- HRP:
- Je conseille à tous les lecteurs d'avoir deux onglets ouverts à côté de celui-ci afin de mieux comprendre certains passages.
Il y a ma FT pour les techniques : https://www.onepiece-requiem.net/t17682-ft-mountbatten
Et la liste des grades utilisés dans l'armée de Vindex : https://i.servimg.com/u/f11/19/49/12/39/grades10.jpg
A savoir que dans cette liste, il n'y a pas les grades spéciaux de commandant de secteur (Général) et de généralissime. Eux, ils sont posés en PNJ ici : https://www.onepiece-requiem.net/t19924-etat-major-de-vindex
Bonne lecture !
Winter Assault
I.
Froid glacial.
- Tain on s'les gèle chef... On aurait dû nous envoyer à Ypres...I.
Froid glacial.
- Ouais, enfin Float, là-bas on ne serait pas ensevelis sous la neige, mais sous les obus, donc bon.
- Pas faux... mais faut bien râler, laissez-moi au moins ça, chef.
Mountbatten esquissait un sourire léger mais franc. Ce genre de situation arrivait souvent. Le sergent d'élite Float M. Pacific était un bon élément. Il écoutait les ordres sans broncher et avait des résultats plus que bons. Son principal défaut était qu'il la ramenait constamment. Mais après tout, n'était-ce pas le propre des soldats que de râler ? Telle était la vision de la plupart des officiers. Et le Marijoan n'était pas une exception. Lui qui avait grandi à côté des huiles de la capitale mondiale, bien qu'élevé dans une continuelle glorification du Gouvernement Mondial, avait une image légèrement péjoratif des personnes de bas rangs.
Pourtant, il avait commencé presque en bas de l'échelle, en tant que caporal d'élite. Ratzkill avait été un simple marin d'élite. Mais avec les promotions, il était devenu un tantinet prétentieux. Et puis son environnement n'avait pas aidé. Les simples soldats étaient légions et facilement remplaçables. Les sous-officiers l'étaient moins, et la perte d'officiers compétents étaient très souvent un coup dur pour tous. Autant pour les personnes placées encore au-dessus de lui que pour ses hommes, qu'ils avaient appris à respecter et à écouter. S'il y avait bien une leçon que Mount allait tirer de cette guerre, au même titre que tous les autres soldats engagés dans la guerre, c'était que personne n'était irremplaçable dans ce monde.
A une exception près. Au niveau des sentiments. La disparition d'un être chair laissait, le plus souvent, une trace indélébile sur soi. Non pas physiquement, mais au niveau du cœur. C'était comme un vide. Un vide rempli de vide. Rien ne pouvait se mettre à sa place. Il faut du temps pour se remettre d'une chose pareille. C'était la deuxième leçon que les combattants avaient appris. Alors, ils changèrent leurs comportements en conséquence. Ils étaient plus détachés des autres, plus remplaçables que jamais. Mais c'était nécessaire. C'était une guerre où il soldat ne valait rien, une trentaine ne valait qu'un pion dans un gigantesque échiquier.
La température avoisinait les moins quinze degrés. Tout le monde avait des manteaux, plus ou moins adaptés. Le manteau n'était pas compris dans le paquetage réglementaire de chaque soldat. Ainsi, ils durent en acheter auprès des locaux avec leur maigre solde, qui arrivait, le plus souvent, en retard. Et ce à cause du ravitaillement. L'état-major avait décidé qu'investir dans de nouveaux matériels militaires étaient une meilleure décision que de payer à temps des soldats, qui au fond, n'avaient pas une durée de vie très longue. D'autres marins avaient pris dans leurs bagages quelques vêtements. Enfin, certains avaient demandés à leurs familles d'en envoyer. Certains découvraient avec joie de chaudes doudounes envoyées par leurs proches. Et d'autres n'avaient que leurs larmes pour pleurer.
Les plus aptes à combattre dans de telles conditions étaient les troupes arctiques de Tequila Wolf et de Boréa ; ainsi que les troupes de montagne de Sanderr, pour ne citer que les îles les plus connues. Le froid n'était plus un obstacle gênant pour eux ; simplement un paramètre à prendre en compte à chaque instant. Au bout d'un moment ils s'y sont habitués. Leur expertise était si précieuse, qu'à chaque unité était adjoint un groupe de spécialiste des conditions. C'est ainsi que sous les ordres de chaque lieutenants d'élite, il y avait des habitués du climat et du terrain, qu'ils soient de l'élite ou de n'importe quelle autre branche du Gouvernement Mondial.
La quarante-huitième avait été basé, les premiers jours, à Briansk, l'état-major de Mekiel. Les militaires s'étaient basés sur un haut plateau depuis lequel on avait une vue dégagée sur une grande vallée stratégique. Aux premiers jours de la guerre, cette implantation avait servie maintes fois, en témoigne les fossés creusés par les obus, qu'ils soient dans la vallée ou sur le plateau. La vallée était un point stratégique de passage : elle reliait la plaine de Malmö, une grande plaine fertile où de grandes quantités de nourriture étaient produites, à la grande ville de Narvik, prise par la Marine après d'âpres combats.
- Lien pour la carte:
Le quartier général avait décidé d'envoyer la division d'élite entière s'occuper du front sud de Mekiel, celui qui touche à son extrémité sud la capitale des vindexois, fortifiée jours après jours. Les militaires, les habitants, tout le monde était mobilisé à la défense de la ville. Pour le généralissime Theid, Ypres était sa dernière carte. Mekiel allait tomber, ce n'était qu'une question de temps et il le savait. En revanche, dans le secteur rural d'Ypres, c'était tout l'inverse. Les Kriegers - le surnom des soldats du secteur - avaient un avantage certain sur la Marine. La campagne s'était transformée en un gigantesque champ de bataille. Il n'y avait plus d'herbe, que de la terre labourée par l'artillerie. Une terre sur laquelle de nombreux soldats se décomposaient, aidés par les vers et les rats.
Avec cette guerre de position, les vindexois avaient rapidement pris l'avantage. Les marins avaient eu beaucoup de mal à débarquer et le ravitaillement était extrêmement compliqué. C'était un enfer pour les troupes du Gouvernement Mondial. En face, le moral tenait bon. Les soldats défendaient leur patrie avec ferveur, agrémentés par des discours révolutionnaires enflammés tenus dans les tranchées mêmes par les corps francs de la Révolution. Contrairement à leurs ennemis, ils avaient des vivres, des lettres de leurs proches, des cigarettes ou encore de l'alcool en abondance pour tenir le coup.
- Pour l'instant, le front principal d'Ypres est gagné et la Marine recule. Mais lorsque Mekiel tombera, deux divisions de la Marine iront directement leur prêter main forte au nord et à l'ouest. Nos troupes risquent l'encerclement... Il faut absolument trouver une solution.
- On la trouvera.
Le ton ferme de Nelson D. Theid imposait le respect dans la salle des opérations d'Aldebaran. Là, autour de lui, tous les grands pontes de l'armée vindexoise étaient réunis pour décider du futur de la guerre. Lors de la formation militaire de tous, une notion avait été effacée de leur cerveau. Le défaitisme. La défaite de Vindex n'était pas possible. Elle n'était pas envisageable. Elle n'était tout simplement pas pensable. Sous peine de passer pour un traître. Mekiel allait tomber. Mais il fallait absolument que les Hices, les combattants arctiques, résistent le plus possible pour infliger le plus de perte aux marines. Surtout chez les officiers, car les hommes de bas échelon étaient remplacés presque immédiatement. Les bons officiers étaient rares. L'ordre avait été donné à tout le district. Il ne manquait plus qu'à le mettre en oeuvre. Les officiers étaient les cibles numéro une.
Dernière édition par Mountbatten le Lun 21 Mai 2018 - 17:09, édité 2 fois