Et bien on ne voit pas ça tous les jours, une bestiole avec une île dessus, et pourtant ça existe. J’ai pas mal de bouteille quand il s’agit d’avoir une, voire plusieurs grosses bestioles sur une île, mais dans le sens inverse, c’est une première. Quoiqu’il en soit, l’île s’étalait à l’horizon, et on la suivait depuis quelques heures déjà. J’avais demandé à mes subordonnés de ne pas encore accoster, je préfère louvoyer aux cotés de l’île exhibant mon pavillon annonçant ainsi mon appartenance à l’amirauté. Cela permet aussi d’inspecter le va et vient des navires marchands, et de se faire une idée à qui est ce que l’on va être confronté. La tortue, a-t-elle un nom d’ailleurs ? p’tet un truc comme Laitue ou Tuture, navigue paisiblement laissant derrière elle de profondes trainées susceptible de faire chavirer les navires pas assez préparé. On s’attendrait presque à voir sa tête dépasser pour pousser un mugissement, mais ce n’est pas le cas.
On avait été envoyé en mission à Karakuri… p’tet que c’est comme ça que s’appelle la tortue en fait… pour agiter bien haut le drapeau de la marine et rappeler à tous que nous faire chier est une très mauvaise idée. L’île était un peu comme El Jezeda, une île à peu près indépendante gouvernée par plusieurs conglomérats marchands et deux trois autres zouaves négligeables. Si bien que les bougres se tirent la bourrent pour déterminer qui a la plus grosses, mais surtout, qui a les bourses les mieux remplies. On avait un gars de chez nous, chez eux, pour s’assurer que tout filait droit, ou du moins en faveurs du gouvernement mondial, et le soucis c’est qu’il s’est fait zigouiller. Si bien que les huiles étaient plutôt chafouines, assez pour demander à ses troupes de faire un exemple des fautifs. Je masque un bâillement, Kénora nous avait missionné pour faire une force de frappe mortelle et voila qu’on m’envoie faire des relations publiques… à moins que ça soit du marketing.
Mais pour le coup, j’étais pas juste avec ma flotte tout nouvellement formée, les « Mad dogs », mais avec une bande de gus de la scientifique. Des gens qu’on vois pas trop souvent sur le front, d’ailleurs. Manifestement l’idée était d’envoyer un colonel d’élite et un contingent de types en blouses blanches pour pouvoir écrire dans les canards mondiaux « Tour de force de la marine d’élite, et nouvelles armes de dissuasion de la scientifique ». J’avais cela dit pas trop de nouvelles des gens de la scientifique, mais apparemment, ils avaient quelques prototypes à tester. Je regarde ma montre, on est en avance, j’ai largement sous-estimé la vitesse de mes nouveaux navires, mais c’est tant mieux, les brick des commerçants locaux n’auront aucune chance en cas de tentatives de fuites. Du Gévaudan, un des navires de la flotte, Toshinori me hèle avant de m’indiquer qu’il va se décrocher du groupe pour patrouiller autour de l’île et accueillir quelques renforts de l’élite pour boucler le périmètre si besoin est. Ma flotte est composée de trois frégates, ce qui est très bien pour les opérations coup de poing et la traque, mais dés qu’il s’agit de contrôle d’espaces, on est un peu court.
Au même moment qu’il nous quitte une petite délégation quitte l’un des ports et se dirige vers nous, la vigie m’informe que les navires portent le blason du cartel des quatre, les navires sont armés, mais non menaçant… comme s’ils avaient la moindre chance de toute façon… Bon, pour le spectacle d’aujourd’hui, on va se la jouer cool… pour commencer. J’enfile donc une chemise à fleur ouverte, ainsi que ma veste de l’amirauté, un short, des sandales et approche négligemment de la proue une bouteille à la mains sous les regards complice de mon équipage. Je n’ai pas encore appris à les connaitre, mais c’est des gars compétents. Quelques minutes plus tard, la délégation s’arrête à une encablure de nous et s’assurant que nous n’avions aucune intentions hostiles, affrètent une chaloupe. D’un geste de la main, je demande à ce que l’on affrète mon pédalo personnel. Quelques minutes je me retrouve aux cotés de ce qui ressemble à un ambassadeur peu rassuré et deux rameurs encore moins content d’être là. Le pauvre gusse a pour seule protection une tunique en flanelle et l’espoir qu’il n’aura pas d’ennuis.
-Vous avez les salutations du cartel et du maire, colonel Kogaku… quel bon vent vous amène ?
C’est très marrant de voir un gars qui pense à son héritage tenter de parler positivement. Joueur, je lui fais un clin d’œil et lève ma bouteille à sa santé, un vrai cabotin.
-Tu crois vraiment que je vais répondre à un gratte papier ? T’as tiré à la courte paille, ou tes supérieurs sont trop occupés.
Une énorme goutte de sueur coule sur son front, et les rameurs commencent à se demander s’il devrait se jeter directement à l’eau.
-Veuillez nous excuser, vous n’étiez pas annoncé …. Je… euh…. Mais sachez que vous êtes bienvenus hein !
Il regarde à droite et à gauche.
-Rassurez moi…. Vous ne nous venez pas … comme pour Kanokuni ?
Je lui fais un grand sourire, il se fait tout petit, je me lance alors dans un grand éclat de rire.
-Va dire à tes patrons qu’on est là pour faire du tourismes. J’ai quelques millions à dépenser pour profiter de ce que vous proposez, donc va dire à tes copains qu’il faut réserver votre meilleur hôtel, et y faire rappliquer les meilleurs chefs et sommeliers.
Consterné, il finit par sourire.
-Tout de suite colonel, autre chose ?
-J’aimerais aussi rencontrer le gars qui commande… j’ai quelques questions sur le capitaine Cavano.
Comme quoi faire partie des huiles du gouvernement, ça a du bon, il ne faut même pas faire d'efforts pour faire des menaces. Les interlocuteurs font déjà le boulot de penser au pire possible... et encore, je suis réputé pour être un gars plutôt sympa... face à un Ethan ou un Moloch, ils doivent commencer par supplier avant même de dire bonjour.
On avait été envoyé en mission à Karakuri… p’tet que c’est comme ça que s’appelle la tortue en fait… pour agiter bien haut le drapeau de la marine et rappeler à tous que nous faire chier est une très mauvaise idée. L’île était un peu comme El Jezeda, une île à peu près indépendante gouvernée par plusieurs conglomérats marchands et deux trois autres zouaves négligeables. Si bien que les bougres se tirent la bourrent pour déterminer qui a la plus grosses, mais surtout, qui a les bourses les mieux remplies. On avait un gars de chez nous, chez eux, pour s’assurer que tout filait droit, ou du moins en faveurs du gouvernement mondial, et le soucis c’est qu’il s’est fait zigouiller. Si bien que les huiles étaient plutôt chafouines, assez pour demander à ses troupes de faire un exemple des fautifs. Je masque un bâillement, Kénora nous avait missionné pour faire une force de frappe mortelle et voila qu’on m’envoie faire des relations publiques… à moins que ça soit du marketing.
Mais pour le coup, j’étais pas juste avec ma flotte tout nouvellement formée, les « Mad dogs », mais avec une bande de gus de la scientifique. Des gens qu’on vois pas trop souvent sur le front, d’ailleurs. Manifestement l’idée était d’envoyer un colonel d’élite et un contingent de types en blouses blanches pour pouvoir écrire dans les canards mondiaux « Tour de force de la marine d’élite, et nouvelles armes de dissuasion de la scientifique ». J’avais cela dit pas trop de nouvelles des gens de la scientifique, mais apparemment, ils avaient quelques prototypes à tester. Je regarde ma montre, on est en avance, j’ai largement sous-estimé la vitesse de mes nouveaux navires, mais c’est tant mieux, les brick des commerçants locaux n’auront aucune chance en cas de tentatives de fuites. Du Gévaudan, un des navires de la flotte, Toshinori me hèle avant de m’indiquer qu’il va se décrocher du groupe pour patrouiller autour de l’île et accueillir quelques renforts de l’élite pour boucler le périmètre si besoin est. Ma flotte est composée de trois frégates, ce qui est très bien pour les opérations coup de poing et la traque, mais dés qu’il s’agit de contrôle d’espaces, on est un peu court.
Au même moment qu’il nous quitte une petite délégation quitte l’un des ports et se dirige vers nous, la vigie m’informe que les navires portent le blason du cartel des quatre, les navires sont armés, mais non menaçant… comme s’ils avaient la moindre chance de toute façon… Bon, pour le spectacle d’aujourd’hui, on va se la jouer cool… pour commencer. J’enfile donc une chemise à fleur ouverte, ainsi que ma veste de l’amirauté, un short, des sandales et approche négligemment de la proue une bouteille à la mains sous les regards complice de mon équipage. Je n’ai pas encore appris à les connaitre, mais c’est des gars compétents. Quelques minutes plus tard, la délégation s’arrête à une encablure de nous et s’assurant que nous n’avions aucune intentions hostiles, affrètent une chaloupe. D’un geste de la main, je demande à ce que l’on affrète mon pédalo personnel. Quelques minutes je me retrouve aux cotés de ce qui ressemble à un ambassadeur peu rassuré et deux rameurs encore moins content d’être là. Le pauvre gusse a pour seule protection une tunique en flanelle et l’espoir qu’il n’aura pas d’ennuis.
-Vous avez les salutations du cartel et du maire, colonel Kogaku… quel bon vent vous amène ?
C’est très marrant de voir un gars qui pense à son héritage tenter de parler positivement. Joueur, je lui fais un clin d’œil et lève ma bouteille à sa santé, un vrai cabotin.
-Tu crois vraiment que je vais répondre à un gratte papier ? T’as tiré à la courte paille, ou tes supérieurs sont trop occupés.
Une énorme goutte de sueur coule sur son front, et les rameurs commencent à se demander s’il devrait se jeter directement à l’eau.
-Veuillez nous excuser, vous n’étiez pas annoncé …. Je… euh…. Mais sachez que vous êtes bienvenus hein !
Il regarde à droite et à gauche.
-Rassurez moi…. Vous ne nous venez pas … comme pour Kanokuni ?
Je lui fais un grand sourire, il se fait tout petit, je me lance alors dans un grand éclat de rire.
-Va dire à tes patrons qu’on est là pour faire du tourismes. J’ai quelques millions à dépenser pour profiter de ce que vous proposez, donc va dire à tes copains qu’il faut réserver votre meilleur hôtel, et y faire rappliquer les meilleurs chefs et sommeliers.
Consterné, il finit par sourire.
-Tout de suite colonel, autre chose ?
-J’aimerais aussi rencontrer le gars qui commande… j’ai quelques questions sur le capitaine Cavano.
Comme quoi faire partie des huiles du gouvernement, ça a du bon, il ne faut même pas faire d'efforts pour faire des menaces. Les interlocuteurs font déjà le boulot de penser au pire possible... et encore, je suis réputé pour être un gars plutôt sympa... face à un Ethan ou un Moloch, ils doivent commencer par supplier avant même de dire bonjour.