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Limiers, potence et marketing

Rappel du premier message :

Et bien on ne voit pas ça tous les jours, une bestiole avec une île dessus, et pourtant ça existe. J’ai pas mal de bouteille quand il s’agit d’avoir une, voire plusieurs grosses bestioles sur une île, mais dans le sens inverse, c’est une première. Quoiqu’il en soit, l’île s’étalait à l’horizon, et on la suivait depuis quelques heures déjà. J’avais demandé à mes subordonnés de ne pas encore accoster, je préfère louvoyer aux cotés de l’île exhibant mon pavillon annonçant ainsi mon appartenance à l’amirauté. Cela permet aussi d’inspecter le va et vient des navires marchands, et de se faire une idée à qui est ce que l’on va être confronté. La tortue, a-t-elle un nom d’ailleurs ? p’tet un truc comme Laitue ou Tuture, navigue paisiblement laissant derrière elle de profondes trainées susceptible de faire chavirer les navires pas assez préparé. On s’attendrait presque à voir sa tête dépasser pour pousser un mugissement, mais ce n’est pas le cas.

On avait été envoyé en mission à Karakuri… p’tet que c’est comme ça que s’appelle la tortue en fait… pour agiter bien haut le drapeau de la marine et rappeler à tous que nous faire chier est une très mauvaise idée. L’île était un peu comme El Jezeda, une île à peu près indépendante gouvernée par plusieurs conglomérats marchands et deux trois autres zouaves négligeables. Si bien que les bougres se tirent la bourrent pour déterminer qui a la plus grosses, mais surtout, qui a les bourses les mieux remplies. On avait un gars de chez nous, chez eux, pour s’assurer que tout filait droit, ou du moins en faveurs du gouvernement mondial, et le soucis c’est qu’il s’est fait zigouiller. Si bien que les huiles étaient plutôt chafouines, assez pour demander à ses troupes de faire un exemple des fautifs. Je masque un bâillement, Kénora nous avait missionné pour faire une force de frappe mortelle et voila qu’on m’envoie faire des relations publiques… à moins que ça soit du marketing.

Mais pour le coup, j’étais pas juste avec ma flotte tout nouvellement formée, les « Mad dogs », mais avec une bande de gus de la scientifique. Des gens qu’on vois pas trop souvent sur le front, d’ailleurs. Manifestement l’idée était d’envoyer un colonel d’élite et un contingent de types en blouses blanches pour pouvoir écrire dans les canards mondiaux « Tour de force de la marine d’élite, et nouvelles armes de dissuasion de la scientifique ». J’avais cela dit pas trop de nouvelles des gens de la scientifique, mais apparemment, ils avaient quelques prototypes à tester. Je regarde ma montre, on est en avance, j’ai largement sous-estimé la vitesse de mes nouveaux navires, mais c’est tant mieux, les brick des commerçants locaux n’auront aucune chance en cas de tentatives de fuites. Du Gévaudan, un des navires de la flotte, Toshinori me hèle avant de m’indiquer qu’il va se décrocher du groupe pour patrouiller autour de l’île et accueillir quelques renforts de l’élite pour boucler le périmètre si besoin est. Ma flotte est composée de trois frégates, ce qui est très bien pour les opérations coup de poing et la traque, mais dés qu’il s’agit de contrôle d’espaces, on est un peu court.

Au même moment qu’il nous quitte une petite délégation quitte l’un des ports et se dirige vers nous, la vigie m’informe que les navires portent le blason du cartel des quatre, les navires sont armés, mais non menaçant… comme s’ils avaient la moindre chance de toute façon… Bon, pour le spectacle d’aujourd’hui, on va se la jouer cool… pour commencer. J’enfile donc une chemise à fleur ouverte, ainsi que ma veste de l’amirauté, un short, des sandales et approche négligemment de la proue une bouteille à la mains sous les regards complice de mon équipage. Je n’ai pas encore appris à les connaitre, mais c’est des gars compétents. Quelques minutes plus tard, la délégation s’arrête à une encablure de nous et s’assurant que nous n’avions aucune intentions hostiles, affrètent une chaloupe. D’un geste de la main, je demande à ce que l’on affrète mon pédalo personnel. Quelques minutes je me retrouve aux cotés de ce qui ressemble à un ambassadeur peu rassuré et deux rameurs encore moins content d’être là. Le pauvre gusse a pour seule protection une tunique en flanelle et l’espoir qu’il n’aura pas d’ennuis.

-Vous avez les salutations du cartel et du maire, colonel Kogaku… quel bon vent vous amène ?

C’est très marrant de voir un gars qui pense à son héritage tenter de parler positivement. Joueur, je lui fais un clin d’œil et lève ma bouteille à sa santé, un vrai cabotin.

-Tu crois vraiment que je vais répondre à un gratte papier ? T’as tiré à la courte paille, ou tes supérieurs sont trop occupés.


Une énorme goutte de sueur coule sur son front, et les rameurs commencent à se demander s’il devrait se jeter directement à l’eau.

-Veuillez nous excuser, vous n’étiez pas annoncé …. Je… euh…. Mais sachez que vous êtes bienvenus hein !

Il regarde à droite et à gauche.

-Rassurez moi…. Vous ne nous venez pas … comme pour Kanokuni ?

Je lui fais un grand sourire, il se fait tout petit, je me lance alors dans un grand éclat de rire.

-Va dire à tes patrons qu’on est là pour faire du tourismes. J’ai quelques millions à dépenser pour profiter de ce que vous proposez, donc va dire à tes copains qu’il faut réserver votre meilleur hôtel, et y faire rappliquer les meilleurs chefs et sommeliers.

Consterné, il finit par sourire.

-Tout de suite colonel, autre chose ?

-J’aimerais aussi rencontrer le gars qui commande… j’ai quelques questions sur le capitaine Cavano.

Comme quoi faire partie des huiles du gouvernement, ça a du bon, il ne faut même pas faire d'efforts pour faire des menaces. Les interlocuteurs font déjà le boulot de penser au pire possible... et encore, je suis réputé pour être un gars plutôt sympa... face à un Ethan ou un Moloch, ils doivent commencer par supplier avant même de dire bonjour.
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L’enveloppe est en papier kraft, en fait, elle a déjà été utilisée, et à l’intérieur, il y a juste un mot griffonné rapidement, il n’y a même pas d’adresse. J’interroge le postier du regard, il m’explique que le vieux m’attend au port et qu’il a remis l’enveloppe a un soldat qui l’avait intercepté. Un scénario commence à se dessiner dans ma tête. Je soupire, ramasse ma veste et quitte le navire. Je retrouve le vieux dans une autre partie du port, celui dédié aux navires de pêches. Augustus porte un ciré jaune fatigué, une tenue de pêcheur. Il se trouve à bord d’une embarcation qui ne paye pas de mine, un vieux rafiot fatigué. Le navire est encadré par plusieurs de mes gars déguisé en docker, l’un d’eux mâche du tabac et d’un sourire mesquin me montre un petit brasero sur lequel cuit quelques poissons plantés sur une broche, le fameux diner. J’embarque et mon nez est directement attaqué par une odeur de bois mazouté, on est loin du faste de tout à l’heure. Mon hôte tapote sa pipe pour faire tomber des cendres dans la mer et m’indique un tabouret face à lui.

-Merci d’avoir accepté l’invitation colonel, c’est pas beaucoup, mais je préfère le charme des hommes du peuple à ceux des magnats.

Cela sonne comme une excuse, pas pour m’inviter ici, mais pour expliquer sa présence.

Je lui souris et m’installe, il me remplit une coupole en bois ébréché d’une bouteille d’alcool, se sert aussi et prend une gorgée.

-Rien ne vaux un poisson frais, hein ?
-Assurément, avant de rejoindre le cartel, j’étais pêcheur vous savez, puis j’ai créé un syndicat de la pêche pour que mes collègues puissent prospérer. On navigue sans cesse, il faut à chaque fois trouver de nouvelle zone de pêche, c’est pas facile vous savez.
-Je n’en doute pas.
-J’ai entendu dire que vous avanciez bien dans votre enquête ?
-Plutôt oui, elle est presque finie pour tout vous dire.
-Ne croyez pas que j’essayais de m’enfuir, mais je voulais vous parler en catimini.
-Je vous crois.

C’est faux, bien entendu.

-Vous n’y allez pas de main morte, hein ? mes collègues sont sur les nerfs et sont persuadé d’être suivi, plusieurs de nos employés ont été intimidés, on a des mentions de personnes suspectes partout sur l’île, quelques groupes de moines patrouillent dans les rues et tout les navres sortant ont été interceptés.

Manifestement, mes subordonnés font du zèle, a moins qu’il ne s’agisse de la stratégie de l’Ankou. J’ai bien fait de faire venir Toshinori et ce gars à mon service…

-Navré pour le dérangement, mais nous avons décidé de régler une affaire en suspens depuis trop longtemps, donc forcément, la manière forte.

Il déglutit.

-Et quelles sont vos premières conclusions ?
-Que vous et vos petits copains avez fait assassiner Cavano par Joe Biutag.

Il devient blême, mais réussit à sourire pâlement.

-Je ne suis pas comme eux vous savez ?
-Nous verrons ça demain quand nous aurons toutes les preuves.

Manifestement, ne pas les mettre direct au trou a du bon, j’avais juger cela pas nécessaire car l’île est basiquement sous mon joug, mais cela met encore plus la pression sur les criminels.

-Je suis prêt à coopérer vous savez… je vous l’avais dit à notre première rencontre.
-Alors coopérez.
-Je fais partie du cartel, mais j’en fais pas vraiment partie non plus vous savez. Je ne suis qu’un humble pêcheur, pas un criminel. Ils m’ont demandé de rejoindre leur petite combine, sans quoi ils feraient la vie de mes gars et moi un enfer…par mes gars, je veux dire les autres pêcheurs.

Je ne réponds pas, et me contente de le fixer et pianotant des doigts sur la table.

-Sans moi, l’île coule vous savez, plus de produit de la pêche, sans mon union et mes savoir les pêcheurs ne ramèneraient pas autant de poissons. Je n’aurai aucun mal a prendre en main les navires frigorifique

Je soupire.

-Dites… c’est une tradition locale de me faire perdre du temps en tournant autour du pot ?


Il baisse la tête.

-Je vous promet une coopération totale si vous me permettez d’éviter la potence… vous savez, tout ce que je l’ai fait, c’est pour les autres !
-Si vous me prouvez votre non-culpabilité, vous ne serez pas exécuté.

Les rouages de son cerveau font quelques tours.

-C’est Idriss qui a fait le coup, il a recruté plusieurs assassins pour pouvoir être tranquille avec sa contrebande. C’est aussi lui qui a recruté Biutag, si je ne coopérais pas, j’étais la prochaine cible. Le gars a buté le capitaine et a demandé pour payement 50 millions et un équipage ! C’est ensuite Fil qui lui a donné des hommes et de l’équipage… il fait aussi passer des esclaves par les routes commerciales de Idriss. Moi je n’ai rien donné, je me suis contenté d’être présent, je ne traine dans aucune dans leurs combines.

Je hoche la tête, il est désespéré, difficile d’estimer sa sincérité.

-Merci pour votre coopération. Restez-la, nous auront besoin de vous.

Sur ces mots je quitte l’embarcation et remonte les quais. Je suis rejoint à un croisement par un marin qui me tend un sac en toile qui avait été apparemment jeté dans un sac de cordage. Apparemment, il y avait été jeté à la va vite. Dedans, des vêtements, des liasses de billets, des bijoux et une série d’objet personnels. Manifestement, s’il n’avait pas repéré mes gars, ce brave Augustus aurait tenté de nous fausser compagnie. Je demande au soldat de récupérer le sac et me dirige vers mon navire, je fais passer l’ordre de tous se préparer à tous les mettre au fer. Je vais voir si donner un peu de liberté au vieux lui déliera encore plus la langue…
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Bien qu'il soit un tendre jeune homme de la marine d'élite, il restait un élément de ce qu'on considérait comme l'un des corps les plus violents de soldat du gouvernement. Parfois, faire preuve de tendresse et de largesse, c'était se tirer une balle dans le pied. Certains individus n'en répondait que par la violence et ses phalanges l'en démangeait depuis le début. Toutes ses fumisteries, ses subterfuges pour dissimuler la mort d'un homme bien, un homme valeureux de son camp... Cela le mettait passablement en colère. Il était rare qu'il atteigne ce genre de sphère de pensée, sa psyché enclin au pardon, et croyant fermement à une seconde chance possible pour tous, le rendait plutôt pacifique pour un marin d'élite. Il était clair qu'ici il n'aurait aucune retenue, et aucun mal à laisser de côté sa bonhommie et sa grandeur d'âme habituelles. Il serait sec, tranchant, létal. Un outil dans la main de SAM, qui saurait en faire usage comme elle le prouvera en lui confiant une tâche de pisteur et d'éclaireur qu'il ferait tout pour réussir.

- Vous pouvez compte sur moi, m'dame, je vais pas laisser la mort de l'un des nôtre, passé sur le compte d'un Schichibukai, croyez le ou non, cette histoire m'asticote autant que vous ! Qu'il fit en tournant les talons, après avoir recueillit quelques informations supplémentaires, passant par l'autorité du Colonel priorisant leur mission à n'importe quel autre exercice, ou manœuvre de routine. Il trouva les hommes qui s'était occupé de réceptionner la fausse missive - comme l'avait prouvé magistralement la scientifique, et leur fit faire un portrait robot de l'homme qui l'avait apporté.

Un grand, blond aux yeux bleus, avec une cicatrice sur la joue en forme de X, et un chapeau melon. Un gars du cartel, se doutait bien le jeune homme, comme toutes les pistes menaient à eux, et non pas à Logue Town, comme le disait l'adage. Il commença à chercher des les bars, quelqu'un correspondant au descriptif de l'homme à chapeau, qui serait sans doute entrain de dépenser sa paie dans un bouiboui sordide de l'île tortue, la seule occupation pour un homme de son calibre, dans un endroit pareil.

Chose pas forcément aisé connaissant la faune locale, et le descriptif approximatif. S'il commençait à arrêté tous ceux qui tenteraient de lui mettre des bâtons dans les roues simplement parce qu'il représentait une autorité non souveraine sur l'île, et tous ceux qui étaient couturés de cicatrices sur le visage, il n'aurait pas assez de menotte pour en faire le tour, ni assez de geôles pour tous les contenir. Il fallait donc y aller par la manière forte, mais de manière sélective, et prouver par la présente, qu'il fallait mieux coopérer avec lui. Un genre de stratégie bons marines, mauvais marines.

Sauf qu'il n'y aurait pas d'autre acteur que lui même, et une poignée de soldats qui voulurent bien le suivre dans l'aventure, pour plaire à la taulière de la scientifique présente sur l'île, et au Colonel bien aimé, Yamamoto Kogaku. Bien qu'il n'est ni l'air responsable, ni le grade pour commander à de simple matelot comme lui même, il prit le taureau par les cornes, et se mit à distribuer les rôles à chacun.

- Vous deux, vous nous couvrez par les toits... Il faudra penser à ériger un périmètre de sécurité autours de chaque établissement que l'on visitera, pour limiter les débordements, et les accès de violence et la rumeur qui gronde sous nos pieds. Messieurs, nos marchons sur des œufs ! Pas de bavure, ils sont acculés donc dangereux !
Restez sur vos gardes, et ne faites pas les malins ... Qu'il dit en tirant sur son uniforme non réglementaire - bleu nuit à bouton ouvragés au blason de sa famille, montrant qu'il était particulièrement stressé par tant de responsabilité. Sans doute pour ça qu'il en avait presque jamais. Donc vous êtes là pour me couvrir - fit-il aux six hommes qui le suivaient comme une ombre, et non pas l'ouvrir ! Pigé ? Rien de plus ... Ils savaient tous très bien que trop d'initiative, pouvait être contreproductif de toute manière. Dans l'armée, obéir au ordres c'est soixante quinze pour cent du boulot, le reste, c'est la magie du flou artistique, la violence et surtout, savoir se placer auprès de ses supérieurs.

Et Lex savait bien quel genre d'homme était le Kogaku, son supérieur dans cette histoire. Enfin, il avait plein de supérieur hiérarchique, mais Yamamoto c'était le haut de l'iceberg. Les autres soutenaient fièrement son commandement, comme s'il était plus important que leur vie même. Et Blue commençait à comprendre pourquoi ... Il avait un certains charisme, et des idées franches, bien arrêtées. Il ne suffisait généralement pas de plus pour admirer un personnage, et faire dans le culte de la personnalité.

Premier bar, tout le monde s'installe à sa position, tandis que Lex pénétrait seul dans le bouiboui sans prendre garde de son petit nom ou des hommes qui le mataient de travers. Il s'avança jusqu'au bar, trouvant un patron imberbe, et stoïque à la vue d'un nouveau venu, surtout que Lex ne portait pas l'uniforme - privilège de l'élite. Il tapa sur le bar, son poing fermé, comme s'il toquait à une porte secrète.


- Patron, met moi un jus de cactus, et des informations ... Fit-il en souriant comme si de rien était. Dans le bar, ça commence à s'agiter, les gens se sentaient mal à l'aise en présence d'un soldat de la marine mondiale, et cela se comprenait. Ce bar était connu pour être fréquenté par le Cartel, et personne n'ignorait la nature de la présence des bleus dans le coin. Tout le monde se regardait, méfiant, la haine attisée par la peur de se faire coffrer, ou pire. Des murmures s'élevaient derrière lui, mais Lex concentra toute son attention sur le tenancier qui lui dit, toujours l'air indifférent : Les deux sont payants, m'sieur, bien que je sache pas grand chose de ce qui vous amène ... Vraiment ? Il ne se doutait pas que tout était lié ? Ou peut être se faisait-il plus bête qu'il ne l'était ; Stratégie simple, pour savoir ce qu'avait dans le ventre, et dans le cœur, son interlocuteur. Esquivant le piège, il attrapa la bouteille de Jus, et bu d'une traite la moitié de la bouteille. Il regarda de haut en bas le patron, un petit gars en tenue avec un tablier, et des sourcils broussailleux. Devait avoir dans la trentaine, voir un peu plus, comme l'indiquait ses cheveux parsemés d'argent, signe d'un vieillissement prématuré, ou d'un âge plutôt avancé.

- Allons, allons, joue pas au plus idiots avec moi ... Je suis de la marine d'élite, me mentir ne servirait à rien. D'autant plus que tout le monde sait pourquoi nous sommes ici. Une vieille affaire, qui bizarrement s'est vu relancer par un courrier anonyme. Je cherche celui qui nous a apporté le message ... Un grand blond, yeux bleus, cicatrice en X sur la joue, ça te dit quelque chose
? Fit-il en déposant quelques berries pour le verre, et un peu plus pour rincer l'envie de mentir du gars. Attrapant rapidement et subtilement le pot de vin, son nouvel ami, croqua dans une pièce comme pour tester sa solidité, sa véracité. Il mit adroitement son argent dans sa poche, cupide et avare. Cela se voyait à une décoration inexistante, et la qualité des breuvages, aussi.

- Y'a bien un gars qui correspondrait à votre signalement, Marvik il s'appelle, mais j'ai oublié où il habite et ou le trouver ... J'ai la mémoire qui flanche, à mon âge...
Dit-il en tendant une main et regardant avec insistance la bourse de Lex. Qui s'ouvrit une nouvelle fois, déversant son contenu sur le comptoir, à la vue de tous et surtout de l'informateur. Se précipitant sur les pièces, il donna son comptant d'information à Lex, qui repartis sous le regard courroucé des quelques habitués dérangés par sa venue, sa présence, ou bien sa simple façon de respirer.

Il fit signe à ses hommes de le suivre, direction la lisère Nord de la forêt séculaire de Karakuri, où Marvik trouverait refuge quand la nuit tombait, ou que le soleil se levait, c'était selon son rythme de vie.

- On encercle la maison, selon la manœuvre habituelle, vous deux continuez de faire le guet pour voir si personne n'essaye de nous prendre à revers !


Et il toqua à la porte une fois ses hommes installé, criant très fort : MARVIK ! TA MAISON EST CERNEE ! SORS SANS FAIRE D'HISTOIRE! Frappant à la porte comme un sonneur, faisant trembler le bois sous ses doigts. Une voix encore ensommeillée lui répondit d'attendre, et il entendit une porte secrète s'ouvrir à l'arrière du taudis qu'occupait l'homme de main. Ses hommes étaient néanmoins en place et cueillirent l'homme à sa sortie le ramenant par l'intérieur à Lex, qui le regardait, plein de défis ... Qu'il ose bouger ne serait-ce qu'un pouce, et il aurait le droit à faire le voyage dans les bras cotonneux de Morphée.

L'homme correspondait au descriptif, et son attitude était plus que suspecte. Autant pour lui que pour le fameux Marvik, Lex prononça ses paroles sentencieuses : Viens avec nous, le Colonel à quelques questions à te poser, mon gars.

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De retour dans mon bureau, je me sers un verre d’alcool, a priori, c’est d’ici que je mettrai fin à cette histoire. C’est ce qu’on appelle le privilège du grade je parie, avant je serais resté sur le terrain jusqu’à la dernière seconde, a présent, je me conter de récolter ce que j’ai semé. Un denden vibre sur mon bureau, la ligne directe à l’amirale, après quelques secondes, il finit par cracher un nouvel ordre de mission urgent pour El Jazeda, ma foi, je n’ai plus de temps à perdre… C’est alors, que la meuf en armure fait irruption dans mon bureau pour son rapport. Elle m’apprend qu’elle a envoyé Lex enquêter sur le faussaire tandis qu’elle s’occupait du préteur sur gage. D’après, elle le gars avait été assassiné et on avait présenté son meurtre comme un suicide. Elle trouvait la procédure un peu bâclée, et peu réfléchie, le gars en question avait un ticket pour partir de l’île, donc la preuve aurait fini par disparaitre toute seule. Bon, cela nous servira comme levier je suppose. Je lui demande donc de se reposer une heure ou deux, avant de lancer le coup de filet. Si on les chope vers trois ou quatre heures du matin, on sera sûr de ne trouver que peu de personne pour faire obstruction, et avec un peu de chance, les membres du cartel seront plus disposés à suivre… ou du moins à se faire porter. Peu après, c’est au tour de Lex de nous ramener le postier mystère. Je décide de le faire mijoter en cellule et juste consigner son nom et son apparence physique.

Vient alors l’heure de l’assaut, par petits groupes de six marins, tous mené par un officier, mes troupes s’en vont capturer les membres du cartel. En une heure c’est plié, leur position sont connues grâce a la filature, et à l’exception de Ling, aucun n’a opposé de franche résistance. La menace de se recevoir la visite d’un colonel d’élite les a rendus très conciliant, même s’il a été nécessaire de leur filer quelques gnons. J’en profite pour rappeler Toshinori et le Gévaudan, il va s’occuper de tenir compagnie à Augustus, tandis que son navire sera réquisitionné pour détenir l’un des trois compères. Un par navire, dans une cellule exiguë et quelques contisions « accidentelles ». Les pauvres n’étaient pas très bien réveillés, et se sont pris par inadvertance des montants plusieurs encadrements de portes et d’écoutilles. C’est alors que l’aube point sur l’île, les proches des membres du cartel sont confinés chez eux, et la vie prend son cours sans que personne ne remarque trop la disparition du quatuor, ou du moins, sans que personne n’en crie la nouvelle.

L’équipage du Baskerville s’occupe de l’interrogatoire, c’est leur domaine de prédilection après tout. Leur conseil pour le moment est de juste les laisser mariner dans leur jus, et de s’assurer en entrant par surprises dans les cellules pour des raisons diverses, comme appliquer des « soins » a coup d’alcool citronnés sur les contusions, en leur ramenant des vêtements inconfortable et remplis de poils à gratter pour se changer, et ainsi de suite de les garder éveillé et de miner leur volonté. Ce n’est que vers midi que les questions commencent, avec le bon vieux coup du dilemme du prisonnier. Une stratégie éculée et tellement connue que la plupart des gens reconnaissent de quoi il s’agit quand on leur fait le coup. Cela dit, comme ils ne sont pas au courant du sort des autres, et qu’ils sont en mauvais état, ils ne seront peut-être pas assez lucides. Je commence par rendre visite au fameux Idriss. Le gars a un fameux coquard et sa gencive est enflée. En plus de ça, un détail qui ne m’avait pas été communiqué, le pauvre gusse était menotté au plafond le forçant dans une posture a moitié agenouillée inconfortable, et sans doute luxant ses épaules. De mon point de vue, cela va un peu trop loin, mais c’est le domaine de l’Ankou pas le mien… après tout, à quoi peut bien servir la bonne santé physique d’un homme mort… Il me fixe d’un regard ou se mêle défi et inquiétude. Je lui annonce alors qu’il a été balancé par un autre membre du cartel pour le meurtre du capitaine et du prêteur sur gage. L’effroi se lit sur son visage, il crie à la machination, demande si c’est un coup de Ling, on lui répond que oui, et il explique que c’est lui le vrai coupable et se propose même de nous fournir des preuves. Je le laisse alors au bon soin de son interrogateurs et répète la même opération avec les deux autres. Je fais juste l’impasse sur le sous-fifre après tout, ce n’est pas mon travail de m’occuper du menu fretin.

Une fois cela fait, je rends visite au chef du temple pour lui apprendre la nouvelle, et qu’il doit se préparer a la « succession ». Le type accepte la nouvelle avec morgue. Quoi qu’il en soit, ce seront des émissaires du gouvernement qui s’occuperont sans doute de l’île, il ne sera qu’un chef fantoche, et quoi qu’il arrive cela m’indiffère, tant que l’île est sous le joug du gouvernement mondial, elle sera en meilleur main. J’accepte cela dit sa demande de faire monter un panneau sur le port pour informer que son île est sous ma protection directe. Un geste plus symbolique qu’autre chose, mais qui suffira a augmenter le sentiment de sécurité des locaux. Après tout, une île du GM, protégée par un colonel d’élite, cela ne donne pas envie de risquer le diable. Leur tortue est selon moi une protection suffisante, mais c’est le compromis le plus rapide que j’ai trouvé, mon nouvel ordre me force a conclure ma présence ici, aujourd’hui. Je vais alors rencontrer le maire pour lui annoncer la nouvelle, il en était plus ou moins au courant. Avant qu’il ne tente la moindre objection, je lui demande de penser à la réparation, plutôt qu’à se plaindre d’ingérence, qu’il le veuille ou non. Les choses se passeront comme elles se passeront, et si ça ne lui plait pas, le gouvernement se fera un plaisir de le remplacer lui et toute sa clique. Je l’ai laissé en état de choc ou presque, le pouvoir que manie un colonel d’élite est terrifiant…

Je retourne enfin a bord de mon navire pour retrouver le quatuor au grand complet, agenouillé sur le pont et tous en plus ou moins bon état. Kass Brick, m’annonce alors que pour se dédouaner, ils ont chacun balancer des informations compromettantes sur leurs comparses, et même si l’on est présent pour l’assassinat de Cavano, le quatuor possède assez de crimes et délits a leur actifs pour passer du temps à l’ombre. Même Augustus sur le papier qui semblait être un gars honorable était loin d’être blanc en plus d’être un complice, il a aussi joué à l’intimidation et une série de délits plus ou moins graves. Cela dit, il a ma parole qu’il ne passera pas sur la potence. On les renvoie tous dans leur cellule, et je retrouve Augustus pour lui présenter ma décision pour son destin, il sera gardé sous bonne garde, contribuera à la réparation et aura enfin le choix entre un exil en ne portant rien d’autre sur lui que ses vêtements, ou alors il rejoindra le monastère, avec l’interdiction formelle d’en quitter l’enceinte, si ce n’est pour aller à la pêche en étant supervisé. Un criminel reste un criminel, et il sera puni en bonne et due forme.

Je charge alors la scientifique et la régulière de s’occuper de l’exécution, d’assurer que l’ordre public est rétabli et de s’assurer que l’île ne sombre pas dans le chaos privée de son système de fonctionnement. Leur mission ne prendra fin que lorsque des renforts du QG viendront mettre en place des gestionnaires pour prendre soin de l’île et lui permettre de fonctionner efficacement. Je salue une dernières fois Sam et l’officier Trucmuche, et décide de leur laisser quelques-uns de mes hommes pour leur offrir du soutient si besoin et qui plus est agir en mon nom, et me représenter. Je prends alors la mer pour rejoindre mes comparses et affronter Frost qui est manifestement notre nouvelle cible. Un colonel d’élite a mieux a faire qu’à assister à une exécution et s’assurer que tout le monde est bien content. Tel est mon fardeau, utiliser ma puissance pour le bien de tous, même si il faut faire des sacrifices en le faisant.

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