Cher journal,
Shell Town est une chouette petite ville-île comme il en existe des tas sur East Blue. C'est un peu un trou perdu il faut bien l'avouer, mais un trou perdu très attractif si l'on en croit les nouvelles qui défraient régulièrement la chronique depuis quelques années ! J'aurais aimé passer plus de temps à flâner dans les rues avant de me mettre au travail: j'aurais discuté avec quelques passants, fais le tour de quelques boutiques, découvert la cuisine locale et visité le zoo... Tu te rends compte journal, il y a un zoo sur cette île !! Tu crois qu'ils ont des éléphants ?!! Je sais, je sais: les éléphants seront pour plus tard, j'ai un rendez-vous professionnel aujourd'hui et je me dois d'être ponctuelle.
Je t'arrête tout de suite journal: je suis une personne ponctuelle ! Cesse de te moquer, bien sur que si c'est vrai ! Si je suis souvent en retard c'est parce que j'en fais exprès. Tu vois, plus une personne se permet de faire attendre les autres plus ça veut dire qu'elle est importante. C'est une manière de montrer aux gens que mon temps est plus précieux que le leur, et que contrairement à moi ils peuvent se permettre de le perdre. Et puis parfois ça me laisse le temps de trainer un peu, faire quelques achats, ou de savourer un thé avec des glaçons...
Je vais t'épargner ma montée jusqu'au sommet de la ville, ainsi que mon arrivée dans la base de la marine qui domine l'île tel un gros volcan -ou comme une grosse cheminée industrielle peinte façon tigre bleu-. Franchement, quitte à avoir un monstre comme ça qui domine leur foyer ils auraient pu en faire quelque chose d'artistique. Et d'élégant ! Je ne leur demande pas d'aller jusqu'à en faire une œuvre d'art, mais... Oh mais c'est une idée ça ! Je devrais en parler au maître des lieux tiens !
Il faudra que tu m'y fasses penser journal quand on aura le temps.
Le bruit de mes talons résonne avec assurance et agressivité dans les couloirs de la fameuse base moche, faisant se retourner les gens sur mon passage comme des écoliers pris en faute qui s'efforceront d'avoir l'air sage à l'approche de leur institutrice (puis ils me voient, comprennent qu'ils ont affaire à une "gamine" de dix-huit ans en talons, et se détendent voir sourient... Non, oublie ça journal, ça casse tout l'effet de ma description. Retiens juste la partie ou ils ont l'air très impressionnés !). Je suis accompagnée par un soldat anonyme en uniforme blanc qui me sert de guide à travers ce labyrinthe de couloirs et de bureaux, et par Sbire qui garde un air stoïque en toutes circonstances (Sbire, ce n'est pas son vrai nom. Simplement je ne lui ai pas demandé comment il s'appelait vraiment pour ne pas risquer de l'oublier).
Comme dans toutes les missions que j'aime, je porte un déguisement élégant et une fausse identité. Je suis vêtue d'un tailleur strict gris et d'une jupe stricte assortie, ainsi que d'un chemisier blanc strict au col sans artifices, d'épaisses lunettes noires strictes (tu vois, celles qui ont une forme pointue sur les côtés et qui donnent l'impression que celle qui les porte est tout le temps fâchée), et je porte bien sur d'élégantes chaussures à talons noir qui font "PAC !" à chaque fois que je pose le pied par terre ! Je tiens sous le bras une pochette (stricte elle aussi) qui déborde de papiers à l'allure indigeste, et à ma boutonnière scintille un rutilant (mais strict) pin's doré indiquant mon appartenance à la marine. Et bien sûr mes cheveux sont coiffés en un chignon strict.
Si je suis aussi stricte, c'est parce que je suis déguisée en inspectrice de la comptabilité (oui je sais c'est précis. Et non je n'ai pas un déguisement pour chaque branche de l'inspection que je m'amuse à incarner ! Quoique... merci de l'idée journal !). Évidemment que toutes les inspectrices ne sont pas comme ça, la plupart sont même des personnes normales à ce qu'il paraît ! Mais les gens aiment les clichés. Ils aiment se dire "on dirait vraiment une inspectrice pas commode cette bonne femme" et avoir raison. Sbire, lui, est déguisé en cliché de comptable qui est nettement moins flatteur: chemise à manches courtes démodée, cravate, et coiffure un peu ringarde.
A la réflexion j’aurais quand même pu avoir droit un acolyte plus discret pour cette mission. Quelqu’un qui fasse un peu plus “comptable inoffensif”, et pas une armoire à glace deux fois plus épaisse que moi qui s’efforce d’avoir l’aire crédible dans sa chemisette jaune pâle !
Je remue avec application mes glaçons dans la tasse de thé chaud qui m'a été servie tandis que le maître des lieux me dévisage, partagé entre l'étonnement devant mes goûts en boisson qu'il ne partage visiblement pas, l'amabilité forcée de circonstance à laquelle il est tenu pour accueillir une nouvelle venue haut placée de la branche judiciaire du GM, et aussi une certaine gêne.
Le colonel Pal Vélachez, chef de la base de Shell Town, est un homme au visage plutôt oubliable ou pointe une certaine dose d'indolence. Il n'y a pas que son visage qui est oubliable d'ailleurs ! Avant la mission j'ai demandé à Sbire de me préparer et de me fournir un certain nombre de rapports, dont le dossier complet du bonhomme. Et j'ai beau l'avoir lu et mémorisé par cœur, la seule chose qui me vienne à l'esprit en y repensant est "sans intérêt" ! Velachez est un peu lui aussi, à la manière de mon déguisement de comptable, un cliché. L'illustration parfaite de l'idée reçue selon laquelle on mute à East Blue les officiers les moins compétents, les planqués, les tire au flanc, et les gradés en fin de carrière. Hé ho, ce n'est pas moi qui l'ai inventé journal, tout le monde dit ça ! Et peut-être que je ne me gêne pas pour colporter ce cliché, mais...
Mais... non, rien. Je n'ai pas d'excuse, c'est la vérité. D'accord, c'est vilain de ma part !
Mais regarde-le, avec sa barbe négligée et son oeil endormi !!!
"- Colonel Vélachez, enchantée.
"- Véhachez."
"- Pardon ?"
"- Véhachez, pas Vélachez"
"- Ah ? Hum, oui, tout à fait. Je suis Dragémilie Smith-Martin-Lepetit-Kalinsky" ... que veux-tu journal, accoler les noms de famille plutôt que d'en choisir un seul ça ne fait que décaler le problème d'une génération... "inspectrice en chef chargée de la surveillance des finances et des comptes au sein de la marine, rattachée au QG d'east Blue."
Ça existe vraiment journal, je t'assure ! Simplement en général on appelle ça "la compta' ".
Je sais qu'une visite surprise de l'inspection des finances n'est jamais une bonne nouvelle et je ne m'attendais pas à ce que le colonel m'accueille avec joie, mais on peut dire que sa réaction est plutôt éloquente ! Je le vois blêmir un court instant, écarquiller les yeux, et se ressaisir finalement de justesse en affichant un sourire aimable tout en jetant des regards appuyés en direction de son aide de camp. Roooh, tout de même, colonel ! Je sais bien que les gens de la compta sont de vrais pénibles -et je ne dis pas ça parce qu'ils rechignent à chaque fois que je leur présente mes notes de frais de missions ! Enfin pas que-, mais ce n'est pas une raison pour prendre un air aussi contrarié ! Véhachez a un sourire pas très franc et s'efforce de prendre un air détaché pour me répondre : quelque chose dans son attitude me fait sentir que lui aussi est enchanté de me voir mais qu'il le serait encore plus si je n'étais pas là !
"- Eh bien madame... mademoiselle Smith, vous êtes la bienvenue à Shell Town." Il se masse la gorge et fait crisser sa barbe. "Cependant, je m'étonne de cette visite plutôt inhabituelle... et imprévue."
Je lui réponds par un petit sourire mesquin:
"- Aussi inhabituelle que vos derniers rapports de comptabilité, à vrai dire." Je reprends mon air strict: "Nous avons noté plusieurs irrégularités de type 3 et C dans les rapports du zéro-un zéro-neuf soixante sept, zéro-un dix soixante sept, et zéro-un douze soixante sept, ce qui correspond à une situation nécessitant le contrôle d'un agent de catégorie un. Nous allons donc devoir effectuer un contrôle scrupuleux de vos archives ainsi que de vos inventaires et de votre matériel afin de vérifier si faute il y a bien eu."
La qualité numéro un d'un agent, c'est l'aplomb avec lequel il peut déblatérer des mensonges pour s'ouvrir des portes. Avec un peu d'aide, comme quelques phrases de charabia technique et de véritables papiers d'identification pour appuyer de fausses identités que me fournit le CP5, je suis sûre que j'arriverais même à me faire conduire dans le bureau de l'amiral en chef si j'en avais besoin ! Et comme toujours, quelques semaines après la fin de ma mission, ma fausse identité disparaîtra des listes du personnel pour ne plus faire parler d'elle.
Soyons honnêtes tout de suite journal: je n'en ai rien à faire de ces histoires de finances ! Quoi que je prétende et malgré ce que montre mon déguisement, je ne suis pas comptable ni intéressée par les dépenses du gouvernement tant que cela ne me touche pas directement ! C'est grâce au rapport de Sbire, que j'ai chargé de faire le tri dans les archives lors de ma phase de préparation avant la mission, que j'ai découvert cette petite faiblesse qui m'a permis d'imaginer cette couverture et ce prétexte à ma présence ici (mais les sbires ça ne compte pas alors on va dire que l'idée vient de moi). Imaginez un colonel de la marine, très sérieux sans doute -j'en suis persuadée- mais avouons-le pas très doué pour gérer ses comptes. De maladresses vraiment pas méchantes, à peine de quoi faire lever les sourcils quand on compare ses comptes mois après mois, mais qui pourrait faire tâche sur un dossier si l'on venait à regarder ça de trop près. Ledit colonel, évidemment, ferait alors tout pour dissiper ce malentendu en se montrant prévenant de toutes les manières possibles auprès de la personne venue tirer les choses au clair !
Shell Town est une chouette petite ville-île comme il en existe des tas sur East Blue. C'est un peu un trou perdu il faut bien l'avouer, mais un trou perdu très attractif si l'on en croit les nouvelles qui défraient régulièrement la chronique depuis quelques années ! J'aurais aimé passer plus de temps à flâner dans les rues avant de me mettre au travail: j'aurais discuté avec quelques passants, fais le tour de quelques boutiques, découvert la cuisine locale et visité le zoo... Tu te rends compte journal, il y a un zoo sur cette île !! Tu crois qu'ils ont des éléphants ?!! Je sais, je sais: les éléphants seront pour plus tard, j'ai un rendez-vous professionnel aujourd'hui et je me dois d'être ponctuelle.
Je t'arrête tout de suite journal: je suis une personne ponctuelle ! Cesse de te moquer, bien sur que si c'est vrai ! Si je suis souvent en retard c'est parce que j'en fais exprès. Tu vois, plus une personne se permet de faire attendre les autres plus ça veut dire qu'elle est importante. C'est une manière de montrer aux gens que mon temps est plus précieux que le leur, et que contrairement à moi ils peuvent se permettre de le perdre. Et puis parfois ça me laisse le temps de trainer un peu, faire quelques achats, ou de savourer un thé avec des glaçons...
Je vais t'épargner ma montée jusqu'au sommet de la ville, ainsi que mon arrivée dans la base de la marine qui domine l'île tel un gros volcan -ou comme une grosse cheminée industrielle peinte façon tigre bleu-. Franchement, quitte à avoir un monstre comme ça qui domine leur foyer ils auraient pu en faire quelque chose d'artistique. Et d'élégant ! Je ne leur demande pas d'aller jusqu'à en faire une œuvre d'art, mais... Oh mais c'est une idée ça ! Je devrais en parler au maître des lieux tiens !
Il faudra que tu m'y fasses penser journal quand on aura le temps.
Le bruit de mes talons résonne avec assurance et agressivité dans les couloirs de la fameuse base moche, faisant se retourner les gens sur mon passage comme des écoliers pris en faute qui s'efforceront d'avoir l'air sage à l'approche de leur institutrice (puis ils me voient, comprennent qu'ils ont affaire à une "gamine" de dix-huit ans en talons, et se détendent voir sourient... Non, oublie ça journal, ça casse tout l'effet de ma description. Retiens juste la partie ou ils ont l'air très impressionnés !). Je suis accompagnée par un soldat anonyme en uniforme blanc qui me sert de guide à travers ce labyrinthe de couloirs et de bureaux, et par Sbire qui garde un air stoïque en toutes circonstances (Sbire, ce n'est pas son vrai nom. Simplement je ne lui ai pas demandé comment il s'appelait vraiment pour ne pas risquer de l'oublier).
Comme dans toutes les missions que j'aime, je porte un déguisement élégant et une fausse identité. Je suis vêtue d'un tailleur strict gris et d'une jupe stricte assortie, ainsi que d'un chemisier blanc strict au col sans artifices, d'épaisses lunettes noires strictes (tu vois, celles qui ont une forme pointue sur les côtés et qui donnent l'impression que celle qui les porte est tout le temps fâchée), et je porte bien sur d'élégantes chaussures à talons noir qui font "PAC !" à chaque fois que je pose le pied par terre ! Je tiens sous le bras une pochette (stricte elle aussi) qui déborde de papiers à l'allure indigeste, et à ma boutonnière scintille un rutilant (mais strict) pin's doré indiquant mon appartenance à la marine. Et bien sûr mes cheveux sont coiffés en un chignon strict.
Si je suis aussi stricte, c'est parce que je suis déguisée en inspectrice de la comptabilité (oui je sais c'est précis. Et non je n'ai pas un déguisement pour chaque branche de l'inspection que je m'amuse à incarner ! Quoique... merci de l'idée journal !). Évidemment que toutes les inspectrices ne sont pas comme ça, la plupart sont même des personnes normales à ce qu'il paraît ! Mais les gens aiment les clichés. Ils aiment se dire "on dirait vraiment une inspectrice pas commode cette bonne femme" et avoir raison. Sbire, lui, est déguisé en cliché de comptable qui est nettement moins flatteur: chemise à manches courtes démodée, cravate, et coiffure un peu ringarde.
A la réflexion j’aurais quand même pu avoir droit un acolyte plus discret pour cette mission. Quelqu’un qui fasse un peu plus “comptable inoffensif”, et pas une armoire à glace deux fois plus épaisse que moi qui s’efforce d’avoir l’aire crédible dans sa chemisette jaune pâle !
Je remue avec application mes glaçons dans la tasse de thé chaud qui m'a été servie tandis que le maître des lieux me dévisage, partagé entre l'étonnement devant mes goûts en boisson qu'il ne partage visiblement pas, l'amabilité forcée de circonstance à laquelle il est tenu pour accueillir une nouvelle venue haut placée de la branche judiciaire du GM, et aussi une certaine gêne.
Le colonel Pal Vélachez, chef de la base de Shell Town, est un homme au visage plutôt oubliable ou pointe une certaine dose d'indolence. Il n'y a pas que son visage qui est oubliable d'ailleurs ! Avant la mission j'ai demandé à Sbire de me préparer et de me fournir un certain nombre de rapports, dont le dossier complet du bonhomme. Et j'ai beau l'avoir lu et mémorisé par cœur, la seule chose qui me vienne à l'esprit en y repensant est "sans intérêt" ! Velachez est un peu lui aussi, à la manière de mon déguisement de comptable, un cliché. L'illustration parfaite de l'idée reçue selon laquelle on mute à East Blue les officiers les moins compétents, les planqués, les tire au flanc, et les gradés en fin de carrière. Hé ho, ce n'est pas moi qui l'ai inventé journal, tout le monde dit ça ! Et peut-être que je ne me gêne pas pour colporter ce cliché, mais...
Mais... non, rien. Je n'ai pas d'excuse, c'est la vérité. D'accord, c'est vilain de ma part !
Mais regarde-le, avec sa barbe négligée et son oeil endormi !!!
"- Colonel Vélachez, enchantée.
"- Véhachez."
"- Pardon ?"
"- Véhachez, pas Vélachez"
"- Ah ? Hum, oui, tout à fait. Je suis Dragémilie Smith-Martin-Lepetit-Kalinsky" ... que veux-tu journal, accoler les noms de famille plutôt que d'en choisir un seul ça ne fait que décaler le problème d'une génération... "inspectrice en chef chargée de la surveillance des finances et des comptes au sein de la marine, rattachée au QG d'east Blue."
Ça existe vraiment journal, je t'assure ! Simplement en général on appelle ça "la compta' ".
Je sais qu'une visite surprise de l'inspection des finances n'est jamais une bonne nouvelle et je ne m'attendais pas à ce que le colonel m'accueille avec joie, mais on peut dire que sa réaction est plutôt éloquente ! Je le vois blêmir un court instant, écarquiller les yeux, et se ressaisir finalement de justesse en affichant un sourire aimable tout en jetant des regards appuyés en direction de son aide de camp. Roooh, tout de même, colonel ! Je sais bien que les gens de la compta sont de vrais pénibles -et je ne dis pas ça parce qu'ils rechignent à chaque fois que je leur présente mes notes de frais de missions ! Enfin pas que-, mais ce n'est pas une raison pour prendre un air aussi contrarié ! Véhachez a un sourire pas très franc et s'efforce de prendre un air détaché pour me répondre : quelque chose dans son attitude me fait sentir que lui aussi est enchanté de me voir mais qu'il le serait encore plus si je n'étais pas là !
"- Eh bien madame... mademoiselle Smith, vous êtes la bienvenue à Shell Town." Il se masse la gorge et fait crisser sa barbe. "Cependant, je m'étonne de cette visite plutôt inhabituelle... et imprévue."
Je lui réponds par un petit sourire mesquin:
"- Aussi inhabituelle que vos derniers rapports de comptabilité, à vrai dire." Je reprends mon air strict: "Nous avons noté plusieurs irrégularités de type 3 et C dans les rapports du zéro-un zéro-neuf soixante sept, zéro-un dix soixante sept, et zéro-un douze soixante sept, ce qui correspond à une situation nécessitant le contrôle d'un agent de catégorie un. Nous allons donc devoir effectuer un contrôle scrupuleux de vos archives ainsi que de vos inventaires et de votre matériel afin de vérifier si faute il y a bien eu."
La qualité numéro un d'un agent, c'est l'aplomb avec lequel il peut déblatérer des mensonges pour s'ouvrir des portes. Avec un peu d'aide, comme quelques phrases de charabia technique et de véritables papiers d'identification pour appuyer de fausses identités que me fournit le CP5, je suis sûre que j'arriverais même à me faire conduire dans le bureau de l'amiral en chef si j'en avais besoin ! Et comme toujours, quelques semaines après la fin de ma mission, ma fausse identité disparaîtra des listes du personnel pour ne plus faire parler d'elle.
Soyons honnêtes tout de suite journal: je n'en ai rien à faire de ces histoires de finances ! Quoi que je prétende et malgré ce que montre mon déguisement, je ne suis pas comptable ni intéressée par les dépenses du gouvernement tant que cela ne me touche pas directement ! C'est grâce au rapport de Sbire, que j'ai chargé de faire le tri dans les archives lors de ma phase de préparation avant la mission, que j'ai découvert cette petite faiblesse qui m'a permis d'imaginer cette couverture et ce prétexte à ma présence ici (mais les sbires ça ne compte pas alors on va dire que l'idée vient de moi). Imaginez un colonel de la marine, très sérieux sans doute -j'en suis persuadée- mais avouons-le pas très doué pour gérer ses comptes. De maladresses vraiment pas méchantes, à peine de quoi faire lever les sourcils quand on compare ses comptes mois après mois, mais qui pourrait faire tâche sur un dossier si l'on venait à regarder ça de trop près. Ledit colonel, évidemment, ferait alors tout pour dissiper ce malentendu en se montrant prévenant de toutes les manières possibles auprès de la personne venue tirer les choses au clair !
Dernière édition par Caramélie le Ven 20 Aoû 2021 - 22:14, édité 5 fois