Percy Gal en a gros [Terminé]

Percy est un fier défenseur de la veuve et de l’orphelin. Tout dans son apparence inspire la sécurité et l'ordre. A peine plus grand que la moyenne, sa posture impressionnante le fait paraître bien plus imposant qu'il ne l'est. Son enfance dans une ferme lui a forgé un corps massif, aux épaules larges et aux jambes robustes. Il ne laisse paraître de ce corps que d’étroites surfaces de peau nue aux jointures de son armure faite de plaques d'acier et de lanières de cuir. Il couvre celle-ci d'une tunique de laine claire assortie d'une longue cape. La forme cylindrique de son heaume, lui donne une allure de tour inébranlable. Il semble le porter en permanence.

Lorsqu'il porte son épée et son bouclier, il fait facilement penser à un garde. Il n'est pas surprenant qu'une personne en détresse se tourne vers lui sans même le connaître. Sa démarche calme inspire la confiance. Rien ne laisse présager la bête qu'il peut devenir.

C'est sous la blancheur du textile et l’éclat du métal que se cache le chaos qui l'habite. S'il ne retire quasiment jamais son heaume c'est pour dissimuler les balafres qui zèbrent son visage ainsi que ses bras. Il n'assume pas de voire son propre visage, sombre et inquiétant. Il reflète son tempérament chaotique et cette violence qu'il ne peut contrôler.

Quand Percy entre dans cet état de rage irrépressible, il devient méconnaissable. Son armure reste la même, mais c'est elle qui au contraire semble avoir changé de propriétaire. Il déborde d'agressivité. Chacun de ses mouvements regorge de violence et de haine. Il semble alors capable de brutaliser veuves et orphelins sans le moindre remord.

Percy est vraiment le preux chevalier que suggère son apparence. Il a toujours été d'une immense gentillesse et ne peux supporter toute forme d'indiscipline. Faire du mal à quelqu'un est un pécher qu'il ne saurait pardonner. Il n'est pas pour autant du genre rentre dedans et préfère s'opposer, en protecteur des innocents. Il ne va pas forcement se lancer à la poursuite d'un criminel primé et plutôt chercher à se trouver sur sa route quand celui-ci cherchera à commettre un nouveau crime. Son compagnon de voyage, Petyr Bishop, est d'une grande aide pour prédire le comportement des malfrats.

Le preux chevalier est malheureusement touché par des crises de rage ultra-violente. Elles peuvent être déclenchées par tout événement peu vertueux, dans la mesure où il le pousse dans une colère suffisamment grande. Il devient une machine à tuer irraisonnable, que Petyr sais pourtant orienter et calmer.

Il est rongé par la culpabilité et cherche a se racheter en protégeant les plus faible. C'est un cercle vicieux qui le pousse à déclencher de nouvelles crises. Il cherche donc à devenir de plus en plus fort,  pour pouvoir combattre sans perdre son contrôle de soi.

Percy a toujours été attiré par ce qui n'est pas à sa porté. Voulant sans cesse aller plus loin, voire ce qu'il s'y passer. Il était très peu attentif à l’école, ce qui lui valu d’être peu instruit. Il a passé une grande partie de sa vie à garder les troupeaux de mouton de son village. Il passait des journées entières à observer les pâturages, en cherchant sans relâche l'endroit qui lui permettrait de voir plus loin et en se demandant ce qu'il y aurait au-delà.

Pour lui le monde se divise en deux populations : les moutons et les loups. Il est assez naïf pour croire que personne ne peut être autre chose qu'une innocente victime ou un vil criminel. Cela le rend assez facilement manipulable.

Votre Percy est un enfant très sage, il écoute attentivement, il respecte les consignes, il aide ses camarades. Le problème, c'est qu'il est colérique. Il s’énerve et crie sur les enfants turbulents. Il se calme facilement quand je lui rappelle qu'il est interdit de crier. Je ne m'en plains pas. Quelques part il m'aide à faire respecter l'ordre dans le groupe, mais je préférais vous prévenir.

Au début, ses parents n'avaient pas bien compris où l'institutrice voulait en venir. Si il ne posait pas de problème, pourquoi elle les avait faits venir ? Ils comprirent avec les années.

Je ne m'en plains pas, mais je préférais vous prévenir

Ils entendirent cette phrase à maintes reprises, aux cours des premières années de leur fils unique. Ses crises de colères étaient bénignes en comparaison de la gentillesse et de la grandeur d’âme que le garçon avait développé. Le tempérament calme des gens du village aidant, cela ne fut jamais un problème au cours de son enfance.

A l'adolescence, par contre, il commença à s’intéresser au monde en dehors de Tanuki, son île d’origine qu'il n'avait jamais quitté. Les nouvelles, qu'il recevait de North Blue, titillaient sans cesse un peu plus sa  haine de l'injustice. La nouvelle aire de la piraterie  et les crimes qu'elle engendrait, l'indignait.

Comment peut-on laisser faire ça ? C'est infâmes !

S'était-il exclamé auprès d'un ami, à l’évocation d'une tuerie perpétrée par des pirates.

C'est pas faux.

Lui avait répondu ce dernier.

Une discussion houleuse avec ses parents, sur le rôle de la marine, amena Percy a quitter le foyer familiale, par colère, pour s’enrôler au sein de la 412e Division.

L'exercice militaire et le comportement peu vertueux de certains marines firent évoluer les crises du jeune homme. Elle devenaient plus fortes, plus violentes et le poussaient souvent à l'affrontement physique. Les jours de mise aux arrêts et les nouvelles cicatrices se succédèrent.  Un de ses instructeurs, Bujeau, le prit sous son aile, voyant son potentiel destructeur. Il lui proposa de lui apprendre à canaliser ses crises et lui enseigna l'art de combattre au bouclier et à l'épée. En réalité, l'officier avait bien compris le fonctionnement des crises et désirait exploiter cette bestialité  en combat.

Percy devint une véritable arme humaine, portant une armure pour palier son incapacité à parer lors d'une crise et un heaume pour dissimuler ses cicatrice. On le surnommait La Tour, jusqu'au jour où il assista à sa première mort. Son bâtiment avait été chargé de couper la retraite à l'équipage des pirate Tacchini, après que celui-ci ai pillé une réserve de pierre précieuse s'InuTown. Les marines réussirent à bloquer l’accès au port mais les pirates avaient pris en otages des passants. Chacun des cinq Tacchini pointait un canon sur la tête d'un civil. Percy perdit inévitablement son sang froid et déclencha l’exécution des cinq innocents. Les hommes jetaient déjà leurs canons pour s'armer d'épée et de haches. La vue du sang et des sourires des pirates intensifia la crises. L'homme en armure perdit tout contrôle et, jetant son bouclier au sol, lança un violent assaut.

Quand il retrouva son calme, il n'avait plus le moindre souvenir de l'épisode chaotique. Il était entouré par dix cadavres et l'ensemble de sa troupe le dévisageait. L'odeur du sang qui recouvrait son armure lui donnait la nausée.

Cet incident provoqua son renvoi de l'armée.

Livré à lui même et à la culpabilité, Percy ne pouvait se résoudre à retourner sur son île natale, auprès de sa famille. Son besoin d’alléger le monde de ses injustices était toujours aussi fort. Il finit par embarquer sur un navire marchand pour l’île de Mashon. L'influence de la mafia en faisait une destination de choix pour le justicier en lui. Il se mêla à la population et proposa son aide au gens pour subvenir à ses besoins. La ville ne manquait d'injustice, qui déclenchèrent plusieurs crisent. Elle faisait à présent écho à celle survenue sur InuTown. La perte de mémoire était devenue systématique. Les cadavres et le sang entouraient Percy lorsqu'il retrouvait ses esprits. Désormais sans distinction entre les criminels et les civils.

Un seul survivant à ses épisodes sur l'île de Mashon fut comptabilisé. C'était un jour où il aidait à la plonge dans un petit restaurant du centre ville. Alors qu'une poignée de clients profitait des mets dont il récurait le reste en sifflant sous son casque et transpirant sous son plastron, deux hommes débarquèrent dans la salle pour bousculer un peu le gérant.

Retard de paiement !

Percy ne pu s’empêcher d'interposer son bouclier et son tablier à fleur entre les deux malfrats et leur victime. L'inévitable arriva mais sa conclusion différa.
Lorsque le manieur de bouclier ensanglanté sembla enfin se calmer, un homme se tenait encore debout face à lui. Pensant à une ruse, celui-ci retourna vite se mettre à l'abri derrière sa table. Il finit par s'apercevoir que toute animosité semblait  avoir quitté l'armure devant lui.

Spoiler:

Après de brèves présentations, Petyr Bishop comprit rapidement qu'il avait trouvé là un nigaud qui pourrait l'aider à survivre et s'il était doué, pourquoi pas s'enrichir un peu au passage. Ce criminel de bas étage, présent dans le restaurant pour venir en aide aux deux mafieux en cas de besoin, était resté caché pendant l'affrontement, effrayé par la violence de l'homme en tablier. Il parvint tout de même à le convaincre qu'il était un parfait innocent.

Il persuada Percy que devenir chasseur de prime était le meilleur moyen de vivre tout en écrémant la population criminelle et le guida sur diverses îles pour y aider les habitants. Mettre un terme aux actions de petits mafieux, garder les alentours d'un village  menacé par des pirates, aider a la reconstructions de bâtiments, toutes sortes de missions récompensées servant les intérêts de Percy et de Petyr. En effet, le premier avançait dans sa quête d'ordre, tandis que le second voyait la des opportunités : libérer des territoires, protéger certaines installations clés... contrôler les opérations criminelles de North Blue, dans le but de les amener vers une situation plus propice à son enrichissement.

Petyr avait le temps pour concevoir ses plans. Son rôle dans l'association était de trouver les missions, empocher les récompenses et calmer les crises de Percy. Le champion s'occupait du reste. Le plus compliqué pour le criminel était de contenir ses instincts en présence de Percy, sous peine d’être physiquement puni. En dehors des crises du justicier du moins.

Le jour ou Percy parvint a financer sa licence de chasseur de prime, il se sentit dans l'obligation de remercier son ami.

C'est grâce à toi Petyr ! Je peux enfin me lancer à la recherche des pires criminels de ce monde. Et cela, sans avoir à craindre que mes épisodes chaotiques n’interfère avec mission. Je te dois beaucoup et je ne peux pas me permettre de te perdre. Nous allons affronter des dangers bien plus important à présent. N'ai aucune crainte. Je veux que tu sache que je serais ton protecteur.

Petyr lui répondit par un sourire dont il parvenait à peine a dissimuler la sournoiserie. Percy y voyait pourtant de la sincérité. Le fourbe ajouta.


Et je serais le votre, Percy.

Spoiler:

Vraiment Percy, c'est bien dommage que vous n'ayez pas pu rencontrer cet homme. C'est un honorable bienfaiteur de  cette ville et il ne tarit pas d’éloge sur notre Église.

J'étais resté non loin de l'entrée du village et j'observais les oiseaux et marsupiaux qui s'activaient dans les arbres. Quand il en ressortit, il était accompagné de trois locaux, portant une barque au dessus de leur tête.
J'avais hâte que nos croyances aient enfin conquis cette île pour pouvoir faire la connaissance de ce commanditaire. Pour l'heure la population d'Amerzone était plutôt hostile aux étrangers. Je n'aurais pas su me fondre dans la masse. Petyr a donc préféré se rendre seul au rendez-vous. Son physique insignifiant l'aide à passer inaperçu.

Il me fit son compte rendu alors que nous commencions notre marche vers la mangrove, précédés par la barque.


Voila le topo : quand le mec s'est rendu dans cette grotte il voulait récupérer ce … ce truc. J'me souviens plus comment il a appelé ça. Mais c'est super utile pour l'ordre de la région. J'ai pas trop compris. Bref il était dans la grotte pour le récupérer et il s'est trouvé obligé de se séparer de sa boite de fruits au sirop préférée. C’était ça ou perdre son compagnon de voyage et le … truc qu'il était venu chercher. Comme vous vous en doutez, il ne pouvait se résoudre à abandonner un ami. Mais c'est qu'il y tient à sa boite de fruit  au sirop. V'voyez. C'est sa mère qui lui a donné. Le dernier souvenir de son île natale. Touchante histoire. Du coup, on doit aller la récupérer.

J'observais l'environnement du sentier tout en l'arpentant silencieusement. Les porteurs stoppaient leur marche et préparaient la barque pour la mettre à l'eau quand je leur fit signe d'attendre.

Tu pouvais dire à ce brave de se déplacer lui même, idiot. Il l'as déjà fait. Notre temps est bien plus précieux que l'argent que nous apporte les récompenses ! Nous devons nous concentrer sur les missions prioritaires !

S'en est une,  Percy ! Ce que vous  ignorez c'est que depuis que le... truc fait ces  … machins. (C'est vraiment difficile à retransmettre quand on a pas le vocabulaire qui convient). Depuis que ça machine, il est le garant de l'ordre ici. Son temps est bien plus précieux que l'argent qu'il nous paie également. Il ne peut pas se permettre de quitter son poste. Il m'a confié que le la conserve risquait de se périmer sous peu. Il est un peu superstitieux et a peur de ne pas avoir la possibilité de partager ces délicieux fruits au sirop avec sa famille.

La barque était déjà à l'eau. Deux des porteurs firent leurs adieux au troisième et rebroussèrent chemin. La barque ne supportait pas plus de trois passagers. Je m'installais entre le guide et Petyr et nous poussions l'esquif entre les rhizomes de palétuvier.
Nous nous éloignions des terres pour ensuite les longer à vue. Des singes à tête ronde nous observaient depuis les cimes et nous jetaient occasionnellement une branche ou un fruit pourri, pour nous signifier leur désapprobation. Plus bas, c'étaient les moustiques qui nous harcelaient et sur la terre ferme, au loin, on apercevait désormais une multitude d'yeux, qui  nous dévisageaient avec insistance. Petyr ne parlait plus. Trop occupé à lutter contre les moustiques et à avoir peur. A cet instant, il aurait fait n’importe quoi pour rebrousser chemin et retrouver la sécurité du navire. Il est trop habitué au confort des villes. Notre guide restait lui aussi mué, alors qu'il manœuvrait la barque entre les racines. Je fredonnais tranquillement un chant de notre ordre pour rompre le silence.

Nous arrivions enfin à destination. Je chargeais mon écuyer de me sangler mon bouclier sur le dos pendant que le guide arrimait la barque au tronc d'un arbre. Il nous montra ensuite la direction à suivre. Il craignait pour sa vie et ne voulait pas aller plus loin. Je prit donc la tête en nous créant un chemin à travers la végétation a coup d'épée, alors qu'il nous attendait près de la barque. Les branchages de densifiaient à notre avancée et il faisait de plus en plus sombre. Les bruissements et les grognements, que l'on entendait depuis le début, semblaient à présent se rapprocher sans pour autant se montrer. Petyr tremblait de peur derrière moi. Les années à mon services n'avaient pas suffit à lui faire perdre sa couardise. Je décidais d'ouvrir la conversation pour lui changer les idées.

Le commanditaire t'a-t-il renseigné sur les périls qui nous attendent dans cette grotte ?

Il m'as simplement dit qu'on risque de tomber sur des bêtes locales... Pas des mignonnes.

On trouve beaucoup de prédateurs dangereux sur cette île.

Ah...

Si on se fait charger par un phacomochère, range ton canon. Ces bêtes ont le crâne recouvert de plaques osseuses, ton arme serait inoffensive. Tu auras plus de chance en le plaquant sur le coté quand il est à portée.

Rassurant …

J'arrachais un rameau touffu qui me barrait la route quand je me suis retrouvé nez à nez avec un géant. Il était assis, adossé à une falaise et semblais somnoler. En m'apercevant, il se redressa et se mit au garde à vous.

Halte ! L'accès à cette zone est interdit ! Rebroussez chemin.

Je glissait mon épée dans son fourreau en lui répondant.

Bonjour mon brave. Je m'appelle Percy Gal. J'ai pour mission de retrouver un objet d'une grande importance, dans une grotte aux mains dangers. Mon écuyer m'accompagne dans cette quête pour le bien de tous. Peux tu m'indiquer où trouver une telle grotte ?

Ah ! La grotte, tu peux y entrer.

On avait dit quoi sur le fait de m'appeler votre « écuyer » ?

Il fit un pas de coté et dévoila un trou sombre dans la falaise. Je détachais mon bouclier tout en avançant vers l'entrée de la grotte. Alors que je m’apprêtais à le remercier pour son aide, le géant s'interposa à nouveau entre la caverne et moi en s'écriant.

STOOOP ! Tu ne peux pas rentrer avec tes armes ! C'est la règle !

A ces mots, il glissa sa main dans un buisson pour en ressortir une cuillère.

Tu ne pourras rentrer dans la galerie qu'armé de cette cuillère que je te tends.

Me pliant à la consigne, je déposai épée et bouclier aux pieds du géant et pris la cuillère qu'il me tendait.

Attendez ! Vous n'allez pas rentrer dans ce repère de monstre sans autre chose qu'une cuillère ?? on ne sait même pas vraiment ce qu'il y a la dedans.

J'aurais ton soutien, Petyr ! Tu m'accompagnes !

STOOOOP ! Tu ne peux pas rentrer avec ton arme ! C'est la règle !

Si tu crois que je vais te filer mon canon tu te fourre le doigt dans l’œil !

Tu l'as entendu, sale pleutre ! C'est la règle ! Laisse donc ce garde faire son travail.

Vous voyez pas qu'il change d'avis comme de chemise ? Un coup, faut pas qu'on reste, la seconde d'après on peux rentrer mais faut laisser nos armes ! C'est quoi la suite ? Il nous oblige a rentrer à cloche pied en fredonnant des comptines ?

Je ne pouvais le laisser continuer plus ses jérémiades. Il savait pourtant que ce comportement me faisait sortir de mes gonds. On ne pouvait se permettre ce genre de débordements.

SILENCE Larbins !


Où est-ce qu'il a appris le règlement de la grotte ton écuyer ? Vous ferez comme il a dit aussi. C'est la règle !

Évidemment... 
Bon ça va être quoi pour moi ? Un plateau de fromage ? Une pelle à tarte ?

Le géant regardait en direction de son buisson et semblait attristé de ne pas y trouver ces objets. Il examina les armes que j’avais déposées à ses pieds en se demandant lequel il préférait.

Tu ne pourras rentrer dans la galerie qu'armé de ce bouclier que je te tends.

Haha tu tiens tant à tes fourchettes ou t'es à court de couvert ?

Je ne laissai pas la conversation s'envenimer plus et rentrai dans la grotte à cloche pied.

Mon petit oiseau a pris sa volée 
Mon petit oiseau a pris sa volée 
A pris sa... A la volette
A pris sa... A la volette

J'espère que vous vous ferait tuer là dedans ! Je pourrai garder ton épée !

A pris sa volééééééé...

Nous étions à présent au cœur de la caverne. La faible lumière de l’extérieur ne nous parvenait plus et mes yeux s’habituaient doucement à la pénombre. Le silence était pesant mais ni moi ni Petyr ne comptait le rompre. Ne pouvant nous fier à notre vue, toute notre attention se portait sur notre ouïe. Je fit une exception.

C'est bon, Petyr, tu peux me rendre mon boulier.

Et la règles alors, Ser Percy ?

Elle nous oblige à entrer dans la grotte avec l'objet qui nous a été confier. Elle ne dit rien sur  ce qu'on doit en faire une fois dans les galeries.

Je refuse. Je garde le bouclier. Vous avez  votre armure. Moi j'ai rien pour me défendre !

Je suis la pour ta défense je te l'ai juré.

Vous m'avez juré de ne jamais me faire courir de plus grand péril que vous !


…
Soit. Garde le bouclier, mais ne l’abîme pas.

Après plusieurs longues minute à avancer en tâtonnant, un bruit plus inquiétant que les autres se fit entendre. Un bruissement se répétant en rythme se rapprochait. Quand le bruit cessa de se faire entendre, une tète de chien me dévisageaient dans la pénombre. Il s'agissait d'un Kangarou. Il se tenait sur ma route sans montrer d'agressivité.

Brave bête, je ne te veux aucun mal. Fait un pas de coté et  laisse nous passer.

Je faisais un pas dans sa direction quand le choc me surprit. Comme un éclair, l'animal venait de me décocher un direct droit dans le casque. Le métal vibrant raisonnait dans ma tête. Je serrais rageusement la cuillère dans mon point en essayant de repousser mon assaillant d'une manchette. Il l'esquiva avec aisance  et me corrigea d'un nouveau coup dans le casque.

La rage montait rapidement en moi. Je n'avais jamais été doué en pugilat. L'idée même de frapper un être vivant avec mes poings me paraissait contre nature.

Un nouveau coup fit sonner mon heaume.

Si j'avais eu mon équipement, j'aurais pu le remettre à sa place d'un coup de bouclier. La je ne pouvait que lui servir de punching ball.

Un nouveau coup fit sonner mon heaume.

A quoi pouvait servir le bouclier à Petyr qui se tenait 5m en arrière. Moi par contre j'en aurait fait un bon usage. Pourquoi persistait-il à toujours se montrer aussi lâche ?
Il semblait sentir que la colère me gagnait.

Gardez votre calme, Percy ! La bienveillance de notre ordre refuse que vous vous écartiez de la voie vertueuse qui est la notre !

Ces paroles raisonnaient plus fort en moi que les vibrations du métal et parvinrent à me calmer. Le cinquième coup dans mon casque en atténua cependant l'efficacité. D'un réflexe violent, je parvint à attraper le poignet du kangarou et à lui assener un violent coup de poing. L'animal dégagea sa patte et se déroba d'un bond en arrière. Il me jaugea un instant avant de faire volte face et s'éloigner.

Vous vous en sortez à merveille. Vous voyez que vous n'avez pas besoin de votre bouclier.

Espérons qu'il ne soit pas partit chercher des renforts.

Je ne m'était pas trompé. Nous avions à peine parcouru une centaine de mètre quand nous nous sommes trouvé face à toute une bande de Kangarou.

Restons en là ! Laissez moi passer et … BONG

L'une des bestioles, dont la joue était enflée, venait de me frapper.

BONG. Sans avoir rien vu venir, j'avais reçu un autre coup. BONG. Puis un autre.

BONG, 
BONG, 
BONG,

Je me faisait désormais rouer de coup par le troupeau. Ils ignoraient complètement le cloporte qui se cachait derrière mon bouclier, quelques pas en retrait. J’étais incapable de m'extirper de cette situation et il persistait à se rendre inutile en regardant la situation sans agir. La rage qu'il m'inspirait à cet instant m'aurait poussé à lui briser le crâne, je n'avait pas eu autant de mal à me tenir sur mes pieds, déstabilisé par les coup.

Champion du chaos ! Éradiquez ces bêtes maléfiques qui cherche à pervertir votre volonté !

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Il ne respire plus... C'est bon il grogne... Et … brise son premier crâne.


ALORS ? C'est qui le LARBIN maintenant, ser ?


Je retrouve vite mon calme alors qu'il se met à exécuter des moulinets pour repousser ses assaillants.  Je n'ai pas de temps à perdre, je ne sais pas combien de temps ces bestioles vont le retenir. J'espère que l'on est assez proche de l'endroit. Je n'aurais pas pu le contenir beaucoup plus longtemps de toute façon. Il est sacrément tendu en ce moment.


Je contourne prudemment le combat, bouclier en avant. Pourvu que le bruit n'attire pas d'autres bêtes sur moi. Je commence à y voire plus clairement. Le client en avait parlé. Je suis sur la bonne voie.


Après quelques mètres de galeries sinueuses, je trouve un cadavre empalé sur des piques. Ça aussi il m'en a parlé. C'est son compagnon de voyage, qu'il a poussé contre ces piques pour sauver sa peau. Je ne m'attarde pas, la lumière qui me parvient laisse penser que je suis presque arrivé.


Au bout d'un boyau étroit je tombe sur une cave assez grande pour contenir quelques meubles. On y voit comme en plein jour. Un puits laisse entrer la lumière dans la salle. La pénombre de la foret m'a fait oublier qu'on doit s'approcher des deux heures de l’après midi. Pourquoi personne n'a installé une échelle ici ? Un petit homme ou un enfant passerait aisément.


Je cherche en hâte ce que je suis venu chercher. Mon attention s’arrête sur un rouleau de papier sur une commode.


Bingo


Je défait le lien qui l'entoure.


« Acte de propriété des distilleries de wisky Tap'crane »


Quel bon à rien ! Qui irait planquer un truc aussi important dans cette grotte de merde ? Tu m'étonne qu'il à trop peur pour revenir le chercher lui même.  Cet enfoiré se goinfrait de sucreries quand je suis allez chercher les guides. Il me pensait trop stupide pour comprendre de quoi il s'agit. Je savais ce que je suis venu chercher avant même qu'il nous contacte. Idiot.On verra la gueule qu'il fera quand j’enverrai mon champion du chaos lui offrir la boite de fruits allégés que j'ai acheté avant de quitter le village.
Avec cet acquisition, notre influence sur South Blue sera totale.


Je range le rouleau dans une poche et sort la boite de ma besace. Après avoir ouvert quelques tiroirs pour y trouver d'éventuelles pièces ou quelconques objets de valeur, je quitte la pièce.
La boite de fruit sous le bras et le bouclier levé, j’avance dans les galeries en sens inverse. Je commence peu à peu à réentendre les bruits d'affrontement. Je me hâte.
Je retrouve Percy en pleine lutte avec une bête différente de celles avec lesquelles je l'ai laissé. Je n'ai aucune idée de ce que ça peut être, c'est lui qui s’intéresse à ces choses là.
Il tient à présent la bête par la tête. Elle ne touche plus le sol. La pression de ses mains finit par briser le crane de la bête. Et il cri.
Crier et briser des crânes...
Les cadavres empilés autour du champion sont bien plus nombreux que ce à quoi je m'attendait. La violence des combats qui on eu lieu ici ont déstabilisé la structure même de la caverne, il y a des rocher un peu partout. Alors que j'avance prudemment, j’entends un bruit au dessus de moi. J'ai tout juste le temps de lever le bouclier, avant qu'un éboulis ne me plaque au sol. Je regarde si la boite est intacte mais la furie à aperçu ma présence et se dirige vers moi. Il est temps de le ramener à la raison.


Humble héro ! Contrôle tes forces car ta mission est juste ne tolère que bienveillance et vertu de ta part.

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Bienveillance... Vertu... ces mots flottaient dans mon esprit quand je retrouvai mes esprits. Ma tête était encore douloureuses  et le sang dans lequel je baignais me donnait la nausée. Je regardait Petyr  avec sévérité.

Tu ne t'es montré d'aucun secours, écuyer.

Le concerné dévoila alors une boite de métal qu'il cachait derrière le bouclier.

J'ai profité de la distraction pour mettre la main sur ceci.
Et puis je suis intervenu !
J'ai lancé ces cailloux sur les bestioles pour les dérouter.
J'ai bien réduit leur nombre.
Plusieurs m'ont suivi ! Je les ai semé dans les galeries.
Ne tardons pas. Pas la peine d'attendre qu'il revienne.

Il avait raison. Je pris la direction de la sortie en silence. Je voyais les restes des animaux dans la pénombre. Un kangarou avait une pierre logée dans le crane. La culpabilité m'assaillait. Ces bêtes n'avaient pas mérité ce sort.

Alors que nous nous approchions de la sortit, je m’aperçus que le bouclier était déformé. Je ne lui en fit pas la remarque. Je ne voulais pas l'accabler. Il semblait heureux. Il se montrait tellement dévoué à l'ordre, nous savions que cette mission pouvait nous apporter d'importants soutiens. Il s'était montré d'une grande utilité et en fin de compte le bouclier lui avait servi. Cela rendait ma culpabilité plus pesante.

AH ! Vous revoilà ! J'suis content que tu t'en sois sorti. T'es un bon gars.

Tu me rend donc mon épée ?

Le géant sembla réfléchir pendant que Petyr sanglait mon bouclier.

Non non, c'est impossible. Je doit garder l'épée. C'est la règle !