Rappel du premier message :
Elle est belle la lune, non ? Postez-vous n'importe où sur la planète, levez les yeux et vous la verrez, toujours pareille. Elle est une amante parfaite, de celles dont le visage ne change jamais. Tout homme confronté à un ciel aux idées claires peut la mirer et l'admirer sous sa plus simple majesté. Ses joues passent d'étoiles en étoiles et aucun nuage ne la dissimule aux mortels. Elle est la déesse de la nuit et la mère de tous ceux qui prennent une fois le temps de la regarder. Mais l'ensorceleuse ne joue pas de ses charmes sur le Capitaine Hadoc, pas ce soir. Trop pressé, trop peu de temps devant lui pour le distiller dans la contemplation des rondeurs de l'astre. Gharr court, le visage bien ancré aux basses choses du monde terrestre. Où court-il ? D'ici à là-bas, le point que je désigne étant le bureau du Quartier-Maître du navire. Commandant faute de mieux, Intendant faute de pire. A Dix-huit heures moins quatre, quelques doigts d'une main avant la fin du quart de l'équipage, il retire ses sandales, les pose devant le bureau du Commandant et frappe trois fois à la porte. Le "entrez" arrive rapidement, le Capitaine investit l'antre de la bête. Il est là, petit être vissé sur sa chaise de fonction. Ses deux mugs fétiches tatoués de son imprononçable nom d'un coin à l'autre des deux fesses de terre cuite. Le Quartier-Maître Trovahechnik salue Hadoc de la façon la plus officielle qui soit, comme s'il l'enseignait aux recrues.
Repos, Commandant.
Gharr avait joint son membre d'équipage dans le solennel, impossible de faire autrement en compagnie de cet être si formaté dans les usages du règlement que tout automate semblerait doté d'un meilleur sens critique. Le Capitaine ne prend pas appui sur le bureau, il ne touche rien et fait attention à ses gestes. Lou l'a connu plus détendu, malgré ses efforts. L'heure semble grave, une chose importante a conduit Hadoc devant lui.
Quartier-Maître Trovahechnik, je vais vous demander de bien vouloir prendre une plume, l'encrer et inscrire sur une page blanche.
Lou s'exécute presque aussi vite que les directives s'enchaînent. Il commence à écrire.
En date du *date d'aujourd'hui*, le Quartier-Maître, le Commandant Lou Trovahechnik veillera à ne quitter le travail qu'une fois son entretien terminé avec le Capitaine Gharr Hadoc. Et vous signez.
Une minute avant dix-huit heures, Gharr joint rapidement sa signature à celle du Commandant et souffle un grand coup.
Bon, ça va mieux, hein ? J'en étais où moi ? Ah oui, il faut que je vous parle d'un petit truc....pas gravissime en soi mais quand même notable. Il paraît que vous avez décommandé environ 300 livres de viande parce que la masse corporelle de nos hommes réunis et de nous-mêmes n'avait pas besoin d'un tel superflu énergétique. Vous...vous voulez m'expliquez ?
Gharr est souriant et faussement amusé, il est davantage curieux qu'énervé contre Trovahechnik à qui il laisse une chance de s'expliquer. L'allure décontractée n'est pas pour le mettre à l'aise, avec Lou, c'est en étant détendu qu'on fait monter la tension.
Elle est belle la lune, non ? Postez-vous n'importe où sur la planète, levez les yeux et vous la verrez, toujours pareille. Elle est une amante parfaite, de celles dont le visage ne change jamais. Tout homme confronté à un ciel aux idées claires peut la mirer et l'admirer sous sa plus simple majesté. Ses joues passent d'étoiles en étoiles et aucun nuage ne la dissimule aux mortels. Elle est la déesse de la nuit et la mère de tous ceux qui prennent une fois le temps de la regarder. Mais l'ensorceleuse ne joue pas de ses charmes sur le Capitaine Hadoc, pas ce soir. Trop pressé, trop peu de temps devant lui pour le distiller dans la contemplation des rondeurs de l'astre. Gharr court, le visage bien ancré aux basses choses du monde terrestre. Où court-il ? D'ici à là-bas, le point que je désigne étant le bureau du Quartier-Maître du navire. Commandant faute de mieux, Intendant faute de pire. A Dix-huit heures moins quatre, quelques doigts d'une main avant la fin du quart de l'équipage, il retire ses sandales, les pose devant le bureau du Commandant et frappe trois fois à la porte. Le "entrez" arrive rapidement, le Capitaine investit l'antre de la bête. Il est là, petit être vissé sur sa chaise de fonction. Ses deux mugs fétiches tatoués de son imprononçable nom d'un coin à l'autre des deux fesses de terre cuite. Le Quartier-Maître Trovahechnik salue Hadoc de la façon la plus officielle qui soit, comme s'il l'enseignait aux recrues.
Repos, Commandant.
Gharr avait joint son membre d'équipage dans le solennel, impossible de faire autrement en compagnie de cet être si formaté dans les usages du règlement que tout automate semblerait doté d'un meilleur sens critique. Le Capitaine ne prend pas appui sur le bureau, il ne touche rien et fait attention à ses gestes. Lou l'a connu plus détendu, malgré ses efforts. L'heure semble grave, une chose importante a conduit Hadoc devant lui.
Quartier-Maître Trovahechnik, je vais vous demander de bien vouloir prendre une plume, l'encrer et inscrire sur une page blanche.
Lou s'exécute presque aussi vite que les directives s'enchaînent. Il commence à écrire.
En date du *date d'aujourd'hui*, le Quartier-Maître, le Commandant Lou Trovahechnik veillera à ne quitter le travail qu'une fois son entretien terminé avec le Capitaine Gharr Hadoc. Et vous signez.
Une minute avant dix-huit heures, Gharr joint rapidement sa signature à celle du Commandant et souffle un grand coup.
Bon, ça va mieux, hein ? J'en étais où moi ? Ah oui, il faut que je vous parle d'un petit truc....pas gravissime en soi mais quand même notable. Il paraît que vous avez décommandé environ 300 livres de viande parce que la masse corporelle de nos hommes réunis et de nous-mêmes n'avait pas besoin d'un tel superflu énergétique. Vous...vous voulez m'expliquez ?
Gharr est souriant et faussement amusé, il est davantage curieux qu'énervé contre Trovahechnik à qui il laisse une chance de s'expliquer. L'allure décontractée n'est pas pour le mettre à l'aise, avec Lou, c'est en étant détendu qu'on fait monter la tension.