[Event] La lettre au Papa Minoël

Premier

Emmitouflé dans son pull de noël préféré, notre grand brulé terminait de manger son derniers biscuit aux noix de macadam et pris une bonne gorgée de lait de poule. Il ne restait plus qu’à se concentrer, se penser sur sa planche à dessin et écrire comme à chaque année, ce qu’il désirait le plus pour le temps des fêtes.

Le crayon bien en main, l’agent en formation se laissa inspirer par la magie des cannes à sucre et des pâtés à la viande.

Cher Minoël,

Cette année encore, j’ai été sage. Je n’ai pas trop énervé Myo, mais j’ai fait quelques plaisanteries à Gud, il faut avouer qu’il me fait penser à l’épisode de South Park ou tous les gamins farme les porcs à 2xp dans la forêt. Bref, voici donc ce que j’aimerais pour la nouvelle année.

- La cape magique du légendaire Minos le roi démon.

Elle semble sentir bon la cerise et est aussi rose que les joues d’un enfant qui joue dehors par temps de neige. Elle irait à merveille avec mon teint de peau brulé se dit Danny tout en continuant d’écrire.

- Je veux également la mort de tous les Monroes, ses batard n’ont pas été gentil et ne mérite que de se retrouver sous le jugement divin.

Effectivement, encore cette année, sa recherche d’indice sur leur cas était plutôt mince et se même au sein du CP, peut-être que quelqu’un ou que quelque chose bloquait l’accès aux infos, mais le brulé se jura en levant le poing au ciel de tous les anéantir.

- Une encyclopédie pour pouvoir choisir un fruit du démon adapté.

- Finalement, je veux devenir plus fort !

Cachetant l’enveloppe après la dernière et plus importante de ses demandes, fier de sa lettre, Danny la déposa dans son bas de Minoël avant de rejoindre les autres dans la grande salle.

Joyeux temps des fêtes à tous !

Salut moustachu,

Bon, concrètement, je regrette déjà l’écriture de cette lettre. C’est une foutue idée de Yamamoto qui a contaminée tout l’équipage. En même temps, avec ce qui nous attend d’ici quelques jours, je crois que ça fait du bien au soldat de se détendre un peu. Ouais, si t’es vraiment le père Noël, tu dois probablement voir Kyori se diriger droit vers nous, non ? En d’autres termes, c’est probablement la première et dernière lettre que je t’écris, je sens la mort à plein nez.

Alors oui, je bois ces bons verres de whisky en fumant ces délicieux cigares, me rendant probablement plus tendre et ouvert d’esprit. Cependant, cette lettre n’arrivera probablement nulle part. Moi, Ethan, écrire une lettre à un personnage fictif. Saloperie de Yamamoto. Ce type m’entraîne toujours dans des plans tordus… Finalement, si je le fais malgré mes convictions, c’est que j’ai peur également. Peur de mourir avant d’avoir atteint mes objectifs. Peur de mourir alors que j’ai rencontré tant de belles personnes.

Noël…

C’est pas le genre de truc qu’on fêtait chez moi. Non. Chez nous c’était plus les paliers que mon frère franchissait dans l’évolution de sa puissance. Toutes les fois où je me faisais casser la gueule par ce dernier, on fêtait ça. Alors bon, Noël, Pâques, ou je ne sais quelle autre fête, c’est pas trop ma came. Mais qu’importe, ce soir, à la veille d’une terrifiante et monstrueuse bataille, je t’écris. Je t’écris afin de croire en quelque chose, comme toutes ces femmes et ces hommes dans cette foutue forteresse.

Si je devais demander des voeux… J’en sais trop rien. Peut-être que Ketsuno, la nièce de Salem, ferme un peu sa grande bouche et soit un peu plus tendre avec moi. Bien sûr, je souhaite qu’un singe joueur de batterie hante toutes les nuits de ce fumier de Yamamoto. Je souhaite aussi un objet, n’importe quoi, pour que Daniel puisse remplacer le balais qu’il a dans le cul. Je souhaite que la majeure partie des personnes ici présentes - car il y aura forcément des morts - puissent revoir leur famille après ce désastre qui nous vient de ces mers tumultueuses.

Et pour protéger toutes ces personnes, Minoël, je souhaiterai que tu me donnes plus de force. Mon visage sourit tout seul à la rédaction de ce passage. C’est vraiment pas évident pour moi de faire ce que je fais. Je prends une commande qui ne se réalisera probablement jamais. Merci pour ce moment de détente. C’est-à-dire que même là, je reste tendu. La difficulté de m’ouvrir et d’utiliser le second degré est extrême pour moi. La sérieux est mon mot d’ordre. En même temps, comprends-moi, je suis dans un monde rempli de pourritures qui veulent ma tête sur un piqué…

Je ne pense pas si tu existe vraiment, mais je te remercie quand même pour ce moment. Merci par avance pour ces cadeaux qui n’arriveront probablement jamais. Enfin, qui sait ? Puis j’imagine que je dois également remercier Yamamoto pour l’idée ? Bien entendu, je ne lui dirais jamais ça en face, mais au moins tu le sais, toi.

Sur ce, bosse bien.

Contre-amiral Levi.