Les détours de Ragnar, qu’il voyait d’un mauvais œil, s’avéraient plutôt lucratifs au bout du compte. Sur le chemin pour retrouver Yukikuraï, avec lequel Ragnar commençait à se familiariser au fil des aventures, ce dernier rencontra une nouvelle recrue, Canaille Rogers. Elle semblait assez déterminée et plutôt fidèle à la cause. Elle était dans la révolution avant sa rencontre avec l’Atout, mais dans la section secrète. La méfiance était de mise, notamment du côté de Suelto qui veillait toujours sur les arrières de son ami. Mais de son côté, Ragnar l’avait apparemment bien intégrée.
Ce qui les attendait n’avait rien de simple, ni d’accessible ou d’encourageant. Leur destination n’était autre que le Don des Saints, anciennement Troop Erdu, où se trouvait toute une famille de dragons célestes. Avant même de s’y rendre, les trois aventuriers s’avaient déjà que le lieu était hautement gardé et sécurisé. La nouvelle recrue était certainement celle qui craignait le moins, étant inconnue du monde entier. Pas de prime. Pas d’identité. Rien. Un fantôme. Pour ce qui était de No-Body, et plus encore de Ragnar, la tâche allait être un peu plus ardue.
À bord d’un navire commercial, décoré de manière luxuriante pour rentrer les codes de ce royaume, les trois révolutionnaires arrivaient enfin au port. Des descriptions recueillies sur ce qu’était Troop Erdu, l’Atout put aisément constater qu’il n’en était absolument rien. Cet ancien trou à rats peuplés de paysans consanguins étaient maintenant remplis de seigneurs tout autant consanguins. L’architecture était pour le moins spectaculaire, imposante et majestueuse. Le prix d’un tel changement devait être colossal, pensa Ragnar, songeur.
L’occupant du siège de la Guerre était intégralement caché dans un livre. Initialement vierge, il a investi chacune des pages de textes bibliques et dessins à connotations religieuses. Un œil et une bouche se formaient de temps à autre sur la couverture afin de voir et d’interagir avec ses camarades. Sa grande notoriété lui imposait forcément une certaine discrétion. N’importe qui, au Don des Saints, pouvait reconnaître l’Atout s’il se promenait sans se soucier de son apparence. Sa démarche pourrait même susciter des doutes chez certaines personnes qui l’auraient déjà rencontré.
Suelto serait celui qui déposera le livre – dans lequel se trouvait Ragnar - à l’endroit suggéré pour réaliser sa mission. Le plus fidèle allié de Ragnar était élégamment vêtu d’un costume trois pièces, se faisant ainsi passer pour un riche homme d’affaire. S’il était interrogé, il saurait certainement quoi répondre, songea l’Atout. Son rôle était minime et ne nécessitait pas de prendre un grand risque. Transporter Ragnar, ou du moins le livre, jusque dans l’un des vastes égouts. Tout simplement. De là, le révolutionnaire pourrait aisément remonter jusqu’au cœur de l’immense réseau d’eau du royaume.
Avant de tous se séparer, il toisa ses amis du regard quelques instants. La mission était pour le moins périlleuse. En bons professionnels, chacun semblait la prendre avec légèreté, mais il voulut s’assurer que la détermination brillait dans leurs yeux. Au-delà de l’échec, c’était leur perte qui l’inquiétait plus que tout, bien que cela ne fasse malheureusement parti du métier. Aucun d’entre eux n’était immortel, pas même Ragnar. La mort les attendait tout ou tard, alors pourquoi pas en ce jour ? C’était typiquement ce genre d’idée qu’il fallait balayer de l’esprit avant de commencer. La peur pouvait aider à jauger le danger, mais certainement pas à freiner. Le doute n’avait pas sa place ici.
- Camarades, si vous n’avez pas de question, je démarre dès maintenant le compte à rebours. Dans vingt-quatre heures, ce navire repartira avec ou sans nous. Bon courage, fit-il avant que sa bouche ne disparaisse de la couverture.
Ragnar semblait serein. Une fois le décompte lancé, nulle place à un quelconque sentiment. L'objectif seul comptait pour lui à présent.
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Le Don de se foutre dans la merde
- Donc on va s'infiltrer dans le Don des Saints, le sacro-saint de l'élite d'notre monde c'est ça ?
- Voilà ... Répondit Suelto pour la énième fois depuis dix minutes.
- Et j'suis obligé de porter ça ? Répéta la jeune guerrière, fraichement débauché de l'Ourobouros pour suivre Ragnar.
- Oui, voilà ... Fit-il avec un air aigris, profondément ennuyé de subir cette épreuve. Il s'était porté volontaire pour expliquer à Canaille qu'elle devrait faire plus "femme" et moins "Princesse en guénille" qu'à l'accoutumé, mais il n'avait pas prévu que ce serait aussi compliqué...
- Non mais ça va pas être possible, j'vais avoir l'air de quoi moi ? Fit-elle, dubitative, l'air contrit avec une moue pas du tout convaincue sur le visage.
- C'est pas comme si tu avais le choix, soldat. Soit tu mets ça, soit tu restes sur le bateau... Menaça-t-il avec son air grondeur, perdant patience, un poing sur la hanche, et l'autre l'index tendu, en direction de Canaille. La jeune femme semblait faire une crise de nerf, mais finalement, se calma. Elle devait faire bonne impression, en tant que nouvelle recrue fraîchement débarqué dans l'armée de l'Atout. Elle ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche, et encore moins devant Suelto, qui voyait d'un mauvais oeil tout ce qui touchait à la soldat de l'AR. Elle souffla, et attrapa le "costume" que lui avait choisit Ragnar, ou bien Suelto, elle ne savait pas lequel des deux s'était amusé à la torturer ainsi.
Elle passa donc le nouveau vêtement, resigné, sur la défensive. Elle qui ne faisait jamais attention à sa façon d'être ou bien même à sa garde robe, préférant le métal au tissus, la voilà qui devait faire un effort sur le paraître. Quelle gageure ... Elle entendit qu'on frappait à la porte de sa cabine ... Une jeune femme qu'elle ne connaissait pas se trouvait de l'autre côté du panneau de bois, et lui proposa de l'aider dans sa mise en plis. Elle accepta sans broncher, resigné, et l'on poussa même le détail à lui mettre une morceau de tissus dorée dans les cheveux. Il faut dire que pour s'infiltrer dans le Saint des Saint, il lui faudrait beaucoup de persuasion, et une tenue qui collait à ses intentions.
Le Kimono choisit était dans les tons bleu et noir, avec des brodures dorées. Elle était, après tout, destinée à être une "dame de compagnie" pour la cours des Tenryuubito. On poussa le vice jusqu'à lui donné une ombrelle, dont une lame se cachait dans le manche, seul confort qu'aurait la jeune femme jusqu'à la fin de la mission. Elle devrait faire un effort sur le phrasé, lui avait-on dit. Mais il ne fallait pas rêver, chasser le naturel ... Il revient au galop. Après toute cette mise en scène étant une question de vie ou de mort une fois arrivé sur l'île, peut être qu'elle respecterait le plan à la lettre... Sinon ? Et bien sinon ils seraient tous dans une merde noire.
Il faut dire que le Gouvernement ne transigeait pas avec la sécurité de ses Nobles royaux, imbus d'eux même et au dessus des lois. Cela faisait tellement enragé Canaille, qu'elle se travestissait ainsi pour le plus grand plaisir de Ragnar, qui semblait prendre tout cela comme une plaisanterie, voyant arrivé Canaille avec un air renfrogné sur le visage. Il lui fit même la réflexion de sourire un peu, sinon elle ne passerait jamais la sécurité du port. Elle lui montra les dents, plus manière de menacer que de sourire.
Il se glissa dans un livre, l'emplissant de sa substance comme s'il était un pot d'encre un peu plus gros que la moyenne.
- Ay, Ay, je serais là au rendez vous ... Fit-elle en descendant du navire par la planche qui les séparaient du Don des saint.
Elle se mêla à la foule en titubant sur ses lourdes Getas, qui n'avaient que pour seul avantage, d'être plombées au cas ou elle est besoin de casser quelques bouches. Elle déploya son ombrelle et prit un air de jeune femme en pamoison, bien que guère convaincante, vu qu'elle ne l'avait jamais été.
- Voilà ... Répondit Suelto pour la énième fois depuis dix minutes.
- Et j'suis obligé de porter ça ? Répéta la jeune guerrière, fraichement débauché de l'Ourobouros pour suivre Ragnar.
- Oui, voilà ... Fit-il avec un air aigris, profondément ennuyé de subir cette épreuve. Il s'était porté volontaire pour expliquer à Canaille qu'elle devrait faire plus "femme" et moins "Princesse en guénille" qu'à l'accoutumé, mais il n'avait pas prévu que ce serait aussi compliqué...
- Non mais ça va pas être possible, j'vais avoir l'air de quoi moi ? Fit-elle, dubitative, l'air contrit avec une moue pas du tout convaincue sur le visage.
- C'est pas comme si tu avais le choix, soldat. Soit tu mets ça, soit tu restes sur le bateau... Menaça-t-il avec son air grondeur, perdant patience, un poing sur la hanche, et l'autre l'index tendu, en direction de Canaille. La jeune femme semblait faire une crise de nerf, mais finalement, se calma. Elle devait faire bonne impression, en tant que nouvelle recrue fraîchement débarqué dans l'armée de l'Atout. Elle ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche, et encore moins devant Suelto, qui voyait d'un mauvais oeil tout ce qui touchait à la soldat de l'AR. Elle souffla, et attrapa le "costume" que lui avait choisit Ragnar, ou bien Suelto, elle ne savait pas lequel des deux s'était amusé à la torturer ainsi.
Elle passa donc le nouveau vêtement, resigné, sur la défensive. Elle qui ne faisait jamais attention à sa façon d'être ou bien même à sa garde robe, préférant le métal au tissus, la voilà qui devait faire un effort sur le paraître. Quelle gageure ... Elle entendit qu'on frappait à la porte de sa cabine ... Une jeune femme qu'elle ne connaissait pas se trouvait de l'autre côté du panneau de bois, et lui proposa de l'aider dans sa mise en plis. Elle accepta sans broncher, resigné, et l'on poussa même le détail à lui mettre une morceau de tissus dorée dans les cheveux. Il faut dire que pour s'infiltrer dans le Saint des Saint, il lui faudrait beaucoup de persuasion, et une tenue qui collait à ses intentions.
Le Kimono choisit était dans les tons bleu et noir, avec des brodures dorées. Elle était, après tout, destinée à être une "dame de compagnie" pour la cours des Tenryuubito. On poussa le vice jusqu'à lui donné une ombrelle, dont une lame se cachait dans le manche, seul confort qu'aurait la jeune femme jusqu'à la fin de la mission. Elle devrait faire un effort sur le phrasé, lui avait-on dit. Mais il ne fallait pas rêver, chasser le naturel ... Il revient au galop. Après toute cette mise en scène étant une question de vie ou de mort une fois arrivé sur l'île, peut être qu'elle respecterait le plan à la lettre... Sinon ? Et bien sinon ils seraient tous dans une merde noire.
Il faut dire que le Gouvernement ne transigeait pas avec la sécurité de ses Nobles royaux, imbus d'eux même et au dessus des lois. Cela faisait tellement enragé Canaille, qu'elle se travestissait ainsi pour le plus grand plaisir de Ragnar, qui semblait prendre tout cela comme une plaisanterie, voyant arrivé Canaille avec un air renfrogné sur le visage. Il lui fit même la réflexion de sourire un peu, sinon elle ne passerait jamais la sécurité du port. Elle lui montra les dents, plus manière de menacer que de sourire.
Il se glissa dans un livre, l'emplissant de sa substance comme s'il était un pot d'encre un peu plus gros que la moyenne.
- Ay, Ay, je serais là au rendez vous ... Fit-elle en descendant du navire par la planche qui les séparaient du Don des saint.
Elle se mêla à la foule en titubant sur ses lourdes Getas, qui n'avaient que pour seul avantage, d'être plombées au cas ou elle est besoin de casser quelques bouches. Elle déploya son ombrelle et prit un air de jeune femme en pamoison, bien que guère convaincante, vu qu'elle ne l'avait jamais été.
- Outfit:
Je n’en revenais pas. J’étais en train de faire la file à ce qu’il appelait la douane. Je n’avais jamais vu ça sur aucune ile. Bon nous étions sur une ile comme aucune autre, le Don de Saints, rien ne serait commun ici. La douane, c’est une grande maison par laquelle tu es obligé de passer quand tu débarques par le port principal. Et vu les descriptions des moyens de défense c’est à peu près les seuls moyens d’arriver ici. Dans cette baraque, on vous fait faire la file et vous passez devant un marine qui a toute les affiches de primes existante ou ayant existé. Il ne faudrait pas que quelque chose arrive au Yonesku. La famille de dragon céleste installée ici. Du coup, vous pensez bien, je suis déguisé. Il parait que je vaux 80M de berry. Comment est-ce que je me retrouve ici ? Je me le demande encore par moment.
Je finissais ma convalescence sur Kanokuni quand Ragnar me contacta. Il faut dire que je le croissais régulièrement avec les opérations de sauvetage. Ce qu’il me proposait ? Un plan dément, se rendre sur le Don des Saints et y faire du grabuge. C’était tentant. Réellement tentant. Le Don des Saints était un sujet que tous les révolutionnaires avaient au moins évoquer une fois au cours de soirée arrosée. A portée de main sur West Blue se trouvaient regrouper tout ce que la révolution exècre, esclavage et Dragon Céleste. Ce qui explique que ça reste souvent des projets de bourrés c’est la quantité et la qualité des marines qui les protègent.
Quand Ragnar passa me chercher sur Kanokuni, il me présenta une nouvelle recrue Canaille Rogers. Une jeune femme qui semble énigmatique à première vue, mais qui a au moins comme avantage de ne pas avoir de prime sur sa tête. Nous nous réunîmes quelques heures avec un informateur infiltré au Don des Saints. Il nous décrivit pour commencer les forces de la marine en place et vu ce qu’il nous apprit ça allait se jouer au poil de cul. Ensuite, il nous parla mode et habitude des résidents. J’avais du mal à comprendre pourquoi personne ne tentait rien si on connaissait jusqu’au mena de la cantine principale de la marine.
Nous en vîmes donc à discuter du plan et des possibilités qui s’offraient à nous. On aurait bien voulu libérer des esclaves, mais la fuite en étant repérer semblait tenir de l’impossible. Après tergiversation, un plan se dessine vaguement. Des actions dont les retombées sont visibles quand on sera loin. Un seul faux pas et se sera sauve qui peut la queue entre les jambes.
Dernier point à régler et pas des moindres comment faire pour les primes. Ragnar annonce qu’il a un plan sans faille et sort faire un tour. Canaille, Suelto et moi, nous retrouvons avec John notre informateur. Il ouvre une valise avec des vêtements à la mode là-bas. Chacun choisit ce qu’il lui faut et part se préparer. Pour ma part j’hésite un peu. J’ai toujours eu envie d’avoir un masque cool pour masquer mon identité. Un peu comme dans les histoires du temps de Monkey D. Dragon. Je tombe enfin sur un masque qui plait et je demande quels vêtements vont avec. Je m’habille et me voilà déguiser, comme jamais.
Nous retrouvons pour un dernier discours avant de débarquer. Canaille est méconnaissable dans son Kimono. Suelto est classe et sobre dans son costume. Ragnar est invisible dans son livre. Son livre ? Oui, il est rentré dans un livre. Quand je pense que plus rien ne peut me surprendre et bien je finis toujours surpris. Apparemment mon déguisement est des plus troublants d’après le regard de mes camarades.
« Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai une tache sur mon costume ? Je serai parfaitement dans le ton une fois là-bas. Certain fanatique du culte des Yonesku s’habille ainsi. Pas vrai John ?
Il hoche la tête pour confirmer, mais ils décident à l’unanimité que je passerai devant loin d’eux. Et que dans le pire des cas, ils continueraient la mission sans moi. Du coup, je suis tout seul dans la file. Je me fais chier royalement et avec cette dose de stress pareil le temps semble s’étirer à l’infini.
Je me retourne et je vois l’ombrelle de Rogers à environ dix mètre derrière moi.
« Suivant. »
Je m’approche du marine qui vint de crier suivant. Il me regarde de haut en bas. Je fais pareil, essayant d’évaluer sa puissance.
« Bonjour. »
« Vous venez prier au troisième temple de Yonesku, je suppose ? »
« Oui, c’est bien ça. »
« Bon séjour. »
Bon, je suis passé crème. Je n’ai plus qu’à attendre les copains. Je débouche sur une place et là, la démesure me saute à la gorge. La place est immense magnifique avec une fontaine qui crache de l’eau. Tous les matériaux semblent nobles. Tous les gens aussi d’ailleurs. Je trouve un banc et je m’assieds pour regarder les gens qui passent. En cinq minutes, je vois passé deux autres énergumènes habillés un peu comme moi. Le costume n’est pas rouge, les poils ne sont pas blancs, mais ils sont bien similaires. Les informations de John semblent fiables. On arrivera peut-être à faire quelque chose.
Je finissais ma convalescence sur Kanokuni quand Ragnar me contacta. Il faut dire que je le croissais régulièrement avec les opérations de sauvetage. Ce qu’il me proposait ? Un plan dément, se rendre sur le Don des Saints et y faire du grabuge. C’était tentant. Réellement tentant. Le Don des Saints était un sujet que tous les révolutionnaires avaient au moins évoquer une fois au cours de soirée arrosée. A portée de main sur West Blue se trouvaient regrouper tout ce que la révolution exècre, esclavage et Dragon Céleste. Ce qui explique que ça reste souvent des projets de bourrés c’est la quantité et la qualité des marines qui les protègent.
Quand Ragnar passa me chercher sur Kanokuni, il me présenta une nouvelle recrue Canaille Rogers. Une jeune femme qui semble énigmatique à première vue, mais qui a au moins comme avantage de ne pas avoir de prime sur sa tête. Nous nous réunîmes quelques heures avec un informateur infiltré au Don des Saints. Il nous décrivit pour commencer les forces de la marine en place et vu ce qu’il nous apprit ça allait se jouer au poil de cul. Ensuite, il nous parla mode et habitude des résidents. J’avais du mal à comprendre pourquoi personne ne tentait rien si on connaissait jusqu’au mena de la cantine principale de la marine.
Nous en vîmes donc à discuter du plan et des possibilités qui s’offraient à nous. On aurait bien voulu libérer des esclaves, mais la fuite en étant repérer semblait tenir de l’impossible. Après tergiversation, un plan se dessine vaguement. Des actions dont les retombées sont visibles quand on sera loin. Un seul faux pas et se sera sauve qui peut la queue entre les jambes.
Dernier point à régler et pas des moindres comment faire pour les primes. Ragnar annonce qu’il a un plan sans faille et sort faire un tour. Canaille, Suelto et moi, nous retrouvons avec John notre informateur. Il ouvre une valise avec des vêtements à la mode là-bas. Chacun choisit ce qu’il lui faut et part se préparer. Pour ma part j’hésite un peu. J’ai toujours eu envie d’avoir un masque cool pour masquer mon identité. Un peu comme dans les histoires du temps de Monkey D. Dragon. Je tombe enfin sur un masque qui plait et je demande quels vêtements vont avec. Je m’habille et me voilà déguiser, comme jamais.
- au bal masqué:
Nous retrouvons pour un dernier discours avant de débarquer. Canaille est méconnaissable dans son Kimono. Suelto est classe et sobre dans son costume. Ragnar est invisible dans son livre. Son livre ? Oui, il est rentré dans un livre. Quand je pense que plus rien ne peut me surprendre et bien je finis toujours surpris. Apparemment mon déguisement est des plus troublants d’après le regard de mes camarades.
« Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai une tache sur mon costume ? Je serai parfaitement dans le ton une fois là-bas. Certain fanatique du culte des Yonesku s’habille ainsi. Pas vrai John ?
Il hoche la tête pour confirmer, mais ils décident à l’unanimité que je passerai devant loin d’eux. Et que dans le pire des cas, ils continueraient la mission sans moi. Du coup, je suis tout seul dans la file. Je me fais chier royalement et avec cette dose de stress pareil le temps semble s’étirer à l’infini.
Je me retourne et je vois l’ombrelle de Rogers à environ dix mètre derrière moi.
« Suivant. »
Je m’approche du marine qui vint de crier suivant. Il me regarde de haut en bas. Je fais pareil, essayant d’évaluer sa puissance.
« Bonjour. »
« Vous venez prier au troisième temple de Yonesku, je suppose ? »
« Oui, c’est bien ça. »
« Bon séjour. »
Bon, je suis passé crème. Je n’ai plus qu’à attendre les copains. Je débouche sur une place et là, la démesure me saute à la gorge. La place est immense magnifique avec une fontaine qui crache de l’eau. Tous les matériaux semblent nobles. Tous les gens aussi d’ailleurs. Je trouve un banc et je m’assieds pour regarder les gens qui passent. En cinq minutes, je vois passé deux autres énergumènes habillés un peu comme moi. Le costume n’est pas rouge, les poils ne sont pas blancs, mais ils sont bien similaires. Les informations de John semblent fiables. On arrivera peut-être à faire quelque chose.
Suelto n’avait aucune raison d’échouer à cette première étape. Il présentait bien. Beau physique, bel homme, assez bien vêtu d’un costume trois pièces, il portait bien son statut d’homme d’affaires. Il présenta le navire commercial avec les biens à vendre, ainsi que le registre dans lequel tout était inscrit, à savoir le registre dans lequel se trouvait Ragnar. Ce dernier avait au préalable reçu des consignes de son ami sur ce qui devait être noté dans ce registre. Par ailleurs, le soldat vérifia rapidement l’essentiel avant de le laisser passer, jugeant que tout était en règle.
Admiratif de tout ce qui était en lien avec l’art, Suelto resta émerveillé quelques instants par l’architecture de ce royaume. Il estima le prix des constructions et cela dépassait largement son entendement. Une somme d’argent qu’il ne manipulerait jamais, se demandant même si quelqu’un comme Sarioshi avait eu à manipuler autant de berries. C’était bien trop. La démesure était continuellement présente. Alors que certains se battent pour survivre, d’autres rasent des villes pour en refaire à leur image, pensa le révolutionnaire.
L’homme de main poursuivit son avancée. Il continua sa marche jusqu’à une ruelle, si l’on pouvait appeler ça ainsi, tant elle était différente des ruelles que l’on pouvait apercevoir dans n’importe quelle autre ville. Celle-ci était dense, aérée, propre et avec quelques passages. Il y avait même des éclairages pour la nuit. Suelto resta une nouvelle fois ébahi par tant de modernité. Néanmoins, il se reconcentra rapidement et se focalisa sur l’une des bouches d’égout. Afin de rendre la ville plus agréable, les bouches d’égout - dans l’ensemble - ont été construites que dans des ruelles comme celle-ci, à l’abri des regards.
- La balade est finie, Rag. Bon courage, fit-il en ouvrant le registre et en laissant le contenu d’encre tomber dans la bouche d’égout.
La coulée d’encre s’écrase au sol d’un “spatch”, avant que Ragnar ne retrouve sa forme originelle. Il vêtu comme à son habitude d’une chemise blanche légèrement entrouverte, d’un pantalon moulant noir. Autour de sa taille, une ceinture sur laquelle étaient attachées plusieurs gourdes dans lesquelles des produits chimiques étaient stockés. Pour l’heure, la première étape de l’infiltration était un franc succès. Il n’était néanmoins pas écarté que des soldats de la marine patrouillent dans ces cavités sombres et sinueuses. La route jusqu’au château d’eau ne serait pas si aisée.
L’Atout déplia un bout de papier sur lequel Suelto lui avait dessiné un plan et avec le chemin à suivre. Ces égouts n’étaient qu’une succession d’intersections, mais l’ensemble était parfaitement symétrique et assez simple à comprendre. Un travail moins minutieux aurait compliqué les choses, mais comme l’a dit Suelto, il s’agissait d’un véritable chef-d'œuvre architectural, et même la conception de ces égouts le démontrait. La cible se trouvait à priori en périphérie de la cité. La difficulté ne semblait pas insurmontable, mais cela prendrait un peu de temps.
- Vivement qu’on me sorte de ce trou à rat, dit un homme arrivant à la ruelle perpendiculaire.
- C’est clair. J’en ai ras-le-bol de ces odeurs de merde, rétorqua le second. Une mutation tomberait bien.
Malheureusement pour eux, la mutation ne verrait jamais le jour. Se déplaçant sous forme d’encre, juste au-dessus des deux soldats qui continuaient leur conversation, Ragnar se laissa tomber et planta chacune de ses deux dagues sur leur crâne. Il rangea ses armes après les avoir essuyées sur les cadavres. Il eut dans un premier temps l’idée de jeter les corps dans l’eau, mais qui sait où ils seraient repêchés, alertant ainsi son intrusion dans la cité hyper militarisée. Son mantra l’aida à localiser les patrouilles aux alentours, qui quadrillaient chacune leur zone. Avec un peu de chance, les corps ne seraient pas découverts de sitôt.
L’essentiel des troupes agissait en surface, mais chaque soldat était prêt à intervenir si un signal provenait des cavités souterraines. Les “punis” étaient vraisemblablement ceux que l’on retrouvait ici. C’était si calme qu’ils n’étaient pas habitués à agir en cas d’attaque, feignant simplement de travailler dans l’attente de quitter ces lieux. Il n’y avait ici pas autant de rigueur qu’à la surface. Ce n’était certainement pas une raison d’attirer l’attention, pensa Ragnar en reprenant sa marche. À l’aide des propriétés de son fruit, il avait très clairement l’avantage ici-bas.
Canaille était peu à son aise dans ses vêtements, et encore moins sur cette satané île de malheur. Plutôt que de profiter de la vue, elle guettait. Une occasion d'infiltrer l'un des palais du Don, manière d'y trouver de quoi nuire à ce gouvernement et ces Dragons Célestes à qui elle en voulait tant. Ragnar et Yukikurai avait tout deux des plans bien ficelés, des missions chiadées et précise. Elle n'était là que pour la décoration pensa-t-elle très fort. Elle faisait pâle figure comparé à ses deux cadors de la révolution, moulte fois récompensés par la cause, et connu de tout les services armées du gouvernement.
Elle n'était rien qu'un fétu de paille prit dans une tempête trop grosse pour elle. Putain, qu'avait-elle fait pour mériter tout ça ? A part être une foutue révolutionnaire, proche de ses idéaux et des gens d'en bas, elle n'avait rien fait. On l'avait privé de sa famille, de sa liberté, de ses droits les plus élémentaires. Et même d'un œil.
Les gens la regardait bizarrement dans la ville qu'ils traversaient. Tous la dévisageaient comme la jeune file brisée qu'elle était. Tous avait cette même mine, cette même moue de dégoût en voyant la balafre qui descendait le long de sa joue, et engouffrait son œil dans un malstrom de chaire en bouillie, ne laissant qu'une fine pellicule de blanc sur la rétine, inutilisable. Les médecins avaient essayer de faire de leur mieux, mais un miracle était rarement possible, surtout dans le monde de Canaille.
Son monde était sombre et obscure, comme une nuit sans étoile. Elle n'en voyait qu'une au loin, qu'une seule âme qui vaille d'être le phare de sa vie : Ragnar. Il l'avait sauver, l'avait bichonné, et c'était grâce à lui qu'elle n'était pas ressortie complètement terrorisé et brisée par la situation. A lui seul, il portait tout les rêves et les espoirs encore grouillant de la révolutionnaire. Quand à Yukikurai ... Et bien elle ne le connaissait pas, et comme tout ce qui nous est inconnu, il lui faisait peur.
La silhouette grotesque, endimanché d'un masque tout aussi ridicule, fit un signe que seul Canaille comprit. Tous crûrent qu'il priait, mais la jeune femme savait. C'était le signal d'une réunion importante, entre lui et elle. Ils devaient se coordonner, et pour se faire, la communication était primordial.
Elle bifurqua dans une rue adjacente, qu'on aurait pu nommer ruelle au Don des Saints, mais qui aurait fait pâlir d'envie Marie Joa elle même. La jeune femme ouvrit son ombrelle, pour dissimuler ses traits crispés et sa bouche de vermeil pendant qu'elle parlait tout bas au Cavalier de la révolution.
- Un problème ? Je crois qu'on nous suit depuis notre départ du port, on devrait peut être se séparer ? Fit-elle en attrapant une pièce de monnaie, qu'elle offrit au révolutionnaire, comme s'il était un mendiant et elle une riche commerçante venu faire affaire, avec un cœur un peu trop tendre pour ce métier.
Mieux valait trop de précautions qu'aucune, non ? Elle mira de son œil valide le siège d'une famille de Dragon Céleste, se demandant si peut être ... Non, impossible, sa sœur ne devait pas se trouver là bas, se serait "trop facile". Elle avait quand même envie d'y faire un tour, et se promit de le faire avant la fin de leur séjour ici.
Bien que tout ceci était loin d'être une sinécure.
Elle n'était rien qu'un fétu de paille prit dans une tempête trop grosse pour elle. Putain, qu'avait-elle fait pour mériter tout ça ? A part être une foutue révolutionnaire, proche de ses idéaux et des gens d'en bas, elle n'avait rien fait. On l'avait privé de sa famille, de sa liberté, de ses droits les plus élémentaires. Et même d'un œil.
Les gens la regardait bizarrement dans la ville qu'ils traversaient. Tous la dévisageaient comme la jeune file brisée qu'elle était. Tous avait cette même mine, cette même moue de dégoût en voyant la balafre qui descendait le long de sa joue, et engouffrait son œil dans un malstrom de chaire en bouillie, ne laissant qu'une fine pellicule de blanc sur la rétine, inutilisable. Les médecins avaient essayer de faire de leur mieux, mais un miracle était rarement possible, surtout dans le monde de Canaille.
Son monde était sombre et obscure, comme une nuit sans étoile. Elle n'en voyait qu'une au loin, qu'une seule âme qui vaille d'être le phare de sa vie : Ragnar. Il l'avait sauver, l'avait bichonné, et c'était grâce à lui qu'elle n'était pas ressortie complètement terrorisé et brisée par la situation. A lui seul, il portait tout les rêves et les espoirs encore grouillant de la révolutionnaire. Quand à Yukikurai ... Et bien elle ne le connaissait pas, et comme tout ce qui nous est inconnu, il lui faisait peur.
La silhouette grotesque, endimanché d'un masque tout aussi ridicule, fit un signe que seul Canaille comprit. Tous crûrent qu'il priait, mais la jeune femme savait. C'était le signal d'une réunion importante, entre lui et elle. Ils devaient se coordonner, et pour se faire, la communication était primordial.
Elle bifurqua dans une rue adjacente, qu'on aurait pu nommer ruelle au Don des Saints, mais qui aurait fait pâlir d'envie Marie Joa elle même. La jeune femme ouvrit son ombrelle, pour dissimuler ses traits crispés et sa bouche de vermeil pendant qu'elle parlait tout bas au Cavalier de la révolution.
- Un problème ? Je crois qu'on nous suit depuis notre départ du port, on devrait peut être se séparer ? Fit-elle en attrapant une pièce de monnaie, qu'elle offrit au révolutionnaire, comme s'il était un mendiant et elle une riche commerçante venu faire affaire, avec un cœur un peu trop tendre pour ce métier.
Mieux valait trop de précautions qu'aucune, non ? Elle mira de son œil valide le siège d'une famille de Dragon Céleste, se demandant si peut être ... Non, impossible, sa sœur ne devait pas se trouver là bas, se serait "trop facile". Elle avait quand même envie d'y faire un tour, et se promit de le faire avant la fin de leur séjour ici.
Bien que tout ceci était loin d'être une sinécure.
Ragnar était passé sans encombre, enfin Suelto son bras droit était passé sans encombre. D’après les discussions et le plan, il allait s’infiltrer dans les égouts à présent. Canaille passa devant moi quelques instants après. La démarche raide, la tête haute, on pouvait croire à de la suffisance de noble, mais il y avait un je ne sais quoi qui indiquait trop de tension. Peut-être de la hâte de finir également. Je lui fis donc un petit signe discret qui pouvait passer pour un geste de prière.
Elle avait bien vu mon signal, car elle se dirigea vers la plus petite rue qui partait de la place. Le Don des Saints vous plongeait directement dans un autre monde. Cela me déboussolait un petit peu. Je passais plus de temps à admirer l’architecture qu’à repérer les patrouilles. Il fallait que je me reprenne. Dans une mission comme celle-là tout les détailles comptes et bien que je ne connaisse pas réellement ma nouvelle coéquipière, il me sembla que je devais la rassurer. En la rejoignant dans ce qui sert de ruelle à cette ville au proportion folle, j’étendis mon haki de l’empathie et sondai Canaille. Je lu de la tension et de la peur qui faisait écho à mes propres sentiments. Arrivé à sa hauteur, j’essayai de faire vite et de ne lui montrer que ma confiance. Je voulais la rassurer pour me rassurer en même temps.
« Un problème ? Pas encore. C’est peut-être la procédure ici. Ne tente rien avant une heure. Balade-toi. Ait l’air d’une touriste. Vérifie si nos informations sont correctes. Prends tes repères, sens le pouls de l’ile… Mais surtout n’oublie pas, tu n’es pas recherchée. Donc tant que tu ne fais pas de bêtise, tu ne risques rien.
Merci ma dame, gloire aux Yonesku. »
Si prononcer cette phrase à voix haute m’avait rapper la langue, Canaille s’était hérissée en l’entendant. Trop tard pour poser des questions, pour vérifier si le casting était approprié. En même temps à quoi est-ce que je m’attendais. Pour une mission pareille, ne serait partant que des têtes brûlées ou des gens qui ont un compte personnel avec les Dragon Céleste ou pire les deux. D’ailleurs, vu que j’étais là dans quelle catégorie fallait-il me ranger ? Une tête brûlée, non quoi que j’aime encore bien quand ça claque, mais en général j’ai évalué la situation avant. Un compte personnel ? Déjà beaucoup plus probable vu que j’ai été capturé par un pirate esclavagiste. Si je n’ai jamais su à qui il comptait me vendre, je sais que c’est à cause des Dragon que tout cela est possible.
Revenons-en à nos moutons. Canaille avait disparu le temps que je m’égare dans mes pensées. J’espère qu’elle tiendra compte de mes conseils. Décidément, mon déguisement était bien. Mon absence passait pour une prière. Allez, en route. Je vais suivre mes propres conseils et faire ce qu’on attend de moi. En effet, la petite a sûrement raison, j’ai l’impression qu’on m’épie. Trop de confort et de repos cela a émoussé mes sens. Elle doit sortir d’un truc pas jojo pour être affûtée comme cela.
Je me mis donc en route vers le temple numéro trois, du pas calme et assuré de l’homme de foi. Mes indications disaient que le temple me donnerait un bel aperçu de l’ile, car ils sont construits en hauteur pour que les Dragon Céleste puissent voir les monuments à leur gloire depuis chez eux.
Elle avait bien vu mon signal, car elle se dirigea vers la plus petite rue qui partait de la place. Le Don des Saints vous plongeait directement dans un autre monde. Cela me déboussolait un petit peu. Je passais plus de temps à admirer l’architecture qu’à repérer les patrouilles. Il fallait que je me reprenne. Dans une mission comme celle-là tout les détailles comptes et bien que je ne connaisse pas réellement ma nouvelle coéquipière, il me sembla que je devais la rassurer. En la rejoignant dans ce qui sert de ruelle à cette ville au proportion folle, j’étendis mon haki de l’empathie et sondai Canaille. Je lu de la tension et de la peur qui faisait écho à mes propres sentiments. Arrivé à sa hauteur, j’essayai de faire vite et de ne lui montrer que ma confiance. Je voulais la rassurer pour me rassurer en même temps.
« Un problème ? Pas encore. C’est peut-être la procédure ici. Ne tente rien avant une heure. Balade-toi. Ait l’air d’une touriste. Vérifie si nos informations sont correctes. Prends tes repères, sens le pouls de l’ile… Mais surtout n’oublie pas, tu n’es pas recherchée. Donc tant que tu ne fais pas de bêtise, tu ne risques rien.
Merci ma dame, gloire aux Yonesku. »
Si prononcer cette phrase à voix haute m’avait rapper la langue, Canaille s’était hérissée en l’entendant. Trop tard pour poser des questions, pour vérifier si le casting était approprié. En même temps à quoi est-ce que je m’attendais. Pour une mission pareille, ne serait partant que des têtes brûlées ou des gens qui ont un compte personnel avec les Dragon Céleste ou pire les deux. D’ailleurs, vu que j’étais là dans quelle catégorie fallait-il me ranger ? Une tête brûlée, non quoi que j’aime encore bien quand ça claque, mais en général j’ai évalué la situation avant. Un compte personnel ? Déjà beaucoup plus probable vu que j’ai été capturé par un pirate esclavagiste. Si je n’ai jamais su à qui il comptait me vendre, je sais que c’est à cause des Dragon que tout cela est possible.
Revenons-en à nos moutons. Canaille avait disparu le temps que je m’égare dans mes pensées. J’espère qu’elle tiendra compte de mes conseils. Décidément, mon déguisement était bien. Mon absence passait pour une prière. Allez, en route. Je vais suivre mes propres conseils et faire ce qu’on attend de moi. En effet, la petite a sûrement raison, j’ai l’impression qu’on m’épie. Trop de confort et de repos cela a émoussé mes sens. Elle doit sortir d’un truc pas jojo pour être affûtée comme cela.
Je me mis donc en route vers le temple numéro trois, du pas calme et assuré de l’homme de foi. Mes indications disaient que le temple me donnerait un bel aperçu de l’ile, car ils sont construits en hauteur pour que les Dragon Céleste puissent voir les monuments à leur gloire depuis chez eux.
La pile de cadavres pourrait être dense, pensa l’Atout. Son avantage dans un milieu aussi sombre était certain. À moins de tomber sur une pointure, le révolutionnaire ne serait pas inquiété par les soldats en service ici. Soit parce qu’il les exécuterait aisément ; soit parce qu’il pourrait passer à proximité sans être détecté. Néanmoins, les deux hommes tués précédemment lui avaient permis de constater que les soldats étaient munis de lunettes chromodials. Une plaie en somme. Mais uniquement pour les soldats les plus vigilants, car Ragnar pouvait se déplacer de manière très discrète et passer inaperçu.
Un coup d’œil sur la carte, il la déchira. Il ne savait déjà plus où il se trouvait actuellement. Suelto était bien sympa d’avoir dessiné ce plan, mais Ragnar n’avait pas un grand sens de l’orientation. Non. Il avait un moyen bien à lui de résoudre ce problème. Évidemment, cela prendrait plus de temps, mais il parviendrait néanmoins à destination. Son corps se liquéfia en une grande flaque d’encre. De cette flaque se forma une multitude de souris. Un nombre si important que l’on croyait voir une armée de souris infames et difformes se créer. Oui, en vérité, il s’agissait de boules d’encre mobiles.
Dispersion immédiate de toute l’armée. Le révolutionnaire usait de son haki pour sentir chaque partie de lui s’enfoncer dans les différents chemins. Seules deux souris utilisaient la vue – Ragnar étant composé de deux yeux – et guidaient les autres. Le but était d’envahir les lieux et de trouver la sortie menant au château d’eau. En constatant de la grandeur du royaume, il n’était pas idiot de s’atteindre à quelque chose de très dense. Des soldats continuaient leurs rondes, contraignant la troupe à se disperser davantage pour éviter d’être repérable. L’Atout prit le temps d’écouter les bavardages de chacun pour récolter des informations.
- Tu veux boire un coup ?
- Pas en service, abruti, rétorqua le second soldat.
- J’vais certainement pas m’priver. Y a pas un chat ici !
- Peut-être, mais s’il y a le moindre problème, quel qu’il soit, c’est à nous de le régler. J’te rappelle qu’on est spécialisés en mécaniques et que toute l’eau de l’île passe par ici.
Me serais-je acharné sur deux plombiers, se demanda le révolutionnaire.
- La salle de contrôle aurait pu suffire, non ?
- Non. Les caméras sont placées uniquement aux alentours de l’accès au château d’eau. Pour le coup, c’est un peu le cœur de la cité.
- Tss. Fait chier.
Des caméras de surveillance aux abords de l’accès au château d’eau, hein, songea une nouvelle fois l’Atout. Il continua de s’enfoncer dans ces immenses égouts, larges, longs et interminables. Vue l’odeur ambiante, le château d’eau n’était pas dans le coin. Au-dessus d’un grand rejet d’eau usée, en hauteur, des canalisations étaient visibles et en longeant cette cascade, il était possible de les suivre. L'essaim de bestioles d’encre se mit alors en route pour explorer ces nouvelles contrées. Cette fois-ci les couleurs étaient plus nombreux et plus étroits, le plafond bien plus bas que précédemment.
Son mantra indiqua au révolutionnaire qu’il n’était pas encore seul en ces lieux obscures. Le troupeau se reforma en une seule entité, ressemblant vaguement à un serpent, se déplaçant à grande vitesse en longeant les murs humides. Toujours en marche avant, le serpent se déplaça sur le mur, atteignant le tuyau duquel il se déplaçait à présent. Alors qu’il s’approchait dangereusement d’une zone remplie d’individus, il décida de s’arrêta avant, et même de rebrousser chemin. Il se dirigea vers un nouveau duo qu’il avait déjà doublé sans la moindre difficulté.
- Tu penses qu’on obtiendra une prime cette année encore ?
- Pas de raison pour qu’on ne la touche.
- Peut-être une, mon garçon, dit Ragnar en se reformant derrière eux. La mort.
Il embrocha celui qui ne semblait pas inquiet pour sa prime, sous les yeux apeurés et impuissant de son partenaire, avant de retirer son bras de sa victime. Il saisit ensuite rapidement le visage du second, le plaquant avec force contre le mur, et en rapprochant son visage du sien. Les yeux d’un prédateur proche de ceux de sa proie, larmoyants. Son corps entier tremblait de terreur. Ragnar ne lui laissait aucune chance de pouvoir s’exprimer. Il était complètement à sa merci. Le jeune homme, sans doute une jeune recrue, était à peine plus jeune que le révolutionnaire qui eut presque de la peine pour lui à cet instant.
- Une chance pour toi de survivre. Rien qu’une seule, dit-il sans jamais détourner son regard du soldat. Un petit hochement de la tête si tu es prêt à m’aider, sinon tu finiras comme ton pote.
En tournant l’œil vers son défunt partenaire, il finit par rapidement acquiescer de la tête.
- Bien. Maintenant, si tu hurles ou tentes de prévenir tes collègues, le résultat sera le même. Compris ?
Il hocha une nouvelle fois de la tête. En sondant son esprit, Ragnar ne sentait en lui que de la crainte. Ragnar retira sa main.
- V-vous êtes Ragnar ? Dit le soldat en prenant soin de chuchoter.
- Hélas pour toi. Bien, maintenant, écoute-moi attentivement. Je vais envelopper tout ton corps, dissimulé par tes vêtements et tu vas tout naturellement te diriger vers le château d’eau. J’ai ouïe dire qu’il y a des caméras, alors ça passera mieux si c’est un type de la maison qui approche plutôt qu’un criminel recherché.
- Sauf qu’on se déplace toujours par deux et utiliser les denden en cas de besoin.
Par deux, hein, pensa le révolutionnaire. Il observa la dépouille et eut une petite idée.
Dernière édition par Ragnar Etzmurt le Mar 18 Mai 2021, 08:40, édité 1 fois
Je me retrouvai devant une rue qui montait de manière assez impressionnante. Du pied, je pouvais déjà apercevoir le toit du temple. La montée raide me fit transpirer dans mon déguisement qui était relativement chaud. De mon pas tranquille j’avançais et me faisais à la ville. En faites, la ville était plutôt morne. Le même style partout. Partout les mêmes matériaux luxueux. Cependant, tout avait le même style ce qui d’un côté n’aidait pas à se repérer, mais surtout dénotait du côté artificiel de l’ile. Une fois habitué à l’ile, je commençai à prendre conscience des habitants. Près de la moitié des personnes que je croisais étaient en uniforme de la marine. Les autres étaient soit très extravaguant ou très carré. Je supposai que les premiers étaient des nobliaux et que les autres étaient des marines en civil, en congé, en vacances ou permission. Bref, si je résumais les informations que j’avais glanée en marchant, ville artificielle, population à moitié artificielle et tous aux bottes des Dragons Célestes. Allez, je l’avoue, je n’ai pas deviné ça tout seul. Lors de notre briefing, c’est comme cela qu’on a dépeint le Don des Saints, mais je me disais qu’il y avait de l’exagération, que ce n’était pas possible de faire tout cela pour une seule famille de privilégiés. Je me trompais lourdement.
Le temple me mis malgré tout une claque dans la gueule. Un immense temple de style grec avec des colonne partout, une statue en fois dix du Yonesku a qui était dédié le temple. Je me conduisis en bon touriste et j’admirai. Quoi ? Ben tout était admirable, les statues, les lumières à travers les vitraux, les dalles de marbre blanc ou noir. Même les gens qui vénéraient les dragons célestes avaient quelque chose de fascinant. Je finis par ressortir de l’autre côté et j’eus enfin la vue pour laquelle j’étais monté ici. Je me trouvai un coin tranquille où je ne tournais pas le dos au temple, mais où j’avais malgré tout une bonne vue sur l’ile. J’étais encore en train de réfléchir pour avoir l’air le moins suspicieux possible, quand j’entendis rire en hauteur. Je remarquai alors un escalier qui menait sur une terrasse aménagée sur le toit du temple. Arrivez-là, il y avait un anneau qui indiquait les points remarquables de l’ile. En grand était écrit : « Admirez ce que les généreux Yonesku ont fait comme don au monde. » De mon perchoir, je pus voir la ville, les deux autres temples, les champs, la mer et les demeures des Yonesku. Plus je regardais, moins je me sentais à l’aise. Les bâtiments importants étaient presque tous situé en hauteur et entouré de champs. Si on avait la même vue d’un peu partout ça allait être encore plus problématique que prévu. D’où j’étais, je voyais les ouvriers dans les champs, non plutôt les esclaves. Je pouvais pratiquement les compter. Je voyais aussi les patrouilles surveillant les esclaves.
Je comparai encore pendant une dizaine de minute la description faites par notre informateur et les informations officielle. Bizarrement, sur les explications du point de vue, ils ne parlaient que des belles choses. Le reste devait rester cacher. Je réussi cependant à déterminer qu’un des bâtiments discrets que je voyais au pied des bâtisses devait enfermer les esclaves. Je repérai aussi l’entrepôt que j’avais considéré comme indigne de notre intérêt. Situé au bord de la mer, plutôt discret. Point d’entrée et de sortie de la nourriture et autre bien. Vu d’ici, je considérai la cible comme plus abordable qu’un palais. Qu’est-ce que je m’imaginais ? M’y infiltrer et m’y balader tranquillement pour les narguer ? Cela aurait été vraiment chouette et un vrai pied de nez au Dragon, mais ce n’était vraiment pas réaliste. Il fallait que je retrouve Canaille avant qu’elle tente de se rapprocher d’un palais en passant par les champs. Ce que j’avais appris en perdant une heure à explorer la ville, c’est que si on veut survivre, il va falloir jouer petit, revoir nos plans à la baisse. On peut dire du coup que ce n’était pas vraiment une heure de perdue.
Mon pouls s’accéléra en même temps que se précisait ce que je devais faire. Étape une, retrouver Canaille et lui dire que, moi, je change de cible. Je vais à l’entrepôt. J’espère qu’elle n’est pas encore trop loin pour que j’arrive à la localiser grâce à mon Haki. Je l’étendis donc et ressentit toutes les présences qu’elle effleurait. Je n’avais encore jamais essayé de trier et d’isoler les auras que je percevais pour retrouver quelqu’un. C’était étrangement facile et compliquer en même temps. J’espérais juste me souvenir de son aura et qu’elle n’aurait pas encore quitter ma portée.
Le temple me mis malgré tout une claque dans la gueule. Un immense temple de style grec avec des colonne partout, une statue en fois dix du Yonesku a qui était dédié le temple. Je me conduisis en bon touriste et j’admirai. Quoi ? Ben tout était admirable, les statues, les lumières à travers les vitraux, les dalles de marbre blanc ou noir. Même les gens qui vénéraient les dragons célestes avaient quelque chose de fascinant. Je finis par ressortir de l’autre côté et j’eus enfin la vue pour laquelle j’étais monté ici. Je me trouvai un coin tranquille où je ne tournais pas le dos au temple, mais où j’avais malgré tout une bonne vue sur l’ile. J’étais encore en train de réfléchir pour avoir l’air le moins suspicieux possible, quand j’entendis rire en hauteur. Je remarquai alors un escalier qui menait sur une terrasse aménagée sur le toit du temple. Arrivez-là, il y avait un anneau qui indiquait les points remarquables de l’ile. En grand était écrit : « Admirez ce que les généreux Yonesku ont fait comme don au monde. » De mon perchoir, je pus voir la ville, les deux autres temples, les champs, la mer et les demeures des Yonesku. Plus je regardais, moins je me sentais à l’aise. Les bâtiments importants étaient presque tous situé en hauteur et entouré de champs. Si on avait la même vue d’un peu partout ça allait être encore plus problématique que prévu. D’où j’étais, je voyais les ouvriers dans les champs, non plutôt les esclaves. Je pouvais pratiquement les compter. Je voyais aussi les patrouilles surveillant les esclaves.
Je comparai encore pendant une dizaine de minute la description faites par notre informateur et les informations officielle. Bizarrement, sur les explications du point de vue, ils ne parlaient que des belles choses. Le reste devait rester cacher. Je réussi cependant à déterminer qu’un des bâtiments discrets que je voyais au pied des bâtisses devait enfermer les esclaves. Je repérai aussi l’entrepôt que j’avais considéré comme indigne de notre intérêt. Situé au bord de la mer, plutôt discret. Point d’entrée et de sortie de la nourriture et autre bien. Vu d’ici, je considérai la cible comme plus abordable qu’un palais. Qu’est-ce que je m’imaginais ? M’y infiltrer et m’y balader tranquillement pour les narguer ? Cela aurait été vraiment chouette et un vrai pied de nez au Dragon, mais ce n’était vraiment pas réaliste. Il fallait que je retrouve Canaille avant qu’elle tente de se rapprocher d’un palais en passant par les champs. Ce que j’avais appris en perdant une heure à explorer la ville, c’est que si on veut survivre, il va falloir jouer petit, revoir nos plans à la baisse. On peut dire du coup que ce n’était pas vraiment une heure de perdue.
Mon pouls s’accéléra en même temps que se précisait ce que je devais faire. Étape une, retrouver Canaille et lui dire que, moi, je change de cible. Je vais à l’entrepôt. J’espère qu’elle n’est pas encore trop loin pour que j’arrive à la localiser grâce à mon Haki. Je l’étendis donc et ressentit toutes les présences qu’elle effleurait. Je n’avais encore jamais essayé de trier et d’isoler les auras que je percevais pour retrouver quelqu’un. C’était étrangement facile et compliquer en même temps. J’espérais juste me souvenir de son aura et qu’elle n’aurait pas encore quitter ma portée.
Elle quitta Yukikurai avec une boule au ventre. Cette boule d'angoisse, c'était la pression que dégageait toute l'île à son encontre, c'était tout ses souvenirs enterré qui affluaient maintenant à la surface de sa psyché. Porté par un courant de pensée contraire à ce que le monde cause de "sain", elle était devenue la vraie némésis des Dragons Celestes. Elle était devenue leur véritable ennemie, car c'était à cause d'eux que sa vie avait mal tourné, et qu'à présent, elle avait fort à faire pour redresser la barre. Elle pensait également à sa soeur, mais surtout à tout ses esclaves qui se tuaient aux champs. Pour le simple plaisir de ces messieurs dames Yonseku. Tout ça pour quelques grains de plus, quelques pièces de plus, tout ça pour l'apparat.
Puisque ça faisait bon genre de se passer du bon droit commun, et de s'entourer d'esclaves, elle se disait que ce monde était vraiment pourrie, et que quelqu'un devait l'assainir. Devait faire quelque chose contre toutes cette injustice, toutes ses horreurs silencieuse et anonymes, que commettaient les hommes.
Finalement, rien n'avait changé depuis sa plus tendre enfance, l'homme restait un loup pour l'homme, son pire ennemis, son pire cauchemars. Il était de bon goût de s'entre tuer pour la moindre broutille, tandis que la loi du plus fort était glorifiée par tout ceux qui se considéraient comme puissants. Les Yonseku ne faisaient pas exception à la règle ; Ils se sentaient surement dans leur bon droits, de tout détruire, pour reconstruire à leur image. De briser des villes et des gens, pour leur simple plaisir.
Ils allaient voir. Ragnar, Yuki et Canaille étaient dans la place. Elle se déplaçait habilement dans getas hors mesure, sur des talons de vingt cinq centimètre, comme une vraie dame de la cours. Ses habits flambants neufs, son identité troquer avec celle d'une esclavagiste à la solde des Dragons - dont les révolutionnaires avaient arrêté les activité il y'a peu, elle était prête à s'infiltrer, et à mesurer les défenses du palais le plus proche du port. C'était le plan, car qui prépare une attaque, à besoin de renseignements. On oubliait pas qu'elle avait fait partie du secret, de L'ouroboros, et que l'infiltration ça la connaissait .... Ce que ignorait Ragnar, fut qu'elle en faisait toujours partie, mais qu'elle s'était mise dans l'ombre de la guerre, pour préserver son anonymat.
Bref, elle déambula dans les rues, utilisant habilement les quelques berrys distribués par Suelto et compagnie, afin de cacher ses réels intentions ; Bien qu'elle fut la en repérage, de l'extérieur, on eut dit qu'elle faisait du tourisme.
Elle acheta des babioles, des bijoux et de la nourriture typique du coin ; Du poisson grillé recouvert de chapelure et des patates découpées en allumettes, le tout dans une barquette. Elle dégusta la sauce, mais la nourriture avait du mal à passer. Toute cette grandeur, cette démesure, cette décadence ... Cela lui coupait la chiche et lui donnait envie de vomir. Et pendant ce temps là, on avait du mal à se nourrir, et à survivre, sur certaines des îles les plus reculés des Blues. Ou bien même sur Grand Line. Personne ne faisait exception à la pauvreté mondiale, causé par un pour cent de ceux qui peuplaient la planète, et qui détenaient une grande partie des richesses mondiales.
- La visite va commencé ! Je vous prie : La visite va commencé ! On enfile sa casquette et on se quitte pas des yeux, cela pourrait être dangereux de vous perdre ici ... Fit un homme bruyant, accent du sud, casquette rouge et bleue enfoncée sur la tête, symbole de la marine imprimé dessus. Elle attrapa une casquette et se mit dans la fil, attendant que la visite touristique du "Petit Palais" des Yonseku ne commença quand elle surprit une silhouette connue au loin, qui se dépêchait de la rejoindre ....
Y'avait-il un problème ? Peut être qu'ils étaient repérés ? Le coeur au bord des lèvres, elle rejoignait Yukikurai qui se glissait dans la foule de manière fantomatique, malgré son costume qui devait lui tenir chaud, et qui ne semblait pas vraiment pratique.
Deuxième concertation, deuxième rencontre. Heureusement qu'il était déguisé comme les trois quart des pèlerins sinon cela aurait eu l'air louche. Et heureusement qu'elle savait reconnaître sa démarche nonchalante, aussi. Mais juste au cas ou, elle lui dit en préambule :
- Paix sur les Yonseku mon brave, fit-elle en lui tendant la main, une laisse de billet au bout. Que puis-je faire pour vous ? Après tout, elle jouait son rôle, elle ne pensait pas possible que cela ne dégénère tant qu'elle s'en tenait au plan...
Voici le révolutionnaire déguisé en soldat de la marine. Comme ils effectuaient leur ronde par deux, il aurait été suspect de ne voir qu’un seul homme apparaitre. Or, ainsi, à l’aide de la casquette, Ragnar pourrait se dissimuler quelques instants. Il n’avait cependant pas particulièrement confiance en l’homme qui l’accompagnait. À tout moment, ce dernier pouvait alerter ses camarades et mettre le révolutionnaire dans une situation inconfortable. Elle l’était déjà. Son excès de confiance, son envie d’en découdre, l’avaient poussé à agir de manière inconsidérée. Le compte à rebours était lancé.
Plus ils approchaient de l’accès à la grande réserve d’eau, plus le soldat – le vrai – semblait paniqué. Ragnar tenta de le rassurer en lui assurant qu’il n’y aura pas d’autre victime s’il se tenait aux consignes. Il ne tenait pas à faire grossir la pile de cadavres dans ces égouts. Il s’était calmé et commençait à raisonner de manière plus posée. Il était regrettable de s’en rendre compte que maintenant. Mais pas trop tard pour autant. Cela faisait partie de son apprentissage. L’idéal aurait été que Mandrake puisse le suivre sur le terrain, mais il était encore en rétablissement, plutôt prisonnier de la révolution pour être certain que les informations qu’ils détenaient ne fuite pas.
L’Atout se demanda si, pour le bien de son mentor, il n’aurait pas été mieux de mettre fin à ses jours. Jonas était tellement recherché que se balader librement était dangereux pour lui, notamment dans son état actuel. Il était toujours sous escorte avec des escortes qui lui collaient au train. En connaissant le personnage, Ragnar supposait aisément que cela ne lui plaisait. Il s’occupera de cela plus tard. D’importantes tâches lui incombaient, et l’alliance avec les pirates nécessitaient une préparation de taille. On ne pouvait pas lui reprocher d’être inactif.
Perdu dans ses songes, le révolutionnaire fut rappelé par ses sens, qui l’alertaient sur la présence de plusieurs individus. Il en déduisit qu’ils s’approchaient du lieu tant attendu. Les caméras en question étaient maintenant visibles. Ragnar s’assura de toutes les avoir identifiées. Il n’y aurait donc que trois caméras. Une de part et d’autre du couloir, l’autre juste au-dessus de la porte d’entrée. Les soldats qui gardaient la porte, visiblement plus expérimentés et gradés, demandaient à ce que les deux arrivants déclinaient leur identité.
L’otage du révolutionnaire commença. Pendant ce laps de temps, Ragnar éjecta trois boules d’encre qui, à toute vitesse, vinrent s’écraser sur l’objectif des caméras. Alphonse, le soldat qui venait de se présenter, se tourna ensuite vers l’Atout, comme le reste de la troupe. Aussitôt, une aura très malfaisante émana de l’infiltré. Les soldats frissonnèrent, Alphonse compris. Ses yeux s’orientèrent timidement vers celui qui dégageait cette désagréable sensation de mort. Son envie meurtrière était telle qu’elle paralysa toute l’assemblée.
- V-Vous... Vous avez p-promis.
- Et je tiendrai promesse, soldat, rétorqua le révolutionnaire.
À la fin de ses mots, l’aura s’intensifia drastiquement et les soldats tombèrent comme des mouches. Ils étaient simplement inconscients. Ragnar maîtrisait de mieux en mieux ce que l’on appelait “haki des rois”, et qui s'avérait être des plus utiles. Cela évitait parfois des morts inutiles. Bref. Les caméras neutralisées allaient probablement alerter la sécurité en charge de la vidéosurveillance. Du moins, si elle était attentive au moindre fait et geste des hommes des égouts. Il ne devait pas y avoir beaucoup d’incidence en ce sombre endroit.
L’atout s’empressa de s'introduire par la serrure, en se liquéfiant, après s’être élancée dans une course énergique, avalant en un rien de temps les marches qui le séparaient de la porte.
Dernière édition par Ragnar Etzmurt le Ven 21 Mai 2021, 23:18, édité 1 fois
Je repérai une personne qui se dirigeait résolument vers l’extérieur de la ville en direction des palais. Je choisis de suivre cette aura-là. Elle me semblait correspondre à Canaille. Le plus difficile fut de ne pas courir. Un pèlerin n’avait aucune raison de courir. Puis, avec tous les yeux affiliés au gouvernement ici, il valait mieux ne pas faire quelque chose d’étrange. J’étais pratiquement sûr que courir était étrange ici. Seuls les enfants devaient courir. Tous les adultes devaient se trouver trop noble pour se dépêcher, les autres attendraient. Ceux qui n’étaient pas noble étaient en uniforme.
Je tentai de prendre au plus cours tout en gardant mon air tranquille, même si je ne l’étais plus depuis longtemps. Je crus l’apercevoir plusieurs fois, mais elle n’était pas la seule dame avec une ombrelle ici. Je commençai à suer sérieusement dans ce déguisement. J’arrivai sur une petite place selon les normes de l’ile. Là je là repérai enfin. Elle trouvait au milieu d’un groupe de… touriste… à première vue. Un homme cria, la visite va commencer. Je ralentis autant pour me faufiler comme une ombre entre les gens que parce que j’eus des doutes sur mes doutes. Etais-je trop peureux, trop stressé ? Je me rendis compte que ce qui m’était arrivé en prison m’avait changé. J’avais maintenant une peur viscérale de me faire capturer. Était-ce cette peur qui parlait dans mes doutes ? Fallait-il que je fasse plus confiance à mes alliés et à moi-même ? J’étais déjà relativement prudent avant mon passage entre les mains d’agent du Cipher Pole. En réfléchissant comme cela, je ne ferai plus jamais rien. C’était absurde. Il fallait que je me recentre. Le ratio risque bénéfice était-il positif ? Pas vraiment, mais pour le moment on ne courrait pas encore de risque. C’est en voyant le visage de dame Canaille que je pris ma décision. Elle avait l’air sûr d’elle, enfin plus que moi. Elle avait trouvé un moyen d’approcher sans se faire repérer. Je ne pouvais pas lui saper le moral avec mes problèmes de paranoïa. Je lui servis donc une phrase codée assez claire je l’espérais.
« Madame est trop bonne. Le temps change. Est-ce que le grand bleu va rester partout ? Le vent semble souffler de la côte Ouest. N’oubliez pas votre parapluie. Paix des Yonesku sur vous aussi. »
Je n’attendis pas de réponse et quittai le groupe de touriste. Il n’y avait pas réponse possible à telle phrase de fanatique. J’espérais qu’elle lirait entre les lignes. Au moins que je changeais de cible et partais vers le port à l’ouest. Pour appuyer mes propos je quittai la lace par la rue qui me semblait donner le plus directement dans cette direction.
Je tentai de prendre au plus cours tout en gardant mon air tranquille, même si je ne l’étais plus depuis longtemps. Je crus l’apercevoir plusieurs fois, mais elle n’était pas la seule dame avec une ombrelle ici. Je commençai à suer sérieusement dans ce déguisement. J’arrivai sur une petite place selon les normes de l’ile. Là je là repérai enfin. Elle trouvait au milieu d’un groupe de… touriste… à première vue. Un homme cria, la visite va commencer. Je ralentis autant pour me faufiler comme une ombre entre les gens que parce que j’eus des doutes sur mes doutes. Etais-je trop peureux, trop stressé ? Je me rendis compte que ce qui m’était arrivé en prison m’avait changé. J’avais maintenant une peur viscérale de me faire capturer. Était-ce cette peur qui parlait dans mes doutes ? Fallait-il que je fasse plus confiance à mes alliés et à moi-même ? J’étais déjà relativement prudent avant mon passage entre les mains d’agent du Cipher Pole. En réfléchissant comme cela, je ne ferai plus jamais rien. C’était absurde. Il fallait que je me recentre. Le ratio risque bénéfice était-il positif ? Pas vraiment, mais pour le moment on ne courrait pas encore de risque. C’est en voyant le visage de dame Canaille que je pris ma décision. Elle avait l’air sûr d’elle, enfin plus que moi. Elle avait trouvé un moyen d’approcher sans se faire repérer. Je ne pouvais pas lui saper le moral avec mes problèmes de paranoïa. Je lui servis donc une phrase codée assez claire je l’espérais.
« Madame est trop bonne. Le temps change. Est-ce que le grand bleu va rester partout ? Le vent semble souffler de la côte Ouest. N’oubliez pas votre parapluie. Paix des Yonesku sur vous aussi. »
Je n’attendis pas de réponse et quittai le groupe de touriste. Il n’y avait pas réponse possible à telle phrase de fanatique. J’espérais qu’elle lirait entre les lignes. Au moins que je changeais de cible et partais vers le port à l’ouest. Pour appuyer mes propos je quittai la lace par la rue qui me semblait donner le plus directement dans cette direction.
- Hein ? Elle n'avait rien comprit à son charabia, mais s'il avait prit la peine de venir jusqu'ici, c'était bien que cela en valait la peine. Elle avait un objectif, entrer dans le palais pour assurer les arrière de Ragnar, et surtout évaluer le niveau de défense des Dragons Célestes. Le reste lui passait au dessus et elle ferait ce qu'elle avait à faire, coûte que coûte. Elle refusait tout autre perte, réfutait le moindre échec possible. Perchée sur ses haute getas, elle suivit docilement le groupe qui pénétrait par l'immense porte du "petit" palais. Il était beaucoup plus gros à dire vrais que la plupart des constructions qu'elle avait pu voir alors et elle écouta distraitement le guide faire sa visite, une casquette avec un drapeau à l'honneur des Yonseku dessus. Elle tirait la tronche de devoir mettre ça, mais le boulot reste le boulot ... Quand il faut y aller, faut y aller.
Des gardes partout, un long couloir qui menait jusqu'à une salle d'exposition où l'on voyait des tableaux à l'effigie de la famille de Dragons, tout ce culte de la personnalité la débéquetait au plus haut point... Tout ça, représentait tout ce qu'elle détestait des plus grands nobles de la planète, ça et leur suffisance pleine d'arrogance, les mettant à l'abris de tout jugement morale sur leur actes. Il fallait avoir une grande dose d'égocentrisme, pour se penser à se point grandiose, même les plus grands artistes et les guerriers les plus redoutés n'avaient pas un palais "musée" aux portes de leur demeure. Ils ont une certaine dose de modestie qui donne tout le charme à leur arts.
Tout était de qualité à l'intérieur, le marbre au sol, les ferrures en or foisonnaient, les boisures étaient luxueuses, tout était beau, sentait le propre, le neuf, l'argent et le pouvoir.
Elle prit un couloir et se trouva devant une rangée d'armes de renoms, dont un Meitou appartenant à la famille, retraçant une histoire qu'elle ne voulait pas connaître, et qui devait demeurer guerrière par moment, pour y voir pareille étalage de puissante militaire. Elle échappa alors à la visite en enlevant sa casquette, prenant à défaut les gardes qui ne regardaient pas, ou qui ne patrouillaient pas trop dans un des couloirs adjacent. Un couloir ? Un boulevard oui. Elle fit la fille perdue, admirant les alentours malgré tout, jouant la godiche qui ne savait pas vraiment ce qu'elle fichait là. Elle avançait lentement, mais surement quand elle entendit des pas dans le couloir de droite. Elle trouva une porte, et s'y engouffra en tirant doucement sur la poignée.
Deux gardes étaient là. Et l'interpellèrent : Madame !? Ce secteur est interdit au publique ... Fit gravement, le premier des gars en blanc et bleu. Le deuxième moins sympa, fit jouer son arme à feu de type grand canon, avec un trombone en guise de canon, dans sa direction sans mot dire, menaçant.
Elle fit semblant de trébucher du haut de ses chaussures de princesse, et serra son ombrelle contre elle en disant : Excusez moi, je cherche le groupe de visite je me suis perdue en allant me rafraichir ... Pour une fois qu'elle était propre. Elle se rapprocha ainsi, de sa position favorite, en tentant de reprendre équilibre après sa chute. Le deuxième arma le canon, elle le prit au sérieux. Le premier sembla vouloir s'approcher, mais la cible la plus proche n'était pas toujours la plus stratégique. Elle fonça d'un Raijin Flash à ras le sol, abandonnant ses chaussures sur place, touchant le sol au bout d'un bon mètres, rebondit comme une balle de tennis sur de la terre battue, et se trouva sous la gade du bonhomme, les bras toujours tendu. Avant même qu'il ne put déclencher son tir, elle ouvrit l'ombrelle, qui dissimulait un long sabre, et détruit son arme d'un coup d'épée rageur. Dans le même mouvement, elle donna un coup du pommeau de son ombrelle sur son nez, le bois d'adam fit le travail et il sombra au pays des rêves.
- Mais ... Que faites-vo... Commença le deuxième, qui se prit un nouveau coup sur le côté du crâne, très rapidement. Il rejoindra son copain dans les bras de morphée. Avec une tenture dans la pièce, elle fit un solide nœud autours des deux gardes attaché dos à dos. Elle leur fourra même quelque chose dans la bouche. Elle se rendit compte alors que c'était un fruit du démon. AH. Lâcha-t-elle étonné. Ca allait devenir difficile cette histoire s'ils se réveillaient. Ce qu'elle avait prit pour des bibelots sur une étagère, et pour des tentures, c'était une présentation de fruit du démon lambda... Incroyable, elle en croyait pas ses yeux. Elle en prit quelques uns aux hasard, et les fourra dans ses poches. Elle trierait plus tard.
Elle se dirigea vers la sortie en faisant un pas chaloupé mais en courant cette fois. Elle sortit de la pièce, et tenta sa chance dans les couloirs. De toute façon, elle n'apprendrait rien sur la sécurité rapprochée des Yonseku, et ce musée lui avait assez apprit sur les dragons célestes pour la globalité des choses.
Elle n'en tirerait sans doute pas plus intéressant que ses fruits du démon, une aubaine.
En pénétrant ce lieu, l’Atout fut très étonné de ce qui se présentait face à lui. Il se doutait évidemment qu’une grande quantité d’eau était nécessaire pour hydrater toute la population du royaume, mais cela dépassait son imagination. Il avait la sensation de faire face à un énorme lac, dans une grotte, prête à l’attirer à lui et le noyer dans ses profondeurs obscures. L’avantage d’un empoisonnement des eaux, c’était qu’il n’avait pas nécessairement besoin d’une quantité proportionnelle à la taille du bassin. En déversant les bouteilles qu’il détenait, cela devrait suffire. Les molécules se multiplieraient entre elles et se propageraient abondamment.
Le problème de cette action résidait sur le sacrifice de nombreux innocents, à savoir des familles entières, des nourrissons, enfants... Néanmoins, selon le révolutionnaire, de telles ambitions nécessitaient forcément de grands bouleversements. Malheureusement, et Ragnar en avait conscience, il était de ceux qui s’étaient fait une raison et qui ne s’arrêterait devant rien. Il était aisé de penser que ces fanatiques ne changeraient pas d’opinion, que les Yonesku étaient des dieux et qu’un tel sacrifice soulagerait le monde. C’était lâche et il se refusait de penser une telle chose. Chaque vie avait son importance.
Le révolutionnaire observa rapidement l’architecture environnante. De nombreux piliers maintenaient tout l’édifice. Ils doivent être bien longs s’ils touchent le fond, songea l’Atout. Pensée futile, comme il lui arrivait souvent d’en avoir. Il tergiversait du fait de la gravité de son acte. Sentant qu’après cette immondice, il allait de toute manière vivre avec tous ces morts sur la conscience. Il occupait le siège de la guerre, alors il devait assumer ce genre de choses. C’était une guerre contre le gouvernement. Les méthodes étaient similaires à celles de ceux qu’il affrontait. Quelle différence entre eux ? Finalement, lequel était le plus légitime ?
L’Atout n’a jamais été aussi troublé que depuis son investissement total à la cause. Et pourtant, il était convaincu de combattre du bon côté. Il y avait des choses inacceptables, à l’instar de l’esclavagisme qui l’avaient définitivement rallié à la révolution. Son but était de l’éradiquer, encore plus que de détruire le gouvernement, car un monde sans esclave ressemblerait davantage au monde libre dont il rêvait chaque nuit. Un utopiste ? Un rêveur ? Certainement. On pouvait lui réfléchir d’agir sur des coups de tête, de ne pas être posé, mais Ragnar n’était pas aussi naïf pour croire que ce monde se porterait bien un jour.
Il décrocha les flasques accrochées à sa ceinture dans lesquelles se trouvait le poison. Il les débouchonna une à une avant d’en déverser le contenu dans ce vaste étendu d’eau. Il était résolu à aller au bout de ses ambitions. Les Yonesku, touchés chez eux, ferait sonner les cloches dans le monde entier. Le gouvernement a décidé de d’éradiquer la révolution avec la loi martiale, les convois, alors Ragnar répondrait avec force et vigueur. Il vendait chaque jour un peu plus son âme au diable. Un jour, peut-être, ses camarades l’arrêteront pour freiner ses ardeurs, mais il ne pouvait se résoudre à ne pas réagir.
Il déversa le contenu de la dernière flasque. Le retour en arrière n’était plus possible et ce n’était pas dans son intention. Pire encore, il eut une idée pour camoufler ses débordements du départ. Il quitta la pièce et se rendit immédiatement, en quelques coups de soru, à l’endroit où il avait laissé les cadavres. Un total de trois assassinats. Il saisit les corps inertes et repartit aussitôt d’où il venait. En modulant son corps à l’aide des propriétés de son fruit, il put les transporter en même temps, en agrandissant et élargissant ses bras d’encre. Rapidement de retour à la réserve d’eau, il balança expressément les corps dans la flotte.
Cela permettrait de gagner un peu de temps, mais pas indéfiniment. Les soldats allaient se réveiller tôt ou tard et le révolutionnaire permettrait aux caméras de fonctionner correctement une fois les soldats levés. Il repassa par la serrure en se liquéfiant, avant que les soldats ne puissent suspecter une intrusion dans la grande réserve. L’Atout resta sous sa forme liquide et se volatilisa dans la pénombre de ces couloirs.
Dernière édition par Ragnar Etzmurt le Mer 26 Mai 2021, 12:20, édité 1 fois
Ayant raffermis ma résolution je me suis dirigé vers le port discret qui servait exclusivement au Yonesku. Ce que je n’avais pas vraiment anticipé, c’était qu’il n’y avait pas de continuité entre la ville ce port. Il était à l’écart. Une ile au milieu de la mer de champs. Un no man’s land, presque une prison avec un mur d’enceinte. Deux accès officiels, par la mer pour les bateaux de marchandise et par une porte donnant sur une route reliant directement à un petit palais. J’aurais peut-être dû suivre Canaille. Il n’y a pas de visite touristique qui permettent de m’approcher discrètement. Je pourrais y aller en nageant. Je nage plutôt bien, mais l’infiltration en étant mouillé ce n’est pas terrible. Splatch ! Splatch ! Chute ! Non mauvaise idée. Il y a peut-être des égouts qui y vont ? Mais je n’ai pas pris de plan. Du coup, je vais jouer à cachecache dans les champs. Il y a quoi environ un kilomètre de champs à traverser. Ça devrait aller, surtout que c’était du maïs et qu’il était déjà grand.
Je déployai mon aura pour ressentir la menace et l’éviter avant qu’elle ne me voie. Là je sentis deux auras qui se dirigeaient droit sur moi. Je me retournai, mais je ne vis personne. Les présences se dirigeaient pourtant bien vers moi. Je cru que mon pouvoir était cassé quand soudain je les localisai sous mes pieds. Il devait y avoir les égouts et des gens qui patrouillent dedans. Aïe. J’espère que cela n’a pas trop compliqué la tache de Ragnar. Je pouvais ressentir jusqu’au mur du port, donc je ne devrais pas faire de mauvaise rencontre. Bon après mon déguisement rouge au milieu d’un champs ce n’est pas ouf, mais ça devrait le faire.
J’attendis d’être pratiquement sûr que personne ne me voyait pour me propulser de tout mes forces au milieu du maïs. Au pire si quelqu’un me regardait il se demandera où je suis passé. A la réception, j’amorti le choc et continue un peu moins fort pour ne pas casser les tiges en les cognant. Le Ryoko Kage me permit d’avancer souplement, rapidement et discrètement dans le champ. Je ne pus faire une ligne droite et même si j’avais pu, je crois que je ne l’aurais pas fait. Je fis quelque chose comme un « S » pour arriver en vue de la barrière. Là, je commençai à repérer les gardes et les déplacements de leur ronde. Pour une fois, la rigueur militaire m’était favorable, car il ne semblait pas dévier du chemin préétabli. En deux bonds, je me retrouvai sur le toit d’un entrepôt. Il va falloir que je trouve une entrée à l’ancienne, le Haki ne sert à rien pour ça.
Après cinq minutes d’exploration, de roulades et autre trucs furtifs, je trouvai une fenêtre pas fermée et je pus me glisser à l’intérieur de l’entrepôt. Je n’avais pas gagné le gros lot. Il contenait majoritairement des céréales en vrac dans d’immense sac, près à être charger ou décharger. Quand une patrouille arriva, je fis un magnifique saut de la fois dans un sac. J’y restai bien cacher, mais je pus entendre ce qu’ils se racontaient.
« Je ne sais pas si tu es au courant, mais il n’y avait pas encore de menotte en granite marin dans la dernière cargaison. »
« Oui, j’en ai eu vent. Dame Cassandre va encore être plus insupportable. Elle qui voudrait tant rajouter quelque fruité à sa collection. »
« M’en parle pas. Heureusement on est de garde ici cette semaine. Tu sais d’où vient le retard ? »
« D’après mon pote Basile qui est gradé, il y aurait encore eu une grosse attaque sur le G11. »
« Les pirates du nouveau monde, ils sont fou. »
Pullulu ! Pullulu ! Passage en code jaune.
« Roooooh ! Encore ? »
« Tu vas voir que c’est encore une tire au flan qui s’est endormi et qui ne répond pas. »
« Si c’est encore Marcel, il va se faire virer. »
Je déployai mon aura pour ressentir la menace et l’éviter avant qu’elle ne me voie. Là je sentis deux auras qui se dirigeaient droit sur moi. Je me retournai, mais je ne vis personne. Les présences se dirigeaient pourtant bien vers moi. Je cru que mon pouvoir était cassé quand soudain je les localisai sous mes pieds. Il devait y avoir les égouts et des gens qui patrouillent dedans. Aïe. J’espère que cela n’a pas trop compliqué la tache de Ragnar. Je pouvais ressentir jusqu’au mur du port, donc je ne devrais pas faire de mauvaise rencontre. Bon après mon déguisement rouge au milieu d’un champs ce n’est pas ouf, mais ça devrait le faire.
J’attendis d’être pratiquement sûr que personne ne me voyait pour me propulser de tout mes forces au milieu du maïs. Au pire si quelqu’un me regardait il se demandera où je suis passé. A la réception, j’amorti le choc et continue un peu moins fort pour ne pas casser les tiges en les cognant. Le Ryoko Kage me permit d’avancer souplement, rapidement et discrètement dans le champ. Je ne pus faire une ligne droite et même si j’avais pu, je crois que je ne l’aurais pas fait. Je fis quelque chose comme un « S » pour arriver en vue de la barrière. Là, je commençai à repérer les gardes et les déplacements de leur ronde. Pour une fois, la rigueur militaire m’était favorable, car il ne semblait pas dévier du chemin préétabli. En deux bonds, je me retrouvai sur le toit d’un entrepôt. Il va falloir que je trouve une entrée à l’ancienne, le Haki ne sert à rien pour ça.
Après cinq minutes d’exploration, de roulades et autre trucs furtifs, je trouvai une fenêtre pas fermée et je pus me glisser à l’intérieur de l’entrepôt. Je n’avais pas gagné le gros lot. Il contenait majoritairement des céréales en vrac dans d’immense sac, près à être charger ou décharger. Quand une patrouille arriva, je fis un magnifique saut de la fois dans un sac. J’y restai bien cacher, mais je pus entendre ce qu’ils se racontaient.
« Je ne sais pas si tu es au courant, mais il n’y avait pas encore de menotte en granite marin dans la dernière cargaison. »
« Oui, j’en ai eu vent. Dame Cassandre va encore être plus insupportable. Elle qui voudrait tant rajouter quelque fruité à sa collection. »
« M’en parle pas. Heureusement on est de garde ici cette semaine. Tu sais d’où vient le retard ? »
« D’après mon pote Basile qui est gradé, il y aurait encore eu une grosse attaque sur le G11. »
« Les pirates du nouveau monde, ils sont fou. »
Pullulu ! Pullulu ! Passage en code jaune.
« Roooooh ! Encore ? »
« Tu vas voir que c’est encore une tire au flan qui s’est endormi et qui ne répond pas. »
« Si c’est encore Marcel, il va se faire virer. »
La course contre la montre, pour l'agent Rogers, était lancée. Il ne fallait plus perdre de temps ni d'énergie à essayer d'être discrète, elle le savait bien. Elle passa devant les den den caméra de l'entrée du petit palais les bras ballant, essoufflée d'avoir autant couru. Perchée sur ses hautes gétas, elle n'avait pas pu exprimer tout son potentiel, et elle avait même hésité à les retirer. Après tout pourquoi passer pour une noble, maintenant qu'elle venait de faire manger des fruits donnant des pouvoirs démoniaques à deux de ses adversaires et ennemis naturels. Son œil borgne lorgnait de tout les côtés tandis que des gardes se multipliaient un peu de partout dans les salles du musée dédié à la famille Yonseku. Bientôt l'on découvrirait les gardes avec des fruits dans la bouches, et des mains attachés. Mais mieux valait ça que de les avoir tués. Après tout il en faisait que leur boulot de petites mains, et en plus de cela il fallait savoir raison garder ; En tuant l'on attirait beaucoup plus l'attention et l'inimité des gardes restants. Elle avait essayer de faire au mieux pour préserver leur chance de réussite. Après tout mieux valait deux témoins oculaires qui se contrediraient, que deux morts qui raconteraient la même histoire.
Quelque part être magnanime était nécessaire, et brouillerait mille fois mieux les pistes et les traces de leur passage une fois les corps inconscients ou morts découvert. Et puis qui pourrait reconnaître une ombrelle d'une autre, une fois qu'elle aurait atteint la foule qui se précipitaient dans les abris les plus proches. Les plus craintifs rentraient chez eux, quand la situation virait au orange. Une sale manie qui lui mettait encore une fois des difficultés supplémentaires. Renforçant l'impression de grandeur et de décadence de l'endroit, cette désertion de certains administratifs, et de certains des plus faibles sbires à la solde du gouvernement -semblable à des poissons nettoyant les dents des requins blancs, paralysait autant l'île d'un point de vu légal, qu'elle ne permettait pas d'identifier les éléments insolites et remarquable.
Comme une Canaille qui se dépêchait sur les routes la menant vers le navire de son capitaine, bien que sa mission principale reste de le surveiller plus que de le seconder. Il n'était pas censé être au courant de sa vraie identité, ni de ses compétences que beaucoup ignoraient... Elle était l'ombre, le spectre de la guerre, et elle siphonnait dans son sillage plus de sang qu'à son tour.
- Madame, Madame, vous avez fait tomber ceci ! Fit un soldat en lui tendant un fruit qu'elle avait malencontreusement fait rouler à terre... Le temps qu'il déclenche, qu'il comprenne, leur regard s'était croisé. Et elle lut dans son regard ; Et il sût instantanément, que tout deux étaient ennemis. Une main se posa sur un sabre, et l'autre sur une arme de type "révolver", le dernier cri de chez Vegapunk.
Ah, ces soldats devaient avoir des problèmes de "riches" comme on dit...
En poursuivant sa fuite, l’Atout s’arrêta au-dessus un binôme qui reçut un appel pour le moins inquiétant. En effet, il semblerait qu’un code “jaune” ait été activé, car certains soldats ne répondaient pas à l’appel et que les caméras avaient été coupées durant un laps de temps. C’était évidemment prévisible. Il a été demandé à ce binôme de se rendre sur place. Évidemment, ils ne trouveront rien. Sauf peut-être celui que le révolutionnaire avait épargné et qui raconterait tout à ses collègues. L’incompréhension des soldats évanouis suscitera forcément des interrogations.
Si je comprends bien, pensa l’Atout, le code jaune représente une légère anomalie à vérifier. Ils constateront qu’il manque quelques soldats, que d’autres ont été évanouis et les caméras neutralisées à cet instant. Sans en avoir la preuve, ils se douteront qu’il y a bien eu une intrusion. L’absence d’effraction leur fera poser davantage de question, mais les officiers demanderont forcément une vérification du château d’eau. La code d’alerte changera et nous aurons tout intérêt à nous trouver loin d’ici à ce moment.
Le révolutionnaire se dirigea expressément vers la sortie. Il appela Suelto via son denden, juste le faire sonner pour l’alerter de son arrivée imminente. Rampant discrètement sur les murs, comme le ferait un reptile, Ragnar tomba sur un nouveau groupe de soldats fraichement arrivé. Ils semblaient se hâter vers le château d’eau. Vraiment impatiemment. C’était curieux. Ils avaient déjà découvert les corps à l’intérieur ? Le soldat pris en otage s’était certainement empressé de tout balancer à ses collègues. Mais l’Atout avait prévu tout cela. Ce n’était pas l’élément le plus préoccupant.
- Purée... T’as entendu ce qu’ont dit les types de la réserve ? Parait qu’c’est Ragnar, le révolutionnaire. C’est la grosse armada qu’ils vont déployer. Un pacifista a même été détaché pour l'occasion. Il arrive.
C’est une blague, pensa le révolutionnaire. Le pacifista allait immanquablement le repérer pour l’occasion. Au-delà d’être pénibles à combattre, ces robots – s'ils débarquent à plusieurs – vont forcément faire ameuter l’armée entière. Il était danger. Mais pas seulement lui, ses camarades aussi. Il devait néanmoins leur faire confiance. Yukikuraï était un soldat aguerri et très expérimenté. Canaille avait une énorme part d’ombre, il le pressentait, et c’était aussi ce qui faisait qu’il croyait fermement en sa force. À n’en pas douter, l’Atout était bien entouré.
En arrivant finalement au niveau de la bouche d’égout au-dessus de laquelle Suelto attendait, Ragnar vit ce qu’il redoutait le plus. Derrière un énième groupe de soldats se trouvait le robot tant attendu par les marines. Contrairement aux humains, le pacifistas était truffé de détecteurs en tout genre qui pouvaient aisément détecter Ragnar, et ce, malgré sa grande discrétion dans cette obscurité. Il en avait plus que marre des attaqués par ces foutues machines. Quand l’engin leva la tête vers le plafond, Ragnar agit comme il savait le faire : avec force.
- Couché, fit-il en dégageant son haki royal au maximum de son potentiel. Simultanément, il bondit du plafond en reprenant sa forme humaine. Les murs se fissurèrent par la pression exercée par le révolutionnaire. Le cyborg vivrait. Immédiatement, les soldats tombèrent comme des mouches. Le pacifista commença son speech habituel.
- Ragnar. Prime évaluée à...
Le dernier convoi lui avait servi de leçon. Primo, il ne souhaitait l’entendre déblatérer les mêmes conneries. Plutôt que de lui dire de se la fermer, il préféra agir plutôt que discuter avec cette chose. Deuxio, il ne souhaitait absolument pas laisser cet adversaire agir à son aise. Le prototype n’avait pas eu le temps de voir le révolutionnaire surgir en-face de lui, tendant sa main en direction de son adversaire. Il n’avait peut-être pas fini son discours, mais il avait bien en tête les données au sujet du révolutionnaire. Connaissant notamment les capacités de son fruit du démon, il balança une espèce de toile d’araignée faite en granit marin.
- Ton tour de passe-passe ne fonctionnera pas tous les jours, tu sais, j’apprends quand même de mes erreurs.
Sans dégainer ses dagues, Ragnar envoya une lame en balançant son pied vers l’avant, renvoyant la toile vers celui qui l’avait envoyée. Retour à l’envoyeur. L’ayant fait assez tôt, le filet était trop proche de l’ennemi pour qu’il puisse l’esquiver. Piégé dans son propre filet, le pacifista tenta de se mouvoir pour s’en libérer. Ragnar ne lui en laissa pas l’opportunité. Un énorme poing d’encre durcit et chargé de haki vint s’abattre avec rage pour littéralement l’exploser. Sans attendre plus longtemps, il remonta la bouche d’égout et sortit en même temps que la fumée qui s’y échappait. Aussitôt, Suelto ouvrit le livre et laissa son ami s’y engouffrer comme précédemment.
- Ragnar, bordel ! Qu’est-ce que t’as foutu ?
- J’ai sous-estimé leur vitesse d’exécution. Tu m’étonnes que personne ne vient les emmerder. Des nouvelles de Canaille et Yuki’ ?
- Aucune.
- Bien. Sortons d’ici au plus vite, Suelto, ils risquent de fermer les accès au port d’ici peu. Pour l’instant, les touristes continuent leur visite, mais elle risque d’être rapidement interrompue. Ils agissent en fonction d’une échelle codée de danger.
- Et on se situe où ?
- Code jaune, officiellement. Et il y avait déjà un pacifista au cul. À mon avis, on est passé aussitôt en code orange, ils sont en train de l’appliquer. Par déduction, je dirais qu’il reste les codes rouge et noir.
- Ils risquent d’être emmerdants, pesta Suelto. Tu t’es bien inscrit comme je te l’ai indiqué ? Si le registre contient des erreurs, ce sera suspect.
- Tout est en règle. J’ai même rajouté les quantités récupérées ici. Tu t’en es bien occupé ?
- Pour qui me prends-tu, crétin ? Yami a déjà chargé le navire.
Il fallait naturellement passer pour des commerçant jusqu’au bout. La comédie, c’était bien, mais il fallait de quoi appuyer les arguments. Un registre avec des quantités de biens existants réellement, c’était une sécurité supplémentaire à ne pas négliger.
J’attendis que mon empathie me dise que j’étais seul pour sortir de mon tas de blé. Quelle idée à la con, ça pique et ça gratte c’est connerie. Je me secoue du mieux que je peux au-dessus des céréales. Je n’ai pas envie de jouer au petit Poucet en pleine infiltration. Je fais rapidement le tour de cet entrepôt et il ne contient rien d’intéressant. Je décide donc de passer au suivant.
Je me faufile comme une ombre sur les quelques mètres de distance qui me sépare de l’hangar suivant. Une fois à l’intérieur, je me dis que j’ai tirer le gros lot. Il y a plein de caisse en boit assez solide. Certaines sont totalement vide, d’autres contiennent de la paille où ce que l’on met pour protéger les objets de valeurs. Ici, ça sent le fric à plein nez. Je commence à m’aventurer un peu plus loin quand un type se pointe. Je me planque fissa entre une grosse caisse et le mur, bien caché dans l’ombre. J’attends qu’il s’en aille. Ça me semble long. Purée c’est un cul de jatte où quoi il n’avance pas. Enfin la voie est libre. Je sors de mon trou et essaie de voir par où aller. A peine ai-je repérer quelque chose qui brille au fond, qu’une nouvelle ronde se pointe. Je retourne à ma cachette et j’attends. Pendant que j’attends une idée germe dans mon esprit.
Quand ils sont partis, je retourne au caisse vide. J’en choisi une dans laquelle je tiens accroupi. Je commence donc ma progression avec la caisse dans les mains. Elle n’est pas légère, mais faut pas déconner ce n’est presque rien pour moi. Cette fois quand quelqu’un arrive, ce qui ne manque pas d’arriver, je me colle aux autres boites et me cache dans ma caisse. Bien entendu, je ne me mis pas au milieu du chemin. Je savais que les marins ne sont pas futés, mais quand même, il ne faut pas exagérer. Après quartes arrêts sous ma boite, j’ai enfin un visuel sur ce qui avait attiré mon regard. Il s’agit en fait d’une énorme grille en acier qui protège semble-t-il les objets les précieux qui viennent d’arriver ou qui doivent partir.
Cette protection physique n’était pas vraiment un obstacle de taille à m’arrêter, mais je ne pouvais la passer sans bruit. Puis, il me sembla voir la forme caractéristique d’un escargophone surveillant les trésors. A nouveau caché, je pris le temps de peser les actions qui s’offraient à moi. Je voulais nuire aux Dragons Célestes, mais pas mourir. Puis, l’histoire de l’alerte commençais à prendre de plus en plus de place dans mon esprit. C’était sûrement le fait de l’un de mes camarades, que se passerait-il s’ils étaient découvert. Ou bien s’ils avaient laissé une piste qui alerterait toute l’ile. Si Ragnar avait choisi Canaille pour la mission, c’est qu’elle ne devait pas avoir froid aux yeux. Il risquait d’avoir recours à la force par habitude. Il fallait donc que je me tire d’ici avant que ça ne dégénère.
Avant de quitter l’endroit, je retournai sur mes pas. Je pris de la paille en fis un petit tas de vingt centimètres de hauteur. Je coupai un bout de cordon du costume pour en faire une mèche d’une trentaine de centimètre. Je plaçai une première caisse légère au-dessus de la paille. Fis un trou pour que la mèche sorte. Remis un peu de paille par au-dessus, puis j’allumai la mèche et cachai le tout sous la caisse que je venais de trimbaler pendant un petit bout de temps.
Je mis les voiles à la vitesse VV’. Je dus mettre une petite minute avant d’atteindre les champs. J’y courus plus vite qu’à l’aller. Dans ma tête maintenant, la vitesse était plus importante que la discrétion dans le maïs. Direction le port, pour voir ce que mes camarades avaient accompli et fuir. Car, s’ils avaient été discret jusqu’ici, c’est mon feu de joie qui mettrait l’ile en état d’alerte. Ce serait peut-être moi qui ferais peser un risque plus grand sur mes alliés. Enfin, tout cela dépendait encore de si la mèche brûlait bien. Elle devrait atteindre la paille quand je serai à mis chemin de la ville et la diversion commencerait.
Je me faufile comme une ombre sur les quelques mètres de distance qui me sépare de l’hangar suivant. Une fois à l’intérieur, je me dis que j’ai tirer le gros lot. Il y a plein de caisse en boit assez solide. Certaines sont totalement vide, d’autres contiennent de la paille où ce que l’on met pour protéger les objets de valeurs. Ici, ça sent le fric à plein nez. Je commence à m’aventurer un peu plus loin quand un type se pointe. Je me planque fissa entre une grosse caisse et le mur, bien caché dans l’ombre. J’attends qu’il s’en aille. Ça me semble long. Purée c’est un cul de jatte où quoi il n’avance pas. Enfin la voie est libre. Je sors de mon trou et essaie de voir par où aller. A peine ai-je repérer quelque chose qui brille au fond, qu’une nouvelle ronde se pointe. Je retourne à ma cachette et j’attends. Pendant que j’attends une idée germe dans mon esprit.
Quand ils sont partis, je retourne au caisse vide. J’en choisi une dans laquelle je tiens accroupi. Je commence donc ma progression avec la caisse dans les mains. Elle n’est pas légère, mais faut pas déconner ce n’est presque rien pour moi. Cette fois quand quelqu’un arrive, ce qui ne manque pas d’arriver, je me colle aux autres boites et me cache dans ma caisse. Bien entendu, je ne me mis pas au milieu du chemin. Je savais que les marins ne sont pas futés, mais quand même, il ne faut pas exagérer. Après quartes arrêts sous ma boite, j’ai enfin un visuel sur ce qui avait attiré mon regard. Il s’agit en fait d’une énorme grille en acier qui protège semble-t-il les objets les précieux qui viennent d’arriver ou qui doivent partir.
Cette protection physique n’était pas vraiment un obstacle de taille à m’arrêter, mais je ne pouvais la passer sans bruit. Puis, il me sembla voir la forme caractéristique d’un escargophone surveillant les trésors. A nouveau caché, je pris le temps de peser les actions qui s’offraient à moi. Je voulais nuire aux Dragons Célestes, mais pas mourir. Puis, l’histoire de l’alerte commençais à prendre de plus en plus de place dans mon esprit. C’était sûrement le fait de l’un de mes camarades, que se passerait-il s’ils étaient découvert. Ou bien s’ils avaient laissé une piste qui alerterait toute l’ile. Si Ragnar avait choisi Canaille pour la mission, c’est qu’elle ne devait pas avoir froid aux yeux. Il risquait d’avoir recours à la force par habitude. Il fallait donc que je me tire d’ici avant que ça ne dégénère.
Avant de quitter l’endroit, je retournai sur mes pas. Je pris de la paille en fis un petit tas de vingt centimètres de hauteur. Je coupai un bout de cordon du costume pour en faire une mèche d’une trentaine de centimètre. Je plaçai une première caisse légère au-dessus de la paille. Fis un trou pour que la mèche sorte. Remis un peu de paille par au-dessus, puis j’allumai la mèche et cachai le tout sous la caisse que je venais de trimbaler pendant un petit bout de temps.
Je mis les voiles à la vitesse VV’. Je dus mettre une petite minute avant d’atteindre les champs. J’y courus plus vite qu’à l’aller. Dans ma tête maintenant, la vitesse était plus importante que la discrétion dans le maïs. Direction le port, pour voir ce que mes camarades avaient accompli et fuir. Car, s’ils avaient été discret jusqu’ici, c’est mon feu de joie qui mettrait l’ile en état d’alerte. Ce serait peut-être moi qui ferais peser un risque plus grand sur mes alliés. Enfin, tout cela dépendait encore de si la mèche brûlait bien. Elle devrait atteindre la paille quand je serai à mis chemin de la ville et la diversion commencerait.
Le sabre chanta, et dans une parabole parfaite découpa les doigts, l'arme et une partie du visage son opposant. Pas de chance pour lui, puisqu'il avait comprit qu'elle était une voleuse et un danger pour les Dragons Celestes, elle ne pouvait le laisser en vie. Sans quoi il aurait donné l'alerte sans plus tard, comme tout bon chien chien de la marine à la solde d'un Tenryubito. Si l'on ne pouvait pas forcément adhérer à l'image et aux idéaux des nobles du gouvernement mondiale, leur capacité à endoctriner la foule était remarquable, elle. Il savait jouer avec la psyché humaine, et leur psychologie pourtant complexe semblait n'avoir aucun secret pour les Dragons. Admirative Canaille ? Non, elle était dégoutée par ce comportement et ses manies que faisaient les grands de ce monde afin de manipuler ceux d'en bas.
Elle termina le travail, embrochant comme un poulet le soldat qui n'avait fait que son métier, et avait eut la malchance de tomber sur elle. Plus le temps pour les simagrées, elle referma l'ombrelle-sabre dans sa gaine de bambou, et se précipita vers le port.
Sur le chemin, elle ne se rendit même pas compte qu'elle semait des fruit du démon tant elle était pressée de regagner son navire et sa sécurité toute relative. Au moins, plus elle était proche de Ragnar et plus elle savait qu'elle pouvait s'en sortir facilement. En plus, c'était lui qui l'avait mise dans ce guêpier, à lui de l'en sortir. C'était de bonne guerre. Et la guerre, n'était-ce pas son excuse à lui ? Kardelya mise à part, tout son équipage était fait de brute épaisses, sanguinaires, motivés pour la castagne et les gros dégâts. Tandis que l'alerte semblait planer sur elle comme une ombre, Canaille ne pensait qu'aux deux hommes qu'elle avait assommé et bâillonné avec des fruits du démons. Quand ils se réveilleraient, ce serait alors le chaos sur l'île, à moins que ce ne soit que des fruits de pacotille, ou bien même des trompe l'oeil. Elle n'avait qu'un moyen de vérifier après tout.
Elle tâta ses poches à la recherche de fruit.
- Merde ! Lâcha-t-elle en se rendant compte qu'en plus d'avoir égarée la totalité des fruit, elle avait dessiné une piste jusqu'au port depuis le cadavre qu'elle avait laissé sur place. Tout n'était plus alors qu'une question de temps. Le timing serait serrée, mais elle avait une idée fixe. Elle trouva un dernier fruit rabougris dans un fond de sa tunique, il était gris, avec des motifs en tourbillon sur chacun de ses facettes. Elle croqua dedans et un goût infecte lui envahit le palais. A telle point qu'elle faillit vomir le contenu de son estomac sur le macadam.
Elle passa la guérite qui servait de point de checkpoint pour le passage des étrangers en provenance du port, qu'elle avait déjà fait dans l'autre sens. Le navire n'était plus loins, et elle monta a bord sans demander son reste, ni la permission. Elle resista à l'envie d'arracher ses vêtements et de les foutre au feu, et se contenta d'attendre ses comparse sur le point, se rongeant les sang pour eux : Etaient-ils en vie ? Avaient-ils réussit l'opération ?
Autant de question qui passait en boucle dans son esprit, tandis que dans son corps, des changements s'opéraient... Elle se sentait toute bizarre, et capable de choses encore plus étrange. Et cette faim qui la tenaillait, elle avait pourtant pas envie de sucré, ni de salé, mais de quelque chose d'autre. Un goût de métal dans la bouche, appelait d'autre minerais à venir s'incruster dans sa cavité buccale.
Suelto Visconti, fidèle allié de Ragnar, une amitié qui s’était créée bien avant qu’il ne devienne l’occupant du siège de la Guerre. Il connaissait son camarade mieux que quiconque. C’était d’ailleurs l’un des rares qui se permettait d’être en désaccord avec l’Atout sans risquer de se retrouver démembré. Par ailleurs, il était l’un des rares auquel il pouvait se confier. Suelto Visconti, un homme froid mais bienveillant, sérieux mais avec une touche d’humour sarcastique, beau et intelligent mais humble malgré les nombreuses sollicitations...
Un homme comme il n’en existait pas en majorité dans ce bas monde. Un allié dont Ragnar ne voulait pas se séparer. Jamais. D’ailleurs, le rouquin aperçut des soldats de la marine arriver en nombre derrière eux. Difficile de manquer le nuage de fumée qui s’échappait de la bouche d’égout de laquelle ils venaient, le tout causé par l’Atout qui, encore une fois, manqua de discrétion. Le pas des soldats s’accélérait. Certains s’arrêtèrent au niveau de l’égout, tandis que d’autres continuaient leur avancée.
- Hé ! Vous ! Arrêtez-vous, dit un soldat en désignant Suelto.
Le révolutionnaire s’arrêta et se tourna vers la troupe qui le rattrapa rapidement.
- Un problème, messieurs ? Demanda le rouquin.
- Vous êtes bien passés par la bouche d’égout présente quelques mètres derrière nous ?
- Tout juste. J’ai préféré passer ma route plutôt que de trainer dans les alentours, ça ne m’inspirait rien de bon.
- Et où allez-vous comme ça ?
- Retrouver mon navire, maintenant chargé. Tenez, tout est inscrit dedans, dit-il en tendant le registre.
Tandis que l’un des soldats tendait le bras, un appel denden les coupa dans leur élan. Le révolutionnaire écouta attentivement ce qu’il se disait. Un soldat retrouvé mort avec des fruits du démon qui menaient jusqu’au cadavre. Certains se demandaient s’il ne s’agissait pas de la même personne qui a causé du grabuge et la destruction du pacifista dans les égouts. Deux soldats restèrent avec Suelto, alors que les autres se rendirent sur les lieux du crime. À l’évidence, cela ne pouvait venir que de Yukikuraï ou de Rogers, pensa le rouquin.
- Nous allons vérifier votre cargaison, monsieur, dit l’un des soldats.
- Vous êtes les bienvenus, rétorqua Suelto avec un fin sourire.
À bord, ils ne trouveraient rien de compromettant. Tout avait été fait dans les règles, les commandes réellement achetées et entreposées dans les cales. Le registre était bon. Une perte de temps pour les soldats. Si les deux autres n’avaient pas été repérés, il n’y avait rien à craindre. Cependant, le cadavre retrouvé ne faisait pas partie du plan et ne rassurait pas le révolutionnaire. Ragnar resta évidemment silencieux mais il n’en pensait pas moins. Au fond de lui, il pensait qu’un tel massacre ne pouvait venir que de Canaille. L'Atout connaissait bien ses soldats après tout.
L’un des deux soldats reçut un appel. Changement de code couleur. Renforcement de la sécurité. Personne ne rentre et personne ne sort du royaume. Suelto était presque arrivé au navire, duquel il apercevait Rogers. No-Body était encore le seul absent. Le rouquin songea à neutraliser les deux soldats et se tirer d’ici avant que les renforts n’arrivent. Le port était évidemment bondé de touristes et de commerçants, tous plus ou moins fortunés. Malheureusement, les renforts surgissaient déjà en nombre, rendant le blocage et l’inspection des navires possibles.
Mais... Un étrange phénomène semblait se produire.
J’atteignis la ville sans encombre. Là, je levai le pied et fis profile bas comme tout bon touriste. Il y avait de l’agitation en ville. Les soldats étaient nerveux et à la recherche de toutes personnes suspectes. Cependant, les citoyens semblaient avoir oublié les protocoles de la marine et semblaient peu enclin à leur faciliter la tâche. Je pus ainsi passer devant un groupe de soldats qui se faisait traiter de malotru pour des dandy endimanchés. J’eus du mal à ne pas courir et à conserver un rythme normal. Je réussi néanmoins à me maitriser et à continuer ma progression vers le port en me demandant si le feu avait pris.
A très bonne question, mon petit Yuki. Hélas, non le tissu en brulant consuma l’oxygène dans la boite et la petite flamme mourut. C’était bien tenté, mais n’est pas pyromane qui veut.
Pendant ce temps, le Don des Saint se mettait en branlebas de combat. La Contre-Amiral Marceline arrivait avec son escouade de cinquante hommes pour fermer l’accès au port et en prendre le contrôle. La mécanique bien huilée de la marine se mettait en place et bientôt plus personne ne saurait quitter l’ile. Cependant, le problème de la mécanique bien huilée c’est qu’un grain de sable peut faire dysfonctionner l’ensemble. Le grain de sable, ici, il s’appelle Duchesse, le chat de la mère Michelle.
Un drôle de fruit avait roulé sous son nez. Il était ovale et faisait des mouvements comiques quand elle tapait dedans avec sa patte. A force de jouer, elle finit par croquer dans le fruit. Son goût n’était pas bon. Elle fut vexée et voulait faire passer le goût. Souvent quand elle se promenait sur le port des matelots lui lançaient un hareng ou une sardine. C’est ainsi que Duchesse arriva sur les pontons et passa devant Marceline. La Contre-Amiral aimait bien les petits chats qui ronronne. Elle s’arrêta pour essayer de le mettre en sécurité. Duchesse vint se frotter sur les bottes impeccablement lustrées de la gradée pour quémander un poisson et se mit à ronronner. Là, de mystérieux rayon de toutes les couleurs furent émis. Marceline prit un rayon de plein fouet. Elle eut la tête qui tourne, puis se mis à vomir.
La petite chatte mignonne avait croqué le fruit de l’ivresse et utilisait son pouvoir quand elle était contente. La pauvre Marceline qui n’avait jamais bu une goutte d’alcool fut cuitée instantanément. Duchesse passant entre les soldats à la recherche d’un poisson, les soula plus ou moins fort. C’est ainsi que le bataillon, se mit à rire bien fort de leur cheffe qui vomissait. Certains titubaient et d’autre finirent dans le même état Marceline.
Voilà, qui ouvrit une voie de retraite royal pour les révolutionnaires.
Lorsque j’arrivai à la douane, elle semblait fermée. Cependant, les quelques marines étaient en sous-effectif pour gérer la foule. Ils avaient toutes les peines du monde à se faire respecter. L’un d’eux semblait crier en boucle les instructions.
« Ça ne sert à rien de vouloir rejoindre le port. Bientôt plus aucun navire ne pourra quitter le port. Le blocus va être total. Vous êtes plus en sécurité ici. Vous ne risquez pas de vous retrouver pris dans une bataille navale. »
Merci pour les informations, mon brave. Je me rapprochai d’un coin de maison, puis je sautai et utilisai mes Yukishiki Wing pour passer par au-dessus du poste frontière. Je repérai facilement notre navire, il n’avait pas changé de place. Tout en amorçant ma descente, j’hurlai.
« Il faut mettre les voiles. Et vite ! Ils sont en train mettre en place le blocus maritime ! »
A très bonne question, mon petit Yuki. Hélas, non le tissu en brulant consuma l’oxygène dans la boite et la petite flamme mourut. C’était bien tenté, mais n’est pas pyromane qui veut.
Pendant ce temps, le Don des Saint se mettait en branlebas de combat. La Contre-Amiral Marceline arrivait avec son escouade de cinquante hommes pour fermer l’accès au port et en prendre le contrôle. La mécanique bien huilée de la marine se mettait en place et bientôt plus personne ne saurait quitter l’ile. Cependant, le problème de la mécanique bien huilée c’est qu’un grain de sable peut faire dysfonctionner l’ensemble. Le grain de sable, ici, il s’appelle Duchesse, le chat de la mère Michelle.
Un drôle de fruit avait roulé sous son nez. Il était ovale et faisait des mouvements comiques quand elle tapait dedans avec sa patte. A force de jouer, elle finit par croquer dans le fruit. Son goût n’était pas bon. Elle fut vexée et voulait faire passer le goût. Souvent quand elle se promenait sur le port des matelots lui lançaient un hareng ou une sardine. C’est ainsi que Duchesse arriva sur les pontons et passa devant Marceline. La Contre-Amiral aimait bien les petits chats qui ronronne. Elle s’arrêta pour essayer de le mettre en sécurité. Duchesse vint se frotter sur les bottes impeccablement lustrées de la gradée pour quémander un poisson et se mit à ronronner. Là, de mystérieux rayon de toutes les couleurs furent émis. Marceline prit un rayon de plein fouet. Elle eut la tête qui tourne, puis se mis à vomir.
La petite chatte mignonne avait croqué le fruit de l’ivresse et utilisait son pouvoir quand elle était contente. La pauvre Marceline qui n’avait jamais bu une goutte d’alcool fut cuitée instantanément. Duchesse passant entre les soldats à la recherche d’un poisson, les soula plus ou moins fort. C’est ainsi que le bataillon, se mit à rire bien fort de leur cheffe qui vomissait. Certains titubaient et d’autre finirent dans le même état Marceline.
Voilà, qui ouvrit une voie de retraite royal pour les révolutionnaires.
Lorsque j’arrivai à la douane, elle semblait fermée. Cependant, les quelques marines étaient en sous-effectif pour gérer la foule. Ils avaient toutes les peines du monde à se faire respecter. L’un d’eux semblait crier en boucle les instructions.
« Ça ne sert à rien de vouloir rejoindre le port. Bientôt plus aucun navire ne pourra quitter le port. Le blocus va être total. Vous êtes plus en sécurité ici. Vous ne risquez pas de vous retrouver pris dans une bataille navale. »
Merci pour les informations, mon brave. Je me rapprochai d’un coin de maison, puis je sautai et utilisai mes Yukishiki Wing pour passer par au-dessus du poste frontière. Je repérai facilement notre navire, il n’avait pas changé de place. Tout en amorçant ma descente, j’hurlai.
« Il faut mettre les voiles. Et vite ! Ils sont en train mettre en place le blocus maritime ! »
- Spoiler:
- La marine finit par descendre Duchesse et le fruit de l’ivresse est toujours libre.