraphobie lancée autour du château : Tu risques d'être prise de panique à l'idée de ne pas pouvoir t'enfuir. Ce sera pareil avec tous les pirates : ils auront peur de la forêt, trop grande, et de la foule, trop nombreuse. Ils se réfugieront à l'intérieur par instinct. C'est là qu'il faudra les débusquer. On dératise et on laisse Teach aux grands pontes comme Red et Mona Lisa.

Il y eut un grand vacarme. De l'autre côté du château, au Sud, où s'étaient réunis les pirates de Red, une clameur monta. Et pas celle de la victoire. Ymiron, venait d’interpréter une imitation saisissante de Walters Scott. Et dans le public, l'exclamation de peur et de désespoir fut accueillie pour lui et Maria le contrôlant comme la plus belles des ovations. Elle allait s'empresser, elle et sa nouvelle marionnette, de leur montrer sa reconnaissance en faisant un carnage dans leurs rangs. Oh et des dizaines de plantes carnivores de la taille d'un ours ont pris vie dans la cour du château. Et tout ça, c'était une jeune éclaireuse qui le rapporta toute essoufflée par sa course (ou sa peur. Allez savoir) à l'escouade de marins.

La voie est libre jusqu'à Teach. Dès qu'Agoraphobie est tissée, je laisse le plus rapide d'entre vous percer le mur d'enceinte. Puis vous vous déverserez dans les couloirs et nettoierez tout.

Une bulle enfla au creux de sa paume. Une bulle noire d'encre dont l'opacité diminuait à chaque centimètres qu'elle gagnait. Puis d'une étrange chorégraphie où les bras tendus de Mona Lisa semblaient tour à tour trop longs ou munis de trop d'articulations, elle finit par expulser la bulle d'entre ses bras. Elle engloba alors tout le château d'un filtre noir. Et les effets furent immédiats. Les marins bénéficiaient de dix minutes de peur et de confusion dans les rangs de tous les pirates.

Déchaînez-vous.
-Vas-y Lin ! Ouvre donc la voie !
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Yoru regarda ses mains qui tremblaient avec perplexité. Une peur saisissante d'échouer dans son attaque l'avait envahi avec brutalité. Il dégaina un sabre d'un geste vif, retrouvant le contact familier de la poignée. Ses mains se calmèrent. Il se pencha prudemment de derrière le pan de mur effondré ou il était caché avec d'autres pirates pour observer la bataille. Sur les hautes murailles du château, les hommes de Teach avaient ralenti leur cadence de tirs. La plupart d'entre eux s'étaient soudain éloignés du bord comme s'ils craignaient de tomber.

" Cette vague noire devait venir d'un fruit du démon, marmonna Trist accroupie à côté de lui.
- Ce brave Teddy nous fournit une ouverture, répliqua énigmatiquement le Marine. Je dois y aller maintenant. "

Même avec les tireurs qui hésitaient, le bastion de l'Empereur restait défendu par les plantes géantes qui recouvraient les murailles. Au sommet de longues tiges gigotantes, des têtes plates aux dents effilées croquaient toute personne parvenant à leur portée. Yoru se redressa, réajusta son énorme sac à dos et se prépara à y aller. Des idées noires déferlèrent aussitôt dans son esprit, des images de son corps percé de milles projectiles et de son sang jaillissant en fontaine, de plantes carnivores lui saisissant les bras et les jambes pour le démembrer avant de l'engloutir, de pirates lui tranchant la gorge... Il se força à reprendre sa respiration.

" Yoru... commença Trist dont la voix tremblante se faisait l'écho des pensées du samouraï.
- Il n'y a qu'un seul moyen de vaincre la peur Trist, trancha ce dernier. "

Il surgit de sa cachette. Slalomant régulièrement entre les groupes de pirates des deux camps qui se battaient en tremblant, il atteint les murailles couvertes de plantes. Plusieurs d'entre elles, apparemment insensibles aux sentiments humains, le prirent pour cible. Il évita la première tête verte à vouloir le gober, incita la seconde à s'écarter d'un coup de sabre dans ce qui lui servait d'yeux, continua toujours sa course, jusqu'à ce qu'il pose le pied sur ce qu'il pensait être une grosse feuille parmi la masse entremêlée des racines qui couvraient le pied des murailles et qu'une gueule carnivore invisible jusqu'alors ne l'engloutisse.

Comme pour signifier sa victoire, la plante se dressa sur sa tige qui dépassa les murs et ouvrit la gueule dans un cri ressemblant à des feuilles secs qui se froisseraient. Le bruit s'arrêta lorsque une lame sortit brusquement de la plante à l'endroit où une grosseur indiquait la présence du guerrier de Wano. La plante carnivore se secoua violemment dans les airs mais ne put rien faire contre la lame qui la découpait de l’intérieur. Finalement, sa tête tranchée bascula d'un côté pendant que la tige basculait de l'autre, s’effondrant sur les remparts.

" Je me suis toujours méfié des légumes, grogna le samouraï en s'en extirpant. "

Les pensées noires l'envahirent de nouveau. " Il pleut Yoru ! répétait la voix de Trist dans sa tête. Même si ça prend, ça va s'éteindre ! " Ce n'est qu'une petite pluie ! répliqua-t-il intérieurement pour se convaincre lui-même. Et qui ne tente rien n'a rien ! Il s'éloigna en courant sur les murailles laissées à l'abandon par des pirates de Teach mystérieusement terrorisés, s'engagea dans des escaliers menant aux galeries du château en songeant qu'il avait surement plus d'une côté fêlée comme il l'avait d'abord pensé.

A l'extérieur des murailles, Trist visa, tira droit dans le sac laissé par le samouraï dans l'amas vert de racines. Les plantes, ça brûle ! se répéta obstinément le guerrier de Wano tandis que les petits barils de poudre ramenés par les hommes de Red explosèrent. Et je n'ai pas peur du feu ! se dit-il avec férocité pour lutter contre de nouvelles pensées terrifiantes d'incendie et de brasier qui lui serraient le cœur. Si le samouraï n'avait aucune idée de si le feu allait se propager et bien incendier les plantes et se répandre dans le château comme il l'espérait, l'explosion eu le mérite de repousser les têtes des végétaux carnivores. Commandés par Trist, des pirates de Red en profitèrent pour commencer l'ascension des murailles en se servant des tiges.

Yoru surgit dans un couloir où s'entassaient des pirates encore tremblant de peur qui le menacèrent par réflexe de leurs fusils.

" Dépêchez vous ! rugit le samouraï comme si sa présence était parfaitement normale, Teach veut plus de poudre sur les murs ! Tout le monde à la réserve !"

Il avait l'air si pressé et sûr de lui que les pirates s'animèrent et s'élancèrent dans les couloirs. Et puis, pour le moment, ils n'avaient aucune envie de retourner sur le champs de bataille qui les terrifiait. Le guerrier de Wano leur emboîta le pas en tachant d'ignorer la douleur qui lui vrillait le côté.
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La rougeur du ciel causé par mes dernières météorites laisse place à une pluie anthracite étrange. L'ambiance autour du château devient plus sombre que jamais. La peur se lit dans les rangs des Libres Pirates. Mêlé à l'efficacité des hommes du Malvoulant, des plantes carnivores immondes font leur apparition. Des tentacules venimeux, des mâchoires énormes, des épines aussi affûtées que des lames de rasoirs et des jets d'acide mortels déciment la plupart de mes compagnons. Je reste encore immobile face à ce spectacle morbide tant je ne sais pas quoi faire. Utiliser les capacités de mon Fruit du Démon risque d'aggraver encore plus les choses. La situation tourne vraiment à l'avantage de Teach et semble même nous dépasser totalement. Et pourtant, tout semble indiquer que je suis la plus propice à balayer toutes ces horreurs de la nature par une pluie magmatique...

Je vois Clotho se battre au loin avec difficulté. C'est le seul homme notable dans nos rangs que j'arrive à distinguer malgré le chaos impitoyable. Pour les autres, je les ai perdu de vue depuis que le carnage se fait de plus en plus grand. Red... Qu'attend t-il pour aspirer l'ennemi dans ses Ténèbres?! Et Reyson, merci pour le regain de vitalité, mais que fais-tu? Et puis pour Izya, puis-je compter sur elle? Le géant sans tête se relève comment s'il n'avait jamais été mort. Je suis indéniablement la seule encore capable de faire quelque-chose de concret. Je sens une lourde charge sur mes épaules.

Finalement, je décide de prendre part au combat ultime à mon tour. À l'heure actuelle, il est trop tard pour faire machine arrière. Ça sera nous ou Teach. Je propulse alors des poings magmatiques sur les plantes.

— Eruption!!

Mes projectiles éclatent les créatures-végétales çà et là au fur et à mesure que je répète ma technique. Du feu se propage. Les plantes hurlent de rage et de douleur. À croire que ces choses ressentent des émotions... Je cherche de vue la personne responsable de l'existence de ces abominations, mais en vain. Je suis trop submergée par mes adversaires aux excroissances dégueulasses. Alors que j'abats violemment un poing sur l'une des plantes, un monstre de la nature aux formes improbables me saisie la jambe avec l'aide d'une tentacule munie d'une mâchoire. Les canines se plantent dans mon mollet pour me mettre à terre. Tombée à la renverse, je réalise avec effroi que la chose s'avance vers moi avec le reste de son corps, prête à me dévorer. Je n'arrive pas à croire que cette plante peut utiliser le Haki de l'Armement... Alors que la gueule béante plonge entièrement vers moi, je parviens à dégainer mon sabre pour l'enfoncer dans son palais. Ma lame traverse de part en part sa tête.

Je réalise que le champ de bataille est étrange. Les gens se retranchent comme s'il avait peur des grands espaces, ou plutôt, de la foule. En tant que leader, j'arrive à rester debout face à l'adversité, happée par le désir de vaincre. Puis, en tant qu'ex-comédienne surtout, j'ai toujours su affronter la peur du public. Alors, si un pouvoir quelconque affecte les autres pirates ou Marines, je parviens à résister à l'envi de me réfugier loin du monde... Il n'est plus question de reculer!

Je sens mon cœur battre plus rapidement qu'à la normal. Il faut le dire, je ressens de la peur comme jamais. Même mon duel face à Ao Novas n'était rien. L'incertitude obscurcit mon esprit. J'ai les doigts qui tremblent. Je retire mon arme tant bien que mal de ma victime. Je n'ai pas le choix, je dois mettre fin à ce carnage de manière radicale. Je dois faire jaillir les Enfers et les exterminer! Ou mieux, trouver la personne qui est à l'œuvre de ces plantes maléfiques et la tuer. Seulement, je dois d'abord survire aux assauts répétés des tentacules et des mâchoires. Je me redresse du mieux que je peux et je sécrète du magma sous le sol meuble dans le but de créer un lac souterrain au niveau de l'ennemi verdoyant.

Alors que je prépare le terrain secrètement, je vois Clotho s'attaquer à ce qu'il reste d'Ymiron. Je lui réponds.

D'accord, Clotho! Arrange-toi pour ce qui a été fait de poussière retourne à la poussière!! Moi, je me charge des plantes comme je peux.

J'espère qu'il m'a entendu. Sans attendre, je dresse à mon niveau un mur de magma afin de ralentir un peu les excroissances mortelles. Suite à ça, je distingue une silhouette de ronces pas comme les autres sur le parvis. Peut-être que c'est lui qui créé des plantes carnivores à profusion...

[HRP: Loth, c'est une Sasukette qui m'a attaqué. Et Aoi ne sait pas que c'est Teach dans l'armure de ronces.]


Dernière édition par Nakajima D. Aoi le Dim 11 Déc 2016 - 14:21, édité 1 fois
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Lin n'était pas celle que les marins auraient qualifié de plus rapide, mais elle possédait la brutalité et la vivacité nécessaire pour enfoncer le mur de pierres du château avec la plus grande efficacité. Elle prit la tête des marins en quelques instants et se retrouva devant les parois gigantesques d'une des tours. Élancée par sa course, elle passa brutalement en mode hybride. Lorsque son poing s'écrasa sur les pierres lisses et froides, le craquement qui résonna dans les ramures des arbres de la forêt glaça le sang de tous les bleus qui la suivaient. On aurait dit qu'elle venait de se fracturer tous les os de la main et du bras en même temps. Seul son sourire en coin contredisait cette impression. Et la lézarde qui courut du point d'impact jusqu'aux créneaux, loin au dessus de leurs têtes. Puis cette seconde.

Lorsque le mur s'effondra comme un jeu de cartes, c'est deux cent marins qui s'engouffrèrent dans le repaire du Malvoulant. Ils perdirent grandement en vitesse en enjambant la palissade détruite ; non à cause des débris qui jonchaient le sol jusque loin sur les dalles et les tapis mais plutôt à cause de la peur qui les saisit soudainement. Ils avaient beau être prévenus qu'Agoraphobie était puissante, ils paraissaient soudain beaucoup moins pressés. Rachel s'arrêta un instant auprès de Lin qui se massait le point et articulait son poignet.

-Tout va bien ?
-Ouais, ça ira.
Avancez les filles, et attention devant. Protégez les plus faibles.

Elles acquiescèrent en silence puis coururent sur les pas des autres.

La chape de plomb qui leur tomba sur les épaules fut plus éprouvante qu'elles ne l'auraient cru. Le pouvoir de Mona Lisa était effrayant, au sens propre. Les commandantes avaient l'impression que chaque angle abritait un danger mortel. Il leur semblait que les couloirs étaient trop sombres et les portes trop peu nombreuses. L'angoisse les avait saisies à la gorge et leur seule envie, en plus de trembler de peur et de se retourner toutes les cinq secondes pour vérifier qu'elles n'étaient pas suivies, était de s'enfuir à toutes jambes hors de ce château ou de trouver un petit placard à balai et de s'y rouler en boule et d'y pleurer toutes les larmes de leurs corps. Pour beaucoup, cette sensation devait être bien plus que déroutante : elle était suffocante. Nombre de pirates se terraient, dos collé dans un angle de mur, à osciller d'avant en arrière les yeux embués de larmes. Certains marins avaient les yeux exorbités et sursautaient au bruit de leurs propres pas et tiraient sur leurs ombres que les torches des couloirs portaient sur les murs de pierres sombres et inégales, les transformant en monstres fantomatiques. Mais pour Rachel, cette peur était délectable. Elle n'y était pas immunisée, loin de là, mais elle éprouvait les mêmes sensations que lorsqu'elle était assise autour d'un feu de camp, gamine, avec les enfants de son âge de la caserne de marins, sur East Blue, et qu'il s'y racontaient des histoires d'horreur. Elle avait toujours été la dernière debout et celle qui dévorait les paroles des autres. Pas gothique, mais presque quand même.

Et puis Lin était une Sea Wolf. La peur, elle connaissait, et savait la maîtriser depuis belle lurette. Même si elle était considérée comme imprudente, face à Drake, il fallait bien qu'elle vive avec cette peur. La difficulté pour elle était de contenir cette envie soudaine de trouver une couette douce, d'aller s'y rouler en boule et ronronner de tout son saoul pour se rassurer.

Les commandantes croisèrent la première petite troupe de pirates. Dos à dos, ils cherchaient à se réfugier à l'intérieur du château et trouver un abri dans ses murs. Leur rencontre avec Lin et Rachel les laissa exsangue sur le sol froid, maintenant tâché de sang. La seconde à les rencontrer ne fit pas plus long feu. Un escalier entier s'écroula sur eux, les ensevelissant sous une tonne de marbre et de fer forgé. À trois reprises, elles virent, hors de combat (morts ou évanouis) des soldats marins encastrés dans des murs ou des meubles en bois. Un tapis avait pris feu et laissait des traces noires au sol et au plafond et elles aperçurent un groupe de pirates arborant les couleurs des Red's Pirates qu'elles laissèrent en paix, non sans une pointe au cœur à se dire qu'ils étaient les nouveaux équipiers de Red. Rachel se mura dans un silence que Lin ne vint obligeamment pas troubler. Le sabre de l'une répondait aux griffes de l'autre dans les lames d'air qu'elles faisaient pleuvoir sur leurs ennemis et ce dialogue compris d'elles seules leur suffisait amplement.

Mais après avoir fait trois fois le tour des couloirs, leur peur disparaissant au fur et à mesure que Agoraphobie se dissipait – et avec elle, celle de tous les autres – elles ralentirent le pas.

-Bordel que ça me gave ! Il est où Teach qu'on aille lui péter les dents ?
-Je ne sais pas. Il est peut-être même pas là... Je savais pas que tu avais envie de mourir.
-J'ai envie de taper sur quelqu'un qui en vaut la peine !
-Ganon ne te suffisait pas ?
-Peuh !

Le message était passé.

-Les pontes s'affrontent dehors. Mais je suis vraiment pas sûre que ce soit une bonne idée. On devait juste dégager le chemin pour Mona...
-Mais c'est fait ça ! On va pas fuir la castagne toute la journée ! T'es une Sea Wolf ou pas !
-… C'est injuste ce que tu dis là …
-On dira qu'on s'est perdues. Allez viens !

°°°°°

Mona Lisa marchait dans les couloirs du château. Autour d'elle, éparpillés, des corps. Des cadavres désarticulés ou des blessés geignant. Beaucoup de pirates, mais aussi des marins. Les murs étaient tâchés, les rares fenêtres étaient brisées et bon nombre de meubles pendaient lamentablement sur ce qu'il leur restait de pieds ou de gonds. Elle traversa une cuisine ou les chaises était plantés dans les murs de pierres. Des hommes et des femmes entre les deux. Les couverts jonchaient la pièce et les bris de verre étaient si nombreux qu'on pouvait se couper rien qu'à les regarder.

Elle n'affronta pas un seul pirate. Autour d'elle, une armure noire la protégeait, mais ce n'était pas le fluide. Son haki, elle le réservait pour un autre. Il s'agissait simplement de Thanatophobie qui agissait en permanence. Et chaque âme qui la voyait, elle, la Valkyrie, dans sa tenue de mort, était pris d'une terreur absolue à l'idée de mourir et fuyait rien que sous le feu ardent de son regard. Aussi progressait-elle sans être dérangée vers Teach et sa dernière ligne de défense. Sans une once d'hésitation, elle marchait vers le destin qu'elle s'était tracé voilà de ça plusieurs années. Et son sang bouillait dans ses veines, et son regard brûlait d'impatience malgré sa posture altière et sa démarche sereine.

Car elle marchait enfin vers sa vengeance.

Glaciale à point.


*****

-Tu es vraiment sûre que tu veux sortir, Lin ? Non parce que bon, l'intérieur c'est bien. Cogner des petites frappes, faire du farm, toussa toussa...
-Tu la fermes jamais en fait ?
-Je m'inquiètes juste pour toi, Lin.
-Arrête ça de suite ou je te fracasse la mâchoire !
-Et puis... bon... Il doit y avoir Red dehors... Et je sais pas trop ce que je dois lui dire.
-Tu lui dis : bonjour traitre, tu lui cognes dans les couilles, et après tu l'embrasses.
-Ah ? Moi qui me demandais pourquoi tu ne m'avais pas encore présenté ton petit ami...
-Parce qu'on en est probablement pas à l'étape de se peigner les cheveux toutes les deux ou à se raconter nos coups d'un soirs ?
-Parce qu'en fait je suis certaines que tu leur fais peur. À tous.
-Compte tes dents maintenant, Rachel, tu vas en avoir besoin si tu continues.
-Je disais ça comme ça, hein...
-Tiens ! La grande porte vers l'extérieur !
-C'est le bon moment pour faire demi-tour, donc. Aïeuh !
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PNJs:

Aoi D Nakajima … une bonne surprise, puisqu'elle est dans notre camp. Non pas celui des pirates, mais celui des vainqueurs. Parce que oui, cette guerre n'a qu'une seule conclusion possible, la mort de Teach et la victoire de Red. Tout autre scénario n'est même pas à imaginer. Comme précédemment, la femme pirate attire l'attention non seulement par la taille de ses créations ou la chaleur qui s'en dégage, mais surtout par la couleur qui illumine la zone entière. Je suis jaloux de son logia, je ne le cache pas. Je la tuerai bien si je pouvais récupérer son fruit par la suite, mais en ayant déjà mangé un, je devrais mourir également pour en manger un autre. Une solution que je préfère ne pas tester. Pour l'instant en tout cas. Aucune vision de Red, Reyson ou Izya. Ils semblent avoir disparu.

Par chance, les hommes de Red sont encore là eux, et luttent vaillamment. Certains qui sont placés stratégiquement relaient les informations. En l'absence du trio infernal, Wilson gère les choses, avec Baker et Lobbo pour l'aider. Mais malgré des den den haut parleurs, on ne les entends pas forcément. Ou on ne les voit pas. Or le moral des hommes dépend de celui de leur leaders. Tout ce qu'ils voient, ce sont des plantes manger, massacrer, tuer des leurs, un géant mort qui revit et les attaque et une pluie noire pas normale. Ceux qui sont de l'autre côté du château voient en plus la marine débarquer, un étrange toile envelopper les airs et les terrifier. Les fiers pirates se recroquevillent à la vue de cette toile. Heureusement, elle disparaît rapidement. Red, avec qui as-tu pactisé pour vaincre le Diable ? Bon, pas le temps de m'occuper de ça, j'ai un géant à affronter.




Ymiron Hurlenfer aussi appelé “Le Chanteguerre “. Malgré la décapitation faite par Izya, ou Red, ou Reyson, j'ai pas suivit, il bouge comme s'il était en vie. C'est pas possible. Il n'a pas mangé un fruit du démon, sinon sa tête bougerait également. Une capacité spéciale ? Possible. Ou alors, le pouvoir de quelqu'un. Mais qui ? Où ? Si quelqu'un le contrôle vraiment, il devrait rester dans les parages pour voir les mouvements à faire. Oui, il doit y avoir une portée si quelqu'un le contrôle. Comme je ne peux pas combattre un type comme lui et chercher si quelqu'un joue avec, je délègue. Je sors un den den de ma poche et compose rapidement le numéro, entre deux esquives de poings géants.

« Wilson ! Ymiron se fait ptet contrôler. Envoie des hommes chercher quelqu'un aux alentours qui ne bouge pas. Un rayon de deux cent mètres. Sinon le combat contre lui ne s'arrêtera pas. »

Pas le temps d'en rajouter plus, le géant se rapproche de plus en plus de moi. La menace de me faire écraser est imminente. Je lâche mon den den et saute sur le côté, je roule et esquive de justesse son pied. Il fait trente mètres de haut, est connu pour sa force, sa violence et avoir massacré des peuples entiers. Un adversaire plus que coriace en somme. Mortel on pourrait même dire. Mais je m'en fou. Je ne suis pas faible. Il bouge son pieds pour faire de moi un ballon de foot. Je saute sur sa botte et lui grimpe dessus comme je peux. Il gesticule pour me faire tomber, et ça fonctionne. Je crée des pics sur mon bras, puis les lui balance sur son corps. Il ne contre pas et ne doit même pas les sentir. Le but n'est pas de lui faire mal. Je me sers de mes pics comme support pour monter plus rapidement. Il essaie de m'attraper avec ses bras, mais je suis trop rapide. Les géants sont connus pour leur force, pas leur vitesse. Mon tout nouveau haki me permet d'esquiver les attaques avant qu'elles ne me touchent.

Je monte de plus en plus haut. Ça devient difficile pour lui de m'arrêter. Je glisse à droite puis à gauche, tel un serpent, sur mes pics. Il les détruit au fur et à mesure, mais pas assez rapidement pour moi. J'atteins finalement son torse après une bonne minute. Mais je ne m'arrête pas. Si quelqu'un contrôle vraiment le corps Ymiron, alors je pourrais lui transpercer le cœur qu'il bougera encore. Les seuls moyens que je vois pour arrêter ça sont de briser la concentration du contrôleur ou faire en sorte qu'il n'y ai plus rien à contrôler. Et il n'y a pas trente six manières de faire ça. Wilson n'a toujours donné aucun signe. Je pars donc du principe que le géant possède une capacité qui lui permet de revivre après être mort. Il faut donc le mettre hors d'état de nuire une fois pour toute. Il parvient à m'attraper avec de la chance. Il utilise son haki pour me faire mal. Mais le haki ne fait pas tout. Ça lui permet de me toucher, pas de m'arrêter.

A la manière d'une anguille, je m'échappe de sa poigne de fer. Je grimpe sur son bras, utilise des sorus pour gagner du temps, puis je saute en l'air, bien au dessus de sa tête. Ses bras tentent de m'attraper. Il bouge de mieux en mieux. Il doit s'habituer à à sa condition de sans tête. Le brouillard de l'île me masque légèrement. Le rougeoiement d'Aoi attire l'attention et le regard. J'en profite. Je descend en piqué droit sur ma cible. Je fais confiance à la femme magma pour nous débarrasser de ces plantes, alors je dois réussir de mon côté. Ymiron va périr, définitivement cette fois. Ses bras lourdaud battent l'air pour me capturer. Il me cueille en plein vol et m'écrase comme une mouche sur le sol. Ça fait mal. Très mal. Son coup est tellement puissant qu'il me sonne. Pendant quelques secondes, je ne bouge pas. C'est assez pour qu'il prenne un avantage décisif. Il soulève son gros pied et le précipite droit sur mon futur cadavre.

« Feu ! »

Je ne vois que les ténèbres qui s'approchent de moi plus rapidement que je ne réfléchis. Puis des explosions, une odeur de poudre, du feu, du bruit. Le gros pieds noirs recule et s'écrase à côté de moi. Des petites jambes s'approchent de moi et me tirent sur le sol pour m'éloigner du pied qui nous fonce dessus. Une seconde salve d'explosions nous sauve. Un type me gifle plusieurs fois jusqu'à ce que je revienne à moi.

« Hein ? Il s'est passé quoi ?
Il a réussit à t'avoir et t'écrasant sur le sol. On a utilisé nos canons pour le repousser et te sauver les miches.
Merci.
T'es un libre pirate d'Armada, t'es venu ici de ton plein gré pour faire un taff. Alors bouge toi le cul et fais ton taff. On arrive pas à trouver le trio infernal, Wilson et Baker son occupé, Lobbo a disparu. On a plus de chefs pour l'instant. Tout le monde te connaît. S'ils te voient combattre le géant, ils vont reprendre confiance. Alors lève ton cul et mènent nous vers la victoire. Dégageons le passage pour le patron.
T'as raison. Merci pour le coup de main. Vous m'avez donné une idée. »

Je fonce devant distraire Ymiron tout en parlant aux pirates par den den. Je leur explique mon plan. Ils sont surpris mais s'exécutent quand même. Les canons n'ont fait aucun dégât à leur cible. Par contre, ils ont repoussé son membre qui attaquait. Si ça a fonctionné une fois, ça peut refonctionner. J'esquive les coups du géant grâce à des sorus. Je lui grimpe dessus de nouveaux avec la même méthode que précédemment. Il réagit plus vite et parvient presque à me toucher plusieurs fois. Je sens qu'il va réussir sous peu, alors j'enclenche le plan. D'un seul coup, je me laisse tomber en chute libre. Il descend rapidement ses bras pour me chopper. Je tombe sur le sol et m'éclate en morceaux. Il soulève son pied pour me shooter. C'est le signal. Tous les canons tirent en même temps sur un point précis, l'autre jambe, celle qui maintient le corps debout. Les détonations ont lieu presque toutes ensemble.

Une vingtaine de boulets de canons qui heurtent la jambe d'un géant n'est visiblement pas assez pour le faire tomber. Alors d'un soru, un tekkaï kenpo et un Hasoukenougi je le frappe au même endroit. Là, ça semble suffisant. Sa jambe est repoussé en arrière violemment tandis que l'autre s’apprête à shooter le vide. Résultat, son corps tombe sur le sol dans un grand écart parfait. Il ne ressent pas la douleur puisqu'il est mort. Mais on s'en fou, ce n'est pas le but. Son torse bascule en avant et s'effondre sous l'impact. Je profite de cet instant pour trancher son corps. Je n'ai pas besoin de couper son pied entièrement pour l'empêcher de se lever. Séparer son gros orteil suffira. Je tranche donc grossièrement son gros orteil droit. Pas de cri, puisqu'il n'a plus sa tête. Tenir debout va être extrêmement dur à présent pour lui. Pourquoi ? Le gros orteil est un doigt de pied extrêmement important pour la statique de l'homme en tant que point d'appui, avec le cinquième orteil et le talon notamment. Si l'on supprime un de ces trois éléments, l'appui sur le pied devient impossible.

Désormais gêné, Ymiron ne pourra plus se lever. Je fais de même avec l'autre pied. Je me propulse avec des soru pour arriver devant sa botte. Il prend appui sur ses mains pour se relever. Quand il me voit, il arrête et tente de m’aplatir. Je saute sur son pied. Il serre le poing et frappe. J'esquive, il se tape lui même. Pas très futé ce géant visiblement. Je dégaine mon sabre, le plante dans son pied, puis je tranche aussi fort qu'il m'est donné de le faire. Ça ne fait qu'une entaille de deux mètres de profondeur, autrement dit pas grand chose. Mais c'est assez pour glisser ma terre à l'intérieur de son membre et de la faire bouger. Toujours relié à elle pendant que j'esquive les coups du géant, j'envoie de plus en plus de matière. Ce qui crée une surcharge de quantité. La surcharge ne pouvant pas être évacuée, la pression augmente dans son pied jusqu'à créer des fissures. Désormais, la pression diminue. Mais cela me permet de faire beaucoup plus de dégâts. Je fais tourner ma terre dans son membre. S'il était en vie, il hurlerait de douleur et ne pourrait se concentrer. Le fait qu'il réussisse à m'attaquer de manière coordonné me fait dire qu'il se fait manipuler par quelqu'un.

Plus le choix, je dois sauter du pied pour ne pas me faire aplatir, car il a finalement trouvé la faille dans ma défense. Il est toujours en grand écart. Je lance une lame d'air au niveau de sa cheville pour trancher un peu la chair. Il envoie ses mains comme des tapettes à mouches. Maintenant, je sais ce que ressentent ces animaux quand on les chasse. C'est vraiment pas sympa. Mais alors pas du tout. J'esquive comme je peux, entre sauts, roulades, sorus, geppous … C'est de plus en plus dur. Puis je note un détail que j'aurais du remarquer bien plus tôt. Il n'utilise pas le haki de l'armement, même quand il est proche de me toucher. A-t-il atteint sa limite ? Ou alors est-ce parce que le corps et l'esprit de l'utilisateur sont morts et que la personne qui contrôle le géant ne peuvent plus utiliser les capacités de ce dernier ? Aucune importance, seul compte le fait qu'il ne puisse, apparemment, plus utiliser son haki. Je suis donc intouchable. Cool. Je peux attaquer sans prendre de risque. Juste l'information dont j'avais besoin pour être vraiment efficace.

Les plantes reviennent à la charge en attaquant les reds pirates. Ils ont beau contrer avec leur sabres, ça ne fait pas grande différence. Aoi doit s'en charger, moi j'affronte le monstre. Il finit par se relever, mais ne tient pas bien en équilibre. Les canons visent la cheville gauche que j'ai touché plus tôt. Dès l'impact, le géant tombe à quatre pattes. Soru, poings en avant renforcé au tekkaï, je frappe son poignet droit, puisqu'il est droitier. Mon Marteau Piqueur ne laisse aucune chance à son corps. Mes premiers coups réduisent en miette son armure qui tombe sur le sol. Les suivants attaquent directement la chair. Pour augmenter les dégâts, j'utilise Peacks. Mes bras se transforme alors en pics de terre. La puissance de perforation est augmentée, et chaque coup creuse la chair comme du beurre. Il a beau être un géant et être plus résistant qu'un humain ordinaire, ça ne fait presque aucune différence. Il soulève son bras droit rapidement pour éviter les attaques.

Les canons en ont profité pour recharger et visent désormais son bras gauche qui lui permet de garder son corps semi-levé. Les boulets volent vers son pli du coude. Mais il lève le bras à temps et les contre avec son corps, avant de les faire tomber sur ma personne. Je n'esquive pas, je n'utilise pas de tekkaï, je me laisse simplement faire. Comme je m'y attendais, quand sa main me touche, je ne ressens aucune douleur. Un cadavre ne peut pas utiliser le haki. Il ne peut donc plus rien contre moi. Il n'est qu'un corps contrôlé par quelqu'un à distance. Je me reforme sous sa main, ce qui la soulève légèrement. Puis je pointe mon sabre vers le haut et utilise des geppous. Résultat, je transperce sa main droite et flotte dans les airs couvert de sang. Il ne crie toujours pas, le pauvre. Sa seconde main vient s'abattre sur moi. J'esquive en laissant la gravité m'attirer à elle. Puis aidé par d'autres geppous, je fonce vers la main encore gauche intacte. J'atterris dessus, et court sur la surface, non sans planter mon sabre dans la chair. Il secoue son bras aussi fort que possible pour me dégager. Et forcément, il réussit, je ne suis pas assez bien ancré. J'ai quand même réussit à lui trancher l'avant-bras dans la longueur.

Il revient à la charge. Il lui manque de l'équilibre avec le pied droit, puisque j'ai coupé son doit de pied. Le gauche n'est en guère meilleur état avec une entaille de 2m de long sur un de large. Son poignet droit est en parti détruit. La main gauche a un gros trou en son centre. Voilà le résultat du combat jusqu'à présent. Le cadavre d'Ymiron n'est clairement pas à la hauteur de Ymiron. Il ne peut plus se lever et ses coups de poings ont perdu en force, sans son haki et avec ses handicaps. Mais ma mission n'est pas encore finit. Je dois le détruire entièrement. Je lui fonce dessus avec des geppous et sorus. Mes jambes m'indiquent que ça va bientôt être la fin, je les ai trop sollicité. Alors je pousse à fond, autant en finir rapidement. Ses coups sont adroits, mais pas assez rapides. Je les esquive sans trop de soucis. Une fois en position au niveau de son coude gauche, je lance une lame d'air aussi puissante et aussi tranchante qu'il m'est donné de le faire. Son bras se fait sectionné malgré sa résistance hors du commun. Sans haki, même le corps de l'homme le plus puissant au monde ne peut résister aux attaques.

Malheureusement pour moi, ma lame ne finit pas le travail et son avant-bras reste attaché à son corps. Je peste intérieurement. Mais il ne va pas tarder à tomber quoi qu'il en soit, donc bon, c'est pas un échec. Son bras droit vient me cueillir une fois de plus dans les airs et m'aplatit sur le sol. Aucun dégât bien sûr. Il retire sa main rapidement, se souvenant de ce que je peux faire. Et il a eu raison, car à une seconde près, je tranchais sa main. Les canons retentissent et frappent le buste du géant. Il utilise son bras gauche pour tenter de contrer. Mais l'ampleur du geste et sa brutalité finit le travail de ma lame. Tandis qu'il gesticule pour arrêter les boulets de canon, son avant-bras se détache et tombe sur le sol, faisant sauter les environs de quelques centimètres. Voilà un danger de moins. Il reste le bras droit maintenant avec son poignet abîmé. Il ne peut plus utiliser sa main, seulement son bras. Devant ce dénouement, les hommes de Red reprennent courage et crient en chœur. Ils voient le géant tomber pour la seconde fois.

Ne pouvant plus compter sur mes jambes, je n'ai d'autres choix que de passer au corps à corps et de l'attendre. Je me place en position. Les bras restent souples au possible en liaison avec une pression constante vers l'adversaire, ce qui permet de dévier et contrôler facilement les coups afin de protéger son centre, et de placer ses propres frappes à la moindre ouverture de garde de l'adversaire. Puis je l'attends. Et l'attaque vient sans tarder. Son poing gigantesque me fonce dessus comme une locomotive. Quatre grands pas sur le côté et j'esquive. Une frappe bien précise sur son poignet et je dévie son attaque qui se perd dans le vide. Un coup de sabre tandis qu'il rappelle son bras et je finit par trancher le poignet, faisant tomber la main droite sur le sol. Voilà le géant à court de moyens pour attaquer. Je fais glisser ma terre sous les membres et les disperse dans plusieurs endroits, loin du tronc qui bouge encore.

Grâce à ceux qui l'ont décapité et celui qui contrôle son corps, j'ai supposé que le contrôleur ne pouvait avoir qu'une partie en son pouvoir. Ayant séparé le corps en plusieurs morceaux, il ne pourra donc qu'avoir l'avant-bras droit, l'avant-bras gauche, le pied droit ou le pied gauche, ou bien encore le tronc ou la tête. Mais pas tout à la fois. S'il le pouvait, il l'aurait déjà fait avec la tête. Le tronc bouge encore, mais il n'est plus une menace. Cependant, je le tranche quand même en plusieurs morceaux, sous l'acclamation des pirates. Un général de l'armée de Teach vient de mourir, c'est une grand victoire pour nous. Malheureusement, je suis épuisé, fatigué, à bout de force. J'ai besoin de temps pour récupérer, ou de Reyson, encore une fois. Mais comme il n'est pas là actuellement, je dois me reposer. Je me laisse donc tomber sur le sol et m'étaler en une flaque de terre qui grandit, afin de cacher l'emplacement de mon véritable corps. Puis je laisse le reste aux autres.

Techniques:


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*J'ai mal...*


La commandante ressentait une grande douleur en elle, malgré les soins du médecin de terrain d'élite de la marine elle ressortait diminué de son combat contre Ganon, il était fort le bougre. Cependant l'opération était loin d'être terminée, Lin devrait faire avec et se contenter de serrer les dents ! En tant que Commandante elle devait montrer l'exemple devant les soldats et c'est sous forme hybride qu'elle ouvrit les hostilités accompagnée de sa camarade Rachel !


*Fichu fruit...*


Au début ce fut compliqué, arriver en terrain hostile c'était déjà pas simple mais avec le pouvoir de Mona Lisa par dessus c'était vraiment pas mieux ! Fort heureusement malgré le sentiment de danger constant les marins arrivèrent à progresser dans les couloirs du château. Quand elle le pouvait la rouquine jetais un œil à la cour par les quelques fenêtres sur le chemin, constatant le bordel monstrueux dans lequel les marins s'étaient engagés.
Sur le chemin les marins croisèrent le fer avec pas mal de petits groupes de pirates, sans doutes cherchaient ils un endroit où fuir le pouvoir de la Colonel... Pas de bol ils étaient tombé sur des marins d'élite galvanisés par leurs peurs et leurs envies d'en découdre !
Les combats étaient difficiles, pas tant pour Rachel et Lin que pour les soldats, certaines tombèrent sous les coups des pirates.


- Bordel.


Fallait pas chercher bien loin, les gros combats ils avaient lieux dehors, la rouquine le signifia à Rachel qui semblait pas très chaude pour se jeter dans la bataille. Alors que les deux jeunes femmes étaient en train de s'engueuler légèrement elles arrivèrent non loin d'une des grande portes menant à l'extérieur.

- Tiens ! La grande porte vers l’extérieur !


- C'est le bon moment pour faire demi-tour, donc. Aïeuh !

Lin frappa légèrement la caboche de Rachel.

- Si on veut ouvrir la voie à la Colonel alors autant foutre un maximum de bordel non ? C'est notre spécialité après tout.

Elle jaugea les quelques marins encore avec elles.


- Bon les gars ! Dehors c'est le chaos le plus total, le bordel, la souffrance, la mort, bref la grosse baston quoi ! Je vois bien à vos gueules que vous voulez en découdre, dehors buttez moi tout ce qui ressemble de prêt ou de loin à un pirate de cet enculé de Teach !

D'un coup sec Lin explosa la porte histoire de faire une entrée remarquée.

- CHARGEZ !

Alors que les marins ultra motivés se mirent à foncer dans le tas Lin regarda Rachel qui semblait toujours pas prête à faire le pas. Un sourire apparu sur le visage félin de la rouquine.

- Si tu veux pas y aller alors...


Elle saisit sa camarade sombre par le bras et bondit dans la bataille !


- Désolé si j'ai un peu tirée sur ton bras mais maintenant...


Lin pointa du doigt sa camarade.


- Montrons aux autres que la marine n'est pas là pour jouer au second plan ! Et si tu veux pas te battre dans ce cas trouve nous par où on doit se diriger pour rejoindre Mona ou un des gros sbires de Teach ! Pendant ce temps moi je vais faire un peu de ménage !

Et c'est à corps perdu que la bête se jeta dans la bataille, les marins mettaient toute leur sauvagerie dans le combat face aux sbires du malvoulant et la tigresse était tellement dedans qu'elle ne prêtais même pas attention au bordel monstrueux provoqué par ses "alliés" pirates. La jeune femme se contentait de progresser en cognant dans le tas.

*Oh bordel c'est quoi ces trucs !*


Elle fut légèrement surprise par l'attaque soudaine d'une plante sur pattes, puis elle remarqua qu'il y'en avait plusieurs sur le champ de bataille.

- Encore une saloperie de fruit du démon je suppose hein...

Venant d'une zoan c'était quand même l’hôpital qui se foutait de la charité ! Les plantes sur pattes étaient déjà bien plus forte qu'un pirate lambda, leurs mouvement étrange les rendait difficilement prévisibles ralentissant la progression des marins.


- Faites gaffes à ces putains de plantes !

Certains marins en firent vite les frais, la commandante avait beau être rapide elle ne pouvait pas s'occuper de tous les adversaire du groupe à elle seule. Elle tranchait dans le tas, envoyant parfois même des lames d'airs dans ces salades sur pattes ! Les ennemis avaient beau ne pas être très fort pour la marine rousse elle commençait quand même à fatiguer un peu sous l'intensité des attaques ennemies.

- ON LÂCHE RIEN LES GARS !


Elle rugit, galvanisant du mieux qu'elle pouvait les troupes avant de continuer à avancer.


*J'espère que Rachel chôme pas de son coté.... si je la choppe en train de s’enfuir je l'attache sur mon dos pendant tout le reste de l'opération !*
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Clotho

Tel un asticot, une masse éclopée émergea des lambeaux de chair du "deux fois" défunt Chanteguerre. Lentement, elle se compacta et prit une forme plus humaine. Un rire sardonique accompagna la mutation. Les pirates de Red revigorés par la victoire de Clotho goûtèrent à nouveau aux délices de la peur. Rien à voir avec Agoraphobie. A l'instar de son maitre, quand on évoquait Maria Manson, il y avait la terreur qui allait avec, puis la jambe de bois. D'un coup horizontal auréolé par son rire suraigu, elle déclencha une lame de vent qui découpa les ennemis trop apeurés pour bouger. De la racaille que tout cela, le gros poisson se terrait, comme une vermine dans sa tanière. Espérant être protégé par sa terre.  

- Je t'entends ! s'écria Maria.

Sa voix était une sorte de râpage, comme si quelqu'un s'était évertué à gratter ses cordes vocales avec un objet pointu, ne les laissant produire qu'un vague simili de son aux mots quasi inintelligibles. Mais crachés comme ils le furent, avec cette froide résolution qui précédait habituellement les massacres, ces mots impactèrent l'inconscient de tous ceux qui espéraient encore se dissimuler et sortir indemnes du carnage. Elle se propulsa vivement dans les airs, brandit son sabre à deux mains puis exécuta un mouvement compliqué des poignets. Ce ne fut pas une seule lame d'air qu'elle généra cette fois ci. Mais des centaines. Comme s'il pleuvait des aiguilles de la taille de poteaux. La terre étalée par Clotho se disloqua sous les impacts et quand elle atterrit, Maria cibla un morceau qui n'était en rien différent des autres. A ce détail qu'elle en entendait la voix.

Le sabre fusa une nouvelle fois, noirci au fluide. La terre découpée, le pirate aux presque quatre cent millions de Berry en sortit, visiblement très affaibli par son combat contre le cadavre qu'elle parasita. Il se hâta de reculer, de se mettre hors de portée de la commandante dont le rire se fit plus effroyable. Le genre du chasseur qui aimait s'amuser avec sa proie. Le perçant de sa jambe de coquillage enrobée de Haki trouva la clavicule gauche du pirate à la chevelure flashy qu'il cassa allègrement, poursuivant son chemin en s'enfonçant davantage dans sa chair. Le cri de douleur de son ennemi fit tressaillir la démone qui y répondit par des aboiements de joie. Clotho à terre, immobilisé par la jambe pointue qui s'en était allée se figer dans le sol, peinait à bouger.

- Tous les logias qui se croient invincibles ont une courte durée de vie !

Et à la lame de s’élever encore, mue par l'intention meurtrière de sa maîtresse.

Lin, (Rachel ?)

Te voilà qui fonce dans le tas comme le fauve que tu es, découpant à tout va avec ton unité. Mais l'intelligence qui anime ses plantes, l'aura qui les vivifie vient du Malvoulant lui-même. Enhardies par ta résistance, elles sont. Décidément, dans cet équipage de fous, nul n'aime les proies faciles. Et puis, ce n'est pas tous les jours qu'un grand félin devient le chassé. Alors du sol apparaissent tentacules sur tentacules. Tu es pris en grippe par un tas de monstro-plantes. Un de ces appendices te gifle au visage et t'envoie valdinguer. Tu essaies de te réceptionner comme tu peux mais un autre te caresse le dos et y laisse une ecchymose sanguinolente. L'équipage d’Élite est en train d'être saucissonné et décimé par des créatures végétales. Elles font preuve d'une coordination millimétrée, attaquant dans les angles morts quand d'autres font diversion.

Toi la tigresse, tu te démènes, te bats avec acharnement mais tu n'en vois pas le bout. Il continue de pleuvoir cette pâte noirâtre. Les tentacules ne cessent de pousser même tranchés, détruits à la dynamite ou autre. Tout Empereur qu'il soit, tu entrevois dans la douleur qu'il est raisonnablement démesuré que Teach puisse, tout seul, contrôler et aiguiller ces centaines de montres alors que les échos de son combat contre Red font trembler tout Thriller Bark. Il y a peut-être anguille sous tentacule...
Une liane plus coriace que toutes les autres te flagelle au ventre et te couple la respiration. La douleur t'informe que quelques unes de tes côtes ont été laissées dans la bagarre. Défaite, ficelée aux jambes et aux bras, ta silhouette féline est soulevée, maintenue verticalement. Tout autour de toi, les plantes vermiformes bougent, serpentent, ondulent.

Qui viendra à ta rescousse ? Pas ce dernier-là qui se faufile entre les racines en tout cas, bien content de son coup. A gorge déployée, il se gausse de ta situation.


- Gar ! Gar ! Gar !

Dans l'ombre du Seigneur de Mal se dévouent toujours de petites mains, j'ai nommé, les Jardiniers. Ils sont tels des charmeurs de serpent, surentrainés à la manipulation des formes de vie végétales créées par leur maître. A eux reviennent la charge d'aiguiller ces monstres sur un large territoire en cas de bataille généralisée. Et lui, c'est le seul Jardinier à être demeuré en vie et avoir gagné assez de galons pour s'ériger en commandant de flotte. Gardens Eve, Commandant de la Quatrième Flotte du Malvoulant.

Sengoku

Les dédales qui menaient aux réserves étaient sombres. Et emplis de danger. Depuis qu'il avait établi ses quartiers d'été sur Thriller Bark, les souterrains du château avaient été transformés en magasin de dépôts pour armes de toutes sortes et bien sûr, de trésors le plus légalement du monde dérobés à leurs propriétaires. Alors que vous déambulez dans les couloirs sombres, vous dirigeant vers les sous-sols...


- On peut vous aider ?

Les guerriers Yeti attendaient patiemment que des proies se jettent dans leurs toiles. Duncan Mac Callum, un des capitaines des Red's Pirates dirigeant le groupe de pistoleros fut la première victime. Soufflé dans une détonation qui ébranla les fondations du manoir, ses restes calcinés retombèrent rudement sur le parquet en granit. Se contorsionnant à merveille, épousant les espaces exiguës, les Yeti firent feu de plus belle sur tout le groupe. Toi, le samurai, tentas de te dissimuler à l'ombre d'un pilier porteur. Un magistral coup de crosse t'accueillit, t'envoyant contre le plafond et te désarmant par la même occasion.

Dehors, le feu allumé par les pirates de Red commençait à prendre de l'ampleur. Dans le viseur d'un Yeti esseulé sur le parvis, leur commandante Trist qui menait le groupe escaladant les murailles.
Il fit feu.  

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HRP:


TORESHKYYY !! P’TIT ZIZIIII !!

Black-Green-Red-Blue Yz81
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Il aurait été un peu prématuré de dire que Lin propulsa Rachel en enfer.

Oh pourtant tous les ingrédients y étaient réunis. Dans la cour du château, entre les jardins soudain délaissés de tous leurs cerbères à photosynthèse et les forêts de grands arbres semblables à un feu de camp version « Oz dîne à la belle étoile », au milieu des cadavres ambulants parfois amputés et morts de peur, parfois morts tout court et amputés de la peur, parfois tout à la fois, entre les cris d'agonie de pauvres hères et les rires bien plus terrifiants que ces pirates de Maria peinturlurés de noir et de sang, à marcher sur des dalles glissantes à cause de divers fluides et huiles – tantôt humaines tantôt d'entretien d'armes enrayées – et plus fissurées que les crânes qui les jonchaient. Et au moins dix autres lignes de descriptions plus glauques et sanglantes que seul Kurumu serait en mesure d'écrire.

Mais de là à dire qu'il s'agissait d'un enfer.

C'était même pas effrayant. Allez vous retrouver en tête à tête avec Nazca et vous comprendrez le sens d'infernal. Du temps où elle était sous le contrôle de Teach tout du moins. Et probable que s'il fallait rester objectif, même Drake devrait faire pâle figure face au Malvoulant : un véritable Diable, Lucifer tout craché, c'était sans conteste le vainqueur.

Mais pour en revenir à notre cour des miracles renversée, Rachel en avait connu au moins quatre autres, et toutes lui ressemblaient en tout point, sauf qu'à chaque fois elle avait eu peur d'y rester. Elle avait tout fait pour sauver ses fesses, craint d'y perdre sa vie, sa mission, voire de se faire sermonner par ses supérieurs. Et aujourd'hui, au milieu de ce carnage qui avait fini par devenir un tableau qu'elle observait chaque matin dans le miroir et avec lequel elle dormait et rêvait, la peur en était complètement absente.

Et qu'est-ce qu'un enfer sans peur ?

Bien sûr elle n'était pas motivée du tout pour se battre. Elle avait assez ennuyé Lin avec ça. Mais pour être franche, elle n'avait juste aucune envie d'être là. Assister Mona Lisa avait fini par la lasser et elle s'était résignée à rester dans son ombre sans pouvoir briller plus que ça, comme avec sa commandante, six ans auparavant, comme avec Salem bien avant et Toji il n'y a pas si longtemps. À combattre sans espoir de gloire, on combat sans rage de vaincre.
Rachel avait conscience qu'il était suicidaire de combattre sans raison de vaincre. Et aujourd'hui, les mots « pour la justice » perdaient tout leur sens. Mona Lisa ne parlait que de vengeance et d'une vendetta dans laquelle elle s'était lancée seule, sans l'appui d'un Buster Call contre un Empereur qui avait beau sortir affaibli d'un combat contre Toreshki, n'en restait pas moins l'homme le plus puissant du monde. Elle s'était jusqu'à maintenant battue pour permettre à d'autres de survivre, mais elle venait de débarquer dans un charnier pas encore rebouché où tant d'uniformes de marins maculaient le sol qu'elle se demandait s'il en restait à sauver.

Bien sûr il restait Lin. Elle avait beau connaître autant que notre brune les champs de bataille, voire peut-être même plus, elle restait bien trop faible pour tout ça (en toute amitié, hein Lin). Les plantes sorties d'on ne sait où la flagellaient et la ceignaient la tête en bas. Dans son coin, Rachel soupira et rajusta son fourreau à sa taille. Ses cheveux jouèrent à la gorgone quelques instants et elle se leva de son coin de muret derrière lequel elle s'était abritée pour observer l'environnement désastreux. Mais un mouvement droit devant la fit se rabaisser immédiatement. Un homme venait de surgir de nulle part. Il tenait un bâton lumineux et deux bourses à la taille. Ses cheveux étaient blancs et mi-longs et son visage fin ne portait pas la moindre trace d'une barbe. Mais le plus étonnant étaient les lierres, racines et lianes qui s'entortillaient autour de ses chevilles, de son crâne et de ses épaules. Rachel aurait dit qu'elles l'étranglaient, mais elles se tortillaient sans le gêner dans ses mouvements. Mieux, elles ne l'empêchèrent pas de regarder Lin avec contentement ni de rire à gorge déployée.

Un fieffé salaud. Et pas besoin d'être un sorcier pour se rendre compte qu'il était responsable de toutes ces plantes carnivores sacrément coriaces. Soit il les créait, soit il les contrôlait. Et probablement les deux, et certainement par le biais d'un fruit. À compter qu'il n'était pas un Logia, il serait la première cible.

*Même si c'est un Logia en fait. J'ai l'armement.*

Et l'effet de surprise. Même si ce type avait le Kaki de l'empathie, repérer une frappe venant de quasiment vingt mètres parmi ce fatras des combats, comprendre que la lame que Rachel dégainait était pour lui, et réussir à l'éviter malgré le Soru de Rachel, tout cela relevait du miracle. Elle expira en fermant les yeux. Quand elle les rouvrit, deux lanternes vertes luisaient dans ses orbites, et avec elles, sa combativité rallumée.

Lorsqu'elle fondit vers l'inconnu d'un bond en avant, le mur derrière elle explosa comme si une salve de canon venait de le vaporiser. Sur le passage de son sabre, même l'air fut tranché par son Haki de l'armement. Ainsi en fut-il de la jambe du bonhomme, sectionné proprement sans qu'il ait pu remarquer quoi que ce soit. Rachel termina sa courses à quelques mètres plus loin. Et tout autour, les plantes eurent une hésitation toute naturelle dont Lin se servit pour se dégager d'une torsion et une tornade de griffes. Même l'homme marqua un temps de pause et une expression de surprise se peint sur son visage aux traits tirés.

Rachel se tourna vers l'homme et se maudit elle-même. Il était très grand, presque trois mètres. Et elle, du haut de son mètres cinquante, elle n'avait réussi qu'à atteindre la jambe. Mais qu'importe, d'importantes artères courraient dans la cuisse. Il ne tiendrait pas deux minutes de plus. Elle aurait la satisfaction de voire qu'elle avait sauvé de nombreux marins de ces monstruosités vertes garnies de...

-Gar ! Gar ! Gar !

Rachel se figea, sur le qui-vive. Le jardinier n'éprouvait plus de surprise. Et la douleur qu'elle avait espérer voire déformer ses traits n'étaient en vérité que de l’hilarité. Qu'elle trouvait parfaitement illégitime si quelqu'un lui posait la question.

Puis elle la vit. Cette racine s'enrouler lentement autour de la cuisse sectionnée. Et lui faire un garrot. Flute. Et avec son grand bâton, il parvenait à rester droit comme si un morceau de son corps n'était pas sur le sol, inerte.
Puis elle les vit, ces trois lianes garnies de dents et d'épines qui surgirent du fluide vert dont son sabre était couvert. Qu'était-ce donc ? Autour, tout autour, les plantes reprirent du poil de la bête – et un peu de dessert en la personne d'un pirate ou deux. Pour ne pas souffrir des morsures et coups de fouets des excroissances vivaces qui trouvaient en la lame de son sabre un terreau improbable pour se développer, Rachel couvrit son corps du Haki qui les repoussa dans une plainte toute florale. Elle n'avait jamais entendu des plantes crier de douleur. Et espérait ne plus jamais en entendre après aujourd'hui. Par contre, il lui tardait de l'entendre encore dans les prochaines minutes. D'un mouvement fluide, ses cheveux se jetèrent sur les têtes de serpent qu'elle tenait dans sa main et les décimèrent en deux secondes. Juste le temps d'une diversion en somme. Oui, elle, la pro des diversions, venait de se faire piéger.

À ses pieds, de lourdes racines avaient percé les dalles s'étaient enroulées autour de ses chevilles et jusqu'à ses genoux. Elle poussa un espèce de glapissement involontaire comme les écorces et épines glissaient sur sa peau et remontaient le long de ses cuisses. Ses cheveux cherchèrent à les taillader, à les trancher, leur faire lâcher prises, mais des racines, même neuves, restaient des racines face à de pauvres cheveux, même renforcés au Haki. Et les tentacules continuaient de monter. Elles passaient sur ses cuisses, presque sensuellement. Elle ne pouvait pas se dégager, et en plus elle avait un très mauvais pressentiment. Les têtes palpaient, aveugles, et remontaient bien plus haut. Elles passèrent sous sa jupe en toile d'Arachnée, se glissèrent sur ses hanches, entre ses jambes...

-Oh ! Le jardinier du dimanche ! C'est un forum tout public, alors tu enlèves tes tentacules ! Espèce de malotru invertébré au QI d'un escargot lyophilisé !

Le temps suspendit son cours. Tous se figèrent dans un parfait ensemble. Les pirates qui se battaient lorgnèrent soudain la poupée avec un seul bras comme s'ils la voyaient pour la première fois. Le jardinier et les autres, même des marins aux plaies béantes, survolèrent sa silhouette frêle, sa robe noire qui leur fit penser à celle d'une soubrette. Ils devinrent rouge pivoine et un jet de sang jaillit de leurs narines. Les plus blessés tombèrent immédiatement dans les pommes.

-ESPÈCE DE PERVERS QUI S'ASSUMENT PAS ! Aboya-t-elle toutes dents dehors et les joues plus rouges que des tomates cœur-de-bœuf.

Le jardinier aux gar-gar-ismes détourna le regard et les plantes refluèrent lentement vers le sol et la terre sous les pavés.

Rachel prit cette demi-seconde pour envoyer une dizaine de petites lames d'air plus acérées que les serres d'un corbeau. Son poignet virevolta plus vite que l’œil ne put le voir et immédiatement, le seigneur ligneux fut la cible de cette nuée à la précision mortelle.
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Je regarde un truc sortir du corps découpé d'Ymiron. Ce truc prend forme humaine et se révèle être la commandante de la seconde flotte de Teach, Maria Manson, appelée "la Sabreuse du Démon".


Elle saute dans les airs et balance des centaines de lames d'air. Le but n'est pas de me faire mal, juste de me couper de tout chemin de repli. Et elle y arrive. Puis elle me tombe dessus. Comment a-t-elle su quel morceau de terre je suis ? Comment a-t-elle pu deviner ? Ce n'est pas de la chance, non. C'est autre chose. Elle aussi a le haki de l'observation. C'est la seule explication possible, à ma connaissance. Ce qui veut dire qu'où je me cache, elle me trouvera.  Sa lame devenant noire, je n'ai d'autre choix que de sortir du sol et reprendre une forme physique. Elle en profite pour lever sa jambe et m'enfoncer son coquillage dans le cou. Au passage, elle brise certains os et m'arrache un cri dont elle semble se délecter. La force de son attaque et sa rapidité m'ont pris par surprise. Je bascule en arrière. Elle appuie de tout son poids, et je tombe sur le sol. Son membre traverse mon corps jusqu'à atteindre le sol. Elle soulève sa lame, et espère la victoire. Elle sait qu'elle est à portée de main. Mais elle commet deux erreurs que je ne vais pas laisser passer.

La première est qu'elle parle au lieu d'agir. Elle se vante. Et au lieu de profiter de son avantage, elle le perd. Pendant qu'elle palabre, elle me donne l'occasion de contrer, de contre-attaquer, de parer, de me défendre, d'esquiver, de partir … Son haki de l'armement lui permet de me toucher. Contrairement au granit marin, je peux encore utiliser mes pouvoirs. C'est sa seconde erreur, sous-estimer un logia. Sous estimer un logia qui a son fruit depuis plus d'un an. Sous-estimer un logia qui a son fruit depuis plus d'un an et qui a eu le temps de réfléchir à ses faiblesses, et de les combler. Je suis jeune, certes, mais pas stupide. La terre a plein de défaut, les logias aussi. C'est pourquoi j'ai travaillé à combler ses défauts pour en faire mes forces. Maria va le comprendre rapidement. Son haki surpasse normalement mon pouvoir offensif. Vu sa qualité de commandante de la seconde flotte d'un empereur pirate, son armement est sans faille. On va tester ça. Parce que si tu me tiens, je te tiens aussi. Et oui, la réciproque est vraie. Et à cette distance, pas moyen que je te rate.

Pendant que tu montes ta lame dans les airs pour me décapiter, ma terre grimpe sur toi comme une nuée de fourmis sur une proie. En une seconde tu es recouverte de mon élément. Ma terre se contracte avec Crush. Et les trois secondes que tu prends pour me narguer sont mises à profit. Mon corps bouge tout seul, me faisant reculer. Mon bras gauche ne peut être bougé pour l'instant. Mais j'ai encore le droit. Tu as mis ton haki sur ton sabre, mais ça ne change rien pour moi. Je suis ton pire adversaire. Aoi elle pourrait faire fondre tes armes sans problèmes. Moi, je peux les détruire. Je sais bien que mon tekkaï ne rivalise pas avec ton haki, mais ça me donne assez de force pour frapper ta lame sur son plat, juste quand tu l'abaisses. Ma paume contre le plat crée un choc qui libère mon art secret, le hasshoken. Même recouverte de ton haki, ton sabre se brise en morceaux jusqu'à la garde. Ton haki renforce l'extérieur de ton épée, mon attaque touche l'intégralité de ton arme. Le fait de t'avoir recouverte de terre m'a donné une seconde supplémentaire à cause de la surprise. C'est donc une arme non menaçante qui frappe ma tête.

Mais je n'oublie pas que tu disposes d'une autre arme, ta jambe. C'est pourquoi je vais la détruire aussi. Mes membres inférieurs sont libres et frappent ton coquillage aussi fort qu'il leur ai donné de le faire. Cette fois, ton haki est focalisé sur ton membre, et tu ne te laisse pas faire. Tu combats avec ta force noirâtre. Résultat, au lieu de détruire complètement ta jambe, le bout pointu a disparu et l'extérieur s'est un peu abîmé. Je n'ai toujours pas assez de force pour me relever, mais je peux bouger. A la manière d'un serpent, mon corps se met à onduler pour être hors de ta portée. Ma terre roule sous mon corps pour me déplacer. Ça n'use aucune force, comme le hasshoken. C'est un tour où tu as perdu gros. Si j'étais en forme, je te ferai déguster ma rage. Pour te forcer à reculer, j'utilise mes pics qui te foncent dessus en ondulant, attaquant de plusieurs côtés à la fois. Ça ne te fera probablement pas mal. Mais si quelqu'un voulait m'aider, ça lui offrirai une ouverture.

Spoiler:


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Yoru releva péniblement la tête. Le retour au sol l'avait presque aussi sonné que le choc initial contre le plafond. Un yéti se dressait au-dessus de lui, le fusil levé telle une batte de Baseball. Le samouraï décolla du sol sous la force de la frappe, traversa une des portes en bois fermant une réserve pour s'écraser contre des caisses qui explosèrent sous l'impact. Quand il se redressa en tentant d'oublier la douleur qui lui vrillait le corps et le crâne, le yéti s'avançait déjà vers lui en laissant sa crosse traîner au sol, un air narquois sur son visage mangé par la fourrure. Il semblait apprécier d'avoir trouvé un punching-ball.

Yoru attrapa la première chose qui lui tomba sous la main pour se défendre. Le yéti ricana. Le samouraï regarda en fronçant les sourcils le saucisson qu'il brandissait, le jeta de dépit sur le monstre des neiges qui se contenta de le gober au vol. Parmi toutes les réserves que le Malvoulant avait accumulé, il fallait que le samouraï s'écrase contre une de vivres plutôt que d'armes ! Ses sabres gisant dans le couloir où se battaient pirates de Red et Yéti, le guerrier de Wano se mit donc en garde pour se battre à mains nues.

Campant sur leur position, les deux combattants s'affrontèrent, les paumes du samouraï répliquant à la crosse qui s’abattait sur lui en sifflant. Si le guerrier de Wano déviait chacun des coups de son adversaire, il ne parvenait pas à trouver une ouverture pour contre attaquer. Il dut arrêter sa seule tentative quand les crocs de la bête faillirent se refermer sur le poing qu'il lui avait lancé dans le menton.
Yoru parvint enfin à repousser son adversaire en le frappant dans le ventre. Malgré la puissance qu'il avait mis dans le coup, le grand yéti ne broncha pas et répliqua aussitôt par une frappe que le samouraï bloqua avec son avant bras. Un nouveau swing passa au dessus de la tête du guerrier de Wano lorsqu'il se baissa pour faucher les jambes du yéti qui chuta, roula en arrière pour se redresser aussitôt et apercevoir la caisse que le samouraï lui avait balancé dans la tronche. La bête des neiges fit pivoter son fusil, l'épaula dans le même mouvement et tira. La caisse explosa, répandant une pluie de tomates sur le yéti qui ne broncha pas et continua à viser les autres caisses jetées par le samouraï.
Le déluge d'aliment lui fit perdre un instant de vue son adversaire qui apparut soudain juste à côté de lui en gueulant :

" Technique Samouraï ! Sauce ! "

Les tubes de sauce samouraï déversées dans les yeux du yéti lui firent lâcher son arme en hurlant pendant que le guerrier de Wano armait déjà son poing. Ce fut cette fois au tour du yéti de traverser le couloir où les coups de feu tonnaient toujours de chaque côté pour s'écraser contre le mur d'à côté. Par miracle, la bête ne fut touchée par aucun tir mais le choc avec le mur le laissa chancelant et il ne put éviter le prochain projectile du samouraï : un sac de farine de 50 kilos qu'il se mangea en pleine tête, le renvoyant percuter le mur.

Une déferlante de sacs de farine surgit aussitôt après de la réserve pour s'écraser dans le couloir au milieu des belligérants, perturbant ces derniers qui cessèrent de se tirer dessus pour se couvrir le visage et se protéger du nuage de poussière qui s'éleva.

" On se replie ! rugit le guerrier de Wano en surgissant de la farine en suspension pour s'éloigner dans les couloirs. "

Les pirates de Red le suivirent pour la plupart, comprenant comme lui que l'armée des Yétis était trop forte pour eux. Ils venaient à peine de dépasser le premier tournant du couloir quand retentirent de nouveau les tirs des monstres des neiges.

Yoru sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il se souvenait d'une grange pleine de farine, sur les terres de Wano où il s’entraînait étant enfant, dont la déflagration avait ravagé les champs alentours quand une petite étincelle avait enflammé un nuage de poussière. Lilou aurait eu les connaissances en physique suffisantes pour savoir si le même phénomène risquait de se reproduire tout de suite. Lui choisit plutôt de presser l'allure tant que l'adrénaline lui permettait d'oublier ses douleurs tout en ordonnant à ses hommes de faire de même pour s'éloigner de ce guêpier tendu par les Yétis.

Quoiqu'il se passe, ce combat était au-dessus de leurs capacités à tous. Le samouraï avait misé sur l'effet de surprise pour perturber les forces du Malvoulant mais l'Empereur ne l'était pas pour rien et avait tout prévu. Ses forces étaient trop fortes pour la coalition de Red. Ils devaient se replier.
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Rachel

La douleur, les hommes du Malvoulant l'embrassent, la chérissent. Ils aiment la donner mais aussi la recevoir. Tu es forte Rachel Blacrow, à la hauteur de la réputation qui est tienne. L'amputation propre et nette que tu viens de réaliser sur la jambe droite de Gardens ne lui arrache qu'un rire hystérique. Peut-être est-ce un simple masochiste, peut-être est-il défoncé à force de fumer les plantes qui lui servent d'armes...

Sous ses airs hilares, il sait que son combat sera compliqué. Désormais unijambiste mais toujours exempt de douleur, le commandant de la Quatrième flotte du Malvoulant plante sa canne profondément dans le sol. En un battement de cil, une espèce de dôme verdâtre se déploie autour de lui. Une luisante carapace végétale faite du "caoutchoutier", une essence d'hévéa seulement endémique du Nouveau Monde. Selon la légende, ce serait de cette espèce que proviendrait le Gomu Gomu no mi. Les lames d'air que tu envoies s'écrasent sur le dôme qui se contracte puis se dilate en te renvoyant tes cadeaux tout en doublant leur vitesse de départ.

- Gar ! Gar ! Gar !  

Clotho

D'un revers de sabre, elle entaille et détruit ta misérable diversion. Ta situation est critique. Très affaibli face à un adversaire démentiel, tu es. Maria s'amuse et prends son temps. Les pirates de Red s'interposent, revigorés par un sursaut de quelque chose. De folie furieuse sans doute. Au sens premier... Sans explication, les membres de la petite horde de pirates se mettent à enfler de façon grotesque. Une tête taille XXL sur un corps normal, un bras qui grossit jusqu'à atteindre celle d'un géant mais laissant le reste du corps normal, un pied par là...

Maria recule par petits trots rapides pour esquiver un coup de boule géant de Sean O'Brien, chef de la Brigade Amerzonienne de Red. Un autre colossal coup de pied l'effleure par ci. Son sabre fend l'air et tranche le membre décuplé. Une saccade de sang jaillit et le pirate se roule en boule, hurle sa souffrance. Un autre coup le fait taire à jamais. Ses compagnons ne décolèrent pas et continuent leurs assauts à base de leurs membres gargantuesques. Elle en dénombre dix, vingt, trente. Du menu fretin, tous. Spécialiste elle-même du parasitage et du dopage, Maria se doute que quelqu'un est derrière ces manipulations. Et quand l'évidence du pouvoir en action est confirmé par la voix qu'elle entend dissimulée dans la troupe de pirates bourrés d'hormones, elle attaque.

- Reyson D Anstis !

Son estoc déclenche une lame d'air lancéolée qui empale trois pirates à la suite. Sa cible est juste derrière eux mais se défile au moment critique. Un déplacement vif, ultra rapide que Maria n'a aucun mal à suivre. L'ombre se déporte sur la gauche. D'une rotation de talon, la Sabreuse du Démon le suit. Un autre jet d'air, détourné par son ennemi flouté par sa vitesse. Maria accélère, le rattrape, excitée par ce nouveau challenge. L'acier crisse contre l'acier, des étincelles fusent de l'échange au corps à corps que se livrent les deux adversaires. Maria exécute un salto arrière, évitant de justesse une main griffue qu'elle sait bourrée d'hormones ou de saloperies de ce genre. Se réceptionnant, elle se transforme en flaque et disparait dans le corps de Sean O'Brien.

- Laisse-moi te montrer ce que c'est que de doper un corps... Hécatonchire !

Mû par le pouvoir du fruit du parasite, le mort se remodèle. Sa taille intégrale double, triple. Moins que le regretté Ymiron mais une petite quinzaine de mètres tout de même. Des excroissances apparaissent à foison. Sept bras, quatre jambes, deux têtes, des yeux partout. Un véritable monstre qui s'esclaffe d'une voix gutturale. « Je n'oublie pas que tu viens aider Clotho ! » s'écrie la Chose. « Essaie donc de le protéger, Reyson ! »
Nimbés au Haki de l'armement, les multiples jambes du monstre martèlent la terre où tu as trouvé répit depuis quelques minutes.

[...]

Ne pas la laisser atteindre le parvis.
Ne pas la laisser interférer dans le combat du capitaine.
La tuer ici.
Peur de la mort ?
Ridicule.

Toujours, j'ai été à la recherche de celui qui sera capable de me tuer...
Forme complète...
Hydra !



Les couloirs sont larges, la bête polycéphale est à l'étroit. Ses multiples gueulent exhalent un gaz aussi noir que la nappe de ténèbres qui encage le combat de Teach et Red. Mortel pour les autres. Lentement, le nuage nocif se répand dans les boyaux du château. Telle une coulée pyroclastique, il fonce sur la Valkyrie.



TORESHKYYY !! P’TIT ZIZIIII !!

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Spoiler:

Non, pas possible … C'est impensable ! Inimaginable ! Irréel ! Je ne recule pas devant l'adversité, je l'affronte. Je suis un pirate. Je me bats pour ma vie, pour la liberté de faire ce que je désire. Je abandonne pas. Pas ici. Pas maintenant. Pas comme ça. Pourtant, ma situation est catastrophique, soyons réel deux secondes. Je n'ai plus de forces, mon adversaire dispose d'un armement démentiel et s'est transformé en monstre. Izya s'en occuperait en deux coups de cuillère à pot, sans aucun doute. Malheureusement, la reine dragon n'est pas là. Reyson me sauve la vie en dopant les pirates alliés. Je devrais me replier. Mais ma saloperie d'orgueil m'incite à continuer le combat. J'ai du mal à esquiver les attaques de Maria. Reyson le voit, me trouve, m'attrape grâce à son armement, et j'éjecte plus loin. Il se réceptionne à côté de moi, loin du monstre pendant que les pirates attaquent. Il m'injecte ses hormones une fois de plus. Qu'est-ce que s'est pratique son fruit … Je me relève, dopé aux stéroïdes.

« Elle est trop forte pour moi. Mais à nous deux, on devrait pouvoir y arriver.
Tu proposes quoi ?
Un truc de fou. L'attaquer de front. Il faut la garder occupée assez longtemps pour que l'autre puisse la frapper.
Elle a des yeux partout.
Alors servons nous en. Transformons sa force en faiblesse. Les yeux ont du mal à s'habituer à une perte ou un augmentation brutale de la lumière.
Comment tu veux augmenter la lumière, on est dans le Triangle Floriant.
Du feu. Il suffit de faire du feu. Beaucoup de feu. En même temps, on brûle les corps de ceux tombés, comme ça elle ne pourra plus les utiliser.
Et comment tu veux faire du feu ?
Je m'occupe de ça. Tu t'occupes de la ralentir, essaie de blesser ses yeux au passage.
Si jamais tu te barres et que tu reviens pas, tu vas devoir changer de garde robe et t'habituer aux soutiens-gorge.
»

Je fais demi-tour, prenant la direction des bateaux. J'utilise des sorus pour aller plus vite et éviter de perdre du temps. Une fois à bord, je fonce directement dans les soutes. Là, je cherche une caisse bien précise. Une fois que je la trouve, je file dans les dortoirs, arrache un drap et retourne au combat avec tout ça. Maria est habitué au noir avec Teach. Baisser la lumière est donc inutile. Puis surtout, je ne vois pas trop comment faire. Alors on va éclairer la zone avec des cocktails Molotov. Oui, le plan est simplement de bombarder Maria avec la caisse pour la gêner dans ses mouvements et réduire son champ de vision, créer une ouverture pour Reyson pour qu'il en profite, puis attaquer Maria moi même avec tout ce que je possède. Quoi que je fasse, cela sera mon baroud d'honneur. Je déchire le drap dont je place des petits bouts dans les bouteilles. Je vérifie que mon briquet fonctionne. Ok, je suis prêt. Maria va m'entendre quoi qu'il arrive, donc je ne prends même pas la peine de me cacher. Je joue parmi les pirates qui avancent. Je me dirige vers Maria qui combat Reyson.

J'enflamme tous les chiffons, soulève la caisse d'une main, puis balance la première bouteille droit sur la commandante de Teach. Évidemment, elle esquive. D'un soru, je change de position et balance une seconde bouteille derrière elle. Puis une troisième, une quatrième … Je continue jusqu'à ne plus avoir de bouteilles et que Maria soit entouré par les flammes. J'ai visé assez prêt pour que les flammes bloquent sa vue et que la chaleur soit désagréable. Le pirate métamorphe l'affronte au sabre hakifié. Il utilise ses hormones en plus tout en esquivant les attaques. Il s'en prend plusieurs, mais semblent encore être en état de jouer. Avant que je ne parte, il m'a injecté deux autres hormones, avec un délai de retardement de cinq minutes. C'était il y a quatre minutes et cinquante secondes. Je le vois enfoncer ses doigts dans le corps pris par Maria. Malgré tous ses yeux, en dépit de tous ses nouveaux membres, elle a un peu de mal. C'est plus facile pour Reyson car il a plus de cible où appliquer ses transformations chimiques.

Le feu limite la zone de combat, gâchant une partie de la vue de Maria. Les flammes bougent sans cesse, découvrant et gâchant de nouvelles positions. Elles ne sont pas très hautes, un mètre peut-être, pour trois de long. Et ce, pour chaque bouteille de rhum que j'ai lancé juste avant. Inutile de me cacher, elle va me sentir. Alors on y va de front. Je sens mon corps qui change. C'est l'heure. Tu as peut-être pris le corps de quelqu'un, mais ça ne veut pas dire que le tiens n'est pas vulnérable. D'un soru, renforcé par #Tu marches, je cours, je me propulse derrière toi. Que tu m'est senti ou vu, ça ne change rien. Je suis là. Tes bras bougent aussitôt en réponse à ma venue. Mais c'est trop tard. Je vais te détruire. Ou plutôt, je vais détruire le corps que tu occupes. Mon bras fait une taille démentielle. Bien plus que celui d'un géant, grâce à # J'fais d'la muscu. Ton corps d'emprunt est fatigué et malade. Tu as beau avoir des dizaines d'yeux, les mouvements du feu te gêne et diminue ta vision. Toi qui préfère vivre dans le noir, tu es mal barrée. Mon bras repousse sans difficulté les tiens, brisant les os du corps de Sean d'un seul coup. Oui, mon bras est démentiellement puissant. Trop puissant même. Mais ce n'est pas tout. Ce n'est qu'une partie du combo.

Car de l'autre côté, j'ai lancé une toute nouvelle technique, jamais encore employée. Mais une technique qui condense toute ma force. Même si tu es plus fort que moi au corps à corps, ce combo ne te laissera pas indemne. Du côté où tu fonces, j'ai connecté ma terre et crée un dragon asiatique. Izya n'est pas là, alors on fait ce qu'on peut. Le but de mes techniques est simple, détruire le corps de Sean afin d'exposer ton véritable corps. Le tout pour que Reyson s'occupe de toi définitivement. Le corps de Sean, avec ses 2666 dorikis n'est pas de taille face à moi. Malgré tes renforcements, tu n'as fais que le doter d'accessoires. Tu as peut-être augmenté un peu sa puissance. Mais toute la force vient de lui. Et il ne fait pas le poids face à mes deux techniques les plus puissantes. Le choc du dragon et de mon poing crée une onde de choc qui se répercute sur plusieurs dizaines de mètres. Le dragon fonce, mangeant le poing, tandis que le poing défonce le dragon. Et toi, tu es au milieu de tout ça, comme prise dans une tornade de terre. J'espère que le corps de Sean va être entièrement détruit pour que le tien prenne des dégâts et que Reyson puisse t'achever. Je l'espère vraiment. Parce que c'est tout pour moi. Les forces prêtées par le métamorphe disparaissent. Trop de calories brûlées en trop peu de temps. Quand mes techniques s'arrête, il te fonce dessus, avec son sabre noircit. Il a augmenté le volume de ses bras pour faire plus mal, pour être plus dangereux. Est-ce qu'il te touche ou pas, je n'en sais rien.

Je m'éloigne de la zone de combat avec des sorus, avant que mes jambes ne me lâchent. Je tombe sur le sol, à bout. A bout de tout, de souffle, de moral, de forces, d'idées … Je ne peux plus rien faire. J'ai tout donné, mais je ne suis visiblement pas encore de taille. Il me faut le haki de l'armement absolument. Sans lui, je ne peux pas faire jeu égal avec les commandant du nouveau monde. Alors on va se concentrer dessus à mon retour. Des pirates chargés de garder les environs des bateaux me trouvent et me font monter à bord. Désolé Red, je ne peux pas faire plus. J'ai dégagé le chemin comme j'ai promis, à toi de faire le reste. Malgré tout, je reste sur le pont supérieur, et j'observe avec un très longue vue.



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La charge de la commandante avait été mise en déroute, il avait fallu une seconde d'inattention à Lin pour se retrouver la tête en bas, complètement immobilisée.

*Bordel le sang me monte à la tête.*

Les plantes se défoulaient sur une tigresse immobilisée et elle se sentait partir au fur et a mesure qu'elle perdait du sang.


*Vite... je dois bouger...*

Heureusement pour elle la rouquine avait des compagnons sur qui elle pouvait compter ! Un peu plus loin Rachel s'attaquait à celui qui semblait être le maitre de ces fichues racines ! La jeune femme profita d'un instant d'inattention de son adversaire pour se redresser d'un coup, détruisant ses entraves à l'aide de ses griffes.

*Où est le sol ?*

Forcement elle n'y avait pas pensée, diminuée elle avait oubliée qu'elle était quand même suspendue assez haut au dessus du sol. Lin s'écrasa donc misérablement dans les débris de pierres et de plantes qui jonchaient la terre ferme. Elle souffrait le martyr mais elle ne devait pas se laisser aller, il ne faudrait pas longtemps pour que tout ces fichus monstro-plantes n'en finissent avec elle si elle s'évanouissait.

- Vous allez bien commandante ?

- Ouai, juste une égratignure.

- Vous êtes recouverte de sang commandante.

- Une égratignure.

- Vos vêtement tiennent à peine sur vous tellement ils sont abimés.

- Une égratignure !

- Et vous tenez à peine sur vos j...

- TA GUEULE PUTAIN JE SAIS !

Elle serrât le poing, c'était frustrant, tellement qu'elle en sentait les larmes monter. La jeune femme sentait bien qu'elle pouvait pas y faire grand chose, qu'elle était trop faible.

- Commandante ?

La gorge serrée elle releva la tête et se saisit de ses marteau qui tenaient encore par miracles sur le reste de sa ceinture.

- La colonel est partie de son côté et Rachel se bat seule contre le gars qui fait bouger ces fichues racines.

Lin n'assumait pas de s'être faite sauvée comme une demoiselle en détresse par la petite faucheuse, elle comptait bien lui rendre la pareille. Elle prit quelques secondes pour jauger la situation autour d'elle, essayer de s'y retrouver dans ce chaos et surtout voir ce qu'elle pouvait faire. Dans son état impossible d'aller plus loin que la forme hybride... et encore même pas dit qu'elle puisse encore se transformer en fait. Non il valait mieux garder ses forces et ne pas tout dépenser inutilement. Sa poitrine se gonfla d'air et...

- ON SE RASSEMBLE LES GARS !

La jeune gradée se mis à courir vers les quelques marins qui restaient autour d'elle, réunissant un groupe de marins encore déterminés à se battre.

- On va pas se mentir c'est grave la merde, je peux tomber dans les pommes à tout moment, mais c'est pas grave...

La rouquine avait du mal à garder son souffle.

- La commandante Rachel se bat là bas, si on butte l'autre connard, on mets les racines hors jeu.

Elle leva son marteau en l'air en repensant à ce que ce salaud de jardinier venait de faire subir aux deux commandantes.

- FAISONS BOUFFER SES RACINES À CE DÉTRAQUÉ MENTAL !

Le groupe de marin repartit à l'attaque ! Unis faces aux monstre-plantes ! Avec l'aide de Lin le groupe arrivait à progresser, jouant de ses marteau elle couvrait ses soldats ! En peu de temps le groupe arriva proche du dôme vert renfermant ce fichu jardinier pervers. Les racines autours du dôme s'agitèrent, attaquant les marins sans leurs laisser de répit.

- ON LACHE RIEN ! REPOUSSEZ MOI CES BRINDILLES !

*On pourra pas l'affronter de front, bordel j'ai pas envie de le dire mais....*

- Y'a que Rachel qui peut le battre là...

Le dôme avait renvoyé les lames d'air de la faucheuse un peu plus tôt, il semblait hermétique et assez résistant pour renvoyer les attaques tranchantes. Mais ça restait des foutues plantes, la tigresse eu une idée et se retourna vers un des marins qui tenait un canon à main.

- T'as de la poudre ?!

- Euh oui.

- File moi tout ! Et ton canon aussi ! ET DE QUOI FOUTRE LE FEU AUSSI !

Lin s'empara du matériel.

- Les gars ! Couvrez moi ! JE M'EN VAIS FAIRE PETER CE PUTAIN DE DÔME !

Elle bourra autant qu'elle pouvait le canon de poudre et se lança en courant vers la sphère verte ! Esquivant les racines, parfois de peu avouons-le. De toute façon de son état elle ne pouvait plus vraiment se battre, alors autant se rendre utile une dernière fois avant de se replier. Une gerbe de racine se rua sur la tigresse, des marins s'interposèrent pour laisser leurs commandante passer !
Une fois à portée elle saisit le canon et le pointa au bonheur là chance vers l'amas de plante qui formait un dôme.


- HÉ LE JARDINIER ! J'ESPÈRE QUE TU M'ENTEND ! On m'a toujours dit que j'avais un don avec les armes à feu !

Elle alluma la mèche, revêtie sa forme hybride dans l'espoir d'amoindrir les dégâts qu'elle allait plus que surement subir et...

- POUR LES FAIRE EXPLOSER !

Tel Ganon elle appuya sur la gâchette, le surplus de poudre combiné à sa malchance légendaire produisit l'effet attendu... UNE EXPLOSION sur ce putain de dôme. Lin ne savait pas si cela allait suffire pour y foutre le feu, le détruire ou même l'endommager mais si cela pouvait laisser ne serait-ce qu'une ouverture à Rachel pour en finir avec l'autre débile alors le jeu en valait largement la chandelle. La jeune femme se sentie propulsée en arrière, perdant instantanément sa forme zoan. En plein vole elle gonfla les poumons, sentant une douleur immense et hurla.

- FINIS LE RACHEL !

À la réception les marins étaient là pour éviter qu'elle ne s'écrase comme une merde. Qu'elle puisse ou non se relever après cet acte suicidaire Lin était clairement hors combat pour l'instant.
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Et si c'était moi qui le termine? Après tout, je suis là depuis le début. Je me bats éperdument contre ces saloperies de plantes en essayant de survivre comme je peux. Maintenant que je sais que celui qui les anime n'est qu'un poltron prétentieux, je n'ai plus qu'à le tuer. Avec ou sans l'aide de la fameuse Rachel.

Ce n'est pas encore le moment de faire jaillir le magma que je sécrète depuis tout à l'heure. Un réseau de liquide rouge en fusion s'agrandit toujours et encore sous les racines de ces immondes créatures tentaculaires vertes. J'attends le meilleur instant pour sortir les Enfers à la surface. En attendant, j'exécute de simples attaques magmatiques. Et je tente de rester en vie contre les plantes qui sont capables d'utiliser le Haki de l'Armement.

En observant le combat de la Commandante d'Élite contre le freluquet, je comprends mieux son pouvoir. Le pirate de Teach est peut-être capable de se recomposer, mais pas autant qu'un Logia. Il est déjà amputé grâce à la frénésie de la Faucheuse. À nous deux, nous devrions être en mesure de le battre. Et comme je suis la personne la moins amochée parmi les ennemis du Malvoulant grâce à Reyson, je me sens d'humeur à déferler mon terrible courroux. Et surtout, alors que Clotho, Sean, Lin et d'autres tombent, je me dois sauver l'honneur des Libres Pirates!

Le dôme verdoyant étant détruit, je me rue sur le demeuré maniant les excroissances carnivores. Ce dernier combat férocement la Marine sans se soucier de ma soudaine présence. M'élançant vers lui avec toute la rage qui coule dans mes veines, je grossis mon bras droit et je lui assène un poing gigantesque. Ça l'envoie valser au loin. Le sourire en coin, je m'adresse à la Gothique.

Ça ne va sans doute pas l'arrêter, mais s'il se focalise à nouveau sur toi, je devrais peut-être pouvoir le surprendre aussi. À nous deux, on devrait être en mesure de l'achever définitivement. Sache que je n'ai pas besoin d'être à tes côtés pour l'attaquer, alors ne t'en fais pas si je pars m'occuper ailleurs.

Derrière-moi, j'entends Reyson se battre contre Maria. On dirait qu'il va falloir que j'achève un travail commencé. Ne demandant pas mon reste, je retrouve mon compagnon de fortune en lui sauvant la mise in extremis. En effet, alors que je me dirige vers lui, une attaque mortelle à distance de la part de Maria s'apprête à le tuer, mais je réalise une lame d'air qui fend la sienne en deux. Afin d'empêcher la Commandante de la Seconde Flotte de redoubler d'effort, je réaliser des projectiles magmatiques de la forme de mes poings que je propulse dans sa direction à toute vitesse. Trouvant mon attaque ridicule, elle esquive le tout et s'élance désormais vers moi, ce qui laisse du temps à Reyson pour se remettre et répliquer. On dirait qu'elle ne me connaît pas.

— Wall of the Damned!!

Malheureusement, probablement grâce à ses innombrables yeux plutôt que le Haki de l'Observation, la subordonnée de Teach sent le sale coup venir. Elle s'arrête juste à temps devant le mur de lave que je viens de dresser entre elle et Reyson & moi.

Rebonjour Reyson. On dirait que cette fois c'est toi qui a besoin d'aide. Une moustache en moins et je me joins à toi, qu'en dis-tu?

Seulement, il n'a pas le temps de me répondre que notre adversaire passe au-dessus de la muraille de magma d'un bond, plus dangereuse que jamais. Maria réalise à son tour une série de lames d'air de taille variée. Rejouant de mon sabre, j'en exécute une aussi, mais colossale et circulaire afin de les couper toutes en même temps. De son côté, Reyson s'élance dans le ciel grâce au Geppou. Alors que le corps défunts de Sean ne sait plus où donner de la tête, mon compagnon lance plusieurs attaques du haut de sa position alors que moi je m'occupe de pourfendre le torse. Se tortillant, la fidèle de Teach peine à esquiver nos assauts. Elle est en colère. Je ne sais pas si le feu de Clotho autour de nous sert à quelque-chose, mais je peux me baser sur sa tentative pour créer un véritable Enfer.

Il est temps d'utiliser Armageddon. J'ai préparé le terrain depuis tout à l'heure. Ayant du liquide rouge juste sous terre sur une étendue suffisamment large pour envelopper une partie du devant du château, je suis en mesure à présent de faire jaillir du magma en grande quantité. Et étant connectée à ma lave via mes pieds, je fais remonter sous forme de puissants geysers magmatiques mon attaque infernale.

— Armageddon!!

Les jaillissements mortels apparaissent aléatoirement çà et là. Même l'autre imbéciles avec ses plantes se retrouve en difficulté. Un de mes geysers manque de peu l'un de ses bras. Quant à Maria, elle devint dépassée par les événements. Il y a beaucoup trop d'éléments à gérer maintenant. Au moins, avec Reyson, on arrive à la ralentir à défaut de la tuer.

J'imagine que même avec ses yeux à profusion, la Commandante de la Seconde Flotte est aveuglée par le rouge intense qui enveloppe l'air ambiant à cause de mes geysers. Si seulement il y avait de l'eau, j'aurais pu faire un brouillard plus opaque... Je n'ai jamais vu un tel pouvoir capable de ranimer les morts. Ça me laisse perplexe. Autant, pour l'autre imbécile, c'est facile à deviner, là, beaucoup moins. J'ai raté un épisode... Fruit du Démon ou pas, je vais lui montrer la puissance du mien.

Alors que Reyson rend folle de rage Maria par ses assauts aériens, je me lance vers elle tout en grossissant mon poing droit. À sa portée, j'assène un coup puissant au niveau de sa poitrine, mais elle parvient à esquiver. Je n'en demandais pas mieux, car en atterrissant à son niveau, mon attaque vient frapper le sol violemment. Se craquelant alors de part en part au milieu des geysers, la terre s'engouffre dans mon magma en fusion, entraînant ainsi la subordonnée du Malvoulant. Elle n'a pas vu venir mon piège et s'empresse de protéger ses jambes avec le Haki de l'Armement. Criant de rage, elle tente de sortir de la lave qui la recouvre. À ce moment-là, Reyson se précipite à toute allure sur elle avec son Meitō d'une main, et de l'autre, ses ongles. Le Pirate Métamorphe entaille alors avec sa lame maudite le dos mortellement de Maria, de la nuque jusqu'en bas des reins. Dans un même mouvement, avec ses doigts de l'autre main, il les plonge profondément dans la chair afin d'y retirer des hormones.

Sa fameuse technique Hormone? À moi!

Avec ça, mon camarade est en mesure d'inverser ce qu'il a l'habitude de faire. En effet, il absorbe alors la testostérone de la Sabreuse du Démon, la rendant ainsi subitement impuissante. Se tordant de douleur et de haine, Maria abandonne le corps de Sean pour retrouver sa vraie forme humanoïde. Une méchante lacération lui parcourt l'échine. Le sang se maculant, elle titube, l'air très affaiblie.

[HRP: Désolé du retard. Rachel/Lin, pour les plantes, vous m'avez oublié^^ Désolé Clotho, si j'avais pu poster avant, je t'aurais sans doute aidé contre Maria. Loth, mon combat contre Maria est bon, du coup?]
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Erreur tactique.

Comment aurait-elle pu savoir qu'il était capable de renvoyer des lames d'air avec quelques ronces ? Personne n'aurait pu le savoir. Zut quoi, les plantes, soit on les coupe, soit on les brûle. Mais les ciseaux l'emportent sur la feuille, mince ! Pourquoi pas là ! Gardens trichait, c'était obligé ! En plus, les treize ou quatorze lames d'air revinrent vers elle à une vitesse folle. Au moins Mach 2. Rachel n'eut pas le temps de réfléchir et bondit sur le côté.

Erreur tactique bis.

Pourquoi n'y avait-il personne dans sa tête pour lui murmurer qu'elle faisait n'importe quoi ? Les raines qui lui enserraient les cuisses avaient certes reflué vers le sol après sa beuglante, mais elles ceignaient encore fermement ses chevilles.

Claac !

Les lames passèrent largement au-dessus de sa tête et allèrent décapiter un pirate, deux marins et une demi-douzaine de plantes grimpantes. Elle se réceptionna sur l'avant bras sans trop de heurts et elle n'avait même pas perdu une mèche de cheveux. Pourtant, elle ne put empêcher un hurlement bref de jaillir de sa gorge.

Rachel s'était déboité les chevilles.

Gar ! Gar ! Gar !

Une petite fenêtre s'ouvrit dans l'édifice ligneux de Gardens. Sa fine figure tordue en un sourire diabolique ainsi que des mèches de cheveux blancs se moquèrent de Rachel. Sur un ordre que notre commandante ne vit pas, deux rosiers épais comme un bras se faufilèrent hors de la construction de chlorophylle. Sous les yeux ébahis de note brunette, des roses pâles fleurirent instantanément et des épines comme des crocs de serpents grossirent à une vitesse décuplée. Elle avait beau se trouver à une distance sécurisante d'une quinzaine de mètres, la sueur perla à son front. Elle se mordit la lèvre et chercha désespérément à dégager ses pieds inertes et douloureux. Elle tenta de rouler sur le côté, mais une fois sur le dos, elle n'avait pas beaucoup plus de marge de manœuvre.

Les rosiers ondulaient, l'air menaçants. Et sur un nouveau éclat de rire de l'homme sans voix, elles se déchainèrent et firent pleuvoir sur Rachel une ondée d'épines acérées. Elle se roula en boule avec assez de présence d'esprit pour déployer son haki tout autour d'elle. Rien ne perça sa peau et les petits couteaux s'éparpillèrent autour d'elle sans lui faire le moindre mal.

Sans perdre une seconde, elle saisit une épine et s'en servit comme d'un poignard. Elle s'attaqua férocement aux racines à ses pieds en pensant que l'armement était une bénédiction dans cet affrontement. Elle voyait du coin de l’œil l'Hécatonchire qui avait pris pour cible des pirates de Red. Il grandissait, lui poussait des yeux partout. La force brute. Pourquoi est-ce que Rachel devait toujours se taper les types les plus fumés tandis que les pirates avaient juste besoin de taper fort ?

Rachel se dégagea assez vite puis s'éloigna d'une roulade. Elle avait toujours les chevilles déboitées, mais au moins elle était libre de ses mouvements. Et Gardens avait à faire avec la dizaine de marins restants qui fondaient sur lui de tous côtés, guidés par Lin. La commandante aux cheveux noirs profita de ce court répit pour remettre ses chevilles d'aplomb grâce au retour à la vie qui permettait à ses cheveux de mener leur propre existence. Dans son dos, loin vers le château, il y eut une explosion et quelque part sur sa droite, des feux se déclaraient tout autour de l'Hécatonchire.

Un marin tomba lorsque Rachel put enfin se remettre debout en grimaçant. Elle pouvait redresser ses chevilles en place mais la luxation restait douloureuse. Et tandis qu'ils donnaient du fil à retordre à Gardens en accaparant son attention à 360°, Rachel se dressa de toute la hauteur de son mètre cinquante, et dans son dos, c'était la silhouette de la Faucheuse elle-même que l'on pouvait voir se déplier. Rachel était donc prête à bondir lorsque Lin fit exploser une bonne moitié du cocon de photosynthèse. Ce qui, aux yeux de Rachel était une...

Grosse erreur tactique.

-Pauvre idiote ! Les secondes et troisième classes sont là pour servir de bombe humaine !!
-FINIS LE RACHEL !
-Tssss...

Plutôt que de courir, elle préféra s'élancer dans les airs d'un bond. Malheureusement, elle ne fut pas la première sur le cocon. Une fille presque aussi spontanée que Lin et plus fougueuse que Ganon – ce qui n'était pas peu dire – surgit de nulle part en hurlant. Et avec un poing magmatique monstrueux qui dégomma Gardens comme un vulgaire épouvantail.

-Nakajima...

Et puis après une tirade inutile, s'en fut en se drapant de la classe que son fruit du magma lui octroyait. Elle se la jouait comme une comédienne de théâtre.

Mega erreur tactique.

-Mais qu'elle fille de pie cendrée !

Et elle faisait partie des pirates dirigés par Red ? Mais où est-ce qu'il était allé les dégoter ? Dans une pochette surprise ? Mais cette Aoi ne méritait pas le moins de monde de partager le navire de Red ! Déjà Reyson et Izya, elle avait des doutes, mais une dinde pareil, elle aurait mieux fait de disparaître de la surface de la terre. De s'enfoncer dans ces poches de magma dont elle était faite.

Non, sérieusement, quand t'as le fruit du magma ou du feu, tu laisses pas un Poison Ivy masculin faire joujou avec des plantes carnivores pour aller taper sur un hécatonchire déjà mort qui n'en a rien à faire de se cramer les extrémités, même au quatrième degré !

Se jurant de la décapiter accidentellement, Rachel détourna son attention vers l'homme tige aux grandes cannes. Il se remettait debout difficilement, comme si ses membres avaient du mal à soutenir son poids. Son visage n'exprimait toujours aucun signe de douleur. Et pourtant, il lui manquait la jambe gauche et son bras gauche n'était guère plus qu'un morceau de charbon à moitié calciné. Il n'était en effet pas tombé sur les meilleurs adversaires pour lui. Diable que Rachel maudissait Aoi d'être partie ! Alliés de pacotille !

*****

Le gaz noir rampait non seulement sur les pierres nues des sols mais également sur les parements en pierre des murs. Il grimpait au rideaux et ridait les fissures et les crevasses dont les nombreux combats avaient scarifié le château. Les couloirs furent vite plus qu'une vaste chambre à gaz, le château un gigantesque tombeau mortuaire. Les rares blessés n'avaient maintenant plus aucune chance d'être sauvés et périrent en quelques petites minutes. Deux pour les plus mal en point, cinq pour les rares à être resté pour aides les autres. Bien.

Elle pourrait se lâcher sans craindre de mutiler des marins inutilement.

Mais elle ferait payer au centuple au responsable de cette nappe mortelle.

Au détour d'un couloir, elle vit cette marée noire et inexorable. Le nuage toxique déferla sur elle comme un tsunami. Mona Lisa marqua l'arrêt et se laissa le temps à la vague de traverser les dix mètres qui les séparaient pour l'observer. Sa réaction ne prit qu'un instant. Trop court pour que quiconque n'ait le temps de la voir si il y eût âme vivante. Sa cape rouge battit avec tant de force que le nuage reflua subitement. Les volutes tourbillonnaient sur elles-mêmes tandis qu'elles battaient en retraite sur quelques mètres. Puis la Valkyrie fit trois pas vers le nuage et à nouveau, de sa cape, elle créa un vent si violent que les fumées toxiques firent demi-tour sur quelques nouveau mètres. Et un éventuel œil extérieur encore vivant aurait témoigné vivement que même le nuage toxique avait peur d'elle.

Cette valse dura encore, jusqu'à ce que la Colonel d'élite ne débouche dans une cour qui s'ouvrit sur sa gauche. Un pan du mur avait été arraché et elle s'y engouffra sans hésiter.

Elle se trouvait dans une espèce de cloître avec des arcades et une coursive en carrée. La pierre nue était froide simplement au regard et les chapiteaux qui souvenaient les voûtes et arcades au sommet de leurs piliers représentaient des scènes morbides ou vénériens. Au centre de ce qui devait autrefois être un jardin ou un potager, un arbre mort était tranché nettement en deux. Trois bancs en pierre avaient été écorchés par de fines coupures ou de profondes brûlures et il manquait un angle du cloître qui semblait avoir été dévoré par une gueule béante.

Mona Lisa jeta un regard par-dessus son épaule et vit que la fumée noire se déversait par l'ouverture mais qu'elle était dissipée par la pluie et le vent ascendant qui sifflait dans la cour entière. Son regard continua et remonta vers une des tours qu'elle apercevait. En plissant les yeux, elle aurait juré pouvoir observer les voiles gargantuesques de Thriller Bark. Elle secoua la tête et chercha des yeux et des oreilles des indices lui indiquant la position du combat entre Teach et Red. Elle s'inviterait à la fête, récupèrerait la tête de Teach et peut-être de Red, puis rentrerait victorieuse à la Flèche. Elle n'avait aucune idée de l'hydre qui en gardait l'accès comme un bon toutou cerbère aux ordres de son maître et elle s'en fichait. Elle n'aurait été, de toute façon, qu'un grain de poussière dans son œil.

Repérant une explosion de verre dans des vitraux, au Sud-Est, elle bondit d'un geppou au-dessus des toits pour s'approcher de ce qu'elle espérait être le Saint Graal. Elle prit un peu plus de hauteur et découvrit toute une aile du château mangée par une bulle noire et opaque à l'intérieur de laquelle ni son ni image ne filtrait. Satané Red.

Aiguisant son regard et sa haine, la Valkyrie descendit en piqué vers la bulle et atterrit un peu trop vite sur le toit humide. Elle dérapa sur les tuiles puis s'immobilisa. Se redressant de toute sa hauteur, elle toisa la chambre noire avec un mélange d'hostilité et d'aversion. Quoiqu'il pouvait bien se passer là-dedans, elle mettrait un point d'honneur à y mettre un terme.

La commandante d'élite fit un pas en direction de la bulle, sans se soucier des explosions, des flammes ou des hurlements bestiaux d'hydres et de géants.


*****


Rachel ne chercha pas à lui envoyer une lame d'air lorsque le fouet jaillit subitement d'entre deux dalles de pierres. Elle avait compris que c'était une mauvaise tactique et préférait se rapprocher à chaque roulade de Gardens. Une fois au corps-à-corps, il aurait peut-être moins de prises sur elle. Ou tout du moins, ses attaques seraient bien plus destructrices. À cause de ses chevilles tremblantes, elle ne tenta aucun Soru ni aucun Ran Kyaku et les Geppou étaient de toute façon à bannir tant qu'elle ne parviendrait pas à rebondir deux fois de suite dans les airs. Alors elle enchaînait les roulades maladroites et les Kami-E qu'elle avait observé chez quelques officiers pas trop mauvais et qui restait à sa portée. Même si elle n'avait pas bien saisi toutes les ficelles et astuces pour se tordre dans tous les sens, elle avait une assez bonne vue pour prévoir certaines attaques et un corps qui lui obéissait de toute façon au doigt et à l’œil grâce au retour à la vie. Lorsqu'elle évita un rosier entier jailli de terre, elle s'était tordue de telle manière qu'elle avait conscience que n'importe qui d'autre aurait eu besoin de séances d'ostéopathie à vie et d'un abonnement illimité aux tarifs handicapés dans les salles d'escargo-projection.

Elle gardait sous sa botte son haki de l'armement pour le coup décisif.

Lorsqu'elle fut assez près de Gardens pour le regretter, ce dernier dota son bras gauche d'un bras vert et gonflé. Comme les racines d'une mangrove. Et les griffes dont il était pourvu n'avait par contre rien de végétal. À part peut-être la manucure aux huiles essentielles de coco et le vernis et les feuilles de cannabis dessinées en un nail art perfectionniste.

Le bras de la taille d'un tronc la prit pour cible et s'allongea de vingt bons centimètres en un instant. Son sabre para le coup mais les ronces lui écorchèrent vaillamment le bras et le visage. En reculant d'un bond, Rachel se surprit à soupirer de soulagement. Sa robe était encore intacte.

Sur un nouvel éclat de rire du jardinier, son bras de substitution cracha avec un mépris apparent une graine ronde et palpitante. Elle explosa à moins d'un mètre de Rachel et dégagea une vapeur vert-caca-d'oie et de mini projectiles bien solides. Le tout masqua Rachel à la vue du lieutenant de Teach pendant une seconde cruciale. D'un Soru qui lui arracha une grimace et un grognement involontaire, elle se téléporta dans le dos du végétalien.

Ça aurait pu marquer là la fin de Gardens. Il n'a toujours pas l'empathie, n'a ni entendu ni vu Rachel dans son dos ni la faucheuse gigantesque et fantomatique qui la suit. Et la lame du sabre de la commandante était sur le point de sévèrement lui entamer les cervicales.

L'ennui, c'est que le geyser de lave qui manque le bras de la haie humaine de pas grand chose passa à ça de la marine d'élite. Le bruit sourd est si violent et l'explosion si brusque qu'elle laisse échapper un faible glapissement en s'extirpant cahin-caha de l'Armaggedon de Aoi. L'homme tige s'éloigne vivement de la lave, à peine paniqué. Mais il n'a pas l'air rassuré malgré tout.

Une ombre apparut au-dessus de lui. Mais seule Rachel l'aperçut. L'instant d'après, une épée de presque deux mètres de long empala Gardens au niveau de l'omoplate droite. Comme si une météorite venait de s'écraser, un homme à la corpulence d'un gorille gavé aux hormones de croissance et aux habits de marins se tenait là, l'air très fier de lui.

-Héhéhin. Je le savais. Tu n'as pas l'Empathie. Dommage, parce que mo

La phrase du marin disparut comme sa langue finit sa course en une éclaboussure sanglante aux pieds de Rachel, déchiqueté par les lianes et les ronces qui sortirent de la colonne de l'homme-tige. Comme un octopus végétal. Et toujours aucune trace de douleur.

La détonation fut noyée dans le flot de hurlements infernaux de la bataille. Mais le bâton de Gardens explosa soudain en une myriade d'éclats fluorescents. De l'autre côté de la cour, presque à la lisière du bois et abrité derrière un muret qui n'en avait manifestement plus pour très longtemps, une fille avec trois monocles sur un œil et un fusil miniature à l'épaule rechargeait son arme. À côté d'elle, un tout jeune garçon d'à peine seize ans, bati comme une armoire à glace et pourtant pas plus haut qu'un mètre soixante-cinq, portait une hache avec la volonté de la planter dans le visage du premier qui chercherait à s'approcher. Rachel vit également que derrière eux, Lin se faisait soigner par un médecin au brassard et aux cheveux rouge vifs. Il avait même la croix blanche sur ses cheveux dressés en balais à brosse.

Un sourire en coin, Rachel reporta son attention sur Gardens, avec la nette impression que la marine avait l'ascendant sur lui. Et que bientôt elle pourrait aller courir au secours de Red. Non pas qu'il en ait besoin, mais elle si. Quoiqu'elle ait pu en dire à Lin.

Et de son côté, le visage du quatrième commandant montra enfin une émotion.
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" Mais... C'EST PAS VRAI ! "

Yoru effectua un freinage d'urgence et observa avec stupeur la vision d’horreur qui venait d'apparaître. Au fond du très long couloir qu'il parcourait avec ses hommes pour échapper aux yétis venait de surgir des têtes de serpents aux gueules débordantes de crocs et dont les yeux aux fentes étroites ne promettaient que la mort. Une nappe de brouillard se déversait en gros rouleaux autour d'elles, lentement, tel un océan occulte dont le ressac des vagues ne laissait que des plantes fanées dans les élégants pots qui jalonnaient le couloir à intervalle régulier.
Espérant ne pas avoir été remarqués, les pirates se hâtèrent d'ouvrir diverses pièces pour s'y planquer, soulagés qu'aucune ne soit fermée.

Yoru lui-même se réfugia derrière une massive porte en bois et se dépêcha de la refermer. Pour fuir les Yétis, le samouraï et ses hommes s'étaient perdus dans le château en cherchant un moyen pour rejoindre des combats où ils seraient utiles. Au fur et à mesure de leur course, les couloirs étaient devenus plus spacieux, plus riches également avec d'élégants tapis au sol et de beaux tableaux aux murs. Ils avaient atteint la partie du château qui contenait chambres et bureaux et avaient alors pensé être un peu plus en sécurité. Jusqu'à ce que l'Hydre se montre.

Combien de créatures ce genre possède encore le Malvoulant !?
songea le guerrier de Wano en fouillant avidement des yeux le vaste bureau dans lequel il était arrivé pour trouver une arme avec laquelle se défendre, ses sabres étant perdus depuis la confrontation avec les yétis. Il eut cette fois de la chance : d'étincelants blasons ouvragés derrière lesquels sabres et épées se croisaient décoraient les murs. Il se précipita vers le plus proche et se tint en garde à distance de la porte. Ces armes ornementées de diamants et de pierres précieuses étaient magnifiques mais pas du meilleur équilibre et auraient eu bien besoin d'être aiguisées. Il n'avait pas mieux.

Dans le couloir, le silence n'était plus troublé que par le déplacement de la bête dont chaque pas suffisait à faire trembler les murs. Les vagues de brouillard noirâtre s'infiltraient lentement sous la porte, par la serrure, se rependant insidieusement dans les cachettes des pirates.
Soudain, les tremblements cessèrent. Yoru resserra sa prise sur ses armes.

La porte jaillit de ses gonds, littéralement pulvérisée par la force monstrueuse de l'une des têtes de l'hydre qui surgit droit vers sa proie. Les sabres croisés devant lui le protégèrent mais le samouraï se retrouva propulsé par dessus le massif bureau qui trônait au fond de la pièce. Sa riposte vint immédiatement sous la forme d'une puissante détente qui percuta le dit bureau et l'envoya droit dans la tête de l'hydre. Une gueule qui s'ouvrit bien plus qu'on ne l'aurait crû possible croqua le pauvre meuble et s'en servit comme d'une masse qui se mit à frapper violemment le sol puis le guerrier de Wano. Yoru esquiva de plusieurs sauts rapides et abattit finalement ses sabres sur le cou serpentant du monstre mythologique.

Les écailles plus solides que l'acier arrêtèrent sans mal l'attaque tandis que le long cou se détendait comme un fouet et cueillait le guerrier de Wano qui s'envola de nouveau au fond de la pièce, les restes du bureau lâché par l'Hydre le suivant de peu et se pulvérisant sur lui. Deux lames jaillirent du tas de bois. D'un grand grand geste de ses sabres, Yoru se dégagea des débris.
15 secondes, songea-t-il, cette créature m'a vaincu en 15 secondes...

La tête de l'hydre se dressait lentement, dardant sur lui ses yeux jaunes maléfiques. Des hurlements et des bruits de lutte résonnaient dans le couloir masqué par le corps massif de la créature. Les autres pirates subissaient aussi son courroux.

" Si c'est la fin, je ferai tout pour t'entraîner avec moi ! se résolut le samouraï. "

Une étincelle alluma brièvement le regard mauvais de la tête serpentine qui ouvrit grand la gueule en réponse. Yoru se teint prêt à enfoncer ses sabres dans cette gorge affreuse qui voulait l'engloutir.
Une vibration traversa tout à coup l'air et les hurlements, cette fois de terreur, résonnèrent de plus belle dans le couloir. L'hydre détourna instantanément son attention des faibles pirates et toutes ses têtes rugirent dans un bel ensemble en revenant dans le couloir qui se remit à trembler quand le monstre s'éloigna brusquement. L'instant d'après, les pirates gisaient seuls au milieu de murs partiellement détruits, de portes arrachées de leurs gonds, d'un tapis réduit à peau de chagrin qui peinait à absorber tout le sang répandu.
Yoru abattit de rage son poing contre une étagère qui s'écroula sous le choc en révélant une cache secrète contenant plusieurs documents. Le samouraï ne les vit pas tout de suite, ses sens occultés par une seule pensée qui envahissait son esprit.

Faible... je suis trop faible...


-- --

A quelques centimètres de sa paume de main tendue, la bulle noire se dressait devant Mona Lisa en un mur impénétrable. Elle était finalement descendue de son toit, sautant dans l'un des jardins intérieurs du château pour mieux étudier la ténébreuse création de Red. Son Haki lui transmettait la présence des deux gigantesques puissances qui s'entrechoquaient dans le dôme noir, les deux plus importantes de l'île. A part la sienne, bien entendu. Que les deux capitaines pirates s'affrontent sans merci en attendant sa venue lui mâchait le travail. L'Empereur qui n'en serait que plus prêt à recevoir la mort douloureuse qu'elle lui réservait.

Frustrée de ne pouvoir atteindre son but et tout à la fois étrangement satisfaite de savourer la douce attente qui précédait sa vengeance imminente, la Valkyrie laissa enfler en elle son effroyable pouvoir. Son fruit, qui pulsait littéralement d'ondes de terreur qui traversaient le château, se préparait à frapper la bulle noire qui la séparait de son but.

Le magnifique sourcil de la colonel d'élite se fronça légèrement tandis que son attention était soudain attirée vers l'un des murs qui encadraient le jardin. Qu'elle était cette présence qui rivalisait même avec celles des plus puissants de l'île.... ?
La pierre explosa au niveau de ce qui devait être le deuxième étage pour livrer passage à d'hideuses têtes serpentines suivies de près par un corps titanesque qui se laissa tomber de toute sa masse dans le jardin intérieur. Les longs cous de l'Hydre se dressèrent au milieu des débris de mur qui jonchaient maintenant le sol en exhalant leur nuage de mort.

Tu tombes mal, remarqua posément la Valkyrie tandis qu'une lueur maléfique commença à s'élever de sous le bandeau qui dissimulait son œil gauche. J'ai bien conscience que Teach t'envoie pour me tester... j'ai moi-même lancé Drake et Red contre lui, alors je vais jouer le jeu. Mais tu ne m'empêcheras pas longtemps d'atteindre ton maître...

Les deux adversaires se mirent à se tourner lentement autour dans cette arène improvisée au milieu des plantes qui se flétrissaient déjà toutes sous les effets combinés du brouillard de l'hydre et de la présence terrifiante de la Valkyrie.

A l'étage, appuyé d'une main au reste du mur que l'hydre avait défoncé et se tenant les côtes de l'autre, Yoru observait avec attention ce combat titanesque.
Il avait ordonné aux pirates de se replier mais, poussé par une étrange impulsion, il n'avait pu s'empêcher de suivre la créature aux si nombreuses têtes. Le visage fermé, il ne perdait pas une miette de l'affrontement qui se déroulait devant ses yeux.
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-À combattre sans périls, on triomphe sans gloire-

Nombreux sont ceux qui sont tombés après avoir croisé une Maria affaiblie.
Ou, pour être exacte, après l'avoir crue affaiblie.
Avons-nous déjà vu un Fenyang moins féroce une fois blessé ? Avons-nous vu Minos moins bestial avec un genou à terre ? Avons-nous eu vent d'un Mantle moins dangereux après une balafre ?
Maria a besoin d'un temps pour reprendre son souffle et l'énergie mise dans son pouvoir du parasite, mais la fatigue est loin de faire d'elle une adversaire à prendre à la légère. Tout un chacun devrait le voir à son visage déformé par un rictus mauvais qu'elle arbore même avec les extrémités pourries par la présence quasi constante de Teach. Elle reste un adversaire terrible en toute circonstance. Chaque marin sait que même la tête tranchée de Maria pourrait détruire un régiment entier de marins d'élite.

C'est pour cette raison qu'aux côtés de Aoi, visiblement nettement incommodé par la chaleur, un obèse prit place. Un sumotori, à première vue, de près de deux mètres de haut et de trois mètres de large. Une erreur de la nature, au premier regard. Et sur son dos, par une sangle et une ceinture de cordes, deux barils entiers. Chacun pèse plus de quatre-vingt kilos et lui les porte comme si de rien n'était. Sa casquette rabattue sur son front est aux couleurs de la marine, et en l'absence de veste – et de vêtements en réalité – c'est elle qui arbore les couleurs et les médailles de lieutenant d'élite.

Il n'est toutefois pas évident de manquer les quarante-sept briquets à sa ceinture, portés comme des munitions.


-J'y l'aiss'rai p'roba'bl'ment l'a vie. Mais si j'peu' descendr' Maria, alor' je l'f'rai avec bon'eur.

°°°°°


Ignoré de tous pour une étrange raison, une ombre furtive – voilà la raison – se fond dans les décors et les charniers. À son brassard, si un œil avisé ou du moins une âme au courant avait pu regarder dans sa direction, ils auraient aperçu en plus de l'unique médaille, une broderie aux effigies de la croix rouge, mondialement officialisée comme celle des médecins sans frontières. Enfin sans bords. Ce n'était pas un marin – du moins, pas au sens où la silhouette avait fait ses classes, ses armes et son service aux frais du gouvernement. En revanche, elle avait été formée à Drum, et embauchée comme consultante par la marine. En ça, du fait qu'elle voyage avec le gouvernement, était payée par lui à soigner ses blesser et même gagné une médaille pour bravoure sur le champ de bataille pendant laquelle notre mystérieuse silhouette avait sauvé plus d'une quinzaine de vie pendant un bombardement. Et sans compter les révolutionnaires qu'elle n'avait pu s'empêcher de mettre à l'abri en même temps.

Ce petit cours d'histoire terminé, un œil au courant ou du moins une âme avisée se serait rendu compte que les blessés gémissants disparaissaient. Certes les cadavres décapités étaient toujours à leur place et les entrailles de cette pauvre femme laissant derrière elle une veuve et deux orphelins servaient encore de dîner aux corbeaux et de duveteux draps pour une famille de lémuriens oubliés. Cependant, les gémissants et les hurleurs, les pleutres et les égarés vidaient les lieux plus rapidement que Aoi n'allumait un feu de cheminée.

Et pour vous mettre dans la confidence, la silhouette portait une pelle et creusait en un seul coup des tombes pour les survivants dans lesquelles elle les enfouissait avec une vitesse surhumaine. Admirablement cachées ensuite, elle se hâtait d'enterrer un vivant de plus.

Oh, avec une bouteille de lait pour les os et des vitamines pour l'énergie, parce que la silhouette, avec des cheveux longs et parfumée de près, restait une personne de cœur.


°°°°°


-C'était stupide, non ? Demanda le gamin de seize ans avec l'air pas rassuré du tout.
-Tu n'as pas mon expérience. Répartit la fille aux monocles avec le doigt sur la gâchette.
-Je comprends pas pourquoi tu n'as pas visé la tête ! C'est fou, non ?
-Je sais ce que je fais. L'ennemi est trop fort pour nous !
-En quoi c'est une réponse ? T'es débile, non ?
-Si l'ennemi est trop fort et que tu as le choix entre prendre sa vie et le priver de ses pouvoirs : prive le de ses pouvoirs.
-Comment tu peux savoir que ce bâton brillant lui donne ses pouvoirs ? C'est pas des fruits du démon ?
-Aucune idée, mais la question se pose, et un artefact comme ça n'est jamais inutile.
-Et lui foutre une balle dans la tête ça réglait pas la question, non ?!!?
-C'est vrai, mais il l'aurait évitée ou alors il aurait souri et aurait continué à attaquer. Regarde sa jambe et son bras. Ce gars-là n'est peut-être même pas humain.
-Tu délires complètement ! Et si tu as tort, on est mort, non ?
-Dans tous les cas on va mourir ici, je sais ce qu'est un champ de bataille : celui-la ne ressemble à rien de ce que j'ai connu. On croirait assister à a grande guerre opposant Barbe Blanche à l'État Major de la marine, dans les livres d'histoire.
-...
-...
-Je peux te poser une question ?
-Aha.
-Pourquoi tu ne t'es pas écartée de nous pour tirer ? Pour ne pas attirer l'attention sur la Commandante Ayzami ?
-hein... ? Heu... Ben...
-...
-Bon d'accord, on dégage.

°°°°°


-Clotho ? C'est ça, hein ?

Le deuxième classe, avec sa casquette bien enfoncée pour que sa visière le protège de tout le monde extérieur, a le visage baissé mais sa voix traduit une émotion qu'il peine à dissimuler. Est-ce de la peur, de l'excitation, du regret ou de l'admiration ? Il a les jambes qui tremblent mais la main qui tient son fusil est assurée. Il a par ailleurs une baïonnette et un sabre au côté. La raison de sa présence sur le navire pirate de Red est un mystère. Deux pirates à bord diront qu'ils l'ont trouvé grelottant dans un coin de l'île et l'avaient rapatrié comme un blessé, tandis qu'un troisième affirmera qu'il avait apporté un escargophone pour organiser les attaques entre la marine et les Red's Pirates. Deux autres pirates le prennent pour un déserteur et ont déjà entrepris de le faire boire.

-Vous ne pouvez pas agir d'ici ? Je veux dire, je connais vos pouvoirs. Vous ne pourriez pas faire tomber des météorites de terre ou enfermer tous les pirates de Teach dans son château et les y sceller ? Il y a une forêt, vous auriez assez de terre non ? Je sais que je parle beaucoup, mais je rêvais d'avoir votre fruit du démon quand j'étais enfant. Alors je connais tout de lui et tout de vous aussi.

°°°°°


Armure Parfaite

Les dents de l'hydre se brisèrent net sur le corps de la Valkyrie qui s'éloigna d'un bond sans attendre. Déjà deux autres têtes se précipitaient sur elle. L'heure n'était pas à la contemplation. Sa défense était quasiment impénétrable, mais elle se méfiait de cette bête comme de la peste. Son haki de l'armement était un bouclier inaltérable en soi pour le commun des mortels. Couplé avec un tekkaï à en faire pâlir n'importe quel membre d'élite du gouvernement, elle devenait intouchable pour 99% de la population.

Mais cette hydre faisait aisément partie du pour-cent restant.

Sans se soucier des têtes en pleine forme qui cherchaient à lui arracher les membres, elle se propulsa vers celle en retrait qui venait de perdre la majorité de ses dents.
Tuer les faibles en priorité. Le poing qu'elle arma juste au-dessus de la tête produit une détonation audible sur toute l'île. Et comme la tête s'encastrait dans le sol, d'aucuns crurent qu'un Buster Call venait d'être déclenché.

La patte de la bête démoniaque n'attendit pas un millième de seconde pour frapper en pleine poitrine la Colonel d'élite qui n'eut pas le temps de se raidir pour un tekkaï d'urgence. Elle fut propulsée contre le château à une vitesse telle qu'au lieu de percer un trou dans le mur d'enceinte, ce fut un couloir entier qui vola, comme un maison de bois soufflée par une tornade, au moment où elle annula son vol d'une dizaine de geppou simultanés.

Elle venait de passer de plus de deux cent kilomètres heures à zéro en un instant. Inutile de dire que même son armure en fut cabossée. Pourtant elle posa le pied à terre et seule sa respiration fut erratique, unique preuve que ses poumons passèrent par l'étape « vide intersidéral ». Elle se releva lentement. N'importe qui aurait été broyé, mais elle se contenter d'articuler chaque membre pour les décrasser de cette violente pression. L'hydre lui fonçait dessus. Elle était pataude, mais elle était loin de manquer de vitesse. Il y eut cependant une nouvelle explosion quand Mona Lisa dépassa subitement le mur du son d'un Soru au-delà du simple niveau de maîtrise. Elle fut cueillie par la queue de l'hydre et un craquement presque aussi bruyant qu'une détonation.

L'énergie de cet impact créa un flash lumineux tant l'air chauffa et brûla la peau (les écailles) de la queue maintenant brisée de l'hydre. L'armure de la Vakyrie n'en menait plus très large, et au fond du puits de cinquante mètres qu'elle creusa après le home-run raté du pirate au fruit mythologique, elle n'était plus qu'un papier d'aluminium froissé et noirci.

Et puis son bras droit avait maintenant deux coudes supplémentaires, au niveau de l'avant bras et de l'humérus.

Trois gueules pleines de dents déversèrent leurs poisons toxiques dans le puits sans fond. Sans attendre, un boulet de canon plus que canon se propulsa hors du trou et enfonça la mâchoire d'une des trois têtes. Même avec un bras en miettes, elle gardait la vélocité de ses jambes intactes. Et lorsqu'elle posa le pied à une dizaines de mètres derrière l'hydre, son visage affichait une haine effrayante et son regard promettait des tourments bien pires. Face à elle, les huit têtes lui firent face. L'une pendait mollement sur son cou et semblait morte, une seconde avait la mâchoire inférieure pendante, mais les six autres gardaient encore toute leur énergie. Mona Lisa avait perdu un bras pour éliminer une tête avec certitude. Elle regretterait presque de ne pas avoir plus de membres, elle aussi. Si elle avait pu s'octroyer le pouvoir de Maria pour la faire devenir hécatonchire à son tour, elle ne s'en serait pas privée. Mais tout ce qu'elle avait, c'était le fruit des peurs qui restait inutile contre une hydre.

Qu'à cela ne tienne.

Thanatophobie. Atychiphobie.

La noirceur entoura une fois de plus la Valkyrie lorsqu'elle activa thanatophobie. Mais lorsqu'elle activa atychiphobie, autrement dit la peur de l'échec, une perle noire apparut au coin de ses yeux. Elle roula sur ses joues, puis la goba.

Chez les personnes averties, les peurs ne sont pas un blocage : elles sont une épreuve à surmonter. La colonel d'élite s'offrit une raison supplémentaire de vaincre. La peur de la défaite. La peur de la mort. Elle ferait tout pour ne pas les vivre. Même si elle devrait pour ça briser une centaine de têtes. Ces dernières sentirent d'ailleurs qu'elle préparait un mauvais coup car elle fondit sur elle, préparant un « fouetté de l'hydre ». Une tornade de pieds et de Rankyaku les surprirent sans crier gare. Aucune des lames ne purent qu'écorcher la peau de la monstruosité, mais elle dut fermer les yeux de crainte de ne perdre la vue. En contrepartie, c'est la Valkyrie qu'elle perdit de vue.


Emetophobie.

Mona Lisa vomit une matière noire et visqueuse directement sur le ventre de la bête. Elle avait son poing valide tout contre sa panse. Les griffes noires de quasiment un mètre la prirent pour cible, mais la colonel garda son calme.

Rokuogan.

L'ultime technique du CP9 retourna l'estomac de l'hydre. Et une terrible nausée la prit soudain. Malheureusement pour elle, la phobie de vomir la tenaillait. Elle se figea. La colonel saisit cette seconde pour décocher un chassé dans le ventre de son adversaire qui décolla sous la puissance du coup. La carcasse de plusieurs tonnes s'écrasa sur l'aile du bâtiment où Yoru observait.

Une très mauvaise idée.
Car un combat titanesque s'observe comme Clotho.
À la longue vue.

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" Mais... C'EST PAS VRAI ! "

Le samouraï se jeta au sol tandis que le cataclysme frappait. Le corps gigantesque de l'hydre balaya les murs du bâtiment. Des blocs de roches gros comme des arbres volèrent dans toutes les directions, causant encore plus de dommages sur leur passage. La bête traversa plusieurs couloirs et un étage avant de se stopper quelque part dans le rez de chaussée. Les six têtes encore en état se secouèrent pour reprendre leurs esprits puis le mastodonte s’élança aussitôt, traversant dans l'autre sens le château maintenant dévasté. Il revint rapidement dans le jardin et jeta de nouveau toute sa masse dans sa bataille contre la colonel d'élite.

Yoru redressa la tête et observa par un trou dans le mur les dégâts dans l'aile du bâtiment où il se planquait. A trois mètres près, le monstrueux animal percutait sa cachette. A croire qu'une entité toute puissance cherchait à s'en prendre à lui.

Non, songea-t-il en se redressant. L'explication est ailleurs. Je suis trop faible pour rester ici.

Tournant les talons, il s'éloigna rapidement dans les décombres.

## ##

Le yéti s'effondra enfin en percutant le mur. Yoru se remit de nouveau en garde, le souffle court. Les monstres des neiges avaient déserté les couloirs où ils s'étaient battus à peine une heure plus tôt, certainement envoyés dans une zone où ils étaient plus utiles par l'un des commandants de l'empereur. Seuls quelques un étaient restés en arrière et si le samouraï était jusqu'ici parvenu à les éviter, un d'entre eux l'avait finalement repéré alors qu'il était proche de son objectif.

Le guerrier de Wano attrapa le corps assommé du monstre des neiges et se hâta de le traîner dans une salle à la porte défoncée. Il le jeta derrière une caisse avant de se planquer contre un mur pour écouter les bruits environnants. Pas de cris d'alarme, d'appel aux armes ou de cavalcade dans les couloirs. Il ne semblait pas y avoir d'autres yétis dans les environs.

Le samouraï, qui devait avoir acquis la compétence "planque" depuis le début de cette journée, se présenta devant ceux qu'il voulait retrouver. Il s'agenouilla et salua, sa tête reposant sur ses mains en une attitude de respect.

" Je suis désolé de vous avoir laissé tombé. "

Evidemment, ses deux sabres qui gisaient au milieu du couloir restèrent silencieux. Au bout de quelques minutes, quand il devint clair qu'ils n'avaient pas du tout l'intention de lui répondre, Yoru se redressa.

" Je n'avais aucune chance de vous récupérer sans y passer quand les yétis nous tiraient dessus, voilà pourquoi je ne reviens que maintenant. Mais je comprendrais que vous l'ayez mal pris. J'ai besoin de savoir si vous me faites toujours confiance. "

Il se saisit des deux armes et les projeta en l'air avant de tendre ses bras et de rester immobile. Elle prirent leur temps pour tournoyer, comme indécises dans leur décision. Le guerrier de Wano ferma les yeux. Les lames allaient s'abattre dans quelques instants pour manifester leur volonté, soit en le frappant, soit en l'évitant.

TCHAC !!!

Heureux de sentir ses bras toujours entiers, le samouraï ouvrit les yeux pour constater avec surprise que ses sabres n'étaient pas au sol. Il leva les yeux. Les deux armes oscillaient doucement plantées dans le plafond.

" Sans déconner ?
- ...
- Vous comptez sérieusement rester plantés là pour bouder ?
- ...
- Vous allez continuer à me prendre de haut au lieu de me répondre ?
- ...
- J'attendrais le temps qu'il faudra, décréta le guerrier de Wano en croisant les bras. N'hésitez pas à me dire quand...


Les deux armes tombèrent soudain du plafond, chacune pivotant une unique fois dans les airs avant de se ficher dans le sol devant le samouraï, garde vers le haut.

- C'est ce qui s'appelle couper court à une discussion, murmura Yoru tandis qu'une mèche de ses cheveux tombait au sol.

Il referma doucement les mains sur les gardes des sabres qui attendaient. Ils lui signifiaient qu'ils étaient prêts à repartir avec lui. Le samouraï tira doucement sur les lames... qui restèrent obstinément plantées dans le sol.

" SANS DÉCONNER ?"


## ##

Debout au milieu du couloir, le guerrier de Wano se tenait la tête légèrement inclinée, les mains posées sur les gardes de ses sabres récalcitrants qui avaient finalement décidé d'arrêter de le narguer. Dans cette position de respect, il regardait tour à tour les cadavres de tous les hommes qui s'étaient aujourd'hui battus sous son commandement et qu'il avait conduit à la mort.

Après de longues minutes de silence, il tourna les talons et s'en fut discrètement dans le dédale de couloirs.
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