- HRP:
- Je conseille à tous les lecteurs d'avoir deux onglets ouverts à côté de celui-ci afin de mieux comprendre certains passages.
Il y a ma FT pour les techniques : https://www.onepiece-requiem.net/t17682-ft-mountbatten
Et la liste des grades utilisés dans l'armée de Vindex : https://i.servimg.com/u/f11/19/49/12/39/grades10.jpg
A savoir que dans cette liste, il n'y a pas les grades spéciaux de commandant de secteur (Général) et de généralissime. Eux, ils sont posés en PNJ ici : https://www.onepiece-requiem.net/t19924-etat-major-de-vindex
Voici la légende des cartes utilisées dans le rp :
Bonne lecture !
L'enfer d'Ypres
I.
Le plan Haruno.
"Personne par la guerre, ne devient grand."I.
Le plan Haruno.
Après Mekiel, la quarante-huitième division d'élite menée par le commandant Kimblee fut envoyée à Ypres. C'était le dernier secteur encore occupé par l'armée vindexoise, qui s'était fait battre à Eminar, Isthme et dernièrement dans la région arctique. Des défaites difficiles à encaisser et qui réduisait toujours plus les chances de victoire. Mais le moral des troupes d'Aldebaran était au beau fixe. Ils ne faisaient que défense leur terre natale, quoi de plus légitime ? Exaltés par des discours révolutionnaires vides de logique mais pleins de démagogie, ils ne laissaient aucun répit pour les quatre divisions qui avaient difficilement débarqués sur l'île.
L'absence de permission pour les soldats était très difficile pour eux. Ce choix était dû à des nécessités purement logistiques. Le nombre de morts étant inférieur au nombre de marins vivants, cette décision peu compréhensible des combattants fut prise dès le départ. La conséquence principale fut la disparition progressive des hommes qui étaient là au début de la guerre. Elle durait déjà depuis trois mois, et d'une intensité rare. Les estimations étaient sans appel : sur cent marines débarqués au début de l'opération, moins d'une dizaine étaient encore en état de lutter. Bien sûr, la majorité était simplement blessés. Grave ou non, ils ne pouvaient plus combattre. D'autres étaient morts, ou portés disparus.
Quoi qu'il en fut, rien ne changeait pour la division. Forte d'un millier d'hommes, dont un gros quart était faiblement expérimenté à cause des pertes causées par la conquête de Mekiel, elle allait participer à une grosse opération de percée du front. La quatre-vingts unième et la quatre-vingtième n'avaient pas réussi à elles deux à en finir dans cette région campagnarde. En fait, si un travail similaire à ce qui avait été fait dans les autres secteurs n'était pas possible, c'était à cause de la nature du champ de bataille. En effet, ces plaines vallonnées étaient jonchées de lignes de défense, principalement constituées de tranchées. L'artillerie, présente en grand nombre dans les deux camps, avait creusé le paysage et enlevé le côté verdoyant de la région. Partout, on ne trouvait plus que de la terre labourée par des bombardements successifs. La liste des victimes de ce front s'allongeait inexorablement, et le haut-commandement comptait bien profiter de l'arrivée de deux divisions supplémentaires pour mettre un terme à ce massacre.
- Carte:
Le quartier général était installé à Baïkal, une grande ville de Mekiel. Il n'avait pas pu être placé dans le secteur-même à cause de la portée des canons vindexois. C'était là-bas qu'avait été conçu le plan Haruno, du nom du contre-amiral qui l'avait en grande partie fait. Le plan était le suivant : une offensive de grande ampleur qui devait avoir lieu au nord, portée par la quarante-huitième division d'élite et la soixante-dix-neuvième division. Ils devaient encercler, avec l'aide d'un bataillon de la quatre-vingtième, l'armée vindexoise et ainsi leur interdire l'accès à la côte de manière définitive, et mettre hors d'état de nuire un grand nombre d'ennemis. C'était la première phase.
La deuxième phase devait faire rompre la ligne de front, par une attaque puissante du nord dans un premier temps, puis une offensive en simultané à l'est et au sud, le tout appuyé par une artillerie qui faciliterait l'avancée des troupes dans le no man's land. Un plan ambitieux et qui allait être très coûteux. Néanmoins, c'était une nécessité pour avancer une fois de plus vers la victoire.
- Carte:
Le ciel était gris. Mauvais temps ou effet de l'utilisation excessive de la poudre à canon, nul ne sait. Les tirs lointains devenaient de plus en plus proche, et bientôt le bataillon Godwin dont faisait partie Mountbatten vit la provenance de ces sons. De gros canons, alignés en batterie, faisaient feu l'un après l'autre, avant de recharger. Longs de deux à trois mètres, leurs imposants tubes visaient les cieux. A chaque fois qu'un servant de pièce venait actionner un levier bien précis, l'obus remontait de plus en plus vite le canon jusqu'à atteindre le frein de bouche. Là, dans un grand fracas, une flamme apparaissait et l'obus partait répandre la mort à plusieurs kilomètres de là. Un petit nuage de fumée gênait pendant quelques secondes les artilleurs, avant qu'ils remettent un autre obus. Et la routine macabre continuait.
Ils soutenaient un assaut menés à une dizaine de kilomètres de là. Le bataillon devait traverser à pied les différentes lignes tenues par la Marine, avant d'arriver à la deuxième, là où ils devaient se poster. Le paysage était dévasté par les combats. Ils s'enfoncèrent dans le réseau de tranchée de la troisième ligne, avant d'atteindre la deuxième. Les tirs des armes à feu devenait de plus en plus perceptible, contrairement au vacarme de l'artillerie.
Le sol était plus haut que leur tête lorsqu'ils étaient enfouis dans ces cavités étroites. Les soldats déjà présents étaient fatigués ; cependant, ils n'avaient pas combattu dans de telles conditions aussi longtemps que les troupes à l'est. Contrairement à ces derniers, ils étaient encore propres sur eux et ressemblaient encore à un marine de base, celui qu'on retrouve aisément sur les mers bleues. Mais pour les autres, le tableau était bien moins reluisant. Leurs têtes étaient sales, couverte d'une couche d'un mélange de poussière, de terre et de crasse. Leurs cheveux désorganisés étaient couverts de poussières et de boue, arrivée là par les impacts des tirs d'obus. Ils n'étaient pas rasés et attendaient calmement la mort dans leur trou. Le traumatisme psychologique était grand. A chaque assaut, de nombreux soldats mourraient. Les visages changeaient inlassablement pour ceux qui survivaient, au point qu'ils n'étaient attachés à personne tant ils savaient que la vie ne tenait qu'à un fil là où ils étaient.
C'était la triste réalité d'Ypres.
Dernière édition par Mountbatten le Mer 25 Juil 2018 - 18:43, édité 2 fois